Vers l'Infini et au delà * MILO *

Dimanche 26 Juin, tard dans la nuit

« Allez Milo ! Bouge toi ! On va finir par nous repérer ! »

Ivre, pour me donner du courage, j’étais vêtu d’une des armures médiévales dont disposait Poudlard. J’avais annoncé à Apolline Dunn que j’allais partir pour Ilvermorny. Je comptais bien prendre un peu de bon temps avant de m’en aller. Aussi, j’avais bu quelques coups avec Milo, un brave Clearwater qui ne rechignait jamais à ce genre d’exercice. J’aurai pu prendre Amy Jordan, mais j’avais peur qu’elle se fracasse en bas des escaliers, avec sa chance légendaire.

« Sire Michel-Ange Grimm s’avance au bord des marches ! »

Je pris ma bouteille, la portait à mes lèvres. On était un dimanche soir, il n’y avait presque personne dans Poudlard. Beaucoup était en stage, d’autres déjà parties car les examens étaient finis pour beaucoup. Je comptais bien partir de Poudlard en laissant une emprunte de moi.

« UN DEUX TROIS ! POUFSOUFFLE ! »

Et je m’étais jeté dans les escaliers. Je rebondissais à n’en plus finir et à m’en faire mal comme pas possible sur les marches des escaliers. Dans un grand cafarnaeum, je roulais et roulais encore et encore. Ma tête frappait plusieurs fois les marches, mais j’en avais rien à faire puisque j’étais ivre. Finalement, je touchais les tapis du Hall d’entrée, et l’inertie me fit rouler sur plusieurs mètres dans un bruit de ferraille.

« CHUI VIVANT MILO ! C’EST MORTEL ! »

J’enlevais le casque de l’armure beaucoup trop grande pour moi. Une bosse énorme était visible mais je souriais aux anges. Je l’attendais en bas, toujours avec ma bouteille à la main. C’était du rhum, j’avais passé la vitesse supérieure. La bière ca allait deux minutes, mais il fallait plus de courage que ça pour faire ce qu’on était en train de faire.

« Vas-y ! Allez Milo ! Tu risques rien ! Je t’attrape de toute façon ! »

Et, dans un un calme olympien, je me mis en bas de l’escalier. Bras tendus j’attendis Milo pour le réceptionner. Je remis mon casque, bien évidemment pour pas que le Gryffondor me blesse. J’aimais bien Milo. C’était pas non plus un ami très très proche, mais je savais qu’on pouvait le devenir. Il était bon délire (ndlr : et il n’allait jamais trahir froidement ce personnage bien sur.) et il tenait bien l’alcool… comme tous les Clearwater… Dommage que je doive le quitter à la rentrée prochaine.
Je ne sais pas à quel moment il arriva précisément, mais je sentis une masse sur moi alors que j’étais absorbé en pleine réflexion. Nous roulâmes tous les deux cette fois-ci jusqu’à la porte en chêne. J’enlevais encore mon casque.

« Ca vaut vraiment le coup de mourir pour avoir vécu ça. »

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vers l'infini et l'au deà. ft. @michel-ange grimm

il est mignon, lui, de te dire de te dépêcher. mais marcher avec une armure sur le corps, c'était pas non plus une mince affaire. surtout avec le niveau d'alcool qui semblait couler en même quantité que ton sang.
la tête qui tourne légèrement, tu cours en claudiquant, manquant de rentrer dans d'autres statuettes ou arracher les tapisseries du mur. et pourtant, tu ris à t'en arracher la gorge.
tu sais pas vraiment ce qui est drôle, mais rien que le bruit de l'armure te rend euphorique. « j'arrive !!! » que tu hurles sans aucune discrétion quand tu arrives presque à sa hauteur.
tu le regardes commenter ses faits et gestes et portes également ta bouteille à tes lèvres. qu'il est bon d'oublier un instant combien le monde est merdique.
le liquide transparent te brûle l'œsophage, mais à ce moment précis, tu ne sais même plus si tu es réellement capable de ressentir de la douleur.
le sourire toujours aux lèvres quand tu vois grimm poufsouffle s'encourager à faire le casse-cou. en temps normal, tu l'aurais sans doute retenu en lui affirmant que c'était quand même dangereux.
maintenant ? rien à branler.

