intentionally blank - Ft Eynaelle

INFOS FICHE DE PERSO

Eynaelle & Artémisia - 4 novembre 2023

@Eynaelle Sanderson

La préfète des Poufsouffle venait de sortir de la bibliothèque après y avoir passé deux heures de son temps de samedi sur un devoir de sortilège. En retournant vers sa salle commune, elle passa devant la salle de musique enfin plutôt la salle des clubs et s’y arrêta un moment. Elle prit la décision de pousser la porte, la salle était déserte comme souvent à dix heures, le samedi matin. Regardant à gauche et à droite du couloir, elle fit un petit sourire avant de pénétrer dans la salle en pensant au club d’art, allant instinctivement vers le piano. Ses doigts frôlèrent les touches alors qu’elle en faisait le tour. Même à Eagle Roch, elle n’avait pas remis les pieds dans la salle de musique, lui rappelant trop de mauvais souvenir, sa mère et Lyes visibles à chaque coin de la pièce.

Elle prit une respiration profonde, allant poser ses affaires sur une chaise mis à l’écart avant de revenir s’installer devant le piano. Misia ne savait pas trop ce qu’elle pourrait jouer, ni encore si c’était une bonne idée que de le faire. Elle n’avait pas joué depuis tellement longtemps qu’elle était persuadée d’être rouillé, de ne plus connaitre les touches, de commettre des erreurs. Elle pourrait évidement prendre une des partitions présentes, cependant son choix se porta sur ‘River Flows in you’ de Yiruma. Elle allait devoir la jouer de mémoire. La Poufsouffle ferma les yeux se remémorant les notes de la partition avant de porter ses doigts sur les touches.

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Souvent, les week end d’Eynaelle étaient occupés par ses obligations familiales, si un jour elle doit prendre la relève après son père la moindre des choses serait qu’elle connaisse tout sur leur business et ai profité de plusieurs années pour nouer des relations avec leurs alliés. Mais il faut aussi considérer le fait que beaucoup trouveraient inhabituel d’avoir une élève qui ne reste jamais à Poudlard les weekend, et les Sandersons n’ont pas besoin d’attirer ce genre d’attentions sur eux.

Alors qu’elle hésitait entre le club de duel et celui d’art, Eyna entend une mélodie au piano qu’elle n’avait jamais entendu auparavant. Intriguée, elle s’approche jusqu’à remarquer sa colocataire sur le piano. Elle s’arrête sec dans sa marche et reste figée, la bouche légèrement entrouverte. Ce n’est pas un secret que Misia a également reçu une éducation musicale, mais Eyna sait que depuis certains évènements traumatiques, leur préfète semblait éviter tout ce qui touchait à la musique. Le fait de la voir jouer comme ça le matin quand il n’y avait personne pour l’entendre donnait à Eyna l’impression d’espionner un moment personnelle sans en avoir l’autorisation. Pourtant, la curiosité lui donnait envie d’avancer, et si Misia a choisi de jouer ici, c’est qu’une partie d’elle voulait probablement être entendue, non ?

Elle s’approche lentement du piano, faisant bien attention à laisser résonner ses pas pour que Misia l’entendent arriver. Quand elle arrive derrière la préfète, Eyna admire pendant un petit moment la chevelure de son amie, avant de demander presque timidement

“Je ne t’embête pas ?”

Eyna sait ce que c’est que d’avoir certains sujets difficiles qui peuvent provoquer des réactions inattendues, elle se dit que peut-être que la musique est tout aussi chargé en émotion pour Misia que les actes criminels des Sandersons pour Eyna.

“Je ne voulais pas t’interrompre, mais j’avais envie d’écouter. Je n’avais jamais entendu ce morceau, même quand j’apprenais le piano.”

Le piano n’est pas le meilleur instrument d’Eyna, mais elle a une base.

