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Can't we let the monsters live ? ((Haru))

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FICHE DE PERSO



Dossier Confidentiel - n° 404-404

Haru Bakh



 

   
Thе more you try to trap me, the more I'll go off the rails, so take a good look
If you want to see the end, push my buttons


Dossier Administratif

Identité : gamin solaire qui a l'air d'être né pour toutes les lumières, son prénom, Haru (하루 en hangeul), était dit on une évidence quand on l'a récupéré. C'était un nom qui allait bien à un enfant joyeux, disait on. Mais au final, il a plus entendu les gens l'interpeller avec un “qu'est ce que t'as encore fait ?” que par son prénom.
Son nom de famille, Bakh (박 en hangeul et 朴 en hanja), est en réalité l'héritage de son histoire, puisqu'il a été trouvé abandonné sous un magnolia, symbole de la ville où il a grandit. Le nom étant courant en Corée du Sud, il a vite pris goût à inventer n'importe quoi autour des familles auxquelles on l'associait, une habitude qu'il n'a jamais perdue même en arrivant au Royaume-Uni. Ne l’encouragez pas trop au risque qu’il vous invente des choses vraiment invraisemblables.

Date et Lieu de naissance :  âgé de 21 années, son anniversaire officiel est supposé être le 1 février 2001, prétexte ultime pour être d'autant plus le centre de l'attention à l'approche ou le jour du Nouvel An chinois, lui qui aime tellement agacer tout le monde... Il est probable qu'il soit né directement dans la ville de Taebaek en Corée du Sud où il a été trouvé, bien qu'en soit rien ne pourrait totalement le confirmer.

Statut civil : de loin insensible, en réalité ignorant, Haru est une personne qu'on considère en retard dans son développement sentimental. Il a une manière presque puérile et purement explosive de gérer ses émotions, il ne les comprend pas vraiment, et il ne sait jamais quoi en faire, et ayant conscience de cela il redoute un peu le jour où il se posera plus de questions.
Il est le genre de personne à ne pas savoir entrevoir l'avenir, pessimiste derrière ses airs de gamin immature trop enjoué, incapable de comprendre une forme d'affection qui ferait qu'il ne serait pas abandonné au premier tournant.
De manière plus simple, c'est quelqu'un qui est de toute façon très à côté de sa plaque.

Scolarité : Poufsouffle a été le choix final fait pour lui après un léger cafouillage. Le Choixpeau hésitait à l'envoyer à Serpentard ou Gryffondor, et s’il penchait pour les lions juste parce qu’il aime la couleur rouge, les histoires de rivalités stupides entre rouges et verts l’ont poussé à refuser les deux et choisir la troisième option qu’on lui proposait : Poufsouffle. Et puisque les jaunes sont du genre accueillants et un peu en marge par certains côtés, ça lui va finalement bien.
4ème année, il n'a pas de projets d'avenir, il révise sans savoir pourquoi, et collectionne les bêtises plus que les exploits intellectuels. Autrefois il aurait dit vouloir se diriger vers un cursus artistique, probablement celui de Musique Magique, mais désormais il ne sait même pas s'il va finir ses études, probablement plus blasé qu'il ne devrait l'être quant à ces questions.
Membre du club d'Art du spectacle, même si à bien y réfléchir, sa simple existence est déjà un cirque mouvant.

Profession : il s'est lancé dans les reprises musicales il y a huit ans sur l'Internet moldu, et a commencé à composer quelques années après, l'entraînant à récolter une fanbase raisonnable sur les réseaux. Même si les partenariats avec des marques, les compositions pour d'autres artistes, et les albums digitaux lui permettent de récolter des sous, il est courant qu'il complète ses revenus en livrant des journaux pendant les vacances, ou en faisant du babysitting.
A Poudlard, son job principal consiste à être l'animal de compagnie d'Amy Jordan à la nuit tombée. Certaines personnes se changent en Batman le soir venu, d'autres se transforment en lapin, on peut parler d'une échelle du charisme des identités secrètes avec ces deux exemples à l'extrême opposé de l'autre.

Baguette magique : une longue baguette de 30 centimètres en bois d'aubépine avec comme cœur un cheveux de Vélane peu flexible, pleine de contradictions, comme son porteur. C'est une baguette un peu tordue, un peu à son image, ce n'est pas tout le monde qui pourrait l'utiliser...

Famille : Orphelin et né sous X, il n'a absolument aucune idée d'où il vient, et personne ne s'est jamais présenté comme étant lié-e à lui. De par son statut d'enfant non déclaré, il n'a eu aucune existence juridique dans son pays d'origine pour une large partie de sa vie, peu de protections, juste l'espoir qu'on viendrait un jour le chercher... ce qui n'est jamais arrivé. Il aime se dire qu'il vient de quelque part dans l'espace, des étoiles, de la lune, ou quelque part dans l'immensité, mais personne n'est jamais non plus descendu le récupérer.
Aux yeux des autres, il a toujours une famille chaleureuse, des parents aimants qui le soutiennent et ne se formalisent pas de ses frasques, des grands-parents qui lui ont fait découvrir pleins de choses, des oncles, des tantes, des cousins etc. Il invente à chaque fois un nouvel entourage, change de version d'une personne à l'autre, se plaisant probablement à inventer ce genre d'idéal.

Hérédité du sang : né-moldu semble être l'évidence, c'est après tout l'expérience de vie qu'il a eu.

Particularité magique : Animagus lapin nain marte d'argent, non recensé évidemment, boule de poils de contrefaçon, il a commencé le processus dès son entrée à Poudlard pour suivre les pas de son mentor, un Animagus serpent, réunissant les ingrédients en allant les chercher à des endroits différents juste pour ne pas se faire prendre en plein crime... Il a échoué une ou deux fois avant d'arriver au terme du processus, impatient à l'idée de découvrir quelle chouette créature l'avenir avait pour lui.... c'est-à dire un lapin. Un minuscule lapin tout rond à la fourrure noire et au ventre tout blanc. Il est évident que la chose doit rester secrète, quelle crédibilité lui prêtera t-on si l'on sait qu'il est en réalité un rongeur de 3kg tout mouillé ?
[[ Il n'est pas rescencé et ne maîtrise toujours pas pleinement sa transformation. En réalité il n'est un Animagus que depuis quelques mois, est au courant du processus de par un sorcier adulte qui lui a expliqué cela avant son entrée à Poudlard, mais n'a commencé à s'y atteler qu'en fin de 2ème année pour réussir un an plus tard après plusieurs ratés. Il a eu des complices lors des différentes étapes pour l'aider, et s'est également appuyé sur des manuels de métamorphose, mais a prétendu avoir raté après sa réussite pour ne pas perdre le peu de crédibilité qu'on lui accordait.
Les transformations sont encore très douloureuses, et s'il est de plus en plus à l'aise pour le passage d'humain à lapin, le contraire n'est pas vrai... Il lui arrive en effet d'être coincé sous sa forme de rongeur, ce qui apporte évidemment quelques soucies, notamment lorsqu'arrive l'heure d'aller en classe... ]]