quand il chute dans un fracas infernal, tu lèves ton bras avec la bouteille à moitié vide en criant : « VIVE SIR GRIMM, MAITRE DES BLAIREAUX ! » tu t'inquiètes tout de même un bref instant, mais quand ce dernier se relève pour gueuler, incontestablement, tu l'imites en hurlant des onomatopées étranges et gutturaux.
sous l'emprise de l'alcool, tu te dis que tu es bien con quand même mais pas le temps de prendre conscience des ravages de la liqueur de cerise maintenant, il te fallait montrer le courage légendaire des lions. « attends, je mets mon casque ! » tu finis la bouteille d'un coup sec, la posant maladroitement par terre.
posant le casque correctement sur ta tête, tu tapes dessus pour vérifier qu'il est bien visser. c'est bizarre comme machin quand même, comment pouvait-on se battre à l'époque ? ça pèse un dragon. tu baisses la visière et t'approches des marches. ton pied pointu donne un coup dans la bouteille qui roule et s'éclate un peu plus bas.
mais rien à faire des bouts de verre, t'es protégé. « la fureur du lion, le rugissement dans la gorge... c'est au tour de milo de se confronter aux marches maléfiques ! » et quand tu prononces ce dernier mot, tu sautes comme un enfant, si on début tu glisses sur les fesses, tu es vite projeté en avant en roulant comme un tonneau.
tu percutes de plein fouet grimm qui t'attendait à la réception, et le bruit est tonitruant. ta tête percute la sienne, heureusement protégée et tu te sens complètement étourdi alors que tu es allongé de tout ton long sur le pauvre sir grimm. « on est morts ? » que tu demandes bêtement en ne prenant même pas la peine d'essayer de te relever, grimaçant de douleur mais bien heureux. « si on est pas morts, on recommence ! » tu ouvres les yeux en roulant sur le côté pour dégager le poufsouffle et tenter de te relever. « c'est super cool mais pas pratique ce bordel ! » que tu cries en te servant d'un mur pour te tenir debout. « j'ai laissé ma bière en haut. » ta moue est triste mais ton cœur de lion veut de toute façon recommencer à tourner comme une tornade dans l'escalier. « viens, on part en même temps pour le second tour ! »

Dimanche 26 Juin, tard dans la nuit

Et je le plaquais férocement au sol. Avec nos armures, les chocs étaient totalement différent. L’ivresse et mon casque sur le visage fit que je ne vis absolument rien de ce que je faisais. Tout ce que je savais c’était que je tenais les jambes de Milo dans un placage. Le libérant je roulais sur le côté et je m’exprimais d’une voix étrangement jalouse.

« Faut que j’te pose une question. »

Je le fixais. Tout en titubant avec mon armure, j’essayais de me retenir à la grande rambarde de pierre. Mon dos la toucha, me permettant de fixer Milo. Je relevais la visière de mon casque. En fait, je ne l’avais fait venir que pour ça. Que pour parler de ça. Les armures et les sauts dans le vide, c’était un prétexte pour boire. Pour boire et trouver la force nécessaire de tout lui dire :

« Est-ce qu’il s’est passé quelque chose entre toi et Apolline ? »

En guise de ponctuation, je dégainais l’épée à deux mains qu’il y avait sur mon armure dans un bruit caractéristique. Je savais qu’elle était émoussée depuis le temps et qu’il ne risquait rien hormis des bleus. Et je comptais bien lui en mettre plein la gueule s’il répondait mal à ma question directe. L’ivresse me fit vaciller, j’étais dans une garde étrange, ressemblant à pas grand-chose, je n’avais que mon courage et ma tenacité pour m’opposer à Milo.

