Short Change hero - Glenn & Braxton

Elaine Yard soufflait silencieusement, souriant en entendant le cri de @Haruka Yard  lui passer par les oreilles alors qu’elle dépassait la porte du gîte close. Sans même user de son sens affuté avant le pleine lune pour remarquer un mouvement derrière la fenêtre, elle s’y était approché, avertissant son plus grand frère en lui envoyant un des enfants.

Poliment, Elaine toqua à la porte, prenant les mesures nécessaires pour rentrer dans la pièce où l’invité avait été recueillit et soigné depuis de nombreuses heures, alors que seul les membres de la famille était au courant de son arrivée dans les lieux.

”Bonjour Monsieur Brax, je vais me permettre de rentrer.

Si la plupart des blessés qui venait à eux était des lycans, ils avaient été plus que surprit de constater qu’il s’agissait d’un simple sorcier. Et si Glenn n’avait pas retrouvé une simple note sur lui, elle était certaine qu’ils l’auraient envoyé à St-Mangouste sans même s’en préoccuper. Elle avait su dans son regard que la venue de cet homme au pied de leur domaine n'était pas un hasard.

”Je m’excuse, vos affaires ne nous ont pas indiqué s’il s’agissait de votre nom ou prénom.”

Elle leva les mains en l’air, sa baguette pleinement visible entre ses doigts, s’avançant avec aisance près du lit pour la reposer sur la table de chevet et les fleurs fraiches. Finissant par les croiser devant elle, elle se tenu debout, face à l’homme qui devait être encore bien trop blessé pour pouvoir se tenir droit aussi longtemps.

”Je sais que mon frère ne vous le demandera pas, mais comment vous allez? Cette douleur, est-ce qu’elle irradie encore ou elle est mieux localisée?”

Inquiète, elle ne s'était pourtant pas départagée de son calme, s’acquérant naturellement de l’homme qui semblait déjà avoir traversé bien trop d’épreuves, à en juger par les nombreuses cicatrices sur sa peau. Et bien qu’elle n’avait pas assisté aux soins prodigués par les membres de la famille, elle voyait par les bandages que l’accro avait du être assez important.

Laissant volontairement la porte entrouverte derrière elle, Elaine s’assurait que le blessé ne se sente pas prisonnier, misant sur le dialogue que chaque membre de la famille Yard pouvait avoir pour d’autres loups lorsqu’ils venaient trouver refuge chez eux. La pièce où ils étaient en avait d’ailleurs vu passé et seul la grande trace au mur était là pour attester de leur condition.

”C’est celle de mon frère, la plus grande. Elle fait office de protection.” Elle eut un sourire, bien plus affectif, avant de se tourner vers l’homme. ”Est-ce que je peux m’approcher vous voir l'état de vos bandages?”

”Je manque à mes politesses, vous pouvez m’appeler Elaine.

Bien que lui serrer la main aurait été d’usage, elle voyait à sa posture qu’il était encore très loin de l’accepter dans son espace vital, réduit à une simple chambre où il n’avait certainement pas demandé à arriver. Pourtant, Elaine lui adressa un sourire sincère, entendant les battements sourds de son coeur jusqu'à ses oreilles, comme si elle les avait posé sur ses bandages. Plissant les lèvres en comprenant que le moindre faux-pas le braquerait davantage, Elaine commença doucement à considérer l'élan de son frère qui l’avait poussé à accepter la demande de la note manuscrite. Si leur père avait été là, cet homme aurait certainement été envoyé ailleurs pour ne pas compromettre leur secret. Car il était bien évident, par tous les regards qu’il lançait autour de lui, qu’il savait où il se trouvait.

Son propre regard s’arrêta sur les affaires de l’homme, habillé solennellement au premier coup d’œil, mais avec des vêtements de bonnes manufactures durable dans le temps. Et si elle n’avait pas été une louve, elle serait certainement passé à coté d’un petit arsenal de potion et d’armes qui ne lui aurait pas mis la puce à l’oreille concernant les activités de l’homme qui ne l’attaquait pas encore. Était-ce par préemption d’innocence ou simplement parce qu’il évaluait les risques pour ses propres blessures s’il tenait le moindre mouvement brusque.

Loin de le mettre au pied du mur, elle fit le tour du lit où il s'était précédemment posé pour s’y installer sur le bord, adoptant une attitude de plus détendue.

