Quelles que fussent ses intentions, l'inconnu préféra éluder la question de Sheraz pour paraphraser le Choixpeau, ajoutant une petite ouverture de son cru que le Poufsouffle n'apprécia guère. Cette insinuation allait clairement donner des idées à ses camarades. Et si c'était le but d'ailleurs. Méfiant au possible, le jeune homme croisa les bras sur son torse, ne quittant plus du regard le type, si bien qu'il ne vit même pas  @Zion Webb lui foncer dessus. Ça n'aurait de toute manière pas changé grand chose vu la différence de gabarit. Il tenta vainement de lutter, faisant sans doute plus l'effet d'un scarabée retourné sur le dos qu'autre chose, et ce ne fût que la remarque tendancieuse de son camarade Gryffondor qui le scia sur place, ce qui lui coûta le Choixpeau et un peu - beaucoup de sa dignité.

En moins de temps qu'il ne fallait pour le dire, Zion avait coiffé le Choixpeau et extirpé, bon gré mal gré, l'épée de Godric Gryffondor qui lui vaudrait une bel oeuf sur le crâne et à eux tous une issue plus qu'incertaine.

Une fois de plus, Selma lui ôtait les mots de la bouche. Si d'ordinaire, c'était quelque chose d'incroyablement plaisant et stimulant de constater à quel point elle pouvait être sur la même longueur d'onde que lui, cette fois la gravité de la situation lui gâcha le plaisir.

« Ben voyons ! Et personne trouve ça bizarre : ce type est là avec nous ! On sait même pas qui c'est mais on va sauter sur la bonne idée : oh tiens ! si on faisait exactement ce q- »

Voir Selma suivre le même chemin lui coupa la chique. Cette fois les dés étaient jetés. Avec deux sur quatre - il supposait - artefacts des fondateurs, ils n'avaient plus vraiment le choix. Il jeta un long regard effaré à son amie avant de jeter l'éponge. Ça ne serait pas sa décision. La porte s'ouvrit avec grand fracas à ce moment là et ils se retrouvèrent projetés au mur. Sans grande surprise, Zion et Selma furent aisément dépossédés de leurs armes.

Sheraz adressa un regard noir au gobelin qui le pointait du doigt. En effet il n'était pas tombé dans le panneau mais les cartes n'allaient pas tarder à être redistribuées. Ackerman, c'était un début de réponse à sa question de tout à l'heure. Un nom qu'il allait retenir mais qui ne le marquerait sans doute pas autant que les menaces de mort sur la tête de Selma et Zion. A cet instant, toute volonté de résistance abandonna Sheraz Mahal. Rien à ses yeux ne méritait un tel sacrifice. Les précieux artefacts étaient tout à coup devenus des ramasse-poussière sans intérêt ou presque.

Aussi, lorsque l'augurey entra, son chant le toucha en plein coeur et Sheraz sentit quelques larmes rouler sur ses joues mais Zion avait déjà bien trop esquinté sa virilité pour qu'il ne se laisse aller à la mélancolie. Il sera fort les dents, se jurant de ne pas pleurer (plus). Et il y avait autre chose. L'oiseau vint se poser sur son épaule, éliminant toute forme de doute. Si le Pr Korrigan était au courant, tout n'était pas perdu. Le jeune préfet fit au mieux pour n'avoir l'air de rien tandis qu'il jaugeait de la réaction des gobelins. Il se laissa surprendre par le soudain retour à la gravité, réceptionnant au plus mal contre les pavés rudes et poussiéreux, ce qui lui tira un petit gémissement pas très héroïque malgré lui. Dans le même temps, Eynaelle, plus vive, se saisit d'une plume que l'augurey avait dû laisser tomber et, avant même qu'il ait compris ce qu'elle pouvait bien lui trouver, elle s'était débarrassé de son sceau.

En moins de deux, la jeune femme avait retrouvé sa flamme et rayonnait à nouveau de cette aura captivante et d'ailleurs, le temps d'un battement de cils, Sheraz aurait juré qu'elle s'apprêtait à se transformer en... quelque chose. Il avait mis un point d'honneur à ne faire aucune recherche sur les vélanes suite aux révélations de  @Siobhán G. K. Almadovar , mais cet étrange épisode allait sans doute le faire revoir sa copie là dessus. Très vite, Eyna livrait son analyse de la situation. Une évaluation que Sheraz approuvait silencieusement, jusqu'à ce qu'elle ne pointe du doigt la question de l'artefact de leur maison.

