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Insomnia (Sio)

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Insomnia

ft @Siobhán Gavalagh-Korrigan
11 Juin 2023 -  Après-midi - Music

Accoudé sur le balcon de sa chambre, Edel observait le bas de la ruelle de Londres magique, tirant de temps en temps sur ses propres bouffées d’air pour souffler, sans pouvoir expirer ce qui le comprimait depuis la veille. S’il s'était éloigné de cette étrange sensation qu’il avait ressentie, assez pour se détourner de cette vision de Sio et son cousin  @Saúl Ochoa dans les couloirs du cachot, la distance qu’il avait mis en venant jusqu'à l’appartement de sa mère n’avait nullement suffit à le lui ôter de l’esprit.

Laissant ses doigts rouler des bagues imaginaires alors qu’elles étaient toute sur le lavabo de la salle de bain, Edel avait eu envie de revenir ici après son entretien avec @Mira Aslan  dans les ateliers de la Gazette. Son regard s’arrêta là où Sio avait glissé un anneau à son doigt, d'une promesse qui avait sillonné jusqu'à son coeur. Et s’il voyait très bien ses mêmes mains s’armer de crayons pour réaliser le croquis le plus réaliste possible, il les voyait aussi sur sa fine taille, l’attirant à lui comme il n’avait pu le faire depuis de nombreuses heures. Il était parti, sans trop savoir si elle s'était rappelé de son entrevue, il était juste parti.

Edel était ennuyé, assez pour ne pas tout de suite remarquer qu’on l’appelait en bas de l’immeuble. Voyant le sourire d’une de ses voisines, il le lui rendit entendant à peine son gloussement alors qu’un craquement se faisait entendre derrière lui. Le Serpentard s'était redressé, s’apprêtant presque à voir la tornade que pouvait être son frère, mais il fut surpris d’affronter alors le regard de celle qu’il n’avait pas réellement attendu dans les lieux.

"Mais qu’est-ce ..."

Comment avait-elle réussi à revenir ici alors qu’elle n'était venue que par le biais de la salle sur demande jusque-là? Sous le plafond peint de la légende des roseaux, Sio était là et c'était suffisant pour relancer ce picotement qui commençait à l’agacer. Fronçant les sourcils, il se retourna vers le balcon, lui tournant le dos, soufflant sur sa cigarette dont il avait abusé des dernières heures, comme comblant un manque à sa façon. Il en avait à peine dormi.

"J’allais rentrer."

Siobhán Gavalagh-Korrigan
Serpentard

Unicorn Fest
Vous êtes un.e adepte du Unicorn Fest !
Joueur.se de Quidditch pour Serpentard
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Siobhán Gavalagh-Korrigan
   
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Messages : 1041
Faceclaim : Erin Perise
Âge : 22
Sang : Sang-pur pour les uns, sang souillé pour les autres.
Particularités : Hybride — demie-vélane — half heaven, half hell.
Profession : 5ème année — Membre du club de soin aux créatures magiques — Préfète de Serpentard.
Côté Cœur : Vide.
Multis : Yara Morães De Carvalho, Riley Fitz.
FICHE DE PERSO

Dossier du Ministère

Situation actuelle
: Héritière d'une éminente famille sang-pur irlandaise, les Korrigan, demie-vélane du sang de sa mère en perte de repères depuis le chaos du Procès Longerbane, Siobhán sait qu'il va lui falloir faire des choix pour se permettre d'exister en tant qu'hybride dans une société qui ne veut pas d'elle et défendre ceux qui, comme elle, sont forcés à vivre dans l'ombre des sorciers. À l’abri des murs de Poudlard, dans sa maison Serpentard où elle officie en tant que préfète, son secret est encore bien gardé. Mais pour combien de temps ?

Dé utilisé
: Dé Amateur (50%)

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Insomnia



11 06 2023

« J’en étais sûre. »

Le ton était victorieux. Le visage souriant. À peine les pieds de Siobhán atterrirent-ils sur le sol de cette chambre antérieurement sillonnée par l’intermédiaire d’une pièce magique, qu'elle avait vu la silhouette d’Edel exactement là où elle s’attendait à la trouver.

Toute sa malice se lisait sur ses lèvres. Elle était sûre que si Edel n’était pas rentré à Poudlard après son entrevue à la Gazette du Sorcier, comme il le lui avait dit, c’était qu’il avait dû marquer un arrêt, et, sans trop qu’elle ne comprenne pourquoi, c’était dans sa chambre que son instinct l’avait menée. Bingo.

Ce qu’elle ne savait pas, en revanche, c’était qu’il avait quelque chose à lui reprocher et que c'était aussi pour ça, qu'il n'était pas rentré tout de suite comme il l'avait initialement annoncé. Que, pour cette même raison, il avait gardé ses distances, restant à son balcon au lieu de venir la saluer avec toute la tendresse qu'il lui réservait, comme il l’aurait certainement fait en d’autres circonstances.

Ses lèvres posées sur une cigarette, plutôt que de venir se poser sur les siennes.

Ses yeux d’ambre, dans lesquels elle aimait tant se perdre en temps normal, l’avaient à peine remarquée. À la place, c’était son dos qu'il lui offrait.

Arquant un sourcil, la vélane comprenait rapidement que quelque chose n'allait pas. Elle n'avait besoin d'aucun dessin, d'aucun croquis pour lire en lui une certaine dose d'agacement à travers la façon qu'il avait d'apporter cette cigarette à sa bouche.

Son excitation à le retrouver redescendait progressivement, et une légère douleur dans sa poitrine fit son apparition, sans trop saisir pourquoi son accueil se faisait aussi glacial quand elle aurait simplement aimé qu’il lui raconte comment son rendez-vous de la matinée s’était passé. Faisant abstraction des milliers de pensées qui germaient alors dans son esprit, elle rompit la distance qui les séparait de quelques pas jusqu’à lui, pour s’appuyer sur la rambarde du balcon à ses côtés.

Et attraper sa cigarette qui avait déjà bien assez consumé ses poumons pour aujourd'hui.

« C’est drôle », lâcha-t-elle en aspirant la fumée. « C’est ce que tu me dis généralement quand t’as pas trop envie de me voir. "J’allais partir", "j’allais rentrer". Je l’ai déjà entendu quelque part. »

Sans plus insister sur cette douloureuse remarque qui était aussi un fait indéniable, la jeune femme ne put s’empêcher de lui demander :

« Est-ce que tu veux me raconter comment ça s’est passé ce matin ou alors on en vient aux faits directement et tu me dis ce qui ne va pas ? »



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11 Juin 2023 -  Après-midi

Chaque pas qu'elle faisait vers lui l'appelait vers elle, attiré par son parfum, le moindre de ses souffles qu'il voulait perdre entre ses lèvres. L'amertume gagnait du terrain alors que le ton victorieux qu'elle avait eu la quittait aussi, envolé dans des volutes de fumée qu'elle lui confisqua.

"Non."

