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Qui soigne le Médicomage quand il ne va pas bien? (Nath)
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FICHE DE PERSO
Assise en salle de garde, j’attendais que l’on m’appelle pour une prochaine intervention. C’était exceptionnellement calme ce soir, et j’avais eu de la chance. Car comme une imbécile, j’avais choisi de faire plusieurs gardes juste avant la pleine lune, or durant cette période, j’étais beaucoup plus sensible et irritable que les autres jours. Mais je m’étais efforcé de le faire, pour éviter que l’on ne remarque mes absences avant et durant la pleine Lune. C’était un vrai balai, que nous les Yard maîtrisions parfaitement, mais qui pouvait s’avérer complexe dans des métiers comme le miens. C’était donc les yeux rougis et un brin bouffi par la fatigue, que j’étais perdue dans mes pensées et surtout triste. J’avais la sensation de ne pas avancer dans ma vie, de rester à l’état stagnant. Je voyais tous mes proches, comme Aena, avoir des enfants et fonder une famille. Et d’autres, ne serait-ce que rencontrer quelqu’un.
Quand à moi, je n’avançais pas. J’étais maudite par trois facteurs, mon caractère qu’il fallait supporter, ma lycanthropie et mon travail qui prenait souvent le pas sur ma vie personnelle. Et parfois, dans des moments de flottement comme actuellement c’était dur à porter. Le regard donc dans le vide et la mine très fatiguée et fermée, on pouvait clairement dire que je broyais du noir.
Je fus sorti de mes sinistres pensées par l’entrée dans la salle de Nathaniel. Mes yeux se posèrent sur lui et évoquèrent un instant la détresse, mais rapidement, je les renvoyais vers ma tasse de thé. Je n’allais pas l’embêter avec mes problèmes, surtout quand il ne pouvait rien y faire.
« Salut Nat. C’est calme ce soir. »
Je lui adressais tout de même un petit sourire, pour éviter qu’il ne s’inquiète de trop s’il avait remarquer éventuellement ma mélancolie. Comme à mon habitude, je préférais m’orienter vers le travail.
« J’ai trouvé un remède pour ce chercheur à l’IDEM qui avait été mordu par un mystérieux serpent aux Phillipines. Celui dont le venin attaquait les os. J’ai modifié le sort de purification sanguine pour l’appliquer à sa moelle osseuse. Pour l’instant, cela semble fonctionner mais il doit reconstruire son système immunitaire, il est en chambre stérile. »
Je buvais tranquillement mon thé. Attendant à tout moment à ce qu’une infirmière de garde vienne nous chercher comme à leur habitude de manière sereine mais toujours urgente. Je posais ma tasse devant la table, et je le regardais.
« Tu te dis jamais que si on avait pas fait ce métier, on en serait peut être ailleurs dans nos vies ? »
La question avait plus que le mérite d’exister, car je savais que comme moi, il était marié à son travail… Je l’observais en quête d’une réponse, peut être que lui, au final, il avait la solution pour que j’aille mieux.
Quand à moi, je n’avançais pas. J’étais maudite par trois facteurs, mon caractère qu’il fallait supporter, ma lycanthropie et mon travail qui prenait souvent le pas sur ma vie personnelle. Et parfois, dans des moments de flottement comme actuellement c’était dur à porter. Le regard donc dans le vide et la mine très fatiguée et fermée, on pouvait clairement dire que je broyais du noir.
Je fus sorti de mes sinistres pensées par l’entrée dans la salle de Nathaniel. Mes yeux se posèrent sur lui et évoquèrent un instant la détresse, mais rapidement, je les renvoyais vers ma tasse de thé. Je n’allais pas l’embêter avec mes problèmes, surtout quand il ne pouvait rien y faire.
« Salut Nat. C’est calme ce soir. »
Je lui adressais tout de même un petit sourire, pour éviter qu’il ne s’inquiète de trop s’il avait remarquer éventuellement ma mélancolie. Comme à mon habitude, je préférais m’orienter vers le travail.
« J’ai trouvé un remède pour ce chercheur à l’IDEM qui avait été mordu par un mystérieux serpent aux Phillipines. Celui dont le venin attaquait les os. J’ai modifié le sort de purification sanguine pour l’appliquer à sa moelle osseuse. Pour l’instant, cela semble fonctionner mais il doit reconstruire son système immunitaire, il est en chambre stérile. »
Je buvais tranquillement mon thé. Attendant à tout moment à ce qu’une infirmière de garde vienne nous chercher comme à leur habitude de manière sereine mais toujours urgente. Je posais ma tasse devant la table, et je le regardais.
« Tu te dis jamais que si on avait pas fait ce métier, on en serait peut être ailleurs dans nos vies ? »
La question avait plus que le mérite d’exister, car je savais que comme moi, il était marié à son travail… Je l’observais en quête d’une réponse, peut être que lui, au final, il avait la solution pour que j’aille mieux.
