Easy come, easy go — ft. Edel Almadovar et Xris Andērson

Il n'y avait pas spécialement un rituel pour terminer un week-end. Le réveil, comme le sommeil, se faisait avec une cigarette lorsque son lit n'était pas occupé, suivi de longues minutes où chercher l'odeur d'un dernier café en provenance de la Grande Salle était déjà assez froide pour lui donner envie d'aller le chercher directement en cuisine. Grapillant un muffin triple chocolat dans la foulée, sous le sifflement d'une elfe de maison qu'il remercia en lui filant un tract de la marche des libertés, Edel était prêt à le lancer en l'air lorsqu'il percuta @Céleste Delacroix qui sortait des cachots, les yeux brillants.

Sous le point de lui râler dessus proprement, il eut à peine le temps de la retenir qu'elle le dépassait sans un mot, baissant un instant 'es yeux. Elle n'avait pas assisté à la marche non plus, non les Delacroix ne prenaient pas la peine de se mêler au peuple de tous les jours à Pre-au-Lard, tout comme Edel n'était pas allé marcher comme un hippie pour faire valoir sa voix. Non, il savait que le carnage s'était fait sans qu'il ne soit la et surtout, il n'avait pas eu envie d'exposer Sio en plein milieu des rues commerçantes.

Alors lorsqu'il fut sur le point de remonter les étages pour rejoindre le dortoir de la jeune femme pour prolonger la soirée dans son regard, la retrouver assise la tête dans les bras avant même d'atteindre le premier palier le fit comprendre que Céleste était partie. Réellement. Figé devant sa silhouette frêle, il ne mit pourtant pas longtemps à laisser ce qu'il avait en main de côté, s'installant au même niveau qu'elle alors que seules ses respirations coupaient le silence de la salle commune des Serpentards.

Sans le moindre mot, il glissa sa main sur son dos, tentant de la réconforter par une présence sur Celeste venait de quitter pour des raisons qu'il ne connaissait pas, qui n'apporterait rien aux larmes encore cachés de la jeune femme. Lui laissant le temps de sortir de ses genoux, Edel se contenta d'être simplement la, attendant qu'elle éclate à son rythme et ce, parce qu'il lui avait dit qu'il serait la à n'importe quelle chute.

Une semaine de plus s’achevait au sein de cette bâtisse de pierre, dont le cœur semblait désormais aussi froid que le sien.
Malgré le mois de mai qui semblait courir à une vitesse folle, Xris ressentit sans difficulté la fraîcheur dans l’air ambiant.
Cette sensation qui l’accompagnait désormais à chaque moment de la journée.
Peut-être réellement dû à cette nouvelle solitude à laquelle il n’avait plus l’habitude.
Ou peut-être était-ce à cause de cette rumeur qui déferlait désormais comme une vague inarrêtable au sein du Château.

@Céleste Delacroix s’en allait.
Elle quittait l’enceinte de l’école sans crier gare.
Sans plus d’explications.
Et cette vague semblait prendre tout le monde de court.
La Française était son amie, et il voulait connaître la réelle raison derrière ce départ précipité.
Car au-delà de cela, elle était avant tout la meilleure amie de  @Siobhán Gavalagh-Korrigan .

Et Xris le savait pertinemment.
La vague l’engloutirait plus que personne.

Il était allé lui rendre visite à l’infirmerie après l’incident du Terrain de Quidditch.
Mais il savait qu’ @Edel Almadovar ne quitterait pas son chevet et qu’il serait difficile de l’éviter.
Alors, il avait également fait le choix de ne pas recroiser l’Irlandaise sans que le hasard ne s’en mêle.
Il la connaissait. Elle et sa soif de vérité et de justice.
Qui souhaitait que l’amitié des deux Serpentards puisse être réparée d’un simple coup de baguette.
Car elle voulait le meilleur pour eux.

Comme Xris souhaitait le meilleur pour elle.
Ses pas l’avaient inconsciemment guidé vers les cachots de Serpentard.
Suivant le flot de paroles au sujet de celle qui abandonnait sa meilleure amie.
Remontant à contre-courant.
Peut-être serait-il assez rapide pour la croiser et obtenir des informations de vive-voix.

