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Heavy truth — ft. Haruka Yard

Siobhán Gavalagh-Korrigan
Serpentard

Unicorn Fest
Vous êtes un.e adepte du Unicorn Fest !
Joueur.se de Quidditch pour Serpentard
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Préfet.e de Serpentard
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Siobhán Gavalagh-Korrigan
   
INFOS
Messages : 1041
Faceclaim : Erin Perise
Âge : 22
Sang : Sang-pur pour les uns, sang souillé pour les autres.
Particularités : Hybride — demie-vélane — half heaven, half hell.
Profession : 5ème année — Membre du club de soin aux créatures magiques — Préfète de Serpentard.
Côté Cœur : Vide.
Multis : Yara Morães De Carvalho, Riley Fitz.
FICHE DE PERSO

Dossier du Ministère

Situation actuelle
: Héritière d'une éminente famille sang-pur irlandaise, les Korrigan, demie-vélane du sang de sa mère en perte de repères depuis le chaos du Procès Longerbane, Siobhán sait qu'il va lui falloir faire des choix pour se permettre d'exister en tant qu'hybride dans une société qui ne veut pas d'elle et défendre ceux qui, comme elle, sont forcés à vivre dans l'ombre des sorciers. À l’abri des murs de Poudlard, dans sa maison Serpentard où elle officie en tant que préfète, son secret est encore bien gardé. Mais pour combien de temps ?

Dé utilisé
: Dé Amateur (50%)

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Heavy truth


— ft. @Haruka Yard

19 06 2023
CW : mort d'un animal

À trois jours du début de l'été, les créatures magiques nécessitaient un soin tout particulier. Certaines étaient sorties d'hibernation au printemps quand d'autres avaient le poil qui changeait, s'adaptant au fil des saisons. Avec le beau temps qui revenait, Siobhán passait beaucoup de temps dans les enclos pour qu'aucun animal ne se sente mis de côté, et s'assurer que tous étaient en bonne santé.

Dans sa tournée, l'Irlandaise terminait toujours par les jobarbilles pour profiter du calme de ces petits oiseaux silencieux. Elle avait pour habitude de s'asseoir au milieu de leur petit parc après les avoir nourris, non sans accepter de se laisser picorer par ceux qui commençaient a s’accoutumer de sa présence. Dans un sourire, la vert-et-argent les recomptait. Puis, une deuxième fois. Le compte n'y était pas et maintenant qu'elle y prêtait davantage attention, l'absence de Walter la frappa.

Prenant appui sur ses jambes, Siobhán se releva pour se diriger vers les petites cabanes qui bordait l'une des barrières de l'enclos. À l'intérieur, elle vit l'animal prostré dans un coin, respirant difficilement. Marquant un temps d'arrêt, elle n'osait déranger l'animal, mais elle n'avait d'autre choix si elle souhaitait comprendre ce qu'il se passait.

Une fois sortie de l'enclos pour éloigner Walter de ses congénères, elle s'assit en appuyant son don contre la barrière, saisissant le petit oiseau entre ses mains pour le déposer sur ses jambes.

« Qu'est-ce qu'il t'arrive, mon Walter ? »

Mais plus les secondes passaient et plus l'oiseau paraissait manquer d'air. Au fond d'elle, Siobhán sentait que ce serait de l'acharnement d'aller plus loin. Walter était l'un des plus vieux du groupe, et cela la poussa à décider de profiter de ses derniers instants en le serrant tout contre elle, non sans sentir ses yeux se remplir de larmes qu'elle décidait de ne pas laisser échapper tant qu'il était encore à ses côtés.

Il ne tarda pas à la quitter. La Korrigan n'avait jamais vu un jobarbille mourir devant ses yeux.

Et son amour pour les animaux magiques lui fit oublier un instant la caractéristique principale de cette espèce.

Un fragment de hurlement, semblable à celui qui avait glacé Poudlard, le soir de la lune rose, résonna dans l'air aussi fort que si c'était un vrai lycan qui l'avait poussé. Et si ce n'était qu'un son parmi tous les autres que Walter avait dû entendre toute sa vie, ce fut celui-ci qui marqua la vélane au plus profond de son cœur dans le contexte qui était celui du monde sorcier, continuant à caresser les plumes majestueuses de l'oiseau qui se reflétaient dans ses yeux embués.



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Heavy truth


— ft. @Haruka Yard

19 06 2023

Haruka retira ses gants qu'elle enfourna dans sa poche arrière de salopette et épousseta ses mains au sortir de la selle. Les tentaculas vénéneuses n'avaient plus de secret pour elle et la louve avait l'avantage de pouvoir sur des réflexes plus affutés que d'autres élèves. Elle soupira, contente d'elle-même et jeta un regard au grand parc vert. L'ombre des arbres de la forêt interdite s'allongeaient vers le château, comme une menace séculaire qui n'inquiétait plus personne.

Elle contempla silencieusement la forêt. Il y avait toujours cette appel tapie dans cette ombre, irrésistible, sauvage et ancien... Elle repensa au frère d'@Apolline Dunn, à tous les actes qui avaient reprochés à ceux de sa communauté et qui leur avait valu une nouvelle vague de haine.  Haruka avait bien cru que @Glenn Yard et  @Mahdi-Jaro Yard allait lui rouler dessus avec un de leur vieux tracteur pour avoir levé le point dans cette marche des libertés. La louve chassa ce mauvais souvenir qui lui collait au ventre, se rappelant qu'aucun camarade de Poudlard ne semblait l'avoir vu ou tenu rigueur. Excepté @Perséphone Fogg.

C'est en songeant à sa meilleure amie que Haruka trottina. Elle vérifia que son bento était attaché à sa ceinture, bien enroulé dans son torchon rouge. @Michel-Ange Grimm ne savait pas garder un secret, obtenir l'accès au cuisine avait été d'une facilité incroyable.  Et arnaquer un poufsouffle contre une bouteille d'alcool était plus que facile. Un peu mesquine sur les bords, elle les faisait moins payer que les serpentard. Elle avait préparé à l'aide riz piqué au cuisine quelques recettes de sa mère. Sa vraie mère. Ces onigiri et brioche vapeur et autres plats faisaient parti de ses souvenirs et de ces petits savoir-faire à laquelle elle se sentait. Haruka se mit en route pour manger dans un endroit tranquille. On pouvait déjà entendre les grillons et les sauterelles qui entamaient leur récital nocturne.

