I say yes, you say no. [Asel&Persiflette]

Quelques jours après la fin du championnat et la défaite des Prides.

Baguette au clair, je tournoyais sur moi même, repoussant les assauts de trois adversaires. Cela faisait plusieurs jours que je suivais une piste sur ce fameux mage noir que j’avais surnommé « Nobody » tellement il semblait être.. insaisissable. Et, dans ma petite enquête pour arriver jusqu’à lui, j’avais évidemment été forcé d’aller dans certains endroits peu fréquentables. C’était donc avec fougue et énergie, en pleine nuit et au milieu de l’Allée des Embrumes que je m’efforçais de repousser les trois malfrats cagoulés que j’avais voulu arrêté. J’en étais arrivé là suite à un contrôle de routine, d’un individu qui sortait d’une boutique réputée pour vendre des artefacts de Magie Noire en douce.
Seulement, je n’avais pas vu les deux compères qui étaient sorti de la boutique juste après et… j’étais donc parti dans un petit trois contre un. L’adrénaline et surtout désormais le fait que je n’avais plus grand-chose à perdre faisait que j’étais devenu plus dangereux que je ne l’imaginais. Passant derrière l’un des assaillants en transplanant, j’avais saisi son crâne par l’arrière du cuire chevelu et je lui avais éclaté la tête contre la vitrine du magasin. Des morceaux de verres étaient parti dans tous les sens. Il y avait ensuite eu une série d’éclair, et je m’étais retrouvé à deux contre un. Mais, un maléfice passa sous ma garde. Du genre de maléfice qui ne laisse pas autant de chance qu’un stupéfix, mais plus de chance de survie qu’un Avada. Je m’étais souvenu m’être effrondé, et le visage des deux hommes triomphants venir vers moi pour m’achever.
Il y avait alors un chant, plus beau que celui que je n’avais jamais entendu. Sekhmet, mon phénix que j’avais envoyé en repérage était intervenu. M’enveloppant dans une sphère de flamme chaleureuse, je me prêtais alors à sourire. J’étais au chaud. J’étais apaisé.
Quand les gerbes de flammes s’arrêtèrent, je reconnus immédiatement l’hopital Ste Mangouste. Service des urgences. Le sang sur ma poitrine me fit un peu virer de l’oeil et mes forces me quittèrent. Sombrant dans l’inconscience la plus profonde la seconde suivante.

***

Lorsque j’ouvris les yeux, j’eus du mal à me rendre compte d’où j’étais, qui j’étais et avec qui j’étais. La faible lueur qui rentrait dans ma chambre me faisait dire qu’on était soit sur le coucher du soleil, soit sur le levé. Désorienté, j’étais bien évidemment incapable de savoir où j’étais. Tout me revint alors, quand je reconnus une des chambres d’hopital de Ste Mangouste. Mes yeux se plissèrent, la mémoire me revint. Sur ma poitrine, une plume de Sekhmet était figé, immobile. Dans une grimace, j’essayais de me lever, me rendant compte que divers poches m’étaient administré en intraveineuse. Les sourcils froncés, je pris le pied qui servait à les transporter, et je trouvais alors l’idée bonne de me dégourdir les jambes. J’étais presque arrivé à la porte de ma chambre, dans une ultime grimace, que… le visage d’Asel Misra me barra la route.

« Ah. Asel, tu tombes bien, aide moi à prendre ses poches et à me ramener au Manoir Clearwater. On s’occupera mieux de moi là bas qu’ici. »

Je fis une grimace. C’était dans ses murs que j’avais perdu mon fils à naitre et il était hors de question que je reste là une seconde de plus.

« Tu sais où est ma baguette ? »

Soudain, un énorme doute me vint.

« Euh… Mon phénix… tu sais pas si elle a prévenu une jeune femme… Du genre très mignonne, une joueuse de Quidditch. En théorie s’il m’arrive un truc elle est sensé allez la chercher et... »

Je m’enfonçais un brin, je le sentais.

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Même si le coq ne chantait pas, l'Auror viendrait. 

A little story.

Clearwater

Une grimace chiffonna le visage du Dr Misra. Elle essuya son front d'un revers de manche. Vivement que la BPM mette la main sur le Fou du Crache-Limaces comme l'avait surnommé le service des urgences.

« Dr Misra ? »

La voix de l'infirmière Prunille vint la cueillir avant qu'un juron n'ait pu passer ses lèvres. Elle pesterait plus tard.

« Qu'est-ce qu'on a ? »
« Auror. 33 ans. Les constantes sont alarmantes et aussi... »
« Et aussi ? »
« Non rien. Ca n'a pas d'importance. »
« Dr Misra ? Le patient à la saturnite est en chute libre. On a besoin de vous ! »
« Flashez Hobbs. Je m'occupe de l'auror ! », lança l'écossaise.

Elle n'avait troqué sa blouse d'étudiante contre celle de guérisseuse urgentiste depuis quelques mois à peine mais elle n'avait pas chômé et ses collègues avaient rapidement compris qu'ils pouvaient compter sur elle.

« Prunille ? Vous n'auriez pas omis de me dire qu'il avait été déposé par un phénix ?»

