All Souls Day gives everyone the meaning of life.

All Souls Day gives everyone the meaning of Life

Bal de Samhain
31 Octobre
Ministère de la Magie
Ft  @Zoey Woods


Le sorcier jeta un dernier coup d'oeil à l'invitation luisante du Ministère de la Magie. D'un geste habituel, il alluma une énième cigarette qu'il coinça entre ses lèvres. Sale habitude oui, c'était un de ses défauts. Il ne fumait quasi jamais en présence de Zoey; mais ces nuits blanches empestaient la nicotine.

Il transplana avec une attention coincée entre deux pensées, comprendre d'ou  @Mélusine D'Assembourg tenait ses sources. Léandre avait une qualité la discrétion, il ne dévoilait jamais son jeu et ses informations. Tout comme il ne questionnerait pas Zoé à propos de sa consultation, parce qu'il en devinait les raisons. Les oreilles de l'Ensorceleur étaient partout.

Heureusement qu'il faisait cavalier seul ce soir. Zoey était consigné par sa meilleure amie dans ses appartements, à boire son traitement et peut être qu'elle s'était endormie. Ce soir, l'écossais abandonné son impeccable uniforme de gentleman pour enfiler un tout autre accoutrement. Celui d'un homme de pouvoir et de persuasion. Il pouvait incarner la noblesse et la quiétude sous ses airs charmants, il n'oubliait jamais d'ou il venait. D'un caniveau, fils de Putain. Mi vélane, mi vaurien, son ascendance était proche des clans de Romanichel du nord de l'écosse. Son héritage tsigane, il le taisait le plus souvent. Etre une créature de mensonge lui suffisait. Mais, il utilisait leurs langages dès qu'il faisait affaire avec  @Aram Romanez.

Il pénétra enfin dans la salle de Bal, son regard d'habitude si haut était verouillé à la hauteur des invités. Il décortiquait chaque élément de leurs tenues, enregistreait chaque conversation. Il flairait les moitiés de vérités, les petits et gros mensonges.
Avec une aisance toute féline, il se dirigea vers le bar.

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Bal de Samhain
31 Octobre
Ministère de la Magie
Ft  @Léandre Hamilton


La soirée n’est pour l’instant pas à la hauteur de mes attentes. Moi qui avais espéré quelque chose de calme et d’amusant en me glissant hors de l’Ensorceleur, c’était plutôt raté. Malgré l’âge plus avancé des participants, je pourrais me croire de retour aux fêtes estudiantines avec les rebondissements et drames qui les accompagnaient toujours. Des malentendus aux mauvaises suppositions que cela amène, je commence à avoir ma dose. Aussi je suis mes amis des yeux, préférant leur laisser l’intimité nécessaire pour régler leurs histoires, y ayant déjà bien trop mis mon grain de sel sans le savoir.

Alors qu’un petit sorcier au crâne luisant s’apprête à engager la conversation, un léger mouvement de foule apporte un nouveau tourbillon de parfums mélangés et une odeur en particulier me fait soudainement lever le nez. Interdite, je le cherche aussitôt du regard dans le troupeau de sorciers à la faible lueur qu’apportaient les bougies. De par sa haute stature et ses cheveux blonds, l’écossais ne devrait pas être difficile à repérer.

Mes prunelles finissent par se poser sur lui alors qu’il traverse la foule en direction du bar. La vue de son profil me pince le cœur. J’ignorais qu’il comptait venir, on n’en avait pas parlé. En même temps n’était-ce pas le problème des derniers jours ? A ne pas savoir comment aborder les raisons de son intervention à Sainte Mangoustes, j’en avais perdu l’aisance à échanger avec lui. Je suis partagée avec l’envie de me cacher, honteuse de ne pas l’avoir non plus prévenu de ma venue, et celle d’aller à sa rencontre. Le sorcier chauve tente une nouvelle approche en me demandant si les petits fours sont gluten free et je décide que c’est le signe qu’il me fallait ! Je fuis cet interlocuteur indésirable pour me diriger vers mon aimé.

