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Last drink (Miranda)
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(32/50)
Education Magique (EM):
(50/100)
Potentiel Magique (PM):
(65/100)
Rigueur Magique (RM):
(80/100)
Expérience Magique (XM):
(70/100)
Témoins de l'Histoire:
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Adieu Fergus.
C'était ces derniers mots et ces dernières paroles à mon encontre. Je l'avais alors serré dans mes bras et je l'avais regardé partir sans rien dire, totalement impuissant. Elle avait quitté l'appartement, avec son sac sur l'épaule, puis ma vie. Qui s'était retrouvé vide à l'instant même où elle avait passé la porte de notre nid douillé.
Je ne pouvais pas lui en vouloir. Elle avait tellement souffert, tellement vécu le drame qui constituerait le drame de sa vie... Et je n'avais rien pu faire pour la consoler. J'avais été là, j'avais été présent. Et ça n'avait pas suffit. Parce que je n'étais pas suffisant pour régler ce genre de problèmes. Je n'étais pas un héros. Et même les héros n'arrivait pas à tout résoudre...
Je restais là, donc, un long moment debout les bras le long du corps à contempler le couloir qui était désormais aussi vide que mon coeur. L'odeur de ses cheveux était encore bien là, mais... elle allait disparaître.
Les larmes coulèrent, alors, puis ne s'arrêtèrent plus. Calmement et fatalement, je fermais la porte de l'appartement, aussi simplement que je venais de fermer une page de ma propre vie.
***
" Un autre. "
Assis sur un tabouret, au Chaudron Baveur, je devais en être à mon cinquième verre de Whisky. Le regard dans le vague, je me contentais de le regarder d'un air morose et sans vie. La vie qu'on m'avait volé défilait devant mes yeux et les souvenirs revenaient en pagaille car la douleur était encore bien présente. Comme pour couper la douleur et surtout pour moins réfléchir, je m'abrutissais. Avec l'alcool bien évidemment. Alors que j'entamais mon verre pour éteindre ce feu de douleur, un homme me bouscula, sans s'excuser.
" Tu peux pas regarder où tu vas ?" dis-je d'un ton mauvais que l'alcool devait certainement accentuer.
L'homme qui devait certainement être dans un état aussi avancé que moi, m'observa de haut. C'était une espèce de masse musculaire, qui faisait une tête de plus que moi. Avec un sourire narquois, il m'attrapa par le col.
" Et toi tu ferais bien de faire gaffe à qui tu... "
Même ivre, les réflexes d'Auror se mirent à parler tout seul. Des années d'entraînement. De magie défensive, offensive et d'arts martiaux en tout genre. Mon bras enroula le siens dans un prise, comme un serpent. L'instant suivant j'étais dégagé mais il me tenait encore par le col. Sans hésiter une seule seconde mon poing se leva et s'abattit d'un geste sec sur sa tempe.
Rupture de contact.
L'homme me lâcha et vacilla. S'il avait fait mon poids il se serait écroulé inconscient. Il sortit alors sa baguette...
"Non."
Même ivre les réflexes étaient toujours là. L'Expilliarmus partit, fit sauter sa baguette et là il dut comprendre à qui il avait affaire, car il s'en alla en me jetant un dernier regard mauvais. Je me tournais vers le barman, et je finissais mon verre.
" J'suis désolé. Tiens pour le désagrément. Un autre steuplé... "
Le barman ne prit pas l'argent. Il me regarda d'un air triste et me dit d'un air peiné.
" Tu devrais rentrer chez toi Fergus... "
Le visage fermé par la douleur sourde que j'éprouvais, j'allais m'en aller quand je me retrouvais alors nez à nez avec la silhouette de Miranda Vayne.
C'était ces derniers mots et ces dernières paroles à mon encontre. Je l'avais alors serré dans mes bras et je l'avais regardé partir sans rien dire, totalement impuissant. Elle avait quitté l'appartement, avec son sac sur l'épaule, puis ma vie. Qui s'était retrouvé vide à l'instant même où elle avait passé la porte de notre nid douillé.
Je ne pouvais pas lui en vouloir. Elle avait tellement souffert, tellement vécu le drame qui constituerait le drame de sa vie... Et je n'avais rien pu faire pour la consoler. J'avais été là, j'avais été présent. Et ça n'avait pas suffit. Parce que je n'étais pas suffisant pour régler ce genre de problèmes. Je n'étais pas un héros. Et même les héros n'arrivait pas à tout résoudre...
Je restais là, donc, un long moment debout les bras le long du corps à contempler le couloir qui était désormais aussi vide que mon coeur. L'odeur de ses cheveux était encore bien là, mais... elle allait disparaître.
Les larmes coulèrent, alors, puis ne s'arrêtèrent plus. Calmement et fatalement, je fermais la porte de l'appartement, aussi simplement que je venais de fermer une page de ma propre vie.
***
" Un autre. "
Assis sur un tabouret, au Chaudron Baveur, je devais en être à mon cinquième verre de Whisky. Le regard dans le vague, je me contentais de le regarder d'un air morose et sans vie. La vie qu'on m'avait volé défilait devant mes yeux et les souvenirs revenaient en pagaille car la douleur était encore bien présente. Comme pour couper la douleur et surtout pour moins réfléchir, je m'abrutissais. Avec l'alcool bien évidemment. Alors que j'entamais mon verre pour éteindre ce feu de douleur, un homme me bouscula, sans s'excuser.
" Tu peux pas regarder où tu vas ?" dis-je d'un ton mauvais que l'alcool devait certainement accentuer.
L'homme qui devait certainement être dans un état aussi avancé que moi, m'observa de haut. C'était une espèce de masse musculaire, qui faisait une tête de plus que moi. Avec un sourire narquois, il m'attrapa par le col.
" Et toi tu ferais bien de faire gaffe à qui tu... "
Même ivre, les réflexes d'Auror se mirent à parler tout seul. Des années d'entraînement. De magie défensive, offensive et d'arts martiaux en tout genre. Mon bras enroula le siens dans un prise, comme un serpent. L'instant suivant j'étais dégagé mais il me tenait encore par le col. Sans hésiter une seule seconde mon poing se leva et s'abattit d'un geste sec sur sa tempe.
Rupture de contact.
L'homme me lâcha et vacilla. S'il avait fait mon poids il se serait écroulé inconscient. Il sortit alors sa baguette...
"Non."
Même ivre les réflexes étaient toujours là. L'Expilliarmus partit, fit sauter sa baguette et là il dut comprendre à qui il avait affaire, car il s'en alla en me jetant un dernier regard mauvais. Je me tournais vers le barman, et je finissais mon verre.
" J'suis désolé. Tiens pour le désagrément. Un autre steuplé... "
Le barman ne prit pas l'argent. Il me regarda d'un air triste et me dit d'un air peiné.
" Tu devrais rentrer chez toi Fergus... "
Le visage fermé par la douleur sourde que j'éprouvais, j'allais m'en aller quand je me retrouvais alors nez à nez avec la silhouette de Miranda Vayne.
Même si le coq ne chantait pas, l'Auror viendrait.
A little story.
Clearwater
INFOS
FICHE DE PERSO
Last drink
Chaque fois qu’elle traverse la salle principale du Chaudron Baveur, le barman la regarde d’un œil à la fois amusé et navré d’avance qui signifie « Tu vas encore tourmenter ces pauvres Moldus. » Il la connaît bien et ne lui tient guère rigueur de ce qu’elle ne s’attarde jamais au comptoir, ses standards et son agenda mondain la poussant généralement à préférer des endroits moins rustiques. Elle aime cette petite auberge, pourtant, comme on pourrait trouver un charme vaguement nostalgique à une chaumière couverte de paille. Elle aime le sourire gouailleur du barman, son regard bienveillant et la connivence qu’il sait créer avec chacun de ses clients. Elle aime surtout cette force tranquille dont il s’auréole, la façon dont il s’exprime, avec la badinerie paradoxalement péremptoire de celui qui écoute volontiers mais n’en a pas moins l’habitude d’être obéi quand il estime que son prochain va trop loin. Chaque fois qu’elle croise son regard entendu, elle a un haussement d’épaules faussement contrit, l’air de dire : « C’est plus fort que moi. » Oui, elle raffole des Moldus. L’air est sans doute moins respirable de leur côté, la misère ambiante par endroits a peut-être de quoi lui serrer le cœur mais enfin, elle ne se lasse pas d’observer ces êtres fascinants qui doivent quotidiennement composer sans les facilités de la magie : ils sont pour elle une source d’inspiration inépuisable… et des victimes idéales.