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Eynaelle & Artémisia - 4 novembre 2023

@Eynaelle Sanderson

La dernière touche résonnante dans la salle, Artémisia ouvrit les yeux et remarqua que l’une de ses mains tremblait un peu. Peut-être qu’elle n’était pas prête à reprendre le piano ? Ah moins que c’était le stress de se tromper dans les notes qui était visible sur ses mains. Instinctivement, elle recula ses mains et attrapa celle qui tremblait avec son autre main pour le cacher, parce qu’elle avait bien senti le souffle chaud dans son cou, mais cela ne l’empêcha de sursauter en entendant la petite voix. Elle mordit sa lèvre inférieur avant d’inspirer et de se retourner vers sa camarade avec un petit sourire. « Eyna… » lâcha-t-elle doucement avant d’enchainer. « Je ne savais pas que c’était toi. Je m’excuse si c’était horrible à écouter. » continua-t-elle sans respirer une seule seconde.

Elle se leva avant de rire nerveusement, elle ne pensait pas qu’une personne la surprendrait. Elle triturait ses doigts. « Je n’ai pas joué depuis… depuis sa mort. » Elle se tue un moment avant de reprendre. « J’avais peur de voir son visage comme à chaque fois que j’ai voulu jouer par le passer. » Seulement son visage n’était pas apparu et cela la soulageait d’une certaine façon. Cependant, cela la peinait également, parce qu’elle craignait de perdre tous souvenir de lui avec le temps.

La préfète porta la main à son collier ou se trouvait encore et toujours sa bague de fiançailles qu’elle garderait toujours, même si elle se lançait dans une nouvelle aventure amoureuse. « Oh, la chanson c’est un compositeur moldu sud-coréen, le titre c’est River flows in you. »

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Eyna avait l'air plus calme que d'habitude, plus...Triste. C'était très rare de tomber sur Eyna quand elle était autre chose que souriante. Sans un mot, Eyna s’approche de Misia et prend les mains tremblantes de sa camarade dans les siennes. Elle les serre pendant un instant jusqu’à ce que le tremblement s’apaise.

“Non, c’était magnifique.”

Alors que Misia se lève, Eyna prend immédiatement sa place face au piano, elle défile ses doigts le long des touches.

“Si la chanson est sud-coréenne, c’est normal que je ne connais pas. J’aimerais beaucoup entendre plus de musique de ton pays d’origine, ce n’est pas le genre de choses que la radio moldu diffuse.” Les connaissances musicales d’Eyna quand il s’agit des moldus se limitent à ce qu’elle peut capter avec sa vieille radio volée. “ça fait longtemps que je n’avais pas jouée du piano, mais il y a une chanson qui avait une très bonne introduction au piano…”

Après un moment d’hésitation, Eyna commence à jouer l’introduction d’une chanson appelée ‘warmness of the soul’, la Poufsouffle n’avait même pas besoin de chanter les paroles pour qu’on devine que c’était une chanson amoureuse. Le jeu d’Eyna n’était pas parfaite, elle ralentit sur certains moment difficiles et il y a de mauvaises touches ici et là, elle n’a pas joué depuis longtemps. Elle n’est pas aussi douée au piano que Misia. À la fin de l’introduction, plutôt que de commencer à chanter comme elle l’aurait fait en temps normal, Eyna se lève, et se tourne pour faire face à Misia, la regardant droit dans les yeux.

“J’aimerais pouvoir te rassurer et te dire qu’il serait content de savoir que tu as continué de jouer les morceaux qu’il aimait…” Elle détourne le regard. “Mais je crois que je suis la pire personne pour dire ça. Je connais des centaines de chansons amoureuses, j’en chante toutes les semaines dans cette salle, mais je n’ai jamais su ce que c’était.” Encore et toujours, c’était quelque chose qu’Eyna n’arrivait pas à expliquer “Je veux dire, j’aime ma famille, mes amis. Mais ce sentiment est bien loin de ce que toutes les chansons décrivent, bien loin de ce que tu as pu ressentir toi.”

En un seul sourire elle pouvait provoquer un déluge d’émotions qui imitait l’amour auprès de ses victimes, mais la demie-vélane n’avait jamais réellement ressenti l’émotion que ses pouvoirs essayaient d’imiter.

“Je crois que je ne suis pas faite pour vivre ça.” Et d’une certaine manière, elle se dit que c’est une bonne chose, elle ne le mérite pas. “Je n’ai jamais entendu personne expliquer l’amour d’une manière que je peux comprendre. Tu penses pouvoir expliquer ce que toi tu as ressenti ?”