D’un pas peu assuré, je me glisse entre les sorciers et arrive à proximité de Léandre. Je me fige à quelques pas, l’estomac noué, réalisant que là encore je ne sais que lui dire. Je suis à deux doigts de faire demi-tour quand son regard se pose sur moi.

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31 Octobre
Ministère de la Magie
Ft  @Zoey Woods


Il avait préféré ignorer le barman qui semblait lui faire les yeux doux, d'une traite il avait vidé son verre de whisky irlandais. La tourbe de la liqueur lui tira une grimace. Il ne cessait de balayer la salle du regard, les échos des conversations lui revenant comme les essences d'une cuisine chaleureuse. Il en saisissait des détails, et des noms. Qu'il notait mentalement.

D'un geste sans saveur, il indiqua à l'employé mielleux de le resservir.

Sa taille assez impressionnante lui offrait un point de vue unique. Il dominait bien des sorciers de sa stature, mais c'était la dureté de son regard qui frappait. Alors qu'il portait aux lèvres son deuxième verre, il se figea subitement. Ses orbes claires se posèrent sur la silhouette délicieuse de celle qui devait demeurer dans ses appartements.
Il éprouva une colère brusque et froide, les premières secondes avant de s'adoucir. Ce n'était le moment de faire une esclandre. Ou du moins, de lui montrer son côté le plus détestable. La jalousie, le contrôle et les secrets.

- Zoey, je suis.. surpris de te voir ici ? Tu es venu accompagné ? Il se doutait de la réponse, et il ne l'appréciait pas d'avance. Son ton se voulait détaché, mais on pouvait y déceler tellement de choses, un complexe d'émotion bien surprenant et nouveau. Il ne se présenter jamais sous ce jour.

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31 Octobre
Ministère de la Magie
Ft  @Léandre Hamilton


Je cille face à la froideur du regard qui m’accueille les premiers instants, je n’y avais encore jamais eu droit. Quant à sa voix, elle ne se fait pas plus rassurante. Je franchis malgré tout les derniers pas qui nous sépare pour venir déposer un baiser sur ses lèvres. Malgré ces retrouvailles imprévues, je n’en suis pas moins heureuse de le voir.

« Je ne m’attendais pas non plus à te trouver au Ministère, j’ignorais que tu envisageais de venir. »

Et dire que je reproche continuellement son manque de communication à Ellie alors que je commence à reproduire la même erreur. Je n’envisage pas une seule seconde de lui mentir ou d’éluder sa question. Si je ne sais plus comment lui parler, le mensonge est une étape que je me refuse de franchir.

« J’ai demandé à Ayden d’être mon cavalier. Il n’est pas au courant pour le malaise et je craignais que tu m’estimes trop fragile. »

Je ne peux cacher une touche d’amertume dans ma voix. Ellie comme lui sont aux petits soins avec moi depuis cet incident et, bien que je leur en sois reconnaissante, c’est quelque chose qui m’agace. Je refuse de redevenir cette femme fragile qui a frôlé la mort à Gordric’s Hollow, car c’est bien à cette époque que ça me renvoie.

« Tu es venu pour affaire ou pour profiter du bar ? »

Cette discussion d’une banalité sans nom entre deux personnes qui se retrouvent fortuitement m’extirpe un rire jaune car elle n’a pas lieu d’être entre deux amants vivant sous le même toit. Je me penche sur le comptoir et fais signe au barman qui ne lâche pas mon écossais des yeux. Quelques claquements de doigts sous son nez et j’obtiens enfin son attention.

« La même chose que monsieur, s’il vous plait. »

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Ft  @Zoey Woods


Il écouta ses mots avec une étrange attention, essayant de ne pas se refroidir à l'attente du prénom  @Ayden J. Callaghan . Il le connaissait depuis des années, et c'était un gentleman. Mais ces derniers jours, Léandre pouvait se définir comme une personne plus ou moins suceptible. Il ne pouvait pas blâmer la lune, mais le silence qu'observait Zoey l'agacait plus qu'il ne l'avouerait. Il se doutait de ce qui s'était tramé dans cette salle d'examen, tout comme il savait de sources sûres que les tortures de sa captivité étaient en lien. L'écossais n'avouerait sans doute jamais qu'il détenait bien plus de vérité que bien des sorciers. Les informations étaient sont vrai fond de commerce.

- Aucun des deux ma douce, ça n'a plus d'importance maintenant que tu es là, souffla t il, en ne résistant pas à embrasser son cou enivrant, et glisser sa main puissante sur sa taille fine.

Faisant soupirer le dit barman, qui servit le verre avec plus d'humeur qu'il ne devrait.

Léandre observa le whisky, il n'était pas convaincu pour l'alcool mais il ne fit aucun commentaire.

- Je pensais être en mesure de régler une vieille affaire, mais le destin en a decidé autrement ce soir.

D'un geste tendre, il glissa ses doigts dans ceux de la louve, et l'attira loin du bar et de ses employés indiscrets. L'enlaçant avec délicatesse, avait il peur de briser la porcelaine de sa peau. Peut être bien que oui.

- Il faudra bien que l'on discute de ce " malaise " qui n'en était pas vraiment un, souffla le sorcier en prenant place à l'une des tables individuelles qui siégeait dans l'ombre d'une fontaine à la structure mouvante. Le ministère lui faisait toujours autant froid dans le dos. Il répugniait cet endroit. Le traumatisme de la mort de sa mère et des conséquences demeuraient attacher à cet endroit. Il se revoyait trainer par des aurors, les bras encore fumants des flammes qui lui avaient dévorés le dos et les bras. Les interrogatoires sur les raisons du massacre de l'entiereté du Bordel qui avait été son foyer. " Feudeymon ", " Trace de Magie Noire " " The Butcher ". Ceux qui été responsables de ce meurtre, avait été couvert par le Ministère. Et si Léandre avait été épargné, ce n'était pas un hasard. Il était la principale raison du feu maudit qui avait tout emporté. Il était le fils de l'assassin de sa propre mère.

Il chassa avec difficulté les pensées abusives qui remontaient à la surface à la vue des insignes flamboyants des agents du Ministère. Il reporta son attention sur Zoey, embrassant son front pour la rassurer sur la teneur de la conversation et sur son humeur diablement changeante.

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31 Octobre
Ministère de la Magie
Ft  @Léandre Hamilton


Le contact de ses lèvres sur ma peau déclenche un frisson agréable et je ne peux réprimer un soupir de soulagement. Je retrouve l’homme doux et attentionné auquel je suis plus habituée. Le menton levé fièrement face à la jalousie du barman, je récupère mon verre enfin servi. Un rire m’échappe à la réflexion de Léandre alors qu’il m’entraîne plus loin.

« Suis-je ce destin ? »

Alors qu’on prend place et qu’il m’embrasse le front, je laisse brièvement de côté le sujet de sa préoccupation et lui fais part du mien. Léandre semble bien soucieux pour une raison que j’ignore. Je me penche vers lui et pose une main sur sa joue.

« Souviens-toi que tu n’es pas près de te débarrasser de moi. Alors si venir ici peut t’aider à régler une affaire, fais-le, ce serait dommage de passer à côté d’une telle opportunité. Ce n’est pas tous les jours qu’on peut mettre les pieds au Ministère sans être inquiété. »

La mine plus que sérieuse, mes yeux se noient dans les siens. Ma main remonte pour écarter l’une de ses mèches de cheveux qui lui retombe sur le visage.

« Et n’oublie pas non plus que je suis également là pour toi. Que ce soit en tant que compagne ou en tant que collaboratrice. Je t’aime et j’apprécie que tu puisses me faire passer d’abord mais ne t’oublies pas dans notre histoire. Jamais. Promets-le moi. »

Puis je me redresse dans mon siège, reste un instant silencieuse à fixer mon verre dans lequel je fais tournoyer le liquide ambré. Je ne compte plus éluder la cause de la distance qui s’était installée entre nous, certainement pas maintenant qu’il met le doigt dessus. Autant saisir la perche, puiser dans ce courage liquide si nécessaire.

« Je le sais et je veux t’en parler. Je ne sais juste pas comment. Je n’ai jamais été très forte pour ces choses-là… »

Je ne pense pas lui apprendre quelque chose, depuis tout ce temps il l’a très bien constaté. De nous deux il est celui qui sait manier les mots. Je porte le verre à mes lèvres et en avale une petite gorgée, mes prunelles fixées sur le visage de l’écossais.

« Ce n’est pas ce stupide évanouissement le problème et je pense que tu t’en doutes, tu es l’une des personnes les plus brillante que je connaisse. »

Je soupire mais cette fois agacée. Mon esprit s’est bêtement mis en veille suite au verdict d'Ellie et ils en font tout un foin, à croire que ces moments de faiblesse leur sont inconnus, à croire que je suis réellement fragile.

« Ce repos forcé est absurde. Un mois. Un foutu mois ! »

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Ft  @Zoey Woods

Le sorcier laissa la main de sa douce enflammait sa peau, il lui semblait des lustres depuis la dernière fois qu'il avait savouré sa peau. Il se retient de céder à ses envies. L'alcool et l'esprit embrumé ne faisait pas de lui, le plus tendre des amants. Et ce n'était pas comme ça qu'il aimait se présenter.

Il lui offrit un tendre sourire, rapprochant sa chaise de la sienne pour pouvoir l'admirer sans risquer de perdre le moindre détail de sa beauté unique.

- Je le sais mon amour... je t'en suis reconnaissant. Je ne m'oublies pas. Je pense... les choses différemment, d'une perspective différente. D'un geste agile des doigts il fit apparaitre une manoeuvre d'échec.

- Les constellations de l'esprit sont des cieux indéchiffrables ma douce, répondit il dans un charmant jeu de l'esprit. Et les miens ont toujours été orageux...

Il picora d'un air gourmand quelques mignardises qui siégeaient à leur côté.

- Je ne connais pas cette @Ellie Yard, mis à part dans tes récits. Mais elle me semble très professionnelle et raisonnable dans sa pratique. Il y a de grandes chances qu'elle t'ai arrêté pour de nombreuses raisons. Il effleura à son tour son visage de ses doigts malins. On peut prendre un congé, transplaner en dehors du pays.. prendre l'air ailleurs..

Proposa le sorcier d'un air charmeur. Prendre des vacances lui permettrait d'écarter sa douce des lignes dangereuses de ses articles, et d'y voir plus clair sur les prochaines actions à mener. Son " Contact " était de retour en Angleterre, @Aram Romanez il pourrait le renseigner malgré son absence. Il ne craindrait pas de lui confier l'Ensorceleur même. C'était peut être le meilleur des mouvements, partir pour mieux revenir.

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31 Octobre
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« Ah ça, pour être indéchiffrable… Je t’avoue que parfois tu me perds dans tes belles tournures de phrases. »

Il fait toujours preuve d’une telle poésie que parfois je ne suis pas certaine d’en saisir le sens et je n'ose le lui avouer, par crainte qu’il réalise que je ne mérite pas qu’il gaspille sa salive. Ce soir je mets la faute sur les verres que j'ai déjà consommé avant celui que je tiens dans ma main. Je lui adresse un sourire timide.

« Ça veut dire que tu laisses vraiment tomber tes plans de la soirée pour mes beaux yeux ? »

J’en suis autant flattée que contrariée, surtout si c’est lié à ce moment de faiblesse. Je refuse que ça ait un tel impact ! Ces ordures continuent de me pourrir la vie alors que leur os sont rongés par les insectes. Je lève les yeux au ciel à l’évocation de mon amie.

« Ellie est très pro, oui, mais elle n’en reste pas moins surprotectrice. Je l’aime mais là cette pause m’embête profondément. Je me sens aussi utile qu’une princesse enfermée en haut de sa tour… »

Je ne peux m’empêcher de rire me doutant que mon comportement est celui d’une gamine foutrement capricieuse. Je ferme les yeux et apprécie les caresses de ses doigts avant de rouvrir mes paupières et de plonger mes prunelles bleues dans les siennes. Je plisse le front à son offre alléchante.

« Voyager ? Des vacances rien que tous les deux, tu es sérieux ? »

Un sourire sincère mais timide se dessine sur mes lèvres alors que mes sourcils se froncent davantage. C’est un rêve de toujours, d’autant plus s’il est question de découvrir du pays avec lui. Sa présence suffirait à ce que je ne perde pas pieds et que je reste dans un contrôle absolu. Cependant le moment me semble assez mal choisi.

« Mais on a travaillé si dur pour la réouverture... »

Je lâche cette réflexion dans un souffle. Sourcils toujours froncés, je me redresse dans mon siège, lui adressant désormais un regard suspicieux. Je prends une grande gorgée de whisky et repose mon verre.

« Tu n’essaierais pas de m’amadouer par hasard ? De m’isoler d’une autre façon du reste du monde ? Je ne demande qu’à découvrir de nouveaux horizons à tes côtés, je suis prête à partir dans l’heure mais je ne veux pas que ce soit pour de mauvaises raisons. De quoi as-tu peur, au juste ? Je ne suis pas mourante. Ni même malade, Ellie te le confirmerait. Physiquement du moins, certains diraient que mon esprit est sacrément atteint mais je les emmerde. »

On est toujours le fou de quelqu’un. S’ils étaient eux aussi en proie à un déferlement d’émotions accru par l’influence de la lune et par l’animal qui sommeille, ils comprendraient davantage mes sautes d’humeur. Je ne perds plus de temps à expliquer mon comportement qui peut sembler excessif. Ceux dont l’avis m’importent sont prévenus et me pardonnent, c’est tout ce qui compte. Cependant, je suis curieuse de comprendre cette volonté de me protéger. Je ne pense pas avoir montré tant de faiblesse au cours des années, j’espère au contraire avoir prouvé ma force d’esprit comme de corps. Alors pourquoi un simple malaise l’inquiète tant ?

« Que sais-tu sur moi ? D’avant qu’on se rencontre. »

Je laisse un moment de silence avant de continuer.

« Depuis le temps, j’ai bien remarqué ton talent pour tout savoir des gens avec qui tu es amené à travailler. D’accord, quand j’ai débarqué à l’Enchanteresse on a échangé sur ma personne et j’ai vite craché ma lycanthropie, tu sais mettre en confiance. Mais il reste une zone d’ombre. Et pas un instant tu ne m’as interrogé sur cette période… »

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Alors que le rire mutin résonnait aux oreilles du sorcier, il se félicita pour sa pirouette linguistique. Il n'avait aucune envie de poursuivre des discussions qui n'avaient pas de réponses. Cette affaire qu'il était venu régler ce soir était inachevé. Et Merlin, il avait plus qu'horreur de ne pas conclure quelque chose. La finalité était ce qui le comblait. Chaque action avait un but précis, à l'exception d'une seule. L'amour qu'il avait pour la Woods, elle défiait son esprit cartésien. Elle l'était l'exception, et il luttait pour construire sa hierarchie de logiques autour de cet événement.

Le voyage semblait l'emballer. Il allait se réjouir mais la phrase suivante lui tira une grimace, que dire si ce n'est ; bien essayé. Elle était une louve, et son intelligence émotionnelle était plus que surnaturelle. Sans parler, qu'elle comprendrait très rapidement à se servir du lien qui les relier. Et bientôt les plus belles tournures de phrases ne la tiendront plus à distance de sa tête et de son coeur.

Il ne pouvait être le seul à saisir ce que cachait leurs coeurs.

- Zoey.. Je ne te mentirai pas.

Et non Léandre ne mentait quasiment jamais. Il cachait ses cartes mais ne bluffait jamais sans une bonne main.

- Je sais beaucoup de choses, sur ta captivité. La seule chose que je te demande, c'est de ne pas me questionner sur la source. Et de me faire confiance. Sa machoire se tendit légèrement, il se redressa. Il ne trahirait pas le prince des Tsiganes @Aram Romanez. Il était sa source, un homme qui était sensé plus que mort, disparu depuis des mois. Et pourant, le gypsi était celui qui en savait bien plus sur cette vie et les autres que les plus grands sorciers de ce siècle.

- Je ne suis pas homme à questionner, comme je ne condamne ni ne juge le passé des autres. Craignait il qu'on le juge lui, le fils du pêché. Peut être bien; Ici dans cette vie, il était Léandre Hamilton, le propriétaire de l'Ensorceleur, mais son passé était inscrit sur sa peau.

- J'ai peur.. souffla t il d'une voix presque brisée. J'ai peur de demander, alors je préfère savoir avant. Je me refuse le droit d'imaginer ce qu'il s'est passé, si mon coeur s'embrouille avec mes pensées, je perdrais la raison. Zoey, j'ai peur pour toi. A l'instant ou je t'ai rencontré, j'ai su que mon coeur ne pourrait plus se défaire de toi, pour le meilleur et pour le pire. Ma nature... est une bataille infernale qui ne cesse jamais. Mon esprit dans son controle imparfait compense mon impulsivité, ma jalousie et ma fureur. Si je sais les vérités, je ne cesse pas à ma colère.

Expliquer sa nature de Vélane était une chose plus que complexe et intime pour Léandre, c'était lui donner la clé des rouages qui se cachaient sous sa peau miroitante.

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31 Octobre
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Ft  @Léandre Hamilton


Je quitte mon siège pour venir m’assoir sur ses genoux et prends son visage dans mes mains, fixant mes yeux à ceux que je ne me lassais pas d’admirer. Sa peur me touche mais pas autant que l’information qu’il vient de lâcher.

« Hold on ! Tu veux dire que tu as carrément eu le coup de foudre ? Par Merlin, je n’ai vraiment pas eu de flair ! »

Mes lèvres s’écrasent sur les siennes et je l'embrasse avec fougue. Mes doigts se glissent dans ses cheveux alors que ma langue explore sa bouche. L’entendre parler de son amour pour moi réveillait toujours le besoin de le sentir physiquement mais je me rappelle bien vite que le lieu ne s’y prête pas et m’éloigne de ses délicieuses lèvres dans un raclement de gorge. Je le recoiffe doucement dans un sourire d'excuse.

Cet amour au premier regard n’était pas réciproque car à l’époque j’étais bien trop occupée à mettre un pied devant l’autre et à réapprendre à laisser les gens entrer dans ma vie sans leur sauter à la gorge. Ce qui ne retire en rien la sincérité de l’amour que je lui porte à présent, un amour qui, comme je l’ai expliqué à ma meilleure amie, s’est construit avec le temps. Je ne lui reprocherais pas non plus de ne pas m’en avoir parlé alors car je n’aurais pas accepté ses sentiments sachant que j’avais perdu toute estime de moi. Comment laisser quelqu’un m’aimer alors que j’en étais personnellement incapable ?

« On se ressemble décidemment plus que je ne le pensais… »

La bataille qu’il évoque me parle, pour la vivre au quotidien depuis la fin de mes études. Cela expliquerait qu’il me comprenne mieux que je ne peux le faire dans certaines occasions, parce qu’il connait cette lutte intérieure… La différence majeure étant que sa maîtrise est bien plus efficace que la mienne, je n’ai jamais assisté à une quelconque perte de contrôle de sa part.

« Est-ce fou que de vouloir un jour découvrir cette autre facette de ta personne ? Ton côté obscur ? C’est celui des deux qui fume, c’est ça ? »

Je ne peux retenir cette plaisanterie sortie avec un sourire en coin. Le goût de nicotine qui me reste sur la langue le trahie en plus de cette odeur de tabac froid qui imprègne ses vêtements comme ses cheveux. Le regard qu’il m’a offert à mon arrivé pourrait-il en être un avant-goût de cet autre Hamilton ? Ma curiosité est désormais attisée. Jusqu’à présent je n’ai vu que son meilleur jour, un homme si incroyable que j’ai encore du mal à comprendre ce qu’il me trouve. Cela venait-il justement de cet autre qu’il ne me montrait jamais ?

« Si tu en sais suffisamment... Tu sais que mes bourreaux ne sont plus de ce monde. Ils ne peuvent plus me faire de mal. Je m’en suis assurée personnellement pour le premier. »

Je n’ai jamais réellement évoqué le sujet avec qui que ce soit. Non pas que j’en ai honte, cet enfoiré l’avait mérité. Je suis juste terrifié parce que lui ôter la vie ne m’avait fait ni chaud ni froid… Et ça, ça n’a rien d’humain. Je balaie cette pensée et continue.

« L’autre a fini par être rattrapé par son karma. D’ailleurs, sa fille est présente, ce soir. Du peu que j’ai vu, elle ne semble avoir de son père que le nom. Mais là je digresse. Léandre... S’ils m’ont brisée à l’époque, tu fais partie de ceux qui m’ont aidée à me reconstruire, j’espère que tu en as conscience. Sans toi je n’en serais pas là, à faire le mur pour jouer les reines de bal fanées. »

J’inspire longuement. Il a une fois de plus eu le courage d’étaler ses sentiments, comme lors de ce soir qui nous a rapproché. Et comme ce fameux soir, je compte bien lui retourner la faveur. Peut-être cela nous offrirait une nouvelle avancée dans notre périple à deux ?

« Si j’ai peur, c’est pour une autre raison. J’ai peur d’avoir été égoïste en te laissant lier ton âme à la mienne. Vu ce que tu m’as expliqué, il aurait été plus juste que tu ais toutes les cartes en main. Tu aurais alors pu rencontrer quelqu’un d’autre avant qu’il ne soit trop tard. »

Je joue nerveusement avec mes mains, les yeux baissés et la voix plus basse. Cela fait maintenant quelques jours que je cogite sur le sujet, que je m’en veux, que je flippe.

« J’ai peur que notre relation ne puisse être à la hauteur de tes attentes. Autant j’ai l’habitude de décevoir les gens, autant là… Je ne sais pas si je pourrais encaisser. Parce que tu as pris une place tellement importante dans mon cœur que si je venais à te perdre je crois que j’en crèverais. Ou je cramerais tout. Je n’ai pas encore décidé. »

Et je ne dis pas ces mots à la légère, je pense sérieusement que s’il venait à disparaître de ma vie elle s’effondrerait d’une façon ou d’une autre, que ce serait une épreuve dont je ne me relèverais pas, cette fois. Peut-être est-ce l’amour que je lui porte qui me fait avoir une telle pensée, comment le savoir puisque c’est un sentiment nouveau pour moi ? Alors que je m’apprête à enfin lâcher le morceau, je commence à trembler comme une feuille et cela s’entend dans ma voix qui diminue encore.

« J’ai peur que ce qui s’est passé dans cette cave te vole une partie de ta vie comme ça a été le cas pour moi. On n’a pas encore abordé le sujet mais… Léandre, non seulement je suis possiblement névrosée à cause de ces enfoirés mais je ne pourrais probablement jamais te donner d’enfant. »