Elle ne les quitte qu’au moment où le soleil déclinant de l’après-midi, dans son ciel strié de rouge, paillette généreusement la surface de la Tamise. Quelques heures plus tôt, la convivialité de l’auberge tant prisée par les âmes friandes de plaisirs simples lui avait caressé le visage comme un baiser de bienvenue déposé sur chaque joue. À présent, l’atmosphère s’est alourdie d’haleines alcoolisées et de morosités plus ou moins silencieuses. Elle aurait voulu traverser la salle principale en vitesse et s’arracher tout de suite aux marasmes de l’abattement, mais une rixe éclate au moment le plus inopportun et lui barre la route. Comme les autres, elle se trouve contrainte d’y assister, à la différence qu’elle est bien incapable d’y ajouter ses vivats enthousiastes ou ses grommellements excédés. Elle n’a pas même le temps d’essayer d’identifier les deux hommes : dans un mélange de répugnance et de peine, elle détourne les yeux sitôt que le premier cueille la tempe du deuxième d’un coup de poing rageur. Un frisson désagréable lui court le long de l’échine, comme à chaque fois que le spectacle écœurant de la violence s’impose à elle. Ce n’est pas normal, aurait-elle voulu miauler au barman : sont-ils au Chaudron Baveur ou dans le saloon d’un Western de mauvais goût ?
Lorsqu’elle risque de nouveau un coup d’œil en direction des deux trouble-fêtes, elle constate avec soulagement qu’il n’y a pas eu mort d’homme. Pourtant, ses escarpins ne la portent toujours pas vers la sortie, plutôt derrière celui qui semble l’avoir emporté, dont la silhouette lui semble tout à coup si familière – encore qu’elle ait autrefois connu ces épaules bien plus résolues. Le nom qui franchit les lèvres du barman ne tarde pas à confirmer sa première impression, et il suffit que Fergus se tourne, que son regard croise le sien pour qu’elle sente son ventre se creuser d’un soupir consterné. Depuis combien de temps ne l’a-t-elle pas vu ? Un an, peut-être ? Davantage encore, s’il faut prendre en compte ces mois difficiles où il a dû endosser une autre peau, avant de disparaître – comme un voleur, s’abstient-elle de penser avec aigreur, heureuse et soulagée au fond qu’il soit en vie, tout simplement.
En vie, certes, mais de toute évidence en morceaux.
Elle a infléchi son regard, évidemment, afin de ne pas avoir au fond des yeux une quelconque nuance de pitié, mais celle inflexible et décidée de l’amie prête à lui taper l’épaule du dos de la main pour l’exhorter à se ressaisir. C’est qu’elle n’ignore pas à quel point l’égo de son ancien camarade doit être ménagé, comme une petite bête farouche. « Tu as une sale tête, Fergus. C’est navrant. » Elle bat candidement des cils, adoucit la brusquerie de son propos d’un sourire mutin : « Heureusement, dans mon infinie bonté, je consens à te l’offrir, ce dernier verre. » Elle tend le cou pour croiser le regard du barman et lui signifier d’un hochement de tête qu’elle se porte garante de lui, avant d’enrouler son bras autour du sien pour le mener jusqu’à une table libre. Elle l’oblige à s’asseoir d’un geste à la fois amical et autoritaire avant d’en faire de même en face de lui. « Allez, parle. Je sais que tu te jetterais sous les sabots d’un Éruptif plutôt que de l’admettre, mais tout chez toi hurle que tu es au trente-sixième dessous. »
Bêta Testeur
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Je ne sais pas ce qui me calma le plus. La voix de Miranda ou son geste si simple et affectif de me prendre par le bras pour m'amener m'asseoir plus loin. Attrapant mon nouveau verre, par peur d'arriver là bas sans lui, je me laissais donc entraîner sur cette table libre sans rien dire. Ni bonjour, ni merci, ni rien. Je n'avais absolument pas ouvert la bouche depuis que son regard avait croisé le miens.
Me laissant tomber sur ma chaise de bar en bois ancien, je baissais les épaules comme quelqu'un d'abattu et mon visage se tordit dans une moue horrible, de quelqu'un qui n'a absolument pas envie de parler. Finalement, avec un petit haut le coeur dut à l'ivresse, je m'étais mis à sourire en coin à Miranda.
" Toujours au bon moment à ce que j'vois. " dis-je en guise de simple remerciement.
Je l'avais toujours trouvé jolie, et comme je m'étais mis tôt avec Solvi en couple, j'avais rapidement éviter de regarder les autres filles par amour pour elle, parce que je ne voyais qu'elle. Mais maintenant que la perspective de ne plus l'avoir dans la vie était revenu... Non. On parlait quand même de Miranda, une très vieille amie de Poudlard. Mais qu'est ce qui tournait pas rond chez moi? L'alcool semblait me désinhiber sur le sujet. Je bus une courte gorgée, et fixant mon verre d'un oeil vitreux, je répondis d'une voix brisée.
" Solvi et moi, c'est terminé. "
Le savoir, c'était quelque chose. Le prononcer à voix haute et l'exprimer, s'en était une autre. Me l'entendre dire avait rendu cela brutalement beaucoup plus réel, et l'alcool n'avait absolument pas réussi à effacer ni l'amour que j'éprouvais encore pour elle, ni la douleur que tout soit fini. Je sentis une boule naître au niveau de ma gorge et je poursuivis, comme un robot d'une voix monocorde :
" On a perdu le bébé ya quelques temps, alors qu'elle était en mission pour la BPM. Elle s'est faites attaqué par le Clan Byrn, une famille de voyou irlandaise. On a pas réussi à passer le cap, et j'ai pas été suffisant pour soigner son mal-être. Résultat, elle est rentré en Norvège et on s'est séparé. "
Je bus encore une gorgée de Whisky écossais. Sans grimacer, comme le faisait les Clearwater. Puis je reposais le verre, le regard vide et dénudé d'expression alors que j'avais envie de me jeter dans ses bras et de pleurer comme un gamin. Mais je n'en fis rien et je me contentais d'un très simple :
" Voilà. "
Mot qui mettait tout et rien en évidence parce qu'il voulait tout et rien dire. Il signifiait que c'était comme ça et que rien ne pouvait plus y changer. Que c'était une fatalité et qu'il fallait juste l'accepter. Et à en croire comment je buvais le Whisky Pur-Feu ce soir... Il était EVIDENT que j'étais super bien parti.
" Sinon toi ça gaz?" dis-je d'un ton qui se voulait super décontracté mais qui sonnait comme un désespéré qui voulait qu'on parle à tout prix d'autre chose. Il était d'ailleurs un brin insolent et j'aurai pu prendre une gifle par ma soeur pour moins que ça.
Me laissant tomber sur ma chaise de bar en bois ancien, je baissais les épaules comme quelqu'un d'abattu et mon visage se tordit dans une moue horrible, de quelqu'un qui n'a absolument pas envie de parler. Finalement, avec un petit haut le coeur dut à l'ivresse, je m'étais mis à sourire en coin à Miranda.
" Toujours au bon moment à ce que j'vois. " dis-je en guise de simple remerciement.
Je l'avais toujours trouvé jolie, et comme je m'étais mis tôt avec Solvi en couple, j'avais rapidement éviter de regarder les autres filles par amour pour elle, parce que je ne voyais qu'elle. Mais maintenant que la perspective de ne plus l'avoir dans la vie était revenu... Non. On parlait quand même de Miranda, une très vieille amie de Poudlard. Mais qu'est ce qui tournait pas rond chez moi? L'alcool semblait me désinhiber sur le sujet. Je bus une courte gorgée, et fixant mon verre d'un oeil vitreux, je répondis d'une voix brisée.