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FICHE DE PERSO
Qui soigne le Médicomage quand il ne va pas bien ? @Ellie Yard & Nathanael «In the morning there is meaning, in the evening there is feeling.» Gertrude Stein Si on avait dit au Pierce, deux décennies plus tôt, que ce serait ici qu'il passerait le plus clair de son temps il n'y aurait évidemment pas cru. Non pas parce qu'il avait de grandes aspirations à l'époque, pas du tout, mais sans doute parce que, plus jeune, il imaginait sans doute sa vie plus palpitante et mobile que celle qu'il avait aujourd'hui. A cette époque, une partie de lui avait sans doute souhaité mener l'existence que son frère possédait aujourd'hui, mais la vie avait réussi à lui faire changer ses plans de façon assez...brutale. Ce soir était une garde comme toutes les autres. Nathanael appréciait de travailler de nuit car le rythme était plus lent, ce qui lui permettait plus de pauses et, dans son cas, ce qui lui donnait le temps de lire ces captivants rapports sur le budget de son service, et mettre à jour ses demandes pour de nouveaux équipements pour la période à venir. Sans doute la partie la moins plaisante de son travail, mais un revers de la médaille nécessaire pour quiconque souhaitant diriger un service de l'hôpital le plus connu d'Europe. Fort heureusement, ces longues et interminables gardes étaient compensées par l'agréable compagnie de certains de ses plus talentueux collègues, à commencer par Ellie dont il capta rapidement la présence en arrivant dans la salle de garde, ses rapports budgétaires à la main. Calme, hein ? Heureusement que le Pierce n'était pas superstitieux mais, pour l'heure, il passa un regard furtif sur sa camarade avant de se contenter d'un : « Ce n'est certainement pas moi qui vais m'en plaindre. Cela me donne du temps pour cette passionnante lecture. » Posant les rapports sur la table, sans aucune délicatesse, le Pierce fit de son mieux pour retenir un soupir de fatigue, alors que sa main gauche passait contre sa nuque bien trop raide à son goût. Relevant son regard sombre vers sa camarade, essayant de deviner son état du moment, l'homme resta à l'écoute face à l'état d'un de leurs patients, et la solution qui fut trouvée par la Yard pour combattre ses maux. Ellie était brillante dans son domaine, brillante et inventive ce qui expliquait pourquoi Nathanael appréciait autant travailler avec elle et, ainsi, face à l'idée qu'elle venait de trouver, il vint s'enquérir d'un : « Tu me tiendras au courant de son état ? » Le venin de ce serpent était aussi rare que la solution trouvée par la Yard, ce qui expliquait l'intérêt du médicomage pour cette affaire. Il voulait savoir si le patient allait s'en sortir, et combien de temps son système immunitaire mettrait à se reconstruire. En attendant, alors qu'il se levait pour allait se chercher une tasse de thé à son tour, lorsque le Pierce revint il comprit la raison du sourire de tout à l'heure. Une fois encore la Yard était perdue dans ses pensées et, s'il ne la blâmerait jamais pour cela, il lui répondit directement d'un : « Tous les jours, à peu près. Si ma vie avait été légèrement différente, je serai sans doute...magizoologiste, probablement. Cela ne change pas beaucoup, mais tout de même... » Il détourna le regard un instant, se réfugia dans le thé chaud qu'il tenait entre ses mains, alors qu'une ombre passait sur son visage. Si sa vie avait été différente il n'aurait pas été aussi brisé, il ne serait pas autant marié à son travail et, surtout, son épouse serait certainement en vie aujourd'hui. Bien sûr qu'il y pensait souvent, il ne l'admettait simplement pas à voix haute, à qui que ce soit, car le passé ne pouvait être changé et y penser n'était que douloureux, pour lui. Mais il comprenait sa collègue. Quelque chose occupait son esprit, la poussait à une certaine réflexion. Espérant voir juste, l'homme vint s'asseoir de l'autre côté de la table et, se penchant légèrement sur ladite table, vers Ellie, lui demanda : « Tu veux me dire ce qui te préoccupe ? » NE |
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Je lui adressais un vrai sourire, qui se dessina sur mon visage fatigué et las. Nath avait ce pouvoir sur moi, de me faire sourire pour un rien, juste par des simples paroles et son attitude. Il y avait un côté rassurant et calme dans son expression et sa voix qui me consolait à chaque garde partagée avec lui. C’était une des raisons pour lesquelles j’essayais de coller mes gardes aux siennes dans la mesure du possible.
« Magicozoologiste vraiment ? » dis-je avec une pointe de sarcasme.
Je ne l’imaginais pas du tout là dedans, pour avoir soigner les bêtes ou des accueillis en forme de loup chez les Yard, je savais que c’était un métier bien différent et beaucoup plus complexe. Mais à la réflexion, peut être qu’il avait la patience pour ça.
« Au moins, tu les entends pas crier qu’ils ont mal ! » dis-je d’un air amusé derrière ma tasse de thé.
Quand il me demanda si je voulais parler de ce qui me préoccupait, en revanche, mon regard se porta sinistrement dans mon thé. Qu’est ce que je pouvais bien lui répondre ? Briser le secret des Yard et lui dire que depuis l’ère Dunn, je craignais pour les miens, et surtout mes frères et sœurs ? Au risque de trahir le secret ? Une boule naquit dans ma gorge, car je savais que Nathanael avait les épaules pour encaisser pareil secret mais… Je ne pouvais pas, j’avais fait une promesse. Et moins de personne étaient au courant d’un secret, mieux il était gardé. Je décidais donc de partir sur une demi-vérité.
« Si tu veux… Je sais pas trop où j’en suis dans ma vie sentimentale et amicale. Enfin si, je sais justement ou j’en suis. Nul part. »
C’était rare, mais il arrivait parfois que je sois en manque d’affection de la part d’un partenaire, que je voulais fixe. Surtout au moment où la pleine lune approchait comme maintenant et que mon côté animale avait tendance à prendre petit à petit le dessus. Mais j’avais une excellente maîtrise de cela depuis des années. Mais, parfois, se réveiller seule dans son lit une place dans sa chambre d’adolescente au domaine des Yard avait un goût amer.
« Le boulot aux horaires compliqués, ajouté au fait que visiblement, j’ai peur de m’engager et de construire des trucs, ça fait pas bon ménage. »
Je levais les yeux vers lui, rougissant un peu de parler de ça avec lui. Mais finalement, j’arrivais rapidement à reprendre le contrôle. Nathanel était le genre de personne à qui je pouvais tout dire.
« Mais ça va me passer. Au moins, quand tu es seule, t’es jamais déçue ! »
Je levais ma tasse de thé, comme pour porter un toast. Mais mes yeux commencèrent à exprimer une soudaine envie de pleurer. Les horomones en ébulitions à cause de la pleine lune approchante plus la fatigue accumulée me faisait souvent pleurer comme une madeleine, aussi je me retenais. J’avais quand même une certaine dignité, mais ma gorge était en feu et ça n’avait rien à voir avec le Thé.
« Tu te dis jamais que si on avait pas été Médicomage, on aurait pu avoir le temps de fonder un foyer ? »
Je fis une grimace.
« Je te parle pas de toi et moi hein, je te parle de manière général.. ! »
« Magicozoologiste vraiment ? » dis-je avec une pointe de sarcasme.
Je ne l’imaginais pas du tout là dedans, pour avoir soigner les bêtes ou des accueillis en forme de loup chez les Yard, je savais que c’était un métier bien différent et beaucoup plus complexe. Mais à la réflexion, peut être qu’il avait la patience pour ça.
