Pierre qui roule n'amasse pas rousse (Ama)

Cela faisait maintenant plusieurs jours que j’étais rentré à Poudlard. Depuis le mariage de ma fille ( @Siobhán G. K. Almadovar @Edel Almadovar ) et ce qui s’était passé le lendemain entre nous et cette expérience étrange, j’avais fait vœux de silence et c’était mieux ainsi. Je m’étais donc réfugié comme à mon habitude dans le travail, et prétextant des préparatifs de rentrée anticipés, je m’étais réfugié vers mon refuge favori : Poudlard. Ayant croisé la Directrice, j’avais eu vent du départ d’Amaranth. Surpris par cette nouvelle, alors que cette dernière était plus que compétente, j’avais choisi une matinée où j’étais certain de la trouver dans ses serres.
Rentrant, sans frapper, je m’étais dirigé vers le fond de la serre, où j’étais certains de la trouver. Faisant plusieurs tiques particuliers avec mon visage, j’avais déplacé une plante qui me semblait un brin menaçante si la conversation venait à s’envenimer. Je ne voulais surtout pas avoir de problèmes.

« Professeur Mapleleaf ! J’espère que vous allez bien en cette matinée. »

Un léger sourire passa sur mes lèvres alors que je m’attardais sur sa chevelure rousse. Cette couleur de cheveux avait toujours eu un impact sur moi et faisait toujours monter la cote de séduction. Passant ma main dans les cheveux et déplaçant encore une petite plante, je commençais par rentrer dans le vif du sujet directement.

« J’ai eu vent de votre démission, et j’en suis réellement navré. Une professeur de votre qualité et de votre trempe, avec un impact aussi rapide qu’éphémère sur Poudlard n’est pas réellement quelque chose de positif... »

Est-ce que la tournure de phrase était la bonne ? J’en doutais. Croisant les bras pour la fixer, j’enlevais mes lunettes fumées qui me servaient à examiner et analyser la matière magiquement pour la métamorphosé avec plus de facilité. L’observant droit dans les yeux, je soupirai.

« J’espère que les motifs de votre départ ne sont pas trop grave. J’ai trouvé cela soudain et surprenant. Aussi, je voulais vérifier que tout aller bien pour vous et que… Vous n’aviez pas des soucis que je pourrai régler pour pouvoir rempiler l’année prochaine. »

Je pouvais plus ou moins tout résoudre non ? Après tout, j’avais presque défier la Mort il y a quelques jours, je pouvais peut être retenir notre super professeur de Botanique.

« Je sais qu’on ne s’est pas beaucoup parlé, mais… Votre chevelure va me manquer dans les couloirs. J’ai toujours eu un faible pour les rousses, je suis sûr que vous êtes Irlandaise sans le savoir ! »

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Matinée, fin Aout
Serres de Botanique

Amaranth était profondément absorbée par les plantes qu'elle soignait dans sa serre, concentrée sur le calme apaisant que leur présence lui procurait. La voix familière et autoritaire de Luke Korrigan la tira brusquement de sa contemplation, la faisant sursauter légèrement. La sorcière écarlate fut quelque peu prise au dépourvu par la visite de Luke Korrigan. Elle garda son expression calme et respectueuse, mais son esprit s'emballa alors qu'elle tentait de maintenir sa tranquillité intérieure.

Les mots de Korrigan l'atteignirent, et elle l'écouta attentivement tout en ajustant ses manches pour dissimuler les marques récentes sur ses bras.
"Professeur Korrigan," dit-elle d'une voix légèrement hésitante, "Je ne m'attendais pas à votre visite." Ses sourcils se froncèrent légèrement, se demandant pourquoi il était venu la trouver, surtout après sa démission.

Amaranth essaya de taire l'émotion qui nouait sa gorge, lorsque l'éminent sorcier complimenta la qualité de son enseignement. Ce n'était pas rien pour elle. Elle admirait l'homme autant que le Sorcier.

"Merci pour vos mots, ils me sont précieux" , répondit elle en reprenant consistance. " La décision de quitter Poudlard n'a pas été facile, mais il est vrai que des affaires familiales m'ont appelée et nécessitent mon attention. Mon père est décédé récemment, et il est crucial que je prenne en charge le commerce familial, qui se situe dans le Northumberland. "

Elle espérait que son histoire semblerait plausible, tout en gardant suffisamment de détails flous pour éviter d'attirer l'attention sur les circonstances réelles de son départ. Elle continua à entretenir son masque de calme et de réserve, bien qu'elle sente les battements rapides de son cœur. Elle se doutait que la Directrice n'avait pas partagé ses doutes sur la santé déclinante de son professeur de Botanique.