Elle ne prêta pas attention à la réponse de son amie et collègue. Retrouver Fergus dans son service, et dans cet état, suffisait à capter toute son attention. Chassant la vague d'angoisse qu'elle sentait monter, Asel se retroussa les manches, prête à traiter le patient.

***

La nuit avait été éprouvante mais elle n'avait pas quitté Fergus de son horizon un instant. Elle parcourait le dossier de Mademoiselle Popplewell tout en retournant vers la chambre 12. Elle avait elle-même pris la décision d'un transfert au bloc de désenchantement, le 4e étant saturé à ce moment là à cause du Fou du Crache-Limaces. Floydd avait fini par voler à son secours à son grand soulagement mais elle avait demandé à conserver le suivi, ce que le médicomage avait volontiers accepté. Elle poussa la porte de la chambre quand une silhouette familière l'arracha à la fin de sa lecture.

« Mallaichte bas¹ ! Fergus ! t'es à ça que je te signe un aller simple pour chez Brida la Kinésio alors tu vas me poser ton cul de Gall-Ghaidheil² sur ce lit et arrêter tes conneries. »

Il allait sans dire que le nom de Brida la Kinésiomage était connu de tous le service des aurors. La demi-géante n'avait pas la réputation d'être tendre ou compatissante et il se trouvait aussi qu'elle était la seule représentante de sa spécialité sur place. Pas de bol...

La sgitheanach confronta l'auror d'un regard noir.

« Tu n'as aucune idée de ce qui t'es passé dessus Fergus. Je ne peux pas te laisser aux bons soins de Maggie. Tes constantes ne sont pas assez stables pour ça. », fit-elle sur un ton plus apaisé. On évitait généralement de prendre en charge les membres de sa famille. C'était pour une bonne raison. Elle n'avait pas tenu une seconde avant de se fâcher. Asel soupira profondément, approchant du lit (où la narratrice espère que Fergus a eu le bon sens de se rasseoir), donnant un petit coup du dos de l'ongle sur un gros cristal qui flottait sur le côté du lit.

« Si tu y tiens tant que ça tu pourras les ramener chez toi. Le Service des Accidents Matériels fait une étude comparative - débile si tu veux mon avis - entre les méthodes sorcières et moldues pour le suivi des constantes des patients. »

Comme une majorité de médecin, Asel ne voyait pas l'intérêt de faire des trous supplémentaires dans des patients déjà mal en point. Mais celui qui avait eu cette brillante idée avait le bras plus long qu'elle et puis, concrètement, ça ne coûtait rien de le faire.

Le cristal oscillait entre une couleur orangée et verdâtre. Asel eut une petit moue indescriptible avant placer deux doigts sur la gorge de Fergus en observant toujours son cristal aux couleurs hasardeuses, écoutant distraitement la demande du fils Clearwater.

« Ce n'est pas moi qui t'aies installé, elle était repartie avant que j'arrive. », fit-elle d'un ton un peu plus empathique, « Le phénix, pas la fille hein. Si elle est venue ici - la fille - elle doit être en train de poireauter en salle d'attente. On pouvait pas se permettre la moindre interférence. C'est pas toujours facile de garder son sang froid, surtout pour une petite amie... », finalement elle le regarda avec un petit sourire presque attendri. Ça n'était pas plus mal qu'il aille de l'avant après tout ce qu'il s'était passé... « Je vais aller te la chercher si tu veux, mais je te préviens : pas d'embrouilles. Comment t'as dit qu'elle s'appelait déjà ? »

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Mallaichte bas¹ ! expression d'exaspération, littéralement mort noire
² Gall-Ghaidheil : habitant des Hébrides extérieures

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La foule s'était pressée à la dernière conférence de presse avant la finale comme on se serait jeté sur des promos au Fairy Cake. Cela faisait plaisir à voir. Les journalistes étaient là bien évidemment. L'équipe, le coach Warwick. Une marée de visages enthousiastes et survoltés. Tout ce que Perséphone Fogg adorait.

« Votre disparition après la victoire contre les Prides a beaucoup fait parler Miss Fogg. Certains disent que vous ne savez plus comment capter l'attention des médias... Un commentaire là-dessus ? »
« Oui je vais faire un commentaire Jason, merci. Euh... en fait, je sais pas vous mais moi j'ai horreur qu'on me dise quoi dire, quoi faire... Ça va peut-être vous étonner mais je peux être quelqu'un d'assez solitaire à mes heures alors non, je cherche pas à capter ce genre d'attentions. Et puis, sérieusement, je suis pas si difficile à trouver... »

L'athlète adressa un petit clin d'oeil au journaliste qui le lui rendit, apparemment satisfait de cette réponse. Ils allaient pouvoir en revenir à des choses plus intéressantes.

« Il paraît que vous sortez avec un écossais ? »
« Oui c'est vrai... », confirma la jeune femme, flairant l'embrouille. Elle adressa un regard un peu dépité à Raya et Severus juste à côté d'elle. Dans le même temps, le coach Warwick, fronça les sourcils. Pas de coups d'éclat, elle connaissait la consigne.
« Ça a dû être ambiance à la maison après le match non ? »

Perséphone força un petit rire sur ses lèvres.