Ferme, il ne lui adressa que ce simple mot pour toutes ses questions et aussi sa cigarette qu'il reprit entre ses doigts, l'éloignant de la jeune femme qui avait cette fâcheuse habitude de le taxer à même la bouche. Et c'était certainement une raison pour laquelle il fumait bien moins lorsqu'elle était là, parce qu'il n'avait pas envie qu'elle le suive dans ses travers, mais aussi parce que Sio attirait toutes ses pensées. Il n'avait pourtant pas envie de parler de lui, pas maintenant qu'elle était là et qu'elle écourtait son moment de réflexion. S'il avait été ennuyé par sa présence, tout comme le fait qu'elle visait juste, Edel n'avait pas le moindre contrôle sur ce qui le troublait à cet instant, assez pour la repousser.

"On a qu'à commencer par toi, ça dure depuis longtemps avec @Saúl Ochoa ?"

Tirant sur sa cigarette, Edel ne la regardait pas, préférant encore porter son regard ailleurs alors qu'il brûlait de l'intérieur, rien qu'en pensant à ses mains sur les siennes et à ce seul regard brillant qu'ils s'étaient jeté. Un don ou un charme, et dans les deux cas, l'Almadovar s'était presque aperçu que tout pourrait lui échapper en une fraction de seconde.

Ce n'était pas qu'un trouble anodin. C'était nouveau. Assez pour ne pas pouvoir comprendre de quoi il venait et pourquoi il vrillait rien qu'à l'idée qu'elle ait pu être aussi proche de Saúl après deux mois où ni l'un ni l'autre avait abordé le sujet.

"Non, en fait, tu sais quoi, je m'en fiche." Lançant sa cigarette par-dessus le balcon d'une pichenette avant de l'incendier dans les airs d'un simple mouvement de baguette, Edel rentrait dans sa chambre pour ne pas laisser son emportement prendre le dessus. Par la même occasion, puisqu'elle le trouvait si drôle, il commença à décrocher les dessins sur son mur, débutant par celui qu'il avait fait d'elle, pour lui permettre d'en épingler d'autre par la suite. S'il avait tenu un ton neutre, il commençait néanmoins à marmonner sévèrement en sentant son sang-froid bouillonner d'incompréhension.

"Je m'en fiche très bien, tu vois."

Siobhán Gavalagh-Korrigan
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Insomnia



11 06 2023

Cette distance entre eux lui était insupportable, jusqu’à l’empêcher de respirer correctement. Autant dans sa voix que par les gestes qu’il entreprenait, voilà bien longtemps que Siobhán ne s’était pas sentie rejetée de la sorte des mains de celui qu’elle aimait. Et si elle s’était attendue à tout, elle n’avait certainement pas pensé que le prénom de Saúl puisse effleurer les lèvres d’Edel, sans même un seul instant lui octroyer le bénéfice du doute.

Pour lui, c’était acquis, il y avait quelque chose qui se tramait, quand tout ce qu’elle avait fait, c’était d’avouer à son cousin qu’elle était tombée amoureuse de celui qui se tenait juste en face d’elle et qui semblait déjà bien parti pour l’effacer de sa chambre. Voire de sa vie, à en croire ses doigts déjà vides de toutes les promesses qu’ils s’étaient faites.

Pendant un instant, depuis le balcon, la vélane le regarda faire sans même savoir comment réagir. Elle se sentait bouillonner tout autant qu’elle avait envie de lui montrer qu’il n’y avait que lui, depuis le premier jour, et que si lui ne jouait pas de ses sentiments, jamais elle ne s’amuserait à tromper les siens.

« J’imagine que tu m’as vue avec lui dans le couloir, mais visiblement, ce jour-là, t’as pas cherché à entendre ce que j’étais en train de lui dire », commença-t-elle en se rapprochant peu à peu de lui, dépassant le seuil du balcon pour dire ce qu’elle avait à dire. « Parce que tu t’es pas dit, toi, qu’au moment où tu nous as vus, je pouvais justement être en train de lui annoncer que quelques jours après l’avoir vu pour la dernière fois, bien avant le blocus, je rencontrais son cousin à qui il avait demandé de veiller sur moi, et que quelques semaines plus tard, j’avouais être tombée amoureuse, pour la première fois de ma vie. Non. Toi tout de suite, tu t’es dit qu’il se passait un truc avec Saúl, quand moi j’ai d’yeux que pour toi depuis le premier jour. Pour qui tu me prends Edel ? Tu crois que, parce que tu m’as aidée à embrasser la vélane qui est en moi, maintenant je vais aller tester mon don à tout va ? Je croyais que tu me connaissais mieux que ça, mieux que personne même, que tu savais que je t’étais entièrement loyale depuis le premier jour. Mais en fait pas du tout. »

Son cœur menaçait d’exploser dans sa poitrine, tout comme ces mots qui se précipitaient à ses lèvres pour s’insurger qu’il puisse croire un seul instant qu’elle était capable de lui mentir. Parce qu’au-delà de montrer qu’il n’avait pas confiance en elle, c’était sa loyauté qu’il remettait en question, cette valeur qui l’avait guidée à travers les années jusqu’à devenir celle qu’elle était aujourd’hui.

Et s’il lui interdisait de croire qu’il pouvait être comme son père, il n’avait pas le droit de la prendre pour ce qu’elle n’était pas.

Prenant une pause pour lui tourner le dos, elle essayait de se dire que s’il réagissait comme ça, c’était qu’il avait peur. Comme elle pouvait avoir peur de le perdre, souvent.

Comment aurait-elle réagi, à sa place ?

Ce qu’ils avaient était tellement fort que ça impliquait parfois des réactions tout aussi virulentes.

Se rapprochant de lui, elle posait sa main sur la sienne, vidée de ses bijoux, en l’aidant à retirer quelques esquisses, aussi difficile que cela pouvait l’être. Elle cherchait à contrôler sa propre respiration, pour ne pas le suivre dans son emballement et tenter, au contraire, de le rassurer, gardant un œil rivé sur cette bague gravée autour de son doigt.

« Et t’es tellement sûr de ce que t’as vu que tu te trompes complètement. Même si j’ai bien compris que tu t’en fiches, je pense que c’est important que tu saches que je n’aime que toi », murmura-t-elle d’une voix beaucoup plus douce à ses côtés. « Je suis venue pour ça. Parce que je m’inquiétais. Parce que tu me manquais. Parce que je t’aime. Il te suffit de me parler et je te le redirai, autant de fois que nécessaire pour que tu l’intègres et que tu ne l’oublies jamais. »

Son regard s’était fait plus tendre, à l’image de son ton et de ce jamais qui s’était immiscé entre ses lèvres sans qu’elle ne prenne la peine de le retenir.

Au lieu d’ajouter de l’huile sur le feu, elle préférait encore y verser un gros seau d’eau pour tenter de calmer ce qui la brûlait et qui le consumait.



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ft @Siobhán Gavalagh-Korrigan
11 Juin 2023 -  Après-midi

Il s'était senti nerveux à la seconde même où il était revenu dans sa chambre, sans savoir comment réfléchir sans aller frôler les extrêmes qui le guidaient sur un chemin des plus singuliers depuis sa naissance. Sentant son regard le suivre, cette même nervosité montait d’un cran, par des gestes hasardeux sans bague ni dessin pour maintenir un cap fixe sur ses idées qui se cognait déjà dans sa tête, tout autant que des battements sourds.