Le fait qu'il lui propose de régler un problème esquissa un premier sourire à la sorcière.

D'un ton presque théâtrale, elle ne peut s'empêcher d'ajouter " Croyez-moi, si vous aviez la capacité de régler une telle situation, voilà des mois que j'aurais fais appel à vous " Elle manqua un battement l'instant d'après, elle en avait peut-être trop dit. Maudite langue. Instinctivement, elle replaça ses mèches derrière ses épaules, dans un geste nerveux.

Le charmant Luke, ne manqua pas de lui confier son attrait pour les chevelures rousses, ou les Irlandaises. Elle lui offrit un nouveau sourire. Cette couleur était l'étendard des femmes de sa famille. Irlandaise, elle ne pensait pas mais Ecossaise sans aucun doute.

- Ne m'en voulez pas, mais il y a plus de chance que je vienne d'Ecosse, que d'Irlande. Mais après tout ne sont elles pas toutes les deux Soeurs. Elle se rendit compte qu'elle n'avait pas eu la courtoisie de lui proposer quelque chose à boire. " Voulez vous boire quelque chose ? Tisane, Café... autre chose ? "

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Je l’observais, toujours debout et les bras croisés, observant son visage et essayant de réfléchir à la meilleure manière de lui répondre. Il y avait quelque chose qui me faisait dire qu’elle me mentait. Parce que je m’y connaissais bien en mensonge. Les yeux plissés, je l’observais encore sans rien, d’ailleurs ce fut un peu long, mais je me contentais de répondre :

« Je comprends, donc. C’est quand même curieux que vous preniez cette décision. Je n’ai rien contre votre affaire familiale, mais au niveau professionnel, il n’y a rien de plus prestigieux que Poudlard, et je ne comprends pas pourquoi cette décision est surtout aussi rapide. »

Je continuais de la regarder, sans bouger d’un pouce. Je fis une grimace quand elle déclara que l’Irlande et l’Ecosse étaient sœurs. Pas vraiment. Enfin ca dépendait. Braxton c’était un frère, la famille. Mais Jameson n’avait rien à voir avec moi. Je roulais donc des yeux et je déclarai d’un ton mi amusé mi sérieux.

« Pas vraiment. Les Irlandais sont différents des autres Britanniques. »

J’insistais surtout sur notre indépendance que nous avions chèrement gagné et la moitié de notre pays qui était encore sous le joue de l’Angleterre. Mais ce n’était pas trop l’endroit pour discuter Politique et Histoire. Je fis une grimace en marmonnant.

« Je vais prendre un café. »

Je n’étais pas satisfait de mes réponses. Je ne comprenais pas comment Mahyar avait pu laissé partir un élément pareil, tout ça pour aller travailler dans un bouiboui que personne ne connaissait. En plus, si ça se trouvait, on allait se payer une nouvelle prof vieille et moche. Et ça c’était pas super.

« Vous parlez de régler une situation, donc sous-entendu utiliser des compétences magiques en Métamorphose. Je ne vois pas le rapport avec le décès de votre père, mes condoléances au passage. J’ai la nette impression que vous me cacher quelque chose, Amaranth. »

Je m’asseyais dans un des fauteuils qui semblait tout aussi confortable que ceux de la maison Poufsouffle. J’y étais aller, une fois que j’avais été professeur. J’en avais profité pour voir toutes les salles que je ne pouvais pas faire en tant qu’étudiant, et la Salle Commune des Poufsouffles était celle qui était la plus confortable !

« Mais vous n’êtes pas obligé de m’en parler, et vous pouvez continuer à me parler tisane et politique du Royaume-Uni si le coeur vous en dit. »

Je lui fis un clin d’oeil et je croisais les jambes, comme si j’étais chez moi.

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Matinée, fin Aout
Serres de Botanique

Amaranth fut un peu prise au dépourvu par la perspicacité de Luke Korrigan. Elle aurait dû s'y attendre, il était après tout un homme intelligent et observateur. Ses mots l'atteignirent, et elle sentit un mélange d'agacement et d'admiration envers sa capacité à lire entre les lignes. Elle prit une profonde inspiration, essayant de garder son calme et sa détermination.

