La tannière du peintre | MALONE | TERMINEE le 18.06.23

Identité : Malone, Ronan

Date et Lieu de naissance : 22 décembre 1982 à Salamanque (Espagne).

Statut civil : Célibataire, papillonne de lits en lits.

Scolarité : Ancien étudiant d'Ilvermorny, maison du Serpent Cornu

Profession : Génie. Peintre.

Baguette magique : Bois d'ébène, 32.5cm, crin de licorne | Les baguettes de ce bois apprécient les propriétaires individualistes, anti-conformistes, qui ont besoin d'être eux-même.

Famille :Moldue.

Hérédité du sang : Né-moldu qui ment bien volontiers sur ses origines.

Particularité magique : Loup-garou depuis ses 18 ans, niveau 1. Malone n'a jamais plus que cela essayé de contrôler sa malédiction. Tuer n'est pas un regret.

Caractère : Avoir une haute estime de soi, cela permet de faire de grandes choses. Sans doute que cela a aidé Malone à devenir le peintre de génie qu'il est aujourd'hui. Génie, en voilà un adjectif qu'il se donne bien volontiers. De caractère irascible, lunatique, Ronan est difficile à vivre et a la fâcheuse tendance à faire des caprices. L'argent, il en a, alors autant le dépenser comme il le peut.
Raciste sur les bords envers les moldus et nés-moldus - alors qu'il en est un lui-même, douce ironie - il cache ses travers sous un beau sourire et des phrases doucereuses. Bien se faire voir, c'est vendre. Vendre c'est donner une parcelle de talent à un individu qui n'en possède pas, c'est donc un acte de générosité franche.

Le caractère impétueux de Malone semble difficilement contrebalancé par des qualités. Mais s'il fallait lui en trouver en cherchant bien sous la couche pourrie, on pourrait dire de lui qu'il est doué d'une sensibilité très accrue qui n'est pas seulement dû à sa lycanthropie. La beauté, Ronan la perçoit partout, tout le temps, dans chaque texture, chaque couleur, chaque son. L'animal a l'attachement en horreur, aussi fuit-il dès qu'il le peut les gens qui s'accrochent un peu trop. La seule personne à l'heure actuelle qui obtient son amour, c'est sa petite soeur, Cassandre.

Patronus : Un boeuf.

Miroir de Risèd : Le petit enfant qu'il a un jour été tenant la main de sa mère et de sa soeur.

Epouvantard : La prison.

Particularités : Être mordu par un loup-garou lui aura au moins permis de gagner des centimètres en fin d'adolescence. L'homme mesure de ce fait 192 centimètres, et possède une cicatrice sur l'omoplate, là où il fut jadis mordu.

Qui es-tu ? : Lyn de mon surnom, rpgiste depuis des lustres, et en fin d'études ça y est, je me remets au RPG.

Faceclaim & Crédits : Daniel Brühl | icon : mad'eyes |

Trigger Warnings : Violence, accès de colère, injures, manipulation, souffrance psychologique, racisme, clope, deuil, adoption.

Comment avez-vous connu le forum? : PRD !

Un petit plus ? : Vive les cheesecakes.

L'histoire doit retracer le vécu de votre personnage afin de comprendre ses motivations et ses objectifs. Pour cela, la forme vous est laissée libre : soit une quinzaine d'anecdotes, soit une biographie retraçant son parcours, soit un/plusieurs RP qui permettent de visualiser globalement le personnage.


A titre indicatif, cette zone servira de base pour noter les événements les plus importants dans la vie de votre personnage, étudiants ou adulte. Vous êtes bien sur libre de rajouter des dates clés de son histoire.
22.12.1982 : Naissance à Salamanque.
29.01.1984 : Décès de maman.
13.08.1985 : Adoption par Monsieur et Madame Malone, aux Etats-Unis.
02.10.1987 : Adoption de sa petite-soeur, Cassandre.
04.04.1990 : Ronan fait exploser une théière remplie de thé par caprice dans les mains de sa mère adoptive.
01.01.1991 : Rentrée à Ilvermorny, répartition chez les Serpents Cornus.
01.07.1998 : Attaque du loup-garou, morsure.
Août 1998 : Première transformation.





Les yeux noisettes s'ouvrirent simplement sur un rayon de soleil qui perçait le voilage des rideaux de la chambre d'un jeune homme. Une journée classique s'annonçait, il avait dix-huit ans. Malone s'étira comme un chat, regarda sa tignasse héritage de ses gènes espagnols dans le miroir de sa chambre pour soupirer devant tant de désordre.

Pour la chambre d'un adolescent de dix-huit ans, elle était impeccablement rangée. C'est que l'Américain était particulièrement maniaque. Chaque chose avait son utilité en ces lieux, il ne servait à rien de dépenser inutilement de l'argent dans des choses futiles. Contre un mur, juxtaposée à son lit, une toile donnait l'impression que le pot de peinture jaune s'était éclaté dessus. Des sous-tons bleus naissaient à la lumière naturelle et un sourire fier s'étira sur les lèvres fines du jeune peintre. Il n'était pas encore célèbre mais le serait un jour, sans aucun doute. Sa baguette en main, il jeta un sortilège pour que les draps s'aèrent, et se reposent sur le lit, fait au carré par le concours de la magie. C'était sa première journée officielle comme jeune diplômé d'Ilvermorny. La journée était chaude dans le Minnesota. Étrange que la famille Malone habite dans un endroit si reculé. S'ils l'avaient adopté lorsqu'il était encore un jeune enfant perdu dans un orphelinat espagnol, Ronan ne les avait jamais réellement considéré comme ses parents. Davantage comme ses tuteurs, des gens ayant autorité sur lui. Maintenant majeur, Ronan préparait son envol. Un appartement dans les quartiers sorciers de New York, avec Londres plus tard en ligne de mire. L'Europe, il ne l'avait que guère visité qu'avec ses tuteurs. Et de ce qu'il en avait vu, il préférait largement cela. Les gens étaient plus sensibles à la beauté des choses, à l'art. Les américains, en revanche...