« Au moins, tu les entends pas crier qu’ils ont mal ! » dis-je d’un air amusé derrière ma tasse de thé.
Quand il me demanda si je voulais parler de ce qui me préoccupait, en revanche, mon regard se porta sinistrement dans mon thé. Qu’est ce que je pouvais bien lui répondre ? Briser le secret des Yard et lui dire que depuis l’ère Dunn, je craignais pour les miens, et surtout mes frères et sœurs ? Au risque de trahir le secret ? Une boule naquit dans ma gorge, car je savais que Nathanael avait les épaules pour encaisser pareil secret mais… Je ne pouvais pas, j’avais fait une promesse. Et moins de personne étaient au courant d’un secret, mieux il était gardé. Je décidais donc de partir sur une demi-vérité.
« Si tu veux… Je sais pas trop où j’en suis dans ma vie sentimentale et amicale. Enfin si, je sais justement ou j’en suis. Nul part. »
C’était rare, mais il arrivait parfois que je sois en manque d’affection de la part d’un partenaire, que je voulais fixe. Surtout au moment où la pleine lune approchait comme maintenant et que mon côté animale avait tendance à prendre petit à petit le dessus. Mais j’avais une excellente maîtrise de cela depuis des années. Mais, parfois, se réveiller seule dans son lit une place dans sa chambre d’adolescente au domaine des Yard avait un goût amer.
« Le boulot aux horaires compliqués, ajouté au fait que visiblement, j’ai peur de m’engager et de construire des trucs, ça fait pas bon ménage. »
Je levais les yeux vers lui, rougissant un peu de parler de ça avec lui. Mais finalement, j’arrivais rapidement à reprendre le contrôle. Nathanel était le genre de personne à qui je pouvais tout dire.
« Mais ça va me passer. Au moins, quand tu es seule, t’es jamais déçue ! »
Je levais ma tasse de thé, comme pour porter un toast. Mais mes yeux commencèrent à exprimer une soudaine envie de pleurer. Les horomones en ébulitions à cause de la pleine lune approchante plus la fatigue accumulée me faisait souvent pleurer comme une madeleine, aussi je me retenais. J’avais quand même une certaine dignité, mais ma gorge était en feu et ça n’avait rien à voir avec le Thé.
« Tu te dis jamais que si on avait pas été Médicomage, on aurait pu avoir le temps de fonder un foyer ? »
Je fis une grimace.
« Je te parle pas de toi et moi hein, je te parle de manière général.. ! »
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Qui soigne le Médicomage quand il ne va pas bien ? @Ellie Yard & Nathanael «In the morning there is meaning, in the evening there is feeling.» Gertrude Stein Les médicomages avaient beau être des guérisseurs respectés, ils n'en restaient pas moins des hommes et des femmes avec leurs propres besoins, leurs propres désirs et surtout leurs propres limites. Ils n'étaient pas invincibles et, parfois, pouvaient craquer surtout lorsqu'il n'y avait personne pour les voir. C'était en cela que la solidarité était importante, car personne d'autre qu'un personne ne pourrait comprendre la charge de travail d'un autre médicomage, et la fatigue mentale qui allait avec chaque garde. Pendant longtemps Nathanael avait été seul dans son bateau, seul dans un coin mais, depuis qu'il s'était rapproché de la Yard, il avait trouvé en elle une amie avec qui il pouvait se détendre, entre deux moments intenses et éprouvants. Il n'en était pas encore à enlever complètement son masque, mais avec elle il ne sentait pas le besoin d'user de faux-semblants. Aussi, quand ils parlèrent de leurs choix alternatifs de carrière et que le Pierce mentionna la magizoologie, Ellie sembla presque surprise par cette révélation. « Un vrai ami des bêtes. On ne dirait pas, comme ça, je sais. » Ami des bêtes, il l'avait été jadis mais, aujourd'hui, sa relation avec la faune magique était plus...teintée de mauvais souvenirs dont il se passerait bien. Mais oui, il avait toujours eu cet intérêt pour toute créature vivante, humain ou non, et c'était sans doute pour cela qu'il s'intéressait autant à ce que faisait son frère cadet. Et puis, ce n'était pas comme si ce dernier y connaissait quoi que ce soit à la médecine magique, de toute façon. Ce soir, les deux guérisseurs étaient fatigués mais, comme Nathan n'était pas homme à parler de lui, il dirigea la conversation vers sa camarade, pour s'enquérir de ce qui trottait dans sa petite tête. Cette dernière mentionna alors le vide social qu'était sa vie, aussi bien amoureusement que amicalement et, si le Pierce savait parfaitement ce que c'était, il se retint car ceci n'était pas son moment. Dire qu'il comprenait et qu'il passait aussi par cela ne servirait qu'à s'approprier ce moment qui était celui de la Yard. Ainsi, ne la quittant pas du regard, il demanda confirmation d'un : « Et ça te pèse, par moments, comme ce soir. Je me trompe ? » C'était simple de dire qu'on était mieux seul que mal accompagné, ou que cette solitude était un choix pour se préserver, mais c'était le soir, lorsque la nuit était la plus froide et la plus sombre que la vérité remontait à la surface, avec la puissance d'un coup de poing dans la figure. C'était aussi pour cela que le Pierce restait toujours actif et ne rentrait que très peu chez lui. Ainsi, quand sa camarade mentionna le travail comme justification, en ajoutant la peur de l'engagement, le noble Pierce apporta son point de vue sur le sujet, en essayant de laisser un petit sourire rassurant éclairer le coin droit de son visage. « Avec les horaires que nous faisons, ce n'est pas simple, effectivement. Mais, on ne va pas se mentir, toutes ces heures supplémentaires...personne ne nous a poussé à les faire. C'est un choix de notre part. Si tu veux diminuer tes horaires, pour te permettre de retrouver le goût d'une vie sociale un peu plus remplie, je suis certain que ton patron ne s'y opposera pas. Si c'est ce que tu veux, en tout cas. » Oh oui, il n'avait pas oublié que ici, c'était lui le chef de service, mais c'était une façon détournée