" Solvi et moi, c'est terminé. "
Le savoir, c'était quelque chose. Le prononcer à voix haute et l'exprimer, s'en était une autre. Me l'entendre dire avait rendu cela brutalement beaucoup plus réel, et l'alcool n'avait absolument pas réussi à effacer ni l'amour que j'éprouvais encore pour elle, ni la douleur que tout soit fini. Je sentis une boule naître au niveau de ma gorge et je poursuivis, comme un robot d'une voix monocorde :
" On a perdu le bébé ya quelques temps, alors qu'elle était en mission pour la BPM. Elle s'est faites attaqué par le Clan Byrn, une famille de voyou irlandaise. On a pas réussi à passer le cap, et j'ai pas été suffisant pour soigner son mal-être. Résultat, elle est rentré en Norvège et on s'est séparé. "
Je bus encore une gorgée de Whisky écossais. Sans grimacer, comme le faisait les Clearwater. Puis je reposais le verre, le regard vide et dénudé d'expression alors que j'avais envie de me jeter dans ses bras et de pleurer comme un gamin. Mais je n'en fis rien et je me contentais d'un très simple :
" Voilà. "
Mot qui mettait tout et rien en évidence parce qu'il voulait tout et rien dire. Il signifiait que c'était comme ça et que rien ne pouvait plus y changer. Que c'était une fatalité et qu'il fallait juste l'accepter. Et à en croire comment je buvais le Whisky Pur-Feu ce soir... Il était EVIDENT que j'étais super bien parti.
" Sinon toi ça gaz?" dis-je d'un ton qui se voulait super décontracté mais qui sonnait comme un désespéré qui voulait qu'on parle à tout prix d'autre chose. Il était d'ailleurs un brin insolent et j'aurai pu prendre une gifle par ma soeur pour moins que ça.
Même si le coq ne chantait pas, l'Auror viendrait.
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Last drink
Le profond accablement de Fergus est d’autant plus douloureux à observer qu’il exprime une tension poignante entre son incapacité à réprimer son chagrin et sa tentative, malgré tout, de sauver la face. À la fois par délicatesse et amitié, elle fait semblant d’y croire pour quelques minutes encore, joue la même comédie que lui alors qu’il relève sa propension à se montrer opportune, lui retournant aussitôt un clin d’œil complice : « Toujours. »
Miranda n’est sans doute pas l’amie idéale. À sa façon, le sort lui a enjoint de hiérarchiser ses priorités, l’a rappelée au pragmatisme qui exclut la mièvrerie des amitiés supposément sincères et oblige à envisager les camaraderies de surface, les ententes provisoires commandées par la nécessité des circonstances. La prudence et la pudeur, du reste, lui font généralement préférer les relations superficielles, essentiellement parce que la souffrance des autres l’effraie un peu – quand, au contraire, elle se montre étonnamment endurante à la sienne propre. En un sens, elle admire les belles âmes capables de composer avec le malheur d’autrui, mais craint et réprouve ceux qui se complaisent trop longtemps dans l’affliction.
Elle sait répondre présente, cependant, lorsque les rares amis qui lui restent de Poudlard s’effondrent. Si Fergus avait été en état, sans doute l’aurait-elle emmené faire la fête jusqu’au bout de la nuit ; mais quelque chose lui dit – la brisure bouleversante dans sa voix, probablement – que la cause de son abattement aurait rendu cette perspective indécente.
Car il y a, dans la façon dont il annonce la rupture de ses fiançailles, une évidence : elle n’est pas la seule destinataire d’une si triste déclaration, et elle comprend, à l’entendre, que lui-même ne mesurait pas tout à fait le fardeau de sa nouvelle situation avant de l’avoir formulé de vive voix. Elle connaît le poids redoublé que prend le malheur quand on l’acte par la parole.
Mais dans un tel cas de figure, comment trouver les mots justes lorsqu’on est soi-même d'un naturel à aimer à la fureur, avec une ardeur toujours renouvelée, lorsqu’on a un cœur prompt à tout embrasser sans jamais se laisser flétrir et échauder par les déconvenues ? Comment être bonne confidente et conseillère quand on ne comprend qu’à moitié tous les espoirs placés dans une relation unique, fondée sur une image souvent idéalisée de l’amour, belle certainement, mais si fragile – et qui rend surtout si vulnérable quiconque y mise tout son être ?
Et puis, comme Fergus ne tarde pas à le lui confirmer, il ne s’agit pas seulement d’une rupture, mais de quelque chose de plus irréparable encore. Elle ne sait pas exactement à quoi est dû le frisson qui lui glace le dos lorsqu’il évoque la fausse couche de sa compagne : son propre rapport conflictuel à l’engagement et à la maternité, qui l’empêche sans doute de mesurer pleinement l’ampleur du drame, ou la compassion sincère qu’elle éprouve invinciblement pour la jeune femme et son ami, terrassé par un injuste sentiment d’impuissance. Il lui est difficile, cette fois, d’empêcher la tendresse d’affleurer son regard, et elle s’entend murmurer, dans un élan purement spontané du cœur : « Oh, Fergus… Je suis tellement désolée pour toi – pour vous. » Sur la table, sa main est venue trouver la sienne pour l’entourer dans un geste de soutien, et peut-être son sourire, qui se veut réconfortant, tremble-t-il un peu.
En d’autres circonstances, moins graves que celles-ci, sa question posée avec une nonchalance mal contrefaite lui aurait assurément valu un long cillement peu convaincu de sa part, l’air de dire : « Ne te donne pas cette peine, Fergus. » Elle s’abstient néanmoins, s’amuse secrètement de sa maladresse – à cet égard, il n’a pas beaucoup changé depuis Poudlard – et s’émeut de ce qu’il y a une forme de capitulation dans la manière dont il redirige la conversation vers elle. Son cœur se serre à nouveau, mais elle fait en sorte que la compassion n’attriste pas trop ses yeux. « Je suis contente de te revoir, répond-elle simplement, par habitude d’être secrète quand il est question d'elle. Même si j’aurais préféré te retrouver en meilleur état. » Pas un mot au sujet de sa mission, sur le danger qu’elle a pu représenter pour lui – elle imagine d’ailleurs que cela n’a rien arrangé aux difficultés traversées par le couple.
D’un regard contrit, elle lui signifie qu’elle n’a pas l’intention d’éluder ce qu’il vient de dire. Il voudrait parler d’autre chose, elle le sait, mais elle n’a jamais été particulièrement délicate dans l’approche de ces choses-là, et les maigres efforts en la matière qu’elle a fournis jusqu’à maintenant atteignent déjà les dernières limites du ménagement dont elle peut faire preuve. Il serait bien inutile de lui faire miroiter de faux espoirs, de formuler des fadaises trop optimistes comme « Laissez-vous un peu de temps, vous vous retrouverez peut-être. » En même temps, elle ignore comment sonner juste aux oreilles d’un ami si malheureux. « La distance ne doit pas vous empêcher de vous serrer les coudes, souffle-t-elle en se donnant l’apaisement pour horizon. J’espère que tu n’as pas l’intention de sortir complètement de sa vie. » Peut-être la jeune femme en a-t-elle formulé le souhait néanmoins ? Sa main se resserre un peu plus autour de celle de son ami. « Tu prendras de ses nouvelles, n’est-ce pas ? Elle sait que tu es toujours là pour elle ? C’est important, Fergus. »
Elle finit par le lâcher pour se laisser aller contre le dossier de sa chaise. « Lorsque j’ai le cœur brisé, je vide un pot de glace et je pleure comme un Veaudelune. » déclare-t-elle avec un sourire qui semble vouloir dire : « À bon entendeur. » Elle connaît le poids de l’imaginaire masculin que Fergus porte sur ses épaules, pour s’en être gaussée à de nombreuses reprises par le passé. « J’espère que tu ne t’en prives pas pour entretenir l’illusion d’être un gros dur – il n’y a que toi qui sembles croire à ces âneries-là. » En vérité, elle a l’impression qu’il existe peu d’hommes capables de s’effondrer véritablement – et décemment – pour mieux se reconstruire. Or quelque chose l’inquiète, chez Fergus. Elle craint qu’il ne prenne la mauvaise pente. C’est pourquoi elle ajoute, plus timidement peut-être : « À t’entendre, cela dit… » L’insuffisance qu’il se prête, l’espoir déçu de soigner le mal-être d’autrui comme si tout devait reposer sur lui… « Tu te penses entièrement responsable du naufrage. Mais je doute qu’elle ait voulu t’inspirer un tel complexe de culpabilité. Je me trompe… ? »
Elle préfère ne pas lui rappeler que partir, pour sa fiancée, était probablement la meilleure solution – car se remettre en mouvement, à plus forte raison pour une femme comme elle sans doute, est toujours la meilleure solution.