C’était peut-être en demander beaucoup à Misia, Eyna comprend bien que c’est un sujet difficile. Mais peut être que c’était un sujet dont elle avait besoin de parler toutes les deux.

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Eynaelle & Artémisia - 4 novembre 2023

@Eynaelle Sanderson

La jeune femme aux traits coréens sourit affectueusement alors qu’elle ne sait pas quoi faire maintenant que son amie lui tenait les mains. Cela la calmait un peu dans son anxiété c’était certain. Elle laissa échapper un soupir de soulagement. Heureuse d’avoir vraiment bien joué au piano après tous ce temps sans avoir pratiqué. « Merci. C’est ma mère qui m’a appris. » souffla-t-elle doucement presque dans un murmure alors qu’elle suivait du regard sa colocataire prendre place en face du piano. Alors jouer cette chanson était doublement une peine ou un hommage. A la fois pour Lyes qui l’adorait et pour sa mère qui la lui avait enseignée.

Misia laissa échapper un petit rire, un rire simple, insouciant comme elle avait l’habitude d’en faire avant tous ce drame. Le premier depuis un certain et c’était Eynaelle qui en avait eu le droit. « Tu sais que je suis en partie écossaise également ? Mon père est un produit purement écossais, mais il est vrai que j’ai vécu les dix première année de ma vie en Corée du sud alors oui peut-être que l’on peut dire pays d’origine. » termina-t-elle en marmonnant en mettant un doigt sur son menton. Silencieusement, la préfète partie s’assoir sur une chaise non loin, curieuse de savoir si Eyna allait jouer ou pas. Misia alla prendre dans son sac quelques partition qui y trainait avant de relever la tête en fronçant les sourcils. « Ne dit pas cela, tous le monde a le droit d’aimer. » Elle se tue un moment cherchant ses mots. « L’amour c’est assez complexe, pour moi, il y a différente forme. L’amitié est une forme d’amour, tu peux avoir un amour platonique. En soit l’amour c’est si l’on veut un sentiment d’affection, d’attachement. Qui peut être plus intense. Oh par la barbe de merlin, je ne suis pas faite pour t’expliquer ce que c’est l’amour. » termina-t-elle en détournant le regard, ses joues ressemblant à deux belles tomates mures.

Misia se leva pour aller s’installer aux côtés de son amie sur la banquette devant le piano et y dépose ses partitions. « L’amour c’est trop alambiqué pour mettre une étiquette dessus, du moment que tu es heureuse c’est le principal. Regarde, je peux déjà te dire que tu as une place dans mon cœur comme tant d’autre, Sean s’y trouve, Sun-Oh aussi, mon frère, mon oncle, ma famille en règle générale. Même @Sheraz Mahal d’une certaine manière parce que j’ai appris à le connaitre, mais cela ne veut pas dire que j’aurais une relation plus poussé avec eux. Il n’y a que toi qui peut définir si tu aimes une personne, si tu vois des choses avec elle. »

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Eyna sent que Misia se crispe un petit peu quand elle lui prend la main, mais ça lui donne juste envie de la tenir encore plus fort. Elle l’observe avec un air un petit peu incrédule, Misia lui semble plus…Radieuse que d’habitude. Depuis le premier jour où elle l’a rencontré, Misia a toujours été un peu renfermée sur elle-même, un peu triste, comme s'il y avait toujours une ombre sur son visage.

“Ta maman devait être très douée alors”

Même si Misia a l’air d’aller mieux, Eyna sait qu’il y a certains sujets sur lesquels il faut avancer avec prudence. Elle n’a aucune envie d’éveiller de vieilles blessures.

“Oui je sais que techniquement, tu es écossaise. Mais je peux pas m’empêcher de te voir comme une corréen, peut être parce que l’écosse c’est juste à côté alors que la corée c’est loin et mystérieux ?”

En tout cas ça l’est pour Eyna, elle a pas vraiment internet pour voir à quoi ça ressemble en deux secondes et elle n’a pas encore appris à transplaner.

Après les explications de Misia sur l’amour, Eyna s’arrête complètement de parler, tournant le regard vers les pages de partitions que Misia a mis, elle essaye de les jouer au piano, mais elle ne va pas très loin. Elle joue trop lentement et fait de petites erreurs. Elle finit par soupirer et reculer pour laisser la maître jouer.

