Lunchbox

Caleigh n'était jamais réellement morte pour Jameson qui parvenait difficilement à penser à un après, malgré tous les efforts qu'il y mettait. La peur, peut-être, de l'oublier dans les bras d'une autre lorsque son seul but était tout simplement de refaire sa vie, de cohabiter son amour perdu avec un nouveau florissant. C'était son objectif. Mais cela faisait maintenant plus de dix ans qu'elle avait rejoint ses aïeux et il n'y était toujours pas parvenu. Anneau montrant aux yeux de tous son union avec la mère de ses enfants, Jameson ne semblait pas près de la retirer sans savoir que c'était probablement pour cela qu'il ne trouvait pas celle qui lui donnerait l'envie de le retirer.

Puis, il y avait tellement de choses qui méritaient qu'il la garde encore un peu près de lui. Bien sûr, il y avait ses deux enfants : ??? et Lucy. Mais il y avait aussi Kate qu'il affectionnait depuis son entrée à Poudlard. L'ironie du sort voulut qu'elle apparaisse dans la vie du professeur de Sortilèges peu de temps après que son épouse fut passée de l'autre côté du voile.

Alors, grâce à Lucy, Jameson s'était découvert une nièce. Sorcière également, d'une branche Ward dont il ne soupçonnait pas l'existence. Désireux de la connaître, il se lia à cette dernière de telle sorte qu'il ne put s'empêcher de l'accompagner dans la vie, du moment où ils échangèrent leurs premiers mots. Que ce fut à Poudlard ou à ses débuts au Ministère, Jameson lui avait dit de ne jamais hésiter à venir le voir si elle avait besoin de quoique ce soit.

Venir la voir étant un plus, un besoin qu'il ressentait, comme il le ressentait comme pour n'importe lequel de ses petits (ses enfants, comme ses neveux et nièces).

Alors, comme il avait coutume de le faire au moins deux fois par mois, Jameson avait envoyé un hibou de l'école de Poudlard pour savoir quand il pourrait venir manger avec elle. Le lundi 4 juillet était la date qu'ils avaient arrêté, et c'était ainsi qu'il se rendit sur le Chemin de Traverse pour prendre deux menus chez Wizard's Burger pour la rejoindre au bureau de la Police magique au Ministère de la magie.

Jameson, vêtu très sobrement, avait opté pour un tee-shirt noir avec un jean qui avait vu bien trop d'hivers pour avoir été acheté il y a peu. Des bottes de cuirs, ses bracelets et ses anneaux aux mains, il tranchait littéralement avec le style sorcier des gens du ministère qui le regardaient avec un air curieux ou désappointé. Un sourire amusé dans l'ascenseur qui le descendait au niveau du Département de la Justice magique, il sortit de là-dedans avec son petit air espiègle.

Il connaissait la maison, maintenant. Se dirigeant directement vers la salle de pause des Brigadiers, Jameson salua les habitués avec enthousiasme, prenant de leurs nouvelles avant de s'asseoir dans un sofa défoncé, mais confortable pour attendre Kate. Il jeta un sortilège de maintien au chaud sur le sac de nourriture, au cas où elle ait du retard. Il saisit un journal posé sur la table basse, et se mit à le lire pour s'occuper.

Kate se releva péniblement et en grimaçant légèrement, un brin sonnée, et Gabriel Stanford annonça la fin de la séance.
Si on oubliait son habituelle maladresse qui la faisait se prendre les pieds dans le tapis un peu trop souvent, la brune était une assez bonne combattante, en duel comme au corps à corps.
La jeune femme appréciait ces séances où Aurors et membres de la Brigade s'entraînaient ensemble et se taquinaient dans une humeur bon enfant.

Se hâtant de regagner les vestiaires pour se doucher et se changer avant son déjeuner, Katie laissa son esprit vagabonder vers l'homme qui devait la retrouver pour partager un repas. Comment aurait-elle pu s'attendre à se découvrir toute une famille en passant les portes de Poudlard ? Elle avait cru perdre la sienne, et c'était le cas, en réalité, même si elle évitait de trop y penser.
C'était encore trop douloureux pour la jeune femme et même si elle était trop jeune à l'époque, elle s'en voulait énormément de ne pas avoir pu aider son frère. De ne pas avoir su l'aider. Et honnêtement, Katie souffrait aussi de l'absence de sa mère, et n'arrivait toujours pas à comprendre qu'elle ait pu choisir Stuart au lieu de ses enfants.

