sara perche ti amo - Perséphone & Haruka

INFOS FICHE DE PERSO

sara perche ti amo

« Par Merlin. Mes dieux. Ne me dis pas que…? »

Haruka, mâchoire pendante jeta un regard médusé à son amie. Cette allée de bungalow en bois à la peinture fraîche et au ton bleu serdaigle était vraiment là où Persephone passerait l’été ? L'allée en gravier était des plus intriguante et surtout le bungalow était pourvu d'un garage à balais, spécialement prévu pour les sportifs. Haruka s'imaginait déjà à la disposition de Perséphone un elfe de maison spécialisé dans la confection de boisson énergisante et protéinée. Ces créatures avaient sans doute la charge d'éviter les joueurs de tomber dans l'alcool, la drogue, la délinquance et toutes les dérives de la célébrité et sans doute aussi le ghostage de meilleure amie d'enfance. Haruka hocha la tête, déterminée à ce que ce genre d'elfe existe.

Bouche-bée la serpentard bras ballant continuait d'admirer le bungallow. À sa défense, la fermière n'avait jamais été dans une station balnéaire et encore une fois, son amie lui ouvrait les portes vers un autre monde. Tout juste si elle n’en sentait plus ses jambes, un claquement de porte dévoila leur voisin d'été. Haruka une moue étrange fissurant son visage donna un coup de coude à Perséphone, attirant à peine discrète son regard sur ses futurs voisins qui s'éloignaient vers la plage.

« Tout appartient à la ligue mhm ? Ne me dis pas que… » Haruka, bomba le torse, exhiba ses biceps de lycanthrope et répliqua d’une fausse voix suave :«…Qu’il n’y a des athlètes de ligue 4 à 1 ici…? »

Se penchant plus à droite, son attention fut vite attirée par autre chose, derrière les silhouettes. « Han on voit la mer d’ici ! » La jeune femme sautillait presque et tachait de garder un semblant de calme. : « Vite, vite, on ouvre. Je veux savoir ce que c’est d’être riche ! »

Elle grimaça à l’attention de Perséphone, ses traits d’humour n'avaient de but que de la détourner de sa propre inquiétude quand à l’avenir de son amie. Elle s’engageait dans le grand monde, et Haruka était morte de peur qu’elle ne se perde en chemin.

Pénétrant l'intérieur de la maison et poussant des oh et des ah, Haruka fila à la découverte de la première pièce, abandonnant les bagages dans l'entrée.

« PERSEPHONE ! Y A UN MINI BAR » s’écria-t-elle comme si elle avait vu une arachnée géante au plafond. « Vide. » ajouta-t-elle. « C’est là que commence ma mission…. » déclara-t-elle dramatique, tel l'auror au service de la veuve et l’orphelin (@Gabriel Standford). Elle vissa sa casquette sur sa tête et se leva d'un bond. « Ou peut-être que les voisins ont du jus de citrouille à nous dépanner… Who knows...?» Elle papillonna des yeux en une parfaite imitation de Love, la blonde du journal de Poudlard.

Haruka se montrait particulièrement frivole et pour cause, son monde avait été chamboulé depuis le printemps. Si les lois anti-lycans avait été retiré -pour le moment- il n'en restait pas moins que @Glenn Yard lui annonce avoir préféré supprimer un jeune loup pour sauver une chasseuse de loup @Yara Morães De Carvalho autour duquel @Eugène Fogg semblait bizarrement tourner. Deux figures de sa famille sur lesquels elles avaient pensé toujours compter. @Mahdi-Jaro Yard, son autre frère d’adoption, avait prit la décision de partir en Afrique sur les traces de son père.

Haruka, derrière ses airs de délurée spontanée était profondément habituée à la stabilité de son quotidien à la ferme. Bien loin de Perséphone, qui à l'inverse, avait tout fait pour prendre son envol, envers et contre tous les avis de sa famille fracturée. Haruka, restait là à prendre racine, nourrissant pour la première fois des doutes sur sa famille, son clan, son avenir... La serpentard allait jusqu'à regretter son hardiesse d’avoir accepté de travailler au laboratoire pour @Aena Nightingale. À Londres !

Son cirque terminé, c’est avec un sourire crispé qu’elle se tourna vers son amie et la prit dans ses bras.

"Merci Persy… Ça va être les meilleurs vacances de ma vie. Et les premières." essaya-t-elle de rire. "J'en avais par-dessus le transplanage des examens fiou !"

Des petites larmes lui montaient aux yeux. Elle passait en quatrième année, enfin. "C'est si gentil de ta part d'avoir attendu un an pour qu'on soit dans la même classe..." dit-elle avec un petit sourire vainqueur et les yeux humides, ne croyant toujours pas à l'été et l'année prochaine qu'elle allait vivre.

