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Back to the sun (Mêgam)
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FICHE DE PERSO
L'étendard du club des "touts petits prodiges du Quidditch" virevoltait sur un petit coin de la station balnéaire, plantée à même le sable pour cette première journée où l'inauguration du stand s'était fait en fanfare. La presse n'avait pas été mis au parfum qu'un célèbre joueur de Quidditch avait décidé de se rendre bénévole pour aider de plus jeunes sorciers à faire leur premier pas sur de petits balais, conçus et offerts spécialement par la maison Grimm-Nakatani.
Blake avait été vivement emballé par le projet que son père lui avait proposé durant l'été, c'était avec un certain entrain qu'il avait même signé quelques t-shirt à son nom pour des jeunes enfants qui s'était bousculés. Un sourire aux lèvres, il avait vu de nombreux enfants, en âge d'être à la maternelle magique Cracbadaboum, monter pour la première fois sur un balai avec l'encadrement et une sécurité digne des plus grands professionnels sur un parcours miniature qu'il avait lui-même balisé.
C'était comme reprendre le rythme des entraînements avec son ancienne équipe, bien que les rires et les enjeux étaient différents, Blake s'était senti utile malgré son immobilisation. Les pieds nus sur le sable fin qui avait envahit le village de Tinworth devenu entièrement magique, il rangeait enfin le contenu de plusieurs malles, vérifiant que le matériel serait déjà en place pour le lendemain. Remarquant pourtant qu'un cognard manquait à l'appel, le Gryffondor fronça les sourcils, se retournant vers le terrain miniature pour apercevoir la balle, en vain.
Un enfant n'aurait clairement pas pu l'embarquer avec lui, la balle, têtue mais bien plus innocente sur les vrais cognards, était forcément dans le coin. Prenant soin d'avertir les membres du club qu'il faisait le tour des environs pour le chercher, Blake sorti des toiles qui offraient de l'ombre pour marcher sur le sable fin, le regard aux aguets. Et à peine a quelques minutes du stand, caché derrière celui de la cabine de churros, il vit un trou béant sur la fenêtre d'une roulotte qui attira son attention. Un sursaut dans l'habitacle lui indiqua même que le mini cognard semblait y avoir trouvé un nid douillet et prenant à peine le temps de voir que la pancarte indiquait que le stand était en pause, Blake ouvrit la porte dans le seul intérêt de récupérer le cognard, réparer la vitre et repartir.
Mais ce fut une silhouette qui l'arrêta au seuil de la porte, cette dernière se refermant derrière lui. Et de toutes les personnes qu'il n'avait pensé recroiser, il y avait cette inconnue, celle qui avait toutes les nuances d'un arc en ciel dans des yeux noirs avec qui il s'était réveillé le matin même où elle avait préféré partir sans qu'il ne puisse la retenir.
"Bonjour.” Plissant les lèvres, il avait détourné son regard ailleurs, observant un recoin dans la roulotte où le cognard aurait pu se cacher et oublier ce parfum décuplé qui l'envahissait. Il en saisissait encore le mouvement de ses cheveux lorsqu'elle s'était penchée vers lui.
Un moment d'évasion. Si jusque-là, il n'avait pas réellement voulu y mettre des mots, il était forcé de constater qu'il n'avait pas prévu de la revoir, surtout pas après cette soirée où ils avaient surplombé Pré-au-Lard. Elle était partie, en lui soufflant avec précipitation qu'elle était désolée et qu'elle ne pouvait pas. Et Blake n'avait su quoi faire de ce moment où il l'a air vu disparaître dans la nuit, quasiment aussi vite qu'elle était apparu devant lui. Il n'avait su quoi faire de cet instant qui s'était évaporé comme un rêve qui n'avait été que miroiter par des couleurs chatoyantes qu'elle lui avait montré.
"Je cherche juste un objet qui a dû se cacher ici, vu le trou dans votre fenêtre.” Il avait levé les yeux pour la première fois sur le décor de la roulotte, calfeutré de velours, de sphères de cristal et d'encens. Outre l'étrange monde dans lequel il avait atterri et en total contraste avec l'ambiance qui régnait dans la station balnéaire, Blake l'avait volontairement vouvoyer par respect et certainement parce qu'elle était encore son inconnue. Parce que quelque part, elle lui avait demandé à ce qu'il en reste là. Sans faire le moindre pas de plus, sans savoir s'il était possible de chercher lui-même le petit cognard qui devait tout simplement être apeuré d'être égaré sans son double, le joueur à présent employé bénévole saisonnier qu'il était à Tinworth opta pour cette distance qu'il avait quasiment toujours eu en public.
Il lui suffisait de ne pas croiser ses grands yeux noirs et il pourrait repartir alors que la vie reprendrait simplement le cours de son temps. Et même sans avoir besoin de voir les rayons du soleil perler sur sa peau pour la savoir encore bien plus jolie que les souvenirs qu'il en avait gardé, Blake préféra nettement être clair. Parce qu'il en était certainement mieux ainsi.
"Je me permettrais juste de réparer les dégâts avant de partir.”
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Messages : 57
Faceclaim : Simone Ashley
Âge : 28
Sang : Pur
Particularités : Voyante, niveau 3.
Profession : Voyante dans la boutique familiale, à Pré-au-Lard, elle est destinée à reprendre le commerce.
Multis : Siobhán Gavalagh-Korrigan & Yara Morães De Carvalho.
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Back to the sun
— ft. @Blake Grimm-Nakatani
10 07 2023
Depuis qu’elle avait pris grand soin de s’assurer que l’avenir de sa famille et de sa lignée serait radieux, Nilâ Joshi avait des envies de grandeur, sans le vertige qui allait avec.