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Je restais immobile, sans rien dire à regarder mon verre que le barman avait quand même daigner encore remplir. Finalement peut être que la présence de quelqu'un lui avait tout simplement enlevé le poids de devoir s'occuper de moi et de ma carcasse quand l'alcool m'aurait transformé en un corps inerte. Buvant une gorgée, je ne répondis pas immédiatement à la question. Quelques secondes assez longues passèrent avant que je dise d'une voix brisée.
" Elle est partie, c'est son choix. P-pour la suite, j'en sais trop rien. " avais-je dit d'un air vague.
Je savais très bien comment cela allait se terminer. Nous nous donnerions des nouvelles, puis nous nous oublierions. C'était la malédiction de tous ceux qui se séparaient en "bons" termes. On ne pouvait plus être autant présent dans la vie de l'autre car sinon elle serait impossible à reconstruire. D'une promesse de se donner des nouvelles souvent; cela passerait à de temps en temps. Puis pas du tout. Je me mis alors à sourire avec son allusion sur le fait que je voulais toujours paraître fort en toute circonstance.
" Ouais... Et moi je vide une bouteille de Whisky écossaise, j'embrasse la première venue et je me lève plein de regrets et remords en me demandant si ce n'est pas un cauchemar que j'ai fait. "
Tac. Ma main ne tremblait plus et mon verre se posa. Le barman avait eu l'intelligence de me mettre la bouteille qui avait été attaqué à moitié. Je commençais d'ailleurs à en ressentir les effets. Observant la bouteille en revanche, je fis le choix judicieux de faire une petite pause, car je ne voulais surtout pas paraître dans un état complètement minable devant Miranda.
" Ce n'est pas ça. Je lui avais promis que nous allions remonter la pente. Qu'on allait s'en sortir. Que ce n'était qu'une épreuve qui nous rendrait juste plus fort et amoureux l'un de l'autre. En fait, je me plantais complètement. Ca c'est juste délité progressivement... Sans qu'on s'en aperçoive et un matin. "
Je me tournais vers Miranda, l'oeil un peu vitreux. Dans un gros soupire qui était peut être un poil exagéré avec l'alcool je me mis à dire :
" C'était trop tard ! Boum ! Fini ! Cassé! Plus rien ! "
Je tapais dans mes mains et je vacillais un peu. Accoudé au comptoir, je posais mes mains sur mon front pour tenir ma tête qui semblait très lourde et qui avait du mal à tenir. Finalement, je me redressais d'un bond, comme un suricate.
" Mais qu'est ce que tu veux ! J'vais en profiter! Me faire plaisir un peu avant d'rencontrer quelqu'un. D'venir celui qu'j'aurai dû déjà être à l'époque. Fergus, le chevalier de ces dameeees. "
Je fis une petite courbette à Miranda en me décalant sous l'effet de l'alcool. Appuyé sur le comptoir, je la contemplais en soupirant.
"Enfin si quelqu'un veut d'moi. J'pense que je suis assez ennuyeux comme garçon. Attends on va vérifier ça! Regarde là bas!"
Deux jeunes femmes étaient en train de parler. Je leur fis un grand signe, puis je voulus prendre leur direction, mais je me pris mes pieds... dans mes propres pieds et je chutais juste à côté de Miranda, le nez quasiment collé à la moquette du bar. Dans un grognement de douleur, j'entendis les deux jeunes femmes rires.
" Chui mal parti hein. "
" Elle est partie, c'est son choix. P-pour la suite, j'en sais trop rien. " avais-je dit d'un air vague.
Je savais très bien comment cela allait se terminer. Nous nous donnerions des nouvelles, puis nous nous oublierions. C'était la malédiction de tous ceux qui se séparaient en "bons" termes. On ne pouvait plus être autant présent dans la vie de l'autre car sinon elle serait impossible à reconstruire. D'une promesse de se donner des nouvelles souvent; cela passerait à de temps en temps. Puis pas du tout. Je me mis alors à sourire avec son allusion sur le fait que je voulais toujours paraître fort en toute circonstance.
" Ouais... Et moi je vide une bouteille de Whisky écossaise, j'embrasse la première venue et je me lève plein de regrets et remords en me demandant si ce n'est pas un cauchemar que j'ai fait. "
Tac. Ma main ne tremblait plus et mon verre se posa. Le barman avait eu l'intelligence de me mettre la bouteille qui avait été attaqué à moitié. Je commençais d'ailleurs à en ressentir les effets. Observant la bouteille en revanche, je fis le choix judicieux de faire une petite pause, car je ne voulais surtout pas paraître dans un état complètement minable devant Miranda.
" Ce n'est pas ça. Je lui avais promis que nous allions remonter la pente. Qu'on allait s'en sortir. Que ce n'était qu'une épreuve qui nous rendrait juste plus fort et amoureux l'un de l'autre. En fait, je me plantais complètement. Ca c'est juste délité progressivement... Sans qu'on s'en aperçoive et un matin. "
Je me tournais vers Miranda, l'oeil un peu vitreux. Dans un gros soupire qui était peut être un poil exagéré avec l'alcool je me mis à dire :
" C'était trop tard ! Boum ! Fini ! Cassé! Plus rien ! "
Je tapais dans mes mains et je vacillais un peu. Accoudé au comptoir, je posais mes mains sur mon front pour tenir ma tête qui semblait très lourde et qui avait du mal à tenir. Finalement, je me redressais d'un bond, comme un suricate.
" Mais qu'est ce que tu veux ! J'vais en profiter! Me faire plaisir un peu avant d'rencontrer quelqu'un. D'venir celui qu'j'aurai dû déjà être à l'époque. Fergus, le chevalier de ces dameeees. "
Je fis une petite courbette à Miranda en me décalant sous l'effet de l'alcool. Appuyé sur le comptoir, je la contemplais en soupirant.
"Enfin si quelqu'un veut d'moi. J'pense que je suis assez ennuyeux comme garçon. Attends on va vérifier ça! Regarde là bas!"
Deux jeunes femmes étaient en train de parler. Je leur fis un grand signe, puis je voulus prendre leur direction, mais je me pris mes pieds... dans mes propres pieds et je chutais juste à côté de Miranda, le nez quasiment collé à la moquette du bar. Dans un grognement de douleur, j'entendis les deux jeunes femmes rires.
" Chui mal parti hein. "
Même si le coq ne chantait pas, l'Auror viendrait.
A little story.
Clearwater
INFOS
FICHE DE PERSO
Last drink
Elle sait qu’il ne servirait à rien d’essayer de le priver de ce moment-là, où le cœur, trop malheureux pour s’arracher à son défaitisme, sirote son propre chagrin avec un plaisir inavouable de fin gourmet. Et puis, il est tout aussi vain de conjecturer sur quelque chose dont seul le temps a la clé, n’est-ce pas ? C’est pourquoi elle le soutient par un de ces longs silences qui comprennent sans émettre le moindre jugement, qui entourent et protègent aussi étroitement qu’une étreinte. On ne se fait pas l’offense de considérer que tout ira bien, qu’on parviendra à se relever après l’effondrement et que le monde continuera de tourner quand on se débat avec les premières affres d’une peine amoureuse. On souffre opiniâtrement, on s’enlise dans la douleur, comme si c’était là le premier carburant du cosmos lui-même.