Mais soudain, un cri déchira la nuit. Ses oreilles se dressèrent, son sang ne fit qu'un tour. Un loup. Pas n'importe lequel. Un cri qui était si proche du sien. Haruka savait que la pleine était loin du ciel et qu'il n'y avait aucune chance. Elle s'élança pourtant dans la nuit, eut le reflèxe de vouloir se transformer et sentit la résistance de son propre corps, novice et trop dépendant de l'astre lunaire. Elle revoyait les titres des journaux "Un loup garous en plein jour", "étrange drogue à la pierre de lune".

Haruka fonça à travers la prairie, suivant la provenance du hurlement qui s'était prolongé pendant quelques longues secondes avant de mourrir dans le crépuscule.

- Siobhan ! s'écria-t-elle, reconnaissant la silhouette de la Korrigan dans l'enclos de la basse-cour magique. La blonde était recroquevillée sur elle-même, immmobile, Haruka fut prit de peur.

La louve sauta par-dessus la barrière et glissa sur la terre battue par les dirico et autres basse-cour magique. Les sens en alerte, elle haletait et jetait regard à droite et à gauche.

- Tu as vu quelque chose ? lui demanda Haruka sans détour, qui continuait de guetter la moindre ombre. Elle huma l'air, ne sentit rien. Il n'y avait pas de trace de lutte ou de sang.

Haruka s'apprêtait à secouer Siobhan, anormale, mais trois pas sur le côté informèrent immédiatement la serpentard de ce qui c'était passé. Dans les bras de la Korrigan reposait un plumage, trop étreint pour que l'animal fut encore en vie.

- Merde... murmura Haruka.

Elle mit un genoux à terre et avala sa salive épaisse dû à l'effort. Le plumage avait encore tout son éclat. Ce cri était donc celui de sa mort. Haruka fut glacé... C'était son cri à elle, lors de la lune rousse. Un cri de mort.

- C'est Walter ? reconnu-t-elle le vieil oiseau. Oh non... souffla toujours haletante.

Elle en avait vu s'éteindre des animaux à la ferme. Certains par sa faute, sous une lune rouge. Un mauvais pli se fit Elle releva un regard vers Siobhan, toute rouge, le visage tout humide, se cramponnant à l'oiseau. Haruka la savait attentive et attaché à la ménagerie de l'école. Elles avaient pu partager la même table en SACM, là où Haruka avait vraiment essayé de devenir son amie.

L'odeur de Siobhan lui monta à la tête. Elle était si particulière. Haruka avait toujours eu une impression, mais jamais autant elle ne lui avait paru inhumaine. Haruka attira Siobhan dans ses bras. Elle oublia qu'elle ne devait pas le faire, parce que sa peau était trop chaude et ne pouvait qu'attirer les soupçons. Elle ne vit que les rayures de larmes de la jeune fille et son coeur fondit et se joigna à sa tristesse.

- Ça va aller, c'est pas ta faute Sio. Il fallait que ça s'arrête pour lui, il va mieux maintenant, il ne souffre plus.. Murmura-t-elle, sachant qu'elle certainement lancer une autre flaque de sanglot. Sa propre voix se brisa sur la fin et Haruka souffla pour garder maîtrise d'elle-même. Il allait falloir mettre Walter quelque part et prévenir le professeur qui saurait quoi en faire.


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Sang : Sang-pur pour les uns, sang souillé pour les autres.
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Situation actuelle
: Héritière d'une éminente famille sang-pur irlandaise, les Korrigan, demie-vélane du sang de sa mère en perte de repères depuis le chaos du Procès Longerbane, Siobhán sait qu'il va lui falloir faire des choix pour se permettre d'exister en tant qu'hybride dans une société qui ne veut pas d'elle et défendre ceux qui, comme elle, sont forcés à vivre dans l'ombre des sorciers. À l’abri des murs de Poudlard, dans sa maison Serpentard où elle officie en tant que préfète, son secret est encore bien gardé. Mais pour combien de temps ?

Dé utilisé
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19 06 2023
CW : mort d'un animal

Parmi toutes les personnes qui auraient pu la trouver, prostrée à la lisière de la forêt interdite en pleurant son ami qui venait de la quitter, il avait fallut que ce soit Haruka qui tombe sur elle.

Cette même personne que Siobhán s’était évertuée à repousser pendant trois années, quand elle n’avait cherché qu’à faire partie de sa vie, avec un désintérêt certain et la seule volonté d’en faire son amie.

Avec le recul, son attitude et son inquiétude faisaient chaud au cœur. Si seulement l’Irlandaise ne détestait pas se montrer ainsi vulnérable devant ceux qui n’avaient pas encore gagné toute sa confiance. Si seulement elle n’avait pas conservé sauvagement ces restes du passés, cette fâcheuse tendance à ériger des murs entre elle et les autres par simple réflexe, alors, elle n’aurait pas immédiatement essuyé ses larmes pour donner l’impression que rien ne s’était passé et qu’aucune tristesse ne pouvait se lire sur son visage.

Si seulement.

Haruka n’avait pourtant fait aucune fausse note. Elle s’était précipitée à son chevet, même si la raison de son empressement lui échappait encore. La demie-vélane ne comprit pas tout de suite pourquoi la Serpentard s'était montrée ainsi effrayée. Les traits de son visage laissaient à penser qu’elle venait d’éviter le pire alors qu’aucun danger ne menaçait.

Son regard bleu croisa le sien, plus sombre, et, là encore, Haruka se montra exemplaire. Elle n’avait posé aucune question à part pour lui demander si elle avait vu quelque chose. Pour lui répondre, Siobhán s’était simplement contentée de baisser la tête sur celui qui semblait dormir sur ses genoux.

Excepté qu’il s’était endormi pour toujours.

Mais elle ne pouvait pas savoir. Elle ne pouvait pas deviner. Elle s’était contentée de rappliquer quand elle avait entendu le cri cinglant l’air, et son altruisme inné l’honorait. Après tout ce que Siobhán lui avait fait subir, plus par nécessité que par envie, elle n’en attendait pas tant.

Mais en entendant le nom de Walter s’échapper de la bouche de la jeune femme, son cœur tomba de haut, et les larmes reprirent de plus belle. Tant pis pour les apparences. Elles ne pouvaient déjà plus être sauvées, à en croire l’étreinte qui vint l’enserrer. Et qui, curieusement, lui fit le plus grand bien dans un moment où elle avait réellement besoin de chaleur humaine. Au sens propre comme au sens figuré, tant la peau d’Haruka brûlait presque la sienne à son contact. Ou peut-être était-ce le contraste avec la fraîcheur de la nuit qui tombait ?