de faire comprendre qu'il soutiendrait sa camarade, peu importe sa décision. Mais sa camarade semblait trop perturbée pour être d'humeur à rire, sans doute. Nathanael le voyait dans son regard et, ainsi, lorsqu'il capta une lueur bien particulière, il se leva et, emportant sa chaise avec lui, vint la place juste à côté de celle de la Yard, avant de poser une main chaude et rassurante sur l'épaule de celle qui traversait une mauvaise passe. Doucement, il lui souffla : « Prend le temps qu'il faut. Inspire par la bouche et expire...par où tu peux. Tu as le droit de craquer, il n'y a que toi et moi, ici. Et puis, si tu veux, j'ai un charmant petit frère qui est célibataire, si ça t'intéresse. » Le dernier point était plus une plaisanterie qu'autre chose, pour la faire sourire, car il ne refourguerait pas Ethan comme un vulgaire bout de viande. Mais il comprenait la tristesse qui s'emparait de la Yard et, quand celle-ci parla de la famille qu'elle avait si les choses avaient été autrement, le Pierce abaissa la tête un instant, pour masquer l'ombre qui passait sur son regard. S'enfonçant à nouveau dans son siège, il resta pensif pendant quelques secondes, avant de commenter : « Je me le dis tous les jours. Mais cela ne veut pas dire que c'est trop tard. Il faut juste apprendre à lâcher du leste, à se jeter dans le bain et à s'ouvrir aux autres. Des sujets pour lesquels je suis un expert, évidemment. » Le sarcasme était palpable dans sa voix, évidemment, alors qu'il portait à sa bouche sa tasse de thé. Depuis combien de temps n'avait-il pas vécu pour autre chose que son travail. Depuis la décès de son épouse, sans doute, mais Nathan n'était même pas certain que sa camarade soit au courant de cette...douloureuse épreuve. Après tout, il était le dernier à parler de lui. NE |
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Je relevais le nez de mon thé. Ses paroles avaient un effet guérisseur chez moi. Il avait toujours été mon phare dans la nuit dans les moments les plus difficile et encore il continuait de me guider. Depuis que j’avais mis les pieds à Ste Mangouste, Nathanael avait été un repère. Je gardais mon thé devant moi, suspendu comme si le temps s’était arrêté. Il avait raison, nous avions prêté serment et ce n’était pas pour rien. Parfois, j’oubliais pourquoi je me levais chaque matin, et il savait me le rappeler avec ses mots.
« Non, tu as raison, il faut que je me resaisisse. Si je ne le fais pas, alors personne le fera et les patients ont besoin de moi. »
Je lui accordais un regard plein de remerciements. Je me mis alors à ricaner quand il me parla d’Ethan. Il était beau garçon, tout comme Nathanael. Mais… Il y avait deux points non compatible, comme beaucoup d’homme. Un, je ne pouvais pas m’engager avec l’un d’eux au risque de tout détruire comme à mon habitude. J’avais tendance à laisser pourrir les relations, qui finissaient souvent mal et ce n’était pas tellement ce que je voulais pour eux. La deuxième, c’était que j’étais un Lycan et que si je me liais à quelqu’un, c’était pour toujours et… il fallait qu’il accepte beaucoup trop de chose.
« Il est mignon, c’est vrai. Mais je crois que je suis pas réellement une fille pour lui. Je le détruirai à petit feu et tu sais comment sont les grands frères... »
Je levais mes yeux vers lui d’un regard pétillant de malice. Les hormones étaient là, et bouillonnaient comme à chaque approche de pleine lune, mais je savais me maîtriser, totalement. J’avais depuis longtemps appris à l’accepter.
« Oui, c’est vrai que depuis qu’on se connaît tu es un vrai livre ouvert Nath ! »
Je riais dans mon thé et j’éclaboussais devant moi. Finalement ça faisait du bien. L’envie de pleurer était partie, là j’avais plus envie de passer un vrai bon moment avec lui. D’ailleurs, il ne se confiait pas beaucoup. C’était un vrai calvaire de lui tirer les vers du nez. Cherchant une approche subtile, je préférais d’abord centrer la conversation sur moi comme c’était le cas pour ensuite essayer de le piéger un peu.
« On a ce point commun, et je crois que c’est pour ça que je fais fuir tout le monde. »
Boire quelques gorgées, marquer un temps d’arrêt. Bien il était temps d’attaquer et de voir s’il allait si bien que ça. Je le trouvais… Un brin trop détendu.
« Et toi, ca va ? »
Je posais ma tasse, la théine faisant peu à peu son effet. Mes yeux dans les siens, je le questionnais également du regard.
« Je sais que tu ne parles pas beaucoup de ta vie privée, et des fois, je dois dire que ça m’inquiète un peu. C’est vrai, si tu t’occupes de tout le monde, dont toi, qui s’occupe de Nathanael Pierce ? »
Je le regardais avec des petits yeux friands, et d’une voix un peu mielleuse, mais quand même digne et franche, je déclarai :
« Tu me le dirais, si ça n’allait pas ? »
« Non, tu as raison, il faut que je me resaisisse. Si je ne le fais pas, alors personne le fera et les patients ont besoin de moi. »
Je lui accordais un regard plein de remerciements. Je me mis alors à ricaner quand il me parla d’Ethan. Il était beau garçon, tout comme Nathanael. Mais… Il y avait deux points non compatible, comme beaucoup d’homme. Un, je ne pouvais pas m’engager avec l’un d’eux au risque de tout détruire comme à mon habitude. J’avais tendance à laisser pourrir les relations, qui finissaient souvent mal et ce n’était pas tellement ce que je voulais pour eux. La deuxième, c’était que j’étais un Lycan et que si je me liais à quelqu’un, c’était pour toujours et… il fallait qu’il accepte beaucoup trop de chose.
« Il est mignon, c’est vrai. Mais je crois que je suis pas réellement une fille pour lui. Je le détruirai à petit feu et tu sais comment sont les grands frères... »
Je levais mes yeux vers lui d’un regard pétillant de malice. Les hormones étaient là, et bouillonnaient comme à chaque approche de pleine lune, mais je savais me maîtriser, totalement. J’avais depuis longtemps appris à l’accepter.