Elle s'était attendu à quelque chose de franchement plus kitsch, dans le genre gros bloc d'appartements quasi emmuré sur lui-même. Le genre dont les dépliants proposent tellement d'activités que c'était à les décourager de quitter la résidence. C'était peut-être le but d'ailleurs... mais à Tinworth, rien de tout ça. La ligue avait mis la main sur le quartier des bungalows et, contre toute attente, c'était un petit ravissement en soi que de voir s'aligner les maisonnettes de bois devant le front de mer azur. Perséphone en était baba.

« Apparemment ils ont mis le paquet cette année... », confirma Miss Fogg d'un ton doucement rêveur.

On était bien loin de la petite chambre pourrie dont Perséphone avait tant vanté les mérites quand elle était arrivée en ligue "junior". Haruka et elle avaient passé des super vacances, coincées entre quatre murs épais comme du papier à cigarette, des voisins hauts en couleur et le blizzard qui hurlait au dehors, leur interdisant l'accès aux pistes.

« Dingue ! T'as vu ce garage à balais ?! »

Évidemment, Perséphone ne pouvait manquer ce petit détail, elle qui comptait déjà trois balais à sa collection. Après coup, elle se fit tout de même la remarque qu'elle doutait des vertus de l'air marin sur les manches de bois mais l'idée était là et c'était déjà le bonheur.

Leurs voisins sortaient pour une petite baignade apparemment, ne manquant pas de les saluer d'un signe de la main. Drake Silverhand et Alister Mandrake, les deux batteurs vedettes de Flaquemare.

« Non, que des joueurs de ligue 1 et 2. Ramasse ta mâchoire sœurette. », gloussa Perséphone en lui adressant un petit coup de coude dans les côtes.

Avoir signé chez les Flèches pour la saison estivale s'annonçait déjà le meilleur de tous les plans. A l'invite d'Haruka, Perséphone tira de sa poche un petit trousseau qui s'enorgueillissait de deux clés - une pour le bungalow, une pour le garage à balais - et d'un petit coquillage en stuc. La serrure cliqueta et Perséphone s'effaça pour laisser Haruka entrer la première. La jeune femme était surexcitée et c'était plaisant à voir et en même temps si facile de se laisser entraîner.

Le mini bar allait être révérer comme jamais et aussi :

« Ohlala Haru mais regarde ce lit ! C'est au moins un QueenSize ! Tu pourras pas te plaindre de mes pieds froids au moins ahah. », fit l'athlète en se laissant tomber à la renverse dans les draps. Bras tendu, elle ne touchait pas les bords, « Arrête, me remercie pas. Moi aussi j'étais en saturation des exams et puis, il fallait bien que je me fasse pardonner Swondon Valley... »

Rien que de repenser au fantôme qui vivait dans les douches sur le palier, Perséphone en eut un petit frisson. Alors c'était fois c'était vrai. De vraies vacances, pour la première fois, au frais de la princesse. Perséphone eut un petit sourire attendri. C'est à ce moment-là qu'elle aperçut l'ombre d'une ombre au tableau. Elle voyait déjà la déconfiture de sa meilleure amie.

« Ahem, oui enfin, c'est pas tout à fait ça. Le deal c'était que je passe mes B.U.S.Es. Pas de panique ! Je serais toujours là l'année prochaine parce que, trois mois pour rattraper deux ans de cours c'était un peu ambitieux mais je dois toujours passer ces fichues B.U.S.Es... en troisième année. », elle lui adressa un petit sourire froissé sur le coin.

Elle savait bien que ça n'était pas la meilleure nouvelle de l'année et, pour être honnête, à peu près personne n'avait réellement réussi à comprendre le parcours scolaire de Perséphone. @Persée Fogg peut-être, parce qu'il le suivait sans doute d'un peu plus près que les autres. Elle avait rattrapé ce qu'elle avait pu mais ça n'avait pas suffi. Soucieuse de ne pas ruiner La Crique de Thétys avec un autre fantôme, elle serra Haruka contre son épaule avant de lui lancer :

« Allez viens, on a un mini bar à remplir et tout un tas de choses à découvrir. Je me suis laisser dire que notre forfait était all inclusive... »

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sara perche ti amo

1er Juillet - @Perséphone Fogg

Sara perche ti amo...

Haruka quitta le mini bar pour venir s'étaler à son tour sur lit. La tête enfoui dans un coussin, sa voie parvint quand même à traverser le rembourrage en plume de Dirico :

“Auror Haruka au rapport, je monte la garde quand ma sportive préféré fait son shampoing.” Elle se retourna, les bras en ange de neige. “C'était effrayant. Mais drôle, haha. Même Clearwater a remarqué que je me débrouillais mieux.” Sauf qu’il n’y avait normalement aucune raison d’employer un sortilège de DCFM en cours de sortilège. “Juste avant de me coller.” admit-elle.

Un sourire satisfait illumina le visage de Perséphone et Haruka se redressa sur le côté pour la voir et un même sourire barra son visage. Jusqu'à la rectification de Perséphone quand à son année scolaire.