À nouveau, elle essuya les gouttes salées qui s’étaient laissées tomber depuis ses yeux, sans plus prendre la peine de faire semblant. Il n’y avait aucun jugement dans la voix de celle qui l’avait trouvée. Juste une peine partagée, de même que la table qui les avait réunies plus d’une fois en cours de Soins aux Créatures Magiques.

« Je sais tout ça pourtant. Mais je n’arrive jamais à m’y faire. Je ne sais pas si je pourrai m’y faire un jour. Il est parti dans mes bras et je… »

J’entretiens depuis toujours un curieux rapport avec la mort.

Mais je me soigne.

C’était étrange dit comme ça, y compris si ces mots étaient restés coincés dans sa tête. Alors, elle ne poursuivit pas sa phrase, préférant la laisser se perdre dans les airs. Reniflant doucement, elle se repositionna sur le sol, ayant presque oublié ses membres endoloris. Si Haruka n’était pas arrivée, Siobhán aurait pu rester là des heures sans bouger, avant qu’ @Edel Almadovar ne finisse probablement par s’inquiéter et la trouver.

C’était jusqu’où sa loyauté pouvait aller pour n’importe quel être vivant qu’elle considérait digne. Et les animaux fantastiques, toutes espèces confondues, étaient de ceux-là.

« Merci, Haru. »

C’était la première fois qu’elle l’appelait comme ça. Avant, c’était Haruka, en entier, sans qu’aucune syllabe ne passe jamais à la trappe. Mais certaines situations avaient indéniablement tendance à rapprocher. Haruka venait de la voir pleurer et n’avait eu aucun mot plus haut que l’autre.

Ça suffisait.

« Je pense qu’il faut qu’on suive le protocole et qu’on l’amène en salle de soins. »

Même s’il n’y avait plus rien à soigner, à part peut-être un petit cœur meurtri par la perte d’un ami. Un de plus.

Presqu’un mois tout pile après le départ de @Céleste Delacroix.

« Est-ce que… Tu veux venir avec moi ? » Elle secoua sa tête, à peine consciente qu’elle continuait de caresser les plumes du jobarbille, même si Walter ne sentait plus la douceur de ses mains. « Tu n’es pas obligée, je peux m’en occuper seule. »

La deuxième partie de sa phrase s’était faite plus assurée, plus forte. Comme si ses responsabilités en tant que membre du club de soins aux créatures magiques impliquaient un minimum de prestance, quand tout ça n’était en fait que le fruit de son imagination.

S’appuyant sur l’une de ses mains, l’autre tenant Walter avec application, Siobhán se releva, surplombant désormais Haruka alors qu’un frisson l’envahissait maintenant qu’elle s’était éloignée de la chaleur de son corps.

C’était bientôt l’été, mais les nuits étaient encore fraîches. Rien ne justifiait une température corporelle aussi élevée. Aussi, par simple acquis de conscience, elle demanda :

« Est-ce que ça va ? Tu… avais l’air inquiète tout à l’heure. C’est le cri de Walter ? »

Les pièces du puzzle était bien là, devant ses yeux bleus.

Encore fallait-il prendre la peine de les assembler.



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19 06 2023

CW : Mort d'un animal

Haruka garda un silence respectueux devant l'émotion de Siobhan, se sentant elle-même envahit. Elle pencha la tête alors que Siobhan l'appela par son diminutif. Haruka la dévisagea. Un mur avait cédé. Elle haussa les épaules.

"C'est rien." répondit-elle, la gorge serrée.

Siobhan prenait la courageuse décision de se séparer tout de suite de Walter. La louve essuya ses propres larmes et renifla. Elle hocha la tête et poussa un "Oui." murmuré d'une voix faible.

“Non, non, c’est bon” assura-t-elle d’un ton égal.

Haruka secoua la tête négativement et resta placide. La serpentarde ne comptait pas laisser dans cet état sa camarade dehors. Elle tendit une main à Siobhan, qui, les yeux brouillés par les pleurs et ses longs cheveux blonds collés à son visage ne sembla pas la voir. Un autre rejet ? Haruka, émotive, ravala cette pensée pour ne se concentrer que sur Siobhan, vulnérable, délicate. Elle se contenta de regarder si elle pouvait prendre des affaires que la Korrigan aurait laisser.

Siobhan se releva et, ayant quitté sa chaude étreinte, se mit à frissonner. Ce qui ne l'empêcha pas de l'interroger sur son inquiétude en arrivant.

“Oui ça va.” assura rapidement Haruka. “J'étais près des serres, j’ai eu la trouille. Ça m'étonnerait pas qu’un prof sorte aussi pour venir voir.”

Son visage grave reflétait ses dires. Parce que si les lois avaient changé récemment, la communauté sorcière restait sur le qui-vive. À juste raison sur certains point pensa Haruka. Il y avait eu des morts.

“Personne ne veut d’un autre Ulysse Dunn”
ajouta-t-elle la mine sombre, se mettant en route.

Le vent siffla dans la cime nue du saule cogneur comme si son fantôme avait été invoqué. Haruka jeta un regard en l'air. Pas besoin d'humer l'air pour sentir la pluie.

Le fait divers l’avait effrayé comme tout le monde. Un meurtre revendiqué par la Meute pour qui elle avait cependant levé son poing, au risque d’être découverte et fichée à son tour, lors de marche des libertés. Marche où elle n’avait pas vu Siobhan…

La fraiche commençait à tomber sur elles, les grillons chantaient pour la nuit. Haruka, l’oreille fine, perçu le frisson siffler entre les dents de sa camarade. Elle jeta un coup d’oeil rapide à la peau nue de sa camarade puis tout en marchant, entreprit de défaire qui retenait son bento. Elle offrit sa flanelle à Siobhan, portant son bento à la main.

“T’as l’air chair de poule.” dit-elle, comme une évidence.

Mais Siobhan avait les mains prise alors Haruka déposa sa chemise pleine de plis sur les épaules de la blonde sans plus de cérémonie. Haruka marcha aux côtés de Siobhan, les mains nonchalement dans les poches de sa salopette de travail, se retournant fréquemment pour voir si Sio ne trébuchait pas. Elle ne proposa pas de porter le petit animal. Aussi dur que cela était, elle devinait que Siobhan avait besoin d’accomplir ce rituel.

“Allez viens. Il va faire nuit.” l’invita-t-elle. Et cette nuit n’aurait aucune lune pour les éclairer. Haruka ne voulait pas se faire arrêter par un préfet zélé encore à cheval sur le couvre-feu.

Arrivées à la salle de soin, Haruka s'effaça et laissa patiemment Siobhan faire.