Elle voulait marquer l’histoire des Joshi au fer rouge avec son propre prénom. Montrer à sa descendance qu’elle avait fait de grandes choses pour le bien d'un nom.
Alors, quoi de mieux que de demander à sa fille cadette de tenir une permanence au cœur du village sorcier de Tinworth, en pleines vacances scolaires, là où voyageraient ceux qui avaient l’esprit plus léger durant la période estivale. Là où, pour un peu de folklore ou tout simplement pour marquer leur escapade ensoleillée, ceux-là même n’auraient aucun scrupule à demander une petite séance de voyance gratuite, offerte. Une question sur leur passé ou leur avenir. Un aperçu, en somme, du pouvoir des Joshi et des réponses qu'ils étaient capables de leur apporter.
Tout ça, dans l’unique but d’étendre l’influence du commerce familial, et de faire connaître leur spécialité à ceux qui n’en avaient encore jamais entendu parler.
Mêgam n’avait pas accepté de bon cœur. Mais ce que sa mère désirait, la fille l’accomplissait. Alors, elle avait pris soin de construire une petite roulotte joliment décorée — ensorcelée pour prodiguer beaucoup plus d’espace qu’il n’y paraissait depuis l'extérieur — reprenant avec précision l’ambiance de la boutique cachée dans les rues de Pré-Au-Lard.
Avec un détail supplémentaire : son parfum sucré, omniprésent dans l’habitacle.
Un nom, le leur, affiché sobrement au dessus de la porte, mais néanmoins assez grand pour que la plage entière puisse le voir.
Le tour était joué.
À nouveau, Mêgam sacrifiait quelque chose qui lui appartenait pour le bien commun. C’était devenu monnaie courante et sa mère ne s’en cachait même plus.
Le seul point positif à tout ça, c’était que Nilâ ne la forçait pas à rentrer en Écosse tous les soirs. Que Mêgam pouvait s’échapper, ne serait-ce que pendant deux mois, de cette figure maternelle étouffante au possible et de sa protection, qui importait guère maintenant qu’elle l’avait placée avec fierté sous l’aile salvatrice de Jaï Khan.
Ce mariage aurait lieu. Et elle n’aurait pas d’autre choix que de s’y plier.
Au moins le temps de concocter, en secret et dans un coin de sa roulotte, la potion qui leur offrirait peut-être un semblant de répit.
Tous les soirs de juillet et ceux d’août qui suivraient, la jeune femme serait donc au même endroit. À scruter les reflets colorés du soleil danser sur les vagues, dans un paysage qui ne la lasserait aucune seconde de cet été à peine entamé. Elle s’arrêterait parfois pour piquer une tête, disparaître dans les profondeurs immaculées avant de revenir à la surface, retrouvant sur la plage tous les soucis qu'elle y avait laissés et qui l’auraient sagement attendue le temps de son échappée.
Comme le soir du 21 juin dernier.
Ou ses problèmes n’avaient même pas attendu qu’elle les rejoigne sur l’oreiller pour se montrer. Non. Il avait suffit qu’elle tourne le dos à un garçon qu’elle venait juste de rencontrer et qui lui avait offert, sans le savoir, une parenthèse enchantée dans un monde où elle peinait à trouver sa place.
Et, juste comme ça, juillet et août seraient passés. Son quotidien reprendrait. Comme si de rien n’était.
Tout du moins, c’était ce qu’elle pensait avant qu’un cognard sauvage ne traverse sa caravane de part et d’autre, créant un mince filet de lumière jusqu’ici inexistant à l’intérieur. Mais le pire était encore plus venir, à en croire sa volonté de casser n’importe quel objet qui avait fait le déplacement jusqu’à Tinworth.
À commencer par sa première boule de cristal, offerte son grand-père juste avant son décès. Sans doute l'objet de malheur avait-il cru qu'il s'agissait de son jumeau, avant de se raviser, non sans l'avoir explosé en mille morceaux au préalable.
Le cœur de Mêgam s’emballa, se précipitant vers les éclats de verre fracassés qui s’étaient répandus un peu partout sur le sol. Elle ne chercha même pas à arrêter le cognard fou. Elle n’en eut pas le temps, déjà trop concentrée à réfléchir au sortilège le plus adapté pour réparer ce qui venait d’être brisé, sous ses yeux.
Mais il y avait certaines erreurs dans la vie qu’aucun sortilège ne pouvait réparer.
Elle en prit conscience en sentant une présence derrière elle, alors qu’elle était occupée depuis plusieurs minutes à rassembler les fragments d’un de ses objets préférés. Elle se retournait pour contempler l'inconnu qui venait d'entrer. Ce visage familier. Et cette voix, dont les dernières paroles avaient été prononcées dans un chuchotement. Mais quelque chose avait changé. Sans doute une question de tonalité, beaucoup plus froide et distante, nettement moins chaleureuse. Sa présence aussi, beaucoup plus hésitante, bien moins avenante qu’elle ne l’avait été.
Mêgam se contenta de se relever, se demandant même si elle l’avait bien reconnu ou si ses yeux lui jouaient des tours. Mais non. C’était bien lui. Cet inconnu, qui avait manqué de ne plus l’être, et qui l’était désormais redevenu.
Il la vouvoyait. L’avait-il seulement reconnue ?
« C’est toi ? »
Ses pensés lui firent oublier les morceaux de verre au creux de sa main. Prenant appui sur l’un des meubles tout droit récupéré de Pré-au-Lard, la jeune femme s’était coupée sans même s’en rendre compte. Le sang coulait, tâchant ses vêtements sombres et légers, sobres et élégants. Mais son regard ne s’y penchait même pas, trop occupée désormais à s’en vouloir d’être partie sans lui donner plus d’explications. Il semblait désormais ne pas en vouloir plus que ça et, dans un sens, ce n’était pas plus mal.