“Quoi ? Tu redoubles ?” Dans son cas, il fallait avouer qu’elle avait à peine commencé l’année. Une expression déconfite, Haru lui adressa un regard de détraqueur en réponse à son sourire de vélane qui finissait par l’excusait de tout. Haru se retrouvait une année en-dessous d’@Evelyn Morgan et une année au-dessus de Perséphone. Elle soupira bruyamment pour montrer toute la contrariété que lui inspirait cette nouvelle.

L’avant bras lui cachant les yeux, la louve continua de ronchonner alors que Persée essayait de l’acheter à coup de tendresse de forfait de vacances.

“Hunhun, tu crois m’avoir le mini bar et le hall inclusive…” Haruka mourrait de faim et de soif mais de profiter de cette opulence rarement rencontré. “Je te tiens en meilleure estime que le contenu d’un mini bar.” Elle se releva boudeuse, avant d’envoyer voler ses long cheveux noirs. “A part si les joueurs ligue 1 et 2 sont compris dans le forfait. Là, je reconsiderai sérieusement certaine chose.” reprit-elle. Elle soupira, signe qu’elle lâchait prise :

“Je te passerai mes devoirs. T’auras juste à corriger les fautes d’orthographe et tu devrais choper deux points de plus. Se sera presque la moyenne. Et je veux bien cultiver toutes tes plantes pour la bota…”

Sa proposition était sincère, tout en ayant conscience qu’elle n'était pas d’une grande aide. Elle était tout juste capable d’expliquer à quelqu’un un leviosa, et Perséphone le savait déjà.

Haruka jeta un coup d’oeil au bagage et poussa un grand soupir théâtral avant de se lever. Il lui fallu une seconde avant de retrouver son énergie et sautiller sur ses pieds. Donnant des coups de poings dans l’air, elle énuméra.

“Bon, allez. Je m’occupe du linge salle et je pars à la recherche la laverie.” Les filles avaient débarqué direct de Poudlard et embarqué tout leur linge sale. Il devait bien avoir une équipe d’elfe de maison quelque part pour ça.

Haruka chopa les deux sacs, et couru au dehors. Elle ne mit pas longtemps à trouver la dite laverie et enfourna le lingue. S'attendant jusqu'à ce qu'elle tombe sur... Un morceau de parchemin plié sur lequel était inscrit une adresse de Londres et... une note au bas. (@Fergus Clearwater)

"Uniquement en cas d'urgence. Et Merlin sait qu'aller boire un verre peut s'avérer dangereux de nos jours."

Perséphone ne faisait jamais ces poches de Jean.... Haruka cligna des yeux, découvrant avec une certaine stupeur le mot sortit tout droit d'un feuilleton noir de la gazette du Dimanche. La louve resta bien dix minutes de plus à se demander ce qu'elle devait faire de ce bout de papier et quoi en penser. Après s'être assurée d'être seulen la louve huma l'odeur du parchemin mais n'y trouva que l'odeur de Perséphone. Haruka en déduisit non sans une pointe d'amertume que ce parchemin était dans son jean depuis un long moment.

La louve finit par retourner au bungalow, ayant laissé les sacs vides à la laverie.

"Hey, Persy ?" appela-t-elle sa meilleure amie. Elle tenait encore le mot.

"Hum... Hey... hum... Tu as eu des ennuis récemment...?" demanda-t-elle, les yeux plissés de manière suspicieuse. Elle ne voulait pas que son amie ait l'impression que ses affaires avaient été fouillé. Le mot parlait de "boire un verre"... L'auteur ne pouvait être qu'une sorte de malotru ? Haruka ne pouvait conceptualiser Persée être entre de meilleur patte que les siennes, exception faite de la mère et des frères de cette dernière. Et encore.

"Ou tu t'es fait dragué par un gros lourd qui se prend au sérieux ? Ou les deux ?" Haruka se mordit la lèvre.

Elle tendit le papier à Perséphone, comme si cela avait été la carte de visite de Madame Carmilla en personne, ou une boutique de l'allée des Embrumes. Quelque chose de sale.

"Je sais pas si ça mérite la poubelle ou quoi, mais je veux pas éplucher tes affaires remplis de papier."

Elle fit mine de s'écarter l'air de dire que cela ne la concernait pas et lui tourna le dos. Haruka tenu trois secondes avant d'éclater et de se retourner sans laisser le temps à la pauvre Perséphone de s'expliquer.

"Okay ce truc chelou à ton odeur depuis genre, plus d'un mois, et je sais que tu changes de jean, donc ce truc à du faire touuut tes pantalons depuis des semaines ! Perséphone, what the fuck ?!" dit-elle consterné les bras écartés ça voix passant d'une note aigüe à une autre.

Haruka aurait pu tenir cette information pour elle, mais mauvaise serpentard, un mensonge aurait été trop douloureux à affronter, et la louve ne savait surtout pas contenir ses émotions bien longtemps. Ce n'était pas sa faute si ce mot était complètement chelou.

Évidemment la nouvelle du redoublement - quoique convenu d'avance - n'enchanta guère Haruka. Mais Perséphone avait confiance dans l'idée que ça ne durerait pas. Après tout, elle avait beau avoir les deux pieds dedans, elle même ne se sentait pas étudiante plus que cela et elle n'en avait jamais fait un secret.