Bilan psychologique

Caractère : Haru, c'est cet espèce de jeune adulte avec l'énergie d'un gamin de cinq ans sous rush de sucreries, le genre de personne qui ne tient pas en place, bruyant, exagérément enthousiaste, et très (trop) déterminé à causer le chaos. On sait quand il est quelque part parce qu'il ne sait pas tenir sa langue, ni rester au même endroit sans bouger. Parfois, on se dit qu'il est probablement le résultat d'une expérience scientifique douteuse, parce qu'on se demande seulement qui a autant d'énergie et d'idées tordues. On ne sait que rarement ce qui lui passe par la tête, il fait souvent des choses qui n'ont l'air d'avoir aucun sens, il aime bien aller à contre-courant des choses, et prend plaisir à agacer les gens les plus conformistes et raisonnables.
C'est un garçon extrêmement borné, qui a des principes moraux très forts malgré son apparente totale insouciance et son manque de sérieux, et est particulièrement allergique à toutes sortes d'injustices. Si on lui prête souvent cet air de gamin qui ne connaît rien à la vie, n'a rien vécu, et se comporte de manière puérile, il est au contraire beaucoup trop conscient de certains vices de ses semblables. Impulsif et impatient, il ne réfléchit pas beaucoup avant de prendre des décisions, porté par ses émotions et ce en quoi il croit plus que tout. On lui reproche souvent son extrême imprudence, un courage qui tire surtout d'un côté suicidaire, parce qu'il mesure le danger mais s'y confronte quel qu'il soit si c'est pour défendre ce en quoi il croit.
Maladroit avec ses mots, particulièrement vulgaire dans ses expressions, mal à l'aise avec ses propres émotions, dépourvu de patience, il recourt souvent à la violence et s'illustre régulièrement dans des bagarres. Incapable de désamorcer un conflit par la parole, il sera donc toujours tenté de tout régler aux poings, gamin à qui on a jamais appris à communiquer, gamin à qui on a surtout enseigné qu'on ne réglait rien sans faire couler du sang. A cela s'ajoutent des problèmes de gestion de sa colère, un naturel tempétueux à la hauteur du chaos que sont toujours ses émotions.
Dans sa joie et ses colères, Haru est une personne très bruyante et communicative, mais il se ferme dans absolument tous les autres cas de figures. Saisit par la tristesse, la peur, la confusion ou des émotions complexes, il tend à devenir particulièrement silencieux, hésitant, immobile, recroquevillé comme une petite bête fragile, dépossédé de son habituelle énergie et de l'illusion de confidence qu'il dégage habituellement.
D'un naturel franc, il évite au maximum de mentir, ce qui semble pourtant paradoxal en connaissant ses manies pour toujours cacher un maximum de choses sur lui-même, mais dans les autres cas il sera toujours transparent. C'est le genre de personne à ne pas vraiment apprécier les gossips, et à toujours être honnête sur ses impressions sur autrui. Peut-être que c'est aussi qu'il ne sait pas cacher son affection ou son dégoût pour les autres personnes, mais Haru, c'est quelqu'un qui se préfère de toute façon franc dans la majorité des cas, quitte à être vexant ou cassant.
Cassant, il peut l'être en fonction des situations, parce qu'il a un côté brusque, que sa maladresse n'aide pas à son impulsivité, et qu'il a un côté profondément cynique voire moqueur. La vérité c'est que ce garçon d'apparence solaire est aussi très pessimiste, du genre à toujours imaginer le pire, meurtri dans son âme et sa chair depuis les premières heures, trop conscient pour son propre bien de ce qu'il a vécu et ce qu'il pourrait vivre. Les violences font des êtres cassés ou méchants, et Haru est en l'occurrence quelqu'un de brisé, fragile, trop bousculé dans la vie et facile à faire tomber en morceaux.
Ce qui pousse autant le garçon à désobéir, à aller à contre-courant, c'est le fait qu'il ait toujours été blâmé et puni quoi qu'il fasse, qu'aucun effort ne lui a jamais permis d'être assez ou d'être acceptable, et qu'il agit donc de telle manière qu'il y aura pour une fois des raisons à ce qu'il reçoive un châtiment. Il ne cherche pas à s'améliorer ou à se conformer pour être aimé, il a abandonné l'idée depuis longtemps, il ne cherche ni les compliments, ni l'admiration, ni l'affection d'autrui, parce qu'il est convaincu que ce ne sont pas des choses qu'il pourra vraiment obtenir. Les seules choses qu'il sait pouvoir avoir, ce sont des punitions, et il lui est ainsi important de choisir de les avoir selon ses propres termes.
Plus que cela, Haru est le genre de personne à ressentir ce qui pourrait presque s'apparenter à un besoin de désobéir. Plus c'est interdit, plus ça l'intrigue. Est-ce un trop plein de curiosité ou simplement une tendance à l'anticonformisme exagérée découlant de son sentiment d'aliénation par rapport à un monde auquel il ne peut se conformer ? De toute évidence, ces choses font de lui quelqu'un d'au mieux désespérant, voire de puéril, au pire de tout à fait inconscient.
Puisqu'on attend rien de lui, et qu'il se moque du regard d'autrui, Haru se repose sur lui-même pour être particulièrement cruel envers sa propre personne. Perfectionniste, acharné du travail, et dépourvu de la moindre confiance en ses capacités, il a tendance à se punir de diverses manières s'il n'atteint pas ses buts. La tonne de bêtises qu'il peut faire indiquerait à n'importe qui de l'extérieur qu'il est incapable d'auto-discipline, ce qui est en réalité tout à fait faux, puisqu'il suit toujours ses propres règles et ses propres standards à la lettre.
Débrouillard, il a appris à survivre et toujours tout faire tout seul, et a par ailleurs beaucoup de mal à fonctionner en équipe. C'est un boulet lors des travaux de groupe, il ne sait ni communiquer ni comment s'organiser, mais tout seul il trouve toujours un moyen de se tirer d'un mauvais pas. Que ça soit dans la vie de tous les jours ou en classe, pourvu qu'il n'aille pas s'acharner contre son propre instinct de survie pour une quelconque raison, il finit toujours par trouver une solution.
Particulièrement créatif, c'est un garçon au naturel rêveur voir fantasque, souvent la tête dans les nuages, partagé entre les réalités, mais avec toujours de la suite dans les idées et un côté rêveur derrière des airs rustres. Il est curieux de tout, facilement impressionnable, et surtout impressionné par des choses qui apparaîtront stupides aux yeux d'autrui. De manière générale, il a tendance à tout regarder avec des yeux brillants, comme un petit garçon le matin de Noël, à se poser des questions sur un peu tout, et à adorer éplucher des encyclopédies diverses juste pour le plaisir d'apprendre. Il a tendance à exagérément tout vivre en couleurs pour ne pas se faire dévorer par ses failles ou ses délires, effrayé aussi à l'idée qu'on comprenne exactement ce qui ne va particulièrement pas chez lui.
Empathique et altruiste, venir en aide à autrui est quelque chose qui lui est naturel, même s'il ne s'y prend généralement pas de la bonne manière. Il est maladroit, irrespectueux, impulsif et franchement rapide à s'énerver, mais il a bon fond. Haru pourrait vouloir que le monde brûle, mais il a une réelle affection pour les gens qui le pousse à toujours leur souhaiter le meilleur. S'il a une mauvaise expérience avec quelque chose, il s'arrangera toujours pour que ça ne soit pas le cas pour les autres, ce qui explique notamment pourquoi il tient tant à prendre soin des nouveaux, les intégrer, et les emmener faire des bêtises... parce que lui, il a surtout le souvenir des heures à se cacher dans des placards, des bagarres, et d'une curieuse solitude face à un monde qui lui semblait et lui semble toujours étranger.
Peu rancunier, la brute qu'est Haru est en réalité une vraie carpette. Il s'arrangera pour détruire quiconque s'en prend à autrui, mais dès qu'on s'attaque à lui il se fige, s'enferme, il préférera se blâmer que mettre la responsabilité sur les autres. Il ne boude jamais longtemps, pardonne vite et à chaque fois, sensible à toutes manipulations affectives plus que quiconque. Il n'a un instinct de revanche que si ça ne le concerne pas individuellement, ou pour des jeux sans réelles importances, pour faire mine de ne pas trop trancher dans le paysage, qu'on ne voit pas qu'il y a toujours un petit quelque chose chez lui qui cloche.
Fidèle à la mort, c'est le genre de personne à jurer allégeance une fois pour toute la vie. Il tient à ses promesses plus qu'à tout, tout comme il croit en ses convictions et à sa propre morale.
Il aime s'amuser, aller plus vite que la musique comme s'il y avait des démons à le poursuivre, pressé d'être ce gamin bruyant et envahissant qui casse les pieds à tout le monde, toujours dans les pattes de quelqu'un ou entouré, mais au fond toujours très solitaire. Méfiant de nature, paranoïaque de par ses traumatismes, il peine à laisser autrui approcher, n'en dit au final pas beaucoup sur lui, couvrant les vides de mensonges, préservant des apparences qu'il a appris à garder. Il s'attache vite, se blesse vite, mais ne laisse pas vraiment les autres le toucher, terrorisé à l'idée d'être abandonné après s'être ouvert, préférant que l'abandon arrive sans qu'on ne cerne certaines choses autour de sa personne, qu'on l'abandonne pour ce qu'il accepte et/ou contrôle plutôt que pour toutes ces petites choses qui le rendent si fragile.
Dans sa vie, il n'a pas vraiment connu l'affection, quelqu'un pour le prendre dans ses bras, ou simplement lui dire qu'on l'aime, ni quelqu'un qui resterait dans son entourage sur le long terme. Il a ainsi un rapport affectif aux autres particulièrement dysfonctionnel, confus face à ce qui doit être fait et comment il doit vivre une quelconque preuve d'affection. S'il a appris à être plutôt tactile voir câlin avec les personnes qu'il aime le plus (et exclusivement ces personnes-ci), il a tendance à être saisi d'une extrême détresse face à certaines autres démonstrations comme des cadeaux ou un service rendu. On se dit que c'est drôle, parce que Haru il ne pleure jamais, mais si on lui offre un dessin ou des cailloux multicolores il fond en larmes et se retrouve incapable de dire quoi que ce soit alors qu'il est habituellement si bavard, ça a l'air absurde, et il fait croire que c'est juste absurde pour ne pas dire que toutes ces choses lui sont douloureuses.
Plus que tout, un de ses défauts principaux serait l'envie, puisqu'il jalouse énormément de monde de diverses manières. Ces choses peuvent le rendre désagréable voir agressif sans raisons apparentes, font remonter une amertume certaine alors qu'il se dit toujours qu'il a renoncé à avoir quoi que ce soit dans la vie. Il est envieux de quiconque a des parents, que ceux-ci soient aimants ou négligents, quiconque peut se confier à autrui, quiconque se sent accepté, quiconque réussit mieux que lui etc. Son envie le pousse également à se détester lui-même d'autant plus, honteux de ressentir tout cela, frustré face à ses propres échecs, tout ce qu'il n'a pas eu, tout ce qu'il ne peut pas obtenir... Souvent il se demande si le souci c'est qu'il n'a pas trouvé comment être aimé, ou s'il est juste né indésirable et impossible à aimer...
Au final, personne ne cerne vraiment Haru, il ne montre que ce qu'il veut montrer, parfois les gens ont juste des miettes d'informations supplémentaires, mais il tâchera toujours d'apparaître soit comme un gamin puéril incapable de sérieux et toujours à faire des coups fourrés, soit comme quelqu'un de violent et irrespectueux qui ne perd pas aux bagarres. Le reste, toutes les autres dimensions de sa personne, il fait au mieux pour que personne ne remarque jamais rien.

