Daisy Brown

Identité : Daisy Autumn Brown. Identité donnée par les services sociaux lors de sa prise en charge, tout simplement parce que sa chemise de nuit était ornée d'une grosse pâquerette sur le devant, qu'elle a été trouvée en automne et qu'il lui fallait un nom de famille, choisi parmi les noms les plus répandus dans ce pays.

Date et Lieu de naissance : Agée d'environ 1 an à l'automne 2005, la date inscrite sur ses papiers est donc le 4 Novembre 2004, sans réelles certitudes. Trouvée au coeur de Londres, la nationalité anglaise est fortement supposée.

Statut civil : Célibataire.

Scolarité : Première année à la rentrée.

Profession : Etudiante

Baguette magique : Bois de Pin qui révèle une sorcière indépendante, curieuse et mystérieuse, appréciant la nouveauté et l'inventivité et sensible aux sortilèges informulés. Couplée avec un crin de licorne pour en faire une baguette sûre et peu encline aux fluctuations, elle mesure 26.8cm et s'avère souple et flexible.

Famille : Inconnue à ce jour, malgré plusieurs articles de presse parus, personne ne s'est jamais manifesté pour réclamer ou reconnaître cette enfant trouvée.

Hérédité du sang : Considérée comme née-moldue par les autorités sorcières lors de son inscription dans le registre.

Particularité magique : Aucune de connue, Daisy est déjà suffisamment particulière comme cela.

Caractère : Daisy, surnommée Dee, est considérée comme une fille bizarre et flippante, où qu'elle aille. Si les adultes arrivent à temporiser leurs émotions et ressentis face à elle, ce n'est pas le cas des enfants, et le fait qu'elle reste sans réactions face à leurs moqueries a tendance à les pousser plus loin. Le nombre de fois où elle s'est fait houspiller pour avoir laissé les autres gamins la recouvrir de peinture, de boue ou autre par les adultes obligés de la remettre sous la douche est sans fin.
Dee donne l'impression d'être statufiée. Elle peut rester des heures sans bouger, sans même ciller, et n'ouvre jamais la bouche autrement que pour manger. Son regard fixe est dérangeant lorsqu'il est posé sur vous, son absence de réaction met profondément mal à l'aise.

Il n'y a que la nuit qu'on peut entendre sa voix, et le moment du coucher devient très rapidement une angoisse pour tout le monde. Dee a visiblement une peur terrible du noir, et fait des cauchemars desquels elle se réveille en hurlant, glaçant tout le monde d'effroi. Un seul cri se fait entendre, interminable et lancé comme dans un état second, sans qu'elle n'arrête, ne serait-ce que pour reprendre son souffle. Ce hurlement sans fin terrorise les autres enfants autour d'elle, et même les adultes sont secoués et démunis face à cela.

Si en grandissant les choses changent peu, Dee fait entendre brièvement sa voix de temps à autre, lorsqu'elle n'a pas le choix. Elle lâche généralement des monosyllabes, charge aux autres de se contenter ou de décrypter ses "oui" et ses "non".
Bien évidemment, son comportement l'a beaucoup isolé des autres, et elle a grandi en solitaire, sans jamais émettre un avis, un jugement ou le moindre souhait. Impassible en toutes circonstances, les gens autour d'elle ignorent ce qu'elle aime ou n'aime pas, ce qui lui fait peur en dehors du noir et de la nuit, et il n'est même pas certain qu'elle le sache elle-même.

Pourtant, on se rend compte que Daisy est capable. N'ayant jamais mis les pieds à l'école, elle a pourtant appris à parler, à lire seule. Simplement en écoutant les gens autour d'elle, en regardant le livre pendant qu'on lui lisait une histoire, elle a appris à reconnaître les mots et sait leur donner un sens.
Capable de raisonner, elle s'anime quelques heures par jour pour des activités solitaires, et il n'est pas rare de la voir dans son coin, un livre à la main ou en train de dessiner. Capacité sans doute innée, Dee est douée pour le dessin et des séances d'art-thérapie sont régulièrement organisées pour essayer de communiquer avec elle, de la toucher d'une quelconque manière. Hormis son attirance pour les livres et le dessin, Daisy, les rares fois où elle communique, montre une intelligence sensible et délicate. Il n'est pas rare de la retrouver dans un placard ou au sous-sol au petit matin, et en réponse aux "Pourquoi ?" qui lui sont posés, elle répond simplement que les autres ont besoin de dormir. Elle aime globalement les activités calmes et solitaires et en grandissant, traîne souvent à la bibliothèque publique de la ville pendant que les autres sont à l'école.