« Je suis flattée. Surtout un mini bar vide, la comparaison aurait pas été flatteuse. », par dessus son épaule, on voyait la plage et les voisins tous muscles dehors et peaux bronzées en train de rouler des baguettes devant un petit groupe de filles, « Si tu veux mon avis ils sont inclus dans le forfait, ça ne fait aucun doute. », confirma Perséphone qui connaissait bien ce genre de garçons, « Par contre c'est DLC courte, tu es prévenue. »

Le sujet clos, la vie étudiante, les devoirs etc. revenaient à grands pas. Haruka avait sincèrement envie de l'aider, peut-être à passer en 4e année plus vite. Mais Perséphone avait sa petite idée de comment elle entendait sortir de Poudlard. Elle avait même un plan B mais aucun de ces plans n'incluaient d'engager d'autres étudiants pour faire le boulot à sa place.

« C'est adorable mais tu sais bien que j'accepterai jamais un truc pareil. Je dois avoir un côté Poufsouffle. »

Là-dessus, Miss Yard se proposait de se coller à la première corvée de linge. Enfin, corvée était un bien grand mot quand on parlait de trouver le point de dépôt pour les elfes de maison mais n'empêche qu'il fallait tout de même faire les poches et ça...

« Je prendrais le prochain tour,. En attendant je vais faire un brin de ménage, on se sentira plus chez nous. »

Et c'est ce qu'elle fit. Ne voyant pas le temps filer, elle se trouva de quoi réviser tout le précis des sortilèges domestiques accessibles à son niveau d'étude. Comme l'endroit n'était pas bien grand, le ménage fut plié en un tournemain. Elle en était à observer la pièce avec une grande satisfaction, poings sur les hanches, quand Haruka réapparut. Perséphone sursauta, perdant son air content de soi devant les questions de son amie.

Elle avait beau avoir toujours le petit bout de papier sous le nez, Perséphone ne tilta pas, se demandant d'où venaient de telles idées et surtout pourquoi elles débarquaient maintenant, à l'improviste.

« Ben, un peu les deux. Pas plus que d'habitude... un petit peu ... mais pourquoi tu me demandes ça ? »

La réponse ne tarda pas à lui être agitée sous le nez. Spontanément, un petit sourire mièvre vint égayer les lèvres de l'athlète, reconnaissant ce petit billet sans importance qu'elle n'avait pas voulu jeter. Pendant ce temps, Haruka la réprimandait sur cette mauvaise manie que de ne jamais faire ses poches. Elle faisait pourtant des efforts mais...

« Attends, attends : comment ça mon odeur ? », cela faisait partie de ces petits trucs que Perséphone savait mais qui lui revenait toujours à la figure comme un bon jus de vaisselle sale. Elle fit une grimace, un peu écœurée de la précision du flair de sa lupine amie, et du fait qu'elle ait eu l'idée de renifler un truc sorti de sa poche, « Je vais faire comme si j'avais rien entendu. », déclara-t-elle pour classer le sujet du reniflage tout en se demandant quand même si c'était une bonne idée qu'Haruka se colle à la lessive à l'avenir. Sans vraiment s'en rendre compte, elle plia le petit papier et le glissa dans sa poche de jean avant de reprendre, « Bon assied toi et calme toi. D'abord c'est what the fogg qu'on dit - rhooo ça va je plaisante, fais pas cette tête, je vais me mettre à table. Tu te rappelles l'incendie du stade en mai ? Juste après la levée du blocus de Poudlard, tous les journaux parlaient que de ça, mon match retour... enfin en quelques sortes vu que j'étais censée le passer sur le banc mais c'est pas le sujet. C'est l'auror qui m'a porté secours qui m'a laissé ce petit mot en partant... »

Ça lui faisait tout drôle de parler de @Fergus Clearwater comme ça. L'auror. Ca paraissait tellement impersonnel. En même temps, elle ne pouvait raisonnablement pas jeter un mon copain à la figure d'Haruka à ce stade de la conversation. Cherchant ses mots puis renonçant à faire bien, Perséphone se dit qu'elle se contenterait bien de la vérité toute crue. Elle laisserait juste à Haruka la partie mathématique de l'histoire, celle qui disait qu'en toute bonne volonté, l'auror en question ne pouvait pas avoir moins de 5 ans de plus qu'elle...

« En fait ça m'a suivi cette histoire de stade. Je te rassure j'y suis pour rien - j'espère que tu le sais déjà - enfin bref, j'ai recroisé Fergus par hasard, à plusieurs reprises... », et voilà maintenant elle ne savait plus comment amener la chose sans que ça fasse bizarre. Elle commençait à parler avec ses mains, ce qui ne lui ressemblait pas du tout quoiqu'elle ait toujours fortement soupçonné son père d'avoir un dixième de sang italien... « Enfin bref, j'avais prévu de te le présenter après le match contre les Prides parce qu'il est écossais et tu vois - je dis pas qu'il est immature à ce point pas du tout mais tu sais on sait jamais c'est - maintenant tu as vraiment envie de me tuer hein ? »

Elle se mordit la lèvre dans une grimace adorable. Littéralement une gamine prise la main dans le pot de confiture...

