Tenebrae - Final [Persephone]

L'idée de servir d'appât ne l'avait clairement pas mise à l'aise mais Perséphone n'avait rien dit, se contentant d'échanger un regard discrètement avec Johnson. Elle avait fini par s'habituer à la présence de l'américain et, sans en avoir rien dit, elle comptait sur lui pour que les choses se passent bien plus que sur Fergus. Évidemment, elle était suffisamment avisée pour ne pas l'avoir laissé tombé dans l'oreille de son petit ami hyper-réactif. Elle en avait tout de même touché deux mots à Johnson en privé, la veille autour d'un verre dans un bar peu fréquenté du Londres magique.

Entrer dans la boutique de Quidditch du chemin de traverse avait quelque chose d'un peu ridicule quand elle avait accès à de l'équipement pro bien au-dessus, en termes de qualité, de ce que pouvait proposer la petite enseigne. Mais elle pouvait comprendre l'idée de la placer dans l'endroit le plus susceptible d'attirer du monde autour d'elle.

Elle remontait donc le Chemin de Traverse, essayant d'ignorer de son mieux Fergus qui ne s'arrêtait plus de chuchoter dans son oreille signe manifeste qu'il était en train de monter en pression. Pendant une seconde, elle regretta de ne pas avoir Johnson dans l'oreille à rallonge mais préfigurant le genre de dispute qui aurait pu découler de se genre de demande, elle se garda bien de le dire. Surtout que seule au milieu de la rue, elle serait surtout passée pour une folle et dans le pire scénario, c'était sa couverture qui était grillée.

Il y eut un petit temps mort dans l'oreille à rallonge. Justement, une charmante petite vieille venait lui demander son chemin.

« Mme Guippure ? Bien sûr, je vais vous expliquer. »
« Ooh mais quelle charmante jeune femme vous f- »
« Attendez ça veut dire quoi ça ? », ne put-elle retenir en entendant Fergus parler de sa maturité.

La petite vieille la regarda interloquée, se demandant ce qu'elle avait bien pu dire pour susciter une telle réaction.

« Mais... »
« Oh non non, rassurez vous je parlais... à ce type là bas. Vous vous rendez compte, ce n'est pas des façons de parler à la contractuelle. »

La petite vieille ne pouvait qu'en convenir.

« On vit dans une drôle d'époque... »
« Oui. »

Cela répondait surtout à la question de Fergus. Il lui fallut redoubler d'effort pour ne pas relever ce chérie. Voilà qui était nouveau et elle ne savait pas trop quoi en dire. Evidemment ça faisait tinter cette petite corde sensible en elle qui répondait toujours au moindre effleurement. Et dans le même temps chérie....

Après avoir indiqué le chemin à la vieille dame, Miss Fogg se dirigea vers l'objectif désignait par Fergus, réfléchissant déjà à ce qu'elle pourrait bien dire pour faire illusion.

« Perséphone FOOOOOGG ?! »

Alors là pour la discrétion c'était grillé. Tout pile ce que Fergus attendait d'elle.

« En personne oui. », fit-elle d'un ton légèrement plus vantard que d'ordinaire. « Je cherche une pommade rattrape-vernis, vous auriez ça ? »

Le vendeur en laissa tomber le chiffon qu'il avait dans les mains. C'est le coach Warwick qui allait être content. Les quelques matchs qu'elle avait joué avec les Flèches avaient fait explosé sa notoriété. Dommage tout de main qu'aucun contrat n'ait découlé de tout ça. Elle se préparait donc à rempiler une année supplémentaire à Poudlard, toujours animée par son envie d'en sortir au plus vite.

« B-bien sûr ! », et l'homme de se précipiter dans son arrière boutique avant de revenir les mains vides, « Dites, ça vous dérangerez qu'on prenne une photo ? Vous comprenez, ça ferait tellement bien sur le mur là du côté des balais. »

Perséphone eut un petit rire amusé, oubliant un instant l'ombre menaçante de Nobody...