“Désolé, je sais que c’est une question difficile. Personne n'a jamais vraiment réussi à me donner une réponse là-dessus.” En soit, Eyna ne s’attendait même pas à avoir une vraie réponse, qu’est-ce qu’on pourrait répondre à ça ? “Mais je pense pas que tu comprends ce qui me chiffonne. Je suis tout à fait capable d’aimer, j’aime mes parents, ma famille, je t’aime toi et les autres Poufsouffle. Mais…C’est pas vraiment ça l’amour romantique non? Ce n’est pas le genre d’amour qui va te protéger d’une vélane. Il n’est pas censé y avoir quelque chose de plus ? Est-ce qu’en 20 ans je n’ai juste jamais croisé de personne spéciale, ou est-ce que je suis juste le genre de personnes pour qui ce type d’amour est absent ?”

Si elle avait pausé la question à Misia, c’était pour une raison très simple mais qu’elle ne pourrait jamais prononcé à haute voix. Contrairement à elle, Misia a connu ce véritable amour, le genre d’amour qui peut protéger quelqu’un des pouvoirs d’une vélane aussi efficacement que l’occlumencie. Sa grande faiblesse en tant que demi-vélane. Eyna soupire

“Je sais que des fois, je prends un peu trop plaisir à te faire rougir, mais je te promets que pour une fois, ce n’était pas mon objectif.” Elle fait non de la tête suite à la dernière phrase de Misia “Et si je ne trouve jamais personne avec qui je me sent capable d’avoir une relation plus poussée ? que je ne trouve jamais d’attachant plus profond qu’une simple amitié ?”

Pour elle, c’était un paradoxe, quelque chose qu’elle n’arrive même pas à comprendre chez elle. Elle a bien compris avec le temps que les autres ne comprennent pas la loyauté aussi bien qu’elle. Quand Eyna aime vraiment quelqu’un, ce n’est pas selon certaines conditions. ça n’a aucune date d’expiration. Quoi que cette personne puisse faire, peu importe le temps qui passe, la loyauté d’Eyna elle resterait inchangée. En théorie, ça devrait faire d’elle une romantique convaincue, et elle voit définitivement une certaine attraction face à ce concept. C’est juste qu’elle ne l’a jamais…ressentit. Elle en est à un stade où elle se demanderait si tout le monde n’est pas en train d’exagérer si elle ne savait pas que l’amour existe grace à ses pouvoirs de demie-vélane.

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Eynaelle & Artémisia - 4 novembre 2023

@Eynaelle Sanderson

La préfète de la maison Poufsouffle ne fit que bouger sa tête doucement de haut en bas pour confirmer les dire de sa colocataire de chambre. Sa mère était en effet très douée pour le piano mais aussi pour les sortilèges et pour tous un tas d’autres choses. « C’est bon. » souffla-t-elle doucement à son amie avant d’enchainer. « Il est temps que je commence à parler d’eux sans fondre en larme ou de partir en dépression. Ils voudraient plus me voir sourire que triste. » termina-t-elle avec un petit sourire, même si elle savait que certain jour serait compliqué.

Artémisia pencha sa tête un peu de côté avant de faire un sourire, elle comprenait le sentiment d’Eyna. « Tu pourras toujours venir avec moi un jour, j’y vais généralement l’été au minimum une semaine. Il suffirait que je demande à mon grand-père. » Même s’il dirait certainement oui, il était normal qu’elle demande l’accord, puisque ce n’était pas chez elle. « Mais en attendant, je peux te montrer des photos ? Bon, il faudrait que tu viennes avec moi un week-end à Eagle Rock, mais c’est vrai que tu ne peux pas vraiment. » Elle se mordit la lèvre inférieur un moment avant de reprendre. « Une soirée, ta mère dirait bien oui pour une soirée ? » Du moins Misia l’espérait, il y a longtemps qu’elle n’avait pas emmener d’amis à la maison et cela serait un plaisir pour elle. « Puis je te présenterais mon oncle. »

Misia secoua la tête en posant sa main sur le bras de son amie avant de remettre une mèche rebelle derrière l’oreille d’Eynaelle. C’était plus fort qu’elle, cela ne voulait rien dire sentimentalement. « J’aime me dire que cela nous tombe dessus quand on s’y attend le moins. Peut-être qu’il y a vraiment quelqu’un qui t’aime mais qui ne le sait pas encore ? J’ai mis un peu de temps à comprendre pour Lyes, il était mon ami depuis l’enfance avant que je sorte avec lui. Puis généralement à moins qu’on me dise clairement je veux sortir avec toi, je ne remarquerais même pas les jeux de séductions. » Lâchant le bras d’Eyna, elle partie dans son sac pour sortir les lettres anonymes qu’elle traine depuis plusieurs jours dans son sac.

