Perséphone : de la Terre aux Enfers

Identité : Persephone Fogg. La demoiselle a une relation particulière à son identité puis qu'il n'est pas rare de la voir se présenter sous d'autres noms si cela peut lui ouvrir une porte close. Si elle adore entretenir l’ambiguïté en se faisant appeler Persée comme son frère jumeau  @Persée Fogg, il lui arrive parfois de se présenter sous le nom d'Isis (l'alter égo égyptienne de la Perséphone de la mythologie grecque) ou plus simplement Ioni. Pour la petite anecdote, chez les Fogg, on lui donne le petit nom de Percy. Inutile de dire que ça n'est pas son préféré.

Date et Lieu de naissance : Loutry-Saint-Chapoule, le soir du 26 mai 2000.

Statut civil : Célibataire du genre populaire.

Scolarité : Serdaigle. Ceux qui s'en étonnent ne la connaissent pas assez bien. Pourtant, lorsque le Choixpeau s'est posé sur sa tête, Perséphone était encore l'archétype même des étudiants à l'écusson bronze et azur. Studieuse, réfléchie, facétieuse certes, mais avant tout rêveuse. Il se sera fallu d'un petit non-événement pour lui faire prendre un virage plus explosif, du moins en apparence.

Profession : Perséphone est étudiante en 3e année. Un petit décalage qui est tout simplement dû au fait qu'elle a quitté Poudlard à la fin de sa 2e année pour tenter une carrière chez les jeunes espoirs du Quidditch. Le plan initial ne prévoyait pas de retour à Poudlard mais on ne lui a guère laissé le choix. Elle se retrouve donc à rempiler début mars, sous les couleurs de son ancienne maison pour une session de rattrapage avant la rentrée de Septembre. Pas de chance, l'école ferme ses portes juste après. Impossible de se présenter sur les terrains en attendant la levée des restrictions, au grand dam de son coach, de son agent et des quelques journalistes sportifs qui la suivaient de près.

Baguette magique :La baguette de Perséphone est une baguette à l'aspect très ordinaire. 25 centimètres de bois de Laurier. Son coeur renferme un crin de licorne.

Famille : Elle est la fille de  @"Barnabas Fogg" et Ariana Valero. Plus Perséphone avance en âge, plus elle se demande si cela la définit vraiment. A ses yeux, sa famille c'est avant tout sa fratrie.  @Persée Fogg ,  @Eugène Fogg et tous les autres.


Particularité magique : Aucune.

Caractère : Tout comme elle use est abuse de la double facette qu'offre le début de prénom qu'elle partage avec son frère Perseus, Perséphone n'est pas seulement ce qu'il paraît en surface.

Solaire, dynamique, déterminée, facétieuse, elle a, comme tout ceux qui aiment parader sous le regard des autres, ce petit quelque chose de captivant. Sans être superficielle, elle soigne particulièrement son image, car il ne lui a pas échappé que cela pouvait être un atout à jouer selon qui elle avait en face d'elle.

Ivre de liberté, le vol réconcilie les deux facettes de sa personnalité comme une évidence presque déconcertante. Quand elle tutoie la ouate cotonneuse des nuages, elle est à la fois l'objet de toutes les attentions et le reine d'un univers très solitaire où, inatteignable, elle est libre de se rêver comme bon lui semble.

Dans ce petit monde intérieur qui ne se révèle qu'aux yeux de  @Persée Fogg ou à une certaine altitude, Perséphone est une amatrice de mythologie et de récits d'aventure. Posée , parfois même contemplative, vous pourriez passer à côté d'elle sans la voir ou vous arrêter pour partager un moment de silence ou d'introspection.

Patronus : un coureur indien (canard)

Miroir de Risèd : c'est une image à laquelle Perséphone a eu l'occasion de se confronter, une seule et uniquement fois, dans la maison de charmeresses de Mme Carmilla. C'est une image assez surprenante d'un  @"Barnabas Fogg" au regard colère et désapprobateur. Une image qui lui a tiré une larme en même temps qu'un sourire. Ca a été le coup d'arrêt à l'idée de poser un C.V dans cet établissement à la réputation plus que douteuse.