« Oui, c’est vrai que depuis qu’on se connaît tu es un vrai livre ouvert Nath ! »
Je riais dans mon thé et j’éclaboussais devant moi. Finalement ça faisait du bien. L’envie de pleurer était partie, là j’avais plus envie de passer un vrai bon moment avec lui. D’ailleurs, il ne se confiait pas beaucoup. C’était un vrai calvaire de lui tirer les vers du nez. Cherchant une approche subtile, je préférais d’abord centrer la conversation sur moi comme c’était le cas pour ensuite essayer de le piéger un peu.
« On a ce point commun, et je crois que c’est pour ça que je fais fuir tout le monde. »
Boire quelques gorgées, marquer un temps d’arrêt. Bien il était temps d’attaquer et de voir s’il allait si bien que ça. Je le trouvais… Un brin trop détendu.
« Et toi, ca va ? »
Je posais ma tasse, la théine faisant peu à peu son effet. Mes yeux dans les siens, je le questionnais également du regard.
« Je sais que tu ne parles pas beaucoup de ta vie privée, et des fois, je dois dire que ça m’inquiète un peu. C’est vrai, si tu t’occupes de tout le monde, dont toi, qui s’occupe de Nathanael Pierce ? »
Je le regardais avec des petits yeux friands, et d’une voix un peu mielleuse, mais quand même digne et franche, je déclarai :
« Tu me le dirais, si ça n’allait pas ? »
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Qui soigne le Médicomage quand il ne va pas bien ? @Ellie Yard & Nathanael «In the morning there is meaning, in the evening there is feeling.» Gertrude Stein Avoir des amis était important, car il ne pourrait jamais faire tout le trajet tout seul, et ce n'était pas un crime que d'admettre avoir besoin des autres. Telle était la leçon que son épouse s'était évertuée à enseigner au Pierce, quand elle était encore de ce monde mais, de toute évidence, Nathanael était un très mauvais élève. Ce n'était pas qu'il ne comprenait pas cette règle universelle, mais plutôt qu'il ne l'acceptait pas dans son propre cas, car toute sa vie durant personne n'avait jamais pris soin de lui, toujours l'inverse, alors pourquoi changer maintenant ? Il s'était très bien débrouillé tout seul durant les deux premières décennies de sa vie, il avait survécu, ne s'en était trouvé que grandi de toutes ces épreuves, alors pourquoi s'ouvrir maintenant ? Pourquoi admettre qu'il était brisé, fatigué, épuisé bien après que le mal soit fait ? C'était il y avait dix ans qu'il avait besoin des autres, pas aujourd'hui. Aujourd'hui c'était trop tard. Voilà le genre d'idées qui trottaient dans la tête du guérisseur, même alors qu'il prenait une pause dans la salle de garde. Le genre de pensée qu'il ne pouvait chasser de son esprit, même alors que sa camarade plaisantait à son tour sur le fait qu'il lui présente son frère cadet. Feraient-ils un beau couple, tous les deux ? Ils ne se croiseraient pas beaucoup, de cela au moins le Pierce était certain, raison pour laquelle il ne gardait cette proposition que sur le ton de la plaisanterie. « Entre son travail et le votre, vous ne vous verriez pas beaucoup, en tout cas. » Pour certains couples cela fonctionnait bien, mais ce n'était pas le genre de vie qu'il souhaitait pour son cadet. Elle était comme Nate sous bien des aspects et, quand elle pointa du doigt cette évidence quant aux difficultés à s'ouvrir, avançant que cela expliquait pourquoi elle faisait fuir les autres, Nathanael se permit un petit commentaire, malgré tout. « Les moins déterminés, en tout cas. Cela a au moins le mérite de faire le tri, tu me diras. » Puis vint alors la question retour, celle lui demandant comment il allait et, comme un disque rayé, avec une réponse toute préparée, Nathanael lâcha un franc : « Impeccable, comme toujours. » Cette phrase trompait ceux qui ne le côtoyaient pas au quotidien, mais la Yard était différente. Elle avait passé assez de temps avec Nathan pour comprendre que, en matière de personne fermée, il faisait figure de champion. Ainsi, conscient que cette première phrase ne tromperait sa camarade guère longtemps, il avala une autre lampée de thé et, laissant son regard se noyer dans le liquide dansant dans la tasse, il avoua : « Quelle est l'expression, déjà ? Les cordonniers sont les plus mal chaussés ? En réalité, je ne parle pas beaucoup de ma vie privée, parce qu'il n'y a pas grand chose à dire sur le sujet. C'est un peu le désert de Gobi, de ce côté-là, en ce moment. » Cela ne devait pas être une surprise pour la Yard, car qui avec une vie sociale bien remplie ferait autant d'heures supplémentaires que lui ? Qui serait marié à son travail, s'il avait une autre vie qui l'attendait, une fois les portes de l'hôpital passées ? Vint alors la question la plus directe. L'avouerait-il, si cela n'allait pas ? Nathan pivota sa tête, posant son regard sur la demoiselle et, avec une évidente franchise, avoua : « Je n'ai pas envie de te mentir, mais tu connais déjà la réponse. » Bien sûr qu'il ne le dirait pas, car cela reviendrait à avouer être faible, fragile, et ce n'était pas l'image que l'on attendait de lui. Il devait être plus fort, plus résilient, meilleur en tout point ou du moins était-ce ce qu'il croyait ? Se rappelant que ce concept était un ramassis de conneries, il passa une main absente dans sa crinière d'ébène, avant de ses pensées filtrer, sans retenue, le regard perdu dans le vide. « Je pense que je suis juste...en pilote automatique, depuis trop longtemps, pour me rappeler comment est la vie autrement. Sans la fatigue, le vide, et tout le reste. Tu vois ce que je veux dire ? » Cette idée lui fit penser à la dernière visite de son frère, et la proposition qui lui fut faite. Souriant face à ses pensées ridicules du moment, le regard toujours vissé sur sa tasse de thé, il expliqua finalement : « L'autre jour, mon frère est passé et m'a proposé de partir bientôt en vacances. Et tu sais ce à quoi j'ai pensé, bêtement ? Que je ne pouvais pas, parce que les patients continueraient de souffrir, en mon absence, et que je n'avais pas mérité le droit de me reposer. C'est idiot, non ? » Une partie de lui espérait qu'elle dise non et qu'elle comprenait, mais il n'était pas dupe. Il savait qu'il prenait son rôle bien trop au sérieux, bien plus sérieusement qu'un simple emploi ou une simple vocation. Cette voie était sa vie, elle le définissait entièrement à tel point qu'il y avait dévoué presque toute sa vie...mais qu'avait-il donc à montrer, à part cela ? NE |
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FICHE DE PERSO
Je croisais désormais les bras devant ma tasse de thé vide et je le regardais. J’aurai pu le faire avec un œil amusé parce qu’il me faisait bien rire si le sujet n’était pas aussi sérieux et n’avait pas le mérite d’attirer tout mon inquiétude. Sourcils froncés, je me rendis alors compte qu’on était tous les deux plus ou moins dans le même panier… A quelques détails prêts.