« On peut dire ça oui. J'ai énormément de respect pour les Prides. Le jeu n'était pas de leur côté ce jour-là et c'est tant mieux pour nous mais ça ne leur enlève rien, bien au contraire. »

Au premier rang, le coach approuva la manœuvre. Recentrer la conversation sur le sport, voilà ce qu'elle pouvait faire de mieux. Elle eut une petite pensée pour Fergus et les deux hiboux qu'elle avait envoyé - un à son petit ami et l'autre à sa mère - qui étaient restés sans réponse. Quelque part, ça avait du bon d'avoir une mère auror. Au moins elle était déjà rodée à certaines choses et ne s'offusquait pas du moindre silence.

« C'est certain. J'imagine que ça en rajoute une couche sur le reste... »
« Écoutez Maisie, je vois bien où vous voulez en venir mais si on n'est pas là pour parler de Quidditch alors je crois que j'en ai terminé. »

Cette petite pique fit sortir les yeux de la tête du coach Warwick mais elle eut pour effet de susciter une avalanche de questions purement Quidditch et les Flèches purent continuer la conférence sans autre interruption. Au bout de deux heures de ce petit exercice, chacun repartit de son côté. Les joueurs par une petite sortie escamotée à l'arrière du hall de la Gazette du Sorcier.

« Miss Fogg ? »

La voix de Maisie Spurnrose la cueillit au passage. Perséphone se fit violence pour ne pas transplaner, accrocha un sourire presque commercial à ses lèvres et se retourna vers la journaliste.

« Je voulais vous présenter mes excuses. Vous avez eu un excellent jeu pendant le match et ces questions sur votre vie privée ça ne vous faisait pas honneur. »

La poursuiveuse observa longuement la journaliste. C'était une petite bonne femme, courte sur pattes. La quarantaine avec un visage très classique mais avenant. Elle attendit encore un peu, attendant qu'elle renchérisse sur le sujet de son couple avec un écossais - franchement pour quelle harpie on la faisait passer depuis que les Prides étaient sortis de la Coupe ... - mais rien ne vint. La jeune femme ouvrit la bouche pour accepter les excuses qu'on lui présentait quand un chant strident lui fit lever la tête vers le ciel déjà noir.

Une petite comète enflammée fondait droit sur elles. Perséphone fronça les sourcils avant de reconnaître cette créature magique. Qu'est-ce qu'un phénix pouvait bien venir fiche ici et -

« Oh - mon - Dieu : je tiens LE scoop ! »

***

« Aaargh mais lâche-moi ! », fulminait Perséphone qui, curieusement, n'appréciait pas trop être agrippée par les cheveux. Il lui fallut quelques secondes pour comprendre. Dans son maillot officiel bleu ciel, numéro 9 estampillé What the Fogg, Perséphone regardait bouche bée le décor des urgences de Sainte Mangouste. Un coup de bec sur le haut du crâne la sortit de sa stupeur.

« Aïeuuh ! Mais - qu'est-ce - »

Le phénix lui adressa un cri stridulent, tout bec ouvert, à la figure.

« Excusez-moi madame, je suis - je cherche quelqu'un. », petit regard adresser au piaf, dans l'attente de se prendre un nouveau coup de bec. L'infirmière qu'elle avait arrêtée attendait la suite avec une pointe d'impatience, « Ariana Valero ? Fergus Clearwater ? Fergus Clearwater ! Quoi ?! Mais - Je veux vois Fergus Clearwater ! »

Cette fois-ci c'était de l'angoisse, de la vraie, pure et dure. Apparemment, le phénix en était satisfait. L'oiseau pesta, comme il peinait à se dégager des cheveux qu'il avait généreusement agrippés, avant de disparaître.

« Fergus Cleawater ? Nous sommes en train de nous occuper de lui. Je suis l'infirmière Prunille. Vous êtes la personne à contacter en cas d'urgence Mademoiselle ? »
« Je... euh... oui. », certainement, précisa-t-elle en elle-même, la gorge nouée.
« Je vais vous demander de patienter ici. Je reviendrai vous chercher dès que j'aurais des nouvelles. »

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L'infirmière Prunille était assez satisfaite de son jeu de jongle. A vrai dire, la jeune femme s'était montrée plutôt docile et elle n'avait même pas eu à essayer de défendre son devoir de confidentialité. Après tout, il ne s'agissait pas d'un patient lambda mais d'un auror. Mieux valait ne pas commettre d'impair alors elle s'était contenter de l'informer qu'elle ne pouvait guère en dire plus pour l'instant.

Curieusement, elle ne l'avait pas remarqué en la récupérant dans la salle d'attente, la jeune femme portait son t-shirt à l'envers. Elle l'avait retrouvée le nez dans une revue immobilière.

« Mademoiselle Fogg ? »

***

« Perséphone Fogg ?!!! C'est Perséphone Fogg ton contact en cas d'urgence ?!!! »

Asel était au bord de la crise de je ne sais pas quoi. Perséphone Fogg n'était peut-être pas LA meilleure joueuse de Quidditch de la terre mais elle était suffisamment connue pour que n'importe quel fan de Quidditch la connaisse. Surtout une fan écossaise... ... Voilà encore le moment de ravaler l'envie de faire ressortir ses racines et rester professionnelle.