En parler à Tristan ? C’était compliqué, il devait être en mission sous couverture en ce moment, il ne répondait à aucune de ses lettres. Eyna pourrait certainement l’aider du moins pour l’écriture ? Elle avait certainement une meilleure vue qu’elle. Elle sera les lettres empiler ensemble avant de tourner sa tête vers son ami et de rebondir sur ce qu’elle avait entendu avant. « Mais pourquoi tu parles de vélane spécifiquement ? » Misia n’était pas stupide, elle avait entendu des rumeurs qui circulaient dans les couloirs, mais les rumeurs ne sont que des rumeurs, elle en avait été le centre quand tous le monde pensait qu’elle sortait avec Tristan alors que non.

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Eyna hausse les sourcils et dévisage Misia pendant un long moment.

“Humm, mais si tu as envie de fondre en larmes c’est ok aussi.”

La dépression c’est quelque chose qui ferrait beaucoup plus peur à Eyna, parce que ça, ça serait une situation où elle ne saurait pas du coup quoi faire. Alors que pleure c’est facile, Eyna pleure déjà tout le temps ça n’a rien d’anormal.

“Je serais partante pour venir bien sûr, mais souvent je suis occupé avec ma famille pendant les vacances donc c’est pas toujours évident, mais si c’est une semaine je pourrait peut être libérer un peu de temps. Et bien sûr une soirée ce n’est rien.”

Bien sûr elle n’a pas l’intention de préciser ce qu’elle fait réellement avec sa famille, c’est probablement mieux de rester vague. Et si Eyna avait été honnête avec elle-même, elle aurait probablement admit que c’était assez improbable qu’elle aurait du temps avec ce qu’il se passe en ce moment du côté des hybrides.

“Oooh tu as des photos ? J’aurais très envie de voir ça dans ce cas.”

Elle hoche la tête avant d’afficher un petit sourire triste.

“J’imagine qu’il doit y avoir quelques personnes qui m’aiment romantiquement, tu sais comment j’ai tendance à faire un petit effet sur les autres. Le problème c’est que c’est moi qui est jamais été…amoureuse.” Eyna hausse un sourcil. “C’est vrai que tu es pas très attentive, je peux te garantir qu’il y a plusieurs personnes qui sont intéressées par toi.”

Pour une fois elle ne disait même pas ça pour la faire rougir, c’était juste une évidence. Qui ne serait pas intéressée par une femme aussi élégente et douce que Misia ?

À ce moment-là, Eyna remarque la pile de lettres que Misia sort et penche la tête pour essayer de lire

“C’est quoi ces lettres ? ça vient de ton oncle ?”

Elle s’approche mais elle n’a pas l’intention de lire à moins que Misia la laisse. ça aurait été une un peu trop grosse violation de vie de privée, même pour Eyna.

Et puis, Eyna recule soudainement et se fige littéralement dans une expression de surprise. La question de Misia était si anodine, pourtant elle ne l’attendait pas vraiment de la part de la préfète. Pour elle, ses pouvoirs de demi-velane était un secret pour les autres, ce qui ne sont pas dans la sphère de ceux qui la conaissent réellement. Pourtant Misia était suffisamment proche d’elle pour qu’Eyna lui fasse réellement confiance, tout en étant la seule de ce groupe à ne rien savoir sur Eyna. Elle reste silencieuse pendant un long moment avant de balbutiner vaguement

“Parce que je ne suis pas tout à fait humaine.”

C’était rarissime de voir Eyna parler comme ça, c’est peut être même la première fois que Misia la voit embarassée.

“En fait, ça fait tellement longtemps que je voulais te le dire…Mais c’est pas un sujet facile.”

