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Bêta Testeur
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Messages : 810
Faceclaim : Benjamin Wadsworth.
Âge : 21
Sang : Sang-mêlé, écossais-portugais.
Particularités : Fouteur de merde générale.
Profession : 3ème année à Gryffondor.
Côté Cœur : En couple avec Norà Millar. Une bague à son doigt l'atteste.
Multis : Nott, James, Brynn, Morana et Jack.
FICHE DE PERSO
Dossier du Ministère
Situation actuelle:
Dé utilisé: Dé Novice (30%)
Maturité Magique (MM):
(18/40)
Education Magique (EM):
(40/100)
Potentiel Magique (PM):
(40/100)
Rigueur Magique (RM):
(30/100)
Expérience Magique (XM):
(20/100)
Témoins de l'Histoire:
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06 juin 2023
La moto ronronnait comme un énorme léopard mal réveillé, mais Israfel n’y faisait pas attention. Ce matin-là, il avait dit à Norà de mettre sa plus belle robe, de se faire le plus joli possible même si elle l’était déjà drôlement, et surtout, surtout, il lui avait dit qu’il l’emmènerait quelque part où il n’emmenait généralement personne. Que c’était un secret, et que ça serait le leur, à eux seuls.
Dans le silence rompu seulement par le vent s’engouffrant dans leurs vestes, Israfel eut un sourire tendre, le cœur plus léger alors qu’elle se serrait contre son dos, ses longs cheveux roux cherchant à s’échapper comme une bonne centaine de serpents de son casque noir. Le ronflement du moteur sous le métal rythmait la longue traversée du ciel.
Israfel, les yeux un peu hagards, observait dans un silence religieux les nuages qui étaient si bas qu’on aurait cru qu’ils allaient s’écraser sur la vieille cathédrale d’Edimbourg. Ils survolèrent la ville encore grouillante de vie, mais aucun d’entre eux ne fit attention à eux, et Israfel continua silencieusement le chemin. C’est que même si Norà souvent remplissait leur silence, si souvent elle brillait pour eux, ce matin-là elle l’avait senti, Israfel Clearwater n’était pas à ses heures d’aube et de matins radieux. Sans dire qu’il était sombre, son air se voulait énigmatique, et son visage se tirait aussitôt qu’elle ne le regardait plus, ombrageux quoi que toujours porteur d’une étincelle vive, d’espoir, de tendresse aussi.
Là où on va, il n’y a que le ciel pour témoin, avait-il dit, comme si c’était vraiment important à ses yeux. Pour la première fois peut-être, Israfel se voulait entourer de pudeur, dans cette façon un peu détournée de lui confier à moitié seulement ce qu’ils allaient y faire – voir de la famille – sans vraiment lui avouer tout à fait ce que ça représentait pour lui.
D’ordinaire, à la même date, il se serait éclipsé avec Milo, mais c’était Milo qui s’était éclipsé de lui. De lui et de Queenie Walker. Il ne lui en voulait pas ; il aurait pu le détester les années passées, mais il lui en était presque reconnaissant. Si Milo ne s’était pas à ce point détaché de lui, se serait-il rendu compte de tout ce qu’elle représentait pour lui ? Il l’avait compris au moment où le monstre avait traversé la porte. Il s’était senti pousser des ailes, une volonté implacable de la protéger envers et contre tout, mais surtout contre le monde qui finirait tôt ou tard par écorcher leur amour.
Ca n’avait pas été suffisant pour totalement le décider en revanche, parce qu’Israfel s’imaginait soudainement qu’elle lui en voudrait s’il se montrait plus possessif. Il avait alors commencé doucement à se poser des questions – les bonnes, les vraies – et puis, Solvi avait perdu son bébé, et il avait vu sur le visage de Fergus Clearwater tout ce que le désespoir signifiait de ne pas avoir été à la hauteur. Ce n’était pas de sa faute, Israfel le savait, mais il ne pouvait que s’imaginer un instant à sa place, un instant être celui qui arrive après le combat, quand il n’y a plus rien à ramasser que les miettes de ce qui aurait pu être.
Tout ça avait remué en lui, ça avait tangué comme une nausée silencieuse, lui faisant l’effet d’un galet lancé à même sa surface. Ça avait eu des remous, et puis la vague, grossissante, avait commencé à prendre forme – une forme. Celle de Norà, qui le ramenait toujours vers le rivage et de son baiser lui offrait de quoi respirer à nouveau, entre ses bras.