Car ça lui évitait de devoir justifier des décisions qui n’étaient même pas les siennes.
« Pardon. Je n’étais pas sûre », s’excusa-t-elle en secouant la tête pour se redonner une contenance. « Il est passé par là, en effet. » Sa roulotte était devenu un champ de bataille « Je t’… je vous en prie. »
En le vouvoyant, elle respectait son choix et sa volonté de garder ses distances, au sens propre comme au sens figuré.
De sa main abîmée, elle lui fit pourtant signe d’entrer, et ce fut seulement à cet instant que le rayon de soleil traversant mis la lumière sur un liquide vermeil qui courrait sur sa peau sombre. D’un geste rapide, elle la cacha derrière son dos.
« Merci pour votre aimable proposition, mais je vais m’en charger. Si tu… vous le retrouvez dans ce capharnaüm, ce sera déjà bien. »
Et elle n’avait aucune idée de comment manipuler ces bestioles et de s'y prendre avec lui.
Pas plus qu’elle ne connaissait les raisons de sa présence ici.
À croire que la destinée s’était mise sur sa route une seconde fois.
Mais il avait certainement autre chose à faire que de s’attarder en ces lieux mystiques et impénétrables. Et plus vite il serait parti, plus vite il pourrait s’éloigner d’elle.
Plus rapidement Mêgam pourrait retrouver ses esprits, de même qu'un rythme de respiration normal.
Plus vite elle pourrait respirer tout court.
Car il était préférable de rester en apnée que de sentir son parfum à nouveau. Gardant son membre abîmé dissimulé, la jeune femme se baissa à nouveau pour ramasser les éclats de verre restants et, dans le surchargement de la pièce, essayer de camoufler sa recherche d’un bandage, ou quoi que ce soit qui l’aiderait à ne pas tâcher les tapis qu’elle avait soigneusement installés au sol.
Tout ce qu’elle voulait, c’était ne plus lui montrer son visage. Sans quoi il verrait sans doute à quels sentiments elle était en proie, depuis qu’il était entré.
Et elle préférait encore qu’il la vouvoie.
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Elle.
L’espace d’un instant, son sourire avait été un rêve duquel il avait réussi à se saisir de chaque contour pour en faire une réalité. Dans une temporalité où il aurait pu s’endormir la veille pour ne se réveiller que le lendemain, Elle, sa belle inconnue, avait pourtant été là, aussi réelle que cette voix qui avait buté contre ses lèvres pour lui demander si c'était lui. Mais deux inconnus n’avaient pas à se reconnaître, deux inconnus n’auraient pas à se regarder ainsi.
Blake suivi de loin chaque mouvement de son corps qu’il voyait se tendre comme pour se cacher d’affronter une honte. Et bien qu’il ne s’attendait pas à ce qu’elle lui sourit, il eut un pincement incompréhensible alors qu’elle reprenait une contenance, déplorant l’arrivée du cognard dans sa roulotte qui avait laissé le lieux sans dessus-dessous. Le Gryffondor porta de nouveau son regard autour de lui, constatant la trajectoire nette de la balle qui n’avait pas lésiné sur les dégâts alors qu’elle refusait son aide, le vouvoyant, refusant sa présence ici.
Il n’avait pas pensé accuser une deuxième fois le coup et baissant la tête sur le sol pour tenter d’apercevoir un recoin dans lequel la balle aurait pu se cacher, il ne pensait pas avoir aussi hâte de quitter cette pièce. Pourquoi, si elle y travaillait, ils se croiseraient tout l'été, Blake sachant à présent exactement dans quelle direction regarder depuis le stand où il avait été affecté pour savoir qu’Elle était là.
Avançant instinctivement vers elle alors qu’elle s'était déjà abaissé pour ramasser de ses propres mains les bouts de verre qui étaient pourtant nombreux, Blake comprit qu’elle n’avait envie de simplement s’en débarrasser d’un simple sortilège de nettoyage. Non, ce qui venait d'être briser avait bien plus de valeur, et observant un peu plus la pièce, il y vit de nette similitude avec ces boutiques japonaises bondés dans Tokyo magique ou chaque sorcier cherchait à mieux appréhender leur avenir pour s’aiguiller vers les bons choix. Avec le respect qu’il devait à ce dont elle prenait soin de prendre à la main et pas même avec une pelle et balayette, il était hors de question que Blake n’en fasse rien.
Ainsi, avec une certaine précaution, Blake s'était également mis à terre, dans l’optique de l’aider à ramasser les morceaux de verre éclatés. Parce qu’il avait été bien élevé, il ne pouvait pas juste venir chercher le cognard qui avait décidé d'être bien silencieux à présent. Evitant son regard, Blake se contenta de prendre d’autres bout de verre qu’il rassembla dans un tas avant de noter quelques gouttes de sang à terre. Il en longea alors les vêtements tâchés de la jeune femme jusqu'à sa main qu’elle tenait hors de sa vue.
"Tu t'es blessée?” L’inquiétude avait prit le dessus surtout, lâchant les bouts de verre qu’il trouvait à terre sur le comptoir, comprenant pourquoi elle ne s'était pas simplement débarrasser du plancher par un simple sortilège de nettoyage. Il l’avait tutoyé, sans peine, sans effort parce qu’il la connaissait. Quelque part, ce rêve sommeillait encore dans l’esprit du Gryffondor qui s'était légèrement pencher pour saisir un torchon présent sur le comptoir.
"Donne moi ta main. Je ne te ferais pas mal.”
Accroupit au sol, Blake prit conscience qu’il cherchait son regard alors qu’elle le fuyait en retour depuis qu’il avait franchit le seuil de la porte et pourtant, il n’avait que ses seuls mots en tête.