Secouant la tête pour chasser ses pensées déprimantes, Kate se focalisa sur cette famille si longtemps inconnue. Etrangement, le fait d'apprendre qu'elle avait une tante, mais qu'elle était morte avant d'avoir eu le temps de la rencontrer avait ramené Kate au décès de son père.
Enfant, elle n'avait jamais vraiment ressenti de manque ou de tristesse face à son absence, à l'idée de ne pas l'avoir connu. Mais découvrir que malgré la mort de Caleigh, elle bénéficiait d'un oncle et de cousins et cousines par alliance l'avait remuée plus qu'elle n'avait bien voulu l'admettre.
Elle était d'abord devenue amie avec Lucy avant de se rendre compte que leur lien était encore plus étroit, plus fort, et la brune s'en était montrée enchantée.
Plus le temps passait, plus elle se sentait nostalgique de ce père parti si tôt, et Kate se disait que c'était probablement de passer du temps avec Jameson qui amenait cette nostalgie. Quand elle le voyait interagir avec sa fille, elle se demandait quels rapports elle aurait pu entretenir avec son père. Et si l'idée de demander à son oncle des photos de famille lui avait effleuré l'esprit, Kate n'avait jamais osé formuler cette requête à voix haute.
Elle avait tenté une fois d'en apprendre davantage sur sa tante Caleigh, mais le regard douloureux de Jameson l'avait incité à ne pas renouveler l'expérience.
En tout cas, Kate était plus que ravie de cette famille aux ramifications gigantesques et même si elle n'en faisait partie que par alliance, elle n'avait jamais eu le sentiment d'être une pièce rapportée, de trop. Tous les Clearwater qu'elle avait pu rencontrer jusqu'à présent s'étaient d'emblée montrés chaleureux et bienveillants, heureux de la connaître.


C'est en souriant, toute à ses pensées, que Kate arpenta les couloirs qui la mènerait à la salle de pause, quand son sourire se transforma soudainement en grimace en apercevant quelqu'un. Bifurquant soudainement, elle se glissa aussi rapidement que possible derrière la première porte qu'elle trouva, et entra dans un bureau heureusement vide. Laissant passer quelques secondes, Katie ressortit lorsqu'elle pensa qu'il était passé et se retrouva nez-à-nez avec celui qu'elle essayait d'éviter. Maudissant intérieurement sa poisse légendaire, la jeune femme écourta avant de lui laisser le temps de placer le moindre mot.
Oh salut, désolée, je suis débordée, on se voit plus tard, ok ?
Kate fila sans demander son reste, lâchant un soupir, et entra dans la salle de pause, retrouvant instantanément son sourire en voyant son oncle déjà bien installé.
Hey, Prof, lecture intéressante ?

S'affalant sur la chaise en face lui, elle lorgna les burgers et prit une moue mi-inquiète, mi-désapprobatrice.
Tu savais qu'à partir de soixante ans, il est important de faire attention à son hygiène de vie ? Tu sais, manger sain, se coucher de bonne heure...La prochaine fois, on devrait se retrouver chez Mme Piedoddu, je suis sûre qu'elle pourrait te faire une bonne tisane détox.
Incapable de garder son sérieux plus longtemps, Kate s'esclaffa avant de se pencher pour ouvrir le sachet de papier contenant leur déjeuner.
Je meurs de faim ! Quoi de neuf ?

Jameson leva la tête de sa lecture lorsque Kate l'apostropha. Un sourire se dessina immédiatement sur ses lèvres. Retirant ses lunettes pour l'accueillir et se montrer disponible, il les posa sur la table basse après avoir replié rapidement le journal.
« - Juste la Gazette du Sorcier. » Répondit-il, comme si ça suffisait à laisser croire que ce n'était pas un journal particulièrement intéressant.

