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[ OS ]Tonight, We will summon and imprison Death. [1/2]
INFOS
FICHE DE PERSO
We will summon and imprison Death.
Amaranth Mapleleaf & Morrighàn |
Tonight, We will summon and imprison Death.
Quelque part entre le Pays de Galles et le Northumberland.
Fin de l'été
Fin de l'été
L'auberge où Amaranth s'était arrêtée se dressait comme un vestige du passé dans ce paysage mystérieux, quelque part entre le Pays de Galles et le Northumberland. L'endroit semblait figé dans le temps, avec ses murs de pierre grise et ses poutres en bois sombre qui semblaient prêts à céder sous le poids des âges. Le toit de chaume était recouvert de mousse, donnant à l'établissement une apparence presque fantomatique.
À l'extérieur, une vieille enseigne grinçante pendait au-dessus de la porte d'entrée, annonçant le nom de l'auberge dans une écriture effacée par le temps. Des corbeaux perchés sur les branches des arbres environnants semblaient surveiller les visiteurs d'un œil inquisiteur, ajoutant à l'atmosphère lugubre des lieux.
L'auberge était plongée dans une semi-obscurité, seule la lueur vacillante des chandelles éclairait les coins sombres de la salle principale. Les murs étaient couverts de tentures élimées et de trophées de chasse poussiéreux, rappelant une époque révolue. L'air était imprégné de l'odeur de la fumée de bois brûlé et de l'alcool, avec un soupçon d'illégalité flottant dans l'air.
Les clients présents semblaient être des habitués de l'endroit, des hommes et des femmes aux visages burinés par le temps et les épreuves. Certains s'adonnaient à des conversations à voix basse dans un coin de la salle, tandis que d'autres s'attablaient autour de longues tables en bois, partageant des chopes de bière et des histoires de voyage.
La sorcière à la chevelure habituellement flamboyante, grimpa l'escalier grinçant d'un pas fatigué, elle retrouva dans la pénombre la chambre qu'elle avait payé pour quelques nuits. Il lui fallut quelques secondes pour dévérouiller la serrure de la pièce. Lorsqu'elle y pénétra enfin, Amaranth soupira. Rien ne semblait avoir changé.
La chambre de l'auberge était empreinte d'une atmosphère mystérieuse et presque familialière. Les murs, recouverts de lambris en bois sombre, semblaient avoir été témoins de siècles d'histoires et de secrets. Une lueur tamisée émanait d'une vieille lampe à huile en laiton, créant des ombres dansantes qui semblaient presque vivantes.
Au-dessus d'une antique cheminée en pierre, ornée de motifs celtiques sculptés à la main, trônait le portrait de Circée Mapleleaf. Elle était une sorcière légendaire du 17e siècle, une ancêtre vénérée de la famille Mapleleaf. Dans le tableau, Circée était représentée avec une expression d'intelligence et de détermination. Ses longs cheveux roux, rappelant la couleur caractéristique de la lignée, encadraient son visage serein. Elle portait une robe d'époque, d'un rouge profond, agrémentée de broderies dorées.
Circée tenait un parchemin déroulé dans une main, sur lequel était inscrit le Code international du secret magique, sa signature parmi tant d'autres. Ses yeux aux reflets d'Absynthe, semblaient regarder les visiteurs de la pièce avec une sagesse qui transcendantait les âges.
Le portrait de Circée Mapleleaf avait un double dans la demeure familiale des Mapleleaf, enraciné dans l'histoire de la famille depuis des générations. Sa présence dans la chambre de l'auberge rappelait aux visiteurs le rôle crucial qu'elle avait joué dans la rédaction du C.I.S.M en 1692, un acte qui avait permis aux sorciers de dissimuler leur usage de la magie aux Moldus et avait préservé le monde magique tel que nous le connaissons aujourd'hui.
Amaranth aimait savoir qu'une femme de sa famille veillait sur elle, en dehors du domaine familiale. Cette lointaine ancêtre, avait été la confidente de son enfance, et le témoin de son existence. Encore aujourd'hui, quand elle se sentait seule et abandonnée, elle observait les traits si similaires aux siens. Il n'y avait aucun Portrait de sa mère dans sa maison. Son père les avaient tous fais disparaitre. Varda était devenu un non dit, un tabou qu'aucun membre du clan ne s'était permis de briser. Elle n'avait jamais existé. Roderick s'étant coupé des autres branches de l'arbre des Mapleleafs, Ama n'avait eu pour figure maternelle que son arrière grand-mère Aggripine. Dont la malice, et les secrets en faisaient une sorcière d'un autre âge.
La petite Ama n'a jamais manqué d'amour avec son père, mais la douceur du portrait de Circée, ses vers et sa poésie lui avait plus qu'une fois réchauffer le coeur, et sécher ses larmes.
Avec tendresse, elle effleura la toile de ses doigts abîmés.
" Voilà, des mois que je ne t'ai plus vue Iníon*. Des cheveux ont fanés, des yeux sombrent, tes chairs fondent. Je connais l'ombre qui hante ton visage "
Quelques fois, Amaranth oubliait les mots du passé, et la langue de ses ancêtres. Qui n'avaient rien d'anglais. Elle se fit la remarque, que Morrighan emprunté le même dialecte. La reflexion de son ancêtre la surprise. Comment pouvait elle connaître ce qui la hantait. Tant de questions se bousculaient. Mais ce n'était pas Circée d'y répondre, mais bien à son alter. Et pour cela, quelques gouttes de sa propre création Algostrophe Maculatum.