Sa première journée de vacances s'était bien déroulée. La soirée serait lourde, pas la plus agréable de l'année mais le sorcier s'était décidé à sortir en forêt, pour longer le rivage du lac à deux kilomètres de la maison de ses parents. Ronan était sorti sur les coups de dix-neuf heures, comme à son habitude de loup solitaire. Sans se douter, hélas, que ce soir il en deviendrait un.




La douleur lancinante dans ses membres se propagea pour la première fois comme un venin dans les veines d'une victime. Ronan en était une, accablé par l'horreur, soumis comme un moins que rien à l'astre lunaire qui brillait de mille feux. Son hurlement déchira les environs, comme s'il n'y avait rien d'autre que lui. Des hiboux eurent peur, s'envolèrent pour l'abandonner seul. Le lycan qui l'avait mordu s'en était allé, et étrangement, le jeune loup-garou ressentait un manque dans son coeur. Comme s'il était incomplet. L'abandon le frappait de nouveau de plein fouet, la peur d'être rejeté. Ses parents adoptifs ne l'avaient certes pas repoussé. Mais Ronan se disait, un peu malgré lui, qu'ils ne l'avaient pas fait de peur de finir comme lui.

Un craquement sinistre suivit de nouveaux pleurs le fit s'effondrer pour de bon, de la terre pénétra sa bouche. Il se mordait la langue, les lèvres, et cette douleur là, il ne pouvait la sentir, noyée par le reste. Son cerveau ne parvenait pas à réfléchir non plus. Le bout du monde semblait le toucher, la fin de sa vie aussi. Comment diable pourrait-il survivre à cela ? L'agonie dura, dura, dura...

Il n'eut aucun souvenir le lendemain, sinon une franche envie de manger. Et du sang sur les mains, difficile à expliquer.




« Merci ». Ronan porta théâtralement une main sur son buste en se penchant légèrement. Les compliments roulaient doucement dans ses oreilles. Un jeune couple venait de débourser un beau paquet de Gallions pour son oeuvre, inspirée de ce qu'il vivait tous les mois. Des tons sombres, saupoudrés ici et là d'une couleur qui rappelait doucement la lune. L'Américain, qui était en avance sur son temps, avait ajouté un petit sortilège à sa toile, créé par un artiste que beaucoup de sorciers dénigraient à tort, mais qui lui rendait franchement service. Un coup de baguette pour animer doucement la peinture, qui ne représentait rien, sinon ce que l'abstrait d'un esprit veut bien voir dedans.
Le regard vif du génie se promena sur le cou de la demoiselle pendue aux bras de son époux. Et elle parlait, encore et encore. Rien de ce qu'elle disait ne l'intéressait, sinon les compliments qu'elle lui faisait parfois au détour d'une phrase, le regard éclairé. Madame parlait de ce qu'elle voyait, ressentait devant les tons chauds et sombres, l'émotion qui parcourait son cœur. Elle porta une main à son collier, finement manufacturé. Ses ongles étaient impeccablement peints, elle avait un charme qui lui faisait dresser les cheveux dans la nuque. Ronan cependant, ne fit rien de plus que de lui sourire poliment. Ses pulsions sauvages, il les maîtrisait, à l'instar de ses pulsions meurtrières, fort heureusement. Mais la pleine lune approchait dangereusement. C'était son dernier vernissage, il lui faudrait bientôt se réfugier dans son Atelier, peindre frénétiquement jusqu'à devoir s'isoler pour accueillir la Lune.




« Sombre sotte ». La voix venait de tonner et de rebondir sur les toiles pendues dans l'Atelier. Sa nouvelle assistante lui tapait furieusement sur le système. Il l'avait embauchée pour qu'elle fasse front, barrière face aux gens qui pourraient vouloir un entretien avec lui. Ronan ne désirait voir personne, le courrier devait également être filtré. Et cela, même concernant les agents du fisc magique. « Que t'ai-je dis lorsque je t'ai embauchée ? ». La question n'appelait pas de réponse ou en tout cas, le ton n'en appelait pas une. Aussi la jeune étudiante se ratatina sur elle-même. « Alors ? ». Ronan se tenait à plusieurs mètres d'elle, à dessein. L'homme était torturé et violent et il ne désirait pas que ses pulsions animales prennent le dessus.

Lorsqu'il était encore simplement humain et non pas lycan, il n'était pas aussi impétueux. Oh, il avait toujours été un con, désagréable, fier et égocentré. Mais tout avait empiré lorsqu'il avait été mordu. Il avait fini isolé de ses amis et maintenant, les seuls qu'il avait - ou considérait plus ou moins comme tel - c'étaient ceux qui 1) lui devaient quelque chose 2) à qui il pourrait soutirer des choses. Autant dire, donc, des amis d'intérêt. Cigarette à la main, elle se consumait furieusement et il avala une taffe qu'il recracha dans la direction de la jeune femme qui regardait ses pieds. Ulcéré de ce manque de réaction, Malone attrapa une bourse en cuir sans regarder dedans et la balança aux pieds de la fille. « C'est ton salaire, tu es congédiée ».
Sarah, ou Clara, Santa-Clara peu importe, se pencha timidement pour la récupérer et disparu de l'Atelier aussi vite qu'elle avait été convoquée. Malone soupira et tira de nouveau sur sa cigarette et regardant la lettre qui venait de lui être donnée par le fisc sorcier. Une belle amende et convocation au Ministère, rien que ça.