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Be somebody — ft. Edel Almadovar

Siobhán Gavalagh-Korrigan
Serpentard

Unicorn Fest
Vous êtes un.e adepte du Unicorn Fest !
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Siobhán Gavalagh-Korrigan
   
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Messages : 1041
Faceclaim : Erin Perise
Âge : 22
Sang : Sang-pur pour les uns, sang souillé pour les autres.
Particularités : Hybride — demie-vélane — half heaven, half hell.
Profession : 5ème année — Membre du club de soin aux créatures magiques — Préfète de Serpentard.
Côté Cœur : Vide.
Multis : Yara Morães De Carvalho, Riley Fitz.
FICHE DE PERSO

Dossier du Ministère

Situation actuelle
: Héritière d'une éminente famille sang-pur irlandaise, les Korrigan, demie-vélane du sang de sa mère en perte de repères depuis le chaos du Procès Longerbane, Siobhán sait qu'il va lui falloir faire des choix pour se permettre d'exister en tant qu'hybride dans une société qui ne veut pas d'elle et défendre ceux qui, comme elle, sont forcés à vivre dans l'ombre des sorciers. À l’abri des murs de Poudlard, dans sa maison Serpentard où elle officie en tant que préfète, son secret est encore bien gardé. Mais pour combien de temps ?

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21 04 2023, au soir


Il flottait dans l’air comme un parfum familier. Le même fumet qui se rependait autour d’elle à chaque fois qu’elle s’apprêtait à le retrouver. Des effluves exaltées, mélangées à la délicate odeur de l’empressement, laissant tout à coup vagabonder en son cœur une simple volonté de laisser ses lèvres rejoindre les siennes et d’entendre sa voix résonner contre elle.

Mais ce soir, une sensation nouvelle était de la partie : une peur panique de montrer à @Edel Almadovar ce morceau d’elle que seule sa famille connaissait. L’appréhension de livrer une facette d’elle-même que personne à Poudlard, à part son frère et son père, n’avait jamais aperçu.

Plusieurs fois, Siobhán avait envisagé d’annuler, séduite par la cette voix qui lui répétait incessamment qu'elle n'était pas être prête et qu'elle s’était précipitée, quand l’objet réel de ses inquiétudes était, en réalité, tout autre : voilà longtemps qu’elle ne s’était pas livrée à ce genre d’exercice. Peut-être était-elle rouillée ?

Toutes ces pensées la tourmentaient, mais l’Irlandaise, comme à son habitude, ne laissait rien transparaître. Sagement posée contre un pan du mur du septième étage qu’elle n’avait jamais autant parcouru que ces derniers mois, avec ce pull vert aux mailles épaisses trop grand pour elle, Siobhán repassait dans sa tête le programme qu’elle avait prévu, non sans se répéter au passage qu’elle l’avait déjà fait des dizaines de fois. Ce genre de choses ne se perdait pas, même bien caché sous le poids des années.

C’était comme apprendre à voler sur un balais : il y avait des activités qu’un corps et qu’un esprit pouvaient ne jamais oublier.

Elle avait donné rendez-vous à Edel à 20h pile et, pendant qu’elle l’attendait, Siobhán ne pouvait s’empêcher de passer en revue les dernières semaines qu’elle avait passé à ses côtés, sans vraiment chercher à comprendre ce qui lui arrivait. Un petit sourire niais visita son visage en se remémorant les plus beaux souvenirs qu’elle avait en sa compagnie, oubliant un instant ceux qui allaient se créer au moment même où ils rentreraient dans cette salle.

Perdue dans ses pensées, elle en omit même de réfléchir au moyen qui allait lui permettre d’en faire apparaître l’entrée. Une nouvelle énigme qu'elle n'avait, pour une fois, pas cherché à déchiffrer.

Trop obnubilée par tout ce qu’elle voulait lui prouver, tout ce qu’elle voulait lui montrer, tout ce qu’elle voulait lui dire sans même parler, à son tour, et tout ce dont elle avait besoin pour y arriver.

Elle pensait si fort qu'elle n'entendit même pas la porte se dessiner dans la pierre épaisse du mur, à quelques mètres d’elle.

Elle ne vit pas non plus Edel s’approcher, de l’autre côté du couloir, avec toute la nonchalance qui le caractérisait.



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Vendredi 21 Avril 2023 - Soir

Il y avait toujours mille et une façon d’arpenter les couloirs du septième étage, mais dès lors que la silhouette de sa reine trônait en son centre, les possibilités devenaient infinies. Un sourire sur les lèvres, il arriva derrière elle en laissant doucement glisser son sac au sol, enserrant soudainement sa taille sous son épais pull et la bercer un instant par sa présence. Il ne l’avait croisé depuis le début de la matinée, presque à titre exceptionnel et il s’offrait le plaisir de savourer un battement de coeur qui résonna contre lui.

“Je t’ai pas vu danser devant tiens.”

D’un murmure, il lui embrassa le creux de son cou, sentant sa tension à travers sa peau. Elle avait visiblement déjà activé l’enchantement de la salle avec une idée précise et pour cette première fois où elle décidait du lieu où ils se rendraient, Edel accepta cette surprise avec un certain plaisir non dissimulé.

Sans se préoccuper du reste du couloir, il resta quelques secondes contre elle, laissant son rythme se caler avec le sien pour apaiser cet étrange ressenti qui émanait d’elle. Si plus tôt ce matin, elle s'était livrée sur le banc de l’amphithéâtre d’une toute autre manière, il lui avait immédiatement dit qu’ils se retrouveraient dans la soirée, sans la moindre restriction. Il aimait la voir telle qu’elle était. Plus il la voyait, plus il en tombait amoureux.

Alors non sans laisser sa main frôler la sienne en se détachant d’elle, il fit mine d’inspecter la porte dépourvue du portrait des Trolls sans pour autant encore l'ouvrir. S’il laissa transparaitre une légère indifférence, il était néanmoins fébrile à l’idée d’en découvrir un peu plus sur elle.

“On pourra manger dedans, j’espère? J’ai fais un tour en cuisine avant.”

Siobhán Gavalagh-Korrigan
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21 04 2023, au soir

Sa silhouette immobile, trouvant son appui sur le mur, avait été secouée par l'arrivée de celui qui avait le pouvoir de l'animer, rien qu'au travers des battements de son cœur. Un sourire tendre se dessina sur le visage de Siobhán alors que son corps tout entier se comblait de cette arrivée, discrète mais grandement appréciée. À l'heure. Elle ne se retourna pas encore pour l'embrasser. Non pas que l'envie lui en manquait, mais elle préférait savourer son souffle dans son cou, faisant glisser ses mains sur ses bras pour l'encourager à resserrer son étreinte. Son parfum, sa voix, il n'en fallait pas plus pour qu'elle retrouve un semblant d'assurance devant celui qui l'encourageait toujours à donner le meilleur de ce qu'elle avait.

