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Marriage story (OS, Brax & Betty)
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INFOS
Messages : 933
Âge : 48
Sang : Mêlé
Particularités : Occlumen niv.3. Poissard professionnel.
Profession : Langue-de-Plomb, ex-auror, ex-formateur BPM, ancien résistant
Côté Cœur : En instance de divorce et ne passe pas la page.
Multis : Haruka Yard
FICHE DE PERSO
Dossier du Ministère
Situation actuelle:
Dé utilisé: Dé Expert (80%)
Maturité Magique (MM):
(46/50)
Education Magique (EM):
(80/100)
Potentiel Magique (PM):
(50/100)
Rigueur Magique (RM):
(90/100)
Expérience Magique (XM):
(95/100)
Témoins de l'Histoire:
(0/0)
Inventaire:
Dossier du Ministère
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(80/100)
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Témoins de l'Histoire:
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Inventaire:
Marriage story
Dans les années 2010
Elle était là, assise sur le balcon, le front abattu et les rides de ses yeux tombait dans un expression glacée. Ses pupilles sombres trahissaient peu d'émotions, seul un claquement d’ongle nerveux quand elle faisait tomber la cendre de sa cigarette, alors qu'elle ruminait à l’air frais du balcon, laissait entrevoir le fil de ses pensées.
Il ne voyait que son dos, mais la percevait parfaitement, l’ayant vu maintes et maintes fois allée refroidir son humeur ainsi. Il la regarda depuis l’ombre du salon, fixé au sol comme si ses jambes étaient faite de plomb. Alors que c'était impossible la seconde d’avant, celle d’après, il ne pouvait rester une respiration de plus loin d’elle.
Betty ne sursauta pas lorsque son mari se trouva dehors sans franchir la baie vitrée. Elle expira une longue bouffée de sa cigarette, digne et impeccable, ignorant sa venue jusqu'à ce qu'elle eu soufflé toute la fumée. Seulement là elle daigna lui accorder un regard du coin de l'oeil. Lourd.
Lui, la regardait sans un mot. Il se tenait contre la rambarde à la peinture écaillée, entre deux de ses tentatives de pots de fleurs inadaptées à son emploi du temps d’hôpital. Il avait beau être debout, et elle assise, il se sentait complètement à genoux devant elle. Les mots qu'elles avaient retentissaient encore. Et elle avait raison. Le bout de sa cigarette rougeoya à nouveau dans le noir alors qu’elle l’ignorait de nouveau. Elle était belle... Furieusement ... ravissante.
Il jeta un oeil au salon et tendit l’oreille. Les enfants étaient bien couchés.
Le silence les enveloppait dans le même écrin de pensée. Leur présence sans mots, réciproquement dérangeante…
Braxton baissa la tête, puis se laissa glisser au sol, ses jambes fatiguées croisant en peigne celles de la madone. Elle ne dit rien, considérant en avoir assez dit toutes ses années et en boucle pour se répéter un énième soir de dispute. S’il en souffrait tant, il n’avait qu'à le quitter son foutu boulot. Elle expira, agacée.
Il tritura sa main et son poignée ou des cicatrices fraîches s’estompaient sous l’effet du charme de son alliance. Dans ces mots moments tout montait. Il pouvait sentir son coeur comme s’il flottait dans une écluse qui lâchait les eaux, prête ouvrir les portes et à laisser naviguer son palpitant sur la mer de ses remords. Il grimaça. Les mots voulaient sortir. Ses mains en tremblaient. Mais sa langue, elle, était sèche et lourde comme du schiste. On ne pouvait s'imaginer ce qu'était ce sortilège éponyme.
Elle avait baissé le regard sur lui, inspectait de loin drapée d’un air inquisiteur ce qui dépassait de ses manche avant de souffler nonchalement sur le côté. Pour ne pas l’enfumer.
Leur regard se rencontrèrent. Il posa avec précaution ses mains sur une de ses chevilles. Il passa timidement ses pouces, des caresses timides, puis massa petit à petit le dessus de son pied. Betty le toisa, avant de regarder en l’air. Une petite chauve-souris noires griffaient le metal et la regardait de ses petits yeux. À sa patte, un petit message roulé.
-Tu… tu l’as fait ?
Il hocha la tête timidement, toute sa concentration allant ses mains.
-Brax ?
Son ton sans équivoque. Il releva la tête immédiatement. C'était généralement à ce moment où Betty allait décider si elle voulait l'exiler du lit ou bien acceptait qu’il dorme la tête enfoui dans ses cheveux comme après chacune de leur dispute.
- Oui. souffla-t-il. Il s'éclaircit la gorge et s’essuya les yeux du bras. "Oui c’est bon." Elle fronça les sourcils, surprise. Pas encore soulagée. “Et tu vas rester combien de temps ?” “J’ai tout pris…” Il renifla. “J’ai quatre mois pour… rester à la maison, m’occuper d’eux et… m’occuper de toi…” Il s’essaya à un piètre sourire.
Betty le regarda sans piper mot, comme sentant qu’elle encore se faire avoir. Cette étincelle triste qui brillait dans ses yeux, qui le mettait en garde : ne me ment pas, ne me fait pas croire à ce que je désire pour me l’enlever plus tard. "Tu prends toujours ton Yunan sans lait et sans sucre...?" essaya-t-il avec une légèreté forcée. Elle craignait tellement que son mari finisse par oublier ses goûts, ses habitudes, ce qui pavait leur quotidien, que le trait d’humour réveilla plus ses inquiétudes qu’autres choses.