« J’l’ai vu ton p’tit jeu autour d’elle à la Fête de la Musique mon coco... »

Je fis un moulinet dans le vide. La lame passa non loin de Milo, même si c’était pas une vraie ca pouvait restait impressionnant. Mais je me doutais que ce n’était pas le cas. Qu’il n’était pas impressionné. C’était un Gryffondor et Clearwater, donc il n’avait aucune raison d’avoir la trouille. Et c’était bien mieux comme ça. On allait régler ça entre homme et sans s’emmerder avec la magie.

« Apolline c’est… c’est... »

Je fis tourner mon épée, en quête de réponse. Ma petite amie ? Pas du tout ? Mon crush ? On était au-delà de ça ? Mon amie ? Je crois qu’on tombait pas tellement amoureux de ses amis ou alors ca s’appelait plus vraiment des amies…

« C’EST APOLLINE ! QUAND ON EST DEPOUILLE DE TOUT, IL NE RESTE QUE LES ARMES ! »

Et, offrant à mon adversaire l’honneur de lui présenter la devise de la famille Grimm, je me ruais dessus, lame en avant et en courant dans un « CLICLICLIC » sonore.

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vers l'infini et l'au deà. ft. @michel-ange grimm

prêt à retourner à l'étage pour débouler de nouveau comme un boule de neige dans les escaliers, tu restes un moment interdit face à ce sérieux qui sort tout à coup de la bouche de ton ami.
tes idées ne sont pas très claires et tu vois encore flou... tu te demandes si tu n'as pas une commotion. mais t'as surtout une nausée de l'espace, t'as une de ces envies de gerber. au diner, tu n'as quasiment pas touché à ton assiette alors l'effet de l'alcool semble être décuplé.
néanmoins, tu hoches la tête et l'invites à poser sa fameuse question. la main qui retombe sur ta jambe dans un monstre de bruit. " vas-y ? "
étonné de ce qu'on pourrait te demander, tu n'as jamais trop rien caché à grimm. tes forfaits sont connus de tout le château, garder un secret ici semble bien compliqué... et peut-être que tu fais même exprès que cette réputation te suive. histoire qu'on ne s'attende pas à ce que tu t'attaches.
quand il relève sa visière, tu fais de même histoire de voir ce qu'il veut. ta nausée passe légèrement alors que ton cœur lui tambourine furieusement.
et la question tombe, dans un premier temps tu hausses un sourcil, dans un second temps tu souris. « et bien o-... » et l'épée sort de son fourreau, manque de te toucher et tu recules d'un pas pour éviter de tomber. « qu'est-ce que tu fais, grimm ? »
ton jeu ? de quel jeu parle-t-il ? la mèche derrière l'oreille ? tu fais ça avec tout le monde et impossible qu'il t'ait entendu dire quoi que ce soit à la lionne. et puis qu'est-ce que ça peut lui foutre ?
quand il béguait, tu hausses à nouveau le sourcil en secouant doucement la tête pour l'inviter à trouver un mot. « c'est ? » encore un soi disant amoureux qui court plusieurs filles à la fois, mais qui n'est pas foutu d'avouer ses sentiments à la fille parce que bouhou j'ai peur d'être rejeté. décidément, ils t'énervent tous.
tous !

mais son cri te surprend, sursautant et étonné de le voir attaquer de son épée vers toi. faisant un pas sur le côté in extremis pour l'éviter. tu sors à ton tour cette épée de ton fourreau.
par morgane, que c'est lourd cette merde ! « j'ai couché avec apolline à plusieurs reprises, et alors ? » que tu dis en brandissant ton épée devant toi. « qu'est-ce que ça peut te foutre ? je t'ai vu avec wendy, connard ! » et oui, coco, connard... c'est la même chose non ? « et tu sais quoi grimm ? si je suis invité à toucher encore sa pudeur, je le ferai ! » et tu ricanes en lui courant à ton tour dessus, épée face avant.
sa parade te touche et tu sembles le toucher aussi. tombant à la renverse, tu peines à te relever mais parviens tout de même à retrouver ton équilibre. « je couche avec la moitié de poudlard, grimm... c'est quoi ton délire ? » et tu as une lumière qui s'allume finalement à un étage. enfin, il semble. « oh, j'ai compris... » que tu dis en essayant de reprendre l'épée dans tes mains en te baissant. « tu veux coucher avec moi. » et tu ouvres les bras en grand. « mais quand tu veux, grimm. t'es plutôt pas mal. »
non, décidément, aucune lumière ne semble briller là haut. tes couilles sont bien réveillées, elles, mais ton esprit ... abandonné sur un trottoir.