Face à cette évidence, il fallait faire quelque chose, et comme tous les Clearwater n’agissaient qu’avec le cœur, il se retrouvait là, sur cette moto, un soir de printemps où il faisait sans doute un peu trop chaud, à venir doucement s’écraser sur l’herbe fraîche de l’île South Uist, au sein des Hébrides, tout au nord, là où le vent frappe avec férocité les côtes jamais prises jamais souillées de la vieille Ecosse.
Mamie Jenny ne les attendait pas, et Israfel n’avait pas vraiment prévu d’aller leur rendre visite, quand bien même il y aurait là-bas toujours un lit et de quoi manger.
Il descendit le premier de la moto, pour tendre sa main à Norà qui se retrouvait bien moins coiffée qu’au départ, aussi il vint passer sa main dans ses cheveux, pour dégager son visage d’un sourire moqueur.
« On croirait que tu es passée dans une centrifugeuse… », ce qui n’était pas vraiment le cas, tant la conduite d’Israfel avait été pour une fois calme et sans excentricité. D’ailleurs, même son sourire ici paraissait plus calme et tendre.
Au lieu de ça, il inspira profondément l’air marin, avant de jeter un regard à ce petit bout de terre pendant mollement au-dessus des vagues enragées. Même en été, l’air ici était frais – sans être glacial -, portant le froid des pays plus au Nord. Tout autour d’eux, des Fous de Bassan volaient en criant, le son sonore donnant l’impression d’autant de ricanements moqueurs. Quelques feux follets se cachaient derrière les pierres, glissant dans l’ombre des deux adolescents.
C’était la première fois que Norà venait ici, mais pour lui aussi, c’était un peu nouveau.
« C’est la première fois que je ne viens pas accompagné d'un vieux de ma famille ici », commenta-t-il, la gorge un peu serrée, réalisant petit à petit tout ce que ça signifiait aussi.
Pour se rassurer, et la guider, il vint glisser sa main dans celle de Norà, non sans un sourire doux, l’invitant à le suivre.
« Allez, on va les voir. »
Ca ne signifiait rien, d’autant qu’Israfel n’avait pas dit à Norà ce qu’ils allaient voir, ou qui ils allaient voir, mais désormais, il avait l’air bien décidé à la conduire jusque là-bas.
Sur le flan des pierres anciennes, on devinait en contre-bas ce qui ressemblait à un petit autel face à la mer, comme ceux sur lesquels on prie. Des fleurs y étaient déposées, fraîches, alors que de nombreux arbustes décoraient le rebord de la falaise derrière. Israfel guida Norà jusque là-bas, le visage prenant soudainement un air sérieux alors qu’ils s’arrêtaient en face du petit autel de pierre, dans un style aussi humble que doux.
Des noms y étaient gravés, mais difficilement lisibles à cause des fleurs qui s’enroulaient tout autour.
La main d’Israfel serra doucement celle de Norà, alors que ses yeux ne quittaient plus la pierre désormais. Sa gorge se serra un peu, et s’il craignait peut-être un peu que Norà ne prenne ses jambes à son cou en se demandant quel genre de taré il pouvait bien être, il n’était pas Gryffondor pour rien et n’écouta que ce sentiment, profond et puissant, qui avait charmé son cœur.
« Papa, maman », commença-t-il, la voix un peu tremblante malgré lui, « je… j’vous présente Norà, c’est ma copine – ‘fin, j’espère, parce que -- Norà elle est – incroyable » souffla-t-il, les yeux rougissants un peu. Les heures de répétition n’aidaient guère à rester digne ; il serra plus fort la main de la jolie Millar, continuant sur sa lancée : « On s’est rencontré à Poudlard, et je crois que je suis amoureux d’elle… amoureux comme dans débilement amoureux, et – j’ai, c’est pas qu’une question de peur de la solitude ou quoi, non, là c’est vrai, vrai comme quand j’commence à nous imaginer vieux tous les deux, dans une petite maison avec deux ou trois enfants roux qui courent et rient, et c’est vrai qu’elle est si belle Norà qu’elle pourrait trouver mieux, mais je crois qu’elle m’aime aussi. Vous savez c’que c’est, jeunes, on fait pas toujours les meilleurs choix » il eut un petit sourire moqueur pour lui-même, « mais je suis certain que l’auriez adoré, surtout toi papa, parce que Norà, elle est forte, elle sait ce qu’elle veut et elle brille comme une étoile dans le noir. Elle veut devenir auror aussi, servir la justice, protéger les autres… Je… Je voulais vous la présenter, parce que j’ai vraiment très envie de construire quelque chose avec elle et j’avais besoin de… de votre bénédiction, quelque part, avant », il s’arrêta, ému peut-être, non pas tant d’avoir mis des mots sur ce qu’il ressentait car il savait qu’il aurait un jour à les verbaliser, mais plutôt parce que les doigts de Norà étaient toujours dans les siens et qu’elle n’avait pas l’air de le prendre pour un dingue.