Lorsqu'on le connaissait un peu, on se doutait que c'était surtout parce que le journal allait très souvent dans le sens du Ministère. Il fallait dire aussi, qu'il avait un avis assez fermé sur ce quotidien depuis que sa fille Lucy, avait quitté son poste. La voir troublée comme elle le fut lui faisait toujours un petit truc au fond de son cœur qui lui donnait des envies de tout casser.

Il leva la main pour séparer les deux menus lorsque Kate se mit à le charrier. Si habituellement, il parvenait toujours à rebondir, à répondre quelque chose de plus cinglant et/ou d'autodérision, cette fois, il se contenta d'ouvrir la bouche, d'attendre quelques instants avant de répondre :
« - J'vais juste avoir cinquante ans à la fin de l'année... »

Jameson porta la main à son cœur, reprenant le contrôle pour en rajouter une couche.
« - C'est rude, Kate, très rude. »
Il feinta une expression douloureuse, avant d'éclater de rire.
« - Mais j'ai pris de l'eau, regarde ! »
Un sourire amusé sur ses lèvres, il assumait son hygiène de vie, mais il ne pouvait pas s'en empêcher, c'était plus fort que lui. Lucy passait son temps à lui changer ses bières en eau dès qu'elle le pouvait lorsqu'elle estimait qu'il en avait trop bu, ou à changer son bacon en haricots dès qu'il avait le dos tourné. Ne parlons même pas des saucisses de dimanche dernier quand elle avait essayé de les rendre véganes.

Jameson, c'était vraiment le gars qui aimait profiter de la vie. Dans tous les sens du terme, d'ailleurs. Il n'aimait pas l'idée de s'empoisonner la vie avec des conneries. Le genre de gars que le jour où le Médicomage de Sainte Mangouste lui dirait de se mettre au vert, il le fera la mort dans l'âme.

« - Tiens, j't'ai pris comme d'hab'. »
Il poussa le sac vers Kate, après avoir récupéré son burger et ses frites à la courge.
« - Le calme, voilà ce qu'il y a de neuf. J'ai encore pas mal de trucs à faire à Poudlard, mais au moins, j'ai plus les gosses au milieu. »

Les couloirs étaient calmes, silencieux. Mis à part quelques sorciers venus étudier durant les vacances, c'était un véritable no man's land. Ce matin-là, il n'avait croisé que le professeur @Thomas Buchanan dans la salle des professeurs. C'était très agréable, très profitable pour réfléchir tranquillement.
« - On a quelques nouvelles l'an prochain avec des dossiers bien particuliers. Korrigan gère une petite née moldue - et encore, on en est pas sûr - qui a littéralement erré jusqu'à ses dix-huit ans. Et j'en ai une avec un dossier tout aussi compliqué, où un psychologue moldu avait réussi à faire croire à une jeune sorcière que la magie n'existait pas. »

C'était des affaires délicates que Jameson n'aimait pas gérées. Non pas parce qu'il ne s'en sentait pas capable, mais parce qu'il ne parvenait même pas à imaginer la douleur dans laquelle @Daisy Brown et @Mayline Smith s'étaient construites.
« - Du coup, je finalise deux, trois trucs. J'ai rendez-vous avec le service d'état civil qui gère les jeunes sorciers dans la nature pour parler de tout ça. Y en a qui vont sauter. »
Il fourra deux frites dans la bouche.
« - Et toi ? Tout baigne ? » Lui demanda-t-il, de son ton paternaliste comme il le faisait à chaque fois qu'il lui demandait si tout allait bien.