Epouvantard : variable, c'est tantôt une image d'elle-même blessée vraisemblablement au Qidditch, tantôt son père sur son lit de mort avec son éternel sourire ou l'un de ses frères et soeurs.

Particularités : Perséphone est le doux fruit du mélange d'un cultures du sud et de l'est de l'Europe. Elle a hérité d'un joli minois tracé à la plume qu'il est difficile de catégoriser. Petit gabarit élancé, elle a pris l'habitude d'en jouer habilement.

Qui es-tu ? : le plancton again. Re-roll de ma petite Narghis qui est partie s'installer sous Asel  

Faceclaim & Crédits : Maja Strojek by astro graphics

Trigger Warnings : ...

Comment avez-vous connu le forum? : par mes dons de voyance hérités de l'endaja /sort

Un petit plus ? : +

2000 : naissance
2001 : mariage de ses parents
2008 : divorce de ses parents, première manifestation magique
2017 : entrée à Poudlard
juin 2018 : Perséphone fait partie de la sélection des jeunes espoirs du Quidditch britannique. Elle termine sa 1e année et quitte les bancs de l'école magique se lancer en joueuse pro avec l'appui d'un coach et d'un agent. La route va être longue quoi que prometteuse.
février 2023 : son coach la met au pied du mur après l'avoir récupérée au poste de la BPM en plein milieu de la nuit. Soit elle reprend les études et arrête ses conneries, soit il flingue ses chances de faire carrière.
mars 2023 : retour à Poudlard, où elle rempile pour un rattrapage et une entrée en 3e année envisagée pour septembre en parallèle des matchs. La fermeture de l'école mais un point d'arrêt à la poursuite de sa carrière qu'elle vit très mal.


Il y avait comme une légère brise ce jour-là. Un fond de l'air glacé que la liesse générale avait fait oublier et pourtant, dans cette marée humaine qui les avait soulevé de terre, il semblait que quelqu'un contrebalançait par son absence. Perséphone embrassa chaudement la joue de Persée, mais les éclats de voix autour d'eux noyaient sa propre voix. Le regard dans l'ailleurs, elle parcourait à nouveau les gradins. Peut-être n'avait-elle simplement pas pu le retrouver dans cette foule qui était venue assister aux sélections juniors. Mais lui ne l'aurait pas manquée, assurément. Elle avait tout donné. Absolument tout. Le maillot des harpies juniors lui collait à la peau et maintenant qu'elle avait les pieds sur la terre ferme, elle frissonnait même un peu.

Ses yeux ambrés parcoururent les gradins une dernière fois et la joie se figea sur son visage en une petite crispation insignifiante de la mâchoire. Dans la liesse de la foule, il y eut un silence que seul Persée sut entendre. Déjà, quelques sélectionneurs approchaient du groupe de gamins survoltés qui avaient conquis le public cet après-midi-là. Il y avait une belle brochette. De quoi envisager les beaux jours du Quidditch pour encore une génération.


Un petit rictus désabusé lui passa sur les lèvres. Il n'était pas là. Même ici où aucune obligation ne l'attendait. Chez lui. La grande baie nimbait la pièce d'une lumière vivifiante, presque joyeuse, à l'image du propriétaire des lieux.

« Papa ? », appela la jeune femme dans le doute, « Je me suis dit que j'allais m'arrêter. J'étais dans le coin. Je voulais juste te dire... »

Elle s'interrompit, consciente de l'inutilité de ses efforts. Il n'était pas là. Probablement sorti. Elle tourna les talons, prête à rebrousser chemin quand quelque chose dans sa vision périphérique lui coupa le souffle. Perséphone se rendait rarement chez son père. Comme la majorité d'entre eux d'ailleurs. Elle se rappelait pourtant y être venue deux ans auparavant, pour ses soixante-cinq ans. Avoir croqué ce portrait, presque de famille, d'un Barnabas Fogg entouré de tous ses enfants, y compris ceux qui avaient fait l'impasse. Ça lui avait pris un temps fou, mais pas autant qu'à lui pour ne pas faire quelque chose de ce cadeau un peu spécial. La toile était toujours adossé au mur près de la plante luxuriante, désespérant sans doute d'être accrochée un jour. En soi, à l'endroit où elle se trouvait, ça n'était pas si mal. Ça n'était pas ce détail qui l'avait retenue au moment de passer la porte.