Il ne pouvait qu'approuver sa tournure de phrase. Evidemment, elle le connaissait pour partager la même salle commune que lui, Sheraz n'était pas le plus courageux des Poufsouffles, très loin de là. Et au contraire, Eyna, elle, n'avait pas froid aux yeux. Elle l'avait montré un peu plus tôt à Pré-au-Lard. D'un autre côté, n'était pas là le moyen de se racheter un peu de dignité après l'humiliation que Zion lui avait fait subir. Sheraz n'osa pas adresser un regard à Selma. Finalement c'était peut-être la seule personne dont le regard comptait ici et il n'avait pas envie qu'elle le prenne pour une chiffe molle. Mis à la torture par ce débat intérieur, l'envie de défendre l'idée qu'il ne fallait rien céder ne pesant plus rien face à la menace de Krenko le Gobelin, Sheraz trépignait légèrement sur place quand tout à coup, cette drôle de demande jaillit de sa bouche :

« Charme-moi ! », avait-il lancé en regardant la blonde droit dans les yeux d'un air très sérieux, « Laisse moi sortir l'égide du Choixpeau et charme-moi ... avec ton don... s'il te plait. J'ai besoin de vérifier quelque chose... », il se sentait fortement obligé de se justifier, surtout qu'après s'être rendu compte de ce pour quoi il allait passer, ses cheveux se remirent à changer de couleur. Un magnifique rose crevette cette fois-ci. Cela s'accordait à merveille avec sa couleur de peau, la racine aile de corbeau de ses cheveux mais pas avec la situation. Il avait eu un mouvement de recul quand Eyna avait approché la plume de son bras, ça n'était pas pour rien. Heureusement, il était vite revenu à la raison.

Hésitant, il plongea la main dans le Choixpeau et en ressortit la fameuse Égide d'Helga Poufsouffle, sans montrer le moindre signe de jubilation. Il arborait au contraire un air simplement déterminé et sérieux. Comme Eynaelle acceptait de se prêter à son jeu de vélane, apparemment avec plaisir, Sheraz sentit toute volonté de résistance l'abandonner. Pendant un instant, il était même presque prêt à tendre les lèvres mais il était bien trop pudique pour cela ce qui lui servit d'avertissement. D'un geste vif, presque brusque, il se cacha derrière le bouclier et, instantanément retrouva ses moyens. Le bouclier avait le pouvoir de le protéger de l'influence d'Eynaelle.

« Arrête, c'est bon. », fit-il, attendant quelques secondes comme pour être sûr qu'elle avait pris en compte sa demande, puis il annonça un peu gravement, « Si tu prends le bouclier, tu ne pourras plus utiliser ton don sur ceux qui se trouveront de l'autre côté. », il laissa planer un petit silence, bien conscient qu'Eynaelle était leur meilleure arme même si les gobelins n'étaient apparemment pas sensibles à ses talents, « Je vais le faire... », conclut-il sans oser braver le regard des autres, « Et puis la porte... rien de bien compliqué. »

Sans oser poser le bouclier, qui pesait étonnamment plus léger que ce qu'il aurait cru, Sheraz se tourna vers la sortie. Tirant sa baguette, il fit apparaît une espèce de couteau suisse bizarroïde qu'il engagea dans ce qui semblait être un mécanisme dissimulé Il ne lui fallut pas bien longtemps pour en venir à bout.

« Prêts ? », demanda-t-il en plaçant l'Égide devant lui.

Au fond de lui, il n'était pas sûr de l'être, prêt.

Spoiler:

Selma se sentait au fond du trou. Pire que d’avoir été maltraitée, privée de ses pouvoirs, entravée… Elle ne supportait pas l’idée qu'elle et @Zion Webb avaient été manipulés comme des enfants de trois ans. Et encore moins après que @Sheraz Mahal les ait mis en garde. Son ami ne devait plus la tenir en très haute estime vu la manière dont il évitait sciemment son regard. @Eynaelle Sanderson quant à elle avait brillé par son héroïsme, son intelligence et la puissance de son don. La jeune cubaine devait bien convenir que ce soir, la maison Poufsouffle était remarquablement représentée.

