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Say you'll remember me - Thaddeus
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FICHE DE PERSO
Say you'll remember me
Aurora & Thaddeus
Le froid lui mordait les joues. C’était stupide, vraiment. Elle détestait le froid. Elle aurait pu attendre l’heure d’étude du lendemain. Ou bien même le repas du soir - non, pas le repas, il y aurait bien trop de monde autour. Dans tous les cas, elle aurait tout à fait pu choisir un décor qui n’impliquait pas de soumettre sa chevelure au froid et à l’humidité de ce mois de Novembre.
Mais Aurora Wellington avait pris la décision le matin-même d’approcher ce jeune homme de première année qu'elle avait à plusieurs reprises surpris à laisser ses yeux vagabonder sur elle, dès qu’elle se trouvait dans la même pièce que lui. Et toute Poufsouffle qu’elle était, la jeune sorcière n’était pourtant pas réputée pour sa patience, elle qui, une fois une idée dans la tête, ne perdait pas de vue son objectif. On ne pouvait pas dire qu’elle avait envie d’en découdre, car ce manège ne la courrouçait en rien, bien au contraire. C’était la curiosité qui dévorait Aurora. L’amusement, aussi : elle ignorait si Thaddeus Illiadis s'avérait timide, ou bien au contraire sans-gêne, à la lorgner ainsi sans jamais lui adresser la parole. Et ce petit mystère lui était fort risible.
Elle savait, néanmoins, beaucoup d'autres choses de ce garçon d’un an son cadet. Comme par exemple que sa famille était parmi les plus réputées d’Europe, quand bien même elle avait entendu à maintes reprises les railleries sur la chute de leur empire et les origines qu’on leur prêtait. Aurora, pour sa part, trouvait qu’ils n’avaient rien perdu de leur superbe. Elle avait pu le constater au cours d’une soirée mondaine l’année précédente, où elle avait pu faire leur rencontre… Et voir, le temps d’une unique danse, cette paire d’iris couleur océan de beaucoup plus près. La curieuse lueur qui y brillait ce soir-là avait par la suite souvent refait surface dans les pensées de la sorcière. Cela rendait assez difficile le fait d'ignorer les regards qu'il jetait sur elle depuis le début de l'année scolaire.
Décision avait donc été prise de mettre à exécution son plan durant l’heure d’étude à la fin de la journée. Elle avait cherché l’étudiant des yeux, et avait trouvé sa place habituelle vide, comme cela se produisait parfois. N’étaient pas vides en revanche les places de ses camarades, dont elle connaissait également les visages pour les avoir vus à maintes reprises se tourner de concert dans sa direction, quand le sorcier posait les yeux sur elle. Elle était habituée aux sourires de certains Gryffondor à ses côtés, ainsi qu’aux regards plus méfiants d’autres. Bien loin de se formaliser de ce que les autres pouvaient bien penser d’elle et de ce petit jeu qui durait depuis quelques semaines, Aurora avait refermé son carnet de notes, quitté sa place sous l’air extatique de ses propres amis, et s’était dirigée sans l’ombre d’une hésitation vers la table où certains Gryffondor avaient fait mine de replonger leur nez dans leurs devoirs. Pas intimidée pour un sou, la jeune femme avait offert à ceux qui soutenaient son regard un sourire chaleureux et poli, demandant simplement : « Où puis-je trouver votre ami? » Elle avait noté avec amusement combien il était étrange de s’adresser pour la toute première fois à des personnes qu’elle avait pourtant l’impression de connaître depuis deux mois, tant elle avait imprimé leurs visages sur sa rétine. C’est un étudiant à la mine avenante qui lui avait répondu. « Près du lac, à courir. Tu ne risques pas de le rater. Il y est tous les jours, une vraie machine. C'est épuisant, juste à le regarder… » Aurora avait plissé légèrement les yeux avant d’observer le lac visible depuis les grandes fenêtres. Il n’était pas encore cinq heures, mais elle devinait le soleil bas dans le ciel derrière le tapis de nuages qui le cachait. Puis, elle avait remercié le jeune homme tout aussi poliment et ne s’était autorisée à pincer ses lèvres qu’une fois qu’elle leur eût tourné le dos. Affronter le froid et la menace d’une pluie imminente pour un garçon. Si sa sœur la voyait... Mais elle allait le faire. Car il lui semblait absolument impossible d’attendre vingt-quatre heures supplémentaires pour enfin pouvoir lui parler.
Ainsi donc, elle se tenait là, debout là où le chemin menant à Poudlard se fondait dans celui qui courait les berges du lac, emmitouflée dans une cape enchantée pour la tenir au chaud, ses prunelles vertes balayant la surface sombre et sans remous du lac de Poudlard. A deux doigts de regretter cette décision. Pourtant, elle se fit violence pour patienter ; sa main gantée piocha même son petit carnet de croquis et du fusain dans la poche de sa cape, entreprenant de coucher sur le papier le paysage qui s'offrait à elle.
Cela eut le mérite de la faire tenir jusqu'à ce que des pas rythmés se fassent entendre, lui faisant relever la tête pour notifier le jeune Illiadis. Aurora se tourna complètement vers lui, fermant son carnet d'un coup sec, puis laissa tomber ses bras, joignant ses mains devant elle. Ce n'est que lorsque le sorcier ralentit en arrivant à sa hauteur qu'elle le gratifia d'un « Bonsoir. », ses lèvres pleines élargies d'un léger rictus. Le fantôme d'une main sur sa taille se rappela à son bon souvenir alors que la jeune femme l'examinait, de ses boucles d'ébène d'ordinaire méticuleusement domptées au haut qui ne laissait planer aucun doute quant à la musculature qui roulait en-dessous, en passant par le rose qui s'épanouissait sur ses joues sous le coup de l'effort. Elle enchaîna, le menton légèrement relevé pour planter ses prunelles dans les siennes. « Navrée de t'importuner durant ton... activité - il lui coûta de ne pas froncer le nez - mais j'aimerais vraiment savoir : y a-t-il une raison, en dehors de l'audace légendaire de vous autres Gryffondor, pour laquelle je te prends si souvent à regarder dans ma direction, et ce, sans que jamais tu ne m'adresses la parole? » Son petit sourire n'avait pas fané, bien au contraire, son visage avenant invitait, au pire, à une joute verbale des plus joueuses.
Mais Aurora Wellington avait pris la décision le matin-même d’approcher ce jeune homme de première année qu'elle avait à plusieurs reprises surpris à laisser ses yeux vagabonder sur elle, dès qu’elle se trouvait dans la même pièce que lui. Et toute Poufsouffle qu’elle était, la jeune sorcière n’était pourtant pas réputée pour sa patience, elle qui, une fois une idée dans la tête, ne perdait pas de vue son objectif. On ne pouvait pas dire qu’elle avait envie d’en découdre, car ce manège ne la courrouçait en rien, bien au contraire. C’était la curiosité qui dévorait Aurora. L’amusement, aussi : elle ignorait si Thaddeus Illiadis s'avérait timide, ou bien au contraire sans-gêne, à la lorgner ainsi sans jamais lui adresser la parole. Et ce petit mystère lui était fort risible.
Elle savait, néanmoins, beaucoup d'autres choses de ce garçon d’un an son cadet. Comme par exemple que sa famille était parmi les plus réputées d’Europe, quand bien même elle avait entendu à maintes reprises les railleries sur la chute de leur empire et les origines qu’on leur prêtait. Aurora, pour sa part, trouvait qu’ils n’avaient rien perdu de leur superbe. Elle avait pu le constater au cours d’une soirée mondaine l’année précédente, où elle avait pu faire leur rencontre… Et voir, le temps d’une unique danse, cette paire d’iris couleur océan de beaucoup plus près. La curieuse lueur qui y brillait ce soir-là avait par la suite souvent refait surface dans les pensées de la sorcière. Cela rendait assez difficile le fait d'ignorer les regards qu'il jetait sur elle depuis le début de l'année scolaire.
Décision avait donc été prise de mettre à exécution son plan durant l’heure d’étude à la fin de la journée. Elle avait cherché l’étudiant des yeux, et avait trouvé sa place habituelle vide, comme cela se produisait parfois. N’étaient pas vides en revanche les places de ses camarades, dont elle connaissait également les visages pour les avoir vus à maintes reprises se tourner de concert dans sa direction, quand le sorcier posait les yeux sur elle. Elle était habituée aux sourires de certains Gryffondor à ses côtés, ainsi qu’aux regards plus méfiants d’autres. Bien loin de se formaliser de ce que les autres pouvaient bien penser d’elle et de ce petit jeu qui durait depuis quelques semaines, Aurora avait refermé son carnet de notes, quitté sa place sous l’air extatique de ses propres amis, et s’était dirigée sans l’ombre d’une hésitation vers la table où certains Gryffondor avaient fait mine de replonger leur nez dans leurs devoirs. Pas intimidée pour un sou, la jeune femme avait offert à ceux qui soutenaient son regard un sourire chaleureux et poli, demandant simplement : « Où puis-je trouver votre ami? » Elle avait noté avec amusement combien il était étrange de s’adresser pour la toute première fois à des personnes qu’elle avait pourtant l’impression de connaître depuis deux mois, tant elle avait imprimé leurs visages sur sa rétine. C’est un étudiant à la mine avenante qui lui avait répondu. « Près du lac, à courir. Tu ne risques pas de le rater. Il y est tous les jours, une vraie machine. C'est épuisant, juste à le regarder… » Aurora avait plissé légèrement les yeux avant d’observer le lac visible depuis les grandes fenêtres. Il n’était pas encore cinq heures, mais elle devinait le soleil bas dans le ciel derrière le tapis de nuages qui le cachait. Puis, elle avait remercié le jeune homme tout aussi poliment et ne s’était autorisée à pincer ses lèvres qu’une fois qu’elle leur eût tourné le dos. Affronter le froid et la menace d’une pluie imminente pour un garçon. Si sa sœur la voyait... Mais elle allait le faire. Car il lui semblait absolument impossible d’attendre vingt-quatre heures supplémentaires pour enfin pouvoir lui parler.