Sa colère se souleva doucement à l’idée qu’il ait préféré s'éloigner plutôt que de lui demander plus ouvertement ce qui s'était passé et pourtant, Edel savait très bien que dans l'état où il était, il était nettement préférable d’avoir pris des distances plutôt que d’exploser sous ses yeux. S’il pensait se contenir dès lors qu’elle était dans les parages, que ce soit lorsqu’il s'était pris la tête avec @Xris Andērson ou même @Finn Gavalagh-Korrigan , il y avait ce bourdonnement qui grondait malgré tout et qu’il ne voulait lui montrer. Quelque part, c'était cette part que son père lui avait laissé et dont il n'était jamais fier, parce qu’il ne se contentait jamais de frapper une fois, il ne s’arrêtait jamais dès lors que les rouages le lançaient à marquer ses coups par des mots.

C'était exactement la raison pour laquelle il n’avait pas envie de rentrer. Parce qu’il était parti dans le désordre et qu’il avait eu besoin d’ordonner ça seul, sans manquer de respect à celle qui gardait toute sa liberté. Silencieux, il la sentit se rapprocher de lui, finissant par prendre des mains ses dessins et Edel retenu inconsciemment son souffle. Il aurait pu suffoquer intérieurement tant sa cage le comprimait et elle se mit à lui parler et comme à chaque fois, ce son dans sa voix, plus doux, tentait de le ramener à la raison comme à la maison.

Ses doigts glissèrent contre les siens, les nouant soudainement bien plus fermement qu’il ne l’aurait souhaité alors qu’il s’appuyait contre la table pour retenir le flot d’images qui le traversait sans qu’aucune ne puisse être posé avec la fluidité qu’elle avait. Edel s'était rapproché d’elle, sa chaleur l’appelant instinctivement avec ce naturel déconcertant et dont il ne s’y faisait pas.

Il ne s’y ferait jamais.

"C’est pas ça." Parce que c'était pas ce qu’elle croyait, ni ce qu’il pensait. Relâchant son premier souffle, il était tendu et manquait de froisser quelques parchemins à table. Parce que la voir avec son cousin avait probablement réveillé une crainte, la toute première qu’il réalisa à cet instant, celle de la perdre elle. Les Vélanes étaient régies par des parfums et des saveurs qu’il partageait à peine, les ayant toute repoussé pour s’en démarquer. Les Vélanes se reconnaissaient et s’attiraient toujours, c'était un fait ambiguë mais bien réel, l’ego, l’expérience et l’assouvissement d’un don passait par cet état où les charmes pouvaient s’affranchir de conscience. Et celle d’Edel, à l’heure actuelle, vibrait de tous ce que Sio pouvait être.

Il l’aimait comme elle l'était. Il l’avait probablement aimé dès le premier soir où elle l’avait laissé effleurer sa peau de ses lèvres. Il l’aimait chaque jour, davantage en souhaitant que chaque infini qu’il passerait à vivre, le guide à elle.

Sa main se serra autour de la sienne alors qu’il se tournait vers elle, plongeant jusqu'à s’y noyer dans son regard qui s'était adouci alors qu’elle tempérait ses ardeurs à sa place. Comme une balance défectueuse qui avait fini par tanguer d’un coté comme de l’autre avec une violence inouïe jusque-là, elle équilibrait un monde par sa présence.

"J’avais pas envie de croire que c'était ça." Il avait tout fait pour s’en éloigner, par cette même distance physique qu’il s'était imposé. Parce qu’il connaissait son cousin, parce que même si leur gêne avait peu en commun sous certains aspects, il n’avait eu que le temps de voir son regard quand il lui avait pris la main.  @Saúl Ochoa n'était pas tactile à ce point, sauf s’il s’en sentait réellement proche, voire connecté. "J’ai pas la prétention de me dire que je te connais par coeur. Mais lui, je le connais et je sais ce que j’ai vu. Tu auras beau me dire qu’il n’y a rien eu d’un coté comme d’un autre mais." Fronçant les sourcils, il s’empêcha à peine de retenir le fond de ses pensées. "Je vois comment font les Vélanes entre elles." Sans la moindre retenue. "Et vous vous voyez pas comme nous, on le voit."

Il venait de relever une barrière entre elle et lui, par sa différence qu’il avait appris à maîtriser. Lâchant sa main, il avait repri un dessin en main pour le ranger dans son tiroir. Ses mots faisaient écho et plus il avançait, oscillant entre le calme, la lucidité et ce mal qui le rongeait, Edel reprenait ses mouvements rapides pour réarranger son bureau. Il s’arrêta pourtant à un moment, lâchant tout pour taper sa main contre le plan de travail, ce sentiment le prenant de nouveau au ventre.

"Ce qui est fou Sio, c’est que je t’aime. Vraiment. Et j’avais juste pas envie de rentrer et de tout te dire comme ça sans que ça semble avoir un sens alors que ça m’a bouffé de te voir avec lui. Ca m’a juste prit à la gorge et je sais pas pourquoi. Peut-être parce que je t’ai laissé du temps pour tes révisions, peut-être que parce que ça m’a fait chié, ouais, ça m’a bien emmerdé de te voir avec lui. Et c’est pas de la jalousie ni de la possessivité parce que tu fais ce que tu veux et là dessus, je vais être très clair."

Voyant à peine où il voulait lui-même en venir, Edel s'éloigna de la jeune femme pour ne pas se laisser envahir par ce qui opprimait ses épaules. Sourd à ses appels, à ces mots qu’elle lui répétait comme pour le rassurer et auxquels il eut soudainement du mal à les entendre limpidement.

"Ouais, sur le coup, je me suis petet demandé pendant une fraction de seconde si t’allais revenir. Parce que je t’ai vu partir avec lui après. A ma place, tu aurais fais quoi si tu m’avais vu dans les couloirs avec une autre nana à lui prendre la main?" S’il avait été salaud, il l’aurait fait avec la première venue, mais il n'était pas son père et il avait encore moins la patience et la douceur de sa mère à cet instant. "Et non, j’ai pas voulu vous suivre ni te demander des explications et crois moi, vu ce que j’ai vu, j’avais juste pas envie de les entendre sur le moment. Pas si c'était pour que tu me confirmes un truc que je veux pas voir."

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11 06 2023

Le trouble qui prenait possession d'Edel était visible. Dans ses mouvements, dans le souffle irrégulier qui soulevait sa cage thoracique. Siobhán avait passé assez de temps à ses côtés pour comprendre que c'était la colère qui montait. Ce qu'elle ne comprenait pas en revanche, c'était pourquoi ses mots, contrairement à d'habitude, n'avait pas suffit à l'apaiser. Pourquoi rien de ce qu'elle pouvait dire ne semblait pouvoir le ramener.  Comme si quelque chose venait de lui échapper, un détail qui n'en était pas un, puisque visiblement, il changeait tout.