Patronus : Un hérisson serait probablement son patronus, ou toute autre petite créature jugée inoffensive. Mais il faut attendre encore quelques années avant de le savoir.

Miroir de Risèd : Que verrait-elle, devant ce miroir ?Peut-être que Daisy aimerait retrouver ses parents, découvrir sa famille. Peut-être que son silence cache une certaine ambition et q'elle aimerait être une sorcière accomplie, occupant à l'avenir un poste à responsabilités. Peut-être simplement que son souhait le plus cher est de réussir à surmonter son traumatisme d'enfant, quel qu'il soit.
En tout cas et comme pour le reste, elle gardera sûrement pour elle ce que lui renvoie son reflet.

Epouvantard : Le noir complet, partout où se porte le regard. Rien d'autre qu'un vide sombre et sans fin, qui l'engloutit toute entière.

Particularités :Hormis son air de zombie et son regard fixe, rien ne la distingue des autres.

Qui es-tu ? : Solstice aka Zoey ou Zo (le premier qui m'appelle Zozo sera marabouté et maudit jusqu'à la 30e génération). J'aime le fromage.

Faceclaim & Crédits : Elle Fanning, tumblr

Trigger Warnings : /

Un petit plus ? :

La découverte par une froide matinée d'automne sur les docks de Londres d'une enfant à peine capable de marcher seule, simplement vêtue d'une chemise de nuit et tenant une vieille chaussure d'adulte dans les mains se répand dans toute la ville, relayée par les médias, et provoque une vague d'émoi.
En légère hypothermie et mutique, visiblement en état de choc, l'enfant est prise en charge par les services sociaux et rapidement placée dans une famille d'accueil après un bref passage à l'hôpital. Sa bouille de bébé est placardée dans toute la ville, diffusée dans les informations télévisées et publiée dans les journaux, et l'engouement gagne tout le pays quand les recherches londoniennes ne donnent rien. Impossible qu'une enfant si jeune ne soit recherchée par personne, mais malgré les appels à témoins qui se multiplient, la police se casse les dents sur leur enquête. Personne ne se manifeste, personne ne la reconnaît et elle-même ne peut donner aucune information valable, et il faudra plusieurs mois pour que le soufflet retombe et que chacun retourne à sa petite vie.

Rapidement après sa découverte et devant l'absence de résultats quant à son origine, les pouvoirs en placent lui donnent une identité et Daisy devient pupille de l'Angleterre. Si c'est une enfant calme dans la journée, voire apathique, les nuits sont particulièrement éprouvantes pour les gens qui l'entourent, et la blondinette change très régulièrement de famille d'accueil. Toujours pour le même motif, elle effraie les autres enfants présents, inquiète les adultes qui baissent rapidement les bras.
Trimballée de spécialistes en spécialistes, Daisy voit des pédiatres, des psychologues, des neurologues, sans qu'une raison valable ne soit trouvée à son apathie ou à ses cauchemars. Elle est mise sous médication, sans effet notable, et il s'avère bien vite que la petite ne peut être scolarisée.
Déclarée autiste, elle est envoyée dans un centre accueillant des enfants handicapés, où elle passe plusieurs années. Les professionnels sont choqués de la surprendre un soir capable de parler, et découvrant qu'elle a appris à lire simplement en écoutant les autres. Désormais diagnostiquée autiste Asperger, un génie atypique, elle est changée d'établissement à l'âge de 9 ans.
Bien vite cependant, le syndrome d'Asperger est contredit, même si sa capacité d'apprentissage par mimétisme impressionne. Si elle n'est ni Asperger, ni autiste, sa pathologie interroge et aucune réponse convaincante n'est trouvée. Du point de vue des adultes, il faut pourtant qu'elle rentre dans une case pour intégrer la société.
Mais un plus gros problème se pose. Les années défilant montrent peu de changement dans son comportement, et la place de Dee n'est apparemment nulle part. Elle n'est en tout cas pas dans un foyer pour handicapés, ni dans un milieu ordinaire et son dossier passe de mains en mains, de services en services, sans que personne ne sache quelle décision prendre. Elle sait communiquer mais se contente du minimum, malgré tous les efforts déployés pour la faire interagir avec les autres. Ses dessins sont examinés par des psychologues qui essaient de les décrypter, d'y trouver un sens, une explication à son mutisme, sans qu'aucun résultat probant ne permette un nouvel angle de travail. On essaie de la faire parler de ses cauchemars, qui questionne beaucoup les professionnels en charge de son dossier, mais Daisy parle seulement du noir, d'une ombre qui veut l'attraper. Elle est réinterrogée par la police, qui se dit qu'avec un peu de chance, ses cauchemars sont des souvenirs qui leur permettront de savoir ce qui est arrivé et de retrouver sa famille.