Ses pieds étaient froids. Il réchauffa magiquement ses mains avec son souffle avant d’enfermer ses petits pieds dans ses grandes mains. Elle gigota de surprise “Tchhht tu me chatouilles !” feula-t-elle. Elle rentra la tête dans les épaules avant de regarder en direction de la chambre des enfants.” Pardon…” chuchota-t-il, recroquevillé comme un chien qui se fait gronder. Ils tendirent l’oreille, à l’affut de la lueur de la veilleuse de @Sean Clearwater, ou du saut d'éléphant d’Eleanora quittant le lit superposé du haut.
- Tu restes vraiment avec nous ?
- Oui.
- Quatre mois ?
- Quatre mois.
- Sans interruption ? Sans appels au milieu de la nuit, sans… Elle ne finit pas. Il n’y avait pas besoin. “Juste quand tu voudras me mettre dehors.” Il posa son front sur le bout de son épaule. “Excuse-moi d'être aussi bouché… je…” Il bloqua sa respiration, le visage grimaçant. “Tu as raison... t'as toujours raison... Heureusement que tu es là…” Qui à part elle lui donnait des limites ? Le ramenait sur terre avec parfois la violence dont il avait besoin ?
Ils restèrent un moment ainsi, et elle finit par passer un bras par dessus ses épaules à lui, d’abord parce que c'était plus confortable, puis elle finit par caresser du bout des doigts ce stupide accoudoir de mari pour qui néanmoins son coeur battait toujours. Elle sentit sa cigarette lui échapper des doigts. Brax en tira une bouffée avant de la lui présenter. Il toussa un peu comme toujours. Et elle tira un sourire moqueur, comme toujours, avant de tirer sur la cigarette que lui tendait son époux.
Elle prit sa tête dans ses mains et déposa un baiser chaste sur son front... l’arrête de son nez.... Il glissa ses mains sur sa nuque, caressant la racine de sa chevelure là où il savait lui tirer un plus grand sourire. Il essaya d’attraper ses lèvres. Elle fit mine de laisser sa tête tomber. Il protesta d'un gémissement, elle tira sur cigarette et l’ignora, ourlant un sourire sur ses lèvres pincées. Il se contenta de déposer un baiser sur sa cuisse et de passer ses bras autour de ses hanches, sage et docile.
“T’es vraiment la meilleure qui me soit arrivée tu sais.” Elle leva un sourcil, nullement impressionnée par ses belles paroles qu’elle entendait depuis presque dix ans maintenant. “Et qui continue de m’arriver. Tous les jours.” Elle maintenait le fragile équilibre qui le séparait des fantômes de la guerre. Il la serra fort contre lui. “Je ferais n’importe quoi sans toi. Merci. Merci pour tout ma chérie…”
Betty lui releva la tête par le menton, le visage soudainement animé. Le retour de la colère froide qui découlait de leur dispute récente.
- Quatre mois et pas un appel, pas une escapade. dit-elle, tenant solidement ce menton barbu, main de de fer dans un gant de velours.
- Pas une. promit-il, faussement stoïque et encore secoué de leur dispute.
- Si je vois un corbeau ou un hibou sur notre balcon je le descend. le prévint-elle.
- D’accord fit-il sans témoigner la moindre horreur à cette idée tout en semblant la prendre très au sérieux. Le marché était conclu, toutes les petites lignes passées à la loupe. Tu m'aimes encore ? Il n'avait comme pas osé demander de suite. "Moi je t'aime." souffla-t-il comme un aveu profond en caressant sa joue, la tête reposant sur ses cuisses. "Je t'aime, je t'aime, je t'aime..." Elle ne le laissa pas souffler un quatrième qu'elle coupa d'un baiser, qu'elle laissa fondre sur ses lèvres. L'orage passait, ses doigts acceptaient de s'entrelacer aux siens. Elle l'acceptait lui, son retour, ses excuses. L'amour qui n'était jamais vraiment parti revenait entre eux, faisant frétiller la lueur d'une bougie, très loin, dans une cave du pays des Hébrides.
- Aaaaeuurkkk...! cria d'une voix suraigüe un bambin affreusement dégoûté de ce qu'il surprenait.
- Hey, dans ta chambre toi !
Betty se levait déjà pour accueillir son bambin mais Braxton l'arrêta d'un baiser sur sa joue.
- Non non, j'y vais. Il déposa un rapide second baiser sur elle et se leva, transplana à l'intérieur.
Betty sur le balcon frissonna, regagnée par le vent frais. Elle regarda la silhouette de son mari qui enfilait enfin son costume de père, faire sauter leur enfant dans ses bras avant de le forcer à rentrer dans sa chambre comme un sac de pomme de terre, entre la remontrance et le jeu. Il était trop heureux de les retrouver pour râler, se montrait trop coulant en revenant de ses absences. Quatre mois. Elle sourit.
La veilleuse était allumée, l'un de des deux excités devait sauter sur son lit. Elle n'allait pas revoir son mari de si tôt si elle ne les rejoignait pas dans la chambre. Betty éteignit sa cigarette en vitesse en la frottant contre le bitume avant de la coincer sous le pot de fleur, avec les restes de toutes leurs disputes, et quitta le balcon.
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