Curieusement, il y eut un long silence radio dans l'oreille à rallonge et c'était même plus perturbant que lors que Fergus y jouait les moulins à parole. Qu'est-ce qui pouvait bien justifier un aussi long silence de sa part ? Souriant de toutes ses pommettes pour la photo du commerçant, Perséphone n'arrivait déjà plus à se concentrer sur ce qu'elle était censée faire, trop inquiète de ce qu'il pouvait se passer de l'autre côté de l'oreillette. Les circonstances ne devaient guère lui laisser plus de temps pour y réfléchir.

Un hurlement strident les fit sursauter.

De la rue, on entendait le bruit d'un mouvement de panique. Perséphone se plaça légèrement devant le commerçant qui n'avait rien remarqué, dardant la rue à travers la vitrine. En voyant les inferi, sont coeur s'emballa. Elle n'avait jamais pu oublier sa première rencontre avec ces horreurs et il n'était pas rare qu'elle se réveille d'un bond en plein milieu de la nuit, croyant encore courir pour leur échapper.

L'apparition de Fergus la fit sursauter d'angoisse.

Il y avait fort à parier que la photo serait collector même si là, tout de suite, le commerçant n'en semblait pas très content.

Sous l'injonction de l'auror, la poursuiveuse acquiesça, glissant sa main dans celle de Fergus pour se donner du courage. Ça n'était probablement pas la chose à faire. Ça risquait même de le gêner plus qu'autre chose. Mais elle ne pouvait pas lui avouer à quel point elle avait peur et finalement, s'il ne faisait rien pour s'en libérer c'était probablement que ça ne le gênait pas tant que ça.

Ils sortirent donc, main dans la main, tandis que les gens se pressaient à l'intérieur. Aucun ne remarqua Perséphone Fogg. Dans la panique, la jeune sportive passait complètement inaperçu et c'était très bien comme ça. Au dehors, le fameux Nobody et ses inferis. Perséphone ne voyait toujours pas où Fergus voulait en venir et la proximité immédiate de ces monstruosités lui faisait se féliciter d'avoir un coeur de sportive. Que ferait-elle au moment où le mage noir se déciderait à lâcher ses sbires sur eux ?

Apparemment Fergus et Jay avaient mis au point un petit scénario dont elle ne savait rien, mais leur présence suffisait à la mettre en confiance. Il lui fallut cinq minutes pour se réveiller et s'armer de sa propre baguette. Perséphone n'avait jamais été une bagarreuse. Elle n'en avait pas moins les réflexes de tout sorcier en situation de danger immédiat.

Sans qu'elle ne puisse l'anticiper, Fergus bloqua toute retraite à Nobody, activant un dispositif anti-transplanage dont Ariana leur avait souvent parlé. Nobody tiqua. Se pouvait-il qu'ils aient le dessus finalement ? C'était ce qui semblait se profiler.

Dans une tentative de s'esquiver malgré tout, Nobody leur adressa un jet de fumée noir. Le ventus qui sortit de la baguette de Perséphone, avec quelques petites secondes de décalage, embrassa d'autant plus le sortilège que Fergus venait de jeter. Ca n'était pas voulu, mais l'effet était là et un bref instant, Perséphone redouta que cela ne se retourne contre eux. Et s'il décidait de transmuter ce bel effort en Feudeymon ? Il en était capable, elle l'avait déjà vu faire au stade. Elle n'eut pas le temps de pousser plus loin l'estimation que Fergus retombait sur elle, faisant rempart pour la protéger. Le scénario aurait pu être chorégraphié ainsi, à dessin, comme pour les ramener à leur première rencontre. Mais l'aura sinistre d'un sectumsempra ne leur laissa guère le temps de se délecter de ce souvenir de leur premier contact. Un regard adressé à Jay. Il avait la peau dure. Le même genre de trempe qu'Ariana Valero.

Fergus, lui, ne perdit pas une seconde. La suggestion qu'il lui fit fit froid dans le dos à la jeune femme mais elle ne pouvait pas leur faire défaut à ce moment là. Plongeant son regard dans celui de Fergus quelques secondes, pour se donner du courage, elle acquiesça discrètement avant de repousser l'auror, presque violemment sur le côté. Elle savait qu'il s'en remettrait.

