"C’est parce que c'était pas une question.”Et que pour les mêmes raisons, il ne s’attendait pas à ce simple “oui” mais avec toutes les nuances que Sio pouvait apporter dans un regard. Fasciné par ce bleu pétillant qu’elle lui livrait précieusement, il sentait sa main sur sa joue et la lui embrassa doucement, à l’endroit même où bientôt une seconde bague trônerait. Sa chaleur le gagnait avec une violence qui apaisait et qui emballait ses battements en même temps, dans un équilibre qu’il n’avait jamais cherché lorsqu’il était porté dans sa course.
D’un accord parfait, Sio offrait une noblesse dans tous ces gestes et si elle pensait déjà pouvoir poser des conditions en espérant qu’Edel accepterait, elle se trompait lourdement. Sans même avoir besoin d’un maléfice, ni d’un charme hypnotisant émanant de son don, il s'était lié à elle d’une manière qui défiait toute gravité.
"Je reviens de la presse de la Gazette, c’est du cambouis au possible. La bague est dans son bain depuis une heure.” Il en eut un sourire, totalement moqueur alors qu’elle avait pensé un instant qu’il l’avait enlevé pour se séparer d’elle. C'était au contraire parce qu’il tenait à garder la pierre intacte qu’il avait pris soin de la nettoyer pour lui redonner tout son éclat. Mais cette promesse qu’elle lui avait soufflée l’avait assez troublé pour qu’il se saisisse de nouveau de ses lèvres, l’attirant contre lui alors qu’il passait sa main sous son haut, longeant sa colonne pour la sentir frémir entre ses doigts.
Elle était un véritable joyau qui ne cesserait de s’affirmer avec le temps, Edel y avait posé des lignes d’avenir qu’il chérirait. A sa manière, à travers quelques erreurs tout comme à travers des victoires lorsqu’elle aurait tort et surtout lorsqu’elle réalisera un jour, pleinement le potentiel qu’elle était déjà.
"Si, tu es parfaite.” Elle était parfaite dans ses plus belles imperfections et il ne cesserait de le lui rappeler.
"Mi mujer.”Chaque jour de
leur vie.
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