Elle savait bien que si son pas vers lui n'avait pas suffit, c'était que la dispute ne faisait que commencer. Elle savait bien, parce qu'elle avait déjà donné, par le passé. Mais c'était bien la première fois depuis que leurs sentiments leur avaient explosé à la figure qu'ils ne cherchaient pas le contact à tout prix, s'accrochant aux mots de l'autre comme à une bouée en pleine tempête. C'était la première fois depuis le début du mois d'avril, où tout avait changé, qu'ils semblaient ne pas être sur la même longueur d'ondes et, à cette pensée et malgré son regard qui avait changé, la vélane fit un pas en arrière.

Je sais comment font les vélanes entre elles.

Quand cette phrase fut entrée dans sa tête et même si elle avait beau avoir écouté patiemment tous les mots qui avaient suivi celle-ci, même ceux teintés d'un amour presque regretté, quiconque aurait été bien incapable de l'en déloger.

Marquant une pause à la fin de son récit, elle tenta de peser les siennes, de paroles, sans savoir si elle allait vraiment parvenir à s'écouter ou bien si c'était son cœur qui allait parler pour elle..

« Donc c’est bien ça, alors. Ça veut dire quoi, "tu vois comment font les vélanes entre elles" ? Ça veut dire que tu me crois incapable de me contenir ? Que tu me feras jamais confiance ? C’est pas de la jalousie et de la possessivité, non. Ça j’ai bien compris. Mais si c'est pas ça, alors, en fait, c’est pire que tout. Parce que ça veut dire que tu doutes de moi par nature. Tu doutes de ma loyauté envers toi. Et dans le même temps, tu doutes de mon amour pour toi. Quand moi, j’ai jamais été aussi sûre de moi et de mes choix. J'ai jamais été autant en phase avec ce que je ressens pour toi. »

Sa gorge était si sèche qu'elle avait du mal à déglutir pour échapper à ce goût amer qu'elle sentait naître à l'intérieur d'elle. Pourquoi ne l'avait-il pas laissée le rassurer, pourquoi avait-il fait bloc contre cet amour qu'elle lui vouait ?

« T’as toujours été là, à me dire que tu croyais en moi et en fait… En fait c’est complètement faux. »

Depuis toute petite, Siobhán avait appris à maîtriser ses sentiments, préférant encore largement imploser que d'imposer sa colère ou sa tristesse exacerbées à qui que ce soit. Aujourd'hui ne ferait pas exception. Parce qu'elle était comme ça, parce qu'elle se contenait, aussi difficile que ça puisse être en face du seul garçon qu'elle ait jamais réellement aimé. Parce qu'à ses côtés, elle vivait tout plus fort. Y compris la douleur.

« Tu sais, je t’en aurais même pas voulu si tu m’avais juste dit que c’était de la jalousie. Parce que quelque part, la jalousie, c’est de la peur, et la peur, elle peut partir si on a les bons mots pour la faire fuir. Comme elle est partie à chaque fois que tu m’as rassurée quand j’ai eu peur de te perdre, moi aussi. Parce que oui, j'ai eu peur de te perdre, et je vais probablement devoir apprendre à cohabiter avec elle parce que je t'aime et parce qu'une partie de moi aura toujours peur de te perdre. C'est comme ça. Mais là, toi, tu me laisses même pas le bénéfice du doute. Tu veux même pas me laisser te rassurer. Pour toi, c’est acté, t’es sûr de ce que t’as vu. Tout comme t’étais sûr que je voulais forcément du mal à Xris, au départ. En fait, rien n’a changé depuis le premier jour, et même avant qu’on se connaisse. Pour toi, je suis nulle et je sais pas me contrôler. Mes charmes et l’effet que ceux des autres ont sur moi, non plus. Tu penses que quand je vais voir Saúl je vais forcément être incapable de me tenir mais si tu savais seulement combien tu te trompes, combien j’ai appris sur moi depuis que je te connais et putain Edel si tu savais combien je t’aime, combien ça compte plus que tout le reste ! » Sa voix s'était fait plus forte, à ce moment là. Parce qu'il fallait qu'il entende, parce qu'il fallait qu'il sache, parce qu'il fallait qu'il comprenne. « Saúl l’a compris tout de suite, il l’a vu, je pense même qu'il l'a senti et il a respecté ça. Quand toi tu doutes encore de moi et quelque part, de ma décision. Alors qu’il n’y a que toi. Que mon monde tourne autour du tien. Et ce qui me fait le plus mal, c’est que je vois bien dans tes yeux que je ne peux rien faire pour t’en convaincre, quand ma vie n'a jamais eu plus de sens que depuis que tu en fais partie. »

Frénétiquement, elle tournait sa bague autour de son doigt. Celle qu'elle n'arrivait jamais à poser même pour s'endormir, y compris quand il était dans ses bras. Si seulement il pouvait voir ce qu'elle voyait quand elle le regardait.

Se rapprochant de la porte de sa chambre, elle posa sa main sur la poignée comme pour s'apprêter à en sortir quand elle pouvait simplement transplaner comme elle était venue. Une manière, peut-être, de lui faire comprendre que s'il renchérissait, elle n'irait pas plus loin. Que le plus important était juste là, sous ses yeux, et qu'il lui suffisait de tendre le bras pour l'attraper.

« Parce que je t’aime, Edel », répéta-t-elle comme une vérité immuable, comme si c'était la seule qui comptait, comme si le monde avait plus de sens depuis qu'elle en avait pris conscience. Elle s'était retournée vers lui pour le lui dire, pour qu'il en prenne lui aussi conscience. « Si tu savais comme je t’aime. Je t’aime tellement que quand je t’entends parler, j’en arriverais à souhaiter de ne plus être vélane en claquant des doigts pour que tu vois tout de suite que ça ne changerait rien à l’amour que je te porte. Vélane ou pas, je ne vois que toi. Dès le matin, même quand mes yeux sont encore fermés et le soir, jusqu'à ce que le sommeil me prenne... » Son visage s'était retourné vers la porte qui lui faisait face, alors qu'elle posait son front à même le bois qui la composait. « Mais je peux pas changer ça. Aussi fort que j'ai essayé par le passé, de le cacher, de le réprimer... C’est ce que je suis. Et je suis désolée si c’est devenu un problème pour toi. »



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11 Juin 2023 -  Après-midi

Des milliers de cellules étaient entrain de crépiter, par manque, sans pouvoir s'assagir alors qu'il la vit faire un pas en arrière. Un seul, le premier depuis longtemps. Edel se figea au moment même où Sio redoubla de mots qui éclatèrent à son encontre, dans une chambre où il l'avait accueilli en l'embrassant dans une autre réalité. Mais dans celle-ci, elle exposait les doutes comme les siens, dans un écho sans aucune harmonie ni chaleur.

Comment en était-ll arrivé à la repousser ainsi?

"Sio..."

Mais elle continuait de marteler, appuyant et s'enfonçant là où il n'avait jamais voulu y mettre pied. D'un amour incommensurable qu'elle ne cessait de lui répéter comme pour lui faire entendre sa voix en provenance de son propre coeur. Prenant sa tête entre ses mains, Edel n'arrivait plus à rester en place et ne put s'empêcher de s'avancer vers elle, à travers chaque fissure qui se créait sans le moindre contrôle, c'était elle qu'il voulait rejoindre.

