En résumé : Laura Martins Silveira vient tout juste de fêter ses
30 ans le
31 octobre 2023 sur sa terre natale, le
Brésil. Fille adorée de ses parents, elle a hérité de leur don de
lycanthropie qu’elle a embrassé dès son plus jeune âge. Contrairement à une certaine
sœur cachée, qui vit aujourd’hui en Europe et dont le gêne récessif ne s’est, à ce jour, toujours pas déclaré…
Laura est une jeune femme qui sait se montrer époustouflante de
douceur si l’on apprend à aller au-delà de son
caractère bien trempé, sagement caché derrière une
timidité qui ne s’exprime qu’aux premiers abords. La faute à la
surprotection maladive de ses parents durant une partie de son enfance, qui ont toujours eu plus peur de son handicap qu’elle-même : car si Laura est
aveugle sous sa forme humaine, dû à un terrible accident lorsqu’elle était encore enfant, elle retrouve toutes ses facultés lorsqu’elle se transforme en loup.
Une anomalie que même les plus grands médicomages du Brésil n’ont jamais su comprendre mais qui trouve probablement son origine dans les tréfonds de son passé, bien que personne n’ait jamais ressenti le besoin d’aller y fouiller.
Jusqu’à aujourd’hui ? Pour aller plus loin : Laura vit une existence paisible dans
l’Etat de Rio de Janeiro magique, près de l’océan, sans jamais que lui soit venue l’idée de le traverser. Là, elle a grandit loin de toute préoccupation sur son histoire et son passé, entourée de
parents aimants qui lui ont toujours tout donné — à commencer par leur vie qu’ils ont sacrifié depuis l’accident de leur cadette, alors à peine âgée de quelques mois.
Car Laura n’est pas aveugle de naissance.
Officiellement, il s’agirait d’un
tragique accident de transplanage, peu après son premier souffle.
Mais la vérité, c’est qu’elle doit cette particularité à
une sœur avec qui elle n’a même pas grandi.
Une sœur dénommée Yara, dont elle ne sait rien, pas même qu’elle existe.
Une sœur qui a toujours intériorisé un don de lycanthropie pourtant bien présent, et qui l’a très vite exprimé dans des élans de violence démesurée. Jusqu’à
blesser sa propre petite sœur. Jusqu’à manquer de la
tuer. Comment une si jeune fille pouvait-elle déjà avoir tant de force, sans pour autant exprimer son don ?
Les parents de Yara et Laura ne savaient plus gérer cette aînée qui se montrait de plus en plus incontrôlable avec le temps. Ils ont essayé de la guérir, rencontré tout un tas de médecins qui ont très vite compris l’origine de cette souffrance qui s’exprimait avec véhémence.
Un gène récessif fort et puissant, mais pour le moment silencieux.
Et puis, les Martins Silveira ont pris la décision de leur vie ; faire adopter Yara par un couple de médecin de l’Ilha da Saudade qui n’arrivait pas à avoir d’enfants, et qui ont juré d’élever cette petite fille comme la leur.
Promesse tenue.
Yara a été oubliettée lors de son premier jour sur l’île, pour tenter de lui offrir un nouveau départ, une nouvelle vie, loin du traumatisme d’avoir violenté un bébé qui lui ressemblait comme deux gouttes d’eau au même âge. Quant à Laura, encore calfeutrée dans un linge de coton, elle était de toute façon trop jeune pour se souvenir de quoi que ce soit. Mais la née-louve garde aujourd’hui
des traces de cet accident. Si elle ne voit plus rien sous sa forme humaine, certaines images de sa sœur lui apparaissent encore dans certains rêves ou cauchemars.
À partir de là, les deux sœurs ont vécu leur existence en parallèle sans le savoir : l’une sur une île magique qu’on peut apercevoir depuis les côtes de Rio de Janeiro lorsque l’horizon est clair, l’autre en plein cœur de l’ancienne capitale brésilienne.
Chronologie : 09 septembre 1986 : naissance de Yara, dans l’hôpital magique de Rio de Janeiro (NDLR : Yara pense dur comme fer être née sur l’Ilha da Saudade)
31 octobre 1993 : naissance de Laura, dans l’hôpital magique de Rio de Janeiro.
12 février 1994 : Yara blesse sa sœur dans un accès de colère alors que celle-ci ne cesse de pleurer. Laura en perd la vue.
13 mars 1994 : adoption de Yara par un couple de médicomages de l’Ilha da Saudade.
1996 : Les parents de Laura prennent la décision de lui faire l’école à la maison. Ses premiers enseignements sorciers lui seront dispensés dès son plus jeune âge, de peur que son handicap ne soit moqué ou ne l’empêche de suivre une scolarité normale.