Mais la réponse fut sans appel.
Il était trop tard.
A quelques mètres devant lui, Siobhán était assise, recroquevillée.
Des sanglots agitant doucement l’ensemble de son corps.
Le grand blond ralentit.
Seul le bruit de ses pas faisant échos aux pleurs de la vélane.

A ses côtés, Edel la soutenait déjà.
Xris serra les dents en le voyant, pour la première fois depuis des semaines maintenant.
Il avança doucement, jetant des regards noirs aux élèves qui se seraient osés à lancer des regards dans la direction de Siobhán, et qui ne tardèrent pas à quitter les lieux.
A son tour, il s’assit à ses côtés, posant une main réconfortante sur son épaule.
Sans croiser le regard de celui qu’il avait un jour, appelé son meilleur ami.

Dimanche, jour du Soleil.
Aujourd'hui, tout bonnement en eclipse totale.

Ce soir là, nombreux furent ceux à faire demi-tour au moment de rentrer dans la salle commune, Edel les asséchant d'un seul regard sans qu'aucun ne s'avise de venir déranger la jeune femme. Le seul qui brava cette interdiction tacite fut Xris et serrant les dents tout comme lui, l'Almadovar tolérait la présence de celui qui avait prit la place d'un ami pour Sio.

Détournant son regard un instant, Edel fut surprit de la rapidité avec laquelle elle se dégageait alors des marchés, les yeux rougis par les pleurs, mais avec une assurance qui attira presque un haussement de sourcil. Par ce juron qu'elle prononçait, on ne pouvait que comprendre à quel point elle commençait à se laisser aller dans ses émotions, le chagrin d'avoir laissé partir une amie n'enlevant nullement le fait qu'elle voyait sous ses yeux, une autre amitié déchirée par la simple volonté d'Edel. Alors qu'elle soulignait les tords de chacun, le Serpentard posa ses coudes sur ses genoux, l'écoutant avec cette attention qu'elle seule pouvait avoir. Elle se relevait, tirant profit d'une situation où elle n'avait pas de contrôle pour tenter de remettre de l'ordre là où elle pensait pouvoir en mettre.

"Tu perds pas le nord, toi.” Raillant volontairement avec un sourire sans pour autant remettre en question la manière dont elle souhaitait se remettre d'une amie précieuse, Edel savait pourtant qu'il ne pourrait la laisser regagner sa chambre sans avoir fait un effort. Sio avait ce coeur sur la main qui lui permettait de pouvoir mettre des mots sur des maux tandis que le Serpentard exposait les faits par des gestes.

Baissant le visage entre ses bras, il passait déjà sa main dans ses cheveux, conscient que l'effort allait devoir aller au-delà d'une trêve mais d'une réconciliation. En était-il réellement capable à cet instant?
Lâchant un soupir sur la balance des pour et des contre, il savait que la confiance que Sio accordait au capitaine de l'équipe était plus forte que le reste. Par ces mêmes raisons qui l'avaient poussé à penser que Xris fricotait avec l'ennemie ( @Apolline Dunn ) tout en acquiessant de tous ce que cette dernière pouvait dire où faire, il avait conscience que rien n'était blanc ou noir. Sio apportait des nuances dans des liens qu'Edel avait toujours porté aux extrêmes, tantôt affectif, tantôt répulsif, et ce toujours par l'art et la manière que seuls les Almadovars savaient manier.

Le problème avait été le suivant : la Gryffondor avait accusé les hybrides d'être des dangers devant des centaines d'étudiants et Xris en avait souris. Mais tout comme Sio à cet instant, elles s'étaient toutes les deux relevés avec la même envie de faire entendre leur voix tandis que même lui, avait préféré quitter les lieux plutôt que de renverser des tables entière pour aller arracher la langue de la représentante des Gryffondors.