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OOTD (sauf les chaussures) :brax:
Ce soir je serai la plus belle pour aller danser.
En ce joli matin du mois de juin, dès que l’aube se fut levée, Norà était la première à sortir de son lit. Fait plutôt inhabituel, tant elle mettait du temps à se tirer de ses draps puis à poser les pieds sur le sol ferme. C’était souvent sa colocataire de chambre, @Queenie Walker, qui devait la secouer un peu, quitte à provoquer une tempête de jurons tous les moins mélodieux qu’ils soient.
Ce matin là, tout était différent. Il lui semblait que son lit ne valait pas la peine d’y rester, que les chants des oiseaux étaient plus forts et plus raffinés que d’habitude, que l’odeur du petit-déjeuner était particulièrement délicieuse. Les elfes avaient-ils, d’ailleurs, même commencé à le préparer? Au fond, cela lui était un peu égal. Elle aurait pu sortir du château sans avaler une miette de pain qu’elle en serait contente. Plutôt étonnant, me direz-vous. La Gryffondor était aussi difficile à sortir de son lit qu’à vivre lorsqu’elle n’avait rien pour apaiser son ventre protestataire.
Seule une petite phrase d’Israfel avait suffit à tout transformer. Quelques petits mots qui l’avaient fait bondir de son lit.
Aujourd’hui, Norà ne savait pas ce qui l’attendait. Tout ce qu’elle savait, c’était qu’elle devait se mettre sur son 31, que tous deux iraient dans un petit endroit secret de tous. Lorsqu’Israfel la laissa sur ces considérations, elle retint une petite moue de protestation. Son coeur balançait entre la pure et simple excitation, celle qui lui remuait les tripes à chaque fois qu’ils s’évadaient un peu tous les deux, et la panique à l’idée de ne pas trouver quoi se mettre sur le dos.
Psst, Queenie. Souffla-t-elle à destination de sa camarade. Mais la blondinette ne répondit pas. Il était sûrement trop tôt.
Norà attrapa le premier jogging au fond de sa malle, un petit porte-monnaie en cuir dans lequel elle gardait quelques économies, puis dégringola les marches. Une fois arrivée en bas, plus essoufflée que jamais, elle monta sur son balai et décolla vers Pré-au-Lard. Elle fit le trajet le plus vite possible, cherchant à gagner autant de temps qu’elle le pouvait.
Ici, à Pré-au-Lard, on ne croisait pas grand monde à cette heure-ci, hormis quelques commerçants qui se hâtaient à réceptionner leurs dernières marchandises.
Norà frappa à la porte de Gaichiffon autant que sa force le lui permettait, ne cédant pas aux quelques secondes de silence qui suivaient ses grands coups.
Elle vit un rideau se lever et une paire d’yeux suspicieux se lever vers elle. Là, Norà, aussi désespérée qu’une louve qui n’aurait rien mangé depuis six jours, tenta d’amadouer la commerçante avec de petits yeux plein d’espoir.
Il faut croire que cela avait fonctionné. Quelques instants plus tard, elle était dans le magasin, seule avec la commerçante et fouinait chaque portant comme si sa vie en dépendait. On entendait ça et là quelques « je suis désolée » ou encore des « mille mercis, vous me sauvez la vie. »
Au bout de quelques minutes, la Gryffondor avait enfin trouvé son bonheur et, avec les quelques bijoux qu’elle avait ajouté à son achat, avait presque vidé l’intégralité de ses économies pour deux mois.