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sara perche ti amo

1er Juillet - @Perséphone Fogg

Sara perche ti amo...

Haruka écarquilla les yeux comme si Perséphone venait d’exprimer tout haut que la magie et les fées n’existait pas. Un peu des deux ? Haruka faillit s'étouffer.

Haruka ne rebondit pas sur l’odeur et classa bien vite le sujet. Elle laissa Perséphone reprendre son bout de papier et la regarda le remettre dans sa poche, une pointe d’aigre dans l’estomac.

“Oui, le passage où tu as failli mourir dans un incendie…” dit-elle, aigre.

Haruka ouvrit de nouveau les yeux grands comme des soucoupes, réalisant... Cela datait d’un mois !

Perséphone déballa son histoire, sous l’oreille attentive de la louve qui épinglait intérieurement le moindre détail.

“Quoi ?” réagit-elle.

Un auror qui lui laissait une quasi invitation à passer chez lui ? Bravo Perséphone applaudit-elle intérieurement, on te laisse l’adresse de sa garçonnière et toi tu trouves ça sympa ?! Le teint basané de la louve tournait au carmin, plus occupé à s’indigner en silence qu'à penser à respirer.

Le papier avait un métier… et à défaut d’avoir une odeur, il avait un nom… Fergus.

Le nom tomba, fatidique. Fer-gus. Fergusse ? Pherguce…?

Non, rien à faire, tout sonnait mal. Deux syllabes qui éveillait en elle une envie irrépressible de grogner.

La moue grimaçante d’Haruka ne s’améliora pas alors que Perséphone continuait son histoire, pensant certainement arriver au plus croustillant ? L’ellypse du “Enfin Bref” fut sans doute le pire, et une foule de question passa dans l’esprit d’Haruka à la vitesse de balais de course. Bref quoi ? Bref quand ? Bref au bout de combien de temps ?

Quand Perséphone arriva au bout, Haruka fit quelques gestes mal synchronisés, signe d’une panique intérieur d’incapacité à choisir les mots et les émotions, et qui finit par un.

Haruka franchit en deux pas la distance qui les séparait et comme un chien, vint s’asseoir sur le lit pour montant la garde. Elle croisa les bras, cala un coussin derrière son dos et l'air aussi aimable qu'un bouledogue grogna :

“Non. Pas toi. Juste lui.” répondit la louve avec une franchise à faire trembler l’assemblée du Magenmagot.

Dans d’autres circonstances, Haruka aurait sans doute répondu à cette bouille à qui le monde ne pouvait rien refuser, au grand désarroi de la louve. Mais avec cette dissimulation et la pleine lune dans deux jours et ses os… Le mauvais caractère ressortait. Perséphone connaissait depuis le temps, le mode opératoire de son amie.

“Je peux pas croire que tu ne m’ai rien dit, que t’avais rencontré un vieux, qu’il t’avais dragué et… mais qu’est-ce qui t’as pris de le revoir ? Tu sais que c’est de l’abus de pouvoir dans le cadre de son service ? Tu sais que tu peux porter plainte ? Et puis tu, il, rah ! Arrête de me regarder comme ça, pourquoi tu trouves cette situation terriblement excitante ? Tu m'énérves !” finit-elle par couiner les bras au ciel.

Haruka pensait avoir la réponse. L’attention de l’auror avait fait mouche chez son amie qui ne pouvait pas se laisser séduire ainsi. C'était Perséphone Fogg, LA Perséphone. Celle que le dieu de l'enfer avait eu peine à avoir, et seulement en l'enfermant dans son palais de feu et de lave pour la conserver auprès du lui. Haruka la tenait si haut sur un piedéstal qu'elle ne pouvait s'imaginer la vie romantique de Perséphone que comme une route épique semée d'embuche et d'obstacle dans laquelle devait s'engager le moindre prétendant afin de cueillir le coeur de cette princesse. Une histoire que Haruka continuait de se raconter, et qui tombait à chaque fois en morceau quand Perséphone lui parlait avec ces yeux là, et cette tête là, d'un autre illustre mec sans rien pour lui.

“Persée, t’es la fille la plus sublime, la plus douée et la plus géniale de l’univers ! Tu peux pas te laisser embarquée par le premier vieux venu pas capable de se trouver une fille de son âge ! C’est qu’il a forcément des problèmes. T’as dit qu’il était immature, c’est bien ça ?”

Haruka avait finit sa diatribe.

Règle numéro 1 des relations avec votre lycanthrope, toujours le laisser extérioriser ses émotions afin de mieux retrouver son calme, peu importe les gesticulations et les cris. Ne pas prendre mal les éclats d'humeur, lui faire confiance quand à son amitié fidèle qui le tiendra enchaîné à votre côté tel le chien de berger le plus dévoué.