« Quel dommage que tu aies loupé ça. Barnabas-le-Follet a dit lui-même que j'avais fait énormément de progrès », glissa-t-elle avec malice. « J'ai bien entendu répondu que j'avais un excellent professeur. »

Et c'était le cas. Depuis le premier jour. Edel l'avait poussée dans ses retranchements, au départ par pur amour du défi, puis, par amour tout court. Il lui avait souvent demandé de se montrer à lui telle qu'elle était. Et ce soir... Il allait être servi.

Elle aurait probablement pu faire le choix de l'amener avec elle dans les serres de botanique, lui montrer l'étendue de ses talents auprès des animaux magiques, mettant en pratique les conseils avisés des deux enseignantes dans ces matières. Mais son amour pour les plantes et les animaux, il avait déjà eu l'occasion de le ressentir à plusieurs reprises, surtout en cours. Ce n'était donc pas un secret. Ce qu'elle avait pensé et imaginé était de l'ordre de l'intime, du nébuleux. Ne restait plus à espérer que la salle sur demande avait entendu sa demande.

Sentant Edel s'éloigner d'elle, l'Irlandaise finit enfin par remarquer la grande porte qui était apparue sur la paroi, ne pouvant masquer la surprise sur son visage alors que ses doigts l'effleuraient. Décidément, cette pièce était un mystère qu'il lui faudrait penser à élucider ; même si @Eynaelle Sanderson lui avait vaguement expliqué qu'elle s'adaptait automatiquement aux besoins des élèves, elle n'avait pas encore tout à fait compris comment cela fonctionnait exactement.

Mais ce n'était pas le sujet. Car aujourd'hui, il était question d'une toute autre démonstration.

« J'avoue que je ne sais pas tout à fait à quoi m'attendre », chuchota-t-elle comme si elle s'adressait à la salle elle-même. « Mais j'imagine qu'on va le découvrir ensemble. »

Parce qu'elle ne savait pas comment la pièce réagissait à ses désirs, il était difficile d'anticiper sa transformation pour se rapprocher au plus près de ses besoins. Siobhán tourna un instant son visage vers Edel, l'invitant à prendre son sac avant de tendre sa main vers lui pour qu'il la saisisse et la suive de l'autre côté de la porte. Un regard à droite, à gauche pour vérifier que personne ne les verrait disparaître, même si la plupart des élèves profitaient probablement allègrement du festin de la Grande Salle. Les deux Serpentard disparurent comme si de rien n'était, alors que l'entrée de la salle sur demande s'effaçait déjà derrière eux.

L'Irlandaise s'extasia elle-même devant cette réplique parfaite de ce qui s'avérait son endroit préféré à Castel Korrigan. Tout était exactement comme dans ses souvenirs : une pièce étroite et intime, dotée d'un mur courbé et parsemé de fenêtres à croisillons sur-mesure qui leur faisait face. Au-dessus d'eux, les poutres de bois sombre, taillées avec soin, soutenaient un plafond bas qui donnait à ce lieu tout en confidence une certaine chaleur qui fit immédiatement fuir toutes ses craintes. La lumière douce et tamisée du soleil couchant qui filtrait à travers les vitraux colorés parvenait jusqu'à eux dans une atmosphère paisible et feutrée.

Se tournant vers Edel, avant de s'éloigner, la vélane ne put retenir un frisson. Le voir dans cette endroit qui avait marqué son enfance puis son adolescence provoquait en elle un quelque chose d'indescriptible et en même temps un sentiment terriblement grisant.

D'un pas aérien, elle se dirigea vers le centre de la pièce, caressant des doigts le piano à queue aux teintes obscures qui faisaient écho aux poutres qui les surplombaient, et ne put s'empêcher de perdre ses doigts sur la grande harpe celtique dorée qui dormait inlassablement à ses côtés. Quelques vibrations vinrent tout à coup la libérer alors que la salle sur demande avait même pris le soin de l'accorder pour l'occasion.

Au centre de la courbe se trouvait un petit chevalet en bois, tacheté de peinture, surmonté d'une toile blanche vierge qui n'attendait qu'à retrouver ses pinceaux. À quelques pas, Siobhán ne put s'empêcher de sourire en constatant que le coin douillet qu'elle avait aménagé avec des coussins et des tapis moelleux était encore là, dominé de nombreuses étagères contenant tantôt des livres anciens, tantôt des partitions de musique, tantôt des pots de peinture et de pinceaux vieillis par le temps.

C'était précisément ici, au cœur de cet environnement enchanteur et inspirant, que la Korrigan avait appris à jouer du piano et de la harpe, à peindre et, surtout, à raconter des histoires. En contribuant à son éducation, @Maeve Cynfeirdd n'aurait certainement pas omis de lui transmettre l'héritage des bardes de sa famille. Et lorsqu'elle n'était pas à Caer Cynfeirdd pour se laisser bercer par la voix de conteur de Geraint dès que retentissait le bruit familier et harmonieux de l'horloge à clepsydre, Siobhán avait trouvé refuge dans cette pièce que son père l'avait aidée à aménager au fil des années.

D'abord avec le chevalet. Puis avec la harpe. Et enfin le piano. Sans oublier les livres qu'elle avait précieusement récolté, puis rangé comme des trésors.

Reprenant doucement conscience du monde qui l'entourait alors que les souvenirs avaient pris le dessus, elle s'approcha d'Edel dans une sensibilité et une dévotion infinie, prenant ses mains dans les siennes tout en ne pouvant s'empêcher de scruter ses yeux à la recherche d'une réaction.

« Je crois que j'ai dû passer plus de temps ici qu'à dormir dans ma chambre », dit-elle en se mordant les lèvres comme pour justifier de ne pas l'avoir guidé dans la deuxième pièce qui l'avait vue grandir. « Tu peux manger partout, excepté au-dessus du piano. Sinon, tu seras aussi le premier à voir la harpie qui sommeille en moi, pour de vrai cette fois », ajouta-t-elle dans un sourire alors qu'elle fixait l'unique règle à respecter en ce lieu de liberté.

Celui même où elle avait réussi à s'affranchir de toutes les limites qu'elle s'était toujours fixé pour finalement trouver sa place dans un monde qui lui appartenait.



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Vendredi 21 Avril 2023 - Soir

Se pavanant d’avoir eu le meilleur professeur, Sio resserrait ses bras contre elle, laissant Edel savourer sa chaleur au-delà d’un sourire qu’il glissait sur sa peau. Fermant ses yeux, il voyait déjà son ombre s’agiter dans un ballet silencieux où seuls ses battements, ralentis, s’harmonisaient avec ses pas. Sa main se nichait déjà dans la sienne pour l’entraîner à sa suite, marquant ses doigts dans une caresse pour balayer ses doutes sur une salle qui pourrait ne pas reproduire ce qu’elle souhaitait lui montrer. Qu’importe ce qu’il trouverait de l’autre côté, c'était une partie d’elle qu’elle souhaitait lui livrer sans restriction, sachant ainsi qu’elle serait parfaite.