Dimanche 26 Juin, tard dans la nuit

Bien qu’ivre, je fus profondément affecté par les propos de Milo. L’espace d’un instant, je restais interdit face à ce qu’il venait de m’annoncer. Ma parade passa dans le vent et je pris la sienne en plein dans la poitrine. Il dut aussi perdre l’équilibre à cause de la boisson, car il tomba. Personnellement, je roulais sur le côté de tout mon long. J’avais le cerveau un peu éteint par ce que je venais d’entendre… Je me redressais, alors assis au milieu du hall.

« Ce… c’est sérieux ? Plusieurs fois ? »

Pourquoi j’avais cette curiosité malsaine ? Après tout, elle… était libre de faire ce qu’elle voulait non ? Nous n’étions plus ensemble et elle n’avait plus aucun sentiments pour moi. Toujours assis en armure, j’observais Milo d’un regard cette fois-ci complètement éteint, avec un petit air vitreux quand même suite aux effets de l’alcool. Le voyant faire son petit numéro, j’essayais de me relever et d’un air un peu éteint je déclarai la voix cassée par la tristesse.

« Je… je vais me coucher. J’ai trop bu. »

J’étais connu dans tout Poudlard pour n’avoir JAMAIS dit cette phrase à aucun moment. En général, je m’endormais ivre mort là ou j’étais, sans me soucier du reste. Jamais je n’avais abandonné une fête, une partie ou quoi que ce soit d’autres. Je faisais toujours partie des derniers…Et là, bien que je pouvais encore boire et qu’il n’était pas si tard que ça, je me levais pour partir.

« C’était sympa comme soirée. »

J’avais étrangement décuvé. Mais… pourquoi ? Pourquoi cela me mettait tant dans un état aussi catastrophique ? Elle était… libre ! Et Milo ne m’avait absolument rien fait. Ce n’était pas comme si nous étions ensemble avec Apolline. L’espace d’un instant, je voulus avoir une véritable explication avec Milo, car j’avais été un peu brusque et sec avec lui sur la fin. Me retournant alors que je prenais la direction des cuisines, je commençais à dire :

« Ecoute Milo faut que tu saches que... »

Mais ma voix fut immédiatement coupée par celle d’un Professeur. Ce dernier semblait sortir droit des cuisines, et il fut surpris de tomber sur nous. Les mains sur les hanches, sourcils froncés, le Professeur Korrigan nous faisait face.

« Tiens. Grimm et Clearwater. Etonnant. »

Ses narines se dilatèrent. Parfois j’avais l’impression qu’il avait l’odorat plus développé que celui d’un homme normal ! Ou alors c’était juste un tique qu’il gardait de quand il passait de forme chien à humain. Quoi qu’il en soit, son regard passa des armures dont nous étions vêtus, aux deux bouteilles d’alcools posés ça et là. Puis il comprit, rapidement. Les mains toujours sur les hanches, il ne put s’empêcher un petit ricanement.

« C’est une excellente idée de compétition, je n’y avais jamais songé… Parfois votre ingéniosité m’impressionne, tous les deux et... »

Se rendant compte qu’il était juste en train de nous féliciter, il se reprit. Sortant sa baguette, il fit un mouvement sec avec. Les deux bouteilles se changèrent en perdrix, et ses dernières s’envolèrent par une interstice du château. Ensuite, d’un autre coup de baguette, les pièces des armures se décollèrent et allèrent se replacer là où on les avait emprunté, nous laissant tous les deux en caleçon. Honteux, je baissais un peu la tête.