La Yard souffla et replaça ses longues mèches de cheveux noir derrière ses oreilles, semblant reprendre un peu son calme. Les poils dressés sur ses bras indiquaient toute la nervosité qui l’agitait, et l’effort qu’elle faisait à présent.

Elle se pencha, les joues reposant sur ses poings, et la louve déclara forfait jusqu'à sa prochaine poussée d'humeur.

“J’ai fini. Vas-y, parle-moi de lui.” acheva-t-elle d’un moulinet du poignet.

Parce que c’est tout ce que Perséphone attendait de faire, pensait la louve.

« Mais Haru... », fut tout ce qui lui vint pour la défense de ce pauvre @Fergus Clearwater tant elle n'avait encore rien dit de lui qui ait pu le faire accuser de quoi que ce soit, du moins, à son sens à elle.

Haruka n'entendait pas ne l'entendait pas de la même oreille et le commentaire détaillé ne se fit guère attendre.

« Rhoooo ça va, j'ai pas dit qu'il avait 80 ans non plus. », protesta Miss Fogg à la première mention d'un vieux. Elle s'était bien douté qu'Haruka ne passerait à côté de rien, « Porter plainte ? Mais pour quelle raison je pourrais vouloir porter plainte ? Enfin Haru... »

C'en était presque drôle et Perséphone regardait son amie, presque incrédule, au bord de l'hilarité, tant et si bien qu'Haruka finit par lui jeter un tu m'énerves à la figure.

« Il n'est pas vieux Haru... », grommela l'athlète à une nouvelle mention de ce qualificatif décidément peu ragoûtant.

Voilà que maintenant il avait forcément des problèmes. Le regard de Perséphone glissa sur le côté, attendant que l'orage cesse tout en se disant qu'il valait peut-être mieux garder la partie "problématique" pour plus tard si elle ne voulait pas achever ses chances de faire accepter Fergus.

« Mais non j'ai pas dit qu'il était imma- rhooo puis tu sais quoi laisse tomber. », abandonna l'athlète, dépitée d'avoir à essuyer cette même tempête d'objections chaque fois qu'elle avait le malheur de roucouler un peu trop fort au goût de son amie d'enfance.

C'était toujours comme ça. Haruka tempêtait, raisonnait, boudait, pour au final lui laisser le champ libre.

« Ça y est t'as fini ? », demanda Perséphone avec une moue appuyée. « Bon, d'abord c'est pas un vieux et il n'est pas immature. Je disais ça uniquement dans un contexte sportif. Tu sais comme sont les gens quand leur équipe favorite se prend une raclée, surtout les écossais. Mais c'est pas le sujet. Une dizaine d'années d'écart c'est pas la mer à boire. Ensuite il ne m'a forcée à rien du tout. C'est moi qui ai tâté le terrain la première, il a fait comme si de rien. On n'arrêtait pas de se retrouver aux mêmes endroits par hasard comme si... comme si quelque chose essayait de nous rapprocher. Je te vois venir : c'était pas une combine de sa part pour me mettre dans son lit. », en s'entendant le dire, elle s'était dit que ça méritait cette précision, « Et d'ailleurs si tu veux tout savoir, il est plutôt attaché à l'idée de pas précipiter les choses donc... bref. » Pas besoin d'en dire plus, elle comprendrait, et, connaissant Perséphone, Haruka saurait que ça ne pouvait pas être le genre d'idées qui venaient de la Serdaigle, « C'est quelqu'un d'incroyablement doux, il me fait rire. Il a ce petit truc, tu sais, quand il est contrarié, de se renfrogner comme un gosse, j'te jure. Et il a aussi ce truc sexy dans le regard quand il est sérieux : carrément un truc d'auror je dirais. Ma mère déteste l'idée évidemment. Mais quand je suis avec lui... »

Je suis sur un petit nuage, c'était ce que disait sa mine radieuse et elle le pensait sincèrement, même par temps d'orage. Ah douce mélodie amoureuse, toute droit venue du printemps...

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sara perche ti amo

1er Juillet - @Perséphone Fogg

Sara perche ti amo...

"Oui…” maugréa Haruka de mauvaise foi, les mains enserrant ses avant bras avec force.

La louve fit l’effort promis d'écouter Perséphone sans l’interrompre. C'était leur deal. La tradition de l’irruption d’un gars dans la vie de sa meilleur amie. L’inverse ne s'étant jamais produit et n'étant pas à produire du côté de la Yard.

Haruka ravala sa salive, pensant que si quelqu’un était capable de pister et de retrouver quelqu’un "par hasard" plusieurs fois, c’était bien un auror…. Ou alors Persephone vivait bien une histoire d’amour pleine de tendresse. Haruka soupira, et redoubla son soupira à la fin de sa description à l’eau de rose. Elle en avait de la chance.

"Pfffff…." souffla Haruka, un petit sourire sur ses joues gonflées.

"Ok, tu m’as presque convaincue… Tu me le présentera…"

Qu’on en finisse se dit-elle.