"Je comprends que ma décision puisse sembler précipitée," répondit-elle d'une voix calme, "Cependant, certaines circonstances familiales requièrent mon attention immédiate. Jusqu'à maintenant, les affaires du quotidien étaient générées par un de mes cousins. Celui n'est plus aussi disponible. Et mon affaire familiale est d'autant prestigieuse que Poudlard a mes yeux " Appuya t elle avec une certaine suffisance. Bien que la situation était inconfortable, elle refusait de laisser quelqu'un minimiser l'achevement de toute une famille. Ce qui avait été accompli dans ces serres, cette boutique avait coûté la vie de sa mère, de nombreuses femmes Mapleleafs.

- N'y voyez aucune offence, Professeur Korrigan. Mes arrières grands parents m'ont transmis l'importance de la cause jacobite et l'état d'esprit des Highlands, leur besoin de liberté et d'indépendance. C'est en ça que l'Ecosse peut être similaire à l'Irlande, bien que différente sur de nombreux aspects, répondit la sorcière. La politique n'était définitivement pas le meilleur des sujets pour mettre fin aux soupçons de son interlocuteur.

Alors qu'il demandait un café, elle se déplaça vers un coin de la serre où elle avait installé une petite table avec des boissons chaudes. Elle prépara un café rapidement et le lui tendit avec un sourire chaleureux.

"Voici votre café J'espère qu'il vous plaira."

Lorsqu'il mentionna la possibilité d'utiliser des compétences magiques en Métamorphose pour résoudre une situation, elle sentit son pouls s'accélérer légèrement. Elle savait qu'elle devait rester prudente et éviter d'éveiller sa curiosité presque typiquement irlandaise.

"Je vous remercie pour vos condoléances, Luke " répondit-elle d'une voix respectueuse. "Quant à votre observation, je tiens simplement à préciser que le décès de mon père a créé une série de défis auxquels je dois faire face. Et parfois, il serait plus simple d'utiliser un sortilège que de s'y confronter, ne croyez-vous pas ? " Elle s'était servie une tisane aux effluves inhabituelles pour tout sorcier n'ayant aucune connaissance en Botanique. Le liquide brûlant abritait une dose non négligeable d'analgésique de sa propre composition. Amaranth ne pouvait terminer Poudlard sur une nouvelle crise. Elle en avalant deux longues gorgées, faisant taire le bourdonnement carnassier qui avait fait son apparition dès les premiers échanges.

" Toutes les femmes ont des secrets.. " Ajouta t elle avec un sourire charmeur, et en faisant valser sa chevelure écarlate d'une main gracieuse.

Elle espérait que cette approche divertirait Korrigan de ses soupçons et ouvrirait la voie à une conversation plus légère. Peut-être même qu'elle pourrait utiliser son charme naturel pour le détourner de la véritable raison de son départ de Poudlard.

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Appuyé contre le fauteuil, j’observais Amaranth sans la quitter des yeux une seule seconde. Ils se plissèrent et j’écoutais son explication qui sonnait comme une excuse étrange à mes oreilles. J’avais donc visé assez juste. N’étant pas Brigadier, j’arrêtais là l’interrogatoire, observant le café quelle me donnait. Mon regard se porta vers elle. Visiblement, elle n’avait pas et elle mentait, aussi je préférais garder mes soupçons pour moi.

« Merci. »

Je pris le café et j’en bus quelques gorgées, passant mes yeux par dessus sans rien dire pendant de longues minutes.

« Je comprends, et c’est donc tout à votre honneur. Si votre choix est fait, mal m’en prendrait de vous faire changer d’avis. Et les hommes aussi ont leurs secrets, je crois que ce n’est pas lié au sexe que l’on nus attribue à la naissance. »

Effectivement, j’étais plein de secrets et de mensonges, notamment pour mes enfants. Mais j’avais toujours voulu les protéger et j’avais fait cela selon moi pour le plus grand bien. La stase magique de leur mère, et tous les mensonges associés étaient quelque chose que je n’avais dit à personne. Sans rien ajouter pendant de longues secondes, je conviais quand même à la poursuite de la discussion, même si je savais qu’à partir de maintenant, tout était fini et qu’elle ne lâcherait rien.