”Ca ne doit pas vous apprendre grand chose, mais je fais d’excellentes tartes renversées aux pommes. Elle avait probablement envie de lui dire que les loups ne mordaient pas tous, contrairement à cette croyance populaire qui circulait depuis l’investiture de Dunn au pouvoir. Et bien que son remplaçant ne semblait pas plonger dans le même ravin, les temps était durs pour ceux qui la jaugeait comme ce Brax le faisait à cet instant.

Soupirant légèrement, elle sentait l’aura de son frère descendre le perron de la maison, un peu plus loin dans le domaine. Elle n’avait plus que quelques minutes pour tenter de soulager au moins la forte pression que les bandages avaient mis sur ses cotes.

”Il faut juste que vous desserrez légèrement les bandages si vous tenez à rester debout. Je ne suis pas très douée pour ça, si vous préférez le faire, allez-y, mais faites le avant que le sol ne se rapproche trop vite. De nouveau.” Elle lui adressa un léger sourire avant de le regarder, tel qu’il était. Un homme simple, que le temps avait littéralement traversé, mais qu’il était habituel de rencontrer lorsque des loups passaient aussi. Par sa voix rocailleuse, son comportement, Elaine devinait aisément qu’il ne se laisserait certainement pas amadouer par n’importe qui dans le domaine. ”Je saurais au moins que vous allez mieux ainsi.”

Si le sorcier ne l’entendait pas, elle sentait la présence de Glenn se rapprocher de plus en plus aux portes de la chambre et la jeune femme lui adressa un regard bien plus doux, sentant que ces deux-là allaient bien faire la paire.

”Et buvez de l’eau, monsieur Brax.”

Se levant à peine du lit alors que Glenn ouvrait la porte, Elaine épia malgré elle la réaction de l’homme face au loup qu’elle protègerait avant tout.

Plissant les yeux devant l’homme qui luttait contre ses propres démons, pleinement visible, Glenn avait laissé la porte ouverte sous l’œil attentif d’Elaine qui n’avait pas bougé d’un pouce.  @Haruka Yard l’avait suivi, se contentant de parler en grognant comme elle avait l’habitude de faire après avoir passé des heures dans les champs pour s’assurer qu’aucun nuisible n’avait dépassé les clôtures. Et tournant vite le dos à la situation qu'était ce monsieur Brax, son départ semblait faire blêmir leur invité, comprenant certainement qu’il était entouré de loup.

Observant Elaine qui était parfaitement détendu au pied du lit, Glenn serra les lèvres en refermant la porte sous le cri d’autres enfants qui passaient par dessus la voix de l'étudiante, les plongeant dans un silence clos, protégé par des Assurdatio de toute part. Et avant même qu’il ne puisse parler à celui qui était arrivé avec une note rédigée de la main de  @Yara Morães De Carvalho en plein sur sa blessure, ce dernier sembla saigner, le parfum d’un sang humain s’amplifiant dans la pièce.

Sans perdre une demi-seconde, Glenn avait déjà levé sa baguette sur l’homme, se passant de protocole ou d’attente nécessaire pour s’habituer à la présence deux lycans, sous le regard outré d’Elaine qui leva les yeux au ciel. D’un Vulnera Sanatur finement exécuté, la petite tâche de sang disparaissait progressivement et la jeune femme s’avança vers Braxton.

”Je vais serrer le bandage autrement si vous le voulez bien.”

Et pendant qu’on devinait néanmoins les bruits de pas lourd de Haruka à l'étage, bien qu'étouffé par magie, Glenn soupira légèrement alors qu’Elaine levait les mains en l’air, s’approchant de Braxton pour éviter que l’incident ne le recloue au lit.

”C’est une très vilaine ….”

Et sans laisser à sa sœur le temps de finir sa phrase, bien plus pressé de recevoir des réponses de la part de l’invité, Glenn la coupa un peu nettement, en abordant le coeur du problème. Par ses cicatrices qui étaient apparu alors qu’ils l’avaient dénudé du moindre enchantement pour panser ses blessures, il semblait évident que Brax n'était pas un chasseur. Les marques sur le corps n’était pas ceux fait par des hybrides mais ressemblaient même à des blessures de guerres, de celles que son propre père avait refusé d’avoir en ne se mêlant pas des problèmes des sorciers.