Avec une certaine cérémonie, la sorcière ôta ses vêtements un à un. Dévoilant, le corps d'une femme qui aurait vécu des dizaines de batailles. L'albâtre de son velours était tâchée de bleus, de plaies et de coups. Les rondeurs qui dessinaient autrefois son corps avaient fondus. Sa poitrine généreuse et qui se parsemait de tâches de rousseur chaque été avait perdu l'abondance de jours plus heureux. Entre femme et fantôme. Même le feu de ses cheveux semblaient s'éteindre à chaque nouvelle insomnie. Amaranth se glissa dans le tissu d'une chemise de coton blanc, pour prendre place sur le lit à baldaquin.
D'un geste hésitant, elle déposa plusieurs gouttes sur la langue, avant de les avaler dans une grimace. Elle n'eut pas le temps de reposer la pipette de sa fiole, que la sorcière sombra dans un inquiétant sommeil.
* young girl in irish gaelic
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FICHE DE PERSO
We will summon and imprison Death.
Amaranth Mapleleaf & Morrighàn |
Tonight, We will summon and imprison Death.
Quelque part entre le Pays de Galles et le Northumberland.
Fin de l'été
Fin de l'été
Un étrange brouillard s'étendait. A plusieurs reprises, Amaranth tenta de discernait autre chose que ses nuages sombres qui n'en finissaient pas. Elle avança, pieds nus dans ce lieu, perdu entre les mondes. Elle ne discernait plus son corps, la fatigue de ses dernières semaines avait disparue. Une sensation de flotter semblait s'être emparée de ses membres. C'était presque agréable. De longues minutes passèrent, avant que le brouillard ne se décide à s'évanouir.
Une silhouette se dessina à quelques mètres d'elle. Une silhouette familière. Une femme, aux doigts meurtris. Elle était en train de s'observait. Le choc manqua de la faire basculer.
Mais la sorcière qu'elle épiait était différente. Elle avait retrouver ses rondeurs, et sa fougue, et malgré les nombreuses plaies sur sa peau, elle semblait en pleine possession de ses moyens. Sa chevelure quand à elle, avait une couleur plus sombre. Avec des mèches brunes, il y avait quelque chose de plus animal dans son attitude. L'impression se confirma en observant les ongles sombres et longs.
- Morrighan.. Souffla t elle.
L'alter, d'une démarche presque vindicative rejoint la silhouette d'un homme. Un homme, elle n'en était pas sûre. Son visage se perdait avec celui d'un loup. Les traits se confondaient. Amaranth ne comprit qu'aux bouts de longues minutes qu'elle n'assistait pas à une bataille mais à des ébats. Les cris, les gémissements, les gestes brusques, le sang. La sauvagerie de leur union était comme un sabbat de samhain. Unique et dangereux. Puissant et interdit. C'était Morrighan, en tant qu'animal, l'instinctive, la Sauvage.
La scène disparue dans le brouillard. L'étrange brume était elle des souvenirs, des fantasmes, des visions. Semblable à une pensive inconscient. Etait ce l'esprit de Morrighan qu'elle observait.
L'entité réapparut, un autre variante. Une chevelure rousse fanée, dont la mèche principale était déjà blanchie. Le corps fatiguée, le regard fantomatique. La main en sang, la fièvre qui faisait bouger ses lèvres sans aucune compréhension. Amaranth comprit. Une nouvelle silhouette masculine fit son apparition, la peau de sable et les cheveux d'ébène. Le prince des Tsiganes. C'était Morrighan, L'Entité.
Amaranth découvrait à travers ses yeux, les hommes qu'elle avait rencontré. Entre souvenirs, et grostesqueries. Fantasmes inavoués et intêrets pervers.
Un nouveau décor. La silhouette rigide d'un sorcier particulier. Un médicomage. Morrighan apparaissait enragé. Les cheveux tranchés et en bataille. Grattant comme un animal en cage. Menaçante, et s'automutilant. On pouvait presque l'entendre aboyer et grogner après son interlocuteur. Son orgueuil blessé, elle punissait la sorcière de son geste blasphématoire. Amaranth grimaça du souvenirs. l'alter bouillonait, touchant, léchant avec avidité la peau du sorcier, glissant ses doigts et sa bouche sur l'impassible victime de sa colère. Ama réprima un haut le coeur. L'envieuse, la Jalouse.
Une nouvelle scène se dessina sous ses yeux. Une danse légère et amoureuse. Morri apparue plus détendue, la chevelure coiffée avec élégance, une étrange étoffe sur la peau. Des baisers passionnés échangés. Le visage de l'entité avait retrouvé une noblesse d'antan. En quelques secondes, une pluie d'enveloppes tomba sur le couple. Des lettres non lues, sans réponses s'étalèrent devant les yeux de la démone. Un ouragan de colère s'empara de ses traits, elle jura dans une langue incompréhensible. Déchirant les missives, jetant à travers la pièce tout ce qui tombait sous ses mains. Après des minutes assourdissantes, des larmes s'emparèrent de son regard sombre.
C'était la Morrighan trahie qu'elle apercevait. La Douloureuse
Son coeur de femme compatissait. Elle s'approcha de son double, et d'un geste tendre l'enlaça. Quelle étrangeté que de se serrer dans ses bras. Elle abandonna sa rancoeur un instant. Et offrit tout ce qu'elle pouvait à cette soeur d'un autre monde, née des blasphèmes de sa mère.
Un bourdonnement sourd, tira Amaranth du l'étrange sommeil. Il lui fallut plus d'une heure pour qu'elle retrouve la capacité de bouger. Elle finit par se redresser sans un mot, chamboulée par l'expérience qu'elle venait de faire.
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