intentionally blank - Ft Eynaelle

@Eynaelle Sanderson

La préfète des Poufsouffle venait de sortir de la bibliothèque après y avoir passé deux heures de son temps de samedi sur un devoir de sortilège. En retournant vers sa salle commune, elle passa devant la salle de musique enfin plutôt la salle des clubs et s’y arrêta un moment. Elle prit la décision de pousser la porte, la salle était déserte comme souvent à dix heures, le samedi matin. Regardant à gauche et à droite du couloir, elle fit un petit sourire avant de pénétrer dans la salle en pensant au club d’art, allant instinctivement vers le piano. Ses doigts frôlèrent les touches alors qu’elle en faisait le tour. Même à Eagle Roch, elle n’avait pas remis les pieds dans la salle de musique, lui rappelant trop de mauvais souvenir, sa mère et Lyes visibles à chaque coin de la pièce.

Elle prit une respiration profonde, allant poser ses affaires sur une chaise mis à l’écart avant de revenir s’installer devant le piano. Misia ne savait pas trop ce qu’elle pourrait jouer, ni encore si c’était une bonne idée que de le faire. Elle n’avait pas joué depuis tellement longtemps qu’elle était persuadée d’être rouillé, de ne plus connaitre les touches, de commettre des erreurs. Elle pourrait évidement prendre une des partitions présentes, cependant son choix se porta sur ‘River Flows in you’ de Yiruma. Elle allait devoir la jouer de mémoire. La Poufsouffle ferma les yeux se remémorant les notes de la partition avant de porter ses doigts sur les touches.

@Eynaelle Sanderson

La dernière touche résonnante dans la salle, Artémisia ouvrit les yeux et remarqua que l’une de ses mains tremblait un peu. Peut-être qu’elle n’était pas prête à reprendre le piano ? Ah moins que c’était le stress de se tromper dans les notes qui était visible sur ses mains. Instinctivement, elle recula ses mains et attrapa celle qui tremblait avec son autre main pour le cacher, parce qu’elle avait bien senti le souffle chaud dans son cou, mais cela ne l’empêcha de sursauter en entendant la petite voix. Elle mordit sa lèvre inférieur avant d’inspirer et de se retourner vers sa camarade avec un petit sourire. « Eyna… » lâcha-t-elle doucement avant d’enchainer. « Je ne savais pas que c’était toi. Je m’excuse si c’était horrible à écouter. » continua-t-elle sans respirer une seule seconde.

Elle se leva avant de rire nerveusement, elle ne pensait pas qu’une personne la surprendrait. Elle triturait ses doigts. « Je n’ai pas joué depuis… depuis sa mort. » Elle se tue un moment avant de reprendre. « J’avais peur de voir son visage comme à chaque fois que j’ai voulu jouer par le passer. » Seulement son visage n’était pas apparu et cela la soulageait d’une certaine façon. Cependant, cela la peinait également, parce qu’elle craignait de perdre tous souvenir de lui avec le temps.

La préfète porta la main à son collier ou se trouvait encore et toujours sa bague de fiançailles qu’elle garderait toujours, même si elle se lançait dans une nouvelle aventure amoureuse. « Oh, la chanson c’est un compositeur moldu sud-coréen, le titre c’est River flows in you. »

@Eynaelle Sanderson

La jeune femme aux traits coréens sourit affectueusement alors qu’elle ne sait pas quoi faire maintenant que son amie lui tenait les mains. Cela la calmait un peu dans son anxiété c’était certain. Elle laissa échapper un soupir de soulagement. Heureuse d’avoir vraiment bien joué au piano après tous ce temps sans avoir pratiqué. « Merci. C’est ma mère qui m’a appris. » souffla-t-elle doucement presque dans un murmure alors qu’elle suivait du regard sa colocataire prendre place en face du piano. Alors jouer cette chanson était doublement une peine ou un hommage. A la fois pour Lyes qui l’adorait et pour sa mère qui la lui avait enseignée.