Lorsqu’elle eut payé, elle s’envola aussi vite que la lumière pour regagner le château.
Elle fit tout le trajet inverse, montant les marches qui la menaient au dortoir comme si elle avait été en apesanteur. Aussi rapide eut-elle été, Queenie n’était plus là à son arrivée, sûrement occupée à engloutir la part de pancakes qu’elle lui léguait, seulement pour aujourd’hui.
Après une bonne douche et une jolie heure à se pomponner, Norà établit toutes sortes d’hypothèses avec Queenie, toutes plus folles les unes que les autres. Alors qu’elle se repoudrait le visage, elle engloutit un morceau de pain et une pomme que la blonde lui avait apporté. Lorsque l’après-midi était déjà bien entamé, elle descendit doucement les marches et pointa le bout de son nez dehors où Israfel l’attendait. La moto était déjà en route. Elle espérait ne pas l’avoir fait attendre trop longtemps. Elle l’embrassa d’un doux baiser et n’en dit pas plus, bien que la curiosité rongeait son esprit. La rousse se serra tout contre lui et se laissa guider à travers les cieux, vers une destination inconnue. Israfel était capable de tout. Il était presque impossible de deviner là où il l’emmenait. Son mutisme ne cessait d’intriguer la jeune femme qui, pourtant, n’osait piper mot.
Après un long voyage, si long que le soleil commençait à décliner, la moto se posa sur une île que Norà n’avait alors jamais vue. Elle agrippa la main que lui tendait le Gryffondor avant de laisser ses yeux découvrir l’immensité qui les entourait. L’île semblait isolée et vide. Le vent qui balayait ses plaines lui conférait l’image d’un désert vert perdu en pleine Ecosse. La rousse regarda un peu autour d’elle, cherchant à comprendre ce qui les amenait ici sans jamais trouver de réponse. Une chose était sûre, ils n’iraient ni au restaurant ni au cinéma. Pourquoi avait-elle donc du se faire belle? Ça en devenait presque ridicule. Si elle avait su, elle aurait mis un jean et une petite laine. Elle se retourna vers Israfel, prête à le questionner ou à dire que sa blague n’était pas drôle avant de croiser son regard. Un regard troublé, un regard qu’elle n’avait que peu vu jusqu’alors. Lorsqu’ils avaient été attaqués et Milo enlevé, son regard n’était pas encore le même.
Norà referma la bouche aussi vite qu’elle l’avait ouverte et commença à l’interroger du regard. Pourquoi ne venait-il qu’avec ses proches ici? Qui venaient-ils voir sur cette île perdue? Si la situation avait de quoi inquiéter la Millar, un simple sourire d’Israfel suffit à la mettre en confiance. Ils commencèrent à descendre vers la mer, vers un petit autel en pierre entouré de fleurs aussi fraîches que si elles avaient été coupées à l’instant. Elle ne comprit toujours pas, se demandant même quel genre de cérémonie ou de pacte il voulait sceller ici.
Lorsqu’ils approchèrent un peu plus, elle aperçu des écritures et tout le flou qu’avait jeté Israfel dans son esprit commençait à se dissiper. Ce n’est que lorsqu’ils s’arrêtèrent devant qu’elle comprit vraiment. Elle ne pu lire que quelques morceaux de noms tant les fleurs recouvraient les écritures. Ce sont les premiers mots d’Israfel, aussi difficiles furent-ils, qui sortirent Norà de sa profonde réflexion. Son coeur manqua un battement alors qu’elle restait droite comme un i, presque tétanisée. Comment devait-elle réagir? Elle n’osait pas le regarder tant l’épreuve semblait difficile mais son coeur criait de le regarder, d’avoir le courage de l’accompagner. Elle serra alors simplement sa main, en signe d’encouragement et de pure tendresse.
Tout le reste résonna dans sa tête, chaque mot sonnant comme une surprise à chaque fois qu’il passait les lèvres du Clearwater. « Ma copine, amoureux, nous imaginer vieux tous les deux, des enfants, construire, bénédiction. » Si Norà connaissait les sentiments qui les reliaient depuis un moment, sans jamais vraiment l’admettre, jamais elle n’avait imaginé l’ampleur qu’ils avaient pris du côté d’Israfel. Elle serra un peu plus la main du jeune homme avant de la serrer et de lâcher. Elle avança d’un pas, frôlant presque l’autel et posa une main sur la pierre. Elle n’était pas aussi froide qu’elle l’avait imaginée.