Aussi, quand le petit groupe tomba sur leur directeur, @Luke Korrigan, l'étudiante tenta de faire preuve de toute la raison dont étaient capable les si éclairés Serdaigle. Dans la même logique, @Hati Abercombi  s’inquiétait pour l’oiseau. Selma, elle, se concentrait en fronçant les sourcils sur le directeur. En tant que métamorphomage, la jeune fille connaissait les faiblesses de ce don qui se basait exclusivement sur le souvenir d'un physique. Quelque chose la gênait chez le sorcier, sans qu’elle ne parvienne bien à mettre le doigt. Toute à sa concentration, elle ne remarqua pas tant le mouvement derrière lui, jusqu’à ce qu’une révélation la percute. Il semblait légèrement plus jeune que le directeur qu'elle connaissait…

- Vous avez fait une couleur pour couvrir vos cheveux grisonnants professeur, lui demanda-t-elle de but en blanc.

Le directeur se figea, comme s’il hésitait. Mais avant que Selma ne songe même à lever sa baguette, il avait disparu et réapparut juste derrière Sheraz, à la vitesse d'une ombre insaisissable. L’homme tenait sa baguette pointée sous la gorge de Sheraz alors que son visage grimaçant reprenait peu à peu son apparence originelle : celle d’Ackerman.

- Je vois que je suis pas le seul, grinça-t-il en jetant un coup d’œil mauvais à Selma. Après un temps d’arrêt, il poursuivit sur un ton sans pitié. Donnez moi le Choixpeau.

Si son ton était menaçant, il n’amorçait aucun geste pour l’arracher à l’étudiant, comme s’il n’avait pas la possibilité de le faire lui-même. Sheraz pour sa part serrait les poings, dissimulant ainsi son stress. Il avait fermé les yeux pour ne pas déraper mais ses cheveux avaient déjà changé trois fois de couleur. Discrètement, il se jeta un maléfice de glue perpétuelle de peur qu’on lui arrache l’égide, tout en répondant :

- On l'a laissé dans le cachot... vu qu'il y avait plus rien dedans...

Pour sa part, Selma avait blanchi devant le spectacle de son ami en danger, tremblant de peur comme de colère. Elle n’osait cependant rien faire car le mage était bien trop rapide pour elle et en cas d'erreur de sa part, le risque était trop grand pour Sheraz. Saissant son mensonge au vol, elle avança cependant d’un pas en corroborant ses propos.

- Je l'ai camouflé dans un coin avec un sortilège. Si vous venez avec moi, je vous montre où.

La brunette espèrait ainsi le voir s'éloigner de Sheraz et du reste des étudiants. Mais alors même qu’elle cherchait un moyen de maîtriser le mage d’un sort, il y eut un grand bruit, semblable à un grondement ou un roulement de tambour. Ackerman parut paniquer en entendant ce son et repoussa violemment le Poufsouffle sur Selma qui le retint du mieux qu’elle le put.

- Toujours à jouer les héros. C'est pathétique. Bon courage pour lui enlever ça mais je suis sûr que les Gobelins sauront comment retirer les chaires du Bouclier.

Jetant un regard circulaire dans les ténèbres autour d'eux, il poursuivit d’un ton sec.

- On s'en va.

Une douzaine de sorciers sortirent de l’ombre en silence et se mirent en mouvement. Sheraz, dont les cheveux et les iris étaient de nouveau transparents, dévisagea longuement Selma avant d'adresser un regard paniqué à leurs autres compagnons d'infortune. La cubaine suivit les mages noirs du regard tout en maintenant le Poufsouffle contre elle. Son autre main tenait en tremblant sa baguette levée en signe de protection.