Finalement envoyée peu avant son dixième anniversaire supposé dans une unité de psychiatrie pédiatrique, Daisy est soumise à toutes sortes de traitements dans l'espoir d'une adaptation positive de son comportement. De nombreux tests ne révèlent pourtant aucune maladie psychiatrique, et encore une fois, personne ne sait où mettre cette enfant. Un retour en famille d'accueil est finalement préconisé, et c'est une Daisy complètement amorphe de médicaments qui doit s'adapter une fois de plus. Elle a désormais quatorze ans et si en journée son regard fixe et son immobilité lorsqu'elle est malmenée la rend dérangeante. Mise dans une chambre seule, la lumière y est allumée en permanence et les cauchemars, s'ils ne cessent pas totalement, semblent néanmoins s'apaiser.
La surprise est totale lorsqu'elle reçoit une lettre, signe que quelqu'un, quelque part, semble connaître la jeune fille. La lettre est récupérée, lue et analysée, avant d'être considérée avec dépit comme une blague d'un goût douteux. Parler d'une école de sorcellerie n'a ni queue ni tête pour les adultes, et Daisy y accorde elle-même peu d'attention.
Elle se lie pourtant à une autre fille du foyer, un peu plus âgée qu'elle. Jessica se montre un peu plus curieuse, un peu plus patiente que les autres, et l'emmène traîner avec elle lorsqu'elle sort.
La famille d'accueil se sent soulagée de cet intérêt, sans réaliser que Jess a une idée derrière la tête. La jeune fille, un brin rebelle, a en effet un petit copain et des amis peu recommandables, avec lesquels elle s'amuse à commettre de menus larcins. Et Daisy est le leurre parfait, occupant les commerçants en se plantant devant eux pendant que les autres se servent dans les rayons avant de filer à l'anglaise.

Cela dure quelques temps, et lorsque Jess quitte la maison, elle embarque Dee dans son sillage. Echouant dans un immeuble abandonné, la vie en squat est plus compliquée que prévue pour Jess et ses amis, qui tombent dans une spirale de plus en plus dangereuse. L'endroit n'est pas idéal non plus pour les nuits de Daisy, dont le hurlement les premières nuits se répercute en écho sur les murs vides, faisant flipper tout le monde. Avant que les ampoules ne se mettent à briller doucement, malgré que le courant soit coupé depuis longtemps. La petite bande n'est pas spécialement tendre avec elle, la calmant à coup de gifles, avant de finalement plier bagages en la laissant derrière elle, lassés de son comportement.
Dee reste seule les jours suivants, passant ses journées à la bibliothèque du coin avant de retrouver le squat pour la nuit, jusqu'à ce qu'elle soit trouvée par un sorcier lui expliquant qu'à la fin de l'été, elle allait devoir intégrer l'école de sorcellerie Poudlard.