« Fergus ?! »
« Mademoiselle Fogg est arrivée juste après le patient. Je me suis dit qu'elle pouvait... »
« Oui vous avez bien fait infirmière Prunille. Rassurez-vous Miss Fogg, on va vous le rendre fonctionnel mais peut-être pas tout de suite... »
« Qu'est-ce qui s'est passé ? », demanda la jeune femme d'une voix blanche.

Ce n'était pas la partie du job qu'Asel préférait mais avec un peu de chance, Fergus allait s'y coller très bien, lui qui était si pressé de couper le cordon.

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Je m’étais bien évidemment rassis sur le lit. De tout le personnel de Sainte Mangouste, il avait fallu que je tombe sur Asel, la plus acharnée de toute en la matière. Je savais qu’avec elle à mes soins déjà j’avais de grandes chances de guérisons, mais surtout j’avais aucune chance de pouvoir m’échapper. C’est donc à regrets, que je m’étais rassis. Mon visage encore blême s’était fermé dans une espèce d’expression entre la douleur et la rage. Douleur, parce que j’avais encore horriblement mal, et rage parce que ma mission avait été un cuisant échec et que c’était quand même rare quand des petites interventions finissent comme ça.

« Je ne veux pas rester une minute de plus ici. »

Bien évidemment, c’était peine perdue car je savais qu’Asel ne me ferait pas partir d’ici. Pour moi, Ste Mangouste c’était les pires souvenirs de ma vie. L’attaque de mon clan, l’attaque de Solvi et sa blessure fatale, et la perte de nombreux collègues. Je détestais cet endroit.

« Mais puisque c’est toi qui t’occupe de moi, alors ça va. »

J’avais un peu levé mon masque de ronchon pour tourner des yeux assez doux et calme vers Asel. Je l’appréciais énormément, non seulement parce qu’elle était d’une lignée proche de la mienne mais surtout parce qu’elle avait rendu la vie terriblement plus belle à mon cousin @Adil Mesli. Alors, je me devais d’arrêter cette comédie égoïste. Attrapant ma baguette, je fis un arc de cercle avec, et une paire de lunette me tomba sur les yeux, ainsi que trois énormes dossiers violets estampillés Ministère de la Magie.

« Bien, il faut que j’interroge celui qui a du arriver aux Urgences en même temps que moi. Sur trois j’en ai mis un au tapis et il doit être encore ici. Silas Furth, il est connu des services de renseignements. J’espère que vous l’avez pas laissé filer. »

Je sortais la photo de l’albinos et je la déposais devant Asel. Je fis une grimace en contractant mon muscle et je rajustais mes lunettes anti-fatigue qu’on avait ensorcelé pour moi. J’étais encore blême mais il fallait que j’avance dans ce dossier.

« Et si tu pouvais contacter @Nott Tyrfing pour lui dire que demain je serai au boul... »

Mais nous fûmes interrompu par l’arrivée de Perséphone. Comme un adolescent, j’enlevais immédiatement mes lunettes et je m’empressais de fermer l’ensemble de dossier que j’avais sous les yeux.

« Perséphone, je te présente l’infirmière Prunille et ma cousine Asel. »

Du bout d’un dossier, je leur présentais les deux femmes avec un sourire qui se voulait rassurant, charmeur et charismatique malgré la douleur que j’avais de bouger le bras droit.

« Asel, je te présente Perséphone Fogg, que visiblement tu connaissais. Ma... »

J’ouvris la bouche et je levais le dossier. On s’en était un peu arrêté au moment où je m’étais enfui devant les journalistes et je n’avais plus donné signe de vie ? Alors le terme que je voulais employé était-il encore d’actualité. Les secondes passèrent, assez pour que ce soit grandement gênant mais vu le regard que me lança Asel, je fus contraint de terminer sur mon idée de départ.

« Ma petite amie. Que j’ai lâchement abandonné hier à une horde de journaliste parce que je suis qu’un nigaud d’égoïste qui pensait que son propre malheur était supérieur au bonheur de celle qu’il adore voir sourire sous la lumière des projecteurs. »

Je lui adressais un petit sourire désolé. On n’avait pas encore eu le temps de discuter de mon départ. D’ailleurs, j’en baissais un peu les yeux, assez honteux.

« C’est rien, rassure toi. C’est juste un contrôle de routine sur mon état de santé un peu long suite à une intervention un peu musclée. Sekhmet t’as pas fait de mal j’espère ? Elle est un peu jalouse avec celles que j’... »

Le corps tendu, une main sur ma blessure au niveau des cotes je m’étais tourné vers Asel dans un mouvement et un visage qui voulait dire qu’on s’était très bien compris elle et moi et qu’il n’y avait aucun doute sur ce que j’avais failli dire à voix haute. Après coup, je devais avoir une discussion avec elle là dessus. Est-ce qu’elle trouvait que c’était rapide de devenir si vite amoureux de quelqu’un ? Elle devait avoir… un sage avis là dessus.

« … j’apprécie. »

Un brin honteux, j’avais détourné les yeux et j’avais bizarrement repris un peu de couleur. Je m’étais retourné encore vers Asel, pour parler boulot. Mon métier me permettait de m’évader de ma maladresse de la vie !