A la voir, on aurait cru qu'elle le fuyait. Presque, tout réflexe athlétique à l'appui, elle s'écarta des deux agents du Ministère, le regard un peu fou, pour se retrouver exactement au milieu de leur sinistre terrain de jeu. Alors, doucement, parce que ça lui demandait un regain de courage dont elle ne se pensait pas capable, elle se tourna vers Nobody, puisant dans ce que son père avait pu lui laisser de désespoir et de haine mêlés pour donner corps à son personnage.

« Pourquoi moi ?! », jeta-t-elle d'une voix presque écorchée, « Je suis là bordel : qu'est-ce que tu me veux ?! »

Comme le silence répondit à cette injonction, elle se dit qu'il allait falloir corser le jeu. Son regard tourna vers l'une de ces runes explosives, sous entendant qu'elle pourrait s'en approcher volontairement.

« Réponds-moi... ne me fais pas l'affront de te comporter comme mon père... »

Un choix de mots vicieusement placé pour ce qu'il ne pouvait pas être bien pris dans ce contexte, qui que soit Nobody. Maintenant, ne restait plus qu'à espérer que Fergus ne se soit pas trompé... à sa main qui tremblait en serrant sa baguette, on pouvait deviner que Perséphone n'en était pas 100% convaincue.

Elle plissa les yeux comme l'oiseau de flammes leur fondait dessus. Mieux valait peut-être ne pas contempler trop en face l'étendue de sa naïveté. L'avait-elle fait parce qu'elle avait eu cent pour cent confiance en la théorie de Fergus ou simplement parce que c'était lui et qu'elle ne pouvait pas le regarder finir comme ça sans rien faire ? La question se poserait peut-être plus tard, pour l'instant le soulagement de n'avoir pas fini incinérés au beau milieu du chemin de traverse suffisait.

Face à eux le mage noir se contenta de lui demander, presque gentiment, de dégager le passage. Perséphone s'engouffra dans la brèche, cherchant à le déstabiliser puisqu'au vu de son niveau en duel, c'était tout ce qu'elle pouvait faire pour aller dans le sens de ce que Fergus lui avait demandé. Justement elle l'entendit perster dans son dos. Apparemment il n'approuvait pas la méthode.

« Oui ben je fais ce que je peux. Si je peux me permettre : la prochaine fois un petit brief pré-op serait pas du luxe. »

Elle imaginait qu'il avait ses propres raisons de croire que Nobody ne toucherait pas un cheveu de sa tête. Il n'avait pas jugé bon de les partager avec et il n'avait pas eu non plus la présence d'esprit de se dire que lui demander un coup de main à un moment où ils avaient toutes les chances d'être interrompus avant qu'il ait pu donner plus d'instruction n'était pas une si riche idée que ça. Elle aurait bien eu une ou deux choses à ajouter là dessus mais Nobody la tacla, renvoyant ses arguments sur son père au tapis.

« C'est ça oui, je crois qu'y a pas de doute là dessus. », siffla la poursuiveuse d'un ton acerbe. Dans son dos, elle sentit Fergus approcher ce qui lui valu une mise en garde du mage noir.

Curieusement, le sujet Barnabas Fogg avait suffi à embraser suffisamment Perséphone pour qu'elle ne frissonne pas devant la menace qui pesait sur sa tête. Elle lui glissa dessus sans qu'elle se rende vraiment compte qu'il était question de la refroidir. Elle ne supportait pas l'insinuation de Nobody, sans doute parce que son fond de vrai était trop amer pour elle.

Nobody retira son masque. Cette vision d'elle-même plus âgée, si différente et si semblable à la fois lui mit un coup. La flamme de la colère s'étouffa d'un coup, laissant Perséphone déstabilisée. Elle n'écoutait plus, jusqu'à ce que leur père soit de nouveau le sujet de la conversation. J'ai fait ça pour lui. Des mots qui résonnaient comme s'ils étaient directement sortis de sa bouche à elle.