Misia laissa échapper un petit rire, un rire simple, insouciant comme elle avait l’habitude d’en faire avant tous ce drame. Le premier depuis un certain et c’était Eynaelle qui en avait eu le droit. « Tu sais que je suis en partie écossaise également ? Mon père est un produit purement écossais, mais il est vrai que j’ai vécu les dix première année de ma vie en Corée du sud alors oui peut-être que l’on peut dire pays d’origine. » termina-t-elle en marmonnant en mettant un doigt sur son menton. Silencieusement, la préfète partie s’assoir sur une chaise non loin, curieuse de savoir si Eyna allait jouer ou pas. Misia alla prendre dans son sac quelques partition qui y trainait avant de relever la tête en fronçant les sourcils. « Ne dit pas cela, tous le monde a le droit d’aimer. » Elle se tue un moment cherchant ses mots. « L’amour c’est assez complexe, pour moi, il y a différente forme. L’amitié est une forme d’amour, tu peux avoir un amour platonique. En soit l’amour c’est si l’on veut un sentiment d’affection, d’attachement. Qui peut être plus intense. Oh par la barbe de merlin, je ne suis pas faite pour t’expliquer ce que c’est l’amour. » termina-t-elle en détournant le regard, ses joues ressemblant à deux belles tomates mures.

Misia se leva pour aller s’installer aux côtés de son amie sur la banquette devant le piano et y dépose ses partitions. « L’amour c’est trop alambiqué pour mettre une étiquette dessus, du moment que tu es heureuse c’est le principal. Regarde, je peux déjà te dire que tu as une place dans mon cœur comme tant d’autre, Sean s’y trouve, Sun-Oh aussi, mon frère, mon oncle, ma famille en règle générale. Même @Sheraz Mahal d’une certaine manière parce que j’ai appris à le connaitre, mais cela ne veut pas dire que j’aurais une relation plus poussé avec eux. Il n’y a que toi qui peut définir si tu aimes une personne, si tu vois des choses avec elle. »

@Eynaelle Sanderson

La préfète de la maison Poufsouffle ne fit que bouger sa tête doucement de haut en bas pour confirmer les dire de sa colocataire de chambre. Sa mère était en effet très douée pour le piano mais aussi pour les sortilèges et pour tous un tas d’autres choses. « C’est bon. » souffla-t-elle doucement à son amie avant d’enchainer. « Il est temps que je commence à parler d’eux sans fondre en larme ou de partir en dépression. Ils voudraient plus me voir sourire que triste. » termina-t-elle avec un petit sourire, même si elle savait que certain jour serait compliqué.

Artémisia pencha sa tête un peu de côté avant de faire un sourire, elle comprenait le sentiment d’Eyna. « Tu pourras toujours venir avec moi un jour, j’y vais généralement l’été au minimum une semaine. Il suffirait que je demande à mon grand-père. » Même s’il dirait certainement oui, il était normal qu’elle demande l’accord, puisque ce n’était pas chez elle. « Mais en attendant, je peux te montrer des photos ? Bon, il faudrait que tu viennes avec moi un week-end à Eagle Rock, mais c’est vrai que tu ne peux pas vraiment. » Elle se mordit la lèvre inférieur un moment avant de reprendre. « Une soirée, ta mère dirait bien oui pour une soirée ? » Du moins Misia l’espérait, il y a longtemps qu’elle n’avait pas emmener d’amis à la maison et cela serait un plaisir pour elle. « Puis je te présenterais mon oncle. »

Misia secoua la tête en posant sa main sur le bras de son amie avant de remettre une mèche rebelle derrière l’oreille d’Eynaelle. C’était plus fort qu’elle, cela ne voulait rien dire sentimentalement. « J’aime me dire que cela nous tombe dessus quand on s’y attend le moins. Peut-être qu’il y a vraiment quelqu’un qui t’aime mais qui ne le sait pas encore ? J’ai mis un peu de temps à comprendre pour Lyes, il était mon ami depuis l’enfance avant que je sorte avec lui. Puis généralement à moins qu’on me dise clairement je veux sortir avec toi, je ne remarquerais même pas les jeux de séductions. » Lâchant le bras d’Eyna, elle partie dans son sac pour sortir les lettres anonymes qu’elle traine depuis plusieurs jours dans son sac.

En parler à Tristan ? C’était compliqué, il devait être en mission sous couverture en ce moment, il ne répondait à aucune de ses lettres. Eyna pourrait certainement l’aider du moins pour l’écriture ? Elle avait certainement une meilleure vue qu’elle. Elle sera les lettres empiler ensemble avant de tourner sa tête vers son ami et de rebondir sur ce qu’elle avait entendu avant. « Mais pourquoi tu parles de vélane spécifiquement ? » Misia n’était pas stupide, elle avait entendu des rumeurs qui circulaient dans les couloirs, mais les rumeurs ne sont que des rumeurs, elle en avait été le centre quand tous le monde pensait qu’elle sortait avec Tristan alors que non.

