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Symposium Sanistas ; Sciences magiques au service du Sorcier

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Symposium Sanistas




 

    feat  @Nathanael E. Pierce
    Septembre
    Royal Geographical Society, LONDON


Symposium Sanistas ; Sciences magiques au service du Sorcier



Amaranth prit quelques instants pour lire de nouveau la brochure de l'évenement. L'intitulé de cette conférence réunissait de manière audacieuse les domaines de la médomagie, de la botanique, de l'herbologie et des potions, et promettait de révolutionner la manière dont la santé des sorciers était abordée et améliorée.

La Communauté Sorcière des Botanistes d'Angleterre, l'avait invité - avec insistance - à assister à cette soirée, qui rassemblait les sorciers les plus talentueux du pays. Chaque intervenant était expert dans son domaine, et chaque année ils se réunissaient pour améliorer le système de santé, et faire part de chacunes de leurs recherches. Elle n'avait pas le choix, si elle voulait propulser sa création L'Algostrophe Maculatum sur le marché national, elle devait passer par tout un tas de galas et autres rendez-vous pour être validée par l'élite de la société anglaise.


Habillée d'une robe fourreau noire au décolté linéaire et verticale, et aux manches bouffante de taffetas, elle espérait donner le change et une impression de maitrise si ce n'était de contrôle sur son apparence. A l'exception de sa chevelure, qu'elle avait laissé lisse, et lâche. On ne changeait pas les hommes, et leur interêt pour ses semblables.
Et, ce soir elle devait plaire. Plaire pour permettre à son travail d'être reconnue. Une tâche ingrate, et dégoutante. Mais il s'agissait de son travail. Et dans ce cas unique, elle pouvait être la plus charmante des créatures.

Les dernières semaines avaient été tumultueuses pour Amaranth. Sa démission de Poudlard avait créé un remous inattendu dans le corps professoral, suscitant des questions et des spéculations. De plus, sa conversation récente avec le professeur  @Luke Korrigan , l'avait profondément troublée. Les Irlandais étaient réputés pour leur curiosité insatiable, et le désaccord qui avait suivi leur échange n'avait fait qu'aggraver son humeur déjà instable. Elle gardait cet incident à l'esprit.

La Royal Geographical Society, un établissement majestueux situé au cœur de Londres, était une scène impressionnante. Les hauts plafonds voûtés étaient ornés de motifs magiques en constante évolution, éclairant la salle avec une lueur douce et changeante. Les murs en pierre grise étaient recouverts de cartes géographiques sorcières du monde entier, qui semblaient prendre vie de temps en temps, montrant des détails topographiques en mouvement, des volcans crachant du feu et des mers agitées.

La salle principale où se tenait la conférence était spacieuse, avec des sièges magiques en bois de chêne sculpté qui semblaient s'ajuster automatiquement à la taille et à la posture de chaque invité.
Soudain, le murmure de la foule s'amenuisa alors que les lumières s'abaissèrent légèrement, focalisant l'attention sur la scène principale.

C'est alors que Nathanael Pierce fit son entrée sur scène, sous les applaudissements chaleureux du public. La sorcière étouffa un hoquet de surprise, que son voisin grissonnant prit pour un soupir d'émois. Elle lui adressa un regard terrible. Il portait un costume. Amaranth ne l'avait jamais vu ainsi vêtu. Quelle élégance, songea t elle. Il captiva rapidement l'attention de l'auditoire.

Amaranth, fut impressionnée de voir Nathanael Pierce prendre la parole dans cette conférence. Son charisme et son expertise étaient indéniables, et il semblait être dans son élément sur cette scène. Elle lui enviait presque sa maîtrise, et son aisance apparente.

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Symposium Sanistas ; Sciences magiques au service du Sorcier

@Amaranth Mapleleaf  & Nathanael



 «Coming together is a beginning; keeping together is progress; working together is success.»
Edward Everett Hale 



Beaucoup pensaient que les journées de Nathanael n'étaient qu'un aller-retour entre son foyer et l'hôpital mais tous oubliaient que, par la force des choses, bon nombre de médicomages effectuaient des recherches, arrivaient à des découvertes et participaient à des discussions et conférence sur leurs domaines de prédilection. Le Pierce était l'un de ces hommes-là et, si d'habitude il  lui arrivait de refuser les invitations par manque de temps, la conférence d'aujourd'hui avait su attirer suffisamment son intérêt pour qu'il prenne le temps de répondre par la positive.

Enfin les professionnels de la médicomagie, la botanique, l'herbologie et l'art des potions allaient se rassembler pour échanger leurs découvertes, et faire preuve de synergie pour le  bien du plus grand nombre. Une idée brillante mais néanmoins stressante car, aujourd'hui, c'était au tour de chef des urgences de Ste-Mangouste d'ouvrir le bal. Jadis, quand le stress le gagnait, son épouse était toujours là pour le ramener les pieds sur terre mais, aujourd'hui, il n'y avait que lui et lui seul. Cela faisait trois fois qu'il refaisait son nœud de cravate devant le miroir, réajustant l'entièreté de son impeccable costume bleu nuit, comme s'il y trouvait toujours à y redire jusqu'à ce que, enfin, il n'ait simplement plus le temps de traîner.

L'instant d'après, impeccablement vêtu comme à son habitude, le noble Pierce vint revêtir son masque de maintien et de professionnalisme, alors qu'il commençait sa danse des salutations envers ceux qui avaient le malheur de le reconnaître, et ils étaient nombreux. C'était l'avantage de travailler au centre névralgique de la médicomagie au Royaume-Uni, il finissait toujours par croiser tout le monde, tôt ou tard, pour le meilleur et pour le pire.