« Bonjour. » commença-t-elle, la gorge aussi serrée par l’anxiété que par l’émotion. « Je… Je suis Norà. » continua-t-elle avant de laisser planer un long silence. On n’entendait plus que les oiseaux rieurs qui volaient au-dessus d’eux.
« Vous avez un fils extraordinaire et je m’estime extrêmement chanceuse de l’avoir rencontré sur mon chemin. J’aurais rêvé de vous connaître mais je n’en ai malheureusement pas eu la chance. J’aurais aimé que vous voyiez à quel point votre fils a bien grandi et… je sais que vous seriez particulièrement fiers de lui. Ce n’est pas le plus sage de tous, il faut l’admettre, mais il a cette flamme qui brille toujours en lui, plus ou moins grande selon les jours et les évènements. Je suis persuadée que vous êtes ceux qui soufflez toujours sur les braises pour la garder animée. Merci d’être et d’avoir été les parents que vous êtes. Moi non plus, je ne suis pas parfaite, mais j’espère que nos chemins pourront continuer de s’entrelacer jusqu’à ne devenir plus qu’un. »
La rousse resta une minute immobile avant de tourner le dos à l’autel pour rejoindre Israfel. Elle lui adressa un sourire puis se blottit tout contre lui. « Je n’avais pas du tout imaginé que tu m’emmènerais ici, mais je suis ravie. »
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06 juin 2023
Israfel n’aurait jamais cru se sentir aussi bien. Quelque chose d’amoureux et de tendre était en train de gravir son chemin en lui, et quand il la vit venir vers lui, il eut l’impression ou presque qu’une larme roula sur sa joue. L’émotion était telle qu’il lui tendit la main pour l’inviter à venir choir contre lui, tout au milieu de lui. Il déposa un baiser sur sa joue avec douceur, avant de glisser ses iris chauds sur son visage. Norà Millar avait bien saisi toute l’importance du moment, et s’il était tout aussi solennel que le jour où lui-même irait rendre visite aux parents de la jeune Millar, il savait aussi que la mort de ses parents donnait à cette scène un doux-amer palpable.
« Je ne savais pas trop… comment… te le dire, comment faire » grimaça doucement Israfel. Derrière ses airs insouciants, le jeune homme était pudique. Il avait toujours fait comme si de rien n’était, comme si sa famille toute entière lui convenait et le contentait, et si @Jameson Clearwater faisait très bien office de père de substitution, il n’en restait pas moins que ce n’était pas son père. Le manque n’avait jamais disparu, pas plus que le vide. Il n’y avait qu’au contact de Norà Millar que quelque chose avait pris place au fond de lui et avait commencé à brûloter l’année précédente.
Il posa tendrement son front contre le sien, la tenant toujours contre lui.
« J’ai compris que… que je voulais plus te partager. Je ne voulais pas te partager. Mais j’avais un peu peur que tu ne veuilles de moi que comme le copain un peu fun avec qui on s’amuse… et puis, après ce qui s’est passé, j’ai compris que, toi et moi, c’était… vrai ? C’est pas le bon mot, mais tu me fais perdre mon écossais » souffla-t-il.
Ses doigts glissèrent sur ses épaules dévoilées, alors qu’il admirait d’un regard furtif le décolleté offert par la robe choisie. Norà la sublimait toute entière, en la portant comme aucune autre fille n’aurait pu – c’est tout du moins ce que l’esprit tout amoureux d’Israfel lui sifflait à l’oreille.
D’un geste expert, il glissa ses mains dans les siennes, faisant apparaître entre les phalanges de Norà une petite boîte de velours rouge. Le front toujours collé au sien, et dans le silence le plus complet où même les oiseaux-rieurs avaient fini par se taire, il ouvrit du pouce la petite boîte sur un couple de bagues.
Ses iris brunes croisèrent les siennes, alors que le vent balayait leurs cheveux, mélangeant leur ombre sur le sol comme s’ils ne faisaient plus qu’un l’un avec l’autre.