« Peut être que c’est justement quand on est en pilote automatique qu’on a besoin de vacances. Parce que de mémoire, un balai en pilote automatique, quand il y a un accident ou un soucis, il ne sait pas du tout gérer. »
C’était la vérité, le pilotage automatique avait la bonne surprise de faire avancer sans se poser de question, en revanche quand arrivait un imprévu on était très vite dépassé. Une idée alors germa dans mon esprit. Un petit sourire amusé passa sur mes lèvres et je déclarai promptement, comme sur un coup de tête.
« Bah, tu sais quoi, on devrait partir tous les deux le temps d’un week-end. »
Je tournais ma tête vers le planning, qui était un peu loin mais grâce à ma vue de Lycan, j’arrivais précisément à lire les inscriptions et les notes que les Médicomages avaient placé dans le planning. Mes yeux plissés, je me tournais alors vers Nathanael, les bras toujours croisés.
« Je crois que le week-end du 16-17 Septembre, personne aura besoin de nous. Tout le monde a repris et je vois que beaucoup de Médicomage se sont placé de garde. Même toi tu pourrais prendre un congés. »
Je me levais alors, animé soudainement par cette envie de bouger, de changer un peu d’air et de prendre une pause bien méritée avec Nathanael. L’espace d’un instant, je me demandais s’il n’allait pas pensé que je veuille l’emmener en week-end romantique. Non, c’était impossible on était bien trop amis pour ça. Passé l’hésitation, je me dirigeais vers les prospectus de pub que passait déposer les divers associations dans la salle de garde. J’en pris un au hasard ; et je le posais devant Nath d’un air triomphant.
« On va aller là ! » dis-je en lui posant la main sur l’épaule dans son dos.
Passant me regard par dessus sa tête, j’observais le prospectus et je le lisais à voix haute :
« Visitez le Musée de la Pantoufle enchantée, dans nos boutiques spécialisés à Fligey le Haut... »
Je marquais un temps d’arrêt. Ca avait l’air ennuyeux à mourir. Je me mis alors à rire comme une gamine devant l’aspect drôle et totalement pitoresque de la situation… Qui s’intéressait à ce genre de chose ? Je fis une grimace et je déclarais d’un ton sans appel.
« Le destin en a décidé ainsi ! Allez ! Accompagne moi là bas. Je suis sur qu’il y a pleins de personnes de notre âge pour faire la fête, que l’exposition est super vivante et dynamique ! »
Je me penchais alors vers lui pour lui murmurer en pouffant dans l’oreille.
« On va s’éclater j’en suis sur... »
« Peut être que c’est justement quand on est en pilote automatique qu’on a besoin de vacances. Parce que de mémoire, un balai en pilote automatique, quand il y a un accident ou un soucis, il ne sait pas du tout gérer. »
C’était la vérité, le pilotage automatique avait la bonne surprise de faire avancer sans se poser de question, en revanche quand arrivait un imprévu on était très vite dépassé. Une idée alors germa dans mon esprit. Un petit sourire amusé passa sur mes lèvres et je déclarai promptement, comme sur un coup de tête.
« Bah, tu sais quoi, on devrait partir tous les deux le temps d’un week-end. »
Je tournais ma tête vers le planning, qui était un peu loin mais grâce à ma vue de Lycan, j’arrivais précisément à lire les inscriptions et les notes que les Médicomages avaient placé dans le planning. Mes yeux plissés, je me tournais alors vers Nathanael, les bras toujours croisés.
« Je crois que le week-end du 16-17 Septembre, personne aura besoin de nous. Tout le monde a repris et je vois que beaucoup de Médicomage se sont placé de garde. Même toi tu pourrais prendre un congés. »
Je me levais alors, animé soudainement par cette envie de bouger, de changer un peu d’air et de prendre une pause bien méritée avec Nathanael. L’espace d’un instant, je me demandais s’il n’allait pas pensé que je veuille l’emmener en week-end romantique. Non, c’était impossible on était bien trop amis pour ça. Passé l’hésitation, je me dirigeais vers les prospectus de pub que passait déposer les divers associations dans la salle de garde. J’en pris un au hasard ; et je le posais devant Nath d’un air triomphant.
« On va aller là ! » dis-je en lui posant la main sur l’épaule dans son dos.
Passant me regard par dessus sa tête, j’observais le prospectus et je le lisais à voix haute :
« Visitez le Musée de la Pantoufle enchantée, dans nos boutiques spécialisés à Fligey le Haut... »
Je marquais un temps d’arrêt. Ca avait l’air ennuyeux à mourir. Je me mis alors à rire comme une gamine devant l’aspect drôle et totalement pitoresque de la situation… Qui s’intéressait à ce genre de chose ? Je fis une grimace et je déclarais d’un ton sans appel.
« Le destin en a décidé ainsi ! Allez ! Accompagne moi là bas. Je suis sur qu’il y a pleins de personnes de notre âge pour faire la fête, que l’exposition est super vivante et dynamique ! »
Je me penchais alors vers lui pour lui murmurer en pouffant dans l’oreille.