Ainsi donc, elle se tenait là, debout là où le chemin menant à Poudlard se fondait dans celui qui courait les berges du lac, emmitouflée dans une cape enchantée pour la tenir au chaud, ses prunelles vertes balayant la surface sombre et sans remous du lac de Poudlard. A deux doigts de regretter cette décision. Pourtant, elle se fit violence pour patienter ; sa main gantée piocha même son petit carnet de croquis et du fusain dans la poche de sa cape, entreprenant de coucher sur le papier le paysage qui s'offrait à elle.
Cela eut le mérite de la faire tenir jusqu'à ce que des pas rythmés se fassent entendre, lui faisant relever la tête pour notifier le jeune Illiadis. Aurora se tourna complètement vers lui, fermant son carnet d'un coup sec, puis laissa tomber ses bras, joignant ses mains devant elle. Ce n'est que lorsque le sorcier ralentit en arrivant à sa hauteur qu'elle le gratifia d'un « Bonsoir. », ses lèvres pleines élargies d'un léger rictus. Le fantôme d'une main sur sa taille se rappela à son bon souvenir alors que la jeune femme l'examinait, de ses boucles d'ébène d'ordinaire méticuleusement domptées au haut qui ne laissait planer aucun doute quant à la musculature qui roulait en-dessous, en passant par le rose qui s'épanouissait sur ses joues sous le coup de l'effort. Elle enchaîna, le menton légèrement relevé pour planter ses prunelles dans les siennes. « Navrée de t'importuner durant ton... activité - il lui coûta de ne pas froncer le nez - mais j'aimerais vraiment savoir : y a-t-il une raison, en dehors de l'audace légendaire de vous autres Gryffondor, pour laquelle je te prends si souvent à regarder dans ma direction, et ce, sans que jamais tu ne m'adresses la parole? » Son petit sourire n'avait pas fané, bien au contraire, son visage avenant invitait, au pire, à une joute verbale des plus joueuses.
(c) DΛNDELION
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Say you'll remember me @Aurora Illiadis & Thaddeus Illiadis « To be around someone whose self-confidence is more than what our first glance led us to expect is seductive. » Abraham Verghese Pour certains Poudlard était un rite de passage, une façon de se préparer au monde des adultes, une façon de prouver sa valeur mais, pour le Illiadis, cette école n'était qu'un passage obligatoire, pour lui donner les outils nécessaires à l'atteinte de ses objectifs. Il avait poussé la porte de cette école, pour la première fois, seulement quelques mois plus tôt avec la volonté d'être le meilleur marquée au fer rouge, dans un coin de sa tête. Pourquoi ? Parce que pour lui et sa famille, l'échec n'était pas une option. Il avait un héritage, une histoire et le poids d'un nom sur les épaules. Comment aurait-il pu faire pour donner moins que son maximum, pour être à la hauteur de ce nom ? Certains de ses amis lui avaient répété plusieurs fois qu'il était fou de sortir en ce frais mois de Novembre, qu'il était plus raisonnable de rester à l'intérieur mais, aujourd'hui, Thaddeus avait quelques pensées à chasser de son esprit. Pour certains, la méditation était un moyen d'apporter la paix dans son esprit, mais le Illiadis n'avait pas le luxe de pouvoir rester immobile, à ne rien faire. Il était de ceux qui méditaient en mouvement, qui avaient besoin de rester actifs pour continuer à fonctionner sans tomber alors, bien sûr, son attention se tourna une fois encore vers le lac. Courir le long de ce lac était une routine qu'il avait établi depuis le premier jour et, si ses amis s'attendaient à le voir rentrer transi de froid, le jeune grec en ce moment était parfaitement bien. Un pas après l'autre, une respiration après l'autre, rien d'autre ne compte en ce moment que le sol sous ses pieds et l'espace qui se déroulait devant lui, à mesure que sa course continuait. Jadis il avait l'habitude de courir sur la plage, de s'exercer autour des ruines des Rois de jadis mais, aujourd'hui, c'était le froid et la grisaille qui allaient l'accueil. Finirait-il seulement, un jour, pour s'habituer à cette température presque polaire, à ses yeux ? Probablement pas. Un pas après l'autre le colosse en devenir avala les distances à un rythme régulier, son visage figé en une expression sérieuse jusqu'à ce que, enfin, au bout de ce qui sembla être une éternité, il ne capta une forme à la périphérie de son champ de vision. Coureuse ou curieuse ? Le Illiadis n'eut guère à se poser la question bien longtemps, car à peine commença t-il à ralentir que la demoiselle brisa le silence par de simples salutations, forçant le grec à s'arrêter au complet, autant par politesse que pour reprendre son souffle. Posant son regard perçant sur la demoiselle, la reconnaissant en un instant, le grec prit deux secondes, sentant sa poitrine se gonfler et s'affaisser à un rythme régulier. « Bonsoir, mademoiselle. » Comment aurait-il pu ne pas la reconnaître, en un instant ? En arrivant à Poudlard, deux mois plus tôt, ce fut à l'occasion d'un de ces sempiternels repas que le regard du grec accrocha sur les traits fins et le regard perçant de la demoiselle. Belle ? Elle l'était, bien sûr, mais ce n'était pas la seule raison pour laquelle se regard se posait sur elle, parfois sans qu'il ne s'en rende compte, lorsqu'elle passait dans son champ de vision. Ils s'étaient déjà croisés jadis, à l'occasion d'une soirée dont Thaddeus avait déjà oublié le thème et, bien sûr, les deux jeunes en avaient profité partager une danse. Elle ne savait rien de lui, il ne savait rien d'elle et cela aurait pu en rester là...jusqu'à ce qu'elle vienne à lui, à nouveau. Nombreux devaient être ceux qui la regardaient et peut-être même la courtisaient, mais Thaddeus s'était fait violence pour ne pas le faire, car il se rappelait toujours pourquoi il était ici, dans cet école. Il avait un devoir à accomplir, une mission à remplir et celle-ci passait avant tout le reste. Mais aujourd'hui il ne pouvait pas se défiler, pas alors que c'était elle qui avait pris sa détermination à deux mains pour venir le chercher, dans ce froid de Novembre. Peinant à retrouver son souffle, l'homme sourit face aux propos de sa camarade qui, bien sûr, avait remarqué les nombreux regards que le Illiadis lui lançait. Pensait-il avoir été discret ? Pas vraiment, et il n'avait pas cherché à l'être non plus. « Il est vrai que j'ai peut-être manqué de subtilité, sur ce point. » Il n'allait pas s'en excuser, mais cette femme était venue pour obtenir des réponses, car la regarder sans lui parler relevait d'un certain manque de manières de la part du grec. Il avait été mieux éduqué que cela, après tout. Pourquoi ? Pourquoi la regarder en silence ? Pourquoi ne pas détourner le regard, s'il n'avait aucune intention de lui parler, pour le moment ? S'il voulait se concentrer sur son devoir ? La question était légitime, bien sûr, et méritait une franche réponse. Ne perdant pas cette fleur du regard, ne serait-ce qu'un instant, l'homme se fendit enfin d'un sourire discret mais charmeur, avant d'admettre avec toute la franchise dont il était capable, que « Je prenais simplement le temps de savoir si cette rose avait des épines, avant de tenter de la saisir. » Ce n'était peut-être pas ce qu'elle espérait entendre, mais Thaddeus n'avait pas pour habitude de mentir. Le souvenir de cette danse revint alors à l'esprit du jeune homme, ce moment partagé, bercés par la musique et cette idée ne le fit que sourire à nouveau. Ce serait mentir que de dire qu'il ne voulait pas réitérer l'expérience, bien sûr, mais ce n'était ni le moment ni le lieu. Il hésita même à tendre sa main, pour saluer sa camarade d'un baise-main, mais couvert de sueur...ce ne serait guère attrayant. Ayant enfin terminé de reprendre son souffle, de reprendre le contrôle de sa respiration, le colosse en devenir posa à nouveau son regard océan sur cette femme, cette rose, avant de se présenter plus correctement d'un : « Permets-moi, dans ce cas, de me présenter, à nouveau, correctement. Thaddeus Illiadis, enchanté. Si cela ne te dérange pas, avant de poursuivre ce qui promet d'être une délicieuse conversation, j'aimerai récupérer mes affaires. » D'un mouvement de tête, il pointa la direction d'un arbre au pied duquel étaient rassemblées ses affaires. Sa veste, une gourde d'eau ainsi qu'une serviette teintées des couleurs de sa maison, rouge et or. Il avait peut-être été rustre, mais cela ne voulait pas dire qu'il devait le rester...et puis, en ce instant, après cet effort, une lampée de cette eau fraîche lui semblait plus que nécessaire. NE |
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Say you'll remember me
Aurora & Thaddeus
Les deux paires de prunelles s'accrochèrent comme elles avaient pu le faire depuis le début de cette année. Tout cela avait désormais un goût d'habitude, si ce n'est que le Illiadis eut la politesse de lui adresser la parole cette fois-ci, saluant Aurora à son tour, un léger accent traînant dans sa voix. Inutile d'être de mauvaise foi : la sorcière répondait présente à chacun de leurs échanges silencieux, aussi brefs fussent-ils. Suffisamment de fois pour connaître les visages des amis de son camarade. Suffisamment de fois pour avoir déjà une idée des moments où il lui était inutile de chercher sa présence. Elle aurait sans doute pu, si elle y avait prêté un peu plus attention, établir un état précis des heures qu’il manquait. C’en était presque effrayant.