Pourtant, entrer dans une pièce où il pouvait reconnaître l’infime fragment du parfum corporel qu’elle avait, sema un trouble qui le poussa à avancer au centre, se délestant de sa veste et de ses chaussures comme lorsqu’il rentrait chez lui. Un léger sourire sur les lèvres accompagnait son regard qui se posait sur son lieu de vie, reconnaissant les instruments à cordes entre un chevalet de peintre et une bibliothèque dont elle devait connaître les livres par coeur. Plus qu’une chambre parsemée de légendes et de dessins, Sio avait restituée une pièce où l’application et la concentration veillaient à ce qu’elle soit baignée dans une ambiance chaleureuse, feutrée de passions et de découverte.

Lui léguant sa confiance d’un regard qui scrutait le sien à la recherche de ses réactions, Edel ne put s’empêcher d’observer les fenêtres enluminées par les derniers rayons de soleil, expressif comme chaque détail de cette pièce qu’elle avait construit avec la minutie qu’il commençait à reconnaître. Le confort d’un cocon pour des livres, la rigueur d’une peinture avec une lumière naturelle et les instruments en plein centre qui offrait une résonnance qui avait déjà vibré lorsqu’elle avait touché la harpe.

Alors lorsqu’il riva ses ambres à ses lagons, le Serpentard les laissa avec toutes les nuances qu’elle venait de lui apporter par cette invitation, laissant ses doigts caresser sa bague qu’il fit tourner pour elle. Derrière cette porte, Sio était reine d’un monde qu’elle avait conquis avec le temps et la patience qu’elle mettait pour vouloir atteindre la maîtrise d’un puit de savoir.

Elle l'électrisait par ses prunelles, par cet élan d’intimité qu’elle voulait lui raconter et sans un mot, Edel l’attira doucement près du piano sur lequel il ne manquerait pas de la dévorer du regard.

“Fais moi voir.”

De la harpe jusqu’aux touches noires et blanches du clavier, les pages qu’elle avait dû feuilleter sans jamais en plier un seul coin, des peintures dont les pinceaux usés exhibaient pourtant le soin apporté à une toile recouverte d’histoires, Edel avait envie de la voir, à travers chaque art, à l’œuvre de sa propre expression. S’il se laissait subjuguer par qui elle était à travers ses essoufflements et ses râles depuis seulement quelques semaines, il avait envie d'en entrevoir davantage.

Il n’aurait presque pas eu besoin de savoir où ils étaient, laissant son imagination lui faire comprendre qu’elle avait trouvé un refuge sous ces bas plafonds. Mais à cet instant, il avait envie de tout voir, tout entendre, tout ressentir. Sa muse était dans son élément, éveillant ses propres sens, son être s'épanchant vers elle pour lui saisir le menton sur le bout des doigts. Il se laissa volontiers surprendre par l’envie d’embrasser ses lèvres alors qu’il s'échauffait près d’elle.

“Je te regarderais et je t'écouterais.”

Par l'audace qu'elle avait affirmé à chaque fois qu'elle se révélait dans une confidence, Edel soulignait par ses quelques mots qu'elle était l'unique et l'authentique personne qui le brûlait à cet instant.

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21 04 2023, au soir

Les pierres d'ambre qui faisaient briller les yeux d'Edel s'éclairaient d'une lueur nouvelle dans cet espace où les souvenirs prenaient tantôt la forme d'une page de livre jaunie par le temps, tantôt de touches noires et blanches savamment parcourues, tantôt de cordes résonnantes de sincérité. Le voir fouler ce parquet bruyant, vouté par endroit sous le poids des années, avec tant de délicatesse et d'application accéléra subitement le rythme de ses battements. Et, alors qu'il l'attira près de ce piano qu'elle redécouvrait comme si c'était la première fois, elle ne put s'empêcher de prendre conscience de l'évidence qui la toisait incessamment, lui demandant avec calme et avidité de lui montrer ce qu'elle avait à donner.

Mais la présence d'Edel en ces lieux lui donnait envie de savourer chaque seconde un peu plus intensément que la précédente. De prendre la mesure de chaque regard, chaque attention, sans jamais s’embarrasser du risque d'interrompre un instant de grâce que son sourire embellissait dès qu'il leur faisait l'honneur de sa visite. Dès que ses lèvres visitaient les siennes, attrapant un souffle qui ne saurait être contenu.

Attirant son serpent dans un seul mouvement pour les asseoir à deux sur la banquette, ses doigts de fée soulevaient avec impatience le couvercle de clavier avant de se saisir de quelques notes au vol, qu'elle entrecoupait de fragments de passé.

« Quand j'étais petite, Finn et moi on vivait avec mon père en Irlande, à Castel Korrigan. Mais tout seul avec deux enfants qui venaient de naître...  » Elle fit une petite grimace, en toute conscience des difficultés qu'avait dû rencontrer @Luke Korrigan au décès de son épouse. De leur mère. « C'est pour ça qu'on a passé une partie de notre enfance à Caer Cynfeirdd et qu'on a grandi entre l'Irlande et le Pays de Galles, avec Freya et Blodeuyn.  » Son cœur se serra à la mention de la plus jeune de ses cousines. « Leur mère, notre tante, Maeve... — tu l'as peut-être croisée, elle est psychomage et elle tient des permanences à Poudlard le lundi — elle a beaucoup épaulé papa pour notre éducation. Pour Finn et pour moi, elle est comme une mère et je pense qu'elle nous a toujours considéré comme ses propres enfants. » Les touches du piano disparaissaient au profit d'une douce mélodie et de ses notes traditionnelles. « Les Cynfeirdd sont une famille de bardes depuis aussi longtemps que les écrits recensent leurs exploits. J'ai grandi avec leurs histoires et leur musique. Mais de retour en Irlande, ça me manquait alors on a aménagé cette pièce à Castel Korrigan. Et Maeve m'a tout appris.  »

Un petit sourire tendre s'afficha sur son visage à l'évocation de cette femme forte, sûre, qui avait toujours eu les mots pour l'apaiser. peut-être même encore davantage que leur père, qui avait parfois du mal à comprendre ses propres enfants. @Maeve Cynfeirdd avait tenu ce rôle de chef de famille qui avait apporté aux jumeaux l'assurance et la protection dont ils avaient besoin. Et Luke l'avait laissée faire, acceptant plus ou moins facilement de se tenir en retrait, de peur probablement qu'ils ne finissent par complètement l'écarter. Leur père avait toujours eu du mal à comprendre que l'amour pour un parent ne s'effaçait jamais. Il s'exprimait juste différemment.