"Ok.” C'était peut-être un mot qui ne voulait rien dire mais Edel acceptait de remettre en question l'avis qu'il s'était fait du Serpentard. Et surtout qu'après deux mois, il était indéniable que celui-ci lui manquait, même dans ses silences les plus éloquents.

"De toute façon, ça ne te va pas le sourire.”

Difficile d'admettre plus. Sio venait bien assez de leur montrer à quel point ils pourraient mieux fonctionner pour la soutenir plus efficacement et bien qu'il était logique sur la confiance ne reprenne pas comme au premier jour, il admettait qu'il ferait déjà en sorte, de ne pas le juger d'avantage par rapport à une prise de position que Xris n'avait nullement eu en trois mois, à part un malheureux sourire qui l'avait fait vriller. Tout ça parce qu'il avait vu la liberté de Sio se contraindre au même moment.

Levant la tête vers Xris, ce n'était pas un effort, ni des excuses, ni une manière détournée de faire une pause dans le froid qui avait jeté leur amitié en pâture. Mais Edel avait fini par lui tendre la main, comme pour leur donner l'opportunité effacer ce qui avait pu être dit pour reprendre des meilleurs bases.

Le silence et les sanglots.
Un sol instable où chaque pas, aussi indécis soit-il, pouvait amener à une chute.
A la création d’un gouffre béant, prêt à engloutir même les plus téméraires.
Où chaque tremblement, chaque soupir pouvait être ressentit à des kilomètres à la ronde.
Pour celui qui voulait bien les percevoir.

Une tension palpable émanait du corps en souffrance de Siobhán.
Une perte trop rapide.
Trop violente.
Pour celle qui hésitait toujours à créer des liens.
Car une connexion, aussi forte soit-elle, pouvait toujours venir à être brisée.
Et, Xris le savait, cette douleur était bien plus profonde que n’importe quelle autre.
Attaquant au plus profond de la chaire.
Incisant les parties les plus retirées et l’âme.
Gravant à jamais une marque indélébile d’abandon.

Et parfois, ils revenaient.
Parfois les âmes les plus esseulées retrouvaient la partie d’elle-même qui leur avait tant manqué.
Dont l’absence était devenue une normalité nouvelle.
Mais pas aujourd’hui sembla-t-il.
Pas pour elle.

Et puis, de ce sol si instable, si fragile, sembla émaner une confiance nouvelle.
Une force insoupçonnée.
Xris croisa le regard de Siobhán pour la première fois depuis qu’il était entré dans la Salle Commune des Serpentards.
Ses yeux rougis et ses traits tirés lui arrachèrent un soupir d’agacement.
Il n’aimait pas voir ceux auquel il tenait souffrir de la sorte.
Et d’autant plus quand il ne possédait pas le remède à cette souffrance.
Edel, lui, semblait le détenir.

Par un simple regard vers elle, celle-ci sembla apaisée.
Comme calmée, l’espace de quelques instants.
Suffisamment longtemps pour parvenir à extirper sa tirade.
Celle qui semblait avoir été tissée pendant des semaines durant dans les tréfond de son esprit impatient.
Impatient de réconcilier les deux amis.
Impatient de pouvoir sauver ce qu’elle pouvait encore.
De les voir gagner, en quelque sorte, quelque chose qu’elle avait elle-même perdu.

Le grand blond serra les dents.
S’il était prêt à faire un effort dans cette situation difficile, il considérait plutôt cela comme une trêve, plutôt qu’une réelle réconciliation.
Qui prendrait relativement plus de temps.
Et peut-être plus de mots.

Xris se tourna légèrement vers Edel, croisant le regard de celui qui l’avait connu mieux que personne au sein du Château.
Sa main se tendit vers la sienne et vint la taper dans un petit claquement qui sembla-t-il, était attendu par la vélane.

- C’est celle d’entre nous qui le porte le mieux… souffla Xris avec un léger sourire vers Siobhán.

On ne pouvait forcer des amitiés, ni même Edel a prendre un chemin dicté d'avance. Il traçait constemment le sien en se faufilant entre les failles pour obtenir ce qu'il voulait. Et Xris avait raison sur ce point, Sio était la seule qui pouvait avoir le plus beau des sourires.