Posant alors ferment sa main contre la porte de sa chambre, Edel la fait reculer contre le battant, fermant les yeux alors que son front rejoignait le sien. Ces paroles soulevaient un flot d'énergie qui le dépassait, tant elle était entrain de l'atteindre.

"Sio, s'il te plait." Il s'était forcé à murmurer, sans savoir comment serait son timbre de voix s'il lui avait demandé à haute voix. Pour la première fois, il lui semblait qu'elle allait partir en lui arrachant tout son souffle et cet état de désolation, il préféra encore le garder pour lui en gardant les yeux fermés. C'était un enfer qui se déchaînait alors qu'elle le mettait à terre et c'était pourtant la dernière chose qu'il voulait.

"C'est pas ce que... " Il se reprit rapidement. Ouvrant les yeux et reculant légèrement, défaillant sous son regard. Le sol était tremblant à ses pieds parce qu'elle était un monde entier, complexe et d'un potentiel inéluctable. "Sio, tu es une femme magnifique. Je ne veux pas que tu doutes de ça, ni de ce que tu es, ni de ce que tu deviendras plus tard parce que t'es amené à réaliser de grands projets. Et je le sais parce que je crois en toi, malgré ce que tu sembles penser. Jamais tu t'excuses pour ca. Tu m'entends, jamais tu t'excuses d'être qui tu es."

Glissant sa main dans la sienne, il rencontra cette bague qu’elle tournait toujours autour de son doigt dès lors que son esprit et son coeur s'échauffait. Et plus les secondes passaient, plus Edel accusait le coup de tous ce qu’il pouvait lui dire dans un excès d’on ne sait quoi sur lequel elle avait mis un point. La jalousie, la peur, la perte.

"Ma vérité, c’est toi." D’un seul souffle, il revenait sur tous ce qu’elle emportait sous son sillage. Mais d’image en image, il ne voyait que son sourire et ses cheveux de feu étalé sur ses bras, comme l’image d’un bonheur dont elle était la clé. "Je n’ai que ça. Cette vérité, c’est ça qui fait tourner mon monde d’accord." Il n’avait qu'à poser ses ambres sur elle pour se repérer, qu’importe les chemins où il pouvait aisément se perdre.

Mais il manquait de nouveau de mots et le Serpentard attira la jeune femme loin de la porte de sa chambre, lui demandant d’un regard de rester, de le suivre, encore une fois. Tout avait changé depuis la première fois, Sio avait basculé sa vie dans un chaos qu’elle seule pouvait ordonner. Il ouvrit alors d’un claquement sec le tiroir de son bureau, le décrochant pour le retourner et en vider des parchemins. Pliés pour la plupart, par centaine, il avait enchanté le contenant comme un havre sans fond alors que la presque nuit blanche qu’il avait passé la veille ici l’avait poussé à dessiner tous ce qu’il avait en tête.

"Y’a que toi. Y’a vraiment que toi Sio et quoi que je dessine, y’a que toi qui me vient à l’esprit." Des couleurs jusqu’aux formes, le moindre petit dessin contenait un morceau d’elle. Allant du pendentif qu’il lui avait offert, jusqu’aux nuances de ses cheveux en passant sur ses grains de beauté à son cou. Laissant tomber le tiroir au sol, il éparpillait les parchemins à table, lui livrant des croquis d’instants de vie où elle était présente. Parfois en premier plan, parfois dans un coin mais Sio était toujours là. Il ne pouvait s’empêcher de la matérialiser dans ses projets, dans chaque travaux où il se projetait avec elle.

Il n’avait pas envie de perdre ce monde. Il avait envie d’accourir vers elle sans qu’elle n’ait même besoin de le chercher. "Ca me rend fou de te voir prendre la main de quelqu’un d’autre que moi." Et c'était certainement l’aveu qui lui faisait le plus mal parce qu’il avait conscience de la contrainte qu’il lui posait par simple jalousie, par cette même possession qu’il voulait éviter. Aucune de ses histoires n’avaient duré plus longtemps que quelques jours parce qu’il tenait bien trop à son indépendance et qu’il avait envie de faire connaître à la jeune femme.

"Siobhán…" C'était le seul nom qu’il avait en tête depuis la veille, tournant en rond sans comprendre ce qui le retenait d’aller en lui parler. "Regarde moi, mi amor." Aucun de ses dessins, aucun de ses mots ne pouvaient parler pour ses yeux et il en vibrait littéralement, laissant entrevoir des frissons alors qu’il glissait sa main le long de son bras. "Je suis pas parfait, je le sais. Mais toi. Mais toi, tu es plus que tout ce que je suis." Elle avait les mots, la sagesse et une grandeur d’esprit qu’il n’avait nullement du haut de ses vingt et un an. Elle était bien plus que douée, elle était dans un niveau à part. Mais quand il la frôlait ainsi, tout reprenait une cohérence parfaite. La reine qu’elle était, lui donnait les coups de fouet nécessaire pour se tempérer et il se rendait compte que tous ce qu’il n’avait compris jusque là, n'était du qu'à ce naturel où rien était acquit.

""Si tu savais comme je t’aime." Remontant le long de sa nuque, sa main s’était logée contre sa joue. Toute son attention était pour celle pour qui il existait entièrement, avec beaucoup plus de défauts que de qualités. "Et ça me rend con, je voulais pas te blesser. Je voulais pas vraiment pas te blesser en te faisant douter comme ça. Je t’aime Sio et j’aurais jamais autant de beaux mots pour te le montrer." Elle était celle qu’il voulait ériger au-dessus des autres parce qu’elle était radieuse à chaque découverte. Elle avait cet éclat qui illuminait chaque pièce où elle entrait, d’un regard, d’un sourire, de ce coeur qu’elle avait sur la main pour chaque situation, en étant cette femme jeune et forte, douce avec ce besoin d’indépendance qui lui donnait envie de lui faire prendre son élan. Et c'était certainement avec ce besoin qu’il voulait tracer un millier de chemin avec elle. Relevant doucement son menton pour qu’elle puisse juger d’elle-même tous ce qu’il avait besoin de lui faire ressentir d’un regard, Edel scella ses premières promesses.

"Je veux avancer avec toi. Je veux passer des étapes, courir, ralentir pour courir de nouveau mais avec ta main dans la mienne. Je veux pas m’arrêter parce que je pense avoir besoin de plus que de l'éternité pour t’aimer. Je t’aime Sio et j’ai envie de me réveiller chaque jour avec toi, ton prénom, ton parfum, tes sourires parce que ça rend le moindre instant, totalement unique. Je savais juste pas quoi faire de tout ça mais j’apprendrais à faire avec."

Mais après avoir braver un coeur qu’il avait meurtri par ses paroles et ses actes, Edel sentait plus que jamais que tout pouvait s’arrêter. Qu’il n'était pas innocent dans ces blessures qu’il pouvait faire sans le vouloir et qu’elle pouvait prétendre à mériter mieux.

"Mais je comprendrais si tu penses que tu ne seras pas heureuse."