Et il a, malgré tout, l’élégance de forcer un sourire. Elle ne lui dit pas que c’est précisément pour cette raison qu’elle l’aime, et qu’elle a la certitude, déjà, que le désespoir glissera sur lui comme de l’eau sur le pelage d’un Kelpie. « Est-ce que ça fait de moi la première venue… ? feint-elle de s’inquiéter avec une expression dubitative. Ou bien tu parlais encore de la bouteille de Whisky ? Vu ta descente, j’ai comme un doute. » Elle boit à son tour, avec plus de modération cependant, parce qu’elle anticipe le moment où elle devra le raccompagner chez lui – or elle sait que les pieds de Fergus n’en font qu’à leur tête lorsqu’il a bu. « Le seul baiser que tu obtiendras de moi ce soir, prend-elle tout de même la peine de préciser en souriant malicieusement, c’est celui que je déposerai tendrement sur ton front pour te souhaiter bonne nuit. »
Le chagrin et l’alcool le rendent doublement vulnérable : il lui faudra avant toute chose veiller à ce qu’il ne fasse pas de bêtise. Ce sens moral de fortune manque de lui arracher un soupir, d’ailleurs. C’est qu’en d’autres circonstances, elle le lui aurait volontiers reproché – faire d’elle un chaperon ! Mais enfin, pour lui, elle consent vaillamment à ce sacrifice, et elle s’abstient avec tout autant d’abnégation de lui faire remarquer qu’il aurait mieux valu se dispenser de faire des promesses qu’on ne peut tenir. Cet indécrottable tempérament chevaleresque est ce qui le fait briller et ce qui lui porte préjudice tout à la fois. Elle trouve dans ses espoirs anéantis une candeur touchante, et l’expression de ses déconvenues ne peut à cet instant que lui serrer le cœur. Que dire, là encore ? « Vous avez fait de votre mieux. » aurait été une fadaise de plus, « Cette épreuve vous rendra plus forts, mais séparément. » d’une cruauté et d’un cynisme sans nom.
Son emportement la fait sursauter et lui épargne les mièvreries d'usage. La tragédienne qui sommeille en elle applaudit, fatalement, mais l’amie s’inquiète, reconnaît dans cette soudaine agitation le prélude à la phase dangereuse des plans sur la comète. Et ça ne rate pas : si « en profiter » est un excellent programme qu’en bonne mondaine elle l’aidera volontiers à remplir, l’ardeur désespérée que ses paroles trahissent lui fait pressentir une douloureuse déconfiture. « Et si tu arrêtais de considérer que ces dames ont besoin d’un chevalier, hm… ? » suggère-t-elle pour balayer gentiment son imaginaire éculé. Elle omet de préciser qu’à cet instant, c’est précisément lui le chevalier en détresse, et elle, la dame qui s’apprête à le sauver en l’emportant sur son fringant destrier. Du reste, sa révérence aurait pu la faire rire s’il n’avait pas aussitôt commis l’erreur de se dévaloriser : « Ne dis pas d’âneries, Fergus ; ne serait-ce que parce que ça reviendrait à affirmer que moi, Miranda Vayne, je puisse compter un type ennuyeux parmi mes amis. » En vérité, elle ne doute pas qu’il parviendra à se reconstruire, à supposer que « rencontrer quelqu’un » doive absolument être l’objectif d’une vie : Fergus est adorable, une fois qu’il arrête de broyer du noir ou de considérer qu’il lui faut impérativement porter le monde entier sur ses épaules.
Elle suit finalement son regard avec un mélange d’amusement et de consternation, devinant déjà la balourdise à venir. Sans doute aurait-elle dû le retenir, mais une seconde plus tard, elle ne peut que fermer les yeux et se donner l’air d’avoir mal pour lui. Elle quitte précipitamment son siège en adressant un sourire contrit aux deux jeunes femmes et au barman, avant de se pencher sur son ami : « Tu sais ce qu’on dit : femme qui rit… » Elle ne se donne pas la peine de poursuivre, s’employant aussitôt à le redresser – heureusement qu’elle a une solide expérience en matière d’ami éméché ! « Allez, debout, Fergus. » C’est fou, quand même, cette capacité totalement décomplexée qu’ont les hommes à assumer leur nature de poids mort après quelques verres. « Debout ! miaule-t-elle dans un dernier effort. Ne m’oblige pas à imiter ton père pour te dégriser ! » Elle finit par laisser échapper le soupir à moitié rieur du devoir accompli, sans négliger de vérifier qu’il n’a rien de cassé. « Je crois que ça suffit pour ce soir, sourit-elle en lui passant une main affectueuse sur la joue. On va se dégourdir un peu les jambes, puis je te raccompagnerai chez toi. » Il n’est certainement pas en état de transplaner, et la nuit est de toute façon trop belle pour ne pas profiter un peu de son égide. D’une main assurée, elle paie les consommations et se détourne du barman avec un sourire reconnaissant.
Dehors, l’animation nocturne a déjà commencé de se clairsemer. « Tu devrais peut-être songer à prendre quelques jours, non… ? » Trop occupée à guider son ami d’un bras enroulé autour de lui, elle ne remarque pas encore que l’ivrogne mécontent l’ayant bousculé plus tôt a décidé de les suivre et de demander son reste...
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Profession : Auror
Côté Cœur : Fiancé
Multis : Michel-Ange / Luke / Diego / Alejandra / Ellie
FICHE DE PERSO
Dossier du Ministère
Situation actuelle:
Dé utilisé: Dé Habile (70%)
Maturité Magique (MM):
(32/50)
Education Magique (EM):
(50/100)
Potentiel Magique (PM):
(65/100)
Rigueur Magique (RM):
(80/100)
Expérience Magique (XM):
(70/100)
Témoins de l'Histoire:
(0/0)
Inventaire:
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Témoins de l'Histoire:
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Inventaire:
" Prendre quelques jours... t'es sérieuse? " marmonnais-je une fois à l'extérieur.
Le vent frais du soir me fit du bien et j'arrivais à me tenir un peu mieux sur mes jambes. Je crois de mémoire je n'avais pas bu autant depuis le décès de mon grand-père et ancien chef du Clan Clearwater. A ce souvenir, je fis une grimace horrible et je m'appuyais un peu plus sur Miranda.
" Bien sûr que t'es mon amie... Et encore heureux. Sans toi, j'serai mort je te rappelle... "
Avec un air sinistre, je l'observais d'un oeil véritablement reconnaissant. Sans elle, je n'aurai jamais pu me défaire de ma couverture chez Thanatos et je n'aurai pas pu être extradé à temps par le Ministère de la Magie. Donc oui, je lui devais certainement la vie. Mais quelle vie aujourd'hui? Un brin ruinée, avec que peu d'élément pour se raccrocher. Broyant un peu du noir dans un silence un peu tendu, je me redressais et m'arrêter au milieu de la chaussée.
" On peut p..pas aller chez moi... Y'a Solvi qui doit faire ses affaires. Et si c'est pas elle, doit-y avoir @Lucy Clearwater qui m'attend, donc ça non plus c'est pas possible... Je prends ton canapé, ou j'dors dans la rue mais j'rentre pas chez moi. "
Je voulus quand même reprendre la route, mais je manquais à nouveau de tomber. M'appuyant encore au dernier moment sur Miranda. Avec une grimace, je l'observais d'un air véritablement désolé. Maintenant, c'était la honte qui m'avait envahi. Honte de devoir lui faire subir tout cela, ami ou pas ami. J'aurai mieux fait de partir plutôt que de continuer à boire quand elle s'était installé à mes côtés.