« Et je veux voir ce Silas, quitte à me foutre dans sa chambre, déjà je vais lui faire regretté de m’avoir envoyé là, lui et ces deux potes et... »

Je levais les yeux vers les forces en présence. Quoi ? C’était pas approprié ?

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Même si le coq ne chantait pas, l'Auror viendrait. 

A little story.

Clearwater

Elle n'eut besoin que d'un seul regard pour embrasser la scène, étrangement familière, où Fergus jouait le rôle de l'auror au repos. Dossiers à la couverture violette épars sur son lit d'hôpital. L'annonce avortée qu'il reprendrait du service dès le lendemain... Ces lunettes qu'elle n'avait jamais vues lui donnait le style d'un professeur ou quelque chose du genre. Quand il les déchaussa, elle ne put réprimer un petit fourmillement intérieur, plus agréable que l'inquiétude qui ne tarderait pas reprendre le dessus.

Perséphone adressa un regard soucieux à la médicomage. Elle espérait bien qu'elle n'allait pas fermer les yeux et se laisser malmener jusqu'à signer l'autorisation de sortie. La jeune femme savait bien comment étaient les aurors. Son auror de mère montrait les crocs chaque fois qu'elle se trouvait dans ce genre de situation. Cela suffisait à ce que les médecins cèdent à tous ses caprices, quittent à la laisser repartir avec des petits bobos qu'elle faisait mine d'ignorer sur la durée.

Alors quand Fergus se mit en devoir de faire les présentations, révélant que la jeune médicomage n'était autre que sa cousine, Perséphone ne sut trop qu'en penser. En vérité elle se serait peut-être décidé pour accorder sa pleine confiance au tempérament des écossais sans la présentation assez lamentable que l'auror fit d'elle. C'était comme s'il ne savait plus trop bien quoi faire d'elle. Pourtant, son phénix était bien venue la ramener par la peau du cul, c'était qu'elle devait tout de même compter pour quelque chose. Mais ce silence gênant lui fit l'effet d'un oursin dans le coeur et il lui fallut beaucoup de sagesse pour ne pas tourner tout de suite les talons en claquant la porte. Perspicace, Fergus fit au mieux pour rattraper sa bourde. Quoique... elle n'était pas tout à fait sûre de ce qu'elle devait faire de ces excuses publiques qui, en soi, coupaient court à toute discussion. Elle n'allait tout de même pas déballer son sac devant n'importe qui et il devait le savoir.

Ca n'est ni le lieu ni le moment, soupira-t-elle en dedans, consciente qu'effectivement, ils avaient des choses plus préoccupantes à discuter d'abord à commencer par l'état dans lequel il se trouvait. Lui, essayait de la rassurer du mieux qu'il pouvait, prétextant à un accident tout à fait dérisoire avant de rebondir sur autre chose. En l'occurrence, la manière dont son familier traitait ses petites amies.

« Je mentirais si je disais que n - », à ce stade, leurs mots s'étaient entremêlés et la tournure de la phrase de l'auror lui coupa littéralement la chique.

Pendant un instant, Perséphone crut qu'il allait ... mais finalement non, et pour elle se fut comme si, depuis qu'elle était entrée dans cette chambre, l'infirmière Prunille l'avait poussée dans un roller coaster émotionnel. Par chance, elle avait le coeur bien accroché ce jour-là.

« Ça suffit. Je crois que t'en as assez fait pour aujourd'hui. Tu ne vas pas interroger ce Silas dans l'état où tu es. N'importe lequel de tes collègues peut prendre le relai. Et ne me fais pas le coup : je sais très bien ce que tu vas me dire. Ma mère est auror je te rappelle. Tu as besoin de repos. Même moi qui ne suis là que depuis cinq minutes, j'ai très bien entendu ce qu'a dit le Dr Misra. Fonctionnel mais peut-être pas tout de suite... , c'est bien ça ? »

Elle tourna un regard désespéré vers ladite Dr Misra, priant qu'elle avait parié sur le bon abraxxan.

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« Je sais bien Fergus. Crois moi je ne ferais rien pour te retenir ici si je jugeai pas que c'était nécessaire. »

Asel voyait bien dans quel état l'endroit le mettait et, quoiqu'elle ne fut pas la plus perspicace pour ce genre de chose, elle n'avait pas de mal à comprendre. Mais il n'était pas question de compromis pour autant. Il dut le sentir puisqu'il se ravisa, jouant la voix de la raison avant de tomber dans ce travers que semblait avoir tous les aurors qui passaient par là : le travail, le travail, le travail.

Lancé comme il était, il ne lui laissa pas le temps d'en placer une. Ce Silas machin ne lui disait strictement rien. Elle jetterait tout de même un oeil aux admissions mais avant d'avoir pu s'engager sur cette question là, son cousin avait déjà déballé le projet de reprendre le lendemain.

Asel le regarda hochant ostensiblement la tête, la bouche en coeur.

« Mais bien sûr. Repense à ce que je t'ai dit Fergus. Penses à Brida. Je ne suis pas faiseuse de miracles moi, juste médicomage. »

Sortir le lendemain... la sgitheanach haussa les épaules avec un petit soupir moqueur. On aurait tout entendu. Il était encore à se tenir les côtes tout en faisant semblant de rien mais il voulait sortir. Quelle blague ces aurors.