Il n'en restait pas moins que le jeune homme avait, comme il était en train de le reconnaître, manqué de subtilité. Peut-être. On ne prêtait pas à Aurora une réputation de jeune femme timide ou difficile à aborder pourtant, et il était évident que la façon dont elle soutenait le regard bleuté du grec traduisait sans peine l’intérêt qu'il lui inspirait. Aussi lui offrit-elle, en guise de confirmation, un haussement de sourcils bref, accompagné d'un léger mouvement de la tête. Un tantinet moqueuse. Enfin, un rictus gagna le visage du sorcier à son tour. Le genre de sourire qu'elle avait pu voir tant de fois déjà, mais aujourd'hui il lui était véritablement destiné. Sa beauté la frappa une fois encore, peu importait qu’il porte encore les traces de l’effort qu’il venait de fournir. Elle sentit l'explication venir, à défaut d'excuses qui n'avaient pas leur place ici… Son visage passa, en l'espace d'une seconde, de la stupeur à un amusement à demi-maîtrisé, un rire léger s’échappant de sa gorge.
Tant de questions lui vinrent, sur l’instant. Des épines sur une rose rendaient-elles celle-ci plus intéressante, ou avaient-elles, au contraire, le don de repousser la main qui s’apprêtait à la cueillir? Si l’on laissait de côté les métaphores, Aurora avait du mal à croire en la femme plate, sans défauts - la rose sans épine. Que ce soit une part d’ombre, un caractère de feu bien dissimulé parfois… Chacune de ses semblables avait en elle cette petite étincelle - à son humble avis. On la placerait certainement dans la catégorie de celles pour qui c’était le plus évident, de part l’assurance qu’elle dégageait la plupart du temps. Ce n’était pas toujours pour le meilleur, car on lui prêtait bien des à-prioris négatifs. Une chance qu’elle n’en ait cure. « A trop y réfléchir, te voilà cueilli à ton tour. » déclara-t-elle finalement en relevant légèrement le menton, un éclat de malice passant dans ses prunelles chocolat. Prenant le temps de resserrer autour de son cou son écharpe aux couleurs jaune et noir, elle se demanda comment diable il pouvait supporter un tel froid. Le vent lui cinglait le visage. Il va finir par attraper froid, à se tenir ainsi, transpirant, exposé à la brutalité des éléments, songea-t-elle, son front se plissant légèrement alors qu’elle observait le torse de l’athlète qui achevait de reprendre un rythme de respiration normal.
L’héritière fut arrachée à sa contemplation - qu’elle n’avait au demeurant pas prévu de laisser traîner si longtemps - quand le Illiadis prit l’initiative de se présenter en bonne et dûe forme. Non pas qu’elle en eusse besoin, étant donné que un : le sorcier venait d’une famille connue dans tout le pays, au même titre que la sienne. Deux : le prénom du jeune homme était sur les lèvres de tous les camarades d'Aurora, beaucoup trop émoustillés par ce petit jeu qui durait depuis le début de l’année scolaire. Et trois : parce qu’elle n’aurait pour rien au monde oublié son nom depuis cette soirée mondaine. Elle fit cependant honneur à cet effort, son expression mutine revenant s’installer sur son visage : « Aurora Wellington. »
Elle opina doucement du chef, à la requête de Thaddeus, et se mit en marche aux côtés du grec tout en rangeant son carnet à sa place dans la poche de sa cape. « Tant que cette délicieuse conversation peut avoir lieu dans un endroit chauffé... N’es-tu pas censé être un habitué de la chaleur méditerranéenne? Ta tolérance à la météo anglaise m’impressionne. » Curieuse, comme toujours. Surtout quand elle n’avait rien pu découvrir de l’objet de son attention, que son visage, sous tous les angles, et de loin. Alors qu’ils rebroussaient chemin vers Poudlard après que le grec ait récupéré ses affaires, la jeune femme leva un oeil dubitatif vers le ciel lourd de nuages qui semblaient menacer de crever à tout instant. Elle se prit à prier les dieux d’attendre que le duo soit à l’abri avant que la pluie imminente ne leur tombe dessus. Et quand ils atteignirent les premières marches du château, elle marqua une pause, le visage tourné vers le sien. Le regard pétillant d’espièglerie. « Serais-tu intéressé par une visite non-officielle du château? »
Il n'en restait pas moins que le jeune homme avait, comme il était en train de le reconnaître, manqué de subtilité. Peut-être. On ne prêtait pas à Aurora une réputation de jeune femme timide ou difficile à aborder pourtant, et il était évident que la façon dont elle soutenait le regard bleuté du grec traduisait sans peine l’intérêt qu'il lui inspirait. Aussi lui offrit-elle, en guise de confirmation, un haussement de sourcils bref, accompagné d'un léger mouvement de la tête. Un tantinet moqueuse. Enfin, un rictus gagna le visage du sorcier à son tour. Le genre de sourire qu'elle avait pu voir tant de fois déjà, mais aujourd'hui il lui était véritablement destiné. Sa beauté la frappa une fois encore, peu importait qu’il porte encore les traces de l’effort qu’il venait de fournir. Elle sentit l'explication venir, à défaut d'excuses qui n'avaient pas leur place ici… Son visage passa, en l'espace d'une seconde, de la stupeur à un amusement à demi-maîtrisé, un rire léger s’échappant de sa gorge.
Tant de questions lui vinrent, sur l’instant. Des épines sur une rose rendaient-elles celle-ci plus intéressante, ou avaient-elles, au contraire, le don de repousser la main qui s’apprêtait à la cueillir? Si l’on laissait de côté les métaphores, Aurora avait du mal à croire en la femme plate, sans défauts - la rose sans épine. Que ce soit une part d’ombre, un caractère de feu bien dissimulé parfois… Chacune de ses semblables avait en elle cette petite étincelle - à son humble avis. On la placerait certainement dans la catégorie de celles pour qui c’était le plus évident, de part l’assurance qu’elle dégageait la plupart du temps. Ce n’était pas toujours pour le meilleur, car on lui prêtait bien des à-prioris négatifs. Une chance qu’elle n’en ait cure. « A trop y réfléchir, te voilà cueilli à ton tour. » déclara-t-elle finalement en relevant légèrement le menton, un éclat de malice passant dans ses prunelles chocolat. Prenant le temps de resserrer autour de son cou son écharpe aux couleurs jaune et noir, elle se demanda comment diable il pouvait supporter un tel froid. Le vent lui cinglait le visage. Il va finir par attraper froid, à se tenir ainsi, transpirant, exposé à la brutalité des éléments, songea-t-elle, son front se plissant légèrement alors qu’elle observait le torse de l’athlète qui achevait de reprendre un rythme de respiration normal.