Patronus : Il ne sait pas encore en former, et le moment où il devra apprendre le sort l'angoisse plus que tout. Il se dit que penser aux excursions avec Amy et Eleanora devrait suffire, mais et si ça ne suffisait pas..?

Miroir de Risèd : une brève séquence où l'on voit plusieurs personnes heureuses et libres, une image où il ne serait pas. Tel qu'il est actuellement, il se dit qu'il est probablement une trop mauvaise personne pour mériter d'être auprès de celleux qu'il aime, qu'il ne trouvera probablement jamais une place ou une pseudo-rédemption.
Mais parfois, il pourrait apparaître une autre image où il aurait sa place, une où il pourrait simplement poursuivre sa passion pour la musique et être entouré, une où il se sentirait vraiment heureux, une où il saurait enfin appartenir quelque part.

Epouvantard : voir ceux qu'il aime se retourner contre lui... C'est au final plus l'idée d'abandon et l’aveu qu'il n'y avait ni affection ni confiance entre eux qui le terrorise. Et comme il a déjà vécu sa pire peur de nombreuses fois, il est d'autant plus sensible et fragilisé face à la possibilité que ça arrive à nouveau.

Particularités : A force de traumatismes, son esprit s'est adapté, et il a ainsi développé des troubles psychotiques non-spécifiés pré-adolescent. Il a appris à vivre avec, et se débrouille généralement sans que quiconque ne remarque rien, mais ce n'est pas toujours gagné, et il passe parfois plusieurs heures ou une journée isolé à l'infirmerie pour pouvoir se calmer.
Il a plusieurs cicatrices plus ou moins remarquables, souvent des traces de coupures ou d'anciennes brûlures qui tranchent par leur pâleur par rapport à son grain de peau naturel, d'où le fait qu'il se découvre rarement les bras, les cuisses ou le torse où il en a le plus. Certaines cicatrices viennent de violences qu'on lui a infligées, d'autres sont de son propre chef, celles-ci souvent plus récentes, bien qu'il n'irait certainement pas l'avouer ou en parler à quiconque.
Chose qui lui semble tout à fait anecdotique, Haru est transgenre. Étant donné qu'il avait bien entamé sa transition avant d'arriver à Poudlard, personne n'est au courant, et il le vit très bien ainsi. Il ne lui semble pas qu'il ait à en parler, aux yeux de tous il a juste fait sa puberté entre ses 17 et 18 ans, ce qui ne pose question à absolument personne.
Il ne sort jamais sans une quelconque boisson aux fraises, et s'assure toujours que personne n'a remplacé la chose par du jus de carottes. C'est une peur constante qui l'habite parce qu'il déteste le jus de carottes plus que tout. Il n'aime pas les légumes non plus. Ironique quand on sait que c'est un lapin, et qu'il mangera avec plaisir toutes ses choses dès qu'il sera sous sa forme de boule de poils.
S'il n'y a aucun trait visuel qu'il partage entre sa forme de lapin et d'humain (même si l'on pourrait prétendre que les dents de lapin puissent l'être), son pelage animal sent toutefois très fort le shampoing fraise.
Haru a souvent l'accoutrement d'un véritable épouvantail, une coiffure de quelqu'un qui a l'air de venir de sortir du lit, des cernes, et des vêtements tout froissés. Il porte souvent des chaussures ET des chaussettes de couleurs différentes, et porte plus de jupes que de pantalons. Quand il s'habille bien, c'est surtout pour enfiler un costume qu'il décrit comme celui d'un super-villain, ou juste pour une soirée déguisée... C'est quelque chose qui arrive, mais pas souvent.


Derrière l'écran

Qui es-tu ? : Toujours Koala, ceci est un TC eh eh eh (normalement le dernier perso :hide: Tapez moi si un jour je fais encore un autre compte)

Faceclaim & Crédits : Choi Yeonjun

Trigger Warnings : De manière générale, pas de psychophobie, ou de trucs autour de violences sexuelles svp. Et si c'est un truc vraiment hardcore on en parle avant !
Les TWs autour de Haru sont les suivants : abandon, maltraitances infantiles, tentative d'assassinat, harcèlement, manipulation et comportements autodestructeurs. Même si généralement peu abordées, certaines choses demeurent toutefois souvent sous-entendues.

Un petit plus ? : #RevolutionLapinarienne #RenversementDeLaChaîneAlimentaire #AmyEtEleanoraPrésidentes #PouffySupremacy

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FICHE DE PERSO

Dossier Confidentiel - n° 404 - 404

Haru Bakh







That’s right, every single thing’s nonsense anyhow, so sing a song that’s just for you… ‘Cause guess what, that’s nonsense too !