La première chose qu'avait faite Perséphone en sortant des vestiaires du terrain de Quidditch, c'était venir taper à la porte de son père. Elle n'avait pas eu de réponse mais elle se rappelait bien l'endroit où il dissimulait le double des clés, sans doute pour les occasions de ce genre. Elle ne s'était pas vraiment attendue à ce qu'il se rappelle du rendez-vous qu'elle lui avait donné, ni à ce qu'il se précipite à la porte. En fait, elle ne savait pas bien à quoi elle s'était attendue en venant ici.

Certainement pas à ce morceau de dentelle aux couleurs criardes qui pendait négligemment en travers de la figure de Niko, son frère aîné. Voilà qui achevait de combler les vides qu'avait laissés Barnabas Fogg ces vingt dernières années.




Elle entendait encore sa mère se récrier contre cette idée. On était pourtant bien d'accord... un petit rictus tant amer qu'arrogant passa sur les lèvres de Perséphone Fogg. Son voisin de cellule se croyait encore suffisamment frais pour flirter. Elle, ne l'était plus depuis quelques heures déjà, et l'envie sourde de lui coller son poing dans la figure en guise de réponse la taraudait. Elle n'en fit rien, refoulant un trop plein d'émotion qui lui nouait la gorge. Dire qu'à l'époque, il avait suffi de jeter à la figure de sa mère qu'elle était majeure et donc libre de décider pour elle-même. Bien sûr qu'il n'avait jamais été question de quitter Poudlard au départ. Elle se revoyait dans l'appartement de son père, le peu de poids qu'avait pesé ce jour décisif dans la balance de leur relation et cette promesse qu'elle s'était faite de ne plus chercher à faire sa fierté. Pourtant voilà, presque cinq ans plus tard, elle se retrouvait à compter le nombre de fois où elle avait flirté avec le pire, par jeu ou peut-être simplement dans une énième et encore vaine tentative d'obtenir une réaction de son père.

De loin, elle reconnut la voix du coach Warwick. Il allait lui passer le savon du siècle mais quelque part, elle préférait ça à une confrontation avec sa mère, alors qu'elle redescendait tout doucement de ce truc que lui avait refilé la charmeresse du Marché aux Trolls.


« Quoi ?! Même pas en rêve, il n'en est pas question t'entends ?! »
« Déjà tu vas redescendre d'un ton avec moi et écoutes bien ce que je vais te dire : soit tu retournes poser ton cul sur les bancs de Poudlard, soit le Quidditch c'est fini. Tu crois que j'ai pas d'autres poulains tout aussi prometteurs que toi ? Ta côte a le vent en poupe pour le moment Fogg mais je te garantis que je suis à ça de te lâcher et crois moi, c'est arrivé à d'autres avant toi, on n'en entend plus parler. »

Perséphone détourna le regard fièrement mais déjà consciente qu'il la tenait à la gorge. Elle retournerait donc sur les bancs de Poudlard, reléguant au placard son maillot fétiche, le numéro 9, celui qui se vendait si bien au stand avec son accroche What the Fogg ? dans le dos. Cette fois-ci c'était allé trop loin. Elle en avait bien conscience mais elle était sans doute trop arrogante pour l'admettre.

« Ça te fera du bien de te mettre au vert, de reposer les choses correctement. Depuis la blessure de Miller, j'ai l'impression que même sur le terrain t'y es plus. Va falloir que tu te reprennes si tu veux qu'on continue ensemble. C'est pour ton bien Fogg. J'espère que tu le comprends. »

Le menton posé sur ses mains jointes, Perséphone ne répondit pas. Elle ferma les yeux, convoquant un moment de silence. Quand elle les rouvrit, il était parti.