@Eynaelle Sanderson

Artémisia baissa un peu la tête consciente que son amie avait des obligations familiales qui n’était pas forcément les mêmes que les siennes. « Peut-être lorsque tu auras moins d’obligations ? Mais je te montrerais les photos dans la semaine sans problèmes. Il faut juste que j’écrive à mon oncle de me les envoyer. » Les photos étaient rangées dans sur son étagère dans sa chambre, il s’agissait d’un album dont la couverture était rouge et la reluire faite d’or. C’était son père qui le lui avait offert quand elle était entrée à Poudlard, lui qui pensait qu’elle terminerait à Gryffondor comme lui. La préfète s’approcha de sa camarade de maison avant de lui faire un câlin réconfortant avant de lui souffler. « Pour ce qui est de l’amour, cela te tombera dessus sans que tu t’y attendes je pense. Puis ce jour-là tu ne pourras t’éloigner de cette personne sans y penser. » Elle se recula avant de faire un petit sourire. Elle ne s’avait pas quoi lui dire réellement, peut-être avait-elle déjà été amoureuse sans le savoir ? Artémisia avait bien mit du temps à faire la différence entre l’amitié et l’amour qu’elle avait ressenti pour Lyes.

A la question de sa colocataire, la jaune et noire releva la tête vers elle en plantant ses yeux dans les siens et en rougissant un peu. Elle secoua simplement la tête pour indiquer que non ce n’était pas son oncle, cela aurait été plus simple. Enfin si son oncle lui écrivait, mais pas ce genre de lettre qui pouvait la faire rougir de temps en temps ou qui simplement la faisait sourire sans qu’elle ne le veuille. Doucement, elle posa les lettres devant Eynaelle sur le piano. « J’ai essayé de savoir qui c’était, mais il ne veut pas le dire. Les lettres ne sont pas signées, mais je suis presque certaine qu’il est dans notre maison. » commença-t-elle avant de se mordre doucement la joue. « Tu ne veux pas m’aider ? Tu peux les lire, cela te donnera peut-être une idée. » Intérieurement, Misia priait pour que son amie accepte de l’aider, elle ne se voyait pas elle-même. Epier chaque Poufsouffle pour savoir si c’était son écriture, ce n’était pas elle. Elle pouvait déjà supprimer @Sheraz Mahal, après tout, elle a déjà vu son écriture au cours des diverses réunions de préfets.

Cette question si innocente que Misia avait laissé filer entre ses lèvres, la réponse qui en suivit la laissa perplexe, que devait-elle comprendre ? Elle leva un sourcil interloquée avant de s’approcher de son amie si près que limite son nez pourrait toucher le sien. Elle se recula un peu avant de faire le tour d’Eyna puis avec son doigt elle appuya sur sa joue. « Je ne vois vraiment pas en quoi tu n’es pas humaine. » fit-elle un peu hébétée avant de se gratter la tête quand la jeune femme renchérie en parlant de pouvoir. « Tu sais. » fit-elle en lui souriant doucement. « Tu peux me le dire, je ne te jugerais pas et je ne le dirais à personne. » Misia se voulait rassurante, mais elle ne voulait pas la forcer non plus. Elle était vraiment curieuse de savoir quel genre de pouvoir pouvait avoir son amie. « T’es une sorte d’Aphrodite ? » C’était un peu stupide de penser ainsi. Mais Artémisia avait encore quelques notions de la mythologie grecque que sa mère affectionnait tant de son vivant. Elle s’avait qu’Aphrodite était la déesse de l’amour et de la procréation puis avec sa lecture et le fait que la sorcellerie existe, peut-être que les dieux aussi pour finir ? Peut-être qu’Eynaelle était une sorte demi-dieux comme Percy Jackson ? Vraiment trop poussée comme raisonnement. « Oublie c’est débile ce que je viens de dire. Après si tu ne veux pas en parler, ne te force pas. » Elle jeta son regard sur les lettres qui étaient encore sur le piano. « Alors tu veux bien m’aider pour les lettres ? »