Siobhán Gavalagh-Korrigan
Serpentard

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Siobhán Gavalagh-Korrigan
   
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Faceclaim : Erin Perise
Âge : 22
Sang : Sang-pur pour les uns, sang souillé pour les autres.
Particularités : Hybride — demie-vélane — half heaven, half hell.
Profession : 5ème année — Membre du club de soin aux créatures magiques — Préfète de Serpentard.
Côté Cœur : Vide.
Multis : Yara Morães De Carvalho, Riley Fitz.
FICHE DE PERSO

Dossier du Ministère

Situation actuelle
: Héritière d'une éminente famille sang-pur irlandaise, les Korrigan, demie-vélane du sang de sa mère en perte de repères depuis le chaos du Procès Longerbane, Siobhán sait qu'il va lui falloir faire des choix pour se permettre d'exister en tant qu'hybride dans une société qui ne veut pas d'elle et défendre ceux qui, comme elle, sont forcés à vivre dans l'ombre des sorciers. À l’abri des murs de Poudlard, dans sa maison Serpentard où elle officie en tant que préfète, son secret est encore bien gardé. Mais pour combien de temps ?

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Insomnia



11 06 2023

Il n’existait aucune demie-mesure quand il s’agissait de Siobhán ou d’Edel. C’était encore plus vrai dans leur relation, au cœur de leur bulle, où chaque petit éclat de voix pouvait prendre des proportions inattendues. Mais si chacun savait se reconnaitre dans une démesure qui lui appartenait, une autre vérité, bien plus forte, bien plus puissante, était venue les trouver depuis qu’eux-mêmes avaient compris ce qu’ils représentaient l’un pour l’autre ; ils avaient beau marcher sur un fil jusqu’à tanguer parfois, ils apprenaient aussi à s’équilibrer pour toujours empêcher l’autre de tomber ou de se perdre dans ses travers. Une manière de se montrer qu’ils s’aimaient, mais, au-delà de ça, qu’ils tenaient l’un à l’autre au point même d’envisager de s’oublier eux-mêmes, parfois.

Ils n’étaient pas là pour se blesser ou se faire du mal. Ils étaient là pour pousser l’autre dans ses retranchements, sans jamais le forcer à aller plus loin qu’il ne l’aurait voulu.

Ils étaient là pour se rendre meilleurs, autant au sein du duo qu’ils formaient que dans leurs individualités.

Ce constat, Siobhán l’avait déjà fait par le passé. Mais ce jour-là, il avait encore pris une autre dimension. Parce que c’était peut-être la première fois qu’Edel avait pris peur à l’idée de pouvoir la perdre, quand elle vivait déjà avec cette crainte dans l'estomac depuis que ça l’avait aidée à prendre conscience de ce qu’il représentait vraiment pour elle.

Et c’était ainsi que ce qui aurait dû être au départ un simple paragraphe de sa vie était devenu un chapitre. Puis une histoire à part entière. La leur. Celle qu’elle ne pouvait pas sacrifier,  tout simplement parce qu’elle s’était intimement liée à la sienne, comme Edel avait pu se lier à elle par bien des manières.

Ce n’était pas seulement physique ; leur connexion était aussi mentale et psychique.

Il n’y avait qu’à voir comment ils se regardaient.

Ça se passait d’abord dans leurs yeux.

Depuis le premier soir.

Laissant son dos s’appuyer contre la porte, Siobhán ne put s’empêcher de le dévorer insidieusement avec ses prunelles, le temps qu’elle le put. Jusqu’ici, elle n’avait fait que l’observer de loin, aussi insupportable que ça lui avait semblé.

Dans le bleu de ses iris, Edel pouvait lire l’attachement, l’amour derrière cette lueur de tristesse et de colère qu’elle avait affiché un peu plus tôt. Il pouvait lire la passion dévorante qui la consumait autant qu’elle l’animait.

Il pouvait lire le reflet d’une vie qu’elle n’imaginait qu’avec lui.

Il pouvait voir qu’il était le seul.

Qu’il n’y avait que lui.

Qu’il n’y avait qu’eux.

Incapable de parler en cet instant précis, elle laissa la chaleur de sa peau combler son absence nocturne, son échappée diurne. Le manque ne se comptait qu'en heures, mais quelques minutes étaient déjà trop. Le souffle de son chuchotement l’enivra, et, pour l’encourager à poursuivre, elle ne put s’empêcher de lier sa peau à la sienne, en caressant sa joue. Une preuve supplémentaire s’il en fallait une pour le rassurer et lui montrer qu’elle n’irait nulle part.

Mais quand lui s’était éloigné, elle se retint d’attraper son teeshirt pour l’attirer vers elle à nouveau. Comme une manière de lui demander de ne pas partir, à son tour.

Au lieu de ça, elle lui laissa tout l’espace dont il avait besoin pour dire ce qu’il avait à dire, sans l’interrompre.

Même si son univers à elle avait beaucoup plus de sens dès lors qu’il entrait en orbite à l’intérieur.

Il était étrange de constater que la situation s'inversait. Edel avait les mots quand elle ne savait même plus quoi lui répondre. Il se montrait sous un jour nouveau, admettant des vérités qu'elle n'avait même pas osé penser. Et si elle manqua parfois de ponctuer son récit de quelques baisers, elle ne pouvait se résoudre à tout gâcher.

Pas alors qu'il se révélait.

Pas alors qu'il liait ses doigts entre les siens et qu'elle aurait été capable d'aller jusqu'à prier qui voudrait bien l'entendre pour qu'il ne s'en défasse jamais.

Lorsque les mots ne suffisaient pas, il lui avait suffit de se perdre dans son regard pour entendre l’indicible, pour discerner l'invisible. Mais rien n'était aussi clair que ces morceaux de parchemins qu'il lui montrait. Parce qu'elle savait que dans ce qui paraissait anodin, elle pouvait lire une volonté de se montrer à  elle àcœur ouvert, sans plus qu'aucune barrière ne soit en mesure de se dresser entre eux. Et si elle mettait ses propres yeux au défi de retenir toutes les esquisses qui croisait leur route, Siobhán était seulement en train de mesurer, à cet instant précis, à quel point leurs sentiments réciproques pouvaient être forts.

À quel point les mots ne suffisaient plus.

À sa demande, elle le regardait, voyant en lui que cet homme qu'elle n'avait jamais attendu, mais sans qui l'horizon perdait désormais tout son sens. Elle voyait un homme désœuvré face à ses sentiments, démuni face à leur violence. Mais elle, dans les dernières minutes où il avait parlé, avait gagné en sérénité.

Parce qu'elle voyait bien qu'ils étaient incapables de se quitter.

Parce que par de nouvelles promesses, il venait entériner la seule vérité qui comptait vraiment. La laissant bouche bée, tant elle ne s'était pas attendue à la tournure que prenait les évènements.

Toute sa colère, toute sa peine s'était effacée, au profit d'une tendresse démesurée qu'elle lui vouait. Edel, quant à lui, lui montrait encore une fois avec quelle rapidité il pouvait la faire passer d'un extrême à un autre, sans se rendre compte qu'elle avait ce pouvoir-là avec lui, aussi.

Il la rendait folle parce qu'il existait. Mais elle n'était jamais aussi lucide que lorsqu'il était à ses côtés.

Leur relation n'était pas à comprendre. C'était à vivre.

Et à ses côtés, elle était vivante, plus que jamais.