L’héritière fut arrachée à sa contemplation - qu’elle n’avait au demeurant pas prévu de laisser traîner si longtemps - quand le Illiadis prit l’initiative de se présenter en bonne et dûe forme. Non pas qu’elle en eusse besoin, étant donné que un : le sorcier venait d’une famille connue dans tout le pays, au même titre que la sienne. Deux : le prénom du jeune homme était sur les lèvres de tous les camarades d'Aurora, beaucoup trop émoustillés par ce petit jeu qui durait depuis le début de l’année scolaire. Et trois : parce qu’elle n’aurait pour rien au monde oublié son nom depuis cette soirée mondaine. Elle fit cependant honneur à cet effort, son expression mutine revenant s’installer sur son visage : « Aurora Wellington. »
Elle opina doucement du chef, à la requête de Thaddeus, et se mit en marche aux côtés du grec tout en rangeant son carnet à sa place dans la poche de sa cape. « Tant que cette délicieuse conversation peut avoir lieu dans un endroit chauffé... N’es-tu pas censé être un habitué de la chaleur méditerranéenne? Ta tolérance à la météo anglaise m’impressionne. » Curieuse, comme toujours. Surtout quand elle n’avait rien pu découvrir de l’objet de son attention, que son visage, sous tous les angles, et de loin. Alors qu’ils rebroussaient chemin vers Poudlard après que le grec ait récupéré ses affaires, la jeune femme leva un oeil dubitatif vers le ciel lourd de nuages qui semblaient menacer de crever à tout instant. Elle se prit à prier les dieux d’attendre que le duo soit à l’abri avant que la pluie imminente ne leur tombe dessus. Et quand ils atteignirent les premières marches du château, elle marqua une pause, le visage tourné vers le sien. Le regard pétillant d’espièglerie. « Serais-tu intéressé par une visite non-officielle du château? »
(c) DΛNDELION
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FICHE DE PERSO
Say you'll remember me @Aurora Illiadis & Thaddeus Illiadis « To be around someone whose self-confidence is more than what our first glance led us to expect is seductive. » Abraham Verghese En poussant les portes de Poudlard pour la première fois, Thaddeus avait immédiatement su ce que l'on attendait de lui, autant le corps professoral que ses géniteurs. Ce lieu allait être le creusé dans lequel il allait être fondu pour être reforgé à l'image de l'homme qu'il devait être. Ce terrain de jeu allait être un vecteur d'amélioration, de transformation pour le Grec qui était conscient que chaque seconde comptait. Aucune leçon ne devait être prise à la légère, aucune seconde ne devait être gaspillée pour autre chose que sa réussite mais, d'un autre côté...il était un homme dans la force de l'âge, et certaines choses restaient hors de son contrôle. Il pouvait être le plus discipliné de tous les hommes, le plus déterminé et le plus têtu – ce qu'il était indéniablement – il n'était pas aveugle pour autant et, quand il croisa ce visage familier à travers la foule, pour la première fois, son regard s'attarda bien plus longtemps que nécessaire. Comment pouvait-il ne pas admettre qu'elle était belle et que son regard reflétait toutes les épines qu'elle ne montrait peut-être pas ? C'était sans doute ce regard tantôt rebelle, défiant ou moqueur, comme ici, qui avait le plus frappé le colosse car, qu'on se le dise, les roses sans épines étaient sans doute les plus mornes et inintéressantes de toutes. Ici, de toute évidence, face au regard que lui lançait Aurora, le grec semblait en avoir clairement pour son argent et il ne put retenir un sourire amusé, lorsqu'elle parvint à mettre en évidence son manque de subtilité, quant aux regards lancés au cours des dernières semaines. Au moins, après aujourd'hui, il ne devrait plus avoir ce problème, non ? Rassemblant ses affaires, le colosse tourna son regard bleuté vers la belle lorsqu'elle l'interrogea sur sa résistance au froid. Effectivement il était habitué au sec et au chaud, habitué au fait de s'habiller assez léger, mais il avait dû réviser sa garde-robe en arrivant ici, pour son plus grand malheur. Avait-il froid ? Pas encore, non, mais il savait que cela ne tarderait pas, alors que l'adrénaline commencerait doucement à disparaître. Pourquoi ? « Je n'ai pas vraiment de mérite. L'exercice aide à me tenir chaud, je dois bien l'avouer. Mais cela ne dure qu'un temps, par contre. » Aussi n'avait-il pas vraiment l'intention de faire long feu, dehors. Ainsi, alors que le duo se dirigeait en direction de Poudlard, pour retourner sur un terrain plus familier et chaleureux, le Illiadis laissa son regard traîner vers le ciel qui se couvrait de plus en plus, annonciateur d'une averse imminente, demandant : « Je ne sais vraiment pas comment vous faites, tous, pour vous habituer à cette grisaille. C'est si...triste. ». Tout ce à quoi il pouvait penser, c'était ce qu'il aurait donné pour se retrouver en Grèce, sur une plage, face à la Mer Égée, sentant le vent chaud caresser son visage aux traits taillés au couteau. Face à cette pensée, il demanda alors : « As-tu déjà été en Grèce ? » Curieux ? Il l'était, oui, bien sûr. Comment pouvait-il ne pas l'être, après tout ? Ils s'étaient déjà croisés et avaient échangé une danse, jadis, mais ne connaissaient rien de l'autre à part leurs noms. Il était curieux d'en apprendre plus de cette rose et des épines qu'elle pouvait cacher. Mais cette femme semblait pleine de surprise, assez pour prendre le colosse de court en lui proposant une visite non-officielle de cette grande bâtisse chargée d'histoire. Souriant, son regard venant se teinté d'un intérêt certain couplé à une évidente espièglerie, il ne put s'empêcher de répondre : « N'est-ce pas le seul genre de visite, qui vaut vraiment la peine ? ». Il aurait tout le temps de visiter chaque portion, chaque salle de classe, chaque couloir au fil des prochaines années, mais il aurait été stupide de ne pas saisir l'opportunité tendue par la Wellington. Mais avant cela, il devait échanger son short et son t-shirt pour quelque chose de plus habillé et, surtout, de plus chaud. Ainsi, passant les portes de Poudlard au côté de Aurora, il précisa à cette dernière que « Si tu me permets, je vais juste passer trente secondes au dortoir, histoire d'enfiler quelque chose de plus...adapté. ». Il se dirigea donc vers le dortoir des rouges et, en un rien de temps, gravit les marches deux par deux, troquant ses affaires contre un pantalon noir, une chemise frappée du blason de sa maison, et une veste recouvrant le tout, histoire de lutter contre le froid qu'il ne pourrait malheureusement pas éviter. En descendant, il fut bien évidemment accueilli par le sourire de quelques uns de ses camarades, qui tentèrent de lui tirer les vers du nez, mais c'était sans compter l'entêtement du Illiadis qui repoussa leurs questions d'un petit sourire agrémenté d'un haussement d'épaules. Oh il savait qu'à son retour il allait subir un interrogatoire, mais ce dernier allait devoir attendre un peu. Ses camarades allaient devoir ravaler leur curiosité, alors que le grec s'extirpa hors de la salle commune, s'approcha de Aurora avant de lui tendre le bras, comme le gentleman qu'il aspirait à devenir un jour, perçant le silence d'un « Par quoi commençons-nous, mademoiselle ? » NE |
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FICHE DE PERSO
Say you'll remember me
Aurora & Thaddeus
L'exercice permettant de mieux résister au froid. Aurora réfréna une moue peu convaincue. Peu adepte d'activité physique de manière générale, jamais on ne la verrait en train de courir pour le simple plaisir de se dépenser. Ni exercer aucune autre discipline, d'ailleurs, et certainement sous de telles températures. Elle pouvait en revanche comprendre, au prix d'un certain effort, la satisfaction que pouvaient en tirer certains. Surtout quand on pouvait développer une musculature pareille - perspective d'évolution étrangère à l'héritière, qui avait compris depuis bien longtemps qu'elle resterait éternellement infichue de développer des formes de quelque nature que ce soit. « Je ne sais pas si l'on s'y habitue. » Finit-elle par répondre à la question du Illiadis. « Le temps change vite et on ne sait jamais trop sur quel pied danser. Mais on profite d'autant plus des journées chaudes et ensoleillées. » Elle imagina un instant combien cela devait être différent du climat méditerranéen du pays natal de son camarade. Elle étoufferait, à n'en pas douter, beaucoup plus rapidement que lui si elle avait un jour la chance de visiter le pays. Comme s'il lisait dans les pensées de la jeune femme, Thaddeus lui demanda si elle avait déjà mis les pieds en Grèce. Le sourire de Aurora se fit un peu plus rêveur tandis qu'elle secouait la tête. « Jamais. J'avoue vouer un intérêt particulier à la culture de ce pays et à ses légendes. Mais je n'ai jamais pu étudier la chose qu'à travers les livres. » C'était au cours de ses cours particuliers de latin que la sorcière avait découvert la mythologie romaine, et son homologue grecque par extension. Elle se souvenait encore de la passion qui l'animait alors qu'elle dévorait les livres à disposition dans l'immense bibliothèque de la demeure Wellington, qui faisait aussi office de salle d'étude. Elle avait toujours adoré se pencher sur leurs similitudes et les points sur lesquels elles différaient.
Les pas des deux jeunes gens les amenèrent jusqu'à l'entrée de l'imposant château, devant laquelle Aurora offrit, avec la malice qui l'habitait souvent, une visite de l'école comme il n'avait pas eu l'occasion d'en avoir au début de l'année. Poudlard regorgeait de secrets trop nombreux pour pouvoir les compter ou même pour tous les découvrir. Mais la Poufsouffle pouvait se targuer d'en connaître quelques-uns, jalousement gardés de la poignée d'élèves au fait de ces mystères. Des secrets certes dévoilés par sympathie mais sous le scellé d'une solide confiance, surtout. Pouvait-on prétendre faire une confiance aveugle à un jeune homme dont on vient de faire la connaissance ? Sans doute pas. Et c'était exactement la raison pour laquelle Aurora allait lui montrer ce qu'elle savait, aujourd'hui. Mais avant cela, le grec lui demanda de lui accorder le temps de se changer. « Prends ton temps. » Assura-t-elle avec un léger sourire, avant qu'il ne la laisse là, non loin des portes de la Grande Salle… de laquelle n'allaient pas tarder à sortir les camarades qu'elle avait abandonnés quelques minutes plus tôt.