« Et quelles étaient les particularités de cette entreprise familiale ? Qui vous fait quitter Poudlard ? »

Cela devait être assez lucratif, car même si nous étions bien payés, une entreprise comme cela devait valoir des gallions. Si son choix n’était fait que sur l’argent et s’il n’y avait aucun mensonge là dessous ce dont je doutais sincèrement, mon opinion sur la jeune femme en face de moi allait être considérablement diminuée. Mais… je me doutais qu’il n’en n’était point ainsi.

« Et vous semblez fatiguée, également. Je mettrais cela sur le compte du deuil. »

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Serres de Botanique

La conversation avec Luke Korrigan se poursuivait, et malgré le masque de courtoisie et de respect qui l'entourait, Amaranth sentait son esprit en alerte maximale. Elle était consciente que le professeur était un homme intelligent et perspicace, et il avait déjà commencé à creuser plus profondément que la plupart des gens ne l'auraient fait.

Lorsqu'elle évoqua les raisons de son départ de Poudlard, elle sentit un mélange d'agacement et d'admiration face à la perspicacité de Luke. Elle ne s'attendait pas à ce qu'il accepte docilement ses explications, mais elle ne voulait pas non plus qu'il fouille trop profondément.

"Nous fonctionnons différemment, Luke, il y a des choix ou des désirs qu'un homme ne peut comprendre," répliqua-t-elle, insinuant que les détails de sa situation étaient au-delà de la compréhension masculine.

Lorsque la conversation se tourna vers son héritage familial, Amaranth ne put s'empêcher de ressentir un certain orgueil. Les Mapleleafs avaient fait commerce des plantes pendant des générations, et certaines d'entre elles avaient des propriétés magiques uniques. Le fait qu'elle ait présenté l'une à ses confrères était un point de fierté pour elle.

"Les Mapleleafs font commerce des plantes depuis des générations, et certaines permettent des avancées uniques dans certains domaines," déclara-t-elle avec une lueur d'enthousiasme dans les yeux. "J'en ai moi-même présenté une à la Communauté Sorcière des Botanistes d'Angleterre. Les serres familiales requièrent beaucoup de travail si je souhaite poursuivre l'œuvre de mes parents."

Lorsque Luke évoqua son état de santé, en se basant sur son rejet de la fatigue due au deuil, Amaranth se retrouva à la croisée des chemins. Elle ne pouvait pas révéler la véritable nature de ses problèmes de santé, mais elle devait donner une explication plausible.

" Vous n'avez pas à le mettre sur le compte du Deuil, Luke " répondit elle avec une pointe féroce qui ne lui appartenait pas entièrement. J'ai eu des soucis de santé. Un parasite si l'on puit l'appeler ainsi. Qui revient régulièrement... " C'était la vérité sous une forme habile. Morrighan était bien assimilée à une telle chose. Pour la première fois de la conversation, Amaranth était sincère.

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Je restais assis, sans bouger tout en écoutant tout ce qu’elle avait à dire. Bien évidemment, j’étais déjà au courant de la carrière des Mapleleafs, pour l’avoir suivi dans les manuels et revues de recherche magique que je lisais et dont j’étais rédacteur d’article de métamorphose. Aussi, je me contentais simplement de hocher la tête sans plus d’émotions. C’était sensé, mais je sentais que c’était une fuite plus qu’une réelle envie de partir. Amaranth avait sa place ici, à Poudlard parmi les érudits…

« Je me doute, et bien, je vous souhaite bien du courage. Mais ce sera plus aisé que de former la futur génération de sorcier. Dommage, votre expertise nous manquera, mais nul n’est irremplaçable. »

Je lui adressais un sourire léger. Je fis une pause concernant ce qu’elle me racontait sur son état de santé. Les sourcils froncés, je posais ma tasse d’un geste lent et calme, allant vers le fond du dossier de mon fauteuil et cherchant la meilleure façon de lui répondre.

« Un parasite ? J’espère que vous êtes traité à Ste Mangouste. Mon réseau comprend de nombreux spécialistes et vous pouvez me demander mon aide en toute discrétion pour vous mettre en relation. »

Je l’observais le visage un brin inquiet. Elle ne devait pas être mourante, mais le fait qu’elle quitte cette université prestigieuse pour aller vaquer aux affaires familiales était une piètre excuse à mes yeux. Pour le Royaume-Uni et tous les Botanistes, il n’y avait pas plus haut que Poudlard.