« Écoute-moi bien, Edel Almadovar. »

À son tour, elle attrapa sa main et n'attendit même pas que leurs paumes se rejoignent pour nouer ses doigts aux siens. Sa peau appelait la sienne dans un cri de désespoir infini, et elle n'en pouvait plus de ne pas le toucher, comme si ces contacts lui permettaient de mieux s'ancrer dans le moment présent. D'un geste lent, elle le guida vers son propre lit pour le faire asseoir, quand elle restait debout devant lui. Son index vint se poser sur ses lèvres, et elle dut contraindre son esprit à rester aveugle aux centaines d'images qu'il lui suggérait alors, effrontément.

« Je n'aurai aucun mal à t'expliquer ce qu'il s'est passé avec Saúl tout simplement parce que je n'ai rien à te cacher. Je meurs d'envie de t'en parler depuis que je suis rentrée. Parce que ça implique... Une statue de Merlin. » Son doigt s'appuya plus fermement sur sa bouche, parce qu'elle savait que ça le ferait réagir, mais qu'elle n'avait pas fini son récit. Loin de là. D'ailleurs, elle n'avait même pas commencé. « Maintenant que c'est dit... » De sa main libre, elle remit une mèche de ses cheveux derrière son oreille, tentant d'ignorer ce cœur qui martelait dans sa poitrine. Elle crevait d'envie de poser ses lèvres sur les siennes et se retenait seulement parce qu'elle savait qu'à l'instant où ce moment de grâce se produirait, elle ne serait plus capable d'aligner deux mots cohérents. Et c'était encore trop tôt. Et elle avait trop à lui dire. « Avant même de me connaître, ce soir-là dans la salle commune, tu m'as montré que je pouvais être fière de moi. Que je n'avais pas à me cacher. Que la liberté était la seule chose valable en ce bas monde. Et Edel... Tu m'as libérée. Je n'ai jamais été aussi heureuse que depuis que tu es dans ma vie. Si tu crois un seul instant que je vais prendre le risque de piétiner ce que j'ai de plus cher au monde... Tu te trompes. Tu es trop précieux. Et le pire dans tout ça, c'est que tu ne le vois même pas. Tu ne vois pas tout ce que tu m'apportes, simplement parce que tu le fais en total désintérêt, sans rien attendre en retour. Et c'est ce que j'aime chez toi. Cette façon que tu as d'être parfait sans t'en rendre compte, peu importe quand je te regarde, peu importe quand je te vois. Ces défauts dont tu parles, je les ai jamais vus. Quand je te regarde, je vois l'homme que j'aime et qui donne assez de sens à ma vie pour que j'aie envie de la lier à la sienne. Tu sais que je n'ai jamais cru en l'amour avant que t'arrives, parce qu'avec ta gueule d'ange et sous tes airs de sale gosse... » Ses traits sérieux s’effacèrent au profit d'un léger sourire en coin. «... T'as bouleversé toutes mes certitudes. C'est toi qui m'a appris à aimer. À t'aimer. C'est toi qui m'a construite. Tu m'as façonnée sans le savoir, comme ces objets que tu imagines, que tu crées, que tu composes. Chaque soir où tu t'endors à mes côtés, chaque jour où je me réveille dans tes bras, et même quand t'es pas là... T'es dans ma tête à chaque seconde qui passe. Même quand t'es juste à côté de moi, je me demande déjà quand est-ce qu'on se reverra, quelles aventures nous attendent. Mon futur, il est avec toi. Mon futur... Mon futur, c'est toi, Edel. Et rien de ce que tu pourras dire ou faire n'y changera rien. C'est comme ça. Que tu le veuilles ou non, tu ne te débarrasseras pas de moi comme ça. Ni maintenant, ni jamais. »

Avec douceur, elle retira son index pour le libérer, sans abandonner le contact de sa peau. Au lieu de ça, l'extrémité de son doigt se mit à parcourir sa mâchoire comme si elle cherchait à s'imprégner de chaque trait de son visage.

Avide de tellement plus.

« Est-ce que je peux t'embrasser, maintenant ? »



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11 Juin 2023 -  Après-midi

De tous les moments les plus imprévisibles qu’on lui connaissait pour en être l’instigateur, la seule inconnue qu’il n’avait jamais pensé prendre en compte était cette jeune femme qui l'électrisait par un seul regard. Et assis sur le lit, il levait les yeux devant la magnificence qu’elle représentait en couronnant sa propre vie de mots aussi mélodieux que terriblement étourdissant. Cette onde le percutait avec une ardeur aussi brûlante qu’une vague de feu qui le laissa sans voix, même sans avoir eu besoin qu’elle pose son doigt sur ses lèvres pour la laisser parler. Edel sentait tous les échos d’un battement tinter à ses oreilles, retrouvant une synchronisation sur ses lèvres et dans son regard.

Il en avait saisi sa main, l’attirant doucement sur lui sans lui demander une quelconque permission. Remontant le long de ses jambes, il effleurait un corps qui incendiait tout son être avec la sensation de retrouver une part qu’il avait tenté de s’arracher en quittant Poudlard la veille. L’installant en glissant les longues jambes de la jeune fille se caler de chaque coté, il lui laissait l’avantage de surplomber un monde qu’il remettait à ses pieds.

Dans ses ambres, il se permit d’y poser qu’une seule fraction de tout ce qu’il pouvait ressentir pour elle, refrénant un instant toutes les envies qu’elle venait éclore. Plus de vingt-quatre heures avaient filé dans une lenteur exécrable et Sio était enfin là, à arrêter le temps et leur espace, par une présence dont il ne se passerait pas. Sans qu’un jamais, ni un toujours ne viennent sur leur route, elle donnait une autre signification pour un futur, dompté par son corps, son coeur et son esprit.

S’enflammant dès lors qu’il relevait les mains le long de ses hanches qu’il raffermissait par une prise certaine, Edel reprit un second souffle au moment même où il reposa son front contre la naissance de son coeur, l’entendant battre et se stabiliser. Il renouait avec celle qui basculait terre et ciel sans aucune modération, l’abondance frôlant avec l’infini qu’il voulait réserver entre ses mains.

Sio embellissait toutes ses perspectives.

"Siobhán Gavalagh-Korrigan" Elle qui s'était amusée à l’appeler par son patronyme entier, il allait se faire plaisir en lui murmurant le sien contre les lèvres alors qu’il avait relevé le visage vers elle. Ouvrant les yeux à la recherche des siens, il longeait du regard les traits de son visage qu’il contemplerait encore à l’avenir. Ses bras caressaient son dos, la retenant contre lui en se saisissant de sa chaleur alors que le vent s’engouffrait par la porte ouverte du balcon. La fin du monde aurait pu être proche que rien n’aurait changé sa manière de la percevoir à cet instant.

Il ne lui en fallut pas plus pour se dresser, attraper ses lèvres entre les siennes et se sentir irradié à l’instant même où il se défaisait de cette attente qui avait été interminable. L’ardeur balaya l’impatience qu’il avait ressentie, laissant ses mains glisser le long de son coeur alors qu’il haletait déjà sous ses souffles. Sa main s’y arrêta, comme pour saisir de nouveau ce qui cognait son existence de part en part et Edel en lâcha un léger râle tant, leur proximité le galvanisait. Le désarroi qu’il avait laissé dans ce couloir s'évaporait pour laisser place à cette braise sous la cendre, ravivé à chaque fois que sa peau frôlait la sienne.