Spoiler:

Lorsqu'on lui retira l'épée de Godric Gryffondor, Zion Webb sentit une profonde bouffée de colère l'envahir. C'était quelque chose de bien plus important pour lui qu'il n'y paraissait. Au-delà de l'artefact, c'était surtout un sentiment d'appartenance qu'on lui volait puisque sa répartition fut entièrement son choix. En effet, depuis sa première soirée à Poudlard, Zion cachait à tous ce que le Choixpeau magique lui avait révélé à l'oreille : à savoir que sa place était chez les Serpentard. Une chose que le jeune Gryffondor avait refusée sans aucune once d'hésitation, préférant choisir la maison des lions où son père et sa mère avaient fait leur classe. Si ces derniers n'avaient pas été assassinés lorsqu'il était jeune, peut-être que Zion aurait accepté sa répartition à Serpentard (tout comme le reste des Ayodele) mais dans cette configuration-là, c'était impensable pour le jeune Webb.

Alors lorsque @Eynaelle Sanderson leur avait intimé d'y chercher un artefact ayant appartenu à Salazar Serpentard, Zion préféra détourner le regard, visiblement mal à l'aise. Il avait posé son regard dans la paume de sa main, cette même main qui avait brandi l'épée de Gryffondor l'espace d'un court instant. Pour Zion, c'était impossible d'aller chercher quelque chose du Serpentard. Et puis cela leur permettait, peut-être, de conserver leur vie un peu plus longtemps afin d'attendre de potentiels secours. Zion pesta intérieurement. Midnight n'était toujours pas de retour et son absence commençait à lui peser. Avec son fléreur dans les parages, Zion aurait pu l'envoyer demander un peu d'aide...

La folle sensation d'amour que le Gryffondor ressentit à l'égard d'Eynaelle ne dura que quelques minutes, le temps que cette dernière ne les subjugue de son charme avant de les libérer de cet œil qui les piégeait de leur magie. Enfin, lorsqu'elle rompit le maléfice dans lequel ils étaient enfermés, Zion ne capta plus grand-chose l'espace de quelques instants, trop occupé à ressentir la magie affluer en lui comme un tsunami pénétrant les côtes avec une force quasi- divine.

Relevant tout juste la tête lorsqu'il entendait @Sheraz Mahal demandait à sa camarade de Poufsouffle de le charmer, Zion fronça un sourcil, signe d'une incompréhension qu'il ne cherchait même pas à voiler. Qu'est-ce que le préfet des blaireaux avait en tête ?

Plongeant sa main à son tour dans le Choixpeau magique où il avait tiré précédemment l'épée de Godric et @Selma Montero l'arc et les flèches d'argent de Rowen Serdaigle, Sheraz en sortit un bouclier aux belles armoiries de Poufsouffle. Un sourcil levé, Zion se rendit compte alors que le charme d'Eynaelle était magique. En voyant Sheraz se blottir derrière le bouclier pour s'en extirper, le Gryffondor comprit alors qu'Eynaelle était une vélane. Ou une demi. Ou peut-être un quart. Un huitième peut-être ? Il n'en savait rien. Tout ce qu'il savait, c'était qu'il comprenait mieux cette espèce de flottement dans lequel il plongeait lorsqu'elle était à ses côtés.

Et c'est aussi à cet instant où Zion comprit pourquoi il s'était senti tout chose au côté de  @Siobhán G. K. Almadovar. Dans ses yeux, il eut un éclat de lumière alors qu'il remettait toutes les pièces d'un puzzle qu'il ne pensait pas pouvoir terminer.

Une boule de lumière survint, puis rapidement rejoint par le professeur @Luke Korrigan. Un sourire rassuré se dessina un instant sur les lèvres de Zion, persuadé qu'ils étaient sortis de toute cette histoire. Sur ses gardes, le Gryffondor adopta une attitude plutôt rassurante, sûr de lui. Sheraz avait le Choixpeau magique sur lui, qu'il protégeait grâce au bouclier de Poufsouffle.

Au côté d' @Hati Abercombi, Zion quitta les cachots avec le reste du groupe pour se rendre dans une espèce de pièce d'une taille phénoménale. Observant les lieux d'un œil curieux, mais pas moins attentif, Zion, avançait à pas de loup.


(...)

Selma finit par se figer, jetant un regard curieux vers le professeur Korrigan. Zion détacha son regard de ce qui se passait autour de lui pour observer le Directeur de Poudlard qui disparaissait pour réapparaître derrière Sheraz qu'il menaçait de sa baguette magique.