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19 06 2023
CW : mort d'un animal

Difficile de faire abstraction de la distance qui séparait les deux jeunes femmes. Au-delà de se matérialiser sous une forme purement physique, c’était surtout la faute à ces murs invisibles qui se dressaient, subsistaient, construits des mains de Siobhán elle-même. C’était le prix à payer pour des années de silences et d’incompréhension. Une amitié rejetée, des choix exécutés sans plus d’explications. Menés avec la simple conviction que c’était ce qu’il y avait de mieux à faire, sur le moment.

Mais rejeter quelqu’un qui nous tendait la main sans rien attendre en retour si ce n’était un semblant d’attention, était rarement la bonne décision à prendre.

Si Haruka n’avait pas hésité une seule seconde lorsqu’elle l’avait crue en danger, il semblait que Siobhán avait repris le pli, et que cette distance naturelle avait repris ses droits, comme si elle n’avait jamais cessé d’exister. Mais aujourd’hui n’était-il pas venu, justement, le temps des explications ?

Entendre la Serpentard accepter son invitation à la suivre était, en soi, un bon début que Siobhán accueillit avec un petit sourire. Un premier pas. Même si ce n’était probablement pas pour elle qu’elle le faisait. Haruka avait ce genre de personnalité et n’importe qui aurait bénéficié de sa nature avenante et prévenante dans une situation comme celle-ci. Car quand il s’agissait des autres, même le plus grand des ressentiments n’avait pas raison de sa nature profonde. Et, silencieusement, la demie-vélane la remerciait pour ça. Un regard suffisait, même dans la pénombre, pour réussir là où les mots échouaient.

Pensive, Siobhán repensait au frère d’Apolline, dont le meurtre revendiqué par La Meute avait profondément marqué les esprits. À peine une année s’était écoulée, et déjà tant de choses avaient changé.

Personne ne veut d’un autre Ulysse Dunn.

« Tout le monde est marqué, c'est certain », dit-elle, les yeux dans le vague. « Ça a été une année bizarre, hein ? » C’était le moins qu’on pouvait dire. Bizarre, cette année l’avait été dans tous les sens du terme. Elle avait apporté son lot d’épreuves et de mauvaises nouvelles, de mensonges et d’éclats de vérité qui semblaient n’avoir attendu qu’elle pour sortir. Et puis ses bonheurs inattendus. « Si tu veux, on pourra se poser pour discuter toi et moi. Si tu acceptes de me dire comment tu t’es sortie de tout ça. Comment tu l’as vécue, cette année bizarre. Enfin, si tu en as envie. »

Pour l’heure, le corps de Walter était encore chaud dans ses bras, lui arrachant un nouveau frisson qui n’échappa pas à la vigilance d’Haruka. Abaissant ses yeux sur lui, l’Irlandaise eut un sourire triste et ne remarquait même pas que c’était aussi le froid de la nuit qui venait se déposer sur sa peau de porcelaine.

Pour l’heure, certaines responsabilités se rappelaient à elle et il était l’heure de les remplir.

Avec douceur et attention, la Serpentard déposa un fin tissu de coton sur ses épaules, qui firent l’effet d’un geste tendre, d’une caresse réconfortante. Un nouveau sourire léger fendit ses lèvres de la demie-vélane, qui soufflèrent un sincère « Merci », pour la seconde fois de la soirée. La voix d’Haruka et sa présence poussaient Siobhán à avancer, plutôt que de faire du surplace, et pendant que la nuit envisageait déjà de les enrober de ses bras de velours sombre, elle essayait de se rappeler ce que lui avait dit le Professeur Jones (@Kathleen J. Jones), avant de disparaître dans la nature sans laisser de trace.

Ses pas marquèrent un temps d’arrêt en arrivant devant la cabane où se déroulaient nombre de cours de soins aux créatures magiques, et qui renfermait l’endroit où elle pourrait déposer Walter en attendant que le professeur remplaçant prenne le relai, le lendemain matin.

Un soupir souleva ses épaules comme si elle cherchait à se donner de la force, et un regard à Haruka l’aida à y voir plus clair malgré la tristesse qui obstruait légèrement sa vue.

« Est-ce que tu veux bien… envoyer une note, pour prévenir Mr. Lawrence ? », hésita Siobhán à voix basse. Elle connaissait encore peu le nouvel enseignant qui avait remplacé Mrs Jones, @Nyx Lawrence. Chacun avait ses méthodes, mais l’étudiante avait appris celle-ci auprès de sa prédécesseuse et elle pourrait dans tous les cas justifier ses agissements en disant qu’elle avait agit comme on le lui avait enseigné.

Poussant la porte de la petite bâtisse, Siobhán y pénétra la première, et invita Haruka à la suivre d’un seul regard.

Au fond de l’unique pièce, dessinée dans le vieux parquet abîmé, se trouvait une trappe, donnant accès à un soubassement où peu d’élèves s’aventuraient. Pour pallier à l’obscurité ambiante, Siobhán alluma sa baguette d’un simple Lumos, et se tourna vers Haruka pour s’assurer qu’elle la suivait, tenant toujours Walter dans les bras comme si la vie ne l’avait pas encore quitté.

« Fais attention en descendant. Les escaliers sont un peu raides. »

Quant à Siobhán, elle prenait les devants en voyant Haruka se mettre de côté. Toutes les précautions du monde furent prises à chaque marche pour ne pas secouer le corps du Jobarbille qui dormait à poings fermés dans ses bras.

Une fois en bas, la lumière de sa baguette révéla un petit bassin rempli d’un liquide trouble, au milieu d’un espace clos et humide qui sentait la terre malgré les pavés qui recouvraient le sol.

« Il faut qu’on le mette là-dedans. C’est une potion qui va le préserver en attendant que Mr Lawrence puisse faire le nécessaire demain. On n’est pas habilitées à en faire plus… Enfin. Je crois qu’il faut qu’on lui dise au revoir ici. »

Les larmes perlaient à nouveau dans ses yeux, et elle se tournait simplement vers Haruka, lui demandant d’un regard ce qu’elle voulait faire.

Veux-tu lui dire au-revoir, toi ? Qu’est-ce qu’il représentait pour toi ?

Quel sens pouvait avoir tout ça pour elle ?


« Je ne sais pas si tu l’aimais autant que lui semblait t’apprécier. T’as toujours eu un lien avec les animaux fantastiques que j’ai jamais compris… C’est vrai. T’as quelque chose que je n’ai pas et ta présence les a toujours captivés et rassurés. »

Ce n’était pas parce qu’elle avait refusé son amitié que Siobhán n’avait pas observé Haruka, de loin.

Elle n’avait jamais compris cette connexion avec les créatures, mais elle l’avait depuis toujours beaucoup admirée.