Histoire de Haru


TW : abandon, maltraitance infantile, harcèlement, manipulation, sous-entendus de transphobie & psychophobie, comportements auto-destructeurs


Février 2001

404 not found


L'histoire telle qu'elle est connue a commencé à un poste de police de la ville de Taebaek en Corée du Sud vers la moitié du mois de février 2001. Il faisait encore rudement froid dans les montagnes, et la petite ville en étant entourée, elle n'était guère épargnée. L'agent à l'accueil accueillait demandes et dépôt de plaintes depuis l'aube, et s'apprêtait à quitter son poste après l'entrée de son remplaçant quand une vieille dame était entrée, un nourrisson emmitouflé dans les bras. Les raisons auraient pu être multiples, mais le cas s'était avéré en soit plutôt surprenant dans un lieu où il n'arrivait jamais rien.
L'enfant, selon les dires de cet femme, avait été trouvé sous un des magnolias du parc de la ville, déposé tout seul emmitouflé dans plusieurs articles de linge sale à même le sol neigeux. L'ayant récupéré frigorifié, cette pauvre dame s'en était occupé pour tenter par tous les moyens de le réchauffer, l'avait amené à l'hôpital pour trouver de l'aide, où on lui avait finalement dit d'ensuite se rendre à la police pour leur demander si personne n'avait déclaré un kidnapping ou une disparition d'un quelconque bébé. C'était la mauvaise période de l'année pour un remake de Tokyo Godfathers, semblait-il, avec cette histoire de bébé trouvé par hasard en plein février, des mois après Noël...
Mais il n'y avait eu aucune déclaration d'un bébé perdu ou kidnappé, et l'agent avait publié une annonce pour essayer de trouver les parents, en vain.
C'était comme s'il était tombé du ciel, il était apparu comme ça sous un magnolia, personne n'avait jamais su comment il était arrivé là, mais le fait était que c'était ce qui s'était produit. Les théories sont toujours allées de bon train sur les possibles explications, mais rien n'a au final jamais été que des hypothèses.
Et comme quelques malheureux de la ville et ses alentours, le poupon avait été légué à l'orphelinat de la ville, un lieu miteux en partie subventionné par des groupes religieux de la région, où les contrôles de l'État se faisaient rares et laxistes. Les enfants qui finissaient là trouvaient une famille tôt ou terminaient mal, c'était ce qu'on disait. Il n'y avait que peu de protection, on se fichait bien de ce qui se passait entre ces murs, parce qu'avant tout la plupart des résidents n'étaient personnes. Les employés allaient et venaient, les gamins n'avaient que rarement le temps de s'attacher, les enfants les plus vieux s'occupaient des plus jeunes comme si c'était leur travail, et il régnait toujours une certaine tension entre chaque humain présent qui ne disait pas son nom.
Haru Bakh, ainsi nommé par les employés de l'époque à l'orphelinat, était un cas inhabituel. La plupart des enfants avaient perdu leurs parents en cours de route, et même ceux abandonnés tôt avaient au moins un nom et étaient enregistrés auprès de l'État... Ce n'était pas son cas à lui. Il n'existait nul part, les médecins lui avaient donné une date de naissance approximative, et chacun savait déjà qu'il faudrait des années à batailler pour qu'il obtienne une reconnaissance légale dans un pays où, si ce n'était pas fait dès la naissance, les choses étaient affreusement longues et compliquées.

2002 à 2011

Selene 6.23


Il était normal pour les enfants d'avoir beaucoup d'énergie, de vouloir toujours explorer et découvrir de nouvelles choses, et il n'était en rien différent. S'il pouvait passer ses journées à grimper aux arbres, jouer au foot avec les autres enfants, au loup, ou à d'interminables parties de cache-cache, il le faisait avec grand plaisir.
Haru aimait beaucoup les autres enfants. On disait qu'il était un peu bizarre, un enfant bruyant avec trop d'énergie à revendre, créature malicieuse, curieux de tout, toujours dans les pattes de tout le monde. Les autres petits tendaient à l'admirer, le suivre et espérer apprendre des sales tours de sa part.
Au fond, ce qui le différenciait surtout des enfants de son âge, c'était surtout le fait qu'il ne vivait pas nécessairement la même vie, enfant non-reconnu par l'état, balloté entre l'orphelinat, et les quelques semblants de famille, des bras tendus pour simplement le re-déposer devant le portail en fer qu'il avait toujours connu. Il ne savait pas où s'attacher, quelle était sa place, si seulement il appartenait quelque part...
Il n'était pas si différent d'un enfant standard, mais l'adopter en raison de son statut légal était compliqué, trop de paperasse, de démarches, et il était parfois "trop turbulent", il "demandait trop d'attention", il était finalement "trop grand pour ce qu'on recherchait", et d'autres excuses qui s’amoncelaient, se répétaient alors qu'il retournait toujours à la case départ. Au fond, il n'avait donc que de plus en plus le sentiment mortifiant de n'être assez bien pour personne, que même son mieux quand il essayait juste de rester immobile et silencieux dans le coin de la pièce demeurait indésirable.
Il aimait jouer, découvrir des choses, mais il n'aimait pas toujours changer d'endroit pour au final être ramené au "vendeur" comme un produit défectueux.
Mais il espérait, au fond, jaloux, envieux de tous ceux croisant son chemin, qu'il trouverait tout de même sa place quelques part.
Évidemment, l'orphelinat ne pouvait leur permettre de vivre leurs passions comme iels voulaient, il ne pouvait pas intégrer de clubs, avoir de beaux uniformes bien propres, ou s'acheter des choses comme les autres. La seule chose qu'il appréciait, c'était peut-être qu'un nouveau livre pour quelqu'un voulait dire un nouveau livre pour tout le monde, les gamins se passant entre eux l'ouvrage chacun à leur tour.
Après avoir appris à lire, il avait commencé à faire beaucoup de caprices pour quitter l'enceinte de l'orphelinat pour demander à aller à la bibliothèque à quelques rues de là, s'échappant parfois des lieux quitte à se faire punir pour pouvoir lire des livres sur place.
Haru, c'était un enfant qui avait commencé avec beaucoup d'espoir, à qui on avait inculqué d'être optimiste, de toujours prendre le meilleur des choses, et avec son naturel dynamique et joyeux, il s'efforçait de s'accrocher à ses espoirs. Mais au fil des années, des échecs et des abandons, il avait fini par perdre son insouciance. Insouciance pourtant essentielle pour charmer de potentiels parents, peignant les visages des jeunes les plus âgés de sourires faux, étendant leurs mensonges jusqu'au cœur de la nuit.
Il avait rêvé d'être astronaute pour aller sur les étoiles ou la lune, parce que peut-être là-bas quelqu'un voudrait bien de lui. Parler au ciel, c'était tout ce qu'il pouvait faire dans un monde où on ne l'écoutait pas. Les adultes le punissaient toujours quoi qu'il fasse, les autres enfants l'accusaient de tous les mots sans qu'il n'en détermine le pourquoi, et il n'y avait plus assez de pansements à motifs et de compresses pour ses plaies.
Peut-être qu'on se moquerait de son rêve aussi. Il faisait de son mieux à l'école, mais il n'avait personne pour l'aider pour ses devoirs quand il n'avait pas compris une notion, personne pour lui payer des cours du soir, et personne pour lui payer un professeur particulier. Peut-être qu'il aurait pu mieux faire, mais même quand il s'efforçait de dépasser ses limites, ce n'était jamais assez pour être parmi les meilleurs. Bien-sûr que l'on se moquerait d'un rêve aussi irréaliste, il n'avait décidément pas les capacités de pouvoir prétendre l'atteindre.