"Vous faisiez quoi avant de tomber ici?"

Il savait que cet homme ne chassait pas les siens. Restait dont à savoir ce qui avait poussé l’ancienne Serpentard à le déposer au pied du domaine avant de s’enfuir.

C'était un de ces grands mâles qui vous toisait comme un chat. Braxton soutint le regard de l'arrivant, les deux hommes et homme-loup se jaugeant l'un l'autre. Il surprit le regard crispé qu'il lança à sa soeur et Braxton en tira bon présage. C'est qu'elle avait de l'influence sur lui.

Le loup sa baguette sur lui. Le sang de Braxton ne fit qu'un tour, et sa main alla se saisir du pot de fleur pour le jeter sur le sortilège. À la place il dut

L'enfoiré... siffla-t-il tout bas sous l'horrible sensation d'être recousu vivant sans. Il se mordit le poing le temps que la douleur passe, et jeta un regard qui en disait long. Entre autre chose, qu'il aurait préféré les délicates maints de sa soeur.

- Des cours de danse...? siffla-t-il acerbe. Ma préférée c'est la scottish, j'te montre ? suggéra-t-il. Ce qui aurait du être une pique acerbe ne fut qu'un murmure ridicule d'un homme immobilisé par de multiple bandage. Le langue de plomb glissait sur le dos pour chercher une position qui ne le ferait pas gémir.

- Merci Elaine. souffla-t-il, retrouvant des manières civilisées. Les vulnera sanitur était un sortilège qu'il trouvait dangereux. Il en connaissait, des collègues qui avaient eu des problèmes d'une plaie infectée refermées par un bon samaritain qui n'y connaissait que dalle en médecine.

Braxton reprit le temps de reprendre son souffle, crispant la mâchoire et le front tout en procédant à fouiller sa mémoire. La question n'était pas mauvaise. Un trou béant habitait son esprit. Il se souvenait avoir laissé @Sean Clearwater dans sa nouvelle maison, avec Humbre et... L'épiphanie se lu sur son visage.

- Quel jour on est ? demanda-t-il soudain. Et où est ce que je suis ? Il réalisait enfin sa perte totale de repère spatio-temporelle.

- Le 15 Août. tonna une voix sèche plus loin. T'es arrivé dans la nuit et t'as dormi 16h. La gamine au trait asiatique était de retour, et Braxton sursauta presque. Pour le coup celle-ci dégageait une aura inquiétante. Et pour cause... La louve asiatique s'avança vers lui, non sans décocher un regard... méprisant ? furieux ? au grand loup.  

- Y-A-R-A. lacha-t-elle, arrivée plantée devant lui, presque menaçante. Tu sais où elle crèche ? enchaina-t-elle. Maintenant qu'elle sait où on se trouve se serait la pareil de nous rendre l'invitation. Elle s'était retournée à nouveau vers le grand loup et tout son corps exultait de colère. Planté face à lui, Braxton ne s'y connaissait pas en loup mais devinait la rebellion dans les rangs lupins. Le langue de plomb plongea dans sa mémoire. Il revoyait @Yara Morães De Carvalho armée de son arbalète. Il avait repéré une planque où un des gamins étaient passés. Et puis... Il y avait eu ce loup énorme.

- Yara ! Elle...? Braxton tourna son regard vers les deux loups les plus âgés. Il écarquilla les yeux.

Avoir l'air dédaigneux de la petite, un "malheureusement non" gravé sur le front, il devinait la réponse. Braxton souffla. Il ne savait toujours pas comment diable était-il passé de la compagnie d'une chasseuse à une tanière de loup.

- Vous avez pas la tête à être pote avec la Meute des Fraser des Lowlands. lacha Braxton, pariant un peu trop sur ce coup là. Les loups avaient l'air d'être d'humeur à bavarder et lui avait besoin de temps pour rassembler ses forces et transplaner loin d'ici. Si vous avez fouillé mes affaires, vous savez déjà pertinemment ce que je faisais.

Les photos des gosses-loups traînaient toujours dans son manteau et si un néant n'écrasait pas souvenir, Braxton aurait su si la cible leur avait échappé. Pas de blessure sur celui-là, il avait dit à Yara. Le langue de plomb n'avait pas oublié sa promesse. Elle avait exigé tous les autres...

"Haruka, tu devais pas remonter voir Justine?"