C'est sur ces entrefaites que la fameuse joueuse de Quidditch mignonne de Fergus débarqua. Cette fois, les yeux lui sortaient bel et bien de la tête. Tandis que Fergus s'illustrait dans les présentations les plus lamentables de la terre - peut-être était-ce une technique pour pousser sa copine à rompre ? - Asel comptait discrètement ses bévues. Il avait l'air mordu, c'était indéniable, mais Asel était loin d'être une référence en décryptage de langage amoureux alors... Le regard qu'il lui adressa au milieu de tout ça dissipa ses doutes. Il n'essayait pas de faire fuir sa copine, il était juste d'une maladresse quasi olympique. Asel sourit mais ne dit mot. Quand il eut terminé, elle aurait préféré se trouver à faire la tournée des bars du Marché aux Trolls pour proposer des sceaux de conjuration anti-dragoncelle gratuits que de se trouver entre les deux oiseaux (elle ne savait pas bien s'il fallait dire "tourtereaux" ou pas du coup). Par chance, Perséphone Fogg avait l'air plus mature que ce que la presse voulait bien laisser entendre et elle choisit de ne pas rebondir sur tout ça.

Asel et Prunille échangèrent un regard gêné, presque soulagées que ce soit terminé. Et voilà que Fergus, flairant la porte de sortie, s'engouffrait vers la carte Silas machin. Cette fois Perséphone ne se priva pas de l'assaisonner. Elle ne montait pas le ton mais elle était suffisamment ferme et cela plut à Asel. Evidemment qu'elle avait raison et la médicomage acquiesça à nouveau pour confirmer à l'athlète qu'il n'était pas encore question de sortie.

« Fergus, je sais que tu es déjà assis mais tu devrais peut-être t'allonger. Tu es arrivé seul. C'est ton phénix qui t'a déposé ici alors... je ne me ferais pas trop d'illusion quant à ce Silas. », elle laissa planer un long silence avant de revenir sur la question de la sortie, « Quoiqu'il en soit, pour moi il n'est pas question de sortir avant au moins de jour et je pèse mes mots. Si tu veux sortir d'ici là il va falloir me donner des garanties. Trouve toi un endroit calme et quelqu'un pour te chaperonner. De préférence quelqu'un avec qui tu ne vas pas te crêper le chignon toutes les cinq minutes mh ? »

Tout comme elle regardait le jeune homme dans les yeux, elle sentit que Perséphone avait réagit à cette dernière annonce.

« Je vais vous laisser tous les deux, j'ai quelques analyses à faire. Je repasserais dans une heure. », annonça finalement l'écossaise en se retirant avec l'infirmière Prunille...

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Je me rendais alors compte du ridicule dans lequel je m’étais mis. Honteux, je m’allongeais dans le lit et je me refermais comme une huitre, laissant Perséphone et Asel me malmener sans répondre et sans broncher parce qu’au fond je savais que je l’avais mérité. Je détournais même le regard car les larmes avaient de monter. La gorge en feu, je me rappelais de la dernière fois où j’avais été mis dans un lit à Sainte Mangouste. Mon cousin Adil était à côté de moi à cette époque là, et j’avais déjà plus ou moins tout fait foirer. Observant Asel s’en aller, je lui décochais simplement un petit et timide :

« Merci Asel. »

Mon regard se porta alors vers Perséphone. Je ne savais pas trop quoi lui dire ni par ou commencer. J’avais merdé en moins de quelques secondes plus que jamais dans notre étrange relation. Les yeux posés sur elle, je trouvais quand même le courage de dire :

« Excuse moi. Tu as raison, d’ailleurs je transmets le dossier à ta mère. C’est une bonne idée. »

J’essayais de me redresser avec peine sur ce fichu lit. J’avais bien saisi l’opportunité qu’Asel m’avait offerte. Partir au repos… Dans un endroit safe. C’était certains que si je lui proposais mon appartement et la surveillance de Lucy, elle allait me rire au nez. Idem si je redemandais de retourner au Manoir, même si Maggie était prête à tout pour que je ne bouge pas. Le problème était bien là, si j’étais sous la surveillance de mon père et elle, j’allais devoir resté attaché à un lit avec mon daron qui me fout de la soupe brulante dans la bouche en grognant. A cette image, un éclair de génie passa dans mon esprit.

« J… je pourrai aller chez toi non ? Ou tu pourrais venir chez moi et surveiller que tout se passe bien ? Asel t’as à la bonne et c’est sur qu’elle acceptera. Et promis, je te la ferai pas à l’envers, je t’écouterai au doigt et à l’oeil. Après faut pas t’attendre à ce qu’on fasse des galipettes… T’as entendu ce qu’elle a dit. Fonctionnel mais pas pour tout de suite. Ca doit vouloir dire dans tous les sens du terme non ? »

Je me mis à ricaner nerveusement à ma blague. D’instinct mes yeux cherchèrent des journalistes. J’avais peur qu’ils arrivent brutalement et si c’était le cas, j’allais faire comme la dernière fois que j’avais paniquer pour ma vie avec James Grey. Un Feudeymon, ça les calmerait certainement… Reprenant un brin de sérieux, je tournais la tête vers elle. C’était comme un éclat de lumière dans les ténèbres. Elle m’arrachait à ce lieu que je détestais et qui m’angoissait au plus profond de moi.