"C’est juste moi et tu le sais.”
Etait-il possible de se saisir de nouveau d’un instant comme celui-ci sans se perdre dans les méandres d’un rêve? Du bout de ses doigts, il en avait déjà pris le tissus qu’elle portait, tirant sur un morceau de soie en espérant qu’elle réagissait assez pour qu’il puisse voir l’ampleur de sa blessure. Il espérait la faire réagir pour avoir, peut-être égoïstement le droit à cet éclat dont il l’avait privé. Blake serra le bout de ses doigts sur son poignet, l’encerclant doucement sans même s’ancrer dans son regard, tant il savait à quel point il se perdrait avant même de pouvoir s'évader dans un monde où son inconnue lui souriait.
"Laisse moi au moins cette place là pour quelques minutes, je m’en vais après.'”
Parce que c'était probablement ce qu’elle souhaitait.
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— ft. @Blake Grimm-Nakatani
10 07 2023
Et dire que parmi toutes les précautions que Mêgam avait prises pour assurer un bel été à sa roulotte, pas un seul instant elle n’avait pensé à une trappe faisant office de sortie de secours, destiné précisément à cet instant précis.
Peut-être que si elle avait pu s’échapper par le parquet, il ne se serait pas approché. Peut-être qu’elle n’aurait pas senti sa présence près d’elle, son regard peser sur elle, jusqu’à son odeur qui lui parvenait sans qu’elle n’ait rien demandé. Si elle avait pu disparaître à travers son parquet, elle aurait simplement eu à changer l’emplacement de sa roulotte sans avoir à transplaner d’abord à des kilomètres de là pour ensuite faire le chemin inverse.
Mais il n’y avait pas de trappe et pas d’issue. Juste cette voix qui résonnait en elle, lui rappelant cette fameuse soirée qu’elle avait dû fuir. Pas par volonté, mais plutôt pour son bien à lui.
Parce qu’elle n’était pas ce qu’elle prétendait être. Et parce qu’au moment où son visage s’était retrouvé à quelques centimètres du sien, tout un tas de pensées insoutenables étaient nées dans son esprit, l’amenant à douter d’elle-même au point de préférer s’en aller.
Alors qu’en vérité, elle passait une très bonne soirée.
Incapable de relever la tête vers lui, la jeune femme aurait dû avoir un mouvement de recul au moment où il avait attrapé sa main. Mais il n’en fut rien. Elle n’était pas sauvage, loin de là. Et devant tant de gentillesse et de bonté, Mêgam ne pouvait qu’abdiquer.
« C’est rien. Je me suis juste coupée avec… ces bouts de verre. J’ai été... distraite. »
Distraite par cette entrée qu’elle n’aurait jamais attendu. Distraite par cette distance, par ce ton, par sa présence. Comment aurait-il pu en être autrement ?
Si ça n’avait pas été pour les autres, Mêgam n’aurait jamais fait demi-tour en laissant ce banc et ce garçon derrière elle. Mais elle pensait trop aux autres pour penser à ce qu'elle voulait vraiment.
Pourtant, quand il cherchait à mesurer l’ampleur des dégâts, elle restait immobile. Si elle ne lui voulait en toute réciprocité que du bien, comme il en témoignait à cet instant, il était impossible de le repousser à nouveau sans en devenir méchante.
Et Mêgam n’était pas méchante. Maladroite, timide, peu douée avec les autres, mais certainement pas mauvaise.
Elle avait bon fond, bien qu’elle n’avait jamais appris à saisir ses bons cotés.
« Pourquoi tu fais ça ? » Toujours les yeux rivés sur son poignet, comme si elle cherchait à épier le moindre de ses gestes. Comme si sa blessure lui importait quand c’était bien la dernière chose dont elle se préoccupait. « Je ne le mérite pas. »
C’était un fait. Elle était partie comme une malpolie et lui restait pour s’occuper d’elle.
Voilà pourquoi elle préférait encore qu’il la vouvoie.
Se savoir détestée facilitait grandement les choses quand on devait laisser quelqu’un partir.
Mais il n’était pas entré dans sa roulotte pour lui faciliter les choses. Dans quoi le destin n’aurait pas choisi de le placer une seconde fois sur sa route, et de façon aussi évidente.
« Non », avait-elle simplement lâché tout naturellement lorsqu’il avait parlé de partir. Une nouvelle fois, les mots étaient sortis trop vite. « Enfin, je veux dire, tu n’es pas obligé. Tu as droit à ta séance gratuite, après tout. Une question. » D’un geste du menton, elle montra la direction de la pancarte extérieure, destinée ni plus ni moins à attirer les touristes dans son antre. Pour une première journée, l’on pouvait dire que le succès avait été au rendez-vous, mais aucun client n’avait un futur ou un passé qui l’intéressait autant que la personne qui se trouvait devant elle.
Pourtant, attrapant délicatement dans ses mains le tissus qu’il tenait non sans frôler sa paume au passage de ses doigts, Mêgam effleura furtivement ses iris des siennes avant de se relever, montrant du menton une nouvelle direction.
« Tu n’as pas à faire ça. Et puis, si tu es à Tinworth cet été, c’est sans doute que tu dois avoir mieux à faire que t’enfermer ici, pas vrai ? Je crois que ton cognard est dans le coin, là-bas. »
Entourant sa plaie du-dit bandage, elle finissait ensuite de rassembler les bouts de verre, jusqu’aux plus fins d’entre eux, avant de les ranger discrètement dans une petite pochette en tissu, finement brodée, maintenant en parallèle la pression sur ce qui lui servait maintenant de pansement.