« J’espère que ce n’est rien de grave. Car je serai peiné d’apprendre le contraire. »

Peut être que si j’agissais ainsi, simplement, elle se pousserait à la confidence. Il fallait que je questionne également la directrice à ce sujet, elle devait en savoir bien plus que moi sur le compte d’Amaranth.

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Alors qu'elle continuait à se justifier, si ce n'est s'expliquer. Amaranth se mit à sentir l'agacement grandissant de Morrighan, l'entité intérieure qui partageait son esprit et son corps. Morrighan semblait presque impatiente de faire taire le professeur de métamorphose d'une manière ou d'une autre, de le forcer à cesser ses questions intrusives. C'était une lutte intérieure constante entre la prudence et l'instinct protecteur de Morrighan. Sa main, comme à chaque conversation soupçonneuse, commença à trembloter.

" Je suis accompagnée, par quelqu'un de confiance " Elle tue le nom de son ami et médicomage. Korrigan, et ses instincs irlandais n'allaient faire qu'une bouchée de la moindre miette d'informations. Elle ne répondit pas à son espèrance sur la gravité de son état. Inutile.

Pendant ce temps, Amaranth restait alerte et attentive à la conversation. Elle avait l'habitude de naviguer dans des eaux troubles, que ce soit en tant que botaniste ou en tant que personne porteuse d'un secret. Elle pouvait sentir que le professeur Korrigan n'était pas prêt à abandonner ses questions, et il était peut-être temps de mettre fin à cette conversation délicate.

"Je m'excuse, Professeur Korrigan," dit-elle avec un léger sourire, mais d'une voix ferme. "Mais je crains que je ne doive prendre congé. Mes derniers jours de classe sont bien chargés, et je ne peux pas me permettre de prendre du retard."

Elle se leva de son siège avec élégance, montrant son respect envers le professeur. "Je vous remercie pour notre conversation Luke, elle appuya son prénom avec tout le charme qu'elle pouvait lui offrir. " Je suis honorée d'avoir eu la chance de vous connaître, et je vous invite à venir me rendre visite si jamais vous vous trouvez dans la région. Les portes de ma serre vous seront toujours ouvertes."

Elle espérait que cette invitation polie mettrait fin à la conversation sans éveiller de soupçons plus profonds. Elle ne pouvait pas se permettre de révéler davantage de détails sur sa situation, du moins pas pour le moment. Et pas à Luke. S'exposer à un collègue, qui fut un modèle. Amaranth voulait se débarasser de ce sentiment inconfortable de honte ou d'être prise en pitié, par un énième homme. Ils n'étaient pas devenus amants ou amis. Elle préférée partir, en laissant une image froide qu'émouvoir les chaumières avec sa tragédie.

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Je me levais donc, comprenant que j’étais allé un peu trop loin. Sans rien dire de plus, je l’écoutais me mettre plus ou moins à la porte. Pour me jeter aussi vite, elle devait avoir quelque chose à cacher et quelque chose de gros. Ce n’était peut être que partie remise ou… C’était peut être mieux ainsi. Après tout, peut être qu’on l’avait jugé inapte et conviée à quitter Poudlard. Cette idée me tarauda, mais je ne l’exprimais pas.

« Sachez, en tout cas, qu’à Poudlard tout le monde peut avoir de l’aide. Les murs de ce château ont une histoire, un mémoire et une magie qui permet beaucoup de chose. »

Je marquais un temps d’arrêt, me dirigeant vers la porte, avant de la franchir, je l’observais d’un œil critique, quelque chose n’allait pas et quelque chose clochait. Je devais la surveiller le temps qu’elle s’en aille puis, si le coeur m’en prenait me renseigner sur cette situation… Ou le transférer aux autorités compétentes.

« Ou des personnes qui sont là pour vous écouter si jamais le poids de votre fardeau vous semble trop lourd. »

Et, sans un mot de plus, j’avais quitté les lieux. Me dirigeant vers mon bureau afin d’y réfléchir et moi aussi, préparer la rentrée prochaine et abattre une petite quantité de travail non-négligeable. Quoi qu’on en pense, je restais quand même en alerte quand à ces nouveaux soupçons.

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