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19 06 2023

CW : Mort d'un animal

Pour la première fois, Siobhan lui esquissa un sourire. Un sourire différent que ceux qu’elle offrait par cascade à Edel.

Une année bizarre ? Haruka ne sut quoi répondre du tac au tac. La fin de l’année scolaire signifiait pour la plupart des élèves un retour à leur calme maison parentale. Haruka savait ce qui l’attendait chez elle : la rénnovation d’une aile de grange pour accueillir les nouveaux loups réfugiés invités par  @Glenn Yard, de nouveaux loups à introniser à la voie des Yard, au contrôle de soi, à former leur part animale comme leur part d’homme au travail des champs. Haruka ne savait départager cette situation de l’espoir du désespoir. Sa famille s’engageait dans une chemin qui pouvait les mener tous à leur perte.

La vie d’Haruka n'était pas mesurée en année scolaire, avec un entracte estival, ces mois se comptaient en lune, et ces années en récoltes.  

Comment tu t’en es sortie. Haruka trésaillit. Le sous-entendu n'était peut-être que le fruit de son imagination. Comme cette perche tendue lui semblait douteuse.

La pression sous laquelle elle s'était sentie chaque jour l’avait rendu parano. Cela faisait seulement deux jours que Dunn avait démissionné et avait été remplacé illico par Astor. Ces sorciers étaient-ils tous naïfs ? Juste aveugle, et heureux de l'être, pensait-elle.

La louve ne donnerait rien à rien, surtout à celle qui l’avait tout bonnement rejeté puis ignorée. Haru l’avait toujours sentie différente et avait soupçonné que sa camarade n’était pas tout à fait une sang mêlée. Était ce une allusion ? Haruka ne se sentait pas pour autant favorable à s’ouvrir soudainement à elle, uniquement parce qu’elle lui proposait de "discuter". C’était déjà une grande étape pour sa camarade, mais elle avait encore du chemin à faire pour rejoindre le commun des mortels.

Comme si t’en avais quelque à chose à faire… pensa-t-elle si fort qu’elle sentit sa bête grogner.

Haruka sentait que Siobhan attendait une réponse, alors elle se retourna vers elle pour lui demander d’un air entendu :

“Ah, parce que tu crois vraiment que c’est terminé ?” répondit Haruka, pessimiste, en regardant droit devant elle le chemin qui menait à la cabane.

Puis elle continua sa route, préférant finalement le silence que des propositions hypocrites.

"Euh si tu veux oui." répondit Haruka, ne comprenant pas trop pourquoi Siobhan ne voulait pas s’en charger. Essayait-elle de simplement meubler la conversation ? Bel effort. Elle considéra en silence sa camarade. Elle était peut-être surtout épuisée. Timide ? Haruka essaya de s’ordonner mentalement de ne pas oublier. Une fois à l’intérieur elle griffonna une note à l’attention de @Nyx Lawrence.

Haruka suivit Siobhan et prit soin de se mettre derrière elle, ses yeux accoutumés à la pénombre, voyait nettement tous les plis de ses vêtements, et l'étudiante fit mine de suivre son lumos.

Affairée au-dessus de son morceau de parchemin, Haruka se retourna en grimaçant vers Siobhan qui lui expliquait le protocole. Le jobarbille allait-il être récupéré pour des expériences ? Ses plumes pour les cours de sortilèges ? Haruka ne voyait rien de mieux pour la pauvre bête  qu’un trou dans la terre. Elle détourna les yeux pour ne pas voir.

Siobhan se retourna vers elle, le regard implorant d’un-elle-ne-savait-quoi. “Aurevoir”. Haruka baissa les yeux puis ravala des larmes. La présence de Siobhan la gênait pour ce genre de chose. Sa camarade commença une étrange oraison funèbre qui la mettait elle à l’honneur. Haruka plissa le front.

“Quoi ?” réagit la louve surprise. Haruka réalisa presque une minute plus tard. Siobhan venait de lui faire un compliment. La louve pencha la tête, ses sourcils se froncèrent légèrement. Elle avait fini par être invisible pour la Korrigan, qui l’avait ignoré. Son numéro de princesse épleurée commençait à lui courir. Cette fille avait tout, et se comportait dans un mélodrame quotidien comme si elle n’avait rien. Oh, sauf depuis que Edel Almadovar était apparu. Le nez d’Haruka se plissa comme un chien en colère. Elle s'était longtemps demandé ce qui n’allait pas chez elle pour mériter le rejet d’une fille comme ça. La louve savait maintenant que le problème ne venait pas d’elle.

“Comme si j’existait pour toi.” Le ton était descriptif. Haruka venait d’une famille où l’on se passait aisément de filtre, et la jeune fille possédait à peine plus de tact que son aîné  @Glenn Yard. Elle concevait que ce n'était pas le cas pour tout le monde, surtout pour la fille qui l’avait littéralement “filtrée” en tant que personne. La Yard était persuadée que cette fille devait se raconter des histoires le soir à elle-même avant de s’endormir.

C'était le moment d’y aller. Siobhan tenait debout et commençait à réitérer des sous-entendu plus que suspect.

“Y a un paquet de note magique sur le bureau, t’as qu'à joindre @Edel Almadovar pour qu’il vienne te chercher. Garde la veste.”

Sous-entendant par là qu'elle était incapable de s'occuper d'elle-même et dépendante. Haruka, un visage neutre qui ne tenait qu'à son acceptation il y a trois ans, prit le chemin du dehors. Elle étouffait à l'intérieur.

Aurevoir Walter, pensa-t-elle.

Trouver le ciel enfin sombre et baigné d'étoile la fit soupirer d'aise.


Siobhán Gavalagh-Korrigan
Serpentard

Unicorn Fest
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Siobhán Gavalagh-Korrigan
   
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Faceclaim : Erin Perise
Âge : 22
Sang : Sang-pur pour les uns, sang souillé pour les autres.
Particularités : Hybride — demie-vélane — half heaven, half hell.
Profession : 5ème année — Membre du club de soin aux créatures magiques — Préfète de Serpentard.
Côté Cœur : Vide.
Multis : Yara Morães De Carvalho, Riley Fitz.
FICHE DE PERSO

Dossier du Ministère

Situation actuelle
: Héritière d'une éminente famille sang-pur irlandaise, les Korrigan, demie-vélane du sang de sa mère en perte de repères depuis le chaos du Procès Longerbane, Siobhán sait qu'il va lui falloir faire des choix pour se permettre d'exister en tant qu'hybride dans une société qui ne veut pas d'elle et défendre ceux qui, comme elle, sont forcés à vivre dans l'ombre des sorciers. À l’abri des murs de Poudlard, dans sa maison Serpentard où elle officie en tant que préfète, son secret est encore bien gardé. Mais pour combien de temps ?