Mais l'effort des jeunes hommes qu'ils étaient, n'avait pas réellement pris, l'esprit fin de la jeune femme voyant nettement que les angles s'arrondissait en laissant néanmoins les bords d'une amitié encore tranchante et à vif depuis leur discussion au terrain de Quidditch.

Alors lorsqu'elle leur demanda de s'excuser ou même de reconnaître un tort de leur part, Edel en haussa les sourcils, peu sur d'avoir comprit ce qu'elle était entrain de leur demander.

"Ça marche pas comme ça.” S'il aurait pu être sec avec n'importe qui, le Serpentard agissait autrement lorsqu'elle était là. Et bien qu'il ne partageait aucun élan affectif d'une quelconque mesure lorsqu'ils n'étaient plus seuls, Xris pouvait aisément deviner qu'Edel était différent avec elle.

"On va aller se taper les mains encore si tu veux, prendre une bière dans la chambre, mais c'est tout pour le moment.” Edel ne gérait clairement pas les mots et la parole pour tasser ce qui avait été soulevé. Même si des torts pouvaient être partagés, il n'avait pas plus envie d'en parler, ponctuant sa phrase d'un "pour le moment" parce qu'il savait qu'à un moment, ils y viendraient plus naturellement. Xris faisait après tout ce qu'il voulait, tant qu'il veillait à ne pas montrer Sio du doigt chez la préfète en chef. Si ces deux entités étaient distincts, ça lui suffisait, tout comme depuis quasi deux mois, il était évident que Xris n'avait pas souris en prenant le parti d'Apolline.

"On monte.”

Le spectacle dans les escaliers avait assez duré et Sio avait cruellement besoin de se reposer. Sok colocataire avait foutu le camp, laissant la chambre d'Edel totalement vide pour l'occasion. Et comme si rien n'avait changé, il était entrain de proposer de pouvoir juste passer la fin de soirée sur des affaires bien plus confortables que des marches d'escaliers.

"J'ai réussi à chopper quelques bouteilles sans veritasserum.” Un petit pique plus tard, il avait déjà guidé Sio à le suivre. Sans s'arrêter dans des pas, Edel relança celui avec qui il avait fini une grande partie de ses soirée. "Tu viens aussi, Xris ?”

Un silence qui sembla durer une éternité.
Alors que les deux élèves ne s’étaient plus adresser la parole depuis des semaines, tout interaction entre eux semblait étrangère.
Comme si chaque mot devait être pesé avec la plus grande des minuties.
Deux âmes autrefois en totale symbiose.
Qui désormais, semblait devoir franchir un élan d’obstacles avant de parvenir à créer la plus infime connexion.

Les yeux azurs de Xris ne quittaient pas Siobhán.
Observant la moindre de ses réactions face aux échanges des deux Serpentards.
Car c’était bien d’elle qu’il s’agissait aujourd’hui.
Et même si elle tentait d’en faire paraître autrement, son langage corporel était criant de vérité.
Ses épaules, habituellement baissées.
Sa silhouette au port haut et fier.
Ce menton fièrement relevé.
Cette curiosité incessante.
Tout semblait éteint.
Elle gardait cependant, et malgré la situation, ce charme indéniable.

Le Capitaine des Serpentards écouta les paroles de la vélane.
Puis, sans se retourner vers lui, il porta son attention sur Edel, croisant ses doigts devant lui.
Tentant, comme il le pouvait de réfréner les commentaires qui lui venaient à l’esprit alors que Siobhán leur demandait une simple confession.
Mais même face à cette demande, Edel se défila.
Xris se leva à son tour.

- Apparemment j’ai un sourire qui ne plait pas à tout le monde.

Pour la première fois depuis qu’il avait gagné l’enceinte de la Salle Commune, Xris releva son regard vers celui de l’Almadovar.
Sa fierté était sans limite.
Et si aujourd’hui il ne s’agissait pas de mettre à plat leur ressentit l’un envers l’autre, un effort dans ce sens, pour contenter son amie, aurait été la moindre des choses.
Le gouffre au tréfonds ardents dans lequel ils plongeraient à nouveau tous les deux lorsque le temps serait venu pouvait attendre.
Et Edel ne souhaitait probablement pas accaparer la lumière sur eux en cette soirée.