A peine installée, Kate ouvrit les hostilités en taquinant son aîné, comme à son habitude. Elle avait prit ce réflexe lorsqu'ils avaient respectivement découverts leur lien de parenté. Au départ, c'était plus dans l'idée de garder une certaine distance, par crainte de se monter trop familière avec un professeur. C'était aussi parce que la révélation de leur filiation l'avait un peu secouée. Découvrir qu'on avait une famille quand on pensait, non, qu'on savait avoir perdu la sienne, émotionnellement, ça faisait un choc.
La personnalité de Jameson, sa façon d'enseigner et sa manière de se comporter avec ses élèves avaient immédiatement séduit Katie, qui n'avait pas eu besoin de beaucoup de temps pour voir en son oncle par alliance une figure paternelle, celle dont elle avait cru ne jamais souffrir le manque. Elle avait donc rapidement mis en place ce réflexe de langage, utilisant l'humour et la taquinerie presque comme un bouclier. Il fallait aussi avouer que Kate avait craint la réaction de Lucy, ne tenant pas à perdre une amie qui aurait pu croire qu'on voulait lui piquer son père. Si la brune avait été bien vite rassurée sur ce point, et sur celui que cette relation allait perdurer dans le temps, elle n'avait jamais réussi à se défaire de cette habitude. Et maintenant qu'elle n'était plus l'une de ses élèves, elle se mettait moins de limites tout en essayant de ne pas se montrer trop insolente.

La brune s'était attendue à une répartie cinglante de la part de son oncle, aussi pinça-t-elle les lèvres pour réprimer son sourire quand il précisa être plus jeune que ce qu'elle laissait entendre. La suite la prit au dépourvu et au lieu de répliquer, Jameson geignit, feignant théâtralement être attristé par la rudesse de ces propos et la jeune femme éclata de rire, incapable de se contrôler davantage.
Tu te ramollis quand même, où est passée ta répartie légendaire ?
Secouant la tête, amusée, Kate mima un applaudissement devant l'effort concédé par son mentor sur le choix de sa boisson. Efforts remarqués et approuvés, Clearwater, bien joué. lança Kate en imitant un vieux prof, tout en accompagnant ses propos d'un clin d'oeil taquin.

L'odeur de la nourriture commençait à être irrésistible et après avoir remercié Jameson, mordit dans son burger avec appétit tout en écoutant son oncle. Haussant un sourcil, la brune attendit d'avoir avalé sa première bouchée pour répliquer, dubitative. Tu te plaindras avant la moitié des vacances de plus avoir tes élèves dans les pattes.
Si l'enseignant de Sortilèges pouvait parfois être rude dans ses propos ou ses attitudes, il aimais veiller sur ses élèves, et Kate était presque sûre que les vacances d'été, où le clan allait sûrement se réunir en entier ou presque, serait l'occasion d'au moins un accès de nostalgie de la part du patriarche.
La suite en revanche, fit perdre le sourire à la jeune femme.
Merde...Ca c'est rude ! lâcha-t-elle en entendant les problèmes concernant deux futures étudiantes. Acquiesçant à la certitude de Jameson que des responsables allaient devoir en assumer les conséquences, Katie ne put s'empêcher de se demander ce qui aurait pu se passer pour elle, dans cette situation. Elle n'avait pas été particulièrement soutenue en apprenant être une sorcière, et avait refusé de suivre des cours particuliers devant la lueur intéressée dans le regard de Stuart face à cette nouvelle. Mais si son père n'avait pas été lui-même un sorcier, si sa mère avait tout ignoré de ce monde au moment où ses pouvoirs s'étaient manifestés, que ce serait-il passé ?
Tu...penses que ça ira, pour elles ?
Kate ne pouvait pas s'empêcher de ressentir une certaine inquiétude, et tenta de s'imaginer dans la même situation. Faire ses premiers pas à Poudlard en ignorant tout de ce monde, de soi-même...

Repartant sur un ton un peu plus léger, Kate donna à son tour des nouvelles.
Ouais, ça baigne toujours ! C'était entraînement avec les Aurors ce matin, j'ai presque réussi à surprendre Gabriel.
La jeune femme adorait ces séances communes, qui alternaient des duels magiques et des combats au corps-à-corps, même si les Aurors avaient un peu moins besoin de leur force physique que les membres de la Brigade au quotidien.
Avant une nouvelle bouchée, Katie précisa en gloussant Quand il aura quatre-vingt piges et qu'il tiendra sa baguette en tremblotant, je lui collerais sa pâtée avant qu'il ait le temps de bégayer Quidditch !
Hochant la tête pour donner plus de poids à son affirmation, elle jeta malgré tout un coup d'oeil dans le couloir, histoire de s'assurer que l'affront n'allait pas remonter trop vite à ses oreilles.