Tout en patientant, Aurora retira élégamment sa cape et ses gants, n'arborant plus que l'uniforme en toute franchise peu ragoûtant de l'établissement. Tout ça pour se préparer à… la petite tornade de jaune et de noir qui se précipita vers elle après l'ouverture des portes de la Salle. Ses amis l'assaillirent de questions qui ne formaient qu'un brouhaha incompréhensible, entrecoupé de petits rires auxquels celui de Aurora fit écho. Elle mit fin à ce soutirage d'informations avec toute la diplomatie dont elle était capable ; mais c'est le retour de Thaddeus qui eut le mérite de faire taire tout ce petit monde. Tous avaient esquissé deux pas en arrière et faisaient mine de discuter entre eux. La Poufsouffle leur adressa néanmoins un dernier regard faussement réprobateur avant de reporter toute son attention sur le jeune homme, prenant délicatement le bras offert. « Ignore-les, je te prie. » dit-elle dans un soupir teinté d'amusement. « On risque de faire la une des bruits de couloirs dès ce soir. »
Elle le guida à travers le dédale des couloirs, songeant qu'elle avait beau être celle qui faisait visiter, elle n'était pas obligée d'être la seule à divulguer des informations ce soir. Elle n'en avait pas fini de disséquer le Illiadis. « D'où en Grèce venez-vous, précisément ? » Demanda-t-elle alors qu'ils bifurquaient au détour d'un couloir, en direction de ces capricieux escaliers. Ils s’arrêtèrent devant la statue de la sorcière borgne et son passage secret qui menait jusque chez Honeydukes, ou bien encore devant la nature morte qui n’était autre que l’entrée des cuisines. Ils gravirent les étages de la tour de l’horloge, où Aurora lui apprit qu’il valait mieux vérifier qu’il n’y ait pas de jeunes couples en quête d’intimité avant de s’engager sur les différents paliers qui permettaient d’observer l’immense pendule qui se balançait paresseusement sur toute la hauteur de la tour. Ils montèrent, ils descendirent, tournèrent tantôt à droite, tantôt à gauche, sans jamais s’arrêter de bavarder. Plus le grec lui apportait des réponses, plus elle avait de questions, qu’elle posait entre deux explications sur sa propre vie ou sur le château. Ils firent un détour par la salle de bains des préfets, puis continuèrent de monter, jusqu’au septième et dernier étage… Où Aurora se positionna devant un mur dépourvu de tout ornement. Là, elle relâcha le bras de son camarade, puis s’éloigna de quelques pas, se mettant de profil au mur, fermant les yeux une seconde pour faire appel à sa concentration. Puis elle passa, une, deux, trois fois, devant le mur, le visage sérieux pour la toute première fois depuis que le jeune homme était entré dans son champ de vision. Elle imagina sa salle, son havre de paix, l’endroit où elle pouvait aussi bien étudier que laisser libre cours à son imagination de future créatrice de mode. Le bruit caractérisant l’apparition de la porte de la Salle sur Demande ramena le sourire sur le visage de la demoiselle, qui retourna aux côtés de Thaddeus. « Sans doute le meilleur secret de cette école, et le mieux gardé, pour la simple et bonne raison que tu peux en obtenir tout ce dont tu as besoin. La Salle sur Demande. Il est parvenu à mes oreilles que tu travaillais beaucoup. Peut-être trouveras-tu ici ta propre version de la salle d'étude idéale. » Sur ce, elle ouvrit la porte, l’invitant à la précéder à l’intérieur de la pièce.
De confortables fauteuils, du thé. D’immenses bibliothèques qui s’étendaient du sol jusqu’au plafond, un bureau cossu niché entre deux. Une station de couture et des mannequins dispersés un peu partout autour. Et beaucoup, beaucoup de végétaux. Sans doute la représentation la plus personnelle de la vie de la jeune femme. Mais elle n’éprouvait aucune honte à laisser pour la toute première fois une personne extérieure dans son véritable chez elle. Pourtant, elle garda le silence, dans l’expectative.
Les pas des deux jeunes gens les amenèrent jusqu'à l'entrée de l'imposant château, devant laquelle Aurora offrit, avec la malice qui l'habitait souvent, une visite de l'école comme il n'avait pas eu l'occasion d'en avoir au début de l'année. Poudlard regorgeait de secrets trop nombreux pour pouvoir les compter ou même pour tous les découvrir. Mais la Poufsouffle pouvait se targuer d'en connaître quelques-uns, jalousement gardés de la poignée d'élèves au fait de ces mystères. Des secrets certes dévoilés par sympathie mais sous le scellé d'une solide confiance, surtout. Pouvait-on prétendre faire une confiance aveugle à un jeune homme dont on vient de faire la connaissance ? Sans doute pas. Et c'était exactement la raison pour laquelle Aurora allait lui montrer ce qu'elle savait, aujourd'hui. Mais avant cela, le grec lui demanda de lui accorder le temps de se changer. « Prends ton temps. » Assura-t-elle avec un léger sourire, avant qu'il ne la laisse là, non loin des portes de la Grande Salle… de laquelle n'allaient pas tarder à sortir les camarades qu'elle avait abandonnés quelques minutes plus tôt.
Tout en patientant, Aurora retira élégamment sa cape et ses gants, n'arborant plus que l'uniforme en toute franchise peu ragoûtant de l'établissement. Tout ça pour se préparer à… la petite tornade de jaune et de noir qui se précipita vers elle après l'ouverture des portes de la Salle. Ses amis l'assaillirent de questions qui ne formaient qu'un brouhaha incompréhensible, entrecoupé de petits rires auxquels celui de Aurora fit écho. Elle mit fin à ce soutirage d'informations avec toute la diplomatie dont elle était capable ; mais c'est le retour de Thaddeus qui eut le mérite de faire taire tout ce petit monde. Tous avaient esquissé deux pas en arrière et faisaient mine de discuter entre eux. La Poufsouffle leur adressa néanmoins un dernier regard faussement réprobateur avant de reporter toute son attention sur le jeune homme, prenant délicatement le bras offert. « Ignore-les, je te prie. » dit-elle dans un soupir teinté d'amusement. « On risque de faire la une des bruits de couloirs dès ce soir. »
Elle le guida à travers le dédale des couloirs, songeant qu'elle avait beau être celle qui faisait visiter, elle n'était pas obligée d'être la seule à divulguer des informations ce soir. Elle n'en avait pas fini de disséquer le Illiadis. « D'où en Grèce venez-vous, précisément ? » Demanda-t-elle alors qu'ils bifurquaient au détour d'un couloir, en direction de ces capricieux escaliers. Ils s’arrêtèrent devant la statue de la sorcière borgne et son passage secret qui menait jusque chez Honeydukes, ou bien encore devant la nature morte qui n’était autre que l’entrée des cuisines. Ils gravirent les étages de la tour de l’horloge, où Aurora lui apprit qu’il valait mieux vérifier qu’il n’y ait pas de jeunes couples en quête d’intimité avant de s’engager sur les différents paliers qui permettaient d’observer l’immense pendule qui se balançait paresseusement sur toute la hauteur de la tour. Ils montèrent, ils descendirent, tournèrent tantôt à droite, tantôt à gauche, sans jamais s’arrêter de bavarder. Plus le grec lui apportait des réponses, plus elle avait de questions, qu’elle posait entre deux explications sur sa propre vie ou sur le château. Ils firent un détour par la salle de bains des préfets, puis continuèrent de monter, jusqu’au septième et dernier étage… Où Aurora se positionna devant un mur dépourvu de tout ornement. Là, elle relâcha le bras de son camarade, puis s’éloigna de quelques pas, se mettant de profil au mur, fermant les yeux une seconde pour faire appel à sa concentration. Puis elle passa, une, deux, trois fois, devant le mur, le visage sérieux pour la toute première fois depuis que le jeune homme était entré dans son champ de vision. Elle imagina sa salle, son havre de paix, l’endroit où elle pouvait aussi bien étudier que laisser libre cours à son imagination de future créatrice de mode. Le bruit caractérisant l’apparition de la porte de la Salle sur Demande ramena le sourire sur le visage de la demoiselle, qui retourna aux côtés de Thaddeus. « Sans doute le meilleur secret de cette école, et le mieux gardé, pour la simple et bonne raison que tu peux en obtenir tout ce dont tu as besoin. La Salle sur Demande. Il est parvenu à mes oreilles que tu travaillais beaucoup. Peut-être trouveras-tu ici ta propre version de la salle d'étude idéale. » Sur ce, elle ouvrit la porte, l’invitant à la précéder à l’intérieur de la pièce.
De confortables fauteuils, du thé. D’immenses bibliothèques qui s’étendaient du sol jusqu’au plafond, un bureau cossu niché entre deux. Une station de couture et des mannequins dispersés un peu partout autour. Et beaucoup, beaucoup de végétaux. Sans doute la représentation la plus personnelle de la vie de la jeune femme. Mais elle n’éprouvait aucune honte à laisser pour la toute première fois une personne extérieure dans son véritable chez elle. Pourtant, elle garda le silence, dans l’expectative.