À l’opposé de la roulotte, derrière un épais rideaux mouvant que personne n’avait à franchir à part Mêgam, se trouvait l’espace qui lui était consacré. L’endroit où elle dormait, le lieu où elle méditait, priait souvent aussi, entourés de draps accrochés aux fenêtres pour tamiser la lumière crue du soleil d’été. Des teintes chaudes sur chaque tissu, soigneusement choisis, allant du rouge au rose en passant par des reflets orangés.
Son endroit, pendant les deux prochains mois.
Pour sûr, il n’y avait pas d’espace plus sacré pour un cognard qui voulait tout ravager, ou même se cacher.
« Je vais t’aider à le chercher. »
Elle lui devait bien ça.
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Par tous les moyens, il tentait de rendre ses propres gestes plus fluides alors qu’il sentait à quel point elle aurait certainement préféré être ailleurs qu’ici. Ses yeux étaient fuyants et ne sachant pas sur quel pied danser, tiraillé entre l’envie de lui prendre la main et d'écouter son langage corporel qui tanguait, Blake s'était presque emmuré dans un silence qui ne lui ressemblait pas.
Elle lui posa alors un étrange “pourquoi” qui résonna en lui enlevant ses propres questionnements, se positionnant en retrait une nouvelle fois et à laquelle il ne pouvait lui répondre avant de le retenir. Levant les yeux vers ses prunelles, Blake ne se rendait à peine compte des doutes qu’elle soulevait dans son sillage, se levant avec le tissu pour remettre une distance entre eux.
Attends.
Une volonté qu’il avait envie de lui souffler et qui l’aurait poussé à combler l’espace entre eux de quelques pas.
Quelque part, il n’arrive pas à détacher son attention de cette silhouette qu’il voyait en plein jour, au milieu d’un décor aux couleurs vives, lui proposant même la séance gratuite de voyance en oubliant que la maladresse d’une enfant avait cassé un carreau jusqu'à la blesser. Il en resta figé un instant, comprenant avec un peu de retard qu’elle lui indiquait une pièce secondaire pour rechercher le cognard avant de le laisser repartir, parce qu’il aurait mieux à faire qu'être ici.
Attends.
Elle ne faisait pas que présumer, plus elle lui parlait sans cet hydromel entre les lèvres, plus il avait l’impression qu’elle était entrain d’opprimer tous ce qu’il avait pu voir et cette sensation lui comprimait l’estomac.
Sans prendre conscience qu’il arrivait dans un lieu bien plus privé, il l’avait suivi, repérant d’un coup d’oeil le cognard qui faisait trembler une commode tant il avait peur. Il avait alors suffit que Blake parle enfin pour le calmer sans le voir fuir de nouveau et il se rendait compte que son inconnue semblait réagir de la même manière. Plus il se rapprochait d’elle, plus elle s'éloignait.
Attends moi.
L'épais rideau qui les séparait de la pièce centrale de la roulotte était retombée derrière eux et il ne put qu’observer toutes ses couleurs dont elle lui avait déjà conté les nuances. Cherchant à percevoir celui de son regard une nouvelle fois, Blake tenta de comprendre pourquoi il avait envie de lui dire tellement de choses sans savoir par où commencer.
"Ecoute, je suis là tout l'été effectivement. Mais si tu ne veux pas me voir, dis-le moi et je ferais en sorte d'éviter de passer par ici. Mais ne me dis pas que tu mérites pas qu’on prête attention à toi, s’il te plait.”
Il avait entrevu cette parcelle de rêve qu’il ne voulait pas se voir étioler comme un mirage.
"Si tu pouvais voir une vérité sur toi, ta vie, le futur ou quelque soit le temps, tu voudrais savoir quoi?” Il n’avait pas envie de sa séance promotionnelle, ni de connaître son propre avenir dans une question. Celle pour qui il avait eu un millier de questions était sous ses yeux et c’était ses réponses à elle qu’il voulait entendre, parce qu’il n’avait pas envie de la voir partir encore une fois. "Si tu tiens réellement à ce que je profite d’une seule question, ça sera celle là.”
Il avait avancé de quelque pas vers elle, attiré par un regard où tout semblait se refléter comme un miroir. Peut-être que c'était ainsi que son don fonctionnait, par une vision où elle devait s'écraser au profit des autres, il n’en savait pas grand chose et pourtant, il était là à vouloir retrouver cette inconnue qu’il aurait dû embrasser.
"J'en ai pourtant vraiment beaucoup d'autres en stock, de celles que j'aurais bien aimé pouvoir te poser si tu as envie d'aller dîner.” Il lui adressa un sourire, lui rappelant que quelque part durant une nuit étoilée, ils avaient déjà eu cette conversation. "Et le cognard est juste là, il commence à s'endormir.” Il l'avait rajouté en souriant, comme s'il parlait d'un simple animal de compagnie. Dans un sens, il avait toujours considérer les différentes balles de Quidditch comme des êtres à part entière lorsqu'il s'agissait de partager un équilibre avec eux. "Comme ton prénom. J'aimerais beaucoup savoir comment tu t'appelles. Et que ça enlèvera pas tous ce que je t'ai dis l'autre soir.”
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Il l’avait suivie, sans un mot. Mêgam, en l’attirant dans ses quartiers, n’avait même pas pris conscience de l’intimité dans laquelle elle l’invitait, à l’image de celle qu’elle lui avait montré et décrite sous l’effet de quelques gouttes moyennement dosées d’hydromel.
Il l’avait suivie, et ça suffisait. Parce qu’il aurait tout autant pu la laisser passer seule de l’autre côté, sans chercher à se lier à cette quête du cognard du moment qu’elle s’en occupant. Mais c’était contraire à ce qu’il lui avait montré jusqu’ici. Sa gentillesse, sa serviabilité, la tendresse de son regard.