Le Gryffondor serra son épée aussitôt alors que l'apparence de Luke Korrigan prenait peu à peu... L'apparence du sorcier qui était enfermé avec eux.

Zion sentit la colère naître en lui comme une éruption volcanique. Il n'avait qu'une envie, c'était d'agir. Ne voyant pas Sheraz se jetait un maléfice de Glue perpétuel pour conserver le bouclier, il fut particulièrement surpris de le voir tenir tête au sorcier malgré la situation dans laquelle il se trouvait.

Soudain, des bruits retentissants jaillirent autour d'eux. Si la surprise pouvait se lire sur le visage des étudiants, sur celui d'Ackerman, c'était de la peur. Il poussa Sheraz devant lui, Selma à la réception.

Zion jeta un regard autour de lui, le posant machinalement sur Ackerman. Plongeant son regard dans celui du sorcier, il fut tout à coup frappé d'une profonde douleur derrière les yeux. Titubant de quelques pas, il amena son autre main à la hauteur de son visage, le visage de Zion se leva aussitôt vers le plafond de la structure, les yeux voilés d'un blanc laiteux et phosphorescent.

Zion se voyait là, tenant l'épée de Godric Gryffondor. il entendit une voix sombre, étrange, mystérieuse, comme venu d'un ciel sans couleur, nimbé de ténèbres. La pièce semblait s'être voilée, comme plonger dans une ambiance glauque et violacée où les couleurs rougeoyantes des lumières semblaient danser comme des braseros dans le palais du Diable.

« Si tu la fais une fois tu peux le refaire. Il suffit d'y croire. Mon secret c'est... »

Fronçant les sourcils, Zion semblait connaître cette voix. Agité, il se met à courir de partout, tournant la tête à gauche, puis à droite, puis encore à gauche, etc. Soudain, il s'immobilisa. Dans son esprit, il comprit alors que c'était la voix de Godric Gryffondor. Cette voix qu'il avait entendue à plusieurs reprises sur l'un des nombreux tableaux qui représentaient l'illustre fondateur de la maison des Rouge et Or.

Zion posa machinalement son regard sur son épée, alors que son cœur se mettait à battre à tout rompre.

« ... Le Courage ça se mérite. Et ça s'apporte. C'est l'inverse de la peur et c'est tout aussi communicatif. »

La lame d'argent se mit aussitôt à rougeoyer avant de s'enflammer de mille feux.

L'étrange luminosité qui avait avalé ses yeux se dissipa. Zion resta quelques secondes, l'air vide de tout l’énergie. Autour de lui, les ombres dansaient, menaçant alors ses camarades de classe et lui. Zion, galvanisé par cette étrange vision qui provenait très certainement de cette épée, sentit son courage poussé à son paroxysme.

Un regard vers Sheraz, il remarqua qu'une espèce de poussière magique rouge ornait sa poitrine, l'endroit même où le Poufsouffle avait rangé le Choixpeau magique. Dans les mains de Selma, on pouvait voir l'arc de Serdaigle... Et dans la main de Zion, il y avait la fameuse épée de Godric.

Se demandant comment les artefacts avaient quitté les mains des Gobelins pour revenir dans la leur (il y avait probablement la de la magie Bad dum tsss), Zion laissa rapidement s'échapper la surprise de son visage pour y afficher la colère et le mépris pour leurs assaillants. S'il fallait se battre, alors, en tant que bon Gryffondor, il se battrait.

C'était ainsi qu'il se mit devant le groupe, adoptant une attitude chevaleresque pour protéger et les protéger. Il ne pouvait rien faire d'autre qu'user de sa témérité pour permettre à ses camarades de prendre la fuite. Zion, dans une pensée peut-être un peu trop conditionnée par une éducation patriarcale, voulait gagner du temps pour que les filles, accompagnées de Sheraz puissent prendre la fuite sous l'égide du robuste Serdaigle.

Aussitôt, l'épée de Godric Gryffondor s'enflamma. S'il fallait se battre, alors Zion le ferait. Après tout, n'était-ce pas le message que l'héritage de Gryffondor venait de lui transmettre ?