" Et arrête tes bêtises... Tu crois vraiment que j'avais envie de t'embrasser tout à l'heure? Miranda... j'fais pas ce genre de chose, même ivre... C'est pas dans mon éducation. Mais jme dis, quand on était étudiant, si j'étais parti avec toi, ou si j'avais avoué ma flamme à Jade, p't'etre que la vie serait différente aujourd'hui. "
Morose, je m'enfermais à nouveau dans un silence qui voulait dire beaucoup. Avant de me mettre en couple avec Solvi, j'étais éperduement amoureux de la jolie @Jade Weimer , mais je n'avais jamais osé lui demandé de sortir avec moi. Alors Maledictus, je savais qu'elle avait tendance à repousser tout le monde et même si j'étais un Clearwater, j'avais jamais eu le courage d'essayer de lui faire baisser la garde et ses convictions. Un acte manqué en somme. Quand à Miranda... Mon sourire s'étira un peu sur mes lèvres. Quelle vie j'aurai menée actuellement si j'avais voulu un peu plus que de l'amitié avec elle hein?
Certainement un monde sans le Bureau des Aurors en seconde famille.
" Et ne dis jamais rien à mon père. J'veux pas le décev... "
"Hé ! Les tourteraux. "
La voix m'indiqua qu'il était temps de reprendre du service. Que j'allais certainement devoir encore tirer une fois de plus la baguette. L'ivrogne que j'avais renvoyé paître la première fois n'avait visiblement pas eu son compte. Loin d'être en état, je m'étais quand même détaché un peu de Miranda au cas où il nous prenne pour cible, que l'on puisse être séparé et qu'elle ne prenne pas de maléfice qui m'était après tout destiné.
J'avais mérité cette situation après tout. Je n'étais pas un bon amant, sinon j'aurai du garder Solvi. Je n'étais pas non plus un bon Auror, car sinon je ne me serai pas mis dans cet état pour une histoire d'amour. Et je n'étais pas non plus un bon membre de mon clan, sinon je serai immédiatement rentré dans les bras de Lucy pour qu'elle console mon mal-être. Baguette sortie, je m'étais retourné en vacillant :
"T'en as pas eu assez? "
Le vent frais du soir me fit du bien et j'arrivais à me tenir un peu mieux sur mes jambes. Je crois de mémoire je n'avais pas bu autant depuis le décès de mon grand-père et ancien chef du Clan Clearwater. A ce souvenir, je fis une grimace horrible et je m'appuyais un peu plus sur Miranda.
" Bien sûr que t'es mon amie... Et encore heureux. Sans toi, j'serai mort je te rappelle... "
Avec un air sinistre, je l'observais d'un oeil véritablement reconnaissant. Sans elle, je n'aurai jamais pu me défaire de ma couverture chez Thanatos et je n'aurai pas pu être extradé à temps par le Ministère de la Magie. Donc oui, je lui devais certainement la vie. Mais quelle vie aujourd'hui? Un brin ruinée, avec que peu d'élément pour se raccrocher. Broyant un peu du noir dans un silence un peu tendu, je me redressais et m'arrêter au milieu de la chaussée.
" On peut p..pas aller chez moi... Y'a Solvi qui doit faire ses affaires. Et si c'est pas elle, doit-y avoir @Lucy Clearwater qui m'attend, donc ça non plus c'est pas possible... Je prends ton canapé, ou j'dors dans la rue mais j'rentre pas chez moi. "
Je voulus quand même reprendre la route, mais je manquais à nouveau de tomber. M'appuyant encore au dernier moment sur Miranda. Avec une grimace, je l'observais d'un air véritablement désolé. Maintenant, c'était la honte qui m'avait envahi. Honte de devoir lui faire subir tout cela, ami ou pas ami. J'aurai mieux fait de partir plutôt que de continuer à boire quand elle s'était installé à mes côtés.
" Et arrête tes bêtises... Tu crois vraiment que j'avais envie de t'embrasser tout à l'heure? Miranda... j'fais pas ce genre de chose, même ivre... C'est pas dans mon éducation. Mais jme dis, quand on était étudiant, si j'étais parti avec toi, ou si j'avais avoué ma flamme à Jade, p't'etre que la vie serait différente aujourd'hui. "
Morose, je m'enfermais à nouveau dans un silence qui voulait dire beaucoup. Avant de me mettre en couple avec Solvi, j'étais éperduement amoureux de la jolie @Jade Weimer , mais je n'avais jamais osé lui demandé de sortir avec moi. Alors Maledictus, je savais qu'elle avait tendance à repousser tout le monde et même si j'étais un Clearwater, j'avais jamais eu le courage d'essayer de lui faire baisser la garde et ses convictions. Un acte manqué en somme. Quand à Miranda... Mon sourire s'étira un peu sur mes lèvres. Quelle vie j'aurai menée actuellement si j'avais voulu un peu plus que de l'amitié avec elle hein?
Certainement un monde sans le Bureau des Aurors en seconde famille.
" Et ne dis jamais rien à mon père. J'veux pas le décev... "
"Hé ! Les tourteraux. "
La voix m'indiqua qu'il était temps de reprendre du service. Que j'allais certainement devoir encore tirer une fois de plus la baguette. L'ivrogne que j'avais renvoyé paître la première fois n'avait visiblement pas eu son compte. Loin d'être en état, je m'étais quand même détaché un peu de Miranda au cas où il nous prenne pour cible, que l'on puisse être séparé et qu'elle ne prenne pas de maléfice qui m'était après tout destiné.
J'avais mérité cette situation après tout. Je n'étais pas un bon amant, sinon j'aurai du garder Solvi. Je n'étais pas non plus un bon Auror, car sinon je ne me serai pas mis dans cet état pour une histoire d'amour. Et je n'étais pas non plus un bon membre de mon clan, sinon je serai immédiatement rentré dans les bras de Lucy pour qu'elle console mon mal-être. Baguette sortie, je m'étais retourné en vacillant :
"T'en as pas eu assez? "
Même si le coq ne chantait pas, l'Auror viendrait.
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Last drink
La perspective de lever le pied est-elle si saugrenue ? lui demande-t-elle en silence, d’un regard mi-perplexe, mi-sévère. Rassemblant tout ce qui lui reste de délicatesse, elle lui épargne un laïus sur l’état dans lequel il se trouve à cet instant – car enfin, elle sait bien l’erreur qu’il risque de commettre : se jeter à corps perdu dans le travail pour s’oublier et ne pas confronter directement le problème. Et à quoi s’exposera-t-il alors ? Un trop grand danger, peut-être même une bavure... Elle se promet de revenir à la charge sitôt qu’il sera de nouveau assez sobre pour se montrer raisonnable.
Quant à sa reconnaissance, celle-ci la touche, mais elle ne laisse échapper aucun commentaire à ce sujet – pas même un « Tu aurais probablement trouvé un moyen de t’en sortir sans moi. » fort à propos pour lui regonfler l’égo. Elle a appris à ne pas mentionner la légende qu’il a dû se construire des mois durant en tant qu’agent, et c’est de toute façon une sombre période pour lui, partant pour tout son entourage, qu’elle préfère ne pas évoquer. En tout cas, pas ici. Pas maintenant. Elle se contente donc de lui adresser un sourire, qui s’accentue à l’évocation de son canapé – qui en aura décidément vu d’autres : « Pardonne-moi, Fergus, je pensais qu’elle était déjà partie. Tu m’insultes encore, cela dit, avec ton idée ridicule de dormir dehors. » Il est évidemment le bienvenu chez elle, quand bien même ses trois complices auraient sans doute trouvé à redire à ce qu’elle accueille un Auror sous son toit – il ne sera pas le premier représentant de l’ordre à franchir le seuil de son loft, songe-t-elle avec une moue orgueilleuse alors que l’image de Mohan lui envahit fugitivement l’esprit. « Je te cacherai du monde – enfin, de ta sœur et de ton père – le temps qu’il faudra. Ne t’en fais pas. » Alerte, elle le soutient vigoureusement quand il manque de perdre l’équilibre, mais regrette de ne pouvoir pareillement servir de béquille à son moral et à son égo qu’elle sent au plus bas.