(c) DΛNDELION
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FICHE DE PERSO
Say you'll remember me @Aurora Illiadis & Thaddeus Illiadis « To be around someone whose self-confidence is more than what our first glance led us to expect is seductive. » Abraham Verghese Thaddeus était un enfant du soleil. Il était né sur le rivage de la Crète et avait été bercé par la chaud brise qui balayait continuellement cette île. Il avait grandi au milieu des ruines de jadis et, en guise d'exercice, il avait passé la plupart de son enfance – et son adolescence – à explorer ces ruines ou à courir sur la place, pour éprouver les limites de son propre corps. Aujourd'hui le terrain était différent, la météo bien plus capricieuse, mais il ne voyait cela que comme un test de plus et rien d'autre. Il aurait aimé se rassurer en se disant qu'il allait rentrer chez lui d'ici quelques années, qu'il reprendrait la place qui lui revenait de droit, mais il en savait trop sur le parcours de sa famille pour se bercer de telles illusions. Le Royaume-Uni était son nouveau foyer à présent, il allait devoir y creuser son trou et cela commençait par Poudlard. Mais, rapidement, Aurora lui fit comprendre que les chaudes journées étaient ici bien plus l'exception que la norme, lui confirmant qu'il allait sans doute devoir se munir de bien plus de vêtements chauds que ceux amenés avec lui. Était-ce un problème ? Pas vraiment. Un jour il retournerait chez lui pour autre chose que d'éphémères vacances. Un jour sa famille s'y installerait à nouveau, et reprendre son rang, son titre, sa place. Mais pour cela Thaddeus et son aîné allaient devoir travailler, lutter, sacrifier. Le Illiadis l'avait toujours su, il commençait seulement à peine à comprendre le sens réel de ces mots. Mais l'heure n'était pas aux grandes réflexions. Aujourd'hui il était là pour apprécier cette délicieuse compagnie et, quand Aurora lui avoua ne jamais avoir mis les pieds en Grèce, le colosse en devenir souffla à la demoiselle « Dans ce cas, si tu as l'occasion d'y aller, un jour, je me ferai un plaisir de te faire visiter. Ce n'est pas le genre d'endroit dont on peut se lasser...bien que je ne sois pas très objectif, sur le sujet. » Peut-être finirait-elle, elle aussi, par tomber amoureuse de cet endroit, comme lui l'avait fait depuis le tout premier jour. Il y avait là-bas, quelque chose qu'il ne pouvait expliquer, une force, une magie, un petit je-ne-sais-quoi qui le poussait à y retourner, dés que l'occasion lui fut permise. Mais pour l'heure son attention devait être tournée vers Poudlard, et l'offre de Aurora d'en découvrir certains secrets ne semblait pas être une si mauvaise idée que cela, bien au contraire. Il ne perdit donc pas de temps à aller se changer et, en sortant, retrouvant sa camarade du jour, le grec observa quelques autres Poufsouffle se disperser à son arrivée, comprenant aisément de quoi il s'agissait. Bras dessus, bras dessous, le Illiadis laissa la rose le guider dans la direction de son choix, l'indiquant au passage que, bientôt, ils seraient certainement le sujet de certaines rumeurs. Si le colosse n'était pas du genre à se délecter de ces bruits de couloir, il comprenait la curiosité de ses congénères, pour en avoir eu un exemple quelques secondes plus tôt. « Cela ne m'inquiète pas. Je risque, déjà, d'avoir droit à mon propre interrogatoire en rentrant. » Il resterait évasif, comme à son habitude, car il n'était pas de ceux qui s'étendaient sur leur vie privée, il préférait partager ces détails-là avec une personne de confiance et, en ce moment, il n'était pas certain d'en connaître une seule dans tout Poudlard. Mais, s'il faisait confiance à ses camarades de chambrée sur un point, c'était le fait de le bombarder de questions, encore et encore, en espérant qu'il finisse par craquer. Qu'ils essayent : ils se lasseraient bien avant lui. Tout curieux qu'il était, Thaddeus ne cessa de balayer les environs de ses prunelles océaniques, écoutant enfin la demoiselle lui demanda plus de précisions quant à son origine. Il y avait beaucoup à dire sur la Crète, sur son foyer mais, pour l'heure, il se contenta de la version la plus directe. « De Athènes. Du haut de l'Acropole la vue est imprenable. » Une partie de lui voulait en dire plus, par habitude, mais aussi par amour de l'Histoire de cette terre, mais il se retint, alors que le duo s'engouffrait dans ces capricieux escaliers. Il n'avait pas encore compris leur fonctionnement, pas encore tout du moins en seulement deux mois, mais il espérait un jour y être aussi à l'aise que la Wellington semblait l'être. Mais pour le moment le Illiadis était un spectateur, posant son regard bleuté sur toutes les portes, tous les murs, tous les passages indiqués par Aurora avec une curiosité et un émerveillement qu'il peinait à dissimuler. « Eh bien. Je ne pensais pas que Poudlard recèlerait d'autant de secrets. Peut-être vais-je finir par m'y plaire. » Après tout, l'exploration restait son activité favorite jadis, peut-être cela pourrait-il le redevenir. Enfin, après quelques longues minutes d'échange et de marche, le duo arriva enfin face au clou du spectacle. Curieux, le colosse arqua un sourcil de surprise, alors que le mur en face sembla s'ouvrir sur une pièce. Une salle, la Salle sur Demande à en croire les propos de la rose. Le fait qu'une salle apparaisse de nulle part était déjà surprenant, en soit, mais qu'elle contienne ce que l'on souhaite ? « Tout ce dont tu as besoin ? Impressionant. » Thaddeus ne put retenir un sourire, quant à sa réputation de travailleur acharné. Il appréciait la bibliothèque, oui, mais il arrivait mieux à étudier quand personne n'était là pour le déranger, ou lui demander de l'aide pour réviser comme c'était souvent le cas. Mais cette pièce semblait être la réponse à toutes ses prières, la possibilité d'être seul avec ses pensées et, peut-être, décorer la pièce selon les demeures grecques de jadis. « J'ai hâte de le vérifier. » Quelques colonnes çà et là, et il se sentirait comme à la maison. Il ne s'était attendu qu'à une bibliothèque de plus mais, en pénétrant dans cette salle, le colosse en devenir ne put que lâcher un sifflement, signe qu'il était impressionné par l'endroit. « J'aime beaucoup ce que tu as fait avec la décoration. Je ne m'attendais pas à ce que ce soit aussi...vivant. Aussi paisible. » Cette pièce n'avait rien à voir avec les autres pièces de Poudlard. Celle-ci semblait douce, semblait chaleureuse, accueillante et, l'espace d'un instant, le grec put presque oublier qu'il était dans une école, comprenant à présent pourquoi cette salle était si convoitée. Curieux, à l'image d'un enfant moldu le matin de Noël, le grec posa son regard sur chaque membre, chaque plante, avant de se rapprocher instinctivement de la bibliothèque la plus proche. Alors qu'il laissait courir ses doigts sur certains ouvrages, reconnaissant le nom de quelques uns d'entre eux, Thaddeus réalisa qu'il était là dans une fenêtre ouverte qui donnait sur l'univers de Aurora, car cette salle représentait la somme de ses besoins, ici. Inquiet, le visage toujours tourné vers les ouvrages, il vint alors demander « Cela ne te gêne pas ? Qu'un parfait inconnu pénètre ainsi ton jardin secret ? » Le silence retomba un instant, pendant assez longtemps pour que Thaddeus comprenne comment cette phrase pouvait être...interprétée. Était-ce parce qu'il était fatigué, épuisé, qu'il se mettait à parler sans réfléchir ? Soupirant face à sa propre bêtise, abaissant la tête en signe de honte, il souffla à sa propre attention « Cela sonnait différemment, dans ma tête. Βλάκας.» . Un idiot ? Il l'était, oui, mais il espérait que la rose ne lui en tienne pas rigueur. Étudiant le nom de certains ouvrages une dernière fois, il observa une plante grimpante sur sa gauche, avant que ses prunelles bleutées ne se pose sur deux fauteuils, présents non loin de là. Conscient qu'il n'était qu'un invité ici, il pointa l'un des fauteuils d'un mouvement de tête, avant de demander permission de s'y asseoir. « Puis-je ? » Il sentait déjà ses efforts venir prélever leur dû sur son propre corps. S'asseoir, ne serait-ce que quelques secondes, serait sans doute un répit plus qu'agréable...si la rose l'y autorisation. NE |
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FICHE DE PERSO
Say you'll remember me
Aurora & Thaddeus
A la proposition du Illiadis, Aurora se surprit à s'imaginer parcourir les villes ensoleillées de la Grèce, et ses plages paradisiaques aux côtés de celui-ci. Qui de mieux qu'un natif pour dévoiler tous les secrets de ce pays qui semblait si cher à celui-ci ? Le visage d'Aurora, davantage illuminé par cette perspective, se tourna vers Thaddeus. « Ça serait avec plaisir. Merci. Peut-être est-ce là l’occasion de remettre ce désir au centre de mes priorités pour l’été prochain. » dit-elle, songeuse. Elle souffrirait de la chaleur, sans aucun doute, mais elle ne pourrait avoir le temps de s’y rendre plus tôt. Toutes ses prochaines vacances scolaires seraient réservées aux révisions ou bien à la poursuite de son apprentissage au sein de la maison Wellington. Elle espérait simplement que ses parents lui cèderaient une semaine ou deux au cœur de l’été, pour vivre un peu pour elle, découvrir tout ce qu’elle souhaitait voir du Monde avant de vouer une fois pour toutes sa vie à sa passionnante destinée. Avec un peu de chance, ils la savaient suffisamment travailleuse et déterminée à marcher sur le chemin qu’ils avaient tracé pour elle pour lui autoriser cette liberté. Ce ne serait pas une fois ses études terminées et l’héritage familial repris qu’elle pourrait s'octroyer autant de repos, après tout. Encore moins quand elle repensait à tous les changements qu’elle souhaitait apporter à l’éthique de la maison Wellington. Un travail de titan, de toute une vie. Une bataille qu’elle était depuis toujours prête à mener.