« Ce que j'essaye de t'expliquer c'est que j'aimais la musique, j'aimais les histoires, j'aimais la chanson, mais j'étais incapable d'aimer tout court. Parce que pour moi, l'amour c'était comme des vagues qui venaient et qui partaient en emportant avec elles tout ce que j'aurais pu accepter de donner. » Ses mains arrêtèrent tout à coup leur chorégraphie sur le clavier, mais Siobhán ne se tourna pas vers Edel pour autant, gardant les yeux rivés sur cette bague gravée autour de son doigt. « S'il y a une chose que tu dois savoir sur moi c'est que j'ai toujours construit des murs entre les autres et moi. Que j'ai laissé entrer peu de personnes dans ma vie parce que j'étais terrifiée à l'idée qu'elles puissent un jour vouloir en partir alors que je n'étais pas prête à ça. Je mets du temps à faire confiance, j'ai rejeté sauvagement, j'ai gardé quelques marques de déceptions passées que je n'avais pas prévues, et surtout, je me suis toujours cachée derrière ces murs taillés de mes propres mains. Ils sont toujours là, je ne peux pas dire le contraire. Mais ils sont tombés le jour où je t'ai rencontré. Enfin, je veux dire, le jour où je t'ai vraiment rencontré, pas seulement quand on s'est croisés. Tu ne te rends probablement pas compte de ce que ça veut dire mais pour moi ça fait toute la différence parce qu'il n'y a que toi qui a réussi à faire ça. Ce serait mentir que de dire que les murs sont détruits à jamais. Mais dans un cœur entouré de murailles, tu tiens une place de choix et tu y seras toujours bien protégé. »

Un silence prit quelques instants ses quartiers avant que son visage ne pivote vers lui pour l'embrasser avec tendresse et parcimonie, sa main caressant son bras dans un contact qui la fit tressaillir.

Pudique à souhait et incapable de rester en place alors que son cœur venait de s'ouvrir à travers des mots qui ne l'avaient jusqu'ici jamais effleurée, elle se leva en direction de la bibliothèque, s'orientant sans tergiverser vers un ouvrage dont le dos lui avait sauté aux yeux en entrant, sans pour autant avoir le souvenir de l'avoir rangé sur les étagères. Elle posa ses chaussures à son tour pour piétiner allègrement les coussins. Avec stupeur, elle découvrait que c'était une copie parfaite de son journal intime. Une page seulement était rédigée quand toutes les autres étaient encore blanches.

Celle en date du 8 avril, rédigée juste avant qu'elle ne sorte de son dortoir pour se rendre à la bibliothèque, après quoi elle avait rejoint la salle commune et son Veritaserum soigneusement caché.

Elle le rangea précipitamment en espérant qu'il ne l'aurait pas remarqué.



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La danse effrénée de ses mains sur le clavier du piano attirait son regard, se glissant à ses côtés alors qu’elle lui comptait l’histoire de cette pièce. Chaque note n'était pas sans lui rappeler les louanges des folklores mexicains qu’il entendait lorsqu’il rentrait chez son grand-père, lui attirant un léger sourire en remarquant son aisance avec l’instrument qui devait lui rappeler de doux souvenirs. Tandis que chacun de ses humbles mots dévoilait une sincérité et l’affection qu’elle nourrissait pour chaque membre de sa famille, spécialement @Maeve Cynfeirdd , qui les avait élevé sans la moindre distinction, Edel remonta son regard le long de sa main qui avait cessé de jouer alors qu’elle se déclarait solennellement, sans que sa voix n’en devienne un murmure.

L'émotion qu’elle y posa céda chez le Serpentard à cet instant, l’image forte de rempart qu’il n’avait pas vu jusque là, devenant soudainement une évidence. Elle lui permettait de comprendre qu’elle avait vécu dans un monde où elle avait trouvé un confort sans trouver une protection en dehors de ce que ses mains pouvaient analyser et décrypter. Bercée par les bras de cette femme, probablement entre ses coussins et des leçons d’art qu’elle maitrisait, Sio avait invité Edel chez elle, dans un haut degré d’intimité. Plus qu’un coeur qu’il ne pensait pas battre pour lui, elle lui faisait découvrir une vie, la sienne, faite d’embuches et de pièges qu’elle posait elle-même pour ne pas se laisser atteindre.

Son baiser emporta ce qui resta à cet instant, ses mots se perdant sur ses lèvres qu’il effleura doucement avant qu’elle ne s'échappe du blanc pour rejoindre la bibliothèque. Edel, en resta légèrement pétrifié un instant, lui laissant la découverte d’un lieu qu’elle n’avait probablement pas foulé depuis des mois, dévoilant ses insécurités à travers ces certitudes.

Ses lèvres, son parfum, cette main sur son bras enflammaient d’autres vérités, laissant cette douce trace d’une existence qu’il mit un temps à rejoindre, laissant de coté ce livre qu’elle avait remis à sa place alors qu’il l’avait rejoint. Il lui avait dit qu’il ne serait jamais trop loin pour l'écouter et la regarder.

“Y’a pas de murs entre nous.”

Serrant ses doigts entre les siens, Edel laissait son sang parler pour lui, affluant et allumant cette peau qui brûlait à chaque fois pour elle. Mesurant l'état d’une âme qu’il voyait dans le reflet de ses iris, il se souvenait encore de sa main qu’elle avait posé sur lui, dans le couloir de la salle commune, poussant elle-même ses limites qu’elle pensait avoir posé. Il n'était pas celui qui avait réussi à s’infiltrer dans une faille, comme toutes ses règles qu’il aimait enfreindre par leur simple existence. Elle était celle qui l’avait invité à tout bousculer dans un monde carré, ouvrant elle-même les fenêtres qui lui permettraient d’exister ailleurs qu’ici.

Sans contenir ce petit quelque chose, Edel se pencha vers elle, posant son front contre sa tempe un instant. Il ne pouvait à cet instant, pas imaginer un seul réveil sans sa présence. Il se posa un instant, assimilant des battements qui s’harmonisaient avec les siens, tirant alors le collier qu’elle portait à la naissance de son coeur pour frôler l'émeraude de sens.

“C’est toi.”

Elle retournait le monde à l’envers, d’un regard dans lequel il se laissait surprendre, comme une première fois. C'était elle qui avait grandi avec l’absence d’une mère, laissant chaque reflet de sa vie lui permettre d’avoir sa place à travers des livres, des peintures et des moments qu’elle aurait partagé avec elle. La présence rassurante de Maeve et de son frère @Finn Gavalagh-Korrigan , mais également de ses cousines @Freya Korrigan et @Blodeuyn Cynfeirdd - même si cette dernière lui attirait une certaine peine qu’elle ne dissimulait pas - et de @Luke Korrigan qui tentait de se lier à sa fille qui devait tant ressembler à sa mère.