« Voilà qui vient de vous faire gagner un mois de retenue à la rentrée ! Je ne vais rien dire pour l’alcool, mettant cela sur le compte de vos jeunes années et d’une fin d’année approchante. En revanche, maltraiter le matériel pluri-centenaires de Poudlard n’est pas très acceptable. Je vous donne donc un mois de retenu, à partir de Septembre. Oh et ne faites pas cette tête Grimm. Je sais que vous n’êtes pas là l’année prochaine. Mais je transmettrai à Ilvermorny la demande de retenue. Bien, habillez vous, et retournez vous coucher. Je vous laisse un quart d’heure pour vous dire aurevoir. Si vous êtes encore là à mon prochain passage, je vous change en Nifleur. »

Et il s’en alla avec un imperceptible sourire en coin. Complètement paralysé, je me tournais vers Milo. Pourquoi le Professeur Korrigan avait-il dit devant Milo que je quittais Poudlard l’année prochaine…

« Heu… bonne nuit ! »

Mais, connaissant le loustique, je savais que je n’étais absolument pas tiré d’affaire.

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vers l'infini et l'au deà. ft. @michel-ange grimm

tu ne voulais pas briser le cœur de ton ami. parce que c'était ce qu'était michel-ange, un ami. mais tu étais poussé dans tes retranchements, et tu ne voyais pas en quoi cette révélation était un choc.
pour toi, l'entièreté du château connaissait tes frasques... mais peu savait pour @apolline dunn et toi. c'est l'alcool qui parle, l'alcool qui hurle... l'alcool tout court quoi.
tu respectes suffisamment la brune pour ne pas avoir à quémander à sa porte en prétextant qu'elle te tomberait dans les bras si tu claquais des doigts. mais ce moment charnel était aussi une façon, pour vous deux, d'échapper à une réalité agaçante, frustrante... et effrayante.
tu étais jaloux aussi. jaloux qu'il s'intéresse à la seule amie qui savait beaucoup trop de choses de toi, jaloux qu'il soit ami avec ceux que tu as eu dans ton lit... car tu es inclusif, décisif... et pourtant prêt à avoir plus pour toi que pour les autres.
tu es pour polyamour, mais que si cela concerne des amours te concernant. tu ne prêtes pas, tu ne donnes pas... et tu as vite compris que pour wendy, ce ne sera pas ce que tu penses.
wendy à mich, apo à toi ?
non, cela ne marche pas ainsi. et tu t'en fous de toutes ces histoires, tout ça c'est pour les faibles amoureux qui ont l'espoir de croire que ça fonctionne encore.
mais michel-ange s'enfuit, t'abandonne... et ton cœur se serre quand tu as l'étrange sensation de perdre un ami précieux. le seul avec qui tu peux dévaler des escaliers en armure. alors oui, surement qu'@amy jordan se plairait à l'exercice. mais c'était pas pareil... michel-ange, c'est le pote, c'est le sang... tu hausses les épaules quand il amorce son départ. peiné.
mais quand il se retourne, un brin d'espoir renait mais coupé rapidement par l'interruption d'un professeur qui te fait sursauter.
une chance que ce ne soit pas @jameson clearwater, sinon la punition au domaine allait s'avérer vraie. tu fermes les yeux quand il use de sa baguette sur vous. il a le droit de vous punir par châtiment corporel ? est-ce que ton oncle a réussi à le réhabiliter ? mais au lieu de quoi, le professeur korrigan vous débarrasse de vos armures pour ne vous laisser qu'en caleçon. « j'avais chaud ! » que tu te rends compte une fois dévêtu.
mais lorsque la sentence tombe, c'est la suite qui te laisse sans voix. ilvermorny ? l'année prochaine ? michel-ange plus là ? quoi ?
le professeur vous laisse un ultimatum et tu restes sans mot dit alors qu'il s'apprête à s'enfuir le bougre. « clairement pas non. »
le professeur étant parti, tu t'avances vers ton ami, comme une soudaine impression de ne plus avoir de sang dans les veines mais une curieuse gueule de bois précoce. « c'est quoi cette histoire ? » tu as beau être en caleçon au milieu du hall, tu attrapes le poignet de ton ami pour l'attirer vers toi. tu passes tes bras autour de son cou et donnes des tapes dans son dos. « putain, grimm ! » tu te retiens d'en dire plus de peur de mettre trop d'émotions dans la voix. « je savais pas que tu partais... pourquoi ? pourquoi tu pars ? » t'as besoin de lui, toi.
de faire des conneries, de respirer... de t'extraire de ces ténèbres d'où ton frère se libère sans t'emmener avec lui. ces étincelles dans le noir, il en fait partie michel... et tu ne veux pas prendre le risque que tout s'éteigne autour de toi. « je t'en prie, pars pas. » que tu dis en le relâchant. « putain, m'abandonne pas toi aussi. » c'est un cri du cœur, un besoin réel. « je te jure qu'il ne se passera plus rien avec apolline ou qui que ce soit d'autre que tu ne veux pas voir dans mon lit. je te le jure vraiment sur ce que j'ai de plus cher... on a besoin de toi ici. de ta bonne humeur, mec. » et tu lui tapes l'épaule du poing. « s'te plait, fais pas ça. » peu importe les raisons, tu jures d'être toujours là pour lui.