La proposition de la jeune femme eut l’air de plaire à Thaddeus, et elle l’attendit donc, rapidement rejointe par ses amis les plus proches et d’autres petits curieux, qui cherchaient à savoir comment diable s’était déroulé ce premier contact. Sauvée par le gong, elle attrapa le bras tendu par le Illiadis pour entamer la visite. Comme elle, il ne semblait pas plus que ça perturbé par l’éventualité d’être l’attraction des prochaines semaines, et Aurora en fut quelque peu soulagée. Elle s’en serait voulu de lui causer un quelconque inconfort, les rumeurs circulant dans une école pouvant parfois s’avérer difficiles à en être la cible. Pour sa part, la sorcière était assez au fait de ce qu’elle valait pour ne pas se sentir impactée par ce genre de clabaudages.
Les yeux de Aurora pétillaient de voir son camarade faire montre d’autant de curiosité qu’elle pour le monde qui l’entourait. Voilà qui promettait d’interminables discussions, sur bien des sujets, songea-t-elle tandis qu’il lui répondait sur ses origines. L’héritière réalisa, à peine cette pensée formulée, combien il était facile d’envisager en Thaddeus une présence plus habituelle dans son entourage, dans sa vie. Elle avait beaucoup de précieux amis, mais à cause de leur rencontre plutôt singulière, l’intérêt d'Aurora se faisait plus frappant que d’ordinaire. Athènes, donc. La mention de l’Acropole, sans qu’Aurora ne comprenne que le foyer Illiadis y vivait, la ramena à la fascination qu’elle se souvenait avoir éprouvée en entendant les origines que l’on prêtait à la glorieuse famille Illiadis. S’enquérir de la véracité de cette lignée était tentant, mais aussi terriblement déplacé. Aussi garda-t-elle le silence à ce sujet. Elle hocha cependant la tête à la remarque de son camarade sur les secrets dont fourmillait l'école. « Il en reste énormément qui échappent encore à ma connaissance. Doutes-tu apprécier ton séjour ici? »
C’est jusqu’à la Salle sur Demande que l’héritière guida son camarade, avant de lui en accorder l’accès. Elle l’observa observer les lieux avec attention, jugeant que ce qu’il penserait de ce reflet de sa personnalité en dirait long sur la façon dont il pourrait l’apprécier, elle. Et donc déterminer leur entente, sur le long terme. Elle n’était pas réellement inquiète d’affronter un jugement déplaisant, mais l’approbation du jeune homme lui fit plaisir malgré tout. « Merci. » murmura-t-elle alors qu’il s’avançait vers ses bibliothèques. Ses livres, traitant d’une multitude de sujets. De la littérature à la mode, en passant par des romans et des recherches sur ce qui constituait le monde magique et moldu. Elle ne pouvait se vanter d’avoir tout lu. Pas encore, mais elle ne perdait pas de vue cet objectif. Toujours silencieuse, son attention davantage portée sur le grec que sur les livres dont il parcourait la tranche de ses doigts, elle fut prise de court à la question qui lui échappa. Un rire ne tarda pas à chercher à s’échapper de la poitrine de Aurora, secouant ses épaules. « Voilà mon innocence digne d’une véritable Poufsouffle souillée à jamais. » persifla-t-elle devant l’évidente honte qui le prit ensuite. Bien loin de là, la sorcière pouvait en réalité même avoir un goût prononcé pour ce genre de plaisanteries.
« Pour être honnête, cela me semble diablement naturel. » finit-elle par répondre, le fantôme d’un sourire toujours sur ses lèvres pulpeuses. D’une honnêteté parfois désarmante, et surtout parce qu’elle n’aimait pas plus mentir qu’elle ne savait le faire, Aurora avait toujours fait le choix de dire la vérité - bien qu’elle maîtrisât d’ordinaire la diplomatie mieux que ça. « Et puis tu ne m’es pas si étranger que ça, si? » s’amusa-t-elle, consciente que ce dernier argument était somme toute bancal : des semaines de regards volés et une danse ne constituaient pas des présentations en bonne et due forme… Le Gryffondor lui indiqua du doigt un siège, demandant l’autorisation de s’asseoir, et Aurora esquissa à son tour un geste de la main. « Je t’en prie. Puis-je t’offrir un thé? » proposa-t-elle en se dirigeant vers la cheminée qui faisait face aux fauteuils. Sortant sa baguette de sa manche, Aurora murmura un Incendio qui fit apparaître un feu crépitant, au-dessus duquel elle posa la théière qu’elle emplit d’une eau invoquée. Elle reporta son attention sur le grec, sur lequel les flammes dansantes projetaient leur lumière réconfortante.
« Qu’est-ce que ça veut dire? Βλάκας. » Elle se risqua à répéter le mot, sans doute maladroitement. Mais on ne pouvait apprendre sans pratiquer, n’est-ce pas? « Ça n’a pas l’air d’être très flatteur pour ta personne, et c’est exactement pour cela que ça sonne comme un mot que j’ai besoin d’apprendre. » Un sourire empreint d’insolence ponctua les derniers mots de la jeune femme qui prenait place sur le fauteuil voisin du grec. Retirant ses chaussures, elle replia ses jambes sous elle, puis pencha légèrement la tête sur le côté, ses prunelles chocolatées posées sur lui. « Comment dit-on… une rose? »
La proposition de la jeune femme eut l’air de plaire à Thaddeus, et elle l’attendit donc, rapidement rejointe par ses amis les plus proches et d’autres petits curieux, qui cherchaient à savoir comment diable s’était déroulé ce premier contact. Sauvée par le gong, elle attrapa le bras tendu par le Illiadis pour entamer la visite. Comme elle, il ne semblait pas plus que ça perturbé par l’éventualité d’être l’attraction des prochaines semaines, et Aurora en fut quelque peu soulagée. Elle s’en serait voulu de lui causer un quelconque inconfort, les rumeurs circulant dans une école pouvant parfois s’avérer difficiles à en être la cible. Pour sa part, la sorcière était assez au fait de ce qu’elle valait pour ne pas se sentir impactée par ce genre de clabaudages.
Les yeux de Aurora pétillaient de voir son camarade faire montre d’autant de curiosité qu’elle pour le monde qui l’entourait. Voilà qui promettait d’interminables discussions, sur bien des sujets, songea-t-elle tandis qu’il lui répondait sur ses origines. L’héritière réalisa, à peine cette pensée formulée, combien il était facile d’envisager en Thaddeus une présence plus habituelle dans son entourage, dans sa vie. Elle avait beaucoup de précieux amis, mais à cause de leur rencontre plutôt singulière, l’intérêt d'Aurora se faisait plus frappant que d’ordinaire. Athènes, donc. La mention de l’Acropole, sans qu’Aurora ne comprenne que le foyer Illiadis y vivait, la ramena à la fascination qu’elle se souvenait avoir éprouvée en entendant les origines que l’on prêtait à la glorieuse famille Illiadis. S’enquérir de la véracité de cette lignée était tentant, mais aussi terriblement déplacé. Aussi garda-t-elle le silence à ce sujet. Elle hocha cependant la tête à la remarque de son camarade sur les secrets dont fourmillait l'école. « Il en reste énormément qui échappent encore à ma connaissance. Doutes-tu apprécier ton séjour ici? »
C’est jusqu’à la Salle sur Demande que l’héritière guida son camarade, avant de lui en accorder l’accès. Elle l’observa observer les lieux avec attention, jugeant que ce qu’il penserait de ce reflet de sa personnalité en dirait long sur la façon dont il pourrait l’apprécier, elle. Et donc déterminer leur entente, sur le long terme. Elle n’était pas réellement inquiète d’affronter un jugement déplaisant, mais l’approbation du jeune homme lui fit plaisir malgré tout. « Merci. » murmura-t-elle alors qu’il s’avançait vers ses bibliothèques. Ses livres, traitant d’une multitude de sujets. De la littérature à la mode, en passant par des romans et des recherches sur ce qui constituait le monde magique et moldu. Elle ne pouvait se vanter d’avoir tout lu. Pas encore, mais elle ne perdait pas de vue cet objectif. Toujours silencieuse, son attention davantage portée sur le grec que sur les livres dont il parcourait la tranche de ses doigts, elle fut prise de court à la question qui lui échappa. Un rire ne tarda pas à chercher à s’échapper de la poitrine de Aurora, secouant ses épaules. « Voilà mon innocence digne d’une véritable Poufsouffle souillée à jamais. » persifla-t-elle devant l’évidente honte qui le prit ensuite. Bien loin de là, la sorcière pouvait en réalité même avoir un goût prononcé pour ce genre de plaisanteries.