C'était elle qui lui ouvrait les portes d’une existence dans laquelle il y laisserait ses reflets, comme elle laissait sa marque à chaque fois qu’elle l’effleurait. D’un regard, d’un battement de cils, de coeur, elle rayonnait en le laissant à bout de souffle. C'était son parfum qu’il sentait chaque matin, comme à cet instant. C'étaient ses courbes qu’il caressait dès qu’il fermait les yeux. C'était elle qui faisait toute la différence.

“C’est toi qui surplombe ce monde. Il te suffit d’entrouvrir tes mains pour voir tous ce que tu peux encore réussir.”

Par ses repères qu’elle avait construits de ses propres mains et avec lesquelles elle se protégeait, elle ne s'était jamais projetée dans un autre monde sans la crainte de tomber. Edel serait ce garde-fou qui s’assurerait de ne jamais être loin pour veiller à ce qu’elle se relève, quoi qu’il lui arrive. Parce qu’une vie vécue était celle où on pouvait se laisser assaillir par la liberté, délivrant toutes les cages et les serrures, sans frein, ni mesure. Sio était belle lorsqu’elle explorait l’audace d’une vie avec des possibilités infinies.

Il prit le temps de lui embrasser la tempe avant de poser son regard sur les livres qu’elle avait rejoint. Entre des contes bardes qu’il avait à son tour connu lorsqu’il était plus grand, des histoires un peu plus classique et quelques carnets de croquis, il y glissa un léger sourire. Ses murmures  s’encraient avec une facilité qui capturait toute son attention.

“C’est quoi ce que tu aimais toujours faire ici? A part t’endormir sur les coussins ou te mettre de la peinture plein le nez.”

Siobhán Gavalagh-Korrigan
Serpentard

Unicorn Fest
Vous êtes un.e adepte du Unicorn Fest !
Joueur.se de Quidditch pour Serpentard
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Siobhán Gavalagh-Korrigan
   
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Faceclaim : Erin Perise
Âge : 22
Sang : Sang-pur pour les uns, sang souillé pour les autres.
Particularités : Hybride — demie-vélane — half heaven, half hell.
Profession : 5ème année — Membre du club de soin aux créatures magiques — Préfète de Serpentard.
Côté Cœur : Vide.
Multis : Yara Morães De Carvalho, Riley Fitz.
FICHE DE PERSO

Dossier du Ministère

Situation actuelle
: Héritière d'une éminente famille sang-pur irlandaise, les Korrigan, demie-vélane du sang de sa mère en perte de repères depuis le chaos du Procès Longerbane, Siobhán sait qu'il va lui falloir faire des choix pour se permettre d'exister en tant qu'hybride dans une société qui ne veut pas d'elle et défendre ceux qui, comme elle, sont forcés à vivre dans l'ombre des sorciers. À l’abri des murs de Poudlard, dans sa maison Serpentard où elle officie en tant que préfète, son secret est encore bien gardé. Mais pour combien de temps ?

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: Dé Amateur (50%)

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21 04 2023, au soir

L'attitude d'Edel lorsqu'il était entré dans cette pièce était l'opposé de la réaction de Siobhán lorsqu'il lui avait ouvert la porte de la chambre dans laquelle il avait grandi. Une certaine pudeur guidait ses mouvements, quand elle avait préféré saisir l'opportunité de comprendre celui qui avait gagné son cœur, lui qui ne se dévoilait qu'en de trop rares occasions.

Mais sa retenue était pure. Déférente. Humble. Il n'attendait rien d'autre que ce qu'elle était vraiment prête à lui donner. Son amour pour lui grandissait dans la simplicité de ce moment, alors qu'il la plaçait sur un piédestal sur lequel elle n'oserait probablement jamais monter d'elle-même, papillonnant de trop près avec ses incertitudes et ses doutes quant à un don qu'elle apprenait à apprivoiser, chaque jour un peu plus, en sa présence.

Il la portait vers une meilleure version d'elle, et, ce dont elle n'avait pas encore conscience, c'est qu'elle s'efforcerait à faire de même avec lui. Autant qu'elle le pourrait. Parce qu'elle l'avait choisi.

En attendant, elle se laissait surprendre par l'effusion simple et tendre de ce moment quand il l'avait rejointe. Edel n'avait visiblement pas perçu le trouble qui l'avait saisie en découvrant cette unique page de son journal, puisqu'il s'était contenté de prononcer des mots qui avait immédiatement réchauffé son cœur, en parallèle de cette proximité qui réveillait des cendres encore chaudes, sommeillant paisiblement en attendant, à chaque fois, son retour. Dès qu'il était là, le feu repartait. Sans jamais la brûler. Se contentant de la ranimer.

« Tu ne m'as jamais dit ce que tu sentais en le touchant », glissa-t-elle en gardant ses paupières presque closes pour mieux savourer ce moment.

Ses yeux étaient simplement baissés sur les doigts du Serpentard qui effleuraient le pendentif sensoriel qui ne la quittait jamais.

Sa question n'en était pas vraiment une — elle prenait le soin de varier les plaisirs pour dissimuler cette envie profonde et sincère de tout savoir de lui alors qu'il ne se confiait que rarement de lui-même.

« Tant que ma main porte la tienne, les possibilités sont infinies. Tout ce que je veux pour le moment, c'est te rendre heureux. »

Chaque parcelle de sa peau s'éveillait en sa présence. Qu'ils soient seuls ou entourés, elle avait parfois l'impression de ne pas pouvoir résister à l'influence de son corps sur le sien. Mais le pire était encore la sensation de ses lèvres sur sa peau, provoquant en elle une ivresse qui aurait pu lui faire perdre la raison, peu importait quelle partie de son épiderme était concernée. Chacun de ses baisers était un appel à l'indécence tandis qu'il en quémandait silencieusement un autre, dans une danse lente qui n'en finissait jamais de les transporter dans un monde qui leur appartement.

Pour toute réponse, elle détourna son attention sur les livres qui dormaient sur l'étagère incertaine, fatiguée autant par le poids de ces pages remplies d'histoires que celui des années. Elle attrapa un pot de peinture vert et y plongea son doigt pour en mettre sur le visage d'Edel avec un léger rire.