« On va s’éclater j’en suis sur... »
INFOS
FICHE DE PERSO
Qui soigne le Médicomage quand il ne va pas bien ? @Ellie Yard & Nathanael «In the morning there is meaning, in the evening there is feeling.» Gertrude Stein Même si la comparaison n'était guère flatteuse, Nathanael était semblable à un oignon. Il fallait du temps et de la patience pour enlever toutes ses couches, une à une, avant d'arriver au cœur qui représentait son moi véritable, celui qu'il n'avait montré qu'à une seule personne dans toute son existence. Ce secret-là, ce cœur-là était le mieux gardé de tous mais, avec le temps, le Pierce avait appris à accepter de retirer quelques couches, quelques barrières, sans prendre le risque que son moi véritable ne soit révélé, pour autant. C'était un processus difficile et pénible, mais parfois nécessaire s'il voulait espérer tenir sur la longueur. Raison pour laquelle, avec un effort nécessaire, il avoua naviguer n pilote automatique et, si sa camarade avait raison sur le désavantage de ce mode de pilotage, sur les risques liés au fait de garder la tête dans le guidon, Nathanael releva la tête lorsqu'une surprenante proposition lui fut faite. Il s'était attendu à cela de la part de ses frères et sœur, à la limite, mais Ellie ? Si la surprise put se lire sur le visage jadis impassible du Pierce, ce dernier essaya de garder les pieds sur terre, et d'écouter l'explication de la demoiselle jusqu'au bout. Il savait qu'elle avait raison et, surtout, il connaissait suffisamment le planning pour savoir que, ce week-end là, les effectifs nécessaires seraient plus que présents pour que sa présence ne soit pas indispensable. Car c'était bien cela, le cœur du problème. Pas d'oser prendre des congés, non, car il était le chef de service et avait plus de marge de manœuvre que beaucoup, mais accepter de lâcher du leste, plutôt. Levant les yeux au ciel, pour vérifier qu'il n'avait pas d'autre obligation aux dates mentionnées, le Pierce ne put s'empêcher de s'esclaffer, d'un rire franc et sec, face à la proposition pour le moins hasardeuse et originale de sa camarade. Certains s'imaginaient des congés calmes et reposantes, voire même exotique mais, aujourd'hui, le hasard avait choisi quelque chose de plus...banal, pour ainsi dire. Faisant de son mieux pour contrôler son rire, il parvint enfin à répondre : « Alors j'adore l'idée mais quitte, à prendre un congé, tu ne veux pas quelque chose de moins...pantouflard ? » Déjà il faisait une liste de destinations possibles dans sa tête, laissant le royaume-uni de côté pour prendre un peu de distance, se surprenant lui-même à se prendre au jeu de son amie. Les yeux collés au plafond à la recherche d'une idée, retenant un sourire face à l'idée de visiter l'antre de la Pantoufle, le Pierce laissa filtrer l'une de ses pensées. « Si tu n'as rien contre une météo un peu capricieuse, l'Islande est une option valable. Même chose pour le Sud de la France. Tout dépend si tu veux bouger, ou te dorer la pilule, en fait. » Lui ? Lui il n'en savait rien, car il n'avait pris que très peu de congés dans sa vie, et rarement plus que quelques jours à la fois, à quelques années d’intervalles ou quand il n'avait simplement pas le choix. Gardant les yeux au ciel, il n'arrivait même pas à se souvenir de ses dernières congés, ou du dernier moment où il s'était réellement senti détendu. Soupirant face à ce triste constat, il demanda alors : « Je crois que je ne sais même pas comment me reposer. Penses-tu que je sois une cause perdue ? » Sans doute que non, mais il se posait souvent la question, ces derniers temps. NE |
INFOS
FICHE DE PERSO
Je tapais dans mes mains, car c’était une victoire ! Bon, on n’allait pas aller au Musée de la Pantoufle, même si j’étais prêt à y aller du moment qu’on prenne du repos. A vrai dire, les deux idées me plaisaient bien. D’un air rêveur, je me demandais la dernière fois que j’avais quitter l’Angleterre. Avec une moue, je déclarai d’un ton calme mais triomphant.
« Je suis déjà aller aux deux avec Médicomage Sans Frontière, c’était sympa. Les deux se valent, et en vrai si tu veux bouger, tu peux aux deux endroits. Personnellement, je n’aime pas rester sans rien faire, on n’a qu’une vie c’est pas pour la passer étendue sur un transat à attendre que le temps frappe. »
Je souriais doucement et je revenais face à lui avec une énergie toute nouvelle. D’un air songeur et malicieux, je pensais avoir trouver la bonne destination… C’était… Aucune des deux. J’allais l’obliger à choisir, je voulais qu’il voit cela comme un nouveau départ !
« On va où tu veux, c’est toi qui prend la décision. »
Je l’observais d’un regard amusé. Je savais qu’il n’avait qu’une envie c’était que je fasse un choix. Mais… Ca me semblait plutôt pas mal, de lui investir l’esprit ailleurs que dans l’hopital. Avec un ricanement mi-amusé, mi-espiègle, je poursuivais d’un ton guilleret :
« Et c’est toi qui va l’organiser. Ca te permettra de décrocher un peu progressivement. C’est vrai, c’est pas une vie de travailler autant ! »
Il y avait bien évidemment une pointe de sarcasme dans ma voix, car j’étais tout sauf un exemple en terme de conseil en la matière puisque je travaillais tout autant. Seul problème, les dates. J’en avais fixé une mais l’idée qu’il décide de changer et de passer sur un départ le 29, date de la pleine me terrifiait. Mais bien évidemment, je me taisais sur le sujet, me contenant de me mordre l’intérieur de la joue.
« On peut partir, sur un autre week-end mais pas le 29, j’ai une fête de famille. »
Je me massais nerveusement le poignet. J’avais envie de lui dire, parce que c’était mon ami et je savais que je pouvais lui faire confiance mais… On vivait encore des temps incertains. Voilà pourquoi je n’avais que peu d’amis et je ne trouvais que très peu de partenaire : je détestais leur mentir et en l’occurrence c’était ce que j’étais en train de faire depuis tout à l’heure. Pourquoi j’avais dit ca d’ailleurs ? Le 16-17 convenait à tout le monde…
« A toi de choisir, randonnée dans les volcans, ou randonnées dans la garigue du Sud. Je te suivrais au bout du monde de toute manière. »
Je lui avais dit ça en lui faisant un grand sourire, sincère cette fois-ci. Parce que c’était la vérité. Avec lui, j’irai n’importe où parce que je savais que je pouvais compter sur lui, en revanche je ne savais pas si l’inverse était réciproque. Je me rendais alors compte qu’au final, je me dévoilais beaucoup et je n’en savais que très peu sur lui. Mais… je m’accrochais au fait, que j’étais peut être l’une des personnes qui en savait le plus sur Nathanael Pierce.
