Time to Change (OS)

Quelques jours avant la rentrée scolaire.

Un peu perdu, je regardais cet immense bureau circulaire, les bras croisés. Pensif et perdu dans mes pensées, je réfléchissais, alors que j’observais les différents portraits des anciens directeurs faire semblant de dormir. Cet endroit signifiait beaucoup pour moi. Peut être beaucoup trop d’ailleurs.

« Et donc, comme je le disais, Poudlard devra se faire remarquer désormais par son modernisme et son innovation c’est pourquoi vous êtes à la tête de l’Université. On veut oublier tout le reste... »

Je restais debout, observant le Président du Conseil d’Administration de l’université sans rien dire. Il me regardait, en silence. Visiblement, il voulait s’asseoir. Je l’invitais à s’asseoir sur le fauteuil qui était réservé aux invités. Et… Je m’asseyais à côté de lui, dans ce bureau vide des affaires de l’ancienne Directrice. Je n’osais pas encore m’asseoir là bas, sur le gros fauteuil, il avait… quelque chose d’effrayant par tout ce qu’il symbolisant.

« Rassurez vous, j’y veillerai. Est-ce qu’il y a d’autres demande du Conseil d’Administration avant ma prise de fonction ? »

Je le regardais, mais je ne pouvais m’empêcher de regarder distraitement tout autour de moi, comme l’ancien étudiant que j’étais. J’étais déjà venu, plusieurs fois. La première fois, j’avais pris une sacrée remontrance avec Braxton parce que nous avions séché.

« Oui, le poste de professeur de Potion est vacant depuis des années, et nous avions l’intention de vous proposer Madame Lilit... »

« Ah ! Non ! Surtout pas ! Ca, il ne faut pas. Je suis contre. Véto. Ou décret, j’en sais rien, mais c’est non. »

Il me regarda, totalement surpris par mon attitude qui ressemblait plus à celle d’un ancien étudiant qu’autre chose.

« Mais le professeur... »

« Elle est bien trop âgée pour le poste ! Je trouverai quelqu’un avant la rentrée. Quelqu’un de jeune, dynamique, moderne, gentil. C’est contradictoire avec votre discours Bryan. Allons, allons, soyons raisonnable. »

Il sembla concédé. Finalement, il se releva, après tout, cela faisait longtemps que nous parlions. Remettant  son chapeau de sorcier, il désigna l’endroit et me regarda avec un sourire presque… attendri.

« Ne laissez pas trop longtemps l’endroit vide, la rumeur veut que sinon, le lieu se meuble tout seul. Et prenez le fauteuil, Korrigan. Il vous ira comme un gant. »

Je soupirai et je me levais pour l’inviter à partir, encore terroriser par le spectre de mon ancienne professeur de Potion. Ma main gauche trembla d’ailleurs un peu quand j’ouvris la porte. C’était la seule chose qui me faisait réellement peur sur cette planète...