S’il avait coupé court au ton milieu d’une de ses sœurs qui s’inquiétaient davantage de la santé de l’inconnu plus que des réponses données, Haruka semblait bien plus déterminé à vouloir en savoir bien plus sur les raisons de sa présence véritable. L’homme n’avait nullement besoin qu’on soit à trois pour pouvoir lui poser des questions et Glenn, par une phrase simple et presque trop formelle, indiquait très clairement à Haruka que le sujet de discussion n'était pas @Yara Morães De Carvalho , surtout si cette dernière était déjà venue encore dans la semaine. A cet instant là, parce que la jeune femme avait visiblement ramené un de ses co-équipiers chez eux, il lui semblait surtout étrange de comprendre depuis quand la chasseuse n’opérait plus de manière solitaire.

Par les traits inquiets de l’homme qui avait tenté la raillerie devant eux, laissant même Elaine hausser un sourcil malgré elle, Glenn préféra passer au dessus, bien qu’il aurait été ravi de le voir tenter de danser et de perdre connaissance dans la minute. Mais les gestes d’Elaine et la présence d’Haruka rendait visiblement la conversation bien plus entrecoupée et Glenn leva les yeux vers la jeune mère pour la prier d’accompagner Haruka dehors. Loin de vouloir soulever un sujet de discorde devant un inconnu, Glenn opta pour un simple regard, aussi franc que fut celui de Paul Yard, pour faire comprendre à l'étudiante qu’ils en parleraient plus tard.

Fermant ainsi la porte derrière elles, le sortilège d’assurdatio à présent actif, Glenn n’avait pas but de bloquer une des sorties, espérant seulement qu’ils n’aient pas à rappeler @Nero MacGregor pour refaire les murs si Brax se mettait à s’enfuir autrement. Sans s’excuser du comportement de Haruka qui le ferait d’elle-même un jour si nécessaire, Glenn observa un instant l’arsenal dont l’homme avait du se défaire durant les soins, considérant un instant les activités qui avaient mené Yara à le déposer ici pour sa journée de sieste.

"Je ne connais pas la Meute des Fraser des Lowlands. " En réalité si, il en avait très bien entendu parlé par de très, trop jeunes louveteaux mordus pour l’occasion par leurs membres écervelés. Dunn au pouvoir avait permis à la peur de régner de l’autre coté des frontières que le Ministère n’avait cessé de relever, permettant ainsi à de nombreux groupuscules d’agrandir leur troupe et de varier leur rentrée d’argent. Les louveteaux, recueillit par les Yards depuis quelques semaines, étaient très largement en état de stress et avant même de comprendre d’où ils venaient, l’urgence absolue avait été de les calmer et de les rassurer. A en juger de l'état de Braxton, la Meute des Fraser des Lowlands semblait être assez sanguinaire pour que Yara et lui s’associent pour l’occasion.

Ignorant l'état de la jeune femme mais puisqu’elle avait réussi à transplaner à trois reprises, Glenn jugea qu’elle avait eu beaucoup plus de chance que lui, déposant certainement juste le poids de l’homme pour continuer ses affaires.  

"Je les ne connais pas personnellement, mais il semblerait que vous et moi ayons ce point commun de pouvoir les mettre hors service." Loin de vouloir porter préjudice à ces petits ni de mettre en péril leur identité alors qu’ils se cachaient dans un autre gîte du domaine, Glenn se rendait compte que l’intervention de Yara et Brax dans ces recherches pouvaient certainement empêcher que d’autres mules ne vrillent sans le cadre nécessaire et surtout, que d’autres ne se fassent mordre dans cet unique but. Ils avaient eu de la chance de pouvoir mettre la main sur un des artéfacts empoisonnés, bien fermement scellé en attendant de savoir quoi en faire.

Il s’était adossé près du mur où les armes avaient été passé au peigne fin pour tenter de comprendre si Brax avait tué des loups qu’ils connaissaient. L’une d’entre elles avaient forcément atteint un loup qui avait agit en toute sauvagerie contre ses orphelins et c'était impensable. Il lui était inconcevable de se dire qu’ @Haruka Yard aurait pu en être une si leur chemin ne s'était pas croisé. Plissant légèrement le front, il fit un pas imaginaire vers l’homme, saisissant l’occasion pour en savoir plus.

"Les loups que vous avez pris en chasse ont pu vous parler avant que Yara ne s’en occupe?"