« Je suis déjà aller aux deux avec Médicomage Sans Frontière, c’était sympa. Les deux se valent, et en vrai si tu veux bouger, tu peux aux deux endroits. Personnellement, je n’aime pas rester sans rien faire, on n’a qu’une vie c’est pas pour la passer étendue sur un transat à attendre que le temps frappe. »
Je souriais doucement et je revenais face à lui avec une énergie toute nouvelle. D’un air songeur et malicieux, je pensais avoir trouver la bonne destination… C’était… Aucune des deux. J’allais l’obliger à choisir, je voulais qu’il voit cela comme un nouveau départ !
« On va où tu veux, c’est toi qui prend la décision. »
Je l’observais d’un regard amusé. Je savais qu’il n’avait qu’une envie c’était que je fasse un choix. Mais… Ca me semblait plutôt pas mal, de lui investir l’esprit ailleurs que dans l’hopital. Avec un ricanement mi-amusé, mi-espiègle, je poursuivais d’un ton guilleret :
« Et c’est toi qui va l’organiser. Ca te permettra de décrocher un peu progressivement. C’est vrai, c’est pas une vie de travailler autant ! »
Il y avait bien évidemment une pointe de sarcasme dans ma voix, car j’étais tout sauf un exemple en terme de conseil en la matière puisque je travaillais tout autant. Seul problème, les dates. J’en avais fixé une mais l’idée qu’il décide de changer et de passer sur un départ le 29, date de la pleine me terrifiait. Mais bien évidemment, je me taisais sur le sujet, me contenant de me mordre l’intérieur de la joue.
« On peut partir, sur un autre week-end mais pas le 29, j’ai une fête de famille. »
Je me massais nerveusement le poignet. J’avais envie de lui dire, parce que c’était mon ami et je savais que je pouvais lui faire confiance mais… On vivait encore des temps incertains. Voilà pourquoi je n’avais que peu d’amis et je ne trouvais que très peu de partenaire : je détestais leur mentir et en l’occurrence c’était ce que j’étais en train de faire depuis tout à l’heure. Pourquoi j’avais dit ca d’ailleurs ? Le 16-17 convenait à tout le monde…
« A toi de choisir, randonnée dans les volcans, ou randonnées dans la garigue du Sud. Je te suivrais au bout du monde de toute manière. »
Je lui avais dit ça en lui faisant un grand sourire, sincère cette fois-ci. Parce que c’était la vérité. Avec lui, j’irai n’importe où parce que je savais que je pouvais compter sur lui, en revanche je ne savais pas si l’inverse était réciproque. Je me rendais alors compte qu’au final, je me dévoilais beaucoup et je n’en savais que très peu sur lui. Mais… je m’accrochais au fait, que j’étais peut être l’une des personnes qui en savait le plus sur Nathanael Pierce.
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FICHE DE PERSO
Qui soigne le Médicomage quand il ne va pas bien ? @Ellie Yard & Nathanael «In the morning there is meaning, in the evening there is feeling.» Gertrude Stein La plupart des gens « normaux » travaillaient toute leur vie dans le but de pouvoir se créer un avenir, et profiter de leur argent pour se payer de bonnes vacances. Si Nathanael n'était absolument pas à plaindre en terme de ressources, grâce à un travail acharné et de judicieux placements financiers, il n'avait jamais semblé être capable de profiter de ses ressources durement gagnées. Il n'était pas radin, loin de là, mais il préférait garder ses ressources pour aider sa famille en cas de besoin ou, régulièrement, pour faire des dons à des organisations caritatives ou des causes chères à son cœur. C'était sa façon à lui d'apporter une contribution de plus, au monde dans lequel il vivait. En d'autres termes, il avait de quoi profiter d'une vie plus que confortable, de quoi se payer la maison de ses rêves mais, au lieu de cela, se contentait d'un train de vie modeste si on laissait de côté son investissement en matière de costumes, tenues nécessaires à sa fonction, son poste et son rang social. C'était la seule dépense qu'il se permettait réellement mais, aujourd'hui, Ellie semblait vouloir bouleverser ses habitudes en lui proposant des vacances. Rejoignant la demoiselle sur la volonté de rester actif, car il n'était pas encore prêt à un repos complet, le médicomage commença déjà à peser le pour et le contre des deux destinations, comprenant rapidement que le choix final lui reviendrait. En même temps, était-ce vraiment étonnant ? Il avait passé sa vie à décider de tout pour tout le monde, jusqu'à presque devenir un maniaque du contrôle alors, en fin de compte, il ne serait pas réellement dépaysé. Déçu ? Pas tellement, car sa fratrie l'avait toujours laissé tout gérer, c'était sans doute pour cela qu'il avait autant de difficultés à déléguer et lâcher du leste. Mais en plus de choisir, il devait également organiser ce séjour ? Mais organiser quoi, en fait ? Car bon, aux dernières nouvelles il ne savait absolument pas comment agir en étant de repos. « Organiser aussi ? T'es dure, là. » Une fois encore il fit taire ses pensées profondes, en comprenant qu'il n'avait pas réellement le choix. Lorsque le sujet des dates fut ramené à nouveau sur le tapis, Nathanael repensa à son propre agenda. Pas d'obligation familiale de son côté, surtout parce que ses parents ne lui adressaient plus la parole depuis une décennie, mais en revanche il se rappelait qu'une conférence arrive bientôt...à moins que ce soit un symposium ? Il n'était plus trop sûr et devrait vérifier, mais il était au moins certain que : « Le 16-17 me convient. De toute façon j'ai des obligations le week-end du 29, donc ce n'est pas possible pour moi non plus. » Pas besoin de rentrer plus dans le détail, pour le moment. Restait maintenant à faire le choix et, évidemment, la décision ne fut guère difficile à prendre pour quelqu'un incapable de se reposer complètement. Choisissant l'option la plus active des deux, il passa une main dans sa crinière d'ébène, avant de souffler : « Eh bien...va pour l'Islande. On va y aller étape, par étape. Il ne va pas falloir me demander de rester, pendant deux jours, les doigts de pied en éventail. J'ai besoin de rester actif, comme tu dois t'en douter. » NE |
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