Dimanche 26 Juin, tard dans la nuit

Sa main s’enroula autour de mon poignet et mes yeux tombèrent directement dans les siens. Et… je crus y voir un miroir. Un véritable miroir. Je voyais en lui cette peur immense que j’avais de l’abandon. Ce truc maladif qui m’avait toujours empêché de vivre convenablement. Et aujourd’hui, Milo me regardait avec la même expression que je dressais à ceux qui osait m’abandonner. Un temps perturbé, je dérobais mon poignet de sa main.

« Ca n’a rien à voir avec toi, Milo. » dis-je d’une voix un peu cassée. « Apolline fait ce qu’elle veut et toi aussi… Je vais pas vous en vouloir d’un truc… Qui ne me regarde absolument pas ahah... »

Je fis un petit rire jaune, mais j’étais réellement sincère. Au départ, j’avais été véritablement en colère. Puis… J’avais laissé passé. Après tout, c’était Milo, c’était un ami. Et… Je n’étais pas en couple avec Apolline. Je n’avais pas ce droit d’être jaloux ou d’empêcher quoi que ce soit…

« Calme toi… S’il te plaît. C’est que pour un an, ok ? Et puis… et puis… Milo c’est intenable. J’y arrive plus tu vois. »

J’avais la boule à la gorge et au ventre, mais je me tenais. J’allais pas pleurer même si j’en mourrai d’envie devant Milo. Apolline était resté fermée à toutes mes tentatives, et l’ultime s’était avéré désastreuse. Alors, je mis la main sur l’épaule de mon ami et je me mis à sourire.

« Et t’inquiète. Quand je reviendrai, tu seras le premier à qui je raconterai toutes mes aventures ! Je suis sur que les américaines sont moins farouches que les anglais… Et qui sait… Là bas je trouverai peut être la perle rare ! Et si c’est le cas... »

Je lui serrai l’épaule. Et je le regardais dans les yeux avec le plus grand sérieux du monde. Il savait ce que j’allais faire. J’allais faire une promesse ! Et quand je faisais une promesse, je ne revenais jamais derrière ! Je tenais toujours parole. D’un air solennel, je dis d’un ton très sérieux.

« Et si ma promise est là bas, je la ramerai ici l’année écoulée, t’as ma parole. Pas plus d’un an. »

Je le saisi brusquement par le cou. Certainement l’ivresse et aussi l’affection qu’il éprouvait pour moi et que j’éprouvais pour lui. Semblable sur certains points… Je le serrai contre moi. Au fond, s’ils en étaient venu là avec @Apolline Dunn… Ca ne me regardait absolument pas. Qui j’étais… pour leur interdire ce genre de pratique ?..
Je l’embrassais sur le front.