« Tiens, pour la peine. Tu peux parler maintenant... » Elle reposa le pot un peu plus loin, pour lui éviter d'avoir la même idée et de vouloir se venger. Quand elle peignait, soigneuse comme à son habitude, elle veillait toujours à ne pas salir ses vêtements mais il fallait admettre que son visage restait rarement immaculé. « Le vert te va vraiment bien au teint, le Choixpeau a très bien choisi ta maison. » Elle fit une pause en ne pouvant s'empêcher de rire. Puis, elle l'embrassa au coin des lèvres, prenant soin d'éviter la peinture, avant de lui répondre : « Je m'entraînais à raconter toujours la même histoire, en essayant de faire comme @Maeve Cynfeirdd ou son père. Je crois que Finn et mes cousines la connaissent par cœur. D'ailleurs, heureusement qu'ils ne sont pas là, sinon ils me maudiraient à l'idée que je la raconte encore. »

D'un simple demi-tour, elle rejoignit cette fois-ci la harpe celtique à côté de laquelle elle se posa pour faire parler sa voix en symbiose avec la douceur des notes des cordes vibrantes. Geraint aimait jouer avec les ombres, pour faire vivre ses mots ; Siobhán avait appris à animer ses récits en jouant de son propre instrument.

« Oisín était un grand guerrier, dont les exploits étaient ventés bien au-delà de la terre de ses ancêtres. Il courrait plus vite que n'importe quel autre Fianna, et il avait brillé lors des épreuves d'entrée en évitant chacune des lances des neuf guerriers qui n'ont jamais compris comment il pouvait s'en être sorti sans une seule égratignure. Une fois accepté dans le clan de chasseurs, il avait insisté pour partir explorer la lande à leurs côtés. C'est là qu'il a rencontré Niamh, fille du roi Tir na nÓg et magnifique jeune femme aux cheveux de feu, montée sur sa jument blanche qui semblait étinceler sous la lumière du soleil. » Les notes de la harpe continuaient de résonner sous ses doigts. Aucun détail de cette histoire ne lui échappait tant elle avait pu la conter par le passé. « Niamh n'avait jamais donné son cœur à aucun homme de Tir na nÓg alors que nombreux étaient ceux qui l'avaient pourtant réclamé. Elle a choisi de le laisser entre les mains d'un homme d'Irlande. Leur amour fut si soudain et si profond qu'elle l'invita à rejoindre dans leur royaume, où le temps n'est rien d'autre qu'un simple mot, où la maladie ne s'insinue dans aucun corps, où la faim ne se fait jamais ressentir, où aucun conflit n'a trouvé sa réponse dans la guerre. Devant tant de promesses et de beauté, Oisín n'a eu d'autre choix que d'accepter et c'est ainsi qu'il a délaissé son passé de chasseur pour suivre la belle Niamh à travers les océans, chevauchant les vagues qui roulaient sous les sabots de sa jument. Il était tombé amoureux d'elle une première fois, et retombait amoureux d'elle à chaque fois qu'il la regardait à nouveau. »

Si cette histoire se déroulait jusqu'ici sous de précieux hospices, la légende disait que leur bonheur n'avait été que de courte durée ; une seule journée dans l'esprit de Oisín qui représentait en fait trois siècles dans le monde qui était le sien. Siobhán raconta le départ de Oisín de ces terres sacrées sur le dos de la jument, alors que sa famille et ses amis commençaient à lui manquer. Elle décrivait avec précision la mise en garde de Niamh, qui lui fit promettre de ne poser son pied à terre sous aucun prétexte. Mais devant cette Irlande qu'il ne reconnaissait plus et ses proches disparus, Oisín négligea de prendre soin de la jument qui trébucha et le fit tomber lourdement au sol.

« Niamh ne revit jamais l'homme de sa vie et la légende dit que son cheval blanc scintille parfois dans les embruns qui viennent se fracasser le long des côtes irlandaises. » La musique s'arrêta en même temps que sa narration. « Voilà, maintenant tu comprends mieux pourquoi Finn, Freya et Blodeuyn ne venaient pas trop ici », lâcha-t-elle avec un sourire empreint de nostalgie.




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Vendredi 21 Avril 2023 - Soir

Il n’avait pas besoin de lui répéter que c'était elle pour lui faire comprendre que c'était son parfum qui l’embaumait lorsqu’il touchait à son pendentif. L’effleurer de ses baisers décuplait tous ses sens avec, emportant sa conscience derrière tous les soupirs de la jeune femme. Alors il la laissa s'échapper après qu’elle ait volontairement mis de la peinture sur sa joue, glissant sa main dans la sienne avant de la voir s’installer près de la harpe pour l’entendre compter une légende irlandaise de sa propre voix.

Elle semblait assez concentrée dans son récit pour ne voir à quel point le regard du Serpentard se troublait par le spectacle qu’elle lui offrait, lisant entre les lignes pour apercevoir les coups de foudre de deux êtres, d’une affection qu’aucun d’eux n’avait pensé montrer un jour à l’autre avant que le compte ne se noircisse par le temps et la distance.

Un sourd écho vint le heurter alors que la peine étranglait le son de sa voix et si Edel s'était tenue à une certaine distance pour observer Sio, il dépassa les quelques mètres qui le séparaient d’elle. Il y avait cette force indicible qui le menait à elle, quel que soit le chemin qu’ils arpentaient. Si elle avait ses cheveux de feu pour lesquels bon nombre de sorciers se battraient et tomberaient amoureux d’elle, Edel n'était pas ce guerrier qui viendrait à vouloir conquérir le monde sur un cheval blanc. Mais il aurait été indécent de croire qu’il ne retombait pas amoureux d’elle à chaque fois qu’il la voyait.

“Tu peux pas me dire des trucs comme ça.” Il l’avait soufflé, l’attirant immédiatement par la taille pour la caler contre lui, sans la moindre gêne d'être dans ce qui aurait pu être un sanctuaire. Par la déclaration enflammée qu’elle lui avait soufflé en plein coeur et par cette histoire qu’elle ne cessait de raconter sans fin heureuse, Edel en perdait les mots. Les légendes folklores n'étaient pas fait de chutes, elles volaient au-delà de l’infini, sans que la mort ne sépare les âmes qui résonnaient entre elles. “Tu sais très bien que je toquerais par cette fenêtre-là, pour t'en faire sortir.”

Parce qu’il viendrait la chercher où qu’elle soit, dans un couloir, en train de rire dans la salle commune ou dans ses rêves et ses nuits, il viendrait l’ouvrir au monde et s’approcher de cette falaise qui représentait toutes les peines contre lesquelles elle s'était barricadée, seule contre tous.

En à peine quelques minutes, Sio réussissait à le faire passer d’une nonchalance quotidienne à une attirance sans résistance. Il lui suffisait de mouvoir autour des instruments, de passer de livres au chevalet pour entrevoir une facette d’elle qu’il souhaitait tout autant préserver que faire évoluer. A l’instar des pétales qui s’ouvraient au jour propice, elle lui laissait savourer chaque parfum d’une liberté contenue depuis trop longtemps entre ses murs.