Elle hésite, regarde Misia, puis soupire longuement en se disant que ce n’est pas du tout le genre de comportement qu’elle a habitué sa colocataire. Donc elle finit par sourire et juste dire

“Disons que c’est entièrement de la faute de mes pouvoirs que tu rougissais quand tu me regardais trop longuement au début. Désolé.”

Eyna n’a pas vraiment l'air désolé…Elle a plutôt le sourire qu'elle a quand elle est fière de ses conneries. Et si Misia pensait que le fait qu’elle trouvait Eyna jolie était secret, et bien elle apprendra que ce n'était définitivement pas le cas.

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Eynaelle & Artémisia - 4 novembre 2023

@Eynaelle Sanderson

Artémisia baissa un peu la tête consciente que son amie avait des obligations familiales qui n’était pas forcément les mêmes que les siennes. « Peut-être lorsque tu auras moins d’obligations ? Mais je te montrerais les photos dans la semaine sans problèmes. Il faut juste que j’écrive à mon oncle de me les envoyer. » Les photos étaient rangées dans sur son étagère dans sa chambre, il s’agissait d’un album dont la couverture était rouge et la reluire faite d’or. C’était son père qui le lui avait offert quand elle était entrée à Poudlard, lui qui pensait qu’elle terminerait à Gryffondor comme lui. La préfète s’approcha de sa camarade de maison avant de lui faire un câlin réconfortant avant de lui souffler. « Pour ce qui est de l’amour, cela te tombera dessus sans que tu t’y attendes je pense. Puis ce jour-là tu ne pourras t’éloigner de cette personne sans y penser. » Elle se recula avant de faire un petit sourire. Elle ne s’avait pas quoi lui dire réellement, peut-être avait-elle déjà été amoureuse sans le savoir ? Artémisia avait bien mit du temps à faire la différence entre l’amitié et l’amour qu’elle avait ressenti pour Lyes.

A la question de sa colocataire, la jaune et noire releva la tête vers elle en plantant ses yeux dans les siens et en rougissant un peu. Elle secoua simplement la tête pour indiquer que non ce n’était pas son oncle, cela aurait été plus simple. Enfin si son oncle lui écrivait, mais pas ce genre de lettre qui pouvait la faire rougir de temps en temps ou qui simplement la faisait sourire sans qu’elle ne le veuille. Doucement, elle posa les lettres devant Eynaelle sur le piano. « J’ai essayé de savoir qui c’était, mais il ne veut pas le dire. Les lettres ne sont pas signées, mais je suis presque certaine qu’il est dans notre maison. » commença-t-elle avant de se mordre doucement la joue. « Tu ne veux pas m’aider ? Tu peux les lire, cela te donnera peut-être une idée. » Intérieurement, Misia priait pour que son amie accepte de l’aider, elle ne se voyait pas elle-même. Epier chaque Poufsouffle pour savoir si c’était son écriture, ce n’était pas elle. Elle pouvait déjà supprimer @Sheraz Mahal, après tout, elle a déjà vu son écriture au cours des diverses réunions de préfets.

Cette question si innocente que Misia avait laissé filer entre ses lèvres, la réponse qui en suivit la laissa perplexe, que devait-elle comprendre ? Elle leva un sourcil interloquée avant de s’approcher de son amie si près que limite son nez pourrait toucher le sien. Elle se recula un peu avant de faire le tour d’Eyna puis avec son doigt elle appuya sur sa joue. « Je ne vois vraiment pas en quoi tu n’es pas humaine. » fit-elle un peu hébétée avant de se gratter la tête quand la jeune femme renchérie en parlant de pouvoir. « Tu sais. » fit-elle en lui souriant doucement. « Tu peux me le dire, je ne te jugerais pas et je ne le dirais à personne. » Misia se voulait rassurante, mais elle ne voulait pas la forcer non plus. Elle était vraiment curieuse de savoir quel genre de pouvoir pouvait avoir son amie. « T’es une sorte d’Aphrodite ? » C’était un peu stupide de penser ainsi. Mais Artémisia avait encore quelques notions de la mythologie grecque que sa mère affectionnait tant de son vivant. Elle s’avait qu’Aphrodite était la déesse de l’amour et de la procréation puis avec sa lecture et le fait que la sorcellerie existe, peut-être que les dieux aussi pour finir ? Peut-être qu’Eynaelle était une sorte demi-dieux comme Percy Jackson ? Vraiment trop poussée comme raisonnement. « Oublie c’est débile ce que je viens de dire. Après si tu ne veux pas en parler, ne te force pas. » Elle jeta son regard sur les lettres qui étaient encore sur le piano. « Alors tu veux bien m’aider pour les lettres ? »

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Eyna hoche rapidement la tête

“Si j’ai moins d’obligations, ça sera avec plaisir. Hâte de voir les photos.”