« - En vacances, comme... Ah bah, non, pas toi. »
Un sourire s'étala sur sa face barbue, alors qu'il taquinait Kate qui n'avait pas son luxe des congés qu'avait le corps enseignant. Une des nombreuses raisons qui finissaient de convaincre Jameson sur sa fin de vie au sein de la société magique. Si au début, il n'était pas sûr d'avoir choisi la meilleure profession pour une reconversion professionnelle, au fur et à mesure du temps qui passait, Jameson était persuadé qu'il n'avait pas pu faire le meilleur choix. Dommage qu'il aura fallu attendre la mort de son épouse pour se rendre compte qu'il y avait du bon dans un métier sédentaire et tranquille.

Mais ce n'était pas non plus un métier reposant pour autant. Il fallait se les coltiner les gosses. Ils avaient beau avoir entre dix-huit et vingt-cinq ans, avec l'étude de la magie, c'était comme s'ils en perdaient dix. Par chance, cela finissait toujours par s'arranger, mais il y en avait quelques-uns comme son neveu @Milo Clearwater ou encore cette @Amy Jordan à la candeur touchante.
« - Mais c'est clair qu'ils vont quand même finir par me manquer ces p'tits cons. » Avoua-t-il, avec un sourire avant de mordre dans son piggyexplosif, la sauce et la salade partant dans deux sens opposés comme à chaque fois qu'il mangeait un burger.

Il saisit deux frites du bout des doigts tout en expliquant la situation particulière qu'il vivait en ce moment avec @Luke Korrigan et les deux futurs élèves de Poudlard, @Daisy Brown et @Mayline Smith. C'était des cas devenus rares d'après les registres sur ces cinquante dernières années, mais il fallait dire que ces deux jeunes sorcières étaient particulièrement gratinées, comme si la vie c'était particulièrement acharné sur elles.  Pour Jameson, qui, malgré ses dehors bourrus, était particulièrement sensible, c'était quelque chose de compliqué à gérer. Heureusement, il pouvait compter sur la psychomage du ministère qu'il avait approché après sa rencontre avec Mayline.

La réaction de Kate était prévisible et tout à fait normale. Jameson hocha d'un signe de tête, acquiesçant ses paroles avec tristesse.
« - Ouais. » Valait mieux cette situation plutôt que les retrouver dans la catégorie faits divers. « Je pense, que ça ira. Avec le temps. J'ai demandé au Ministère de leur envoyer une pyschomage. Tu dois la connaître, elle bosse souvent avec la justice...  @Maeve Cynfeirdd, je crois ? »

Jameson avala une bonne rasade d'eau avant de lui demander comment ça allait. Un sourire vint se loger sur le visage du professeur. Il lui aurait bien dit comment le surprendre, mais au vu de sa position avec les MacGregor, il préférait ne rien dire. @Gabriel Standford, victime d'un mal nommé amour pour une personne bien trop amoureuse de son travail : @Sorcha MacGregor. Il préféra ricaner.
« - C'est des p'tits cons ces Aurors. Ils font toujours les péteux avec la Brigade ? »
Quand il bossait pour le département des Mystères, il lui arrivait régulièrement d'être détaché sur certaines affaires pour briser quelques maléfices afin de les seconder sur des interventions magiques épineuses. Jameson avait été plusieurs fois témoin de railleries sur les uns et les autres.
« - C'est un bon sorcier, ce mec. Si y a bien un mec dans le département en qui on peut avoir confiance, c'est bien lui. »

Jameson posa sa bouteille d'eau sur la table. Son regard se posa sur la Gazette du sorcier et plus précisément sur un article sur un vol d'artefacts.
« - Tu bosses là-dessus ? » Lui demanda-t-il, l'air soucieux.
Il n'était plus dans le métier, mais il entendait de drôle de choses que ce soit d'anciens collègues ou de ses connaissances de l'I.D.E.M. sur des contrebandiers un peu zélés. Notamment en Orient.