« C’est pas une demande en mariage, parce qu’on est trop pauvre pour ça » s’amusa-t-il, bien qu’il imaginait le regard désespéré de son père qui lui avait pourtant laissé de quoi vivre confortablement, « mais ce sont les bagues de mes parents. Des bagues très vieilles, enchantées par de vieilles mémés écossaises, renfermant de la poussière d'étoile », les lèvres tirées en un sourire fier, Israfel tira la plus fine des deux du bout des doigts, « elles lient les porteurs dans les épreuves et permettent de se retrouver même en plein milieu de la tempête », il prit doucement la main de Norà, avec une délicatesse qui n’allait pas à ce garçon d’ordinaire si bourru et brut de coffre : « partout où tu irais, tu saurais où je suis, et je saurais où tu es, de sorte à ce qu’on puisse toujours se retrouver, quoi qu’il arrive, même dans la mort, parce qu'il suffirait de suivre le chemin de poussière, si tu le veux bien… »
Israfel fixa la petite rousse, suspendant son geste, attendant son ultime accord. Contrairement à ce qu’il pouvait en dire, ç’avait tout l’air d’un mariage, de la bague au sérieux emprunté sur son visage.
La menace de l’été dernier n’avait jamais quitté ses épaules ni son esprit. Le départ de Milo en avait rajouté une couche.
S’il y avait bien une personne qu’il ne voulait pas perdre de vue, c’était bien Norà Millar.
Il ne s’en remettrait jamais.
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Jamais Norà n’aurait envisagé ce matin qu’elle se retrouverait ici, sur cette île qui semblait perdue au milieu de l’océan, aux côtés d’Israfel pour l’accompagner dans un moment plus que symbolique pour lui. Primordial même. Elle s’était levée de bon pied, les cheveux en pagaille comme chaque matinée, les bras tendus comme pour chasser les quelques cauchemars qui venaient parfois l’embêter au beau milieu de la nuit. Il lui arrivait parfois de se retourner dans son lit avant d’ouvrir grand les yeux, un masque d’effroi sur le visage, pour observer le visage faiblement éclairé de @Queenie Walker. Elle allait bien. Ils allaient bien. C’était souvent tout le scénario inverse qui venait la troubler dans les méandres du sommeil et, parfois, le souvenir horrible de cette nuit calamiteuse qu’ils avaient passée tous ensemble, moins un à la fin. Les jours qui avaient suivi avaient été tout aussi terribles, comme terrés dans ce château familial où elle rêvait de rentrer pour la première fois dans des circonstances bien meilleures.
Malgré toutes ces tempêtes, peut-être même grâce à toutes ces épreuves, la rousse se tenait là, les cheveux balayés par le vent marin, devant la sépulture des parents d’Israfel. Il n’en parlait jamais, elle non plus. Ils avaient existé, ce qui s’était passé avait été tragique et, d’un coup, ils n’étaient plus. Dire que ç’aurait pu être l’un d’entre eux ce soir-là. Le destin en avait visiblement décidé autrement puisqu’ils se tenaient là, ensemble, comme un étendard pour proclamer la victoire.
Elle avait imaginé un restaurant dans un petit boui-boui, n’ayant ni l’un ni l’autre de grands moyens, ou une sortie au cinéma. Tout sauf ça. Pourtant, tout ce qu’elle retenait, c’était que le Gryffondor lui faisait là le plus beau cadeau qu’il puisse lui donner. Il s’offrait tout entier à elle, dévoilant morceau après morceau ce qu’elle n’avait qu’oser deviner ou croire. Il l’aimait. Elle comptait à ses yeux. Rien que ce geste signifiait tout. Les paroles d’Israfel qui suivirent ne furent que la confirmation d’une année de brouillard teintée d’indices.
Lorsqu’elle fut présentée aux parents du jeune homme, Norà prit la liberté de s’exprimer à son tour. Ce ne fut pas très long mais elle disait l’essentiel. Son cœur parlait pour elle, aussi mièvres ses paroles furent-elles. La jeune Millar aurait certainement pu continuer pendant des heures encore, tant elle avait de choses à dire. Une autre fois, ou à la lueur d’une bougie un soir, lorsque la pluie tomberait sur le vitrail de sa chambre et que le froid caresserait sa peau.
Comme pour donner un peu d’assurance à Israfel, Norà vint se blottir tout contre lui, espérant lui donner ainsi toute sa tendresse et lui témoigner tout le courage dont il avait fait preuve. Le Gryffondor n’aurait pas besoin de mots pour comprendre ce qu’elle voulait lui dire.