« Perséphone, il faut que je te dise quelque chose. »

Je me redressais et finalement certains que j’allais dire soit une merveille soit une énorme connerie je fis une grimace sous la douleur, tant pis. Je voulais être assis pour lui dire ce que j’avais à dire.

« J’ai pas été gâté récemment en matière de relation, enfin avant toi. »

Ca commençait très mal.

« Mais… je veux que tu saches qu’avec toi, je suis prêt à retenter l’aventure. Et je parle de quelque chose de vraiment sérieux. Pas d’une amourette d’étudiants, un truc… plus grand. Je pensais avant de te rencontrer que j’étais incapable de tourner la page que ma vie sentimentale était complètement brisé. Mais t’es rentrer dans ma vie comme un Souafle que j’étais forcé d’attraper et… je dois avouer que ça me plait. »

J’avais l’impression de m’enfoncer dans ma bêtise à chaque paroles mais tant pis. Je voulais lui dire ce que j’avais sur le coeur.

« Ce que je veux dire, c’est que mon départ avec l’incident des journalistes pouvait laissé entendre que je voyais pas ça comme quelque chose de très sérieux. Mais c’est tout l’inverse. Je pensais pas pouvoir récupérer aussi vite au niveau de mon coeur et en réalité je crois que c’est ça qui me bloquait. Je m’empêchais juste d’être heureux et de profiter de la nouvelle chance que j’avais. »

Je lui attrapais la main et je la serrai. Ne fixant qu’elle en essayant d’oublier ces murs que j’avais exploser à grand coup de Bombarda sous l’effet du verdict de l’état de Solvi la dernière fois. J’arrivais à me redresser dans une position presque à genou, qui me donnait un air vraiment ridicule.

« ...mais t’es la meilleure chose qui me soit arrivé ces derniers temps et je me vois pas continuer sans toi. Perséphone Fogg. »

Je lui attrapais la main comme une demande en mariage.

« Est-ce que tu veux bien m’accepter chez toi pour ta convalescence ? »

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Même si le coq ne chantait pas, l'Auror viendrait. 

A little story.

Clearwater

Elle donna un petit signe de tête entendu, pas fâchée de le voir revenir à la raison. Sa mère était parmi les plus anciennes du bureau. Elle prendrait naturellement la suite de son ancien protégé sans problème. Du moins cela paraissait évident à Perséphone. Les bras croisés sur sa poitrine, indifférente à Asel et Prunille qui quittaient la pièce, elle adressa une petite moue en coin à cette énième tentative d'en faire trop. Son regard noir en disait long. Perséphone n'avait jamais jusque-là endosser ce rôle mais s'il le fallait, elle comptait bien le mettre au pas son auror.

« Fergus... tu n'as rien à me prouver alors cesse de t'activer comme ça. Rallonge-toi s'il te plait. »

Et, comme pour prendre sur elle la moitié de cet effort surhumain que de se rallonger, elle vint s'asseoir sur le bord du lit, laissant de côté ses réticences. C'était qu'elle n'avait pas non plus tout à fait oublié cette petite histoire dont ils devraient reparler à un moment ou un autre de cette conversation. Si elle acceptait la maladresse dont il avait fait preuve depuis qu'elle était entrée dans la pièce avec une certaine tendresse, elle ne pouvait pas faire de même avec l'ex revenue d'entre les morts...

Elle réfléchissait justement à la meilleure façon d'aborder le sujet, tout en se disant que ce n'était pas le moment, quand il lui coupa la chique avec cette idée...

« M'obéir au doigt et à l'oeil mh ? Ça me plairait assez... », quant à faire des galipettes... il la connaissait un peu pour savoir qu'elle y avait forcément pensé et c'était peut-être la raison de cette petite parenthèse, « Je serais sage comme une image. En plus tu verras, mon appartement du moment est idéal pour une convalescence... »

Elle lui avait déjà parlé des appartements de Tinworth, où la Ligue la logeait aux frais de la princesse pour l'été. @Haruka Yard était déjà venue y passer un weekend mais Fergus n'avait encore eu aucune occasion d'y mettre les pieds, la faute à leurs occupations respectives. Elle se gardait bien de lui parler du charme de son petit bungalow les pieds presque dans l'eau, cela ferait toujours son petit effet le moment venu.

Machinalement, elle tourna la tête vers la fenêtre comme il semblait y chercher quelque chose. Elle ne vit rien. A croire qu'il avait le même genre de super pouvoirs que les chats. Peut-être voyait-il des choses qui lui échappaient totalement à elle... le petit sourire qu'elle avait aux lèvres en se disant ça, lui accrochait deux petites virgules à la commissure des lèvres. Elle le détailla du regard un instant, sans arrière pensée puis, à nouveau, il vint la tirer de son innocente contemplation. Il faut que je te dise quelque chose ça n'était généralement pas bon signe comme phrase d'accroche. Mais venant de lui, Perséphone préférait ne pas tirer de conclusion trop hâtive.

