Samedi 2 septembre, 10h30
Le soleil était doux en cette première matinée de septembre, répandant une lueur dorée sur les terres de Poudlard. La rentrée scolaire avait eu lieu la veille, et je me sentais excitée à l'idée de retrouver mes amis et de replonger dans l'univers de la magie. Cependant, il y avait quelque chose qui me préoccupait, quelque chose que je devais partager avec Blodeuyn.
Je quittais la grande salle de Poudlard après le petit-déjeuner, parcourant les sentiers sinueux du parc de l'école. J'étais repassée dans le dortoir pour me préparer, et j'avais enfilé une tenue plus légère qu'à mon habitude. Il faut dire que la robe de sorcière, appropriée au quotidien, pouvait être un peu chaude dehors, en plein soleil.
Les arbres formaient une canopée protectrice au-dessus de moi, et le chant des oiseaux remplissait l'air. C'était un endroit paisible, propice à la réflexion. Je savais que ma cousine aimait particulièrement cet endroit, et j'étais presque sûre que je la retrouverai ici. Je l'avais d'ailleurs vue sortir alors que j'étais encore dans la grande salle.
Alors que je marchais, je remémorais les événements de l'été. Mon choix de devenir l'apprentie du mage noir était lourd de conséquences, et je n'avais pas encore eu l'occasion d'en parler à Blodeuyn. Je savais que cela la préoccuperait, mais je ne pouvais pas garder un tel secret pour moi. Je savais d'ailleurs que de son côté, elle avait sûrement d'autres choses à me raconter, à commencer par son histoire de mariage arrangé. Nous avions eu l'occasion de communiquer un peu, mais sans jamais vraiment se poser l'une avec l'autre.
À mesure que je m'approchais de l'endroit où je pensais pouvoir la trouver, allongée dans l'herbe, mon inquiétude grandissait. Je savais que Blodeuyn avait traversé une période difficile, et je me demandais si elle parviendrait à me soutenir dans ce plan dangereux. Je ne lui demandais pas de prendre des risques à mes côtés. Mais je devais lui parler, lui expliquer ma décision et la raison pour laquelle j'allais me rapprocher du mage noir.
Enfin, je la vis. Elle était étendue sur le dos, les yeux fixés sur le ciel sans nuages. De là où j'étais, je ne pouvais pas voir les traits de son visage et capter l'état d'esprit dans lequel elle était. Cela aurait pu me rassurer, ou au contraire me convaincre de me taire.
J'approchais doucement, m'agenouillant à côté d'elle sans la déranger. Pendant un moment, j'observais simplement le ciel avec elle, me perdant dans les nuances de bleu. Puis, rassemblant mon courage, je me tournais vers elle.
"Blodeuyn", murmurai-je doucement, comme si le simple fait de prononcer son nom pouvait la faire disparaître.