« Gryffondor aura sa chance au Quidditch maintenant que le meilleur Attrapeur de Poudlard s’en va. Tu devrais être content ! »

Je souriais en coin d’un air espiègle. Bien sûr que j’étais le meilleur ! Après tout, j’étais Capitaine et on avait gagné la coupe ! Ce qui faisait de moi… Le meilleur ! Au moins provisoirement, et comme je partais… Personne ne saurait si… j’étais définitivement le meilleur.

« Et ouais mon gars. Vu que je pars, on saura jamais si j’ai été battu. Malin. Allez, fait pas cette tête, vraiment. Regarde, est ce que tu as vu cette année s’écouler ? »

Je lui adressais un léger sourire en coin. Comme toutes les années scolaires, elle s’était bien évidemment écoulait à une vitesse folle. Avec un léger sourire j’essayais de l’encourager en lui mettant un bon coup de poing dans l’épaule moi aussi.

« Allez. T’es pas à l’abri qu’un première année ou qu’un étudiant étranger soit plus fou que nous deux réunis l’année prochaine ! Garde espoir Milo ! »

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vers l'infini et l'au deà. ft. @michel-ange grimm

le changement de comportement de @michel-ange grimm te rend perplexe. est-ce que l'alcool vous aide à avoir des symptômes de bipolarité ?
il y a encore vingt minutes, vous étiez entrain de rouler dans les escaliers avec des armures du château à rire à n'en plus pouvoir. à boire à outrance pour cacher vos misères et feindre un air joyeux... il y a encore dix minutes vous vous disputiez avec vigueur jusqu'à vous cogner, vous faire tomber... avec la véritable intention de briser l'autre.
et maintenant ? maintenant, vous étiez tous les deux tristes d'un secret révélé par inadvertance d'un prof qui vient de te coller pour un mois, milo.
vivement la rentrée. d'ici là, tu espères qu'il t'aura oublié... mais pour l'heure, c'est le sort de ton ami qui te fait mal au ventre.
ok, t'as couché avec apolline, ok, tu n'étais pas ignorant des sentiments vu que tout le château est au courant... tu as échoué comme ami. mais tu tenais énormément à michel-ange. putain, c'était ton pote... celui, avec amy, avec qui tu pouvais faire n'importe quoi. les pires conneries, te foutre dans les pires situations possibles... « pardon, je te jure. » même s'il revient sur ses déclarations, tu sais que ça lui coûte de te dire que tu es libre de faire ce que tu veux... et @apolline dunn aussi.
tu l'écoutes, lui... et sa douleur ensuite. comprendre combien il souffre quand toi tu te refuses toute attache. c'est trop difficile de voir ton pote comme ça.
tu sens ses doigts sur ton épaule nue, et t'as presque envie d'abandonner, de le laisser... laisser partir loin de toi. et de perdre un nouveau repère. « putain grimm... » mais tu veux pas abandonner.
tu n'as jamais été de ce genre, se battre pour les autres jusqu'à ce que l'on en ait marre de toi, ça oui. « c'est trop long un an, mich. » que tu dis en te dégageant de sa main pour faire quelques pas, te désinhiber mais surtout digérer cette information qui te brise.

tu l'écoutes t'étaler tous les espoirs de son départ et tu lèves les yeux pour contrer chaque argument sans une once de sourire. hors de question de perdre ton ami... jamais. ses bras autour de ton cou, son corps contre le tien et ce baiser sur le front réveille tes instincts primaires, tes doigts qui viennent courir sur l'échine, frôlent ses côtes et tu l'éloignes quand il vient à parler de quidditch. tu tournes le dos pour cacher la naissance d'une honte et tu grondes intérieurement ta perversité d'exister au pire moment. « tu dis n'importe quoi. » t'as envie d'hurler mais tu te retiens avec force pour ne pas exploser de tristesse et de désespoir. « non je l'ai pas vu écoulée, parce qu'on était tout le temps entrain de faire des trucs. » et accessoirement entouré des meilleurs, amy, wendy, mich, apo, norà, queenie... et israfel. surtout israfel.