Ce qu’il y a de fascinant, chez Fergus, c’est que même une profonde affliction ne tarit pas sa propension à dire de grosses bêtises – peut-être l’aggrave-t-elle au contraire. Alors qu’elle l’aide à progresser sur les pavés, elle part d’un grand éclat de rire au sujet de cet hypothétique baiser, sans se fatiguer à lui expliquer que l’ivresse l’a manifestement empêché de discerner la plaisanterie – à croire qu’elle peut toujours compter sur l’amour-propre masculin pour dramatiser ces considérations-là. Elle ne lui dit pas non plus que l’issue d’une vie avec elle aurait sans doute été plus douloureuse encore – du moins si elle doit se fonder sur sa propre expérience avec les hommes : elle estime qu’il n’y a pas de place pour la moindre ambiguïté entre eux, et sa vulnérabilité la conforte dans sa certitude. C’est donc en toute candeur qu’elle s’enquiert distraitement : « C’est trop tard, pour Jade ? » Pour le reste, elle n’a bien sûr nullement l’intention d’en toucher un quelconque mot à son père, mais avant qu’elle ne puisse le rassurer à ce sujet, une voix bourrue les interpelle brusquement.
Fergus se détache légèrement pour faire face à l’homme éméché de tout à l’heure, dont les intentions paraissent peu claires encore. Le vacillement de son ami l’inquiète, c’est pourquoi elle tourne les talons dans le même mouvement que lui, s’assurant d’une main de sa stabilité d’abord, avant de la poser sur son avant-bras comme pour lui intimer de ne pas avoir le sortilège trop facile. Voyant que l’autre n’a toujours pas sorti sa baguette, elle caresse l’espoir de le ramener à la raison avant que la situation ne dégénère : « Oh, je crains que le moment ne soit vraiment mal choisi, Monsieur… » Mais, contre toute attente, l’homme aux yeux avinés lève les mains de part et d’autre de sa tête en signe de paix, avant de s’avancer d’un pas. C’est un visage grimaçant mais tout sauf hostile que la lumière d’un réverbère magique finit par éclairer : « Holà, du calme mon gars ! bredouille-t-il en dégainant son plus beau regard de chiot battu. J’voulais juste m’excuser pour tout à l’heure, j’ai été con, j’aurais pas dû m’emporter comme ça… » Son débit étonnamment rapide l’a déjà essoufflé, toutefois il ne s’arrête pas : « Et euh, promis j’ai bien compris la leçon – sacré revers de baguette, d’ailleurs, ha ha… » Si la dignité aurait dû lui commander de s’en tenir là, et de prendre congé avec un dernier sourire penaud, la façon dont sa voix se brise graduellement tandis que ses épaules s’affaissent sous le poids du chagrin annonce une suite imminente. Interdite, pressentant la scène absurde à venir, Miranda se fait déjà la réflexion que la punition cosmique pour ses crimes arrive un peu trop tôt à son goût. L’homme, en effet, ne tarde pas à s’éclaircir la gorge pour reprendre, avec une diction de plus en plus approximative : « Pis m’en veux pas, et toi non plus mam’selle – elle cille nerveusement, réfléchit à la meilleure manière de l’exhorter à faire comme-si-elle-n’existait-pas-par-pitié –, mais j’ai écouté tout c’que vous avez dit, là, au bar – chouette bar, tiens, faudra qu’on s’boive un coup toi et moi un d’ces quatre – et… bon, j’suis désolé pour toi mon gars, j’voulais pas en rajouter, vraiment. J’veux dire, quand on est au fond du trou on s’imagine pas qu’les autres puissent l’être aussi, en tout cas pas autant, on s’sent juste seul au fond d’son trou à soi et on en veut à tout le monde, hein ? Hein ? Tu m’comprends, j’suis sûr – moi c’est Prosper, au fait –, pis tu sais, elle m’a quitté aussi, après cinq ans – cinq longues années t’imagines, les plus belles de ma foutue vie – et j’essaie encore d’piger pourquoi t’as vu, genre elle s’est transformée en beuglante d’un coup devant une chaussette sale qui traînait par terre, on s’méfie pas d’ces p’tites choses-là et pis du jour au lendemain, BAM ! on a l’nez d’dans et par Merlin c’que ça pue. Bref, désolé mon gars, vraiment, désolé pour tout – et vous ça faisait combien d’temps ? » Au fur et à mesure de sa complainte, le mal nommé a titubé jusqu’à Fergus et semble maintenant sur le point de lui poser une main fraternelle sur l’épaule. Il suspend subitement son geste pourtant et son bras retombe le long de son corps ; la seconde d’après, il fond en larmes sans plus de retenue, tout en se confondant en excuses inintelligibles et en réflexions existentielles allant de « La vie est vraiment une garce, mon gars. » à « Sache que j’suis là pour toi, moi. » – parce que l’alcool, évidemment, fait de lui l’ami universel.
Le spectacle est assurément touchant, mais Miranda s’est sentie obligée de lever un poing fermé contre sa bouche pour dissimuler sa circonspection – ou une profonde envie de rire, c’est difficile à dire. Elle finit par chuchoter discrètement à Fergus : « Je crois qu’il attend que tu le consoles… » Elle n’ajoute pas : « Promis, je ne le laisserai pas t’inviter à squatter son canapé. » Non : elle a bien compris qu’il valait mieux éviter les boutades ce soir.
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Dossier du Ministère
Situation actuelle:
Dé utilisé: Dé Habile (70%)
Maturité Magique (MM):
(32/50)
Education Magique (EM):
(50/100)
Potentiel Magique (PM):
(65/100)
Rigueur Magique (RM):
(80/100)
Expérience Magique (XM):
(70/100)
Témoins de l'Histoire:
(0/0)
Inventaire:
Dossier du Ministère
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Je finis par m'asseoir sur le trottoir pendant que l'homme de tout à l'heure parlait. Les yeux plissés, je sentais que mon organisme d'Auror, entraîné pour les combats et les courses poursuites éliminaient déjà rapidement les excès d'alcool. Bien évidemment, je serai retapé avec une nuit complète de sommeil, mais je commençais déjà à être un peu plus lucide, car je me terrais dans un silence qui m'était propre le temps de son monologue. J'arrivais à marmonner un vague.
" C'est rien, t'inquiète. Ca faisait plus de dix ans. "
Ma gorge se serra et je sentis mes yeux s'embrumer, rien que d'en parler. Il devait avoir vécu quelque chose dans ce genre là, et... je me rendis compte que j'allais peut être finir comme lui, à ne jamais pouvoir étancher ma peine et en prenant l'alcool pour compagnon perpétuel. Enfin, peut etre qu'il n'était pas ivre à cause de cela à vrai dire.
J'arrivais quand même à me relever pour lui faire un calin. Je savais que dans ce genre de situation c'était quand même agréable.
" Ca va aller Prosper, t'inquiète pas. T'as l'droit au bonheur. Moi aussi j'y ai droit. Y'a pas de raison, t'as l'air d'avoir le coeur sur la main. "
Je lui tapotais la main, et dans son dos, je fis une moue en direction de Miranda qui signifiait qu'on devait quand même dégager au plus vite. J'avais qu'une envie, c'était discuter avec elle, puis m'écrouler sur son canapé pour reprendre un service beaucoup trop tôt demain matin au Ministère. Une potion revigorante me ferait le plus grand bien arrivé sur les lieux, elle allait être plus que nécessaire.
" Ca va ca vient. Faut jamais rien considérer comme acquis ou figés. Et le plus important, c'est l'amitié ! Quelque soit les chemins que vos amis prennent, ils sont toujours là pour vous. "
Je le libérais, et lui donnait un peu plus de courage en lui tapant sur l'épaule. Les mains dans les poches, je regardais Miranda, la mine véritablement fatigué mais je lui adressais un léger sourire. C'était notre amitié que j'avais décrite. Bien évidemment j'étais aujourd'hui un représentant de la loi et elle... elle la contournait comme j'aimais à me le rappeler. Mais... J'avais toujours joué sur le fait que je n'étais pas un brigadier, mais un Auror, et que ce qui me concernait ce n'était que la Magie Noire. Tant qu'elle ne fricottait pas avec ce genre de truc, je pouvais encore largement fermer les yeux. Mais c'était pas son genre, enfin j'espérais.