Ces vertus ne savaient être piétinées à moins d’être grandement mises à mal et, visiblement, l’affront qu’elle lui avait fait n’était pas aussi grand.
Cette nouvelle aurait pu prêter à la faire sourire, mais même ses lèvres étaient tiraillées. Incapable de savoir quoi penser de ce qui était en train de se passer. Devait-elle se réjouir ou bien fuir de nouveau ? C’était la question qui primait, avant même de se demander ce qu’elle souhaitait réellement.
Car ses envies n’avaient pas leur place dans son propre esprit. C’était ainsi qu’elle avait grandi.
Alors que l’épais rideau retombait derrière eux, les laissant plongés sous des lumières douces et tamisées, bien loin des rayons brûlants de l’été, l’atmosphère changeait radicalement. Comme si ces lames de parquet qu’ils foulaient avaient leur propre pouvoir — celui de délier les langues et les esprits. Pourtant, ils auraient pu tout autant se révéler sous ce soleil vif qui rendrait limpide le plus gros des secrets.
Mais non. Parce que leur truc à eux, c’était la pénombre. Les couleurs. Les reflets. L’obscurité. Les mots prononcés à moitié. Les lieux gorgés de confidences et de familiarité. C’était peut-être pour ça que la chambre de Mêgam leur permettait de retrouver un semblant de fragment de temps qui leur avait autrefois échappé. Peut-être que c’était précisément ce qui les libérait, révélant leurs vérités à eux.
« Ce n’est pas une question de vouloir. Parce que je ne suis pas en capacité de vouloir quoi que ce soit. Si c’était le cas… Si c’était le cas, on ne se serait jamais croisés toi et moi. Ici ou à Pré-au-Lard. Parce que ma vie ne serait pas celle-ci. »
S’il lui avait été donné de décider, de désirer, voire d’obtenir ; bien sûr qu’elle aurait voulu le croiser, chaque jour qui lui avait été donné loin de sa mère, de sa grand-mère et de ses frères.
Mais Mêgam n’avait jamais pris de décision par elle-même. C’était toujours les autres qui les imposaient pour elle, se croyant plus à même de choisir à sa place.
Et puis, il y avait Jaï. Elle avait un rôle à tenir, désormais. Elle ne pouvait décemment pas le laisser tomber. Le Félix Felicis qu’elle préparait en secret constituait un espoir de l’aider à se libérer de ses chaînes. Mais rien ne disait que son destin le laisserait faire.
Lorsque la question ainsi posée parvint à ses oreillles, Mêgam frissonna, baissant les yeux sur le tissus imbibé de ce liquide vermeil qui ne semblait pas décider à cesser de couler. Le Gryffondor avait le don de l’amener sur des terrains qu’elle n’aurait, par elle-même, jamais visités. Jamais ses rêves n’auraient osé s’y plonger.
S’interroger sur ces questions là était déjà, en soit, un petit exploit. Probablement parce qu’elle n’avait pas le tiers du courage du rouge-et-or.
Pourtant, sa réponse vint tout naturellement. Parce que ça, elle n’était pas obligée de le cacher. Et peut-être qu’en l’entendant, il comprendrait mieux.
« Je demanderai quand est-ce que je serai libre. Si j’ai encore longtemps à attendre, si un jour je le serai seulement. S’il faut que je continue à espérer. »
Ses yeux se relevèrent enfin vers lui quand elle le sentit s’approcher. En réponse à ces quelques pas vers elle, sa peau réagit instantanément, se confondant en frissons qu’elle chercha à dissimuler, de même que sa plaie, en croisant les mains derrière son dos.
Son invitation à dîner ne tomba pas dans l’oreille d’une sourde. S’il y avait un lieu dans le monde où ce genre de chose pouvait arriver, c’était bien ici, à Tinworth. Les chiens de garde de sa vie en étaient tenus éloignés, et au fond, elle avait très envie de répondre par la positive. Pour une fois, faire quelque chose pour elle. Tant qu’elle le pouvait encore, pendant ces deux mois d’accalmie estivale.
Son sourire attisa le sien, et tout son cœur s’en retrouva soudainement apaisé. Comme pendant cette soirée, avant cette prise de conscience compliquée.
Mais Mêgam ne répondit pas tout de suite, partant à la recherche du cognard dans la direction qu’il avait indiqué. Elle le rendit inoffensif d’un coup de baguette magique, avant de se retourner à trois-quarts vers lui.
« Si on doit aller dîner, il y a d’autres choses que tu dois savoir, en plus de mon prénom », glissa-t-elle en soupirant, à voix basse. Elle se baissa pour attraper le cognard immobilisé. Elle ne pouvait pas mentir à quelqu’un comme lui, encore moins lui cacher la vérité. « Et quand tu auras toutes les cartes en main, tu verras si tu veux me dire ton prénom. Si tu souhaites toujours aller dîner ou si tu préfères retourner vaquer à tes occupations. Et je ne te jugerai pas si tu privilégies cette option. Ce serait même la démonstration d’une attitude tout ce qu’il y a de plus sensée. »
Son premier (maigre) sourire à son attention venait tout juste d’éclaircir son visage alors qu’elle s’avançait vers lui en tendant l’objet qui venait de ruiner les lieux. Tout en leur permettant, quelque part, de se revoir.
Il était hors de question qu’elle décide de quoi que ce soit après sa fuite délibérée de l’autre soir, et c’était aussi là sa manière de lui laisser les rennes pour ne pas prendre le risque de s’imposer, de quelque manière que ce soit, dans sa vie. Surtout vu ce qu’elle s’apprêtait à lui apprendre.
« Et je m’appelle Mêgam. Enchantée. »
I wear this crown of thorns
upon my liar's chair.
upon my liar's chair.