Dé utilisé
: Dé Amateur (50%)

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19 06 2023
CW : mort d'un animal

Plus le temps passait, plus l’attitude d’Haruka changeait. Il aurait fallu être aveugle pour ne pas le voir. L’inquiétude suscitée par le dernier cri de Walter s’était dissipée pour laisser place à des sentiments plus profonds, une tension latente dont la cause n’était un secret pour personne. Siobhán aurait été de mauvaise foi si elle avait prétendu ne pas comprendre. Elle n’était pas la plus douée quand il s’agissait de relation sociales, mais elle pouvait aisément comprendre le ton animé de sa comparse envers elle.

Si bien qu’elle préféra encore largement garder le silence, se contentant d’un nouveau « Merci » lorsqu’Haruka accepta d’envoyer la note au professeur de soins aux créatures magiques. En tant normal, Siobhán aurait probablement cherché à crever l’abcès au plus vite pour éviter la propagation de l’infection. Mais Walter était encore dans ses bras. Elle ne pouvait pas lui faire ça.

Peut-être était la présence du jobarbille, mais la demie-vélane s’était attendue à ce que la Serpentard s’arrête là. Qu’elle mette sa fierté de côté un instant pour prendre le temps de dire au revoir à l’animal comme il se fallait, surtout pour ne rien regretter. Ce n’était pas comme si quiconque allait la juger. Siobhán, avec ses yeux rougis par la tristesse, et ses choix qui laissaient à désirer, était très mal placée pour juger qui que ce soit.

Ce furent ces mêmes yeux gonflés qui s’écarquillèrent sous le coup de la surprise, quand le ton joint aux mots d’Haruka se firent beaucoup plus frontaux qu’ils ne l’avaient jamais été jusqu’ici. Fronçant les sourcils, l’Irlandaise garda à nouveau le silence, parce que l’inaction lui paraissait être la meilleure réaction au vu de ce qu’elle s’apprêtait à faire.

Il fallait bien que ça arrive un jour. Il fallait bien que les conséquences de ses choix passés finissent par se répercuter dans le présent, d’une façon ou d’une autre. Il fallait bien qu’il vienne, le temps des explications, loin des faux-semblants, et ça aurait été mentir que de dire qu’elle ne s’était pas attendue à devoir se justifier. Bien sûr, elle aurait pu continuer de s’en moquer, mais elle avait pris conscience depuis peu que les bonheurs partagés étaient plus plaisants à consommer. Que les épreuves de la vie étaient plus faciles à surmonter quand on était bien entourés.

Siobhán suivit le protocole à la lettre, sans se laisser une seule seconde déstabiliser par la sortie d’Haruka, qui venait de mettre @Edel Almadovar sur le tapis pour une raison qui lui échappait complètement. Elle sentait la colère gronder à l’intérieur d’elle, du même effet que celle qui l’avait prise lorsque son père et son frère s’étaient octroyés le droit de juger cette relation qui ne les concernait pas. Ne sachant comment interpréter ses propos, l’un de ses sourcils s’était arqué, inquisiteur. Ses pensées étaient restées, pour l’heure, à l’intérieur d’elle, le temps de plonger Walter dans le liquide qui le conserverait, pour que @Nyx Lawrence prenne la suite dans les meilleures conditions.

Qui étaient ces gens pour croire un seul instant qu’ils avaient le droit de donner leur avis librement quand celui-ci n’avait été aucunement sollicité ?

Pendant une seconde, les reproches d’Haruka, à peine assumés, rappelèrent à Siobhán pourquoi elle avait longtemps préféré la présence des portraits, des fantômes, et des animaux dans sa vie, à celle des autres sorciers de sa génération.

Avant de se rappeler que la solution de facilité n’était pas toujours la bonne voie à emprunter.

Une fois Walter disparu dans une ombre si profonde qu’un Lumos, aussi puissant était-il, ne serait parvenu à dévoiler, elle prit le temps de se recueillir, laissant ses émotions imploser à l’intérieur d’elle dans un silence de cathédrale. Puis, sans plus de cérémonie, elle rejoignit Haruka au dehors, triste de cette nouvelle absence qui pesait dans sa poitrine, mais fière d’avoir pu accompagner son ami jusqu’au bout.

Ce petit temps, aussi court fut-il, lui avait permis de prendre suffisamment de recul sur ce qu’il venait de se passer pour ne pas laisser sa colère et sa peine exploser sur la Yard.  

Elle avait simplement espéré que celle-ci n’aurait pas disparu dans l’obscurité de la nuit avant qu’elle ne vienne la retrouver. Une silhouette se distinguait à peine, à quelques mètres de la cabane, et Siobhán vint se positionner auprès d’elle sans même prendre la peine de s’assurer qu’il s’agissait bien de la même personne qui l’avait retrouvée dans les enclos.

Le temps lui avait manqué pour chercher les bons mots à prononcer. Alors, Siobhán, laissa parler son cœur pour briser le silence, faisant fi de ce poids qui l’empêchait de s’exprimer correctement. Elle réajusta la veste sur ses épaules avant de reprendre précisément là où elles s’étaient arrêtées.

« Tu te trompes si tu crois que t’existes pas pour moi. Puisque t’as l’air lancée, dis-moi clairement ce que t’as sur le cœur Haruka, et explique-moi ce qu’Edel vient faire là. Ça nous fera un point de départ. »

Ou un point final, selon l’orientation que prendrait leur discussion.



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19 06 2023

CW : Mort d'un animal


‌Haruka inspira l’air frais emplit par l’humidité du soir. Il charriait avec lui l’odeur des aiguilles des résineux de la forêt interdite et lui chatouillait le museau d’une délicieuse manière. Lasse, l’envie de courir la prit soudain.

Siobhan arriva, sa veste sur les épaules, l’air contrariée. Haruka entendit ses pas remonter moins hésitant les marches qui émergeaient dans la pénombre du sous-sol. La blonde s’arrêta à ses côtés et l’invita d’une voix drôlement douce à s’exprimer sur ses arrières pensées. Haruka sentait la colère émaner d’elle. La louve se dit qu’elle avait parlé trop vite. Encore une fois.

Haruka fronça les sourcils, alors que la Korrigan enjoignait le prénom d’Edel à sa colère. Elle dévisagea la serpentard. En effet, elle semblait n’avoir jamais autant existé à ses yeux maintenant qu’elle était en colère.