Elle sait pertinemment que ça ne risque pas d’arriver de sitôt, mais pas besoin de plomber le moral pour rien. Quand Misia vient verre elle, Eyna l’agrippe dans ses bras pendant un long moment. Elle finit par lui tapoter gentiment le dos avant de s’expliquer.

“Hey t’inquiète pas. C’est très bas dans ma liste de problèmes cette histoire de cœur, ou leur absence plutôt. C’est plus quelque chose qui me laisse confuse plutôt qu’une source d'ennui.”

Mais en tout cas, elle serait très étonnée de tomber sur ça un jour. La simple idée de s’imaginer amoureuse d’une personne en particulier lui semble toujours saugrenue.

Eyna se recule et écarquille les yeux en regardant le rouge sur les joues de Misia. Elle a l’habitude de voir sa colocataire rougir, mais en général c’est à cause d’elle. Un petit sourire en coin maléfique se dessine sur les lèvres d’Eyna.

“Je peux ?”

Elle redemande quand même au cas où avant de prendre les lettres et de lire la première page. Elle hausse un sourcil, immédiatement l’écriture et le style fleuri lui semble vaguement familier. Après un instant de silence, elle regarde Misia dans les yeux avec un grand sourire.

“En gros, tu as un admirateur secret. C’est bien ça ?” Elle pointe du doigt le visage de Misia avant de lui dire “C’est la première fois que je te vois sourire comme ça. Je savais que les flatteries c’était la meilleure manière de te séduire, ça et le chocolat.”

Elle était quand même bien obligée de taquiner Misia, surtout qu’Eyna avait déjà pu remarquer que son amie était particulièrement friande de compliments.

“L’écriture me dit quelque chose. Et y a pas grand monde à Poudlard d’assez intelligent et vieux jeu pour écrire des poèmes comme ça. ça pourrait être un Serdaigle, mais c’est vrai que ça fait plus penser à un Pouffy. T’inquiète pas Misia, je vais le trouver et je vais faire en sorte qu’il se bouge pour se déclarer.”

Ce n'était même pas une question pour Eyna, bien sûr qu'elle allait vouloir trouver ce poète secret.

Eyna prend un grand souffle, elle se retient de rougir en voyant Misia s’approcher comme ça. Elle n’était pas inconfortable avec le contact physique ou l’affection, mais elle était inconfortable avec l’idée qu’on puisse voir son côté inhumain sur son visage. Elle recule légèrement, puis attrape une main de Misia fermement entre ses deux mains. Eyna a l’habitude de faire des blagues nuls, d’être tout sauf sérieuse avec Misia. Mais là, c’était un sujet beaucoup trop important pour elle, elle ne pouvait pas faire d’ironie la dessus.

“Tu ne crois pas si bien dire, Artémisia. N’essaye pas de changer le sujet, tu es tout sauf débile. Aphrodite est une de mes lointaines ancêtres.”

Elle resserre son emprise sur Misia, peut être par peur de voir son amie fuir face à la vérité.

“Ce n’était pas une façon de parler, je ne suis qu’à moitié humaine. Je suis une hybride, une demie-velane.”

Elle ne laisse pas à Misia le temps de digérer cette information, elle enchaîne immédiatement avec un rythme soudainement plus rapide.

“Et avant que tu demandes, oui j’ai déjà utilisé mes pouvoirs sur toi. La plupart du temps inconsciemment, parce que c’est dur de les contrôler tout le temps. Mais quelquefois volontairement aussi.”

…Et finalement, elle baisse les yeux et choisit de fermer sa gueule soudainement, en espérant éviter de sortir plus de bêtises.

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