2012

Last Continue


Il avait fallu une onzième année à sa vie pour être "libéré" et "condamné" du même souffle. Il avait fait de son mieux. Personne ne pouvait gagner ou être aimé en baissant les bras, ni sans polir chaque défaut de sa personne. Il devait être parfait, silencieux mais pas trop, souriant mais sans avoir l'air de forcer, poli mais pas amadouant, curieux mais pas invasif... Et il ne fallait pas se fâcher. Pas se battre. Surtout ne pas toucher les enfants biologiques des autres.
Les yeux ouverts trop ronds, il avait considéré quelques secondes rester immobile à nouveau face aux moqueries de l'autre enfant, l'enfant biologique à ne pas frapper qui ne le laissait même pas partager son lit, jouer avec lui, ou seulement parler en sa présence. Mais un mot en plus avait suffit, et il l'avait frappé, agrippé, jusqu'à blesser l'autre gamin, jusqu'à lui égratigner le visage assez pour qu'il y ait du sang, violemment rejeté en arrière par les adultes paniqués.
Coupable, il serait toujours coupable.
Il lui semblait évident que jamais personne ne voudrait de lui. Il avait déjà onze ans. Il était vieux. Il se voyait déjà avec les adolescents de l'orphelinat, ceux qui ne descendaient même plus voir les visiteurs, qui restaient lire dans les dortoirs, le regard grave et ayant tant froncé les sourcils dans leur vie qu'ils en avaient déjà une petite ride.
Il se sentait trahi et abandonné malgré lui, désespéré, dévoré de l'intérieur par son sentiment d'infériorité, son envie de simplement appartenir.
N'avaient-ils pas vu que c'était l'autre enfant qui l'avait agressé les jours précédents ?! Qu'il s'était peut-être juste défendu ?! Était-ce juste normal parce qu'il était un objet qu'on pouvait rendre sans culpabilité ?!
Quoi qu'il fasse, il était toujours puni, même quand il était gentil et obéissant il finissait blâmé. Et les punitions faisaient mal, il ne savait même pas qu'il était légal de frapper les enfants, mais les choses se faisaient tout de même. Que faire quand il n'y avait aucune bonne option ? Y avait-il quelque chose qu'il n'avait jamais su entrevoir et qu'il aurait dû comprendre ? Était-il une si mauvaise personne que ça ? Il n'avait jamais demandé à vivre, à exister, alors pourquoi lui infligeait-on tant de misère ?
Il était coincé, toujours coincé dans le même cycle qui se répétait en boucle jusqu'à ce qu'il en perde la tête.
Ramené devant le portail gris triste de l'orphelinat, il s'était tourné une dernière fois vers ces personnes qui encore une fois l'abandonnaient, le véhicule sagement garé au bord du trottoir. Et quelque chose en lui semblait tout simplement s'être échappé pour hurler ce qu'il ne pouvait pas dire. Suite à une tempête de verre brisé, il avait pris ses jambes à son cou en direction de la sortie de la ville pour les montagnes, espérant en son fort intérieur que quelque chose là-bas viendrait le protéger, qu'il pourrait se cacher à jamais entre les arbres, fusionner avec la mousse et que plus jamais on ne le trouve.
Il ne savait pas ce qui s'était passé, mais c'était certainement de sa faute aussi. Il allait se faire punir s'il revenait, et il avait trop peur d'avoir mal pour oser rentrer. Il avait également conscience que tout le monde se massait toujours aux fenêtres en entendant une voiture s'arrêter devant l'orphelinat, qu'il s'était probablement fait apercevoir, que plus personne ne lui parlerait jamais. Que s'était il passé ? Il n'en savait toujours rien, et il était terrorisé.
Après deux jours en forêt sans que nul n'aille le chercher, il était rentré pour faire face à l'attendu : une punition, l'isolation, les voix des autres autour de lui, des rumeurs, les violences qu'on se plaisait maintenant ouvertement à lui infliger pour se venger de la frustration de chacun... Il était devenu un freak plus que jamais, il ne savait même pas pourquoi c'était à lui que ça arrivait, ce qu'il avait bien pu faire pour être une cible. Il fallait croire que c'était juste comme ça, et qu'encore une fois il était tout seul pour y faire face. Et il serait désormais pour toujours tout seul, parce que s'il n'avait pas été aidé avant, alors ça ne viendrait probablement jamais.

2014

The day I became a monster


Exister seulement était devenu douloureux.
Parfois il se plaisait à s'imaginer ne pas exister, s'étant habitué à ne trouver un échappatoire qu'en traînant sur Internet pour échapper à une réalité où il ne trouvait plus rien de positif. Il aurait aimé être quelqu'un d'autre véritablement, pas seulement avoir toutes ces lignes de sa conscience qui s'emmêlaient comme une pelote de laine, l'impression de n'être que douleur et délires, terrifié par un monde qui lui était toujours plus effrayant.
Il était allé demander de l'aide à l'infirmerie de l'école, avait supplié qu'on le sorte de là, mais tout ce qu'on lui a dit c'était que la situation ne s'améliorait pas parce qu'il ne faisait pas assez d'efforts, qu'il n'essayait pas assez fort. Il ne voyait pourtant toujours pas ce qu'il faudrait changer, ce qui était si mauvais chez lui, et le désespoir le poussait dans des extrémités rendant désormais toujours plus compliqué son retour “du bon côté”. Si personne ne viendrait le défendre, alors il le ferait tout seul, il frapperait jusqu'à ce qu'on le laisse tranquille, qu'on ait peur de lui plus qu'il avait peur. Mais rien n'y faisait, il n'était pas assez fort, il ne pouvait rien faire si l'ennemi était une armée.
Parfois il ne savait plus ce qui était vrai ou ce qui était faux, s'il y avait seulement un espace entre les deux où il était constamment perdu. Parfois il y avait des ombres qui essayaient de l'étouffer, qui lui murmuraient des choses, il entendait les autres parler dans son dos par cacophonies, pour leur échapper il s'enfuyait en courant des salles de classes, dormait en dessous de son lit ou se cachait dans des placards, entrant dans des espaces exiguës grâce à sa silhouette trop maigre à force de ne pas pouvoir se nourir correctement, trop petit pour un gamin de son âge, mais assez pour trouver les meilleurs endroits où disparaître.
Il s'était cassé une jambe en tombant de l'escalier au collège. Accident récurrent, il n'avait juste pas su se rattraper à la rambarde quand on l'avait poussé. Parfois c'était l'eau sale du sceau des élèves en charge du nettoyage qui lui tombait dessus. Parfois c'était juste son repas qui finissait malencontreusement au sol. Parfois on lui lançait des boulettes de papier dessus par mégarde. Parfois on le frappait même s'il ne se battait pas parce qu'après tout, il avait rendu les coups une fois, alors il le méritait. Parfois c'était juste sa faute quoi qu'il fasse, quoi qu'il dise aux professeurs, parce qu'il lui arrivait de se fâcher et de frapper, incapable de traduire sa douleur par des mots. Toujours, l'humilier et le blesser était un jeu ou une leçon nécessaire que tout le monde justifiait sans trop y songer.
La seule chose qu'on lui avait accordé, c'était de “régler les choses” avec ses bourreaux, lui seul face à ces personnes et leurs parents, lui tout seul en face, avec personne pour le protéger. Une cuisante humiliation qui lui avait appris à ne plus demander de l'aide, pour résumer l'évènement.
Il ne savait pas comment, ni pourquoi, si c'était juste son esprit malade ou une réalité effrayante quand des vitres explosaient, des objets se mettaient à voler, ou quelqu'un se retrouvait subitement privé de ses capacités de parole. Pourtant c'était assez véritable pour qu'on l'évite, le craigne et le traite en paria. Mais s'il parlait des autres choses dans sa tête, personne ne le croyait, personne ne comprenait, personne ne savait. Il s'imaginait des choses inimaginables, et provoquait d'autres choses anormales, et avait fini par être autant effrayé par lui-même que les autres.
Sa solitude était indicible et le dévorait de l'intérieur.
Si grandir était quelque chose de compliqué et éprouvant pour tout le monde, pour lui les choses étaient également devenues plus compliquées qu'elles auraient dû l'être. Il n'avait évidemment pas perdu sa manie de se présenter comme un garçon enfant, mais il n'avait jamais été tant que dérangé par sa propre apparence par rapport à ce sujet auparavant. Mais avec l'arrivée de la puberté, chaque petit changement le rendait inconfortable, malheureux, le détachait de sa propre personne un peu plus, comme si son âme n'était qu'un sticker mal collé sur son enveloppe corporelle. A ses yeux c'était comme si des cornes lui avaient poussé sur le crâne, comme s'il avait le démon en intraveineuse, corps maudit qu'il ne percevait alors plus que de manière extrêmement déformée.
Il n'en avait jamais eu rien à faire des gens qui disaient qu'il n'était pas qui il prétendait être, mais devenu adolescent tout cela était devenu insupportable. Dissocier devenait douloureux, surtout quand cette dissociation n'impliquait pas d'être détaché de sa propre détresse, mais lui donnait juste l'impression d'être un alien par rapport à absolument tout le monde autour.
Pour survivre, il n'avait pas grand chose, sinon le ciel étoilé et sa nouvelle passion pour la musique. Il avait appris tout seul avec les instruments de l'école, faisant ses premiers essais en tant que musicien sur Internet, figure timide qui de toute évidence ne montrait pas son visage et avait encore beaucoup à apprendre, mais se sentait soulagé de trouver un endroit où pour une fois il serait écouté.
Pour le reste, l'espoir lui échappait petit morceau par petit morceau, et devenir infréquentable était sa seule solution. Si les autres s'appliquaient à le détruire, il en venait à engager une compétition stupide face à elleux en essayant de se détruire avant tout seul, existant à travers une violence chaotique dont il était la principale victime.
Probablement que ça avait semblé drôle de l'extérieur, que de le ramasser à ce moment-là et de lui faire miroiter une amitié qui ne serait qu'une relation toxique où seule cette personne profiterait. Et lui il y avait crû, parce que c'était un type encore un type de violence nouveau qu'il n'avait pas expérimenté.