"Je supposais que si tu voulais quelqu’un avec toi c’était lui ?" répondit Haruka d’une voix aussi douce, faisant celle qui ne comprenait pas.

Elle avait du mal à ne pas voir Siobhan comme une gamine gâtée. Elle avait jalousé cette relation qu’ils semblaient avoir tous les deux. Une petite voix aigre murmurait tout bas "j’étais là avant". Siobhan, Persephone, Queenie… toutes semblaient finir par tomber dans des bras et Haruka ne trouvait que la forêt en sa compagnie, sans trop comprendre.

"Je n’aurais pas du dire ça. La soirée était déjà lourde." avoua-t-elle sa faute, chose plutôt rare.

Elle cilla lentement, le regard vers les lumières que laissaient briller les meurtrières et les vitraux du château. Vu d’ici, l’édifice était magnifique. Elle voyait de là la tour où elle et Edel avait bu l’autre soir… avant de le laisser inconscient par terre…

Elle se tourna vers Siobhan, le regard immédiat sur les bras de la jeune fille, vérifiant les traces de froid, une habitude prise avec Perséphone.

"Il est mort dans tes bras… Il aurait pu mourir tout seul… C'était la meilleure manière pour lui de partir. C’était courageux de ta part de rester jusqu’au bout."

Elle pouvait au moins lui concéder cela. Haruka la considéra dans le noir, discernant bien plus nettement son visage que Siobhan ne le pourrait. Haru n’avait qu’une envie. Quitter ses chaussures et aller marcher sur les tapis d’aiguilles de la forêt en tutoyant des créatures féroces. Mais il y avait Korrigan.

"Tu devrais aller te coucher…"

Sa voix se brisa, et elle renifla ses pleurs, repensant au petit animal qui aurait du être dans la terre. La vision de l’opération la révulsait. Elle ramena ses bras contre elle, les yeux rivés sur le château pour ne pas regarder sa camarade. Elle pouvait s’entendre elle même essayer d’écarter Siobhan. Dans n’importe qu’elle autre circonstance, Haruka lui aurait sortit ses quatre vérités. Mais après un blocus, une manifestation et un futur incertain des siens, le comportent de Siobhan lui paru soudainement secondaire. C’était une autre petite branche sur le chemin.

Haruka s’écroula soudain. Dunn, la manifestation, les reproches furieux de MJ, les remontrances de Glenn, cette sensation ignoble d’avoir mis en péril sa famille. Tout tomba d’un coup avec la mort du petit animal. Tout semblait si lourd et si vain à la fois fois. La louve tenta de retenir ses pleurs en vain et toutes les angoisses, le barrage immense qu’elle avait érigé pour retenir angoisse et insomnie craqua sous l’effet de cette toute petite branche. Il n’y avait que Siobhan et la nuit silencieuse qui les enveloppait.


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19 06 2023
CW : mort d'un animal

L’espace d’un instant, Siobhán se perdit dans la contemplation de ce drap de soie sombre tapissé de quelques paillettes les surplombant. Il y avait quelque chose d’étonnamment apaisant dans l’observation du ciel, et, souvent, lorsque le sommeil refusait de se montrer, c’était lui qu’elle allait retrouver en se faufilant au-dehors. Comme s’il pouvait répondre aux questions qu’elle se posait.

Le moment de grâce trouva rapidement sa fin ; à entendre Haruka supposer ainsi, la demie-vélane ne put s’empêcher de souffler du nez, un sourire jaune se dessinant sur ses lèvres douces et rosées. Un mélange de couleurs forcé, à l’image des sentiments qui brouillaient sa vue.

Ce n’était pas l’hypothèse de sa collègue Serpentard qui prêtait à sourire. Ce n’était pas non plus le fait d’avoir perdu l’un de ces animaux auprès desquels elle s’était si souvent réfugiée quand le besoin s’en était fait ressentir, ces dernières années. En vérité, aucun évènement dans cette soirée ne s’était déroulé pour donner matière à sourire. Mais étrangement, quand trop d’émotions fusionnaient les unes avec les autres dans cet esprit trop ordonné, c’était cette réaction-là qui prévalait. Certains s’en sentaient offusqués, d’autres choisissaient de s’en accommoder.

Mais le plus souvent, on finissait par sourire avec elle.

Et c’était là tout le problème.

Cette capacité qu’une vélane, entière ou incomplète, avait d’influencer les autres, constamment, même sans le vouloir.

C’était là la seule raison pour laquelle Siobhán avait si souvent repoussé l’amitié d’Haruka. Une éternité semblait s’être écoulée depuis. Mais les ressentiments, eux, étaient toujours là, comme s’ils venaient juste de naître alors qu’ils ne cessaient simplement de s’amplifier avec le temps. Ne sachant bien comment accueillir cette émotion dès lors qu’elle émanait de quelqu’un d’autre, l’Irlandaise garda le silence, se demandant sans un bruit jusqu’où la Yard finirait par s’arrêter. Elle voulait tout entendre, tout savoir, tout connaître, jusqu’au moindre reproche qu’on pouvait lui faire. Mais surtout, elle devait comprendre les dégâts causés à son insu, quand bien même c’était elle qui avait tiré les ficelles.

Les reproches tant attendus ne vinrent jamais.

Encore mieux, Haruka s’était excusée.

De ce que Siobhán avait observé, en cours où dans les pièces communes, ce n’était pas franchement le genre de la maison. Serpentard dans l’âme, la jeune femme n’était pas de celles qui gardaient sagement sa langue dans leur poche, dès lors qu’il y avait matière à s’exprimer. Alors, Siobhán n’avait pu s’empêcher de tourner la tête pour mieux la regarder et tenter de comprendre pourquoi sa perche n’avait pas été saisie. Les traits de son visage semblaient étrangement tristes ou nostalgiques, sans qu’un brin de colère, pourtant légitime, ne vienne s’y glisser.

Au moment où le barrage céda, il fut clair qu'aller se coucher n'était plus une option.

« Non, je vais rester là », répondit-elle sans se départir de sa voix tendre à souhait.

Avec une douceur tout aussi innée et sans réfléchir plus longtemps, elle s’approcha. Un pas après l’autre, et sans aucun mouvement brusque, de peur de faire fuir celle qu’elle tentait d’approcher, sa main finit par trouver son chemin jusqu’à une épaule basse, trop basse pour appartenir à la fierté et l’arrogance originelle des Serpentard.

Ses charmes n’avaient pas besoin d’être forcés pour s’exprimer naturellement. Et, pour une fois, Siobhán ne chercha pas à se contenir.