Ouvrant les portes de la large salle de conférence qui se remplissait déjà, l'homme vint se mettre sur le côté pour discuter avec d'autres intervenants sur les sujets abordés jusqu'à ce que, enfin, le silence ne tombe alors que le signal lui était donné. Ses pas raisonnèrent alors qu'il montait sur l'estrade et, alors qu'il s'approchait du pupitre, ce fut avec un maintien parfait qu'il balaya l'assistance de son sombre regard, sans cligner des yeux ne serait-ce qu'un instant. Enfin, sa voix rauque perça le silence.

« Mesdames et messieurs, permettez-moi de vous souhaiter la bienvenue en cet événement si spécial, car il est rare de voir autant de professions différentes rassemblées dans un but commun. Pour ceux qui auraient la chance de ne pas me connaître, permettez-moi de me présence. Je suis le docteur Nathanael Elias Pierce, et j'ai l'insigne honneur de diriger les urgences de Ste-Mangouste. »

La chance de ne pas le connaître ? Un petit trait d'humour qui en fit sourire plus d'un, dans le seul but d'apporter une bonne ambiance pour ce qui allait être une très longue journée. Ne laissant pas le soufflet retomber, l'homme s'écarta du pupitre et, approchant du bord de l'estrade, ses mains jointes dans son dos, ce fut sans aide de la magie qu'il put faire porter sa voix jusqu'au fond de la salle.

« L'innovation. C'est bien ce qui nous rassemble tous, aujourd'hui, non ? Qu'il s'agisse d’œuvrer pour le bien commun, ou de simplement repousser les limites de notre compréhension du monde, la curiosité et la volonté de progrès sont les raisons pour lesquelles vous êtes dans cette pièce, aujourd'hui.   »

Autant clarifier la raison de leur présence dés le début, si elle n'avait pas été suffisamment clarifié que ceci. Cette fois-ci le Pierce garda la tête haute, balaya la foule de son regard, s'arrêtant sur certains échangeant quelques murmures,  avant de faire demi-tour en se dirigeant, à nouveau, vers le pupitre où allait commencer le début de son discours.


«  Au cours de cette journée vous aurez le plaisir d'écouter certains des esprits les plus brillants de notre génération, d'échanger avec eux mais, pour l'heure, j'ai bien peur que vous deviez vous contenter de ma modeste. Vous m'en voyez navré. »

Cette fois-ci les rires se firent plus francs, face à cette plaisanterie car, au fond, Nathanael n'avait absolument pas à rougir d'aucun de ses collègues, bien au contraire. Déboutonnant sa veste d'une seule main, pour se mettre à l'aise, Nathan attendit quelques secondes avant de commencer son discours qui dura...plusieurs minutes ? Dizaines ? Il perdit un peu la notion du temps, mais parvint au moins à captiver son auditoire car, alors qu'il annonçait la fin de son intervention, la pièce vint se remplir d'applaudissements.

« Je vous remercie, tous et toutes, pour votre attention et, à présent, je vous laisse avec l'un de mes collègues qui, j'en suis sûr, saura vous intéresser tout autant. »

Une intervention réussie, encore une fois Reboutonnant sa chemise de sa main droite, avec aisance et expérience, l'homme toisa la sortie du regard en s'y dirigeant. Les discours prévus, il les connaissait déjà. Les échanges qui suivraient seraient, par contre, bien plus intéressants mais, pour l'heure, il avait un peu de temps libre devant lui.




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    feat  @Nathanael E. Pierce
    Septembre
    Royal Geographical Society, LONDON


Symposium Sanistas ; Sciences magiques au service du Sorcier



Cela faisait quatre, peut être cinq ans qu'elle n'avait pas assité à une telle conférence. Son dernier souvenirs était avec son paternel. Un congrès des botanistes d'Europe. Elle en gardait un souvenirs plus mitigé. Les intervenants n'avaient pas le charisme de Nathan. Le discours captiva les foules tout autant que l'intervenant. Les médicomages rirent de bon coeur à ses traits d'humour, tandis que leurs épouses gloussèrent pour des raisons apparentes.

Elle ne le connaissait pas sous cet angle, universitaire, chercheur, conférencier. Amaranth ne peut s'empêcher de remarquer à quel point son costume lui allait bien. Cela changeait de sa blouse, ou de ses chemises discrètes pour ne pas dire austère. Avec un oeil intrigué, Amaranth observa le ballet de ses doigts déboutonnant sa veste, jouant avec son pupitre, et avec l'auditoire. La maitrise de ses mots, de son regard, et de son timbre impressionna la sorcière. Les derniers échanges évoquaient la colère, la déception, le mensonge ou encore des promesses non tenues. Elle le connaissait vibrant de colère, avare de mots, presque accusateur. Ce soir ce n'était pas le Nathanael qu'elle côtoyait, mais le Médicomage Pierce.

Son discours terminé, les applaudissements retentirent dans la salle de conférence. Ama, en profita pour s'extirper de son siège, et s'échapper de son allée. Non sans un regard inconvenant de son voisin, dans le décolleté de la sorcière.
Morri jura une insulte en gaélique faisant sursauter le sorcier. Un regard terrible finit de le terroriser. Avec humeur, Elle quitta la pièce, ignorant les commentaires désapprobateurs sur sa sortie soudaine.

L'écarlate ne savait quoi penser de l'événement. L'Ama studieuse, et serdaigle qu'elle avait été ne pouvait contenir  sa passion pour les disciplines qui étaient présentées, mais la jeune femme qu'elle était devenue avait en horreur ce jeu des apparences et des flatteries, qu'il fallait interprété afin d'obtenir bourses et sponsors. Ce soir, elle devait sourire malgré la fatigue, les drames et la douleur.

Elle se laissa entraîner par le flots de ses pensées, et par les fresques animées qui offraient un spectacle fascinant. En quelques mètres on pouvait admirer des chaînes de montagnes d'Amerique du Sud, ou encore les vagues déchaînées des océans du Nord. Du bout de ses doigts légèrements noircis, comme nécrosés par quelque chose d'invisible, elle avait l'impression de voyager, de s'échapper. Ses pas la conduirent vers l'un des buffets élégants qui permettaient aux hôtes tout comme aux invités de se restaurer.

Amaranth se laissa tenter par un whisky. La liqueur ambrée lui rappelant ses nuits d'insomnies, et lui permettant d'incorporer un peu de courage pour saluer une horde de sorciers bedonnants venus lui parler de feu son père. Alors qu'elle fuyait leurs regards lubriques, elle reconnut la silhouette élégante de Nathanael.

- Veuillez m'excuser, j'aperçois un de mes collègues de Poudlard, prétexta la sorcière avec son plus beau sourire. D'un pas fuyant, elle prit la direction du charismatique sorcier, avant de s'interrompre brusquement. Il semblait discuter avec un couple de sorciers. Et le sujet était une enfant. Malade de sûrcroit. Un étrange malaise s'empara de la sorcière, elle ne pouvait plus reculer sans révéler sa présence.

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Symposium Sanistas ; Sciences magiques au service du Sorcier

@Amaranth Mapleleaf  & Nathanael



 «Coming together is a beginning; keeping together is progress; working together is success.»
Edward Everett Hale 



Qui était le véritable Nathanael ? Le médicomage ? Le frère ? L'ami ? Le conférencier ? A force de passer d'un masque à un autre, plusieurs fois dans la même journée, le Pierce devait bien avouer s'être perdu en cours de route. Il avait appris rapidement et aisément le jeu de la politique et des apparences, comme s'il avait un talent inné pour cela, mais appréciait-il de devoir parader ainsi et serrer mains après mains, pour le jeu du paraître ? Non, pas vraiment, mais il savait que cela était nécessaire s'il voulait que ses recherches et accomplissements soient reconnus. Un bien mince prix à payer, pour le bien du plus grand nombre, selon lui.

Jadis son épouse l'accompagnait à chaque soirée ennuyeuse, pour pouvoir l'extirper d'une discussion assommante et, si elle aurait été très fier de ce qu'il était devenu aujourd'hui, une partie du Pierce regrettait de ne pas l'avoir à ses côtés, aujourd'hui. Pourquoi ? Parce qu'il sentait les discussions interminables arriver et, alors qu'il se dirigeait vers la porte de sortie, cherchant un peu d'espace pour quelques minutes, une voix familière se fit entendre, à deux mètres sur sa gauche.

« D...docteur Pierce ? »

S'arrêtant à l'évocation de son nom, Nathanael pivota et posa son regard sur un jeune couple, dans la trentaine, qu'il reconnut assez aisément. Elle était fine, les joues creusées, les cheveux raides et noirs tombant sur ses épaules et lui était tout aussi maigrelet, son visage éclairé par sa crinière couleur de blé et sa barbe d'une semaine. En un instant le docteur les reconnut, tous deux, comme les parents d'une de ses plus jeunes patientes, et perça donc le silence d'un :

« Monsieur et madame Lawson ? Je ne m'attendais pas à vous voir ici. »

L'espace d'un instant il crut, naïvement, à un simple concours de circonstances mais, rapidement, le père de famille tint à le corriger et clarifier la situation. Un bras autour des épaules de sa femme, en guise de soutien, il expliqua que :

« Ma femme a appris que vous donniez une conférence, ici. Nous voulions vous parler de... »

Bien entendu, pourquoi donc seraient-ils ici, si ce n'était pas pour aborder le sujet que Nathanael devinait déjà ? Sentant déjà son cœur s'enserrer, en devinant la difficile discussion qui allait y avoir lieu, il essaya de garder son masque bien en place et son maintien intact, alors qu'il demandait confirmation d'un :

«...Lisa. Je me trompe ? Écoutez... »

Leur fille était atteinte d'une forme particulière de démence, la démence à corps de Lewy pour être précis et, si elle avait été diagnostiquée plus tôt que beaucoup d'autres cas, le mal était déjà fait et on ne lui donnerait sans doute pas plus de dis ans à vivre, en étant généreux. Nathanael se rappelait encore ce couple s'écrouler à l'annonce du diagnostic, le mari retenant sa femme dans ses bras pour éviter qu'elle ne s’effondre et, si le Pierce avait ensuite quitté la pièce pour les laisser s'abandonner à leur chagrin, il savait qu'ils reviendraient tôt ou tard à la charge.

« Avez-vous des enfants, docteur Pierce ? »

« Non, madame. »

Il savait bien où elle voulait en venir et, quand les propos suivant vinrent à se faire entendre, le Pierce ne fut nullement surpris.

« Alors vous ne pouvez pas comprendre la détresse d'une mère, de voir sa fille dépérir de jour en jour. Vous ne pouvez pas comprendre que nous ne pouvons pas abandonner. Pas maintenant. »

Il aurait pu dire qu'il était parent depuis ses cinq ans, qu'il avait été un père pour sa fratrie, mais il n'était pas assez proche de ces parents pour leur faire de telles révélations. Ils étaient effondrés, leur peine était palpable et, s'ils avaient décidé de s'en prendre au Pierce, alors qu'à cela ne tienne. Il savait encaisser, il savait prendre les coups et, ainsi, gardant son masque bien en place, ce fut avec une voix plus douce qu'il s'exprima d'un :

« Écoutez. Je ne peux qu'imaginer la douleur qui est la vôtre, c'est vrai, et ce serait une insulte envers vous que de prétendre le contraire. Je sais que vous êtes prêts à remuer ciel et terre pour qu'elle aille mieux, mais...»

« Pas de mais ! Ne nous dites pas d'abandonner ! »

La réaction du père, aussi justifiée soit-elle, fit tourner quelques têtes et, déjà, le Pierce posa une main ferme sur l'épaule du père éploré, afin d'inviter le duo à se rapprocher de la sortie, avec lui, à l'abri des oreilles indiscrètes. N'appréciant absolument pas d'avoir cette conversation ici, et surtout de ne pas pouvoir répondre aux attentes de la famille d'une patiente, Nathanael fit de son mieux pour réduire au silence les pleurs de son propre corps, alors que son regard se teintait d'une certaine empathie.

« Je ne vous dis pas d'abandonner. La médecine, magique ou non, est en constante évolution. Mais ce serait impardonnable de ma part, si je devais vous bercer d'illusions. A l'heure actuelle, il n'existe pas encore de traitement qui puixse guérir Lisa de sa démence, et la recherche dans ce domaine prend du temps. »

C'était sans doute là l'aspect le plus terrible de sa profession car, en fin de compte, tout ce qu'il faisait c'était de gagner du temps face à la grande faucheuse et, surtout, il devait accepter qu'il ne pouvait pas sauver tout le monde. Mais les enfants...les enfants avaient toujours été un point sensible pour le guérisseur, aussi cette discussion faisait remontait à la surface des sentiments qu'il aurait préféré éviter. Mais il n'avait pas le choix, il devait aller jusqu'au bout et être aussi clair que possible, car il ne supporterait pas une troisième discussion comme celle-ci.

« Je ne vous demande pas d'arrêter de vous battre pour votre fille,  je vous demande de profiter des moments que vous avez avec elle, pendant que cela vous est encore possible. Je sais que ce n'est pas ce que vous voulez entendre, et que cette situation n'est pas juste, mais la vérité est que...il n'est pas garanti qu'un remède puisse être trouvé, à temps. »

Prenant une certaine pause, passant son regard de la mère au père pour essayer de voir s'ils comprenaient bien ses propos, il conclut alors sur une touche plus personnelle.

« Ce dont Lisa a besoin, en ce moment, c'est de la présence de ses parents. Si vous le souhaitez, je pourrai expliquer à Lisa ce qui lui arrive, si cela peut vous aider.  »

Car ils n'avaient probablement pas en cette discussion avec elle et, si elle était encore jeune, la petite était assez intelligente pour peut-être comprendre ce que cette démence allait signifier  pour elle. Mais malheureusement la proposition de Nathanael fut accueillie avec froideur, alors que le père le toisa d'un regard méprisant et cassant, crachant :

« Non. Vous en avez assez fait, comme ça. »

Le Pierce resta là un instant immobile, alors que les parents s'en allaient, la mère peinait à retenir ses larmes et le père, évidemment, encore plus furieux qu'il ne l'était à son arrivée. Une partie de Nathanael comprenait cette douleur, cette indignation, cette colère lourde, mais en cet instant ce fut sa culpabilité qui prit le dessus, fissurant les bords de son masque alors qu'un de ses collègues arrivait vers lui, lui tendant un verre de whisky sans doute dans le but de briser la glace. S'armant des dernières bribes de détermination et d'énergie encore en sa possession, Nathanael se saisit du verre dont il avait bien besoin, prenant congé de l'inconnu d'un :

« Excusez-moi, je ...m'absente un instant. »

Déjà il sentait son cœur s'enserrer dans sa poitrine, au point qu'il avait du mal à respirer. Une fois les portes de la salle de conférence passées, il pivota sur la gauche en direction des jardins à l'arrière du bâtiment et, en chemin, portant sa main livre à sa cravate pour la desserrer, dans le but de l'aider à respirer un peu mieux. Il devait prendre le large et sortir d'ici avant que son masque ne tombe pour de bon, avant que sa culpabilité et son sentiment d'échec ne le clouent sur place.


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    feat  @Nathanael E. Pierce
    Septembre
    Royal Geographical Society, LONDON


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Ama était restée figée à quelques mètres du trio, captant, sinon entendre distinctement, l'échange désespéré entre les parents et le médicomage. Instinctivement, elle avait réfléchi à la douleur de ne pas être mère, ainsi qu'à la tragédie que cela représentait d'être parent dans de telles circonstances. Son cœur s'était serré en voyant l'expression de Nathanael se fissurer, l'homme qui d'ordinaire était un roc semblait subir une tempête intérieure inimaginable.

La surprise la saisit une nouvelle fois, suivie d'une pointe de honte. Qui était-elle pour avoir peint Nathanael comme étant indéfectible, sans faille ni faiblesse ? Bien sûr, elle connaissait le deuil de son épouse, mais elle n'avait jamais vraiment saisi l'ampleur du fardeau qu'il portait en silence. Quelle piètre amie avait-elle été, préférant garder ses secrets et ignorer ceux des autres.

Loin de la confiance en elle qu'elle affichait généralement, Amaranth se sentit soudainement minuscule, insignifiante. Elle avait toujours pensé que son masque d'indifférence était nécessaire pour se protéger, mais cette rencontre la faisait réfléchir différemment. Elle avait ignoré les souffrances et les fardeaux des autres, préférant garder ses secrets bien cachés. Elle se rendait compte à quel point elle avait été égoïste et insensible.

Alors qu'elle observait le couple quitter le bâtiment, Ama ressentit le regard interloqué d'un groupe de médicomages qui étaient témoins de la scène. Elle ne prêta aucune attention à leur étonnement. Au lieu de cela, elle s'éclipsa discrètement dans les jardins à son tour, déterminée à ramasser les éclats et les morceaux de ce qui restait de Nathanael et de sa culpabilité.

Ama s'enfonça lentement dans les jardins de la Royal Geographical Society, quittant le bâtiment en silence pour rejoindre l'extérieur. La lumière dorée du crépuscule baignait les lieux d'une lueur chaleureuse, contrastant avec la froideur de la salle de conférence qu'elle venait de quitter. Les jardins étaient un véritable havre de paix, remplis d'une variété de plantes magiques et non magiques qui formaient un écrin de verdure au cœur de Londres.

Ses pas étaient presque inaudibles sur les sentiers pavés qui serpentent à travers les plates-bandes soignées. Elle avait retiré ses chaussures à talons pour marcher pieds nus sur l'herbe douce, préférant le contact apaisant de la nature sous ses pieds. La magie de l'endroit semblait la caresser doucement, créant une atmosphère apaisante qui contrait le poids des émotions qu'elle ressentait. Retrouver un lien avec la nature, lui permettait d'être entière, et non divisée par ses émotions. Cela apaisait la sorcière en elle, la femme qu'elle était, et l'alter qu'elle hébergeait.

Le regard d'Ama balaya les environs à la recherche de Nathanael. Elle savait que la conversation avec les parents avait été déchirante pour lui, et elle était déterminée à le trouver, à lui offrir un peu de réconfort, ou simplement à être là pour lui s'il en avait besoin.

Les feuilles des arbres bruissaient doucement dans la brise légère et le parfum des fleurs emplissait l'air. Les rayons du soleil traversaient les branches pour dessiner des jeux d'ombres et de lumières sur le sol. Au loin, elle aperçut une silhouette solitaire assise sur le rebord d'une fontaine, un endroit isolé qui semblait propice à la réflexion.

Ama s'approcha en silence. Elle s'arrêta à quelques pas de lui, observant Nathanael sans dire un mot, lui laissant le temps de rassembler ses pensées ou de rompre le silence s'il le souhaitait. Elle avait compris que parfois, il n'était pas nécessaire de prononcer des mots pour apporter du réconfort.

Et avec un douceur, dont elle n'avait que peu conscience, elle vint se glisser à ses côtés. Patienta, que quelque chose s'échappe de cette prison d'élégance.


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@Amaranth Mapleleaf  & Nathanael



 «Coming together is a beginning; keeping together is progress; working together is success.»
Edward Everett Hale 



Il existait un millier de raisons pour lesquelles un individu voudrait s'engager sur la voie de la médecine, magique ou non. Certains le faisaient afin de découvrir un remède pour un mal qui affligeait l'un de leurs proches. D'autres agissaient par pure bonté d'âme, parce qu'ils avaient toujours été éduqués ainsi. D'autres, encore, étaient à la recherche de notoriété, de gloire, afin d'être le nomqui se cacherait derrière de nombreuses avancées dans le domaine.
Et puis il y avait ceux qui étaient devenu ainsi par la force des choses, ceux qui étaient nés avec un évident sens protecteur, ou qui avaient été poussés jusqu'à en développer un. Ceux-là n'agissaient pas pour la gloire ou pour sauver un proche, mais parce que travailler pour le bien commun et réparer ce qui était brisé était, pour ainsi dire, inscrit jusque dans leur ADN. Ils pourraient essayer un millier de carrières différentes, rien ne leur paraîtrait aussi satisfaisant et aussi juste que la voie du guérisseur.

Nathanael était de cette catégorie-là. Il ne se rappelait pas d'un temps où il avait souhaité faire autre chose que cela, mais il lui fallut quelques années pour réaliser que le plus dur pour lui n'était pas de trouver les réponses. Non, il était suffisamment intelligent et brillant pour les trouver. Le plus dur était de combattre l’irrationalité de la famille des patients, d'absorber leur peine et de les accompagner, alors que tout ce qu'ils ressentaient était le désespoir et la douleur. Cette tâche-là était la plus éprouvante de toutes, celle qui touchait le Pierce, celle qui perçait sa carapace le plus aisément, surtout quand un enfant était en cause.
Le première fois que le diagnostic fut tombé, ce fut un déchirement autant pour lui que pour les parents mais, alors qu'il peinait à s'en remettre et qu'il était épuisé de ses dernières journées de travail, ce couple revenait à la charge pour enfoncer le dernier clou. Il comprenait leur détresse, il aurait agi de la même façon à leur place mais, aujourd'hui, Nathan n'avait ni la force ni le courage de détruire leurs espoirs une nouvelle fois et repartir comme si de rien n'était.

C'était trop. Trop pour lui. Trop pour n'importe qui. Alors, attrapant un verre de courage liquide, l'homme fit une sortie discrète, se dirigeant vers les jardins à l'arrière pour prendre un bol d'air frais, pendant quelques instants, afin de faire le ménage dans son esprit et chasser la culpabilité qui courait à présent dans ses veines, comme le plus toxique des poisons. En arrivant, il fut accueilli par l'odeur des fleurs mais, surtout, par cette fontaine au bord de laquelle il s'empressa de s'asseoir.

Desserrant un peu plus de cravate, car le premier essai n'avait fait aucune différence, l »homme vint s'asseoir et là, uniquement bercé par le bruit de la fontaine, il courba l'échine et abaissa la tête, ses deux coudes reposant sur ses genoux, ses deux mains tenant ce verre comme si sa vie en dépendait. Il savait qu'il ne pouvait pas sauver tout le monde, mais chaque échec était un coup dur qu'il avait de plus en plus de mal à encaisser.
Oh il pouvait tout enfoncer au fond de lui. La culpabilité, le dégoût de soi, cette colère que rien ne semblait pouvoir apaiser, mais il y avait une limite à ce qu'il pouvait enterrer en espérant rester sain d'esprit. Il avait simplement peur de savoir quand serait le jour où il atteindrait cette limite car, au bout du compte, il était seul dans cette lutte éternelle. A force d'être là pour les autres il avait fini par s'isoler, par fermer son esprit aux autres et, aujourd'hui, il était simplement épuisé.

Son regard vide se posa sur le liquide dansant dans son verre, alors que son masque commençait déjà à tomber, morceau par morceau. Ses joues semblaient plus creusées, ses épaules moins rigides, sa posture plus courbée et, pendant un instant, tout ce qu'il ressentait n'était que la douleur de son cœur. Pourquoi avait-il choisi cette voix, si c'était pour ressentir cette peine constante ? Il savait que cette voie était la sienne, mais elle était simple trop dure par moments. Relâchant un profond soupir de fatigue, l'homme leva son verre  à sa bouche et en avala le contenu en une seule lampée, sentant déjà le liquide venir réchauffer ses entrailles, alors qu'il posa le verre vide à côté de lui.

Et ce fut à ce moment-là qu'il commença, le tremblement dans ses mains, comme à chaque fois que la colère ou  la douleur se faisaient trop grande. Il resta là, quelques secondes, à regarder ces mains trembler comme si elles étaient animées d'une vie propre, avant de les serrer l'une contre l'autre, jusqu'à ce que ses jointures ne blanchissent. Abaissant la tête, posant ses deux mains jointes contre son front, il resta là un instant, les yeux fermés, jusqu'à ce que, finalement, ses oreilles ne captent l'arrivée d'une autre personne qui vint se glisser à côté de lui

Instinctivement, Nathanael puisan dans les maigres réserves d'énergie qu'il possédait encore et, se raclant la gorge pour reprendre sa composition, se redressa légèrement en faisant de son mieux pour remettre difficilement son masque sur ce visage jadis impassible. Portant sa main à sa cravate, pour essayer de la resserrer comme il se devait, il s'arrêta un instant en reconnaissant la demoiselle qui était à présent à sa droite.

« Amaranth ? Quelle...bonne surprise. »

Pour ne pas dire inattendue, surtout dans un moment tel que celui-ci. De toutes les personnes présentes ici, il fallait que ce soit elle qui en vienne à le voir ainsi ? Était-ce une plaisanterie de très mauvais goût que lui faisait son existence ? Se raclant la gorge une nouvelle fois, alors qu'il peinait à remettre son masque en place, le Pierce essaya de gagner du temps par un simple :

« Es-tu venue profiter des jardins, ou de la conférence ? »


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    feat  @Nathanael E. Pierce
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Symposium Sanistas ; Sciences magiques au service du Sorcier



La sorcière était étrangement silencieuse. Elle s'interrogeait sur la nécessité de parler en cette instant. Amaranth avait été l'unique témoin de sa faiblesse. Son coeur était gonflé de honte, elle avait assisté à quelque chose de si intime qu'elle se sentait de trop dans sa souffrance, la sorcière voulait qu'une chose s'excuser.
Il avait encore l'amabilité de la qualifier de bonne surprise. Il était incroyable, jusqu'au bout. Alors qu'elle perdait pieds à chacune de leurs rencontres, lui, reconstruisait sa forteresse pierres après pierres. Elle avait cette impression désagréable d'assister au châtiment de Sisyphe, et d'observer son rocher de culpabilité redescendre la colline après avoit été au sommet.

Elle n'osait lui confirmer qu'il n'était pas nécessaire de faire semblant. Peut-être était ce pire. Elle s'imagina, elle-même épier, et découverte dans son terrible secret. Exposée aux yeux d'un ami.. de quelqu'un de si proche qu'elle n'osait le nommer à voix haute. D'avoir cette impression de dettes, malgré soi.

- Un peu de deux, répondit elle avec un sourire effacé. On m'a invité à cette conférence, avec comme consignes, d'être la sorcière la plus charmante du bâtiment pour le bien de ma propre entreprise. Elle fit une pause, observant l'eau s'écouler avec une certaine fascination.

- Je ne peux pas dire que ce soit un grand succès, confia t elle, en espérant le tirer un rictus.

Elle jeta un coup d'oeil sur le whisky que le sorcier tenait entre ses mains. Amaranth déglutit de culpabilité, ses dernières nuits avait eu comme compagne la plus traitresse des liqueurs. Elle n'en était pas peu fière. Elle se releva, prenant soin de cacher ses doigts sous ses manches bouffantes. Elle lui faisait dos, préférant éviter tout contact avec ces orbes qu'elle craignait tant.

- Je suis navrée souffla t elle avec un certaine émotion. Je suis navrée d'avoir assister à ... Elle ne préféra pas terminer sa phrase. Cela suffisait. Son coeur était plein de chagrin. Pour cette homme qui vouait son existence aux autres, qui était destiné à souffrir avec chaque patient. Pour son égoisme permanent qui avait du lui donner des nuits blanches, pour ne pas avoir été son amie, ou peut être pour ne pas pouvoir être plus.

Même son autre, avait le coeur serré. Morri pleurait avec noblesse, tandis qu'Amaranth préférer taire sa compassion par peur d'être déplacée, ou plus honnêtement d'être rejetée.
Elle voulait oublier ce qu'elle avait vu, la douleur sur son visage, la culpabilité qui lui tirait les traits, la fatigue qui creusé sa beauté. Sa splendeur semblait perdre ses couleurs, ses contours leurs noblesses. Il lui semblait si lasse, et si fatigué, qu'elle ne souhaitait qu'une chose lui offrir ses bras pour quelques instants de repos.


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 «Coming together is a beginning; keeping together is progress; working together is success.»
Edward Everett Hale 



Depuis tout petit Nathan avait compris que la seule personne qui pouvait l'aider, c'était lui-même. Ce n'était pas qu'il ne faisait confiance à personne, mais il craignait profondément la possibilité qu'un individu puisse le voir comme lui se voyait lui-même. Son épouse était restée en connaissant ses défauts, ses brisures, ses cassures, mais qui pouvait lui garantir que la prochaine personne ne partirait pas en courant, en constatant à quel point il était endommagé ? En constatant que la serrure qui ouvrait le livre de sa vie semblait coincée, rouillée ? Il préférait faire semblant, c'était bien plus simple que de prendre ce risque et, pourtant, ce masque de froideur et de faux-semblant semblait glisser de temps en temps, comme aujourd'hui.

En général il était seul quand cela arrivait mais, aujourd'hui, il craignait que sa camarade ait pu assister à ce moment de faiblesse, qui était proprement impardonnable pour un homme comme le Pierce. Il devait être meilleur que ses contemporains, plus résilient, plus solide, la faiblesse n'était pas un luxe qu'il pouvait se permettre. C'était pour cela qu'il essaya de reprendre sa contenance, de remettre ce masque sur son visage alors que sa camarade répondait à sa première question. Invitée à la conférence, hum ? Cela voulait donc dire qu'elle avait sans doute était spectatrice d'une partie de son discours ? Si elle semblait penser qu'elle n'avait pas fait une très bonne impression, le Pierce essaya piètrement de se cacher derrière de l'humour, en avançant que :

« La conférence ne fait que commencer. Tu as encore le temps de changer la donne. D'ici une heure ou deux, la plupart seront ronds comme des queues de pelle,  de toute façon. Beaucoup sont plus ici pour remplir leur foie que leur cerveau. »

Puis vinrent alors des excuses auxquelles il ne s'était clairement pas attendu. Surpris et dans l'incompréhension, il vint s'enquérir de la raison de ces excuses d'un :

« De ?  »

Puis il devina. Il devina et, face à cette réalisation, la mâchoire de l'homme se crispa en comprenant qu'elle l'avait vu, ainsi, affaibli et abattu. Elle l'avait vu dans un moment de faiblesse, et cette réalisation vint directement le toucher au cœur.  Détournant le regard un instant, sentant sa mâchoire se crisper à nouveau de frustration et de colère face à ce moment de faiblesse, l'homme prit quelques secondes pour respirer, pour calmer la tempête qui faisait rage dans sa tête, avant de percer à nouveau le silence.

« Ce n'est rien. Juste un moment de fatigue passagère, rien de plus. Rien que je ne puisse surmonter. »

Bien sûr que c'était beaucoup plus que cela, mais le Pierce ne niait pas les faits pour autant ce qui était déjà un énorme pas en avant, pour quelqu'un comme lui. Elle l'avait vu, alors à quoi bon prétendre le contraire ? Ce serait insultant, pour elle comme pour lui. Se relevant du bord de la fontaine, réajustant les manches de sa chemise, il expliqua alors :

« Je viens de croiser les parents d'une de mes patientes, et j'ai dû...leur annoncer une mauvaise nouvelle. C'est sans doute la partie de mon travail que je déteste le plus. »

Pas exactement annoncer une mauvaise nouvelle, plus détruire leurs espoirs mais l'idée et le résultat restaient les même. Sentant que ce moment mettait la demoiselle mal à l'aise, l'homme essaya de contrôler le tremblement de ses mains alors qu'il essayait difficilement de refaire le nœud de sa cravate. Espérant que sa camarade ne se retourne pas pour le voir ainsi, luttant avec une simple cravate, il essaya de détourner le sujet d'un :

«  Qu'est-ce que tu penses de la conférence, pour le moment ? »

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    feat  @Nathanael E. Pierce
    Septembre
    Royal Geographical Society, LONDON


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Un sourire triste s'étira sur ses lèvres, lorsqu'il la rassura en évoquant l'ivresse à venir des sorciers spécialistes et bedonnant qui arpentaient les conférences à la recherche de buffet gratuit et de titres honorifiques. Il n'avait pas tord sur ce point, quelques faux sourires et des souvenirs vagues permettraient à la sorcière de s'en sortir sans se perdre dans l'immonde jeux des faux-semblants. D'un geste presque rageux, elle essuya ses yeux embrumés.