INFOS
FICHE DE PERSO
Il avait l’impression d’avoir entendu qu'à moitié ce qu’elle venait de lui dire, comprenant qu’en quelques mots que le fait de ne pas avoir eu le choix, ni même la volonté de faire ce qu’elle voulait l’avait mené ici. Que dans une autre vie, là où elle aurait été libre depuis le début, ils ne se seraient jamais rencontré. La vie qu’elle espérait dans ses rêves les plus fous avait déjà commencé à éclore depuis longtemps, suivant un fil alternatif qui lui avait échappé depuis longtemps. Et Blake ne sut quoi faire de tous ce qu’il voyait sur ses épaules, le noir de son regard aspirant les rayons du soleil comme toutes les couleurs qu’il voyait autour d’elle. Pourtant, elle émanait ce on ne sait quoi qui était bien plus fort, peut-être bien plus sombre et dont elle arrivait à peine à s’extirper.
Avançant un pas après l’autre vers celle qui se reposait une multitude de “si” à une seule de ses questions, Blake voyait de ses propres yeux cette ombre qui courait dans son regard. L’espoir, la foi, la confiance, qu’importe comment on pouvait appeler ce qui pouvait pousser chaque individu à projeter son ancre de plus en plus loin dans le futur pour s’y tenir, était là. Pour elle, il avait envie qu’elle puisse le voir sans avoir besoin d’hydromel pour le frôler, de le saisir à pleine main sans que ce ne soit un échappatoire alternatif.
Alors qu’elle se baissait avec une certaine grâce pour récupérer le cognard, Blake observa la balle un instant qu’elle tenait encore entre ses mains avant de l’entendre lui poser une condition pour la soirée. Pour la première fois, il se rendit compte qu’elle n’avait réellement aucune idée de qui il pouvait être et le Gryffondor tendit la main vers le cognard devenu inoffensif par ses soins. Assez proche pour effleurer ses doigts en enlevant simplement la poussière de verre au dessus de la balle, il avait comblé d’un autre pas la distance entre eux sans reprendre l’objet qui l’avait mené à elle.
"Et si c'était quelqu’un qui te donnait plus de temps?” La dépassant d’une bonne tête, il lui aurait été si simple de replonger dans son regard alors qu’elle semblait vouloir éviter de le faire. Elle avait cette pudeur qu’il avait besoin de respecter tout en la bousculant pour en savoir plus sur elle. "Megâm.” Il en eut un sourire, ne sachant absolument pas la signification qu’un prénom qu’il répéta avec les mêmes sonorités, du mieux qu’il put. Pour une jeune femme de son envergure, c'était un prénom qui lui semblait unique. "C’est très joli, vraiment.”
Cette proximité soulevait imperceptiblement ce rêve où il était assis avec elle sur ce banc, frôlant sa main et entendant son rire cristallin être porté par le vent où il aurait prit son envol.
"Enfin tu pourrais me dire que ça veut dire ‘ventillateur’ que je trouverais ça toujours joli.” Dissimulant sa curiosité derrière une plaisanterie évidente, le jeune homme tenta de lui faire oublier ses craintes autrement. "Tu sais quoi, on n’est même pas obligé de sortir dîner, on peut commander et manger ici.” Bien qu’il n’indiquait pas nécessaire cette pièce là en particulier, Blake sentait qu’elle se sentait forcé de devoir lui avouer des vérités qu’elle ne semblait pas avoir envie de lui dire, comme si elle en avait honte.
”Je veux que tu m’en parles seulement si ça te semble important, si c’est quelque chose qui te fait faire un premier pas vers ta liberté. Sinon tu peux déjà savoir que je m’appelle Blake.” Sa main s'était saisie du cognard pour le reposer sur le lit, enlevant le seul obstacle qui aurait pu encore avoir son attention si elle n'était pas devant lui. "On va faire un truc ce soir, je veux que ce soit toi qui ait toutes les cartes en main. C’est toi qui choisit ce que tu veux qu’on fasse, on peut, je sais pas, grimper en haut de ton toit si tu veux.” Quelque part, cette idée l’arrangerait même puisque personne ne viendrait les déranger ni même lui demander un autographe ou pire, à se demander qui était la fille qui l’accompagnait si ce n'était pas @Perséphone Fogg ou @Eirlys Griffiths.
"Megâm..” C'était vraiment un joli prénom pour une jolie fille. "C’est toi, c’est moi. Pourquoi ça en serait autrement? Enfin sauf si tu me dis que tu es une sérial killeuse, là je me poserais des questions. Mais je ne vois pas pourquoi je vaquerais à mes occupations quand tu …” Laissant sa phrase en suspend, il voyait le tissus qu’elle tenait entre ses mains se recouvrir de sang et Blake se permit de toucher le bandeau à son extrémité. "Tu aurais pas une trousse de premier secours dans le coin? J’en ai une dans mon stand sinon.” Mais il n’avait pas envie de partir sans savoir si elle ne l’aurait pas fuit avant.
INFOS
Messages : 57
Faceclaim : Simone Ashley
Âge : 28
Sang : Pur
Particularités : Voyante, niveau 3.
Profession : Voyante dans la boutique familiale, à Pré-au-Lard, elle est destinée à reprendre le commerce.
Multis : Siobhán Gavalagh-Korrigan & Yara Morães De Carvalho.
FICHE DE PERSO
Dossier du Ministère
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Education Magique (EM):
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Potentiel Magique (PM):
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Rigueur Magique (RM):
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Témoins de l'Histoire:
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Back to the sun
— ft. @Blake Grimm-Nakatani
10 07 2023
Ses bras toujours tendus vers lui, Mêgam garda son regard plongé vers le cognard qui avait curieusement joué les entremetteurs.