Elle hocha doucement la tête à mesure qu’Israfel lui confiait la difficulté pour lui d’exprimer ses sentiments, de raconter son histoire familiale. Elle ne dit rien, lui caressant simplement le bas de son épaule du bout des doigts. Elle avait déjà compris tout cela, mais n’en avait rien dit. Elle s’était tue, allant jusqu’à douter de ses propres déductions, mais jamais elle n’avait forcé aucun mot à sortir de sa bouche.
Un léger sourire vint allonger ses lèvres. « C’est drôle, après tout ce temps, j’ai toujours continué à croire que peut-être, un jour, tu finirais par te détourner de moi. J’avais aussi peur que toi d’être la bonne copine qu’on efface en un claquement de doigts. J’avais bien conscience de ce qui nous reliait, beaucoup étaient du même avis, mais jamais je n’ai été sûre que tout ce que je ressentais était entièrement partagé. J’ai toujours douté, sans vraiment douter si cela fait sens. Ça sonne un peu bête d’ailleurs… » Un tout petit rire tout droit sortit de sa bouche réveilla quelques oiseaux indolents. « Aujourd’hui, j’ai compris. » Elle leva les yeux vers lui pour lui sourire.
Ses épaules frissonnèrent sous le passage des doigts d’Israfel, réveillant ainsi la chaleur que le vent avait endormie. Ses mains vinrent délicatement entrelacer les siennes avant de révéler une petite boîte en velours rouge. Elle avait vu ça des millions de fois dans les émissions à l’eau de rose qui passaient à la télévision, aussi bien du côté sorcier que du côté moldu. La demandait-il en mariage? Là, tout de suite? Ses pupilles se dilatèrent sous l’effet de la surprise, son cœur se mit à battre la chamade. Avait-elle déjà songé à cela? Pas vraiment, peut-être lorsque leur cœurs de grands enfants deviendraient ceux d’adultes. Les mots qui s’envolèrent de la bouche d’Israfel vinrent l’apaiser un peu. Ce n’était pas vraiment un mariage, c’était comme une promesse d’union qui en avait tout l’air mais ça faisait un peu moins peur.
Si ces mots l’avaient rassurée, elle regarda tout de même longuement les deux anneaux dorés qu’il lui présentait. C’était ceux que ses parents avaient portés. Méritait-elle seulement ça? Il lui semblait que ces deux bijoux étaient certainement ce qu’Israfel possédait de plus précieux en ce monde.
Elle resta silencieuse, partagée entre la surprise et le manque de confiance en soi. Elle s’accorda quelques secondes, qui parurent peut-être aussi longue que l’éternité aux yeux du jeune homme, pour remonter un peu le fil du temps. La rencontre, beaucoup de rires, une alchimie certaine dès le début, des épreuves qu’ils avaient surmontées en s’épaulant. Tout ça semblait si naturel et solide, pourtant la vie leur avait montré comme cela pouvait être fragile, comme leur monde pouvait décliner en l’espace de quelques minutes. La vie était pleine de surprises, surtout à côté de lui, mais elle ne voulait les vivre avec personne d’autre.
La main qu’il avait saisie dans la sienne se détendit doucement alors qu’elle relevait la tête vers lui. « Tu es bien sûr que je mérite tout ça? » avait-elle fini par demander, éclairant ainsi le doute qui la rongeait. « C’est… c’est quand même l’anneau de ta mère. » Tout cela aurait sûrement été bien plus simple avec un vieux fil de fer tout tordu, comme ceux avec lesquels de tous petits enfants se construisent des bijoux de fortune. Mais c’était l’anneau de sa mère.
Elle ferma la paume de la main d’Israfel de ses deux mains, l’invitant à réfléchir quelques instants puis saisit le plus grand anneau. « Israfel, je crois ne jamais te l’avoir vraiment dit, certainement par peur ou simple pudeur… mais j’ai compris tous les sentiments que j’éprouve pour toi et je ne veux jamais te savoir loin de moi, je ne veux pas avoir à imaginer où tu peux bien te trouver et les épreuves que tu endures seul. Je ne veux pas qu’on se retrouve séparés, perdus ou que sais-je. Si tu le veux bien… je te passe cet anneau au doigt parce que… je t’aime. »