“Tu me montreras ce que ça fait de peindre, de jouer de ce piano dehors et de prendre tous ces coussins dehors et de lire sous les astres.”

Si elle voulait entendre les hennissements du cheval près des côtes irlandaises où elle l’avait emmené, il serait là pour les lui faire écouter en fermant les yeux comme à cet instant. Les battements désordonnés cognant contre les siens lui rappelaient combien il ne pourrait partir sans elle. Il serait celui qui l’accompagnerait ou qui l’emmènerait voyager tout autour du monde, sa main dans la sienne. Là où les possibilités étaient infinies.

“Tu te souviens de ce que je t’ai dis … ” Il porta le dos de sa main à ses lèvres, embrassant cette bague gravée de leur prénom et y laissant un peu de peinture par-dessus. Levant son regard vers elle, il honorait ses vœux encore ce soir, sans concession ni limite. “Je te le montrerai encore. Ici et là-bas.”

Il avait compris que lorsqu’elle n'était pas à Caer Cynfierrd, elle avait fini par se construire une réplique de ce qui la confortait chez @Maeve Cynfeirdd en ces lieux. Sans la présence de ses cousines ni même de son jumeau @Finn Gavalagh-Korrigan pour écouter une histoire qui avait fini par atteindre son sens même des relations avec les autres.

“Ne te restreins pas avec moi, raconte moi cette histoire tous les soirs si ça te fait du bien, je t'écouterais. Mais crois-moi que je te ferais évader après à chaque fois.”

Il chercherait ses sourires, ses petits instants d'étourdissement qui le faisaient vibrer entièrement. Étalant un peu plus de peinture verte sur sa joue, il vint chercher ses lèvres des siennes dans le besoin de sceller une envie qui naissait à chaque fois que le soleil se couchait sur sa peau.

“Je t’apprendrais qu’il n’y a pas de fin aux histoires. Pas la nôtre en tout cas.”

Siobhán Gavalagh-Korrigan
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21 04 2023, au soir

Alors que l'histoire touchait à sa fin, Siobhán ne put s'empêcher de penser à Niamh qui n'avait jamais pu revoir l'être aimé après qu'il avait décidé de la quitter. N'osant imaginer la taille du vide qu'il avait pu laisser derrière lui, la vélane avait grandi avec cette histoire et, avec elle, l'idée selon laquelle, même dans un monde infini, l'amour avait une fin. Avec tendresse, l'image de son père apparut dans son esprit. Lui qui avait du apprendre à élever des enfants sans l'amour de celle qui les avait fait naître.

Voir Edel la rejoindre au milieu de toutes ces pensées était pour le moins inattendu. Tout comme sa présence en ces lieux, finalement. Si la Korrigan avait eu l'opportunité de parler à la petite fille rousse qui avait tant arpenté ces lieux, qui s'était construite entre ces quatre murs, à une version d'elle plus jeune et pour autant déjà consciente de la douleur que pouvaient entrainer les sentiments, probablement cette dernière se serait-elle demandé ce que faisait ce garçon en ces lieux. Certainement se serait-elle interrogée sur l'intérêt de partager des mots aussi forts avec quelqu'un si, au final, il venait à disparaître lui aussi. Et Siobhán aurait eu du mal à la contredire. Mais la vérité, c'était qu'elle n'avait rien prévu. Rien contrôlé. Et que ça lui était véritablement tombé dessus. C'était d'un cliché sans nom, mais c'était pourtant la réalité. Et en sentant ce corps se rapprocher du sien, l'évidence fut doté d'un nom ; le sien. Aux mots de son ombre du passé, Siobhán se contenterait certainement de répondre avec une sagesse nouvelle : « Oh tu sais, c'est le genre de chose qui ne tient généralement pas compte de ce qu'on a décidé ou prévu. (...) Mais tu as le temps de grandir encore pour te faire ta propre idée de ces choses là. »

Était-ce parce qu'elle avait grandi qu'elle acceptait de voir Edel différemment ? Comprenait-elle finalement qu'elle s'était trompée toutes ces années, ou bien que ces choix passés lui avaient justement permis de le rencontrer ? C'était impossible à dire tout simplement parce que c'était impossible de savoir ou de déterminer ce genre de choses à l'avance. Tout ce qu'elle voyait, c'était que les badauds n'avaient pas forcément tort : ça lui était tombé dessus quand elle s'y attendait le moins, voire quand elle ne s'y attendait pas du tout. Car Siobhán n'avait jamais attendu qui que ce soit pour exister sur les conseils avisés de sa tante. Même s'il fallait admettre que la présence d'Edel à ses côtés l'aidait grandement à se découvrir sous des aspects qu'elle n'avait jusque-là jamais effleuré.

« Tu sais très bien que j'attendrai que tu viennes me chercher. Comme au mois de mars. »

Le souvenir encore à vif de cette soirée où elle avait ouvert la porte pour le trouver de l'autre côté la chamboulait encore. Jamais elle n'oublierait l'intensité de son regard, jamais elle n'oublierait les minutes passionnées qui s'en étaient suivies. Jamais elle n'oublierait, parce que ce garçon l'avait marquée comme aucun autre jusqu'à présent et que ça en devenait presque indécent.

« Il faudra probablement que j'apprenne d'autres morceaux alors. Et d'autres histoires. Pour plus tard. » L'air de rien, elle lui avouait qu'elle se projetait sans complètement le dire, sans même l'assumer. Qui pouvait dire si cette histoire était faite pour durer ? Eux-même n'auraient probablement jamais pensé qu'elle aurait pu un jour commencer. « Je me souviens de tout ce que tu m'as dit. Je me souviens de tout ce que je t'ai dit. Mais toi visiblement, tu as oublié que j'avais une excellente mémoire », ajouta-t-elle en riant légèrement alors qu'il partageait avec elle son trait de peinture verte. « Hé. T'étais censé le garder pour toi. Ou alors on partage tout maintenant ? » Encore une question lâchée en l'air dont elle ne saisissait probablement pas la portée. « Comment tu t'y prendras, dis-moi ? », chuchotait-elle à présent que son visage se retrouvait à quelques centimètres du sien.

Il existait sur la planète des milliers de manières pour s'évader. Mais lui seul avait trouvé la clef de son exode. Un seul de ses baisers suffisait à la transporter dans un "ailleurs" qui leur appartenait et sur lequel ils régnaient tous deux en rois. Pendant un instant, elle se laissa tenter par la douceur de ses lèvres sur les siennes, par l'absence de candeur dans ces gestes qui la transportait, oubliant la peinture, oubliant le monde à leurs pieds. Elle rendait chaque mouvement, chaque souffle, plus intensément encore, saisie par celui qu'elle n'avait pu qu'effleurer dans l'amphithéâtre et dans le couloir. Saisie par la temporalité de cette promesse qui lui échappait alors, perdue entre ces "jamais" et ces "toujours" qu'elle ne voulait plus entendre ni voir sortir de sa propre bouche.