La louve se gardait de se faire son avis lorsqu’elle aurait en présence le Fergus en question. Elle n’était pas surprise que Persephone se tourne vers un homme plus âgé. Elle qui aimait l’indépendance, ne demandait qu’à croquer la vie, la grande, l’université n’était pas un endroit pour elle et encore moins ces légions de post-ado pas encore bien fini.

Haruka se laissa tomber en travers du lit et cala sa tête contre le genoux de Perséphone. Faussement distraite, elle attrapa un bout de mèche de cheveux de la serdaigle pour la tresser. Elle rongeait son os, bien obligée de croire Perséphone sur parole les qualités de l'aurore Fergus....

"Ta mère a pas aimé grand chose depuis que tu prends tes décisions toute seule... Toi, t’as l’air de kiffer. Tu devrais peut-être pas trop t’en occuper alors…?"

Haruka admirait cette indépendance farouche que Perséphone avait. Le jour où l’hirondelle avait arrêté de vouloir complaire ses deux parents, on aurait dit que toutes les portes s’étaient ouvertes à elle. Il était délicat de la pousser à ne pas écouter sa mère. Leur relation était complexe et Haruka se sentait comme la pire personne pour prodiguer des avis sur des relations parents-enfants.

Elle soupira. “Pardon, j’ai la tête en friche avec la lune, et je sais que y a pire qui m’attend à la ferme. On a accueilli beaucoup trop de monde d’un coup et je sais que je vais devoir passer mon été à courir après de la bouffe, dresser les plus jeunes et les vieux qui croient tout savoir, et de rattraper leurs conneries sur les plantations. Et en plus j’ai accepté de travailler une partie de la semaine chez la pote de mon frère @Aena Nightingale.”

Elle soupira longuement pour chasse tout ses tracas pour profiter de ce seul weekend que @Glenn Yard lui avait accordé. Un genre de récompense pour avoir eu son année. Une sorte de répit avant d’attaquer l'été.

Elle croisa les mains sur son ventre et fixa Perséphone quelques secondes avant de sourire et de demander soudain :

"Sexy tu disais…? Sexy comment…?" la taquina la louve avec une moue.

"Je suis tout le temps renfrognée, et personne m’a jamais dit que ça me rendait mignonne… il en a de la chance…" souffla-t-elle. “@Edel Almadovar m'appelle le boursouf mal lêché.” dit-elle, grimaçante.

Elle lui adressa un regard en coin tandis qu'Haruka se laisser tomber sur le lit. Elle aurait presque pu l'entendre ce qu'on en finisse et bien malgré elle, ça la fit pouffer de rire. Ce côté grognon de son amie d'enfance était décidément à croquer. Quant à organiser des présentations... elle acquiesça avec ce petit sourire retenu d'écolière prise en flagrant délit de bavardage. Comment aurait-elle pu ne pas faire les présentations ?

« Tu as toujours les clés de la maison ? », suggéra-t-elle au récit désolant des corvées estivales que @Glenn Yard avait déjà généreusement dispensées, « Pour la bouffe. », crut-elle bon de préciser au cas où. Les Yard étaient toujours bienvenus dans la maison d'Ariane Valero et, il se trouvait que le frigo était toujours plein et la maison vide alors... « J'essaierai de passer à la ferme dans l'été. Vous pourrez tous vous moquer de mes capacités athlétiques hors norme et me présenter les petits nouveaux... et puis ma mère tu sais... je peux la comprendre. D'une certaine manière... », elle n'aimait guère l'expression dépitée sur le visage de sa meilleure amie, « Mais qu'est-ce qui t'a pris d'ailleurs pour ce boulot ? Tu voulais juste changer d'air ou... ? »

A elle, l'idée de bosser dans un laboratoire, quel qu'il soit, faisait froid dans le dos. Elle ne savait pas exactement ce qu'Haruka s'était proposé d'y faire à vrai dire mais une centaine d'idées, toutes plus glauques les unes que les autres, se bousculaient dans sa tête.

« Ils ne vont pas faire des expériences sur toi hein ? »

Une vague image du drogué tout dépenaillé qu'elle avait croisé au sortir de la Maison de Charmeresse de Madame Carmilla lui ébroua l'imagination. Rien que l'idée lui nouait l'estomac et lui donnait des envies de meurtre.

« Parce que si c'est ça je peux te trouver un boulot, n'importe quoi de mieux que ça !!! »

Mode panique activé. A cet instant précis, le regard que Perséphone portait sur Haruka était un savant mélange d'inquiétude, de colère et d'un tas d'autres choses non identifiées.

Le retour à sujet moins risqué lui ramena le sourire.

« A l'échelle d' @Edel Almadovar je prendrais ça comme un compliment. C'est choupi un boursouf mais, c'est vrai, peut-être pas autant qu'une Haruka qui tire la tronche. », taquina-t-elle pour la faire réagir plus qu'autre chose...

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is the reach of your dreams and the willingness
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INFOS FICHE DE PERSO

sara perche ti amo

1er Juillet - @Perséphone Fogg

Sara perche ti amo...