C’était ce qu’elle était. Tant pis pour les faux-semblants. S’il y avait bien quelque chose à tirer de cette soirée, c’était qu’Haruka méritait la vérité.

« Je vais rester là et je vais tenter de réparer mes erreurs en restant là. » Elle marqua une pause, levant à nouveau son minois vers les étoiles qui les regardaient. Une brise douce et rafraichissante vint soulever ses cheveux et, avec eux, son parfum, la stabilisant dans ce calme plat qui les entourait. « Si tu veux bien. » Ses doigts quittèrent son épaule pour glisser sur son bras, n’osant aller jusqu’à remettre en place une mèche qui cachait son visage, ou éponger ses larmes en lui offrant son épaule à elle. Il y avait toujours cette pudeur en elle, ineffaçable, inébranlable. « J’imagine que tu ne me diras rien de ce qui te trouble parce que tu ne me fais pas confiance. » Loin d’elle l’arrogance de croire qu’elle était la cause de ces pleurs ou qu’elle avait le pouvoir de les consoler. Elle savait où était sa place. « Et tu as raison. Moi non plus je n’avais pas confiance, et c’est ce qui m’a poussée à rester loin des autres pendant tout ce temps. C’était pas juste toi, Haru, c’était… C’était tout le monde, à part… » À part des morts ? Des non-vivants ? Des animaux ? Pouvait-elle réellement se dévoiler aussi facilement ? Jusqu’où pouvait-elle aller, elle, dans ses explications ? «… Mon frère, ma famille. Et encore, je les ai rejetés eux aussi, souvent. J’avais peur que tout soit faux. J’avais peur qu’on ne m’apprécie pas pour les bonnes raisons, je… » Qu’il était dur de faire amende honorable. Qu’il était compliqué d’avoir des remords. Derrière la difficulté d’admettre et de reconnaître, quelques gouttes d’eau salées creusèrent leur sillon jusqu’à déborder sournoisement, se joignant silencieusement à celles d’Haruka. « Je sais pas pourquoi je te dis ça. » À nouveau ce sourire jaune sur des lèvres un peu plus pâles, ce souffle s’échappant de son nez pour rire du spectacle ridicule qu’elle était en train de donner. « Ce que je veux te dire, c’est que les choses ne sont pas toujours ce qu’elles semblent être. Ce que je veux te dire, c’est qu’aujourd’hui, j’essaye de changer. Ce que je veux dire, c’est que si t’es prête à me laisser une chance alors, je tâcherai d’en être digne. Et si c’est pas le cas, je n’insisterai pas, Haruka. Mais jusqu’à ce que je sache, je resterai là, parce que je ne peux pas te laisser comme ça. »

Rien de ce qu’elle était en train de dire ne devait faire sens. Et pourtant, rien n’avait jamais été aussi sensé que cette maigre tentative de s’ouvrir. Si l’on mettait de côté un instant toute la souffrance qu’une telle décision pouvait engendrer.



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CW : Mort d'un animal


Le champ des insectes saluèrent la fin du discours de Siobhan. La serpentard avait l’air convaincu au plus profond d’elle-même de ce qu’elle disait. Haruka ne pouvait confirmer comprendre ce que Siobhan voulait dire sans trahir le secret de sa propre famille. Elle écouta en silence ce qui ressemblait à des explications, sinon des excuses. Elle resta muette, pensant à ses propres problèmes. Elle en voulait à Eugène. Parfois il brûlait sous ses yeux. Parfois elle brûlait d’autres choses. Entre ça et Glenn avec qui elle s'était encore prit le bec à propos de Yara. Glenn ne lâchait rien et Haru ne pouvait qu'étouffer sa colère en l’enterrant plus profondément.

Haruka essuya ses yeux d’un revers de son bras . Elle, ne pouvait pas s’empêcher de rechercher de la compagnie quand Siobhan faisait tout pour la refuser. Haruka ne pouvait comprendre, hormis qu’elles renfermaient toutes les deux des schémas opposés.

La louve ferma les yeux et inspira l’air de la nuit, lui soulevant le coeur. La disparition de la lune était toujours une source de tristesse et le milieu du cycle était toujours un moment difficile.

Haruka finit par briser le silence :

“Et tu n’as personne pour t’apprendre ?” demanda-t-elle d'une voi presque innocente. Comme si quelqu’un pouvait lui enseigner la maîtrise de sa “particularité” comme on empruntait un livre.

La louve regarda Siobhan dans les yeux sans détour, sans chercher à lui extorquer des aveux. L’irlandaise était plus maline qu’elle à manier les mots et trouverait un moyen de détourner sa réponse si besoin. Sirène ou Vélane ? C'était les deux options restantes et Haruka s’en fichait un peu.

La louve réalisa qu’elle se serait elle-même sentie acculée, et elle décida de noyer le poisson.

“Rien. C’est des histoires de familles.” bredouilla-t-elle en tentant de se reprendre. C'était peine perdue et elle se sentait déjà comme une serpillère gorgée d’eau qui ne demandait qu'à être essorée.

“Y… y avait ce mec…” sa gorge se serra, ses premiers mots allant à Eugène. Drôle de manière de l'appeler "mec", bien le dernier mot auxquel elle pensait pour le décrire. “...j’ai passé plus d’un an à m’occuper à m’assurer qu’il allait bien, qu’il…” elle ravala sa respiration pour étouffer un pleur. Elle marqua une pause, qui valu bien des discours. “Et il s’est juste cassé à la première occasion.” parvint-elle à lâcher. Cela faisait à peine deux jours. Trop peu passé auprès des soins d'@Ellie Yard, trop long le trajet dans le train pour rentrer à Poudlard à tourner et retourner cet épisode dans sa tête.

Elle ferma les yeux, honteuse et blessée avant de défaire le noeud à sa ceinture. Son déjeuner l’attendait, devenues tièdes, l'y attendaient des boulettes de riz et de viande aux épices, comme les préparaient sa mère. Il y avait fort longtemps.

“Tiens.” dit Haru en tendant sa boîte à déjeuner à Siobhan.

Haruka avait déjà enfourné dans sa bouche un onigiri, avalant la boulette de riz et d’algues comme si cela avait été un médicament. La bouche pleine, elle sembla s’apaiser un peu. La mastication était plus qu’un calmant, se faire les dents étaient une nécessité pour ses nerfs. Elle ferma les yeux pour mieux s'imaginer, guidée par l'odeur et les saveurs, dans la minuscule et sale cuisine du marché au troll. Elle y voyait sa mère, les épaules dénudés laissant voir ses tatouages, la surplomber de tout son haut, ses longs cheveux d'encre tombant en cascade...


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