2015 à 2017

No one makes sense anyway


L'apaisement de l'âme était superficiel. Pansement léger et mensonger qu'était la main tendue, mais il ne voulait et ne pouvait pas le voir. C'était la seule personne à lui sourire, ses mots sonnaient doux, les larmes pathétiques ne venaient s'amonceler que dans le secret de leur cachette coupée du monde.
Il savait qu'elle parlait dans son dos, il savait qu'elle lui faisait du mal, que ce n'était pas normal de se faire frapper par ses ami-e-s, que ce n'était pas sincère, paranoïa en lui qui avait encore raison de lui indiquer d'à son tour rejeter quelqu'un.
Mais avait-il seulement la capacité de rejeter quiconque ? Lui qui avait été abandonné, isolé et rejeté plus que raison, pouvait-il infliger seulement cette chose à une quelconque autre personne ? Il ne le pouvait pas. Il était loyal à la mort, terrorisé dans sa chair par les amours superficiels.
Et il ne savait pas aimer. Il ne savait pas quoi faire, comment interpréter ses sentiments, immature créature qui se contentait de faire tout ce qu'on lui demandait pour faire plaisir faute de mieux. Il se mettait en danger de la simple volonté d'une personne qui lui avait proposé un semblant d'affection et de sécurité. L'amour avait ses conditions, toujours.
Les humiliations répétées ne réveillaient pas la colère en lui quand c'était cette personne qui les lui infligeait. Parfois elle était bienveillante, et il ne savait pas mettre de barrières, pas établir de limites, il ne savait pas que c'était mal. Son âme meurtrie ne savait que les quelques sourires, les miettes de gentillesse qu'il obtenait parfois, cadeaux précieux qui malgré tout participaient à le garder en vie.
Il ne la comprenait pas. Elle ne comprenait rien de lui non plus sinon qu'il était attaché à elle et qu'il obéirait quoi qu'il arrive.
Au fond, il n'était qu'un enfant de quatorze ans qui n'avait personne pour le guider ou le protéger, et pour ces raisons il se laissait simplement manipuler et abuser, parce qu'il ne connaissait rien de mieux, parce qu'il était perdu, et que ce n'était pas sans aide qu'il pourrait faire quoi que ce soit.

Le printemps de ses seize ans fut probablement le plus étrange de tous ses printemps, et trancha dans la monotonie de sa vie riche en violences absurdes. Il avait lu beaucoup de livres, et dans Alice aux Pays des Merveilles, l'héroïne tombait au milieu d'un monde souvent en suivant un lapin blanc. Lui il avait suivit un gros serpent dans le jardin de l'orphelinat, trop gros par rapport à tous ceux qu'il avait vu dans la nature, que ça soit en montagne ou des les jardins, et le serpent s'était transformé en humain.
Le serpent-humain était un étranger qui ne parlait coréen qu'avec un très fort accent. Un type mal apprêté, sérieusement louche, avec qu'un côté de barbe rasé, qui pourtant lui avait dit une des choses les plus improbables qu'il ait pu entendre. Plus improbable encore que réussir à faire pousser des tomates sur le bord d'une des fenêtres de l'orphelinat avec un peu de terre dans les coins. Il lui avait dit quelque chose comme “tu es un sorcier Haru”, sans le cadrage de caméra classe ni le bon gros géant barbu pour l'annonce. On ne lui avait jamais dit qu'il y avait plus allumé que lui, mais il fallait croire que ça existait, et il n'avait pas su trop quoi faire d'un adulte délirant comme ça.
Et même après lui avoir offert un verre d'eau et des gâteaux, l'homme avait juste soupiré d'aise avant de reprendre un discours sans queue ni tête, finissant par imposer au gamin d'au moins accepter de lui prêter une oreille attentive.
Les jours suivants, il avait découvert que le Monsieur-serpent gardait un autre monsieur attaché dans son placard d'hôtel, que c'était “son ami”, et une coutume de là où il venait. Le monsieur en question portait une insigne où l'on pouvait lire “Mahoutokoro” en lettres majuscules, et avait semblé vouloir s'exprimer en le voyant sans qu'aucun son ne sorte de sa bouche. Toujours avait il semblé fâché, et Haru avait craint de l'avoir contrarié, s'excusant promptement avant de retrouver le Monsieur-Serpent.
Probablement que cet homme avait un nom, mais il ne le lui avait jamais donné, et il était venu le chercher après l'école à chaque fois à la même heure. Il lui parlait du monde magique, l'emmenait parfois en promenade dans le parc de Taebaek, puis lui demandait de l'accompagner sur le chemin du retour pour son hôtel.
Monsieur-Serpent était un homme étrange et plein de secrets. Mais Haru n'avait jamais fuit parce que même si cet inconnu avait tout l'air d'être dangereux, à commencer parce que le monsieur attaché dans le placard avait mystérieusement disparu et qu'il régnait une vive odeur de détergent (il connaissait bien l'odeur du détergent, il faisait souvent le ménage à l'orphelinat), quand il s'énervait il ne levait jamais la main sur lui.
Une nuit il avait rejoint Monsieur-Serpent en forêt aussi, il s'était passé des choses qui sont très floues dans ses souvenirs désormais, un peu comme s'il avait plané tout du long, ou qu'il avait oublié des détails. Mais tout ce qu'il sait, c'est que le lendemain de cette soirée là, l'étrange Animagus serpent lui a donné quelques indications, un endroit où se retrouver dans plusieurs années, et quelque chose de vague comme “je viendrai te chercher”. Effrayant, parce que plus jamais il n'avait revu cette personne, et son quotidien douloureux s'était retrouvé dépouillé de cette note mystère qu'avait apporté cet étrange sorcier, et qu'il n'avait jamais eu de réponses à ses interrogations. Quel business aurait-il eu à lui dire autant de choses, à l'approcher alors qu'il n'était personne sinon... Un sorcier aussi ? Cette histoire manquait de sens, mais ce n'était pas comme si quoi que ce soit dans sa vie avait eu du sens pour commencer.