Glenn était prêt à parier qu’ils ne s'étaient à peine approcher de la tête mordeuse.

Le regard d’Elaine lui fit comprendre l’image immature et absurde qu’il devait rendre et Braxton s’en sentit touché. Les loups sentaient les choses. Pas de faux semblant dans cette pièce entre ces trois loups. Le grand mâle ne prit même pas la mouche et sa boutade fut écartée sans geste. Braxton comprit rapidement que ce genre de défense en paille ne serait d’aucune utilité ici.

La jeune louve sembla outrée d’être mise à la porte, et ravala quoiqu’elle gardait au fond d’elle. Braxton constata assez stupéfait l’efficacité de leur lien hiérarchique. Les loups avaient ils seulement une adolescence de rébellion envers les aînés ?

Braxton regarda les femmes quitter la pièce et chercha à recroiser le regard d’Elaine. Il lui adressa une œillade désolée avant que la porte ne se referme. Le loup dont il ignorait toujours le nom, fixait son arsenal d’arme et de potion, rangés sur son vieux manteau. Sans ambage, il lui annonça ne pas connaître la meute des Fraser. Braxton les savait au Nord de Londres. Il se demanda si ce n’était pas là une indication sur la localisation de l’endroit où il se trouvait.

Braxton, adossé au lit fixait en retour l’inconnu qui dégageait un calme impérial. Un roi en son domaine. Le langue de plomb, soigné, installé avec un bouquet de fleur pensait comprendre davantage la nature de ses hôtes. Le loup venait de clairement sous-entendre une alliance autour d’un objectif commun. Braxton, tout ouïe le laissa continuer, prenant de son côté du temps pour réfléchir à ses réponses. Mentalement, la langue de plomb épingla cette nouvelle donnée sur un tableau stratégique mental, plaçant alliance et hostilité entre les meutes qu’il connaissait.

Il y avait vouloir et pouvoir… Ce n’était pas pour rien qu’il avait recruté Yara.

- Elle s’en est occupé ? Brax plissa le front. Alors qu’il avait perdu connaissance, avait-elle continué sa sanglante besogne ? Il leva la main, pour prévenir : Bordel de vouivre. Je lui ai dis de ne pas toucher à un cheveux des petits des photos. Vous savez ce qui s'est passé là-bas ?

Il savait pertinemment que Glenn avait bien compris en fouillant ses affaires la raison de sa venue. Il devinait que son hôte lui disait bien moins.

- Je ne les ai pas en chasse. Certains n’ont même pas de mandat contre eux. J’écoute et je les places sur une carte. rectifia-t-il. C’était le résumé le plus exhaustif qu’il était capable de faire avec son sceau de langue scellé et rare étaient ceux qui y avait eu le droit." Je ne cherche pas à discuter mais à extrader… @Yara Morães De Carvalho est là si ça dégénère et je suis là pour que rien ne dégénère." Ces techniques privilégiant la discrétion et la furtivité n’avait rien pour plaire à la chasseuse. Sa coopération restait basé sur la capacité de Braxton et lui faire miroiter une partie de chasse suffisamment excitante et toutes les autres à venir pour conserver une oreille attentive. Il mentait un peu. Une fois remonté la filière, il y avait une conversation qu'il espérait avoir. Quelque chose qu'il espérait obtenir... Pour  @Sean Clearwater.

- Je ne me rappelle de rien... avoua finalement Braxton, laissant les faux semblants, adoptant même une voix grave plus naturelle. Il releva soudain la tête, faisant le lien avec sa blessure et sa présence dans un camp de loup-garou. J’ai pas été…? La panique et la peur se lu sur son visage et il tendit les mains sur sa blessure bandait. Ressentait-on quoique ce soit ? Une simple griffure pouvait elle modifier la constitution humaine ? Tout un tas de rumeur circulait sur les loups et Braxton n’était pas érudit en la matière.

Ma baguette pointée au dessus d’un patient couvert de sang, j’étais là en plein milieu des urgences de Ste Mangouste. Ma blouse était également couverte du liquide qui permettait de vivre. L’odeur, dont je m’étais habituée n’était pour autant pas la plus charmante. Le front plissé, donc, je m’efforçais de maintenir la jeune victime qui avait été percuté par le magicobus. De nombreuses fractures, que j’avais traité en priorité ainsi que l’hémorragie interne. Là, je me contentais de résorber ce qui restait. Un patronus arriva, celui de ma sœur, me signalant qu’on avait besoin de moi, mais que grâce à ses soins, ce n’était plus réellement une urgence.