Haruka hocha la tête. Oui elle avait toujours les clés. Cette maison toujours vide avait quelque chose d'étrange comparé à la cacophonie perpétuelle de la ferme des Yard.

Perséphone essayait de lui remonter le moral en parlant des taquineries que soulevait ses performances physiques chez les sorciers. Haruka lui sourit de toutes ses dents. Il était vrai qu'elle prétendait sans fards que le côté sportif de sa meilleure amie ne venait que de leur jouer et leur cohabitation, du au fait que Persée avait grandit avec une louve en somme. Nul doute pour Haruka que se décalage de forme physique et de force l’avait poussé vers le haut.

Son regard s'agrandit alors que Perséphone lui demanda si elle n'avait accepté ce job au laboratoire que comme cobaye. Un dégoût l'envahit. Et l'image d'@Eugène Fogg aussi.

Perséphone parvint à lui tirer un petit sourire à sa remarque sur @Edel Almadovar et son air ronchon.

"Non, @Aena Nightingale est une amie de @Glenn Yard. Je ferais les livraisons, la préparation de commande, elle voulait que je brasse avec elle..."

Perséphone n'avait pas tord... Pourquoi cette année alors que bien trop de choses se pressait ? Haruka naviguait entre cette enracinement avec sa meute et la possibilité de pouvoir partir si elle le voulait. Elle avait voulu essayer quelque chose d'autres. Et les raisons invoquée par Eugène sur son départ l'avait encore plus poussé par aigreur dans cette voix.

"En parlant d'expérience..." dit-elle un brin de mépris dans la voix. Elle ne demanda pas tout de suite, la gorge serrée. Haruka laissa filer le silence en fixant ses orteils nus un moment. "...tu as des nouvelles de ton frère…?" demanda-t-elle doucement, l'air elle-même un peu contrariée par cette demande. Son cœur baignait encore dans le vinaigre. "Eugène je veux dire." précisa-t-elle, Perséphone ayant autant de frère qu'Haruka avait de membre dans sa meute. Une sacrée portée les Fogg...

"Y a 15 jours ma soeur l'a chassé de la meute. Il voulait partir de toute façon..." sa bouche se tordit en une triste demi-lune. Elle tourna un regard vers Persée.

"J'ai... j'ai essayé quelque chose avec ton frère.. je crois ? et..." essaya-t-elle d'expliquer maladroitement à Perséphone. Comment résumer ce qui c'était passé pendant leurs quelques minutes de retrouvailles dans la cuisine de la grande maison de pierre ?

"D'abord ton frère me dit que je suis spéciale pour lui, puis... il me lâche comme un vieux slip parce que son travail c’est toute sa vie et surtout parce que ma soeur l'a surtout fait décamper comme un malpropre…"

Haruka lui adressa un regard presque honteux, se sentant responsable de cet épisode.

Les explications d'Haruka lui furent d'un grand soulagement. Si elle comprenait les choix d'Eugène et sa ferme intention de ne pas subir sans rien faire une condition qui lui était tombé dessus sans prévenir, elle détestait se l'imaginer subissant toute sorte de choses désagréables. Au moins Haruka ne faisait pas ce pari risqué.

« Je préfère ça je t'avoue. »

Curieusement, Haruka devait suivre le fil de ses pensées ou alors tous les ramenait à Eugène, allez donc savoir. Perséphone pinça les lèvres, secouant son petit minois à la négative. L'absence de deux de ses frères lui pesait évidemment même si elle n'en disait rien. Avec le fantoche qui leur serait de père, ils avaient développé cet étrange petit clan resserré, prenant soin les uns des autres parfois de loin parfois de trop près.

« Il s'est montré assez bref sur le sujet mais... je sais oui. Je pense que les choses sont très compliquées pour Eugène en ce moment. Il ne faut pas lui en vouloir. », admit la jeune femme, un peu pensive.

Jusqu'à ce qu'Haruka ne lâche une bombe dans la conversation. Sur le coup, Perséphone écoutant de son oreille la plus innocente - peut-être parce qu'on parlait de son frère - ne chercha pas de double sens à cet essayer quelque chose mais devant la foule de détails et de non dits qui suivirent...

« Attends tu as "essayé quelque chose" genre... Quelque chose !!! ? »

Les yeux lui sortaient littéralement de la tête. Comprenez bien, aux yeux de Perséphone ses frères faisant figurent malgré eux de figure paternelle n'avaient pas vraiment voix au chapitre "essayer quelque chose"... à moins que ce ne fut une plaisanterie pour se venger du "vieux" de Perséphone ( @Fergus Clearwater ). Se rendant compte de l'exagération de sa réaction, Perséphone s'éclaircit la voix et poussa son meilleur sourire Sorcière Extra sur ses lèvres.

« Te fâches pas, c'est juste parce que c'est mon frère et que tu es ma meilleure amie. C'est bizarre tu vois. Un peu comme on essaie de jamais s'imaginer ses parents... »

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