Première partie de l'année 2018

Sleepless nights


Le monde était fait de cotons et de lumières blanches floues et diffuses.
Et il aurait voulu que ça le reste.
Sa voix bourdonnait dans sa tête, une piste audio qui se déroulait et se re-déroulait dans son crâne en boucle au point qu'il en avait la nausée, pourtant incapable de bouger pour rejeter quoi que ce soit.
Elle avait essayé de le tuer.
Sa gorge lui faisait mal. Était-ce les ombres ou les marques de ses mains ? C'était comme si les traces étaient gravées sur sa peau, comme si la pression était la même malgré le temps passé. Et il ne pouvait pas y croire malgré la douleur.
Il avait mal même quand c'était faux, il avait mal quand c'était vrai, quand est-ce que les choses ne faisaient pas mal ?
La perte de connaissance avait été trop brève, trop brève quand il savait que c'était de sa faute.
Il avait voulu lui faire plaisir. Il avait obéit à tout ce qu'elle lui avait dit. Il avait fait de son mieux. Pourquoi est-ce que ça avait encore échoué ? Il n'était juste pas assez bien. Il ne méritait juste pas les miettes qu'elle lui avait offertes, parce qu'il l'avait blessée. Ses pouvoirs s'étaient à nouveau manifestés, elle avait été blessée, et elle avait été terrorisée. Terrorisée au point de l'étrangler, au point que sa voix avait raisonné avec des mots qui disaient qu'il avait effrayé les autres pendant des années, qu'il prouvait encore qu'il était un danger alors qu'il s'était tant appliqué à essayer de maîtriser l'énergie en lui comme le Monsieur-Serpent le lui avait montré.
Et pourrait -il lui-même dormir en sachant tout ça ? Avait il toujours été ainsi à ses yeux ? Pourquoi était-elle venue vers lui si elle avait toujours su qu'il était dangereux ?
En sortant de l'hôpital, il avait appris sur les réseaux de la ville que c'était prémédité. Une tentative de meurtre pré-médité. Les mots étaient inscrits en gras en haut de l'article web.
Les détails ne lui étaient pas restés inconnus, incapable de comprendre, cherchant à satisfaire une curiosité morbide en lisant le reste de l'article. Il y avait des plans pour le noyer. Il ne savait pas nager, il lui avait dit. Et elle avait organisé un événement avec ses ami-e-s pour le noyer. Cela n’aurait donc été qu’une question de temps s’il n’avait pas précipité la situation en ayant un accident magique.
Les jours suivants lui avaient semblé irréels, entre la fausse sympathie soudaine des adultes, le silence des autres lycéens, l'abandon et la quasi-indifférence du personnel de l'orphelinat, le laissant travailler tout seul pour payer la dette de son hospitalisation. Peut-être que tous ces gens pensaient que c'était dommage que son bourreau ait raté. Des ragots disaient que son ancienne amie s'était appuyée sur ses troubles mentaux pour s'excuser, qu'il était celui qui était dangereux et que tout n'avait jamais été que de la légitime défense.
Tout était de sa faute.
Il avait voulu la revoir, inquiet à l'idée qu'elle soit seule. Il ne voulait pas que quiconque se sente seul. Il n'était pas certain qu'elle avait désiré que les choses se terminent ainsi. Mais la seule entrevue avait été suffisante pour la condamnation : c'était lui. Ça avait toujours été lui. Elle allait être punie par sa faute, et elle aurait à vivre en pouvant potentiellement le croiser en étant libérée ? Hors de question.
Était-ce puéril de sa part de demander à partir, à disparaître de ce qui n'avait de toute façon jamais été sa maison ? Il rêvait stupidement d'une place quelque part, d'une place avec des gens qui pourraient le comprendre. Il y avait bien des sorciers comme celui qu'il avait croisé en Angleterre, non ? Ne pouvait-il pas y aller ? Juste pour un échange scolaire ?
Qui lui refuserait ? On ne saurait de toute façon pas quoi faire de son cas désespéré le lycée passé.
Et lui, au fond, il le savait, il était mort. Il était déjà mort. Il était mort quelque part, et il ne reviendrait plus jamais.

Deuxième partie de l'année 2018 à l'été 2019

Eighteen (End of my World)


Être dans un pays étranger avait ses avantages et ses inconvénients. Tout le monde était un peu curieux à son propos, mais il savait aussi qu'il n'était certainement pas à sa place ici non plus.
Il aimait pourtant sa famille d'accueil. Il allait au même lycée que leur fils. Iels étaient bienveillant-e-s à son égard, et à nouveau il n'avait pas vraiment su quoi en faire. Il faisait de son mieux, il aidait dès qu'il pouvait, travaillait à côté pour ce qui lui semblait être un devoir de remboursement, et iels le lui rendaient d'une manière qui lui était inexplicable.
Il ne voulait pas déranger, il voulait se faire petit auprès de la famille qui le laissait vivre sous leur toit, terrorisé que le revers de médaille soit trop cruel, il ne demandait qu'un minimum... Etait-il vraiment le même après être parti ? N'allait il jamais changer ? Ne pouvait-il pas s'améliorer ? Il l'ignorait.
Il n'était qu'un fantôme mort dans l'âme. S'il n'était plus, s'il n'existait plus, pouvait-il demander de l'aide. Avait-il seulement le droit de souhaiter changer ?
La dernière année de lycée marquait aussi l'approche de sa dix-huitième année, et il en avait qu'il ne voulait surtout pas retourner en Corée du Sud, et qu'il voulait essayer de rester plus longtemps au Royaume-Uni, voire d'abandonner sa nationalité actuelle pour celle britannique. Il ne voulait pas refaire face à des gens qui lui avaient fait du mal, et demeurait torturé par l'idée de suivre la personne qui avait littéralement essayé de le tuer, s'en voulant toujours quelque part qu'elle n'ait pas réussi son coup et ait dû payer le prix de ses crimes.
Il avait travaillé dur pour pouvoir obtenir sa nouvelle nationalité, fier d'en quelque sorte s'auto-achever, persuadé que s'il faisait semblant, sa mémoire et ses traumatismes mourraient avec son passeport d'origine. Il se trompait. Il ne le comprenait pas, mais il était évident que rien n'était aussi simple.
Pour la première fois, il trouva également un peu de compréhension sur certaines de ses questions identitaires, sa famille d'accueil l'aidant à entamer une transition de genre. Au fond, ce qu'il voulait n'avait jamais été vraiment compliqué, juste que l'on puisse le reconnaître selon qui il était pour ce genre de questions simples, et cette chose avait pu être obtenue.
Il avait obtenu son diplôme, achevant le lycée avec de bons résultats, peut-être trop enthousiaste en anticipant déjà ce qu'on lui disait devoir attendre.
Une lettre. Il devait attendre une lettre.
Une lettre scellée au sceau rougeoyant, le papier doux sous ses doigts, adressé à son nom, qui avait définitivement confirmé certaines choses. Ce n'était pas un mensonge. Le sorcier serpent n'avait pas menti. La magie existait vraiment, et il allait enfin avoir le droit à des réponses.

rentrée 2019 à fin d'année 2022

Is the Promiseland the Atlantis ?