Elle se mordit la langue pour ne rien dire comme il s'asseyait au prix d'une grimace douloureuse. Elle n'était pas sa mère après tout... Elle arqua ce sourcil dont il devait avoir l'habitude maintenant. Celui qui le regardait toujours s'embourber dans des métaphores douteuses, comme là le souaffle. S'il n' avait pas eu l'ombre des journalistes, elle aurait certainement pouffé de rire à cette image.

Elle l'avait sur le bout des lèvres, cette question brulante : pourquoi avoir laissé croire que... mais elle voulait le laisser aller au bout avant de la poser. Ne serait-ce que parce qu'il n'y avait finalement que du bon dans ce qui sortait de la bouche de Fergus. Comme toujours en vérité... Il lui prit la main et, si ça ne lui fit pas tilt sur le coup, quand il se retrouva à genoux sur son lit, les yeux plongés dans les siens, Perséphone eut un imperceptible mouvement de recul, son visage pâlit légèrement.

Elle espérait bien qu'il n'allait pas lui faire une demande en mariage. Son coeur était prêt à bondir de sa poitrine, quitte à fuir par la fenêtre. Après trois mois de relation, elle n'était absolument pas prête à se marier. C'était même catastrophique. Parce que lorsque les mots Perséphone Fogg, est-ce que tu veux..., franchir les lèvres de Fergus Clearwater, elle avait une telle envie de se barrer qu'elle retira sa main bien malgré elle. Alors, quand la fin de la phrase lui tomba dessus, elle l'accueillit avec un profond soupir de soulagement.

« Ne te moques pas mais, pendant une seconde j'ai cru que t'allais... », c'en était tellement ridicule qu'elle ne finit pas sa phrase, « Oui ! évidemment que je t'accepte ! SI ta médicomage valide l'idée. J'ai cru l'entendre parler de kynésiomagie ou je ne sais quoi tout à l'heure... »

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Even as a dream

The only limit to the height of your achievements
is the reach of your dreams and the willingness
to work hard for them.
- Michelle Obama -

Sous l’effet du choc, je me reculais et je manquais de tomber du lit. C’était vrai que ça sonnait comme une demande en mariage. Je me mis alors à rire aux éclats, mais il fut de courte durée à cause ma blessure qui m’arracha une grimace en plein rire, me faisant ressembler étrangement au dernier directeur de l’école pendant la guerre. Celui qui était à Serpentard et dont je ne me rappelais plus trop le nom, avec les cheveux gras. Chassant cette idée de mes pensées, je marmonnais :

« Oh, je vois. Non, ça tu ne risques pas. Je ne me marierai jamais. »

Je réajustais mes jambes pour me remettre sur le lit. La tonicité de mon métier fit que je réussis ce petit exploit assez vite, comprenant rapidement que pour compenser ma blessure pour me déplacer, je devais utiliser les autres parties de mon corps.

« Alors va pour la convalescence chez toi. Quoi attends, t’as parlé de Kinésiomagie ? Non, non non… C’est long et chiant ça. Je m’en occuperai chez toi, si c’est suffisamment grand ou s’il y a un extérieur. Je dois faire mes exercices journaliers, je les ajouterai. »

Bien évidemment, tous les jours je faisais des exercices précis afin d’améliorer ma tonicité, ma souplesse et mon endurance. Je n’avais pas du tout le physique de quelqu’un qui passait son temps à la salle de sport, au contraire, il était banal et sec. Avec bien évidemment quelques muscles dessinés.

« Il faut aussi passer chez moi chercher le perchoir de Sekhmet… Je veux pas la laisser seule. Enfin, elle voudra surtout pas me laisser. »

J’observais la Phénix qui était partie vers la fenêtre avec un petit sourire amusé. Elle, n’avait aucune expression. Elle se contentait de nous toiser évaluant la discussion et certainement jugeant considérablement Perséphone vu les longs regards qu’elle lui accordait.

« Je vais demander à Asel une autorisation de sortie. Je pense que demain, ça fera largement l’affaire. Et j’ai deux trois questions à lui poser... »

Du dossier que j’avais transféré au Ministère, j’avais gardé une fiche, avec juste quelques éléments notés dessus. Observant Perséphone, je remis mes lunettes avec calme afin de mieux lire ce qu’il y avait dessus. J’aurai pu prendre rendez-vous avec un médicomage, pour corriger ma vue en un clin d’oeil mais c’était surtout des lunettes de lecture et elles me permettaient de bien séparer mon temps de travail administratif… Un peu comme un masque. Là, Perséphone avait droit au Fergus-paperasse.

« Et sinon, l’inter-saison tu l’as sens comment ? Tu devrais demander un transfert aux Prides. Ca me permettrait d’apprécier deux choses en même temps. »

Je lui décochais un sourire, essayant de faire un brin d’humour car… ce que j’avais sous les yeux et la discussion que j’allais avoir avec ma cousine n’avait absolument rien de drôle. Mais je savais, que j’étais sur le point de remonter une piste essentielle.
Et ainsi, venger les miens. Mais ça, je le gardais bien pour moi.

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Même si le coq ne chantait pas, l'Auror viendrait. 

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Clearwater

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