"Épouse-moi." Nouant ses doigts dans ses cheveux pour tenter de se reprendre entre deux baisers, Edel brûlait littéralement. "Épouse-moi cet été." Sans pouvoir retenir ses mains de frôler sa nuque, il l’attirait de nouveau contre ses lèvres sans relâcher l’intensité avec laquelle il souhaitait l’embraser à son tour. "Avec la robe que tu veux, le lieu que tu veux, le monde que tu veux." Embrasant tendrement son grain de beauté, il aurait presque prié le dit Merlin - statut, tombeau et corbeau confondus - pour ne pas laisser ses lèvres vagabonder le long de son cou pour la découvrir de ses vêtements. Et bien qu’il avait une idée précise de quand, quoi, où et qui inviter, c'était un avenir qu’il voulait composer avec elle. "Cet été et les prochains …"


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Insomnia



11 06 2023

Subjuguée par ce regard auquel il lui était impossible de se soustraire tant il l'émerveillait, Siobhán oublia même de se demander pourquoi elle avait été chercher une autorisation dont elle n'avait aucunement besoin.

Par nature, Edel n'était pas le genre de personne à s'enquérir de quelconque permission, et il le lui prouvait une fois de plus quand, pour toute réponse, il se contenta de la faire basculer sur lui dans une position des plus évocatrices qui lui fit perdre l'équilibre sur son fil, pendant un instant. Cette peau ensoleillée laissait dans son sillage quelques éclats de lumière sur la pâleur de son ivoire, et, dans un souffle partagé, la vélane se demanda si c'était le genre de sensation dont elle pourrait, réellement, un jour se lasser.

Car à chaque fois qu'Edel la parcourait ainsi, il lui semblait que tous deux se redécouvraient comme au premier jour, comme s'ils n'avaient pas déjà passé nombre de leurs nuits blanches, bercés dans les bras l'un de l'autre.

Elle ne s'y ferait jamais.

Elle le comprenait en se retrouvant sur lui, incapable d'en dire plus, trop captivée par le spectacle qui se passait là, juste sous ses pupilles. À ses yeux et en croisant les siens, elle prenait conscience qu'il n'existait aucun plus beau tableau au monde que celui qu'il dépeignait quand il cherchait à lui montrer qu'il l'aimait, comme lui seul savait le faire.

Leurs deux corps dans une parfaite harmonie se connaissaient désormais assez pour comprendre ce qu'aucun d'entre eux n'avait besoin de dire pour s'exprimer. Sa peau blanche s'animait du souffle d'Edel qui la parcourait, comme si son épiderme était capable de reconnaître que c'était bien de son parfum dont il s'agissait. Elle avait la conviction que lui seul détenait la clé vers son monde et qu'aucune autre personne ne pourrait jamais l'inspirer comme lui le faisait.

Ça n'avait plus rien d'un secret. Car désormais, il savait. Il savait qu'elle lui appartenait, même si aucun d'eux n'aurait jamais voulu placer quelconque notion de possessivité sur cette vérité.

La jeune femme revint dans le monde réel lorsqu'il prononça son nom en entier. Elle avait assez insisté devant lui pour que les professeurs prennent le temps d'énoncer ses deux noms de famille, parce qu'elle avait en elle autant de traits en communs avec sa mère que de manières partagées avec son père. Un tendre sourire accueillit cette voix qui l'ensorcelait, bien qu'elle avait du mal à se concentrer quand son visage était si près du sien, sans pour autant l'embrasser. La température de sa peau sous ses vêtements ne cessait d'augmenter, et elle se demandait jusqu'où elle était capable d'aller sans céder à ces caresses tout sauf inoffensives, à ces regards lascifs qu'il lui jetait.

Sauf que cette fois, ce fut lui qui céda en premier. Et elle ne put s'empêcher de savourer sa victoire en souriant jusque sur ses lèvres dont elle aimait tant se délecter.

Sentait-il dans chacun de ses baisers à quel point tout ce qu'elle lui avait dit ne s'apparentait qu'à une pure vérité ?

Sentait-il les effluves de ce futur qu'elle n'imaginait qu'à ses côtés ?

Mieux encore, voyait-il seulement ce qu'elle voyait ?

Comme s'il avait lu dans son esprit, sa voix résonna à nouveau dans ses oreilles, prononçant ce verbe aux sonorités étrangement familières. Un jour, je t'épouserai. Et c'était maintenant, qu'il le lui demandait. Parce que comme elle, Edel devait voir dans sa requête une suite logique à tout ce qu'ils venaient de s'avouer, à une histoire qui, en vérité, ne faisait que commencer. Et si elle prenait le temps de répondre, en le laissant continuer, ce n'était pas pour prendre le temps de réfléchir. Juste pour profiter du goût de ses lèvres qui s'attardaient sur les siennes.

Siobhán s'écarta un instant pour mieux le regarder, laissant ses mains encadrer son visage avec une douceur innée.

« C'est pas drôle. Tu poses cette question en sachant déjà que je vais te dire. Parce que je te l'ai déjà dit le huit avril dernier. Et que c'est toujours d'actualité. »

Son sourire ne l'abandonnait plus, désormais. Bien trop heureux, sans doute, de constater que malgré leurs différences et les extrêmes dans lesquels ils se confondaient parfois, ils restaient sur la même longueur d'ondes, sans même chercher à calculer quoi que ce soit.

« Tu pourras me le demander mille fois. Je répondrai toujours oui. » Le dos de sa main se perdit sur sa joue. « Cet été, et ceux d'après... »

Parce qu'il n'y avait aucune autre réponse à donner à quelqu'un qu'on aimait du plus profond de son être. Parce que lier sa vie à la sienne était la réponse la plus rationnelle à donner à ce qu'ils vivaient, depuis plusieurs mois maintenant. Et si certains se permettraient certainement de dire que c'était trop rapide, eux savaient qu'aucun autre rythme ne comptait plus que celui qu'ils suivaient, ensemble — celui de leurs sentiments qui grandissaient, chaque jour un peu plus.

« Par contre... » Il y avait un seul bémol et elle attrapa la main d'Edel pour mettre sous ses yeux des doigts vides de bagues, et plus précisément de cet anneau qu'ils avaient déjà gravé de leurs promesses à venir. « Je vais vraiment devoir te la passer au doigt avec un maléfice de glue perpétuelle ou tu arriveras à la garder, y compris quand tu auras tort et que j'aurai raison ? » Posant ses lèvres à l'endroit précis où aurait du se trouver le bijou, les pupilles océan de l'Irlandaise se projetèrent vers l'objet de tous ses désirs. Ses chuchotements n'étaient que pour eux. « Je ferai en sorte que tu n'aies aucune raison de la retirer. Je ne suis pas parfaite. Je ferai des erreurs. Tu le sais. Moi aussi. Mais je te promets que je ferai tout pour que tu aies envie de la garder, chaque jour de ta vie. »

Chaque jour de leur vie.


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