" Nous on va rentrer, je pense. Est-ce que tu veux qu'on te raccompagne? T'as l'air quand même un peu ivre. "
Je me balançais d'avant en arrière parce que je n'avais moi même pas trop d'équilibre. A me regarder, on pouvait penser qu'effectivement c'était l'hôpital qui se moquait de la trousse à pharmacie.
" T'en pense quoi Miranda? "
Parce que je ne voulais pas être non plus tout seul dans cette galère... Enfin. Je pensais que c'était une galère mais le pauvre homme n'était peut être qu'une copie de moi dans quelques temps si je ne me reprenais pas. Je voyais ça comme un signe que la vie m'envoyait. Bien décidé à partir de demain à me reprendre en main, je l'observais d'un oeil amusé. Je m'avançais vers elle et j'en profitais que Prosper soit un peu loin, pour lui glisser un tout petit :
" Merci d'être là pour moi. Sans toi je finirai comme ce pauvre homme..." marmonnais-je.
Finalement j'avais plus de peine pour lui que pour ma propre situation actuelle. Les mains dans les poches, j'attendais leurs avis. J'étais... plus vraiment pressé puisque personne ne m'attendait à la maison. Peut être même que j'irai directement au travail sans dormir. Quelques potions revigorantes devraient suffire, normalement demain je n'avais que de la paperasse à remplir...
" C'est rien, t'inquiète. Ca faisait plus de dix ans. "
Ma gorge se serra et je sentis mes yeux s'embrumer, rien que d'en parler. Il devait avoir vécu quelque chose dans ce genre là, et... je me rendis compte que j'allais peut être finir comme lui, à ne jamais pouvoir étancher ma peine et en prenant l'alcool pour compagnon perpétuel. Enfin, peut etre qu'il n'était pas ivre à cause de cela à vrai dire.
J'arrivais quand même à me relever pour lui faire un calin. Je savais que dans ce genre de situation c'était quand même agréable.
" Ca va aller Prosper, t'inquiète pas. T'as l'droit au bonheur. Moi aussi j'y ai droit. Y'a pas de raison, t'as l'air d'avoir le coeur sur la main. "
Je lui tapotais la main, et dans son dos, je fis une moue en direction de Miranda qui signifiait qu'on devait quand même dégager au plus vite. J'avais qu'une envie, c'était discuter avec elle, puis m'écrouler sur son canapé pour reprendre un service beaucoup trop tôt demain matin au Ministère. Une potion revigorante me ferait le plus grand bien arrivé sur les lieux, elle allait être plus que nécessaire.
" Ca va ca vient. Faut jamais rien considérer comme acquis ou figés. Et le plus important, c'est l'amitié ! Quelque soit les chemins que vos amis prennent, ils sont toujours là pour vous. "
Je le libérais, et lui donnait un peu plus de courage en lui tapant sur l'épaule. Les mains dans les poches, je regardais Miranda, la mine véritablement fatigué mais je lui adressais un léger sourire. C'était notre amitié que j'avais décrite. Bien évidemment j'étais aujourd'hui un représentant de la loi et elle... elle la contournait comme j'aimais à me le rappeler. Mais... J'avais toujours joué sur le fait que je n'étais pas un brigadier, mais un Auror, et que ce qui me concernait ce n'était que la Magie Noire. Tant qu'elle ne fricottait pas avec ce genre de truc, je pouvais encore largement fermer les yeux. Mais c'était pas son genre, enfin j'espérais.
" Nous on va rentrer, je pense. Est-ce que tu veux qu'on te raccompagne? T'as l'air quand même un peu ivre. "
Je me balançais d'avant en arrière parce que je n'avais moi même pas trop d'équilibre. A me regarder, on pouvait penser qu'effectivement c'était l'hôpital qui se moquait de la trousse à pharmacie.
" T'en pense quoi Miranda? "
Parce que je ne voulais pas être non plus tout seul dans cette galère... Enfin. Je pensais que c'était une galère mais le pauvre homme n'était peut être qu'une copie de moi dans quelques temps si je ne me reprenais pas. Je voyais ça comme un signe que la vie m'envoyait. Bien décidé à partir de demain à me reprendre en main, je l'observais d'un oeil amusé. Je m'avançais vers elle et j'en profitais que Prosper soit un peu loin, pour lui glisser un tout petit :
" Merci d'être là pour moi. Sans toi je finirai comme ce pauvre homme..." marmonnais-je.
Finalement j'avais plus de peine pour lui que pour ma propre situation actuelle. Les mains dans les poches, j'attendais leurs avis. J'étais... plus vraiment pressé puisque personne ne m'attendait à la maison. Peut être même que j'irai directement au travail sans dormir. Quelques potions revigorantes devraient suffire, normalement demain je n'avais que de la paperasse à remplir...
Même si le coq ne chantait pas, l'Auror viendrait.
A little story.
Clearwater
INFOS
FICHE DE PERSO
Last drink
L’étreinte que l’Auror consent à donner à ce parfait inconnu, rendu familier cependant par une peine commune qui transcende les différences et compte parmi les invariants de la condition humaine, a de quoi l’attendrir assurément. Fergus rappelle à cet instant qu’il est foncièrement bon et que sa gentillesse naturelle fait de lui un ami universel en puissance. Miranda aurait pu considérer avec une bienveillante ironie les mièvreries qu’il profère mais, son cœur reste délicat et enclin à l’affection, au fond, cela en dépit du chemin tortueux qu’elle a décidé de suivre. Il y a une forme de sagesse dans la candeur qui enrobe ses paroles. Elle comprend du reste que celles-ci lui sont aussi adressées, et c’est un sourire sincère, dénué de toute malice propre à maintenir un semblant de pudeur affective, qu’elle lui retourne dans un silence plus éloquent que n’importe quel mot.
La proposition qu’il fait à Prosper pour finir lui arrache un pouffement de rire qu’elle étouffe dans son poing. C’est qu’en matière d’ivresse, il n’y en a pas un pour rattraper l’autre, de fait. « On peut le raccompagner, accepte-t-elle avec un haussement d’épaules conciliant. Vous avez pris un sacré coup dans le pif tous les deux, cela dit, et moi je ne fais pas de miracle. » Elle se donne l’air de réfléchir, l’amusement atteignant rapidement ses yeux : « Si j’en prends un à chaque bras, la bascule devrait s’équilibrer, non ? » Oh, elle risque d’avoir de sérieux élancements le lendemain, mais que ne ferait-on pas pour un ami en détresse, hein ?
Fort heureusement pour eux, Prosper a l’élégance de secouer négativement la tête en se frottant l’arrière de la nuque dans un geste à la fois reconnaissant et embarrassé : « Nah, ça va aller, les jeunes ! C’est d’jà bien urbain d’votre part d’m’avoir écouté. Et réconforté. Merci mon gars, vraiment. Et bonne chance pour la suite. »
Après s’être fendu d’un long soupir et d’un dernier reniflement, il leur souhaite à tous deux un bon retour avant de rebrousser chemin en titubant, avec la vague mais non moins touchante résolution d’une bête blessée qui entend se cacher le temps de lécher ses plaies. Et elle, aux mots pleins de gratitude de Fergus, se contente de lui donner une tape du dos de la main sur le côté du bras, comme elle le faisait plus jeune – une désinvolture apparente qui désamorce la solennité de l’instant : « Fais gaffe, l’avertit-elle avec un sourire sucré, je risque de ne plus passer la porte si tu continues à dire que je suis indispensable. Et formidable. Et exceptionnelle. » Elle a toujours eu l’égo à la fois aussi mignon et tyrannique qu’un chaton – si. Au terme d’un court silence pendant lequel ses yeux suivent l’éloignement de Prosper, elle finit par murmurer d’une voix plus pensive : « Et puis, tu lui as peut-être permis de faire le premier pas pour remonter la pente. » Elle reporte son attention sur l’Auror, aggravant aussitôt sa voix dans une comédie de gravité. « Je suis fière de toi, Ferguson. » Et je ne te laisserai pas tomber. Enfin elle part d’un grand éclat de rire qui transperce la nuit, avant d’enrouler à nouveau son bras autour du sien. « Allez, viens, on rentre à la maison. » Son loft lui servira de refuge le temps qu’il faudra.