« J’arrive Elaine. Je termine avec lui et j’arrive… Il est en urgence absolue. Mettez moi 25mg de philtre cicatriciel dans la seringue Mathilde. »

La dites Mathilde s’exécuta et je m’essuyais le front, transpirante. J’étais avec ce patient depuis combien de temps au juste ? Une heure ? Sans cérémonie, je lui plantais la seringue dans la cuisse, de toute manière, je l’avais placé sous Charme de Sommeil. Il ne sentirait rien.

Le visage cerné, j’entrais dans la maison du domaine. Dans ma main gauche, ma mallette en cuir contenant plusieurs philtres, onguents et potions comme toujours. Dans mon autre main, ma baguette qui était mon outil principal pour sauver des vies. C’est le visage grave, que je croisais mes sœurs en montant pour les rejoindre dans la chambre. Elles m’expliquèrent rapidement la situation, et je déclarai à Elaine avec un sourire.

« Parfait, tu as fait un super travail. Je vais prendre le relai. Préparer un repas riche en protéine et en féculent, il en aura besoin. »

Las, car je venais d’essuyer une garde de 48h, je m’avançais vers la pièce où se trouvait le malade. N’entendant rien, certainement du à un charme d’Assiurdiato, je fronçais les sourcils. Qu’est ce qu’il avait à cacher ? Je détestais l’aspect mystérieux de mon frère, qui pensait que nous n’avions pas à supporter le rôle de l’Alpha. Moi aussi, j’avais mon rôle à jouer dans la protection de la Meute. C’est donc avec le plus de calme possible, que je frappais à la manière des Yard à la porte pour être reconnu. Deux coups courts et un coup long.
La porte s’ouvrit.

« T’étais en train de parler d’héritage ou quoi ? Pourquoi y’avait un Assiurdiato ? »

Je fronçais les sourcils et je le regardais d’un air un brin fâchée. Mais, ni une ni deux, je l’embrassais sur le front, comme j’embrassais toujours les membres de ma portée.

« Voyons v… tiens… Regardez ce que le vent nous amène. »

Je m’étais avancé à la lueur rare que procurait la chambre. J’aurai reconnu sa silhouette entre mille… Braxton Clearwater. J’étais tombé sous le charme de ce beau brun, à l’issus d’une garde où l’agent du Ministère était venu pour une double fracture du bras. On s’était envoyé en l’air et il avait disparu. Normalement c’était moi qui fuyait le lendemain ! J’avais eu la rage d’être prise de court.

« Je vois que ma sœur à fait du bon travail. Tu as eu de la chance, encore une fois. A croire que ça te colle à la peau, la chance… Mets toi sur le côté et laisse moi regarder. »

Sans ménagement, je retirais le pansement. Mis sur le côté, j’observais l’intégralité de son corps et identifiait les nouvelles cicatrices qui étaient apparu. Un petit ricanement s’échappa de mes lèvres.

« Et visiblement, cette chance a encore frappé. Bien, ce n’est pas grand-chose. Les blessures générés par les loups ont du mal à être refermé par magie, Elaine a quasiment tout fait en réalité. Je vais te donner un calmant qui efface la douleur… Externe. »

Mes yeux bruns se posèrent sur lui. On n’avait pas beaucoup parlé ce soir là, mais j’avais compris que de nombreuses blessures psychologiques hantaient le sorcier. Refaisant le pansement d’un coup de baguette, je sortis une fiole d’un liquide vert émeraude et je lui tendis pour qu’il la boive.

« Prends trois gorgées, pas plus, sinon tu seras plus capable de sentir tes mains quand t’iras pisser, et c’est moi qui nettoie les toilettes ici. »

J’avais dit ça d’un air amusé et sérieux. Je me redressais, contemplant le sorcier, les mains sur les hanches.

« On peut savoir ce qu’il fout là, avec tout ce bordel et qui l’a ramené là ? »

Je m’étais retourné, signifiant à Glenn que j’avais très bien capté au milieu de l’odeur du sang de mes frères loups qu’ils avaient versé, celui de celle que j’appelais, la Refoulée.