- Non… lâcha-t-il doucement en direction de la jeune femme.

Il souhaitait être là pour elle.
Mais sa patience avait été mise à rude épreuve ces derniers temps.
Et les piques envoyés par Edel semblaient l’éprouver d’autant plus.

- Je vais rester un peu ici avant d’aller me coucher.

Il lui adressa un petit sourire désolé avant de descendre les quelques marches qui le séparait du sol de la Salle Commune des Verts et Argents.
Celle-ci était désormais vide.
Désertée par les derniers élèves qui avait osé croiser les regards sombres lancés par les deux jeunes hommes.
Protecteurs de celle qui, ce soir, avait le plus besoin de calme et de tempérance.

D’un regard échangé avec  @Siobhán Gavalagh-Korrigan , Edel s’était arrêté sur la dernière marche qui menait au dortoir, l’attrapant un instant dans ses bras au beau milieu du couloir vide. Même s’il ne se doutait pas que Baccara allait également se retrouver dans sa chambre cette nuit, le Serpentard n’avait simplement pas les mots pour lui certifier qu’ils seraient là.

S’assurant du coin de l’œil qu’elle regagnait leur drap, même s’il pouvait déjà l’entendre que sa chambre était très mal organisée, il redescendit les escaliers en retrouvant Xris affalé sur le canapé central, comme il leur était souvent arrivé. Le plus marquant avait été ce duel en novembre qu’il avait remporté à plate couture sur  @Michel-Ange Grimm . Mais la conversation avait rapidement dévié sur l’objet de la discorde,  @Apolline Dunn . S’installant en face de lui, observant cette table qui avait accueillit tant de beuverie sans jamais défaillir, Edel avait posé ses bras par-dessus le dossier avec une certaine nonchalance qu’on pouvait lui reconnaitre.

Les confessions n’avaient jamais été leur point fort et pourtant, il en lâcha un sourire en se rendant compte de ce qu’il était entrain de faire, comme si Sio déteignait sur lui. Ce troisième pas vers un ancien ami dont les piques cinglantes avaient fini par ensanglanté une amitié où chacun se suivait, sans se poser de questions.

"J’ai certainement fais une fixation sur ce qui s'était passé ce jour là.” Il pouvait l’admettre, sans que cette vérité n’excuse tout. Ce n'était pas tous les jours qu’on voyait son meilleur ami sourire à celle qui avait condamné les hybrides à son tour, se calquant sous le même modèle de celui qui les dirigeait, bien que pour pas très longtemps vu les dégâts que la marche des libertés avait fait le jour même.

Reportant son attention sur Xris, Edel pouvait comprendre ce sourire. Parce qu’il avait probablement eu le même lorsque Sio s'était relevée des escaliers pour se battre contre ce qui l’avait accablé par le départ de Céleste.

"Dans le fond, je me dis juste que tu mérites mieux.”

Parlait-il d'#Apolline ou du fait qu’il y voyait un chemin similaire à celui que @Selma Montero avait été forcé d’emprunter par son père pour se rapprocher de quelqu’un. Après tout, les Andērsons n’avaient pas la brillante réputation des Dunn, il n’en fallait pas plus pour un Almadovar de comprendre que les ficelles étaient tirés plus haut. Mais sans demande de justification, Edel était prêt à faire table rase parce que quelque part, la confiance qu’il avait eu en son meilleur ami, était resté intact, grâce à Sio.

"J’ai pas besoin de savoir ce qui se passe dans le fond. Certains font ce qu’ils veulent, d’autres font ce qu’ils peuvent.” Leur différence résidait là et pleinement visible à cet instant. Et sans prendre la peine de faire un détour, Edel lui assena un simple signe du menton pour le désigner, comme il le faisait souvent. ”Tu veux quoi toi?”