et finalement tu te retournes vers lui les bras tendus. « je m'en fous qu'il y ait quelqu'un d'autre ! » tu cries presque en tombant sur lui comme un boulet de canon pour l'attraper aux épaules et le secouer. encore et encore. « c'est toi mon best ici, et adil serait d'accord avec moi ! tu peux pas partir, crétin ! » tu lèves les yeux au ciel en le lâchant finalement. « une meuf en amérique, bah tiens ! va plutôt la chercher dans la mer ouais. » tu ne cries plus mais ta voix reste puissante. « et puis, non, mieux marie toi directement à un chartier. » ils parleront le même langage grossier et diront des conneries toute la journée. « tu peux pas partir, c'est tout ! » et tu croises les bras en le défiant du regard. « soit ça, soit je balance tout à apolline. » et même si ta loyauté était tout à michel-ange, tu serais capable de la pire trahison pour qu'il ne parte pas.

Evidemment, je faisais mon petit tour de Poudlard nocturne comme j’en avais parfois l’habitude. Sous forme de chien, j’étais toujours à l’affût du moindre élève hors du dortoir. Quand ils étaient dehors, ils étaient fatigués le lendemain. Et… ils suivraient mal en cours. Certes c’était la fin de l’année, mais il ne fallait quand même pas exagérer. La fin de l’année, c’était à la fin des cours ! J’étais un peu plus gentil sur la fin d’année mais…
Bon sang ! Le quart d’heure était écoulé et M. Clearwater et M. Grimm étaient encore en train de parler comme du bon pain. Bon. La discussion avait quand même l’air sérieuse, car les deux semblaient débordés par leurs émotions. J’allais les calmer. Arrivant en trottinant, je repris forme humaine à quelques mètres d’eux.

« Je crois que je n’ai visiblement pas été assez clair. C’est quart ou d’heure que vous n’avez pas compris dans dernier quart d’heure ? »

Je croisais les bras. J’avais promis de les changer en Nifleur. Je l’aurai bien fait mais le problème était que cela était strictement interdit par le règlement. Observant alternativement Grimm et Clearwater je fronçais les sourcils.

« Je crois savoir où est le problème. »

Je les regardais un à un. Puis, d’un air calme je me caressais la barbe d’un air songeur. Les observant alternativement je finis par dire :

« Vous êtes amoureux. Et le départ de monsieur Grimm vous brise le coeur Monsieur Clearwater. »

Je tapotais l’épaule de Milo avec une réelle assurance et un vrai réconfort bienveillant. C’était fou comme les jeunes pouvaient être émouvant. J’observais les deux amoureux. Ils allaient se manquer. Dans un soupire je les observais d’un air sage et je déclarai.

« Parfois, la distance renforce les émotions. Elles deviennent plus fortes. Croyez en ma vieille expérience. Vos retrouvailles seront remplies de passions et… mais qu’est ce que je raconte. »

Je me frappais le front. Je parlais quand même à des élèves ! Même s’ils étaient en couple, il était hors de question que j’ai ce genre de conversation avec eux. Un sourire sincèrement désolé passa sur mon visage et je finis par dire.

« Croyez moi, tout se passera bien. »

Je les observais, profondément rassurant.

« Mais votre retenue est maintenue. Elle a même doublée. Vous voilà collé jusqu’à Noël. Et ne vous avisez pas d’en rater une seule. Je viendrais vous chercher tous les deux en enfers pour que vous la fassiez. »

Menaçant, je sortis alors ma baguette. D’un mouvement sec, deux colosses de pierre s’animèrent. L’un posa une main de pierre sur Milo et l’autre sur Michel-Ange.

« Ramenez ses messieurs à leurs dortoirs respectifs ! »

Dans un mouvement de maestro ; j’animais à nouveau les colosses de pierre pour qu’ils raccompagnent de force les deux tourtereaux.
Là, j’étais certains que chacun reviendrait dans son dortoir.

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La vie c'est comme une carte de Chocogrenouille. 

Amato Animo Animato Animagus

Directeur de Poudlard

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