« Pour être honnête, cela me semble diablement naturel. » finit-elle par répondre, le fantôme d’un sourire toujours sur ses lèvres pulpeuses. D’une honnêteté parfois désarmante, et surtout parce qu’elle n’aimait pas plus mentir qu’elle ne savait le faire, Aurora avait toujours fait le choix de dire la vérité - bien qu’elle maîtrisât d’ordinaire la diplomatie mieux que ça. « Et puis tu ne m’es pas si étranger que ça, si? » s’amusa-t-elle, consciente que ce dernier argument était somme toute bancal : des semaines de regards volés et une danse ne constituaient pas des présentations en bonne et due forme… Le Gryffondor lui indiqua du doigt un siège, demandant l’autorisation de s’asseoir, et Aurora esquissa à son tour un geste de la main. « Je t’en prie. Puis-je t’offrir un thé? » proposa-t-elle en se dirigeant vers la cheminée qui faisait face aux fauteuils. Sortant sa baguette de sa manche, Aurora murmura un Incendio qui fit apparaître un feu crépitant, au-dessus duquel elle posa la théière qu’elle emplit d’une eau invoquée. Elle reporta son attention sur le grec, sur lequel les flammes dansantes projetaient leur lumière réconfortante.
« Qu’est-ce que ça veut dire? Βλάκας. » Elle se risqua à répéter le mot, sans doute maladroitement. Mais on ne pouvait apprendre sans pratiquer, n’est-ce pas? « Ça n’a pas l’air d’être très flatteur pour ta personne, et c’est exactement pour cela que ça sonne comme un mot que j’ai besoin d’apprendre. » Un sourire empreint d’insolence ponctua les derniers mots de la jeune femme qui prenait place sur le fauteuil voisin du grec. Retirant ses chaussures, elle replia ses jambes sous elle, puis pencha légèrement la tête sur le côté, ses prunelles chocolatées posées sur lui. « Comment dit-on… une rose? »
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FICHE DE PERSO
Say you'll remember me @Aurora Illiadis & Thaddeus Illiadis « To be around someone whose self-confidence is more than what our first glance led us to expect is seductive. » Abraham Verghese Thaddeus était fier de ses origines comme peu de personnes pouvaient l'être. Certes il était le descendant d'une des sorcières les plus connues de l'Histoire, mais il avait aussi eu la chance de naître dans ce qui était, à ses yeux, l'un des plus beaux pays du monde. Alors comment pouvait-il ne pas proposer à Aurora de lui faire visiter, si jamais ses pas finissaient par la mener par chez lui ? Ce genre de beauté ne pouvait qu'être partagée et, quand la demoiselle confirma l'idée de le prendre aux mots, le colosse en devenir ne put s'empêcher de sourire, car cela faisait bien longtemps qu'il n'avait pas eu de compagnie digne de ce nom, durant ses séjours là-bas. « Tu verras, tu ne le regretteras pas. » Enfin bon, comment pouvait-il en être absolument certain? Ce n'était pas comme si tout le monde pouvait supporter la chaleur, comme il en était capable. Le pavé était lancé dans la marre, il devrait attendre un peu, maintenant, pour voir si la rose allait décider de faire de cette idée une réalité. Lui ? Oh il retournerait en Grèce comme chaque été, aucun doute là-dessus car il ne raterait cela pour rien au monde. Chassant cette idée, la repoussant dans un coin de sa tête, il se concentra à présent sur sa visite, et sur l'exploration menée par sa camarade du jour. Il était de ceux qui adoraient résoudre des mystères, adoraient découvrir, adoraient faire de nouvelles expériences, raison pour laquelle ses yeux ne cessèrent de pétiller tout le long de cette marche. De l'extérieur Poudlard était un bâtiment impressionnant mais assez morne et triste aux yeux du grec, autant dire que Aurora était en train de lui faire comprendre, par cette seule marche, que les apparences pouvaient souvent être trompeuses. Ainsi, quand elle lui demanda s'il doutait d'apprécier son séjour ici, Thaddeus fit preuve de la même honnêteté que ses camarades lui connaissaient. « Je ne savais pas trop à quoi m'attendre, en arrivant, ici, pour tout dire. Mais maintenant, en sachant qu'il reste encore bien d'autres choses à découvrir, je me dois de réviser mon jugement. » Auraient-ils l'occasion de découvrir d'autres secrets, ensemble, à l'avenir ? L'idée était tentante, évidemment, mais le Illiadis n'était pas de ceux qui cherchaient à imposer leur présence aux autres. Un pas après l'autre, une journée après l'autre, c'était ainsi qu'il essayait de vivre son existence, pour lutter contre la pression qui lui écrasait les épaules. Continuant son exploration, le jeune homme ne put masquer sa surprise et son émerveillement, face à cette Salle sur Demande qui lui ouvrait à présent les bras. La bibliothèque était calme, parfois mais ici...ici l'atmosphère était plus différente, moins poussiéreuse, plus vivante, plus authentique et cette seule pensée ne put que le faire sourire. On pourrait croire que Thaddeus était à l'aise en société, parce qu'il paraissait l'être, mais il avait parfois la fâcheuse tendance à parler avant de réfléchir. Aujourd'hui il en fit les frais, en ne réalisant qu'après coup le second sens que pouvait receler sa question. S'il résistait à l'envie de se taper la tête comme cette bibliothèque, stupéfait de sa propre bêtise, la réplique de Aurora parvint tout de même à lui arracher un sourire amusé. « Il faut vraiment que je réfléchisse avant de parler.» Heureusement la rose ne semblait pas s'offusquer de cette réplique. Au contraire, elle semblait apprécier la présence du jeune homme, dans un lieu aussi personnel que celui-ci. Surpris ? Il le fut, oui, car il n'avait pas la prétention de se penser facile à vivre mais, face à cette révélation, il ne put qu'abaisser la tête en guise de remerciement silencieuse, agrémenté d'un « Je ne peux qu'en être honoré, alors. Merci. » Lui rendrait-il la pareille, quand viendrait son tour d'ouvrir la Salle dont il avait besoin ? Sans le moindre doute. Mais pour l'heure, il était le temps de s'asseoir et, quand un thé lui fut proposé, le jeune homme n'hésita pas un seul instant. « Avec plaisir, oui. Merci. » Avec la permission de la maîtresse de maison, le grec se débarrassa de sa veste et, s'il la posa sur la chaise la plus proche, vint rapidement s'enfoncer dans le fauteuil mentionné plus tôt, retroussant ses manches alors que Aurora l'interrogea sur le mot mentionné plus tôt. Beaucoup oubliaient que l'anglais n'était pas sa langue maternelle. Le grec était ce qui lui venait le plus facilement, le plus instinctivement mais, dans cette école, en l'absence de son frère, il était sans doute le seul élève à parler couramment ce langage. Devait-il dire la vérité, ou atténuer le sens véritable de ce mot ? Oh non, cette femme-là était intelligente. Elle saurait s'il mentait, elle irait peut-être même vérifier elle-même, alors pourquoi mentir ? Balayant les environs, Thaddeus attrapa une feuille de papier et un crayon – avec la permission de la maîtresse des lieux – avant de coucher le mot sur papier, expliquant « Cela veut dire...idiot. Retiens bien ce mot, tu risques d'en avoir souvent besoin avec moi. » Il exagérait, évidemment, comme son petit sourire en coin pouvait le montrer. Rapidement, l'homme invita la demoiselle à la rejoindre d'un mouvement de tête, agrémenté d'un sourire un peu plus doux, lui montrant l'écriture du mot, bien qu'il sache que cela ne ressemblait qu'à des hiéroglyphes pour des yeux non-aguerris. Depuis son arrivée à Poudlard, mis à part quand il se cognait l'orteil contre un meuble, Thaddeus n'avait pas parlé grec du tout et, ici, l'occasion de réitérer l'expérience venait couler un doux et honnête sourire sur son visage. Rose, à présent ? Réfléchissant aux différences traductions possibles, il commença alors à écrire le mot, sur le papier entre ses puissantes mains, soufflant « C'est Τριαντάφυλλο. Mais, pour toi, j'ai un autre mot qui te conviendrait bien mieux. » Laissant un sourire plus charmeur courir sur son visage aux traits taillés au couteau, l'homme reporta son attention sur le papier, soufflant un « ηλιαχτίδα. Et pour la traduction, je te donne un petit indice. » Joignant le geste à la parole, l'homme plongea la main dans sa poche et, en un mouvement, en extirpa sa baguette. L'instant d'après, le bout de la baguette s'illumina d'une lueur rappelant étrangement les rayons de l'astre solaire. Si l'homme observa la lueur de son regard profond, océanique, pendant un instant, son regard se tourna ensuite vers la rose, un sourire discret accroché au visage, pour savoir si elle avait deviné d'elle-même le sens de ce monde qui semblait lui aller si bien. NE |
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Say you'll remember me
Aurora & Thaddeus
Thaddeus souhaitait coucher sur le papier ce mot nouveau pour elle, Aurora l'invita à prendre de quoi écrire sur son bureau bien ordonné. Une fort bonne initiative qui lui permettait de savoir comment écrire dans cette orthