Chronologie
A titre indicatif, cette zone servira de base pour noter les événements les plus importants dans la vie de votre personnage, étudiants ou adulte. Vous êtes bien sur libre de rajouter des dates clés de son histoire.27 décembre 2005 : Ma naissance, encore trop tôt dans la matinée pour laisser le temps au soleil de se lever.
13 avril 2011 : Ma première manifestation magique. J'étais en pleine colère contre l'une de mes tutrices. Je préférerais taire la raison futile de ma crise, mais les livres de la bibliothèque se sont mit à doubler de volume et voler dans la pièce, attaquant sans remord la pauvre femme qui s'enfuyait en courant pour s'enfermer dans l'une des salles de bains, sous le regard moqueur de mon aîné. On pouvait l'entendre crier de derrière la porte de trouver rapidement sa baguette posé sur le bureau... Mais si elle comptait sur l'aide de mon frère pour ça, elle s'était bien trompé et elle avait du attendre que je sois calmée pour pouvoir sortir. Naturellement, elle a été viré le soir-même et je gagnais un point de plus d'avance sur le défi que je tenais depuis un an déjà avec mon frère. Faire craquer chacune de nos tutrices. Je venais d'arriver à deux points alors que mon frère en était toujours à un. Un défi loin d'être secret de nos parents... Le tuteur qui s'occuperait de nous devait être capable d'autorité en plus d'être doué. Celles-là n'étaient juste pas à la hauteur de notre famille. Celui qui allait venir après ce jour-là par contre, en était capable...
27 décembre 2015 : Ce jour-là j'ai regretté de ne pas être née en plein été... Le dixième anniversaire. Le jour du rituel de passage pour être réellement accepté comme une vraie Dagoniat. Pour quelqu'un de notre famille, c'est l'une des étapes les plus importantes... Ceux qui n'y arrivent pas sont généralement vu comme des parias, voir déshérité et coupé de tout contact, comme s'il n'existait plus. Un rituel ancestral qui se fait à l'abri des regards extérieurs, perdus dans les contrées enneigées du nord de la Suède. Et... C'est tout ce que je peux dire.
28 décembre 2022 : Acquisition de ma première baguette. Chasse avec mon père.
01 septembre 2023 : Rentrée à la célèbre école de Poudlard, au sein des Serpentards.
Soon a hunter too ..?
Where I grew up
Le soleil restait bas dans l’horizon, comme un levé de soleil stoppé en plein élan dont les quelques rayons qui perçaient le ciel prenaient des couleurs roses/orangées et même rougeâtres. Une épaisse couche de neige scintillante recouvrait entièrement le paysage qui semblait totalement dépourvu de toute vie humaine sur des kilomètres à la ronde… Ou presque. Les bruits de nos chamailleries venaient couper le silence qui régnait sur ses terres sauvages. Au milieu des montagnes et des forêts qui se dressaient fièrement dans ce décor, nos deux minuscules silhouettes se dessinaient au bord d’une étendue glacée. Le lac avait commencé à geler à cette période de l’année. Je regardais mon frère, perplexe, tandis qu’il arborait un sourire espiègle sur son visage tout en me disant :
▬ Bah quoi ? T’as peur ?▬ Non ! J’ai pas peur !L’agacement passait dans mon regard, une réaction qui eu seulement l’effet de le faire rire.
▬ Vas-y alors…▬ Ouai…. J’y vais ! J’essayais de masquer mon hésitation sous cette fausse détermination. Il était hors de question que je le laisse avoir le dernier mot. Prudemment je posais les pieds sur la glace qui ne craquait pas. Heureusement. J'avançais alors avec concentration sur le lac gelé. Un sourire apparaissait finalement sur mes lèvres après plusieurs mètres parcouru. Un sourire de très courte durée alors qu’un cri strident et bien aiguë retentissait soudain au loin suivi rapidement par la voix de ma tante qui semblait résonner au milieu des montagnes tant elle avait crié fort :
▬ Kiiiiiiiiiiiraaaaaaaaa !!! Je sursautais et me retournais aussitôt dans l’autre sens, ignorant les gloussements amusés de mon frère pour porter mon attention sur la femme d’une carrure forte et musclée qui m’assaillait de regards foudroyants. Ces cheveux blonds coupé court et rasé d’un côté, laissait pendre une longue mèche sur l’autre côté qui masquait de moitié ses pupilles bleutés aussi glaciale que les hivers ici. Elle allait me massacrer dès que j’aurais remis les pieds sur la terre ferme et l’espace de quelques instants, je me demandais si rester sur la glace qui menaçait de craquer à tout moment n’était pas le meilleur des choix à faire. Au moins ici, elle ne pouvait pas venir me chercher, la glace craquerait à tout les coups, le gel était encore trop récent. Utilisée la magie n’était pas non plus envisageable pour elle, c’était une cracmole. Mieux valait la respecter malgré tout, elle restait une Dagoniat. Elle avait réussi le rituel familial dans un temps record et mon père ainsi que mon oncle avait fait bien pale figure apparemment par rapport à elle. Le dieu Loki ne l’avait pas doté de pouvoirs magiques, mais il lui avait donné d’autres talents et c’était sûrement la meilleure traqueuse de la famille. Habituellement d’un tempérament calme et réfléchi, cette fois son visage s’était terni dans une mou d’effroi et de colère mélangé. Rien de rassurant pour moi qui restais où j’étais et soufflais du haut de mes huit ans à peine :
▬ J’reviens que si j’suis pas punie…..La colère semblait l’emporter sur l’effroi à cet instant là dans son regard.
▬ Oh tu vas revenir ! Et tu seras puni ! A toi de voir si tu veux traîner et empirer la punition en me faisant attendre, ou si tu te montres intelligente et reviens tout de suite. L’argument était suffisamment convaincant pour que j’accepte, rapidement, de revenir sur la terre ferme. J’échangeais malgré tout un regard amusé avec mon frère qui évitait de prononcer le moindre mot comme s’il avait l’espoir quand agissant ainsi, il arriverait à devenir invisible… Dommage pour lui, maintenant que j’étais enfin revenue, elle portait son attention sur lui et le foudroyait du regard tout prenant un ton sévère et froid :
▬ Tu la laisses faire toi ? Comment pe… Je la coupais aussitôt en prenant sa défense. Malgré nos chamailleries incessantes, c’était mon grand frère, mon exemple.
▬ C’est moi qui ne l’ai pas écouté.. Il me disait de revenir. Elle restait dubitative, peu convaincue par mes paroles mais finissait par souffler froidement :
▬ Si tu le dis. Tu me feras un parchemin entier, et détaillé, sur la création de la glace sur les lacs, vu que tu es une experte. Tu as jusqu’au coucher du soleil, sinon je parlerais de cet incident à tes parents, ou mieux, à ton tuteur quand il reviendra demain. Je fronçais les sourcils, peu ravie. Elle me laissait une chance d’échapper à une vraie punition, mais l’ultimatum qu’elle posait compliquait grandement les choses… C’était déjà bientôt midi, le soleil allait se coucher dans trois heures environ avec de la chance. J’allais pour répliquer mais elle me désignait sa montre à son poignet qu’elle tapotait tout en murmurant :
▬ Tic tac, miss Kira. Après un râlement, je courais rapidement pour rejoindre la chaleur du château. Le grand loup qui se dessinait sur l’immense porte d’entrée arrêtait de roder d’un bout à l’autre des pans de la porte massive, son regard brillant d’une lueur rouge sang à mon approche avant d’ouvrir la voie. Il avait ses humeurs et grognait la plupart du temps sur le peu de personnes qu’on invitait ici, refusant parfois même de les laisser entrer et verrouillant l’entrée.
Je disparaissais à l’intérieur, les joues encore rougies par le froid glacial, et très vite rejoint par mon frère qui ne comptait pas me laisser rédiger le parchemin sans aide…
Midsommar
Apparemment en plein débat, les tableaux de mes ancêtres cessaient aussitôt de parler en m’entendant arriver, courant rapidement dans le grand escalier en colimaçon avant d’arriver dans le couloir où ils étaient. L’un d’eux chantonnait alors sur mon passage :
▬ T’es en retard, encore et encore tu cours partout petite Kira. Puis il répétait inlassablement sa phrase, toujours plus fort, d'un air totalement faux. J’essayais de l’ignorer tandis qu’il bondissait de tableau en tableau, dérangeant les autres occupants pour continuer. Je n’entendais que trop tard une femme aux cheveux dorés qui ornait un tableau sur le mur d’en face tenter de m’avertir :
▬ N’oublies pas le trou dans le plan….Mon pied s’était déjà enfoncé dans le sol, me faisant perdre l’équilibre. La chute était sûrement moins pénible à endurer par rapport aux éclats de rire de mon arrière grand-père, qui avait cessé de chantonner et préférait à présent se moquer de moi. Un marmonnement passait mes lèvres alors que je libérais ma cheville du plancher qui pouvait parfois tendre des pièges si on y prenait pas garde. Je fusillais alors du regard mon ancêtre et le menaçait pour qu’il cesse ses moqueries :
▬ Tu ferais mieux de cesser, si tu ne tiens pas à ce que j’accroche ton tableau dans le cachot… Un air offusqué passait alors sur son visage, me fixant comme s’il essayait de savoir si je bluffais ou non.
▬ Tu n’oserais pas… Tu dois le respect à tes ancêtres. ▬ Dans ce cas ne me tentes pas… J’allais pour reprendre ma route quand la grande silhouette musclée de mon père apparaissait soudain dans le couloir. Je suivais son regard perçant sur les traces de boues que j’avais laissé sur mon chemin puis sur la tenue complètement sale que je portais. Il me fixait ensuite, froidement, prenant la parole de sa voix glaciale :
▬ Tu l’as revu sans la ramener ? Tu sais combien une créature comme ça vaut au moins ? J’acquiesçais d’un signe de la tête, soutenant malgré tout son regard sans ciller, tandis que je pouvais sentir mon cœur s’accélérer contre ma poitrine :
▬ Je ne l’ai pas revu… Je… Je suis simplement tombé dans un marais. Ça m’a retardé. Il ne me croyait pas, je pouvais le sentir. Il me faisait simplement signe de la main que je pouvais y aller puis précisait :
▬ Dépêches-toi, toute la famille est déjà arrivé et les invités ne devraient plus tarder non plus… Il appelait ensuite Luna, notre elfe de maison, pour qu’elle vienne nettoyer le bordel que j’avais mis. Je l’observais quelques instants, retirant alors mes chaussures avant de poursuivre ma route sous le regard consterné de mon père. Aujourd’hui était sûrement le jour le plus important de l’année, le Midsommar. Une fête ancestrale que les moldus copiaient plus ou moins. C’était aussi le seul jour de l’année où mes parents organisaient des festivités et invitaient certaines autres familles de sang purs scandinaves et russes pour la plupart. Quelques uns venant d’ailleurs pouvaient parfois se voir recevoir une invitation, avec le portoloin dédié, pour garder le lieu confidentiel s’ils étaient dans les bonnes grâces de mon père, le chef de la famille. Comme souvent, j’étais en retard, mais ma mère avait à présent trouver une excuse pour expliquer mes retards incessants, j’aimais me faire remarquer.
Je prenais au plus vite ma douche pour enlever la boue qui me couvrait presque entièrement. J’étais bel et bien tombé dans un marais en tout cas. Je laissais ensuite mes longs cheveux châtains clairs détachés dans mon dos, en réalité pour gagner du temps. Je me préparais tout en regrettant de ne pas avoir le pouvoir d’arrêter le temps, puis après avoir enfiler une longue robe blanche légère, je filais dans le sens inverse. Je parcourais les longs couloirs, faisant cette fois attention où je mettais mes pieds tandis que les tableaux toujours aussi mystérieux, stoppaient leurs discussions de base sur mon passage pour laisser place à un long silence, ou parfois, bien plus rarement, à quelques encouragements. Mon arrière grand-père lui restait boudeur, les bras croisés sur son torse bombé, un air sévère sur le visage. A présent c’était le château que je maudissais intérieurement. Comment je pouvais ne pas être en retard quand je devais traverser un nombre incalculable d’escaliers et de couloirs. Je préférais ne même pas imaginer ce que ce serait à Poudlard, avec un château qui faisait au moins dix fois la taille de celui-là... Je risquais de ne pas être très souvent ponctuelle.
Je parvenais finalement à atteindre le jardin qui avait déjà fleuri et s’épanouissait à présent sous le soleil qui ne couchait quasiment plus. Décoré pour l’occasion, il y avait bien assez de place pour tout les invités et des buffets impressionnants souvent garnis de dessert à la fraise en recouvraient ses plateaux. Et c’était sans compter sur le bar qui avait été aménagé et distribuait déjà de l’eau de vie à ceux qui en voulaient. Généralement ce genre de fête commençait toujours avec bienséance et toutes ses formes de politesse que notre rang nous imposait… Puis petit à petit les adultes, sous la boisson des plus alcoolisés, mettaient de côté les manières et l’ambiance devenait aussitôt bien plus chaleureuse et amicale, débordant même parfois. Je ralentissais aussitôt le pas pour reprendre ma respiration, observant de loin les personnes déjà présentes. Que des membres de notre famille, proches et éloignés pour l’instant. Les femmes d’un côté préparaient les couronnes de fleurs qui serait posé sur le grand mat en forme de loup qui allait être dressé dans le jardin tandis que les hommes eux finissaient de préparer l’immense bûcher qui aura lieu au bord du lac… Le groupe de musiciens était arrivé, et certains tenaient déjà un verre à la main.
Je me rapprochais du groupe de femmes, les saluant poliment tout en m’excusant du retard tandis que je semblais soudain devenir comme une enfant modèle des plus sage. Une femme dont ses traits avaient bien vieillis avec les années m’attrapaient alors par les épaules en me dévisageant avec un grand sourire :
▬ Ohh elle a encore bien grandi ! Quinze ans déjà ! Bientôt un mariage ?? N’oublie pas de dormir avec une fleure bleue sous ton oreiller ce soir, tu pourras peut-être voir en rêve qui sera l’heureux élu !Contrairement à ma grand-mère, la joie ne m’emplissait pas à cette pensée. J’avais d’autres projets plus important que ça en tête… Je lui souriais pourtant et répondais avec douceur :
▬ Bien sûr, je le ferais oui. Elle était ravie de ma réponse et j’esquissais un sourire tandis qu’elle déposait à présent une couronne de fleurs sur ma tête. Ma tante, qui avait de nouveau changé de coiffure, discutait gaiement à la table au milieu des autres sorcières de la famille, me lançant un regard froid quand je prenais place non loin d’elle. Apparemment elle m’en voulait toujours pour avoir réussi à battre son record… Après quelques verres, je ne doutais pas qu’elle irait déjà mieux et oublierait ça. Au moins pour ce soir.
Hunt with dad
L’acquisition de ma première baguette aurait du être un événement marquant et heureux. Malheureusement cela s’accompagnait d’une malédiction dont je me serais volontiers passé. J’allais devoir accompagner mon père sur ses chasses en attendant la rentrée à Poudlard pour commencer à apprendre à maîtriser la magie avec une baguette, et commencer à apprendre le métier de chasseur sur le terrain… Ce que je voulais faire plus tard comme métier n’était pas une question que l’on posait dans ma famille. Devenir chasseur était presque une obligation, renier cette tradition était mal vu. Les lèvres pincées, je m’efforçais malgré tout à sourire face à mes parents qui se réjouissaient déjà à l’idée de me montrer pleinement le métier qu’ils exerçaient. Le comportement qu’ils m’avaient apprit à avoir publiquement, valait aussi avec eux dans ce genre de situation, où la seule envie que j’avais réellement, c’était de jouer les rebelles et refuser… C’était ma famille, mon sang, et nos traditions…. Je ne pouvais pas me permettre de me comporter ainsi. Je devais leur rendre honneur et accepter ce que le destin avait decidé pour moi à ma place. Pouvais-je vraiment faire la morale à ma famille pour ça, alors que je profitais depuis ma naissance de cette richesse qui ne se faisait que toujours plus grandissante, comme-ci ce qu’on avait n’était pas déjà assez suffisant. On pourrait tenir des décennies, voir même quelques siècles sans jamais travailler, j’en étais persuadée. Pourtant, on ne le montrait pas tant que ça, sûrement parce que la moitié de notre argent avait une provenance illégale en réalité.
Mon père aimait jouer les héros, celui qui sauve les populations des créatures les plus dangereuses qui menacent leurs vies, mais ça… C’était l’image qu’il donnait officiellement avec ses contrats des plus légaux. Pourtant sous ses apparences de bon samaritain, il avait les mains couvertes de sangs et baignait dans l’illégalité et le braconnage. Dans le monde du marché noir, notre nom de famille pouvait parfois ressortir venant des personnes qui vendaient des objets ou du matériel rare… Les cornes, le sang, et tout autres choses qui pouvait servir d'ingrédient dans des potions avaient de fortes chances de provenir de l'une de ses chasses en réalité. Son nom restait malgré tout que très peu murmuré, comme un secret qu’il fallait garder à tout prix. En revanche sa réputation de tueur de loup-garous n’était pas masqué. Il ne s’était pas gêné quand le ministère de la magie était venu lui demander son aide. Il avait opté pour ce qu’il préférait plus que tout, les méthodes brutales, voir même barbare. Quand j’ai commencé à devoir l’accompagner sur notre première vraie chasse ensemble, il m’avait soufflé face à mon air réprobateur :
▬ Si un sorcier tuerait une personne par mois… Est-ce que tu le considérerais coupable et voudrait l’enfermer ? Ou le laisserais-tu vivre libre parce qu’il dit qu’il n’y ai pour rien, que c’est plus fort que lui ? Ceux qui ne font rien contre ça et refusent de se soumettre au ministère de la magie, sont coupables et doivent être stoppés, par n’importe quel moyen. Même si ça ne me plaisais pas, je devais bien avouer que son argument était convaincant malgré que je restais sur mes positions concernant ses méthodes qui ne me plaisais guère. Et j’allais devoir rester à ses côtés pendant huit long mois…. Autant dire que je rêvais déjà du jour où j’irais à Poudlard et découvrirait autre chose que la chasse et la survie. Et puis supporter mon père qui comptait bien me garder à l’œil et me surveiller pour me ranger de son point de vue, connaissant bien à présent les….. Divergences d’opinions que l’on pouvait parfois avoir sur certains sujets, n’allait pas être plaisant du tout. Ne rien laisser paraître, obéir et se taire… C’était la meilleure chose à faire… La famille avant tout, que ça me plaise, ou non. C’était la volonté du dieu Loki après tout.
Il ne me restait plus qu’un peu plus d’un mois avant ma rentrée à Poudlard. Enfin…. Pourtant mon empressement s’estompa dès l’instant où mon regard se posait sur le charmant jeune homme qui accompagnait son père. Ils venaient tout deux aider mon père et mon oncle pour une chasse. Mon cœur s’accélérait contre ma poitrine et je pouvais sentir mes joues rougir, détournant aussitôt mon regard du garçon. Mes mains se serrait un peu plus contre mon livre que je serrais contre ma poitrine, charmée malgré moi. Je devais vite me ressaisir pour éviter que mon père ne s’aperçoit de quelque chose. La dernière fois que j’avais craqué pour un garçon, il lui avait fait la misère jusqu’à être sûr qu’il n’ai plus jamais la moindre envie de venir l’accompagner à l’une de ses chasses ou une autre qui avait vu sa famille ne plus recevoir la moindre invitation lors du Midsommar. C’était pourtant déjà trop tard. Mon père avait remarqué ma réaction face à l’arrivée du charmant sang pur et fronçait les sourcils en regardant froidement le sorcier qui était venu avec son fils, parlant alors dans un anglais des plus convenable, son ton se voulant presque glacial, accentué par son accent suédois des plus prononcés qui lui donnait un air sévère :
▬ Tu es venu avec ton fils ? Tu aurais du me prévenir. Il le dévisageait de la tête au pieds, puis me regardait avant de rajouter à mon égard :
▬ Va préparer les potions dont on a besoin. Au sous-sol. Tout de suite. Le garçon me souriait légèrement et je prenais sur moi pour ne pas lui rendre son sourire et lui lançait à la place un regard glacial. Celui-là ne connaissait pas encore mon père, c’était certain. Ou bien il avait des tendances suicidaires.
Une semaine après, j’avais le droit de rentrer à la maison pour préparer ma rentrée à Poudlard bien que la chasse n’était pas fini… Il voulait surtout m’éloigner du jeune homme, n’appréciant guère de voir quiconque s’approcher de ce qu’il appelait son petit joyau. Malgré ma joie de pouvoir rentrer chez moi et prendre un peu de repos, une petite nostalgie me prenait malgré tout. J’aurais aimé connaître un peu mieux ce charmant sang pur, que j’envoyais promener même dans les derniers instants tandis qu’il s’approchait pour me dire au revoir et que je reculais d’un pas. J'avais pu sentir mon père avoir été proche de l’arrêt cardiaque face à ça, puis je soufflais froidement au beau jeune homme :
▬ J’espère que tu apprendras vite et que tu arriveras à être compétent, un jour. Avec un faux air hautain j’étais ensuite parti par la cheminée tandis qu’il était resté stupéfait, sûrement un peu blessé dans son orgueil face à mes paroles. Il avait été compétent… Mais je venais de le sauver de mon père. J’avais remarqué son sourire ravi en coin qu’il essayait sans réussite de masquer, fier de moi alors que je disparaissais dans les flammes de la cheminée qui me ramenait chez-moi….
Enfin j'allais pouvoir aller à cette célèbre université... La plupart de membres de notre famille allait à Serdaigle, et je pensais qu'il en serait de même pour moi. Pourtant, j'allais déjà commencé à me démarquer d'eux en allant à Serpentard. Cette première année annonçant déjà un vent de liberté et une vie nouvelle, loin du regard inquisiteur de mon tuteur ou de mes parents.