Elle fut surprise de l'honneteté de Nathan, non pas qu'elle doute de sa sincérité, mais elle se savait menteuse dans ce genre de situations. Elle n'en avait pas honte, elle préférait mentir que d'avouer ses faiblesses. Parfois, c'était elle qui masquait la vérité, et quelques fois son autre. Il y a des vérités si effrayantes, que personne n'était en mesure de les comprendre. La peur du rejet la hantait depuis l'enfance.

Cependant elle reconnut l'art de minimiser les choses. De les dépeindre différemment, avec un parfum moins tragique, ajoutez à cela quelques conventions et des non-dits, et la situation gênante disparait en un souvenirs maladroit. Si le jeux des masques était un tour dont elle maitrisait les règles, ce n'était pas pour autant qu'elle était bonne joueuse. Sa vie, loin de la sociéte, lui avait fait oublier les conventions et la rendait plus sauvage sur bien des aspects.

- Je suis navrée de cette situation ..répondit elle en demeurant de dos, encore un peu. Il lui fallait aussi retrouver de la contenance et son prisme de fatalisme. Elle se surprit à quémander de l'aide à son double. De l'aide pour se contenir, et paraitre plus solide.

Elle cessa sa fuite, pour enfin se retourner et affronter l'ombre de Nathan. D'un pas doux, elle réduit la proximité entre leurs deux corps, et glissa ses doigts autour de l'étoffe qui se refusait à accomplir son devoir. D'un geste presque nostalgique, elle noua la cravate en songeant à son propre père qui n'avait eu que sa fille pour éxécuter ce geste symbolique.

De sa main valide, elle effleura avec douceur le torse de Nathan, lui offrant un sourire triste mais sincère.
Elle se mit à réfléchir un instant, pour qualifier la conférence

- Honnêtement, je pense qu'on ferait mieux tous les deux, répondit elle avec un sourire presque malicieux. A eux deux, ils avaient plus d'expertises et de savoir faire que bien des prétendus professionnels de santé.


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 «Coming together is a beginning; keeping together is progress; working together is success.»
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Nathanael était un très bon menteur et très bon acteur, son métier avait simplement tendance à saper ses réserves d'énergie plus rapidement qu'il le voudrait bien, sans compter le fait qu'il semblait incapable d'accepter de lever le pied, afin de recharger ses batteries. Il roulait sur la réserve et il le savait, sans compter que son frère le poussait régulièrement à prendre des vacances, mais le Pierce semblait incapable d'accepter, car le monde continuerait à tourner et les gens  souffrir s'il s'arrêtait, ne serait-ce qu'un instant.
Jadis il arrivait à contrôler ces pensées, à mettre un frein à sa volonté destructrice d'aider son prochain mais, depuis quelques années, cela semblait s'aggraver de jour en jour. Il en avait pleinement conscience, mais ne savait simplement pas comment s'arrêter...et ce n'était pas sans l'inquiéter, évidemment. Mais ce n'était pas important, la santé de ses patients l'était tout autant et, aujourd'hui, c'était aussi dans ce but qu'il avait accepté de participer à cette conférence.

Lorsque la demoiselle avoua être navré de la situation,  le médicomage tint à la corriger d'un :

« Tu n'as pas besoin de l'être, ça fait partie du métier. Si c'était tout rose, tout le temps, ça se saurait. Disons que cela me donne une raison supplémentaire de travailler d'arrache-pied. »

Même s'il n'avait pas réellement besoin de raison supplémentaire, la détermination n'était clairement pas ce qui manquait au Pierce. Essayant de réajuster sa cravate à présent, il fut surpris de voir la demoiselle se tourner vers lui, pour l'aider dans cette tâche.

« Ce n'est vraiment pas nécessaire, tu sais. »

Mais c'était trop tard, elle se mettait déjà à l’œuvre avec le doigté dont il était dépourvu, en ce moment. En attendant qu'elle finisse son office, elle mentionna la possibilité qu'ils travaillent mieux, à deux, que beaucoup de spécialistes présents pour la conférence d'aujourd'hui. La retenue de Nathanael voulait qu'il se taise, et qu'il utilise l'art de la langue de bois mais, aujourd'hui, il était simplement trop fatigué pour faire semblant. Ainsi, il laissa son avis filtrer d'un :

« Le souhait qui se cache derrière cette conférence est louable. Le problème est qu'elle attire tous les sorciers qui ont des connaissances basiques, dans le domaine, et qui se déclarent experts. Le niveau n'est...pas aussi haut qu'il devrait l'être, si on était un peu plus sélectif sur les participants. »

Mais bon, ces événements étaient nécessaires pour rassembler le plus grand nombre, il comprenait et acceptait cet état de fait. En revanche, il garda son esprit accroché sur la fin de la phrase de sa camarade et, curieux, il abaissa son regard vers elle en lui demandant :

« Tous les deux ? As-tu un projet particulier, en tête ?  »



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