« Il n'est même pas venu... », répéta Perséphone en elle-même, ses doigts se déliant pour mieux se refermer et étouffer l'accès de colère et de détresse mêlés qui faisaient une nouvelle poussée. A la conclusion de ce triste mais familier récit, Perséphone eut une petite moue approbatrice. Ce n'était pas un sentiment qui lui était étranger.

Mais elle ne s'étala pas plus sur leur ressentiment commun. Voilà qu'elle lui tendait la main, offrant une porte de sortie... pour elle-même.

« Ce sont deux aurors expérimentés. N'y vois rien de personnel, mais je crois pas qu'ils se sentent tellement en danger là tout de suite. C'était bien de joué miser sur le pion le moins armé du jeu. Mais pourquoi je te suivrais ? Pour essayer de l'épater ? Tu vois bien que ça marche pas... »

Et pourtant, elle n'aurait besoin que d'une bonne raison pour la suivre. Elle se trouvait justement derrière elle, aussi, à aucun moment, Perséphone ne chercha à adresser un regard à Fergus par dessus son épaule.

Devant ce triste accusatoire, Perséphone n'écoutait plus vraiment. Elle s'éclaircit la voix, essayant de chasser la conscience aiguë de la présence de Fergus dans son dos. Grandir sans parents : quelle image allait-il avoir d'elle après une déclaration pareille ? Il connaissait bien sa mère, il saurait que ça n'avait rien à voir avec elle, forcément. Bizarrement, le fait d'être visée par la baguette d'un mage noir lui faisait moins d'effet que de parler de ce père absent.

Nobody renouvela son invitation, poussant son idée de départ un peu plus loin. Cette fois, Perséphone eut une petite hésitation. Une famille... le rappel à l'ordre de Fergus la fit sursauter. Elle eut juste le temps de voir le sortilège fuser. Un flash vert qui la glaça d'horreur. D'instinct elle pivota, comme si elle avait pu l'arrêter ou s'interposer. Le sortilège s'écrasa au pied de Fergus. Bouleversée, le visage nimbé d'angoisse, les yeux dévorant la vision de ce qui aurait pu se passer, Perséphone fit volte-face. Ses yeux noirs furibonds et accusateurs la fustigeaient tandis qu'elle se rendait compte d'elle-même que c'était peine perdue.

« Je ne viendrais pas, parce que j'ai déjà une famille. », siffla la plus jeune, plus cassante.

Que ce soit l'effet de cette pique assassine ou d'un retour à la réalité, Nobody abaissa sa baguette. Un poids se leva de la poitrine de Perséphone qui ne la quittait pas des yeux pour autant.

Toujours placée devant Fergus, elle ne le vit pas fondre sur elle. Non plus qu'elle n'avait vu venir ce geste de désespoir de la mage noire et les explosions dont les flashs lumineux lui parvinrent atténués par l'ombre de l'auror. Une voix tonna au-dessus de tout cela. Jay n'avait pas perdu le fil. Autour d'eux des craquements caractéristiques se faisaient entendre et bientôt, le visage féroce d'Ariana Valero apparut. Elle leur accorda un de ces regards durs et fugaces avant de déployer sa baguette dans un geste puissant.

En l'espace d'un petit instant, du moins ce fut l'impression qu'en eut Perséphone, les explosions étaient circonscrites. Tandis que le feudeymon étouffait, la mère de Perséphone revint vers eux, serrant sa fille dans ses bras malgré son air farouche.

« Ferguson : est-ce que je peux savoir ce que c'est que ce cirque ?! », cingla l'auror prête à atomiser son ancien petit protégé.

Baguette en main, Perséphone lui glissait un tout va bien maman qui ne l'intéressa pas le moins du monde et que l'auror disqualifia d'un geste vif de la main. Le regard de Perséphone tomba sur Jay. Elle s'éloigna un peu, parfaitement au fait de l'inutilité de tous les arguments qui allaient être utilisés contre Ariana Valero.