Ses articulations lui faisaient mal, et il se disait qu'il ne s'y habituerait peut-être jamais. [[ Ce n'était pourtant plus sa première transformation, mais celle-ci ne datait que d'il a quelques mois après plusieurs échecs à des étapes diverses du processus décrit par l'Animagus serpent dont il avait croisé la route. Il s'était fait aider de quelques complices de bêtises pour récupérer les ingrédients nécessaires, s'était également appuyé sur des manuels et ses cours dans l'optique d'une réussite, et avait ainsi complété le processus pour une première métamorphose... Qu'il avait vendu à ses compères comme un cuisant échec pour ne pas avouer le résultat, s'entetant ensuite à réessayer des transformations toutes plus douloureuses les unes que les autres, avec parfois des touffes de poils d'une couleur questionnable, pour finalement corriger cet aspect et n'avoir plus qu'un très majeur ennui : si le passage d'humain à lapin était devenu plus simple au fil des mois, le contraire était tout à fait faux. Haru Bakh qui sèche les cours ? Il était en réalité coincé sous forme de rongeur à juger la classe depuis un coin de meuble dans l'ombre. ]]
Il avait été et était toujours mortifié par les résultats de sa première transformation en tant qu'Animagus. Il avait voulu devenir puissant, trouver quelque chose de vraiment chouette qui lui permettrait de protéger toutes les personnes qu'il appréciait, mais le destin semblait s'être rappelé qu'il était important de se payer de sa tête... Ce qui fait qu'il est devenu un Animagus lapin. Un lapin minuscule, qui pour se défendre n'avait probablement que ses dents, détalant à toute allure à la vue de la moindre chouette pour se terrer dans un trou... Inutile. Stupide. Ridicule. Mais il pouvait ainsi sortir du dortoir la nuit, confiant à Bidoof, le chat qu'il avait adopté à l’orée de sa première année, la tâche de se faire passer pour lui en se glissant dans les draps.
Après la fin du lycée, il avait utilisé l'argent qu'il avait accumulé de côté en travaillant pour prendre son indépendance et arrêter de crécher chez la famille d'accueil qui l'avait accueilli le temps de son échange scolaire. Il n'avait trouvé dans son budget qu'un appartement étudiant, un clapier quasi insalubre, où il avait acheté le propriétaire pour isoler un petit espace pour son travail de musicien.
Il avait fallut attendre son entrée à Poudlard pour qu'il ait enfin un suivi psychologique. Il avait bien été forcé de reconnaître que tout n'était pas lié à sa magie, et qu'il y avait bien des choses qui n'arrivaient qu'à lui, des hallucinations et dissociations diverses propres à sa personne, une réalité que même des sorciers ne percevaient pas. C'était le résultat de ses traumatismes, certainement, même s'il n'était pas certain de pouvoir en parler, par peur simplement d'être à nouveau isolé ou violenté d'une quelconque manière. Travailler dessus est un processus de longue haleine, mais après autant d'années à vivre avec, il faut reconnaître qu'il a fini par s'en sortir tout seul. Il a appris à alléger ses propres maux, à limiter ses délires, et à dissocier ses hallucinations du réel, ce qui lui permet de presque parfaitement naviguer dans la réalité, sauf en cas de crises majeures.
Le fameux sorcier Animagus serpent, il ne l'a jamais revu. Pour une certaine raison, il n'est jamais venu le chercher, comme s'il n'avait jamais existé. Et puis un jour il l'a vu dans le journal dans la section des criminels attrapés, avec la mention “voleur d'artefacts”, et ça ne lui a jamais apporté aucune réponse, juste d'autres questions. Lui qui aurait crû qu'il serait allé en prison pour avoir enfermé un monsieur de Mahoutokoro dans un placard, ah... Cela n'avait toujours absolument jamais expliqué pourquoi on l'avait approché.
Même en essayant du mieux qu'il pouvait, il ne savait toujours pas faire confiance, toujours pas se conformer comme il faudrait, devenu trop rigide après avoir été plié trop de fois. Sa mémoire ne bouge pas, ses traumatismes non plus, comme une marque indélébile pour lui rappeler qu'il n'échappera jamais vraiment à tout ce qu'il avait traversé. Parfois il entend sa voix aussi, dans ses songes et même éveillé, c'était comme si le fantôme de la personne qui aurait pu le tuer revenait sans cesse s'introduire dans sa rétine.
Les années sont passées, mais s'ouvrir aux autres dans des dynamiques sociales plus saines lui semble toujours impossible, en témoignera probablement le fiasco qu'a été de faire face pour la première fois à quelqu'un s'intéressant à lui de manière romantique. Il pense que c'était de sa faute, qu'il n'a pas su s'ouvrir quand il le fallait, qu'il a fait du mal, qu'il aurait dû dire oui à tout plutôt que reculer, tout sauf guérit de toutes les manipulations qu'on lui a infligé, prêt à repartir dans des schémas toxiques juste par peur de sinon être une mauvaise personne.
La vie sociale c'est difficile, il se démène mais rien n'est jamais gagné. Il y a des gens qu'il aime de manière inconditionnelle, parce qu'il a toujours aimé autrui, qu'il n'aime pas être seul au fond... Et quand il s'approche il finit par reculer de lui-même par peur d'être abandonné, qu'on lui dise que ça ne voulait rien dire, de ne pas être assez. Parce qu'il n’est jamais assez.
L'amour dans sa vie est toujours conditionnel. Il l'avait appris à ses dépends, et il sait qu'un jour il faudra payer.
Il fait probablement trop de choses à l'envers Haru, il est fâché contre tout, il est bruyant, il est explosif, mais il se brise vite. Il est fantasque, il se moque de l'avis des gens, c'est quelqu'un qu'on remarque vite parce que c'est toujours comme s'il vivait en explosion de couleurs. Il aime la musique et les étoiles comme avant, parce qu'il n'a plus jamais lâché ce qui lui a permit de survivre.
Il est curieux et intenable comme le sont les enfants, immature dans sa manière de comprendre et d'interpréter la plupart des sentiments, l'apparence piquante et difficile mais le cœur aimant et épris de justice, irrespectueux et rustre mais parfois si rapide à s'excuser pour les choses les plus ridicules, il prend à la fois tant de place pour disparaître à la première occasion...
Il ne s'est jamais réconcilié avec la vision qu'il avait de lui-même. C'est quelqu'un qui pense toujours être un monstre, une personne méchante, et dont l'idéal consiste plus à un futur heureux pour autrui sans qu'il y soit qu'autre chose, mais après tout, peut-être qu'avec le temps il apprendra qu'il n'est pas obligé de terminer sa route dans un précipice...

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YOUHOUUU !
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Hello Haru mais quelle plaisir de lire ta fiche ! Toujours une aussi belle plume en plus pfiou Can't we let the monsters live ? ((Haru)) 34694269

Alors on a juste un petit détail qui nous chiffonne, c'est la partie Animagus. Selon les règles qu'on a pu établir pour TWW et les particularités magiques, les étudiants de Poudlard n'ont pas accès à la formation d'Animagus mais l'acquièrènt après leur scolarité à Poudlard. Or dans ta fiche et dans la vie de Haru, tu as précisé que le personnage l'a apprit à Poudlard et le maitrise parfaitement bien.

Du coup, nous souhaitons pouvoir t'offrir la possibilité de toujours pouvoir le jouer mais avec quelques petites conditions qui feront qu'on changera également nos règles pour les animagus étudiants :
- est-il possible de nous fournir une explication plus détaillée sur la façon dont ton personnage l'aurait apprit durant les premières années à Poudlard, toujours en mode non déclaré
- Cette particularité là pourrait ne pas être encore totalement maitriser (pas avant le début de la 3ème année pour garder la cohérence avec Amy surtout). Après tout, c'est une particularité qui prend tout de même du temps à être acquise de manière complète. Ce qui implique que les transformations ne durent pas trop longtemps ou qu'il manque des dents au lapin de temps en temps ou des touffes de poil jaune pour x ou y raisons. Il te sera alors possible de faire un lancé de dé une fois sur trois par exemple pour savoir si tu restes bloqué en mode lapin ou pas par la suite?

En espérant ne pas trop t'embêter avec ce détail, n'hésite pas si jamais tu as des questions ou peut-être bien sur d'autres suggestions =)
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Inventaire
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Te voilà validé(e) !

Haru à Poufsouffle, coincé en mode lapin dans le sac d'Amy, j'ai tellement hâte de voir ça. Il n'a pas du tout eu un parcours facile depuis sa naissance, surtout avec ce passage chez l'homme serpent. Je suis heureuse de le voir un peu plus serein à Poudlard à présent, bien que certains traumatismes vont rester présents. Un personnage qu'on attendait depuis un moment et qui promet de nous faire vivre de belles aventures à Poudlard !

Avant toute chose

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Compte MJ.
N'hésitez pas à interagir avec moi.

Michel-Ange Grimm
Poufsouffle

Bêta Testeur
Vous avez été là depuis le début et vous avez contribué à la Bêta Test. Merci pour tout !
Expertise : Sortilège de Désillusion !
Sortilège de Niv.6
Expertise : Incendio !
Sortilège de Niv.1
Expertise : Săgitae Argentum !
Sortilège de Niv.6
Michel-Ange Grimm
   
INFOS
Messages : 623
Faceclaim : Dylan O'Brien
Sang : Sang Pur
Profession : Forgeron-Enchanteur
Côté Cœur : Apolized
Multis : Luke Fergus Ellie Ebenezer Alejandra
FICHE DE PERSO

Dossier du Ministère

Situation actuelle
:

Dé utilisé
: Dé Amateur (50%)

Maturité Magique (MM)
:
Can't we let the monsters live ? ((Haru)) Left_bar_bleue24/50Can't we let the monsters live ? ((Haru)) Empty_bar_bleue  (24/50)

Education Magique (EM)
:
Can't we let the monsters live ? ((Haru)) Left_bar_bleue65/100Can't we let the monsters live ? ((Haru)) Empty_bar_bleue  (65/100)

Potentiel Magique (PM)
:
Can't we let the monsters live ? ((Haru)) Left_bar_bleue35/100Can't we let the monsters live ? ((Haru)) Empty_bar_bleue  (35/100)

Rigueur Magique (RM)
:
Can't we let the monsters live ? ((Haru)) Left_bar_bleue70/100Can't we let the monsters live ? ((Haru)) Empty_bar_bleue  (70/100)

Expérience Magique (XM)
:
Can't we let the monsters live ? ((Haru)) Left_bar_bleue50/100Can't we let the monsters live ? ((Haru)) Empty_bar_bleue  (50/100)

Témoins de l'Histoire
:
Can't we let the monsters live ? ((Haru)) Left_bar_bleue0/0Can't we let the monsters live ? ((Haru)) Empty_bar_bleue  (0/0)

Inventaire
:
Re Bienvenue avec Haruuuu ! Et oui !! Chez les Pouffy ! Gloire à l'élu !!!


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Je ne reviens jamais sur ma parole! C'est ça être un vrai sorcier!
Priori Incantatem.


   
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