À tout moment, elle s’attendait à ce que son inconnu l’en débarrasse, et pourtant, il n’en fit rien, se contentant simplement de l’épousseter légèrement, comme il aurait pu débarrasser son propre animal de compagnie de quelques poussières emprisonnées dans ses poils.
Jusque dans ses gestes alors qu’elle ne voyait pas son regard, il avait cette tendresse et cette douceur qui le caractérisait, arrachant un nouveau sourire discret à la jeune femme. Ou peut-être était-ce cette phrase qu’il venait de prononcer, sous-entendant que quelqu’un pouvait la libérer de ce qui la troublait ? Ou le fait qu’il trouve son prénom joli, en toutes circonstances ?
Il fallait admettre que ce garçon avait le don de trouver les mots qu’il fallait et de lui laisser entrevoir une légèreté et une innocence perdue depuis quelques temps désormais. Ça n’était pas désagréable, loin de là.
C’était même plutôt libérateur.
« Ça veut dire "nuage", de là d’où je viens. Tu comprends mieux pourquoi je vais me cacher dans la roulotte tout l’été. Tu n’apprécierais pas me voir sortir. Un ventilateur serait certainement plus appréciable en cette saison qu’un nuage. »
Voilà qu’elle retrouvait ce sourire sincère qu’elle avait égaré, quelque part dans un coin de la caravane. Parce que Mêgam avait toujours été cette fille qui aimait rire et si elle semblait simplement avoir égaré la notice, ces derniers temps, lui, il avait du la retrouver sur sa route et la lui rapporter.
Elle n’avait pas eu besoin de lire quelconque consigne pour se rappeler. Simplement, le regarder faire avait suffit.
Mais lorsqu’il était revenu sur ce qu’elle avait à lui dire, le visage de Mêgam sembla se troubler de nouveau sous ses yeux, comme si elle ne savait pas exactement quels mots utiliser pour en parler. Mais il fallait bien que ça sorte, non ? D’une façon ou d’une autre, il fallait que la vérité éclate, sans quoi elle finirait par la rattraper, tôt ou tard.
Après lui avoir enfin donné son prénom, le mystérieux Blake attrapa l’objet fou désormais hors-jeu. Plus rien ne les séparait à présent, à part cette distance qui s’imposait tout naturellement. Et plus elle l’écoutait lui rendre sa liberté, l’espace d’une nouvelle soirée, plus elle se demandait ce qui la retenait.
Ou plutôt, qui la retenait.
Car il avait un nom.
Mêgam ne bougeait pas, l’écoutant parler sans savoir quand ni comment aborder le sujet. Il avait tout le loisir de s’imaginer des dizaines de choses sur le lourd secret qu’elle pouvait bien cacher, mais le premier qui lui vint en tête était probablement le pire d’entre eux.
« Blake. »
Son ton se fit sérieux en prononçant ce prénom pour la première fois, alors qu’elle croisait les bras sur sa poitrine comme si elle s’apprêtait à le réprimander.
Ce prénom sonnait étonnamment doux dans ses oreilles.
« Serial killer, sérieusement ? C’est pas parce que j’ai la main pleine de sang que… »
Justement. Lui aussi, à cet instant, mettait le doigt sur ce même détail — qui n’en était pas vraiment un, tout bien considéré. Elle avait relevé sa main blessée et pris soudainement conscience, en simultané, que l’heure était bel et bien venue d’agir.
« Ok, je dois bien avoir ça quelque part, attends. Mais je ne sais pas où. Ça se tente… non ? », se questionna-t-elle elle-même. « Accio… trousse de secours ? »
Ses épaules se soulevèrent, tout aussi peu convaincues qu’elle. Et pourtant… Le-dit objet recherché vint trouver sagement sa place sur le bout de son lit, après s’être extirpé hasardeusement d’un coin de la pièce surchargé.
Mêgam avait cette fâcheuse tendance à entasser pour se sentir entourée. Moins seule.
Ça commençait à se voir.
Non pas qu’elle invitait régulièrement qui que ce soit dans sa chambre — outre sa mère qui n’avait jamais eu besoin d’invitation pour s’immiscer dans la vie de sa fille. Mais les bibelots s’accumulaient, en provenance d’Inde où d’ailleurs, et il y avait fort à parier qu’il les aurait vus, même dans l’obscurité partielle qui les entourait.
S’éloignant lentement de Blake, elle vint ouvrir la trousse avec délicatesse, sortant manuellement quelques bandages pour remplacer le torchon sali.
« Tu peux t’asseoir. Tu ne paieras pas plus cher. Je t’en prie. »
Elle se doutait que par respect, il ne l’aurait pas fait de lui-même, surtout pas sur son lit. Peut-être le fait d’entamer son récit finirait-il par l’aider à se décider. Tout en nettoyant sa plaie, elle maniait sa baguette pour faire bouger les différents objets comme bon lui semblait.
« Quand on s’est croisés la dernière fois, j’avais bu un peu trop d’hydromel, tu te souviens ? » Jusqu’ici, tout allait bien. Mais cette information là, il l’avait déjà en sa possession. Le plus dur était à venir. « Je… Ma mère… »
Et étrangement, ça ne voulait pas sortir. Comme si la vérité tenait à rester cachée. Elle pestait contre elle même avant de s’arrêter tout simplement dans ce qu’elle était en train de faire, stoppant son bandage en plein milieu.
Qu’allait-il penser ? Devait-elle réellement avouer si elle arrivait à faire ce qu’il fallait pour déjouer les volontés de sa mère ? N’était-il pas plus simple de ne tout simplement rien dire et aviser ?
« Est-ce que tu es sûr de vouloir savoir ? Tout savoir ? »
Et elle, était-elle sûre de vouloir lui dire ? Tout lui dire ?
I wear this crown of thorns
upon my liar's chair.
upon my liar's chair.