« Elle s'est enfui ? », demanda-t-elle à Jay, tout en surveillant d'un oeil ce qu'il se passait entre sa mère et Fergus. Ferguson. Elle ne s'y ferait jamais.

La réponse de Clearwater ne plut pas à Valero. Il suffisait de la regarder pour s'en convaincre, elle avait le même air avenant que le magyar à pointes qui s'était échappé de la réserve naturelle de la SPAF l'année précédente.

« Servis ? Vous vous êtes servis de ma fille ? »
« Maman... »

Perséphone connaissait bien ce regard en fente de meurtrière. Dans trente secondes il n'allait rester de son cher Fergus qu'un petit tas de cendres. Apparemment Jay avait la même analyse de la situation, raison pour laquelle, il débarqua comme un cheveu sur la soupe. A moins que ce ne fut pour draguer la mère de la jeune athlète juste sous son nez. Perséphone manqua s'étouffer. Ariana, les bras croisés sur sa poitrine, fronça sévèrement les sourcils mais l'effet de diversion fut assez efficace.

« Je crois oui... et toi ? », fit Perséphone, se recentrant sur Fergus.

A ce moment précis, elle n'avait qu'une envie c'était qu'il la prenne dans ses bras. Se blottir contre lui pour s'assurer qu'il était toujours bien là et entier. Oublier le flash vert qui avait bravé le pauvre rempart qu'elle lui avait fait de son corps pour mieux lui rappeler que lui aussi était mortel. Mais elle avait parfaitement conscience qu'ils ne pouvaient pas se permettre de telles effusions devant la moitié du bureau des Aurors. Adressant un regard à la pointe de ses chaussures, comme chaque fois qu'elle essayait de brouiller les pistes et de ne surtout pas parler d'elle, Perséphone s'éclaircit la voix.

« Rassure-moi : il est quand même pas en train de faire du rentre dedans à ma mère ? Il essaie juste de te sauver les miches pour de vrai ? »

Y avait plutôt intérêt. Perséphone n'était prête du tout à envisager un autre homme dans leur famille... ça n'était pas parce qu'elle avait un très bon contact avec Jay qu'il pouvait tout se permettre. Parlant de leur "petite" famille, Fergus crut bon de se rappeler au bon souvenir d'Ariana qui le fusilla du regard.

« Fergus... c'est ridicule. », tenta la jeune femme, anticipant déjà la réaction explosive de sa mère. Si chez certains sorciers les traits dominants de leur maison à Poudlard tendaient à s’émousser avec le temps, clairement, pour Ariana, on ne pouvait pas se tromper.
« Parce que tu t'imagines que j'ai eu le temps d'en faire combien des comme ça ? C'était la guerre mon petit ! »
« A sa décharge, c'est vrai qu'elle est moi on se ressemble comme deux gouttes d'eau. J'imagine que papa doit avoir un type de femmes... »

Elle ne put s'empêcher de superposer le visage de @Yolanda Yeabow à celui de sa mère. Il avait un type c'était certain... Elle s'éclaircit la voix. C'était encore un peu tôt pour la faire parler de son père. A nouveau, Jay arriva comme un poil de fléreur sur la potion mais cette fois-ci, Perséphone fut plus emballée par sa tentative de diversion.

Ariana lui jeta un long regard inquisiteur qui disait : non mais tu me prends pour un boursouf de deux jours ? Tu crois que je vois pas ce que t'es en train de faire ? Et probablement qu'elle dût le lui dire de but en blanc... devant un burger de chez McWizard's.

Perséphone les regarda s'éloigner, partagée entre la perplexité et l'envie de lui en coller une derrière la tête malgré la différence d'âge.

« Il m'a tuée... », commenta-t-elle d'une voix blanche.

Dire que sa mère n'avait rien dit quand il lui avait mis la main dans le dos...

« Il faut que je m'enlève cette image de la tête Fergus. Tu as faim toi ? », demanda-t-elle sans pour autant quitter leurs deux aînés du regard. Elle n'arriverait jamais à se l'enlever de la tête...