Sur quel pied devait-elle danser à présent qu'il la guidait dans un futur partagé ?

« Apprends-moi à t'aimer. Tu sais que je suis une excellente élève », glissa-t-elle en essayant de calmer sa respiration en même temps que ce cœur qui s'affolait. En dansant presque comme il lui avait appris, un pied devant l'autre, Siobhán le guidait jusqu'à ces coussins qui reposaient encore sagement sur le sol. Incapable de se maîtriser en sa présence, comme à chaque fois. Emportée par un élan de fougue parmi d'autres, elle cogna l'étagère de livres qui n'avait pas besoin de plus pour faire tomber tous les ouvrages qu'elle avait contenu jusqu'ici, probablement par miracle.

Parmi eux, cet extrait de journal intime qu'elle avait déjà oublié mais que la salle sur demande voulait visiblement absolument mettre sous les yeux d'Edel.



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Vendredi 21 Avril 2023 - Soir

Secouant la tête alors qu’elle riait en râlant d’avoir la monnaie de sa pièce sur sa joue, Edel passa son doigt sur sa peau pour l'étaler davantage, frôlant des lèvres qui l’attiraient à chaque mot qu’elle prononçait. Car elle pouvait avoir ceux qui le troublaient comme ceux qui pouvait le retourner, attisant une chaleur qui passait du confort qu’un cocon pouvait offrir à celle qui brûlait le bout de ses doigts lorsqu’il caressait ses courbes. Dès lors qu’ils se retrouvaient, un seul regard les faisait basculer dans un monde dont il ne comptait pas les dimensions.

“Tu auras même pas besoin de m’attendre Siobhán.” Un murmure qu’il avançait sur le coin de ses lèvres, alors qu’elle l’attirait à sa suite avec une ardeur qu’il reconnaissait entre mille depuis la naissance de son coeur. Il viendrait la surprendre à chaque mois de l’année sans qu’aucun moment ne soit le même, prononçant son prénom avec une passion sans pareille. Sa présence créait une bulle de perfection dans laquelle il s’appliquait à délivrer son âme pour précipiter le monde à ses pieds. “Ses histoires-là, ça se crée ensemble.” Ils avaient le temps, elle pourrait prendre le temps et les mots nécessaires pour sa voix le faire vibrer. Cette transcendance le rendait fiévreux, ne s’empêchant nullement de laisser son regard cavaler sur les traits de son visage avant de remonter dans l’azur qu’elle lui offrait chaque nuit, chaque matin. “Mais si je te dis comment je ferais, ça sera plus une surprise.”

Un sourire espiègle vint souligner une autre question qui bourdonna dans sa tête alors qu’elle l’emportait vers la bibliothèque, dansant entre ses bras qu’il avait déjà glissé contre sa peau en soulevant son pull. Cette sensation exaltait ses sens comme des nuits éternelles, prêt à lui apprendre ce qu’elle voulait. Mais il prit son visage en coupe, incapable de résister à lui déclarer combien sa peau s'échauffait contre la sienne, qu’elle lui arrachait la conscience à chaque mot qu’elle prononçait, qui était au-delà de l’entendement. Pire, il lui suffisait d’entendre son coeur battant contre le sien qu’il fermait les yeux, sans comprendre tout ce qui l’assaillait.

“Me vuelves tan loco…"

Les livres qui tombèrent à leur pied l’arrachèrent cependant à sa soudaine fougue, prenant soin de ne pas écraser des œuvres qui l’avait bercé tout ce temps. Pourtant, ce fut son écriture dans une des pages ouvertes qui attira son attention alors qu’il ramassait d’autres histoires qui n’eurent soudainement plus d’importances face à ce qu’il lisait, sur quelques lignes datés du 8 Avril.

Il n’avait suffit de quelques mots, comme ceux qu’elle lui avait griffonné encore ce matin qu’il lui avait chuchoté à l’oreille derrière le rideau pour le rendre léger. Mais ceux-là, emprunt de mélancolie comme ceux du mois de Mars ou même celui d’avant, lui révélèrent à quel point Sio contenait ses émotions lorsqu’il ne la voyait pas. Par ses “jamais” et “toujours” auxquels il ne croyait pas, il eut l’impression de lui imposer des silences lorsqu’elle n'était pas dans ses bras. Il leva les yeux vers celle qui troublait n’importe quel jeu pour y faire naître des sentiments ravageurs.  

“Je peux pas t’apprendre ça." Il reposa, ce qui semblait être son journal, sur l'étagère vide avant relever son visage vers le sien, saisissant son menton entre ses doigts pour la rapprocher de lui. Il ne pouvait pas lui apprendre à l'aimer, il lui suffisait d'être elle. Tous ce qu'elle était semblait vibrer en écho chez lui, comme une résonnance dont il ne pouvait se passer. Elle était tellement belle, chaque expression de son regard le fascinait dès lors qu'elle s'ouvrait. “Je veux plus que tu retiennes tout ça. Je veux tout entendre de toi.“

Il voulait tout. Il ne fit pas prier pour l’embrasser, comblant ce vide qu’il avait lu dans son carnet et qui s'était percuté en écho chez lui. Pressant sa main libre sur sa taille, il laissait ses doigts courir sur sa peau qu’il redécouvrait à chaque fois. “Tu m’as manqué aussi…” Il lui répétait des mots comme cette même nuit où elle l’avait rejoint dans l’amphithéâtre, laissant éclater des vérités qui le terrassait encore. Les mots n’avaient eux-mêmes pas assez fort pour lui montrer toute l’intensité d’un regard qui lui lançait à chaque fois qu’il la voyait. Aucun murmure, aucune histoire n’avaient d'équivalence à ces hurlements qui lui intimaient d’assiéger son corps et son coeur par le sien.

Poser cette émotion sur des gestes lui semblait bien plus important à cet instant où il décrocha son pull trop épais de ses épaules pour le faire glisser à terre. Reprenant un souffle qu’il avait bloqué dès lors qu’il s'était senti brûlé pour elle, Edel laissa libre cours à la magie de repousser tapis et coussins un peu plus loin, les agrandissant avant de jeter sa baguette magique au sol et d'attirer ses lèvres contre les siennes, les parsemant d'impétuosité et de tendresse.

“Je peux pas te dire comment je ferais, mais laisse moi te montrer.” Il embrassait déjà sa nuque, plongeant sa main dans ses cheveux de feu pour basculer légèrement son visage de l’autre coté, se laissant envahir par l’ivresse de l’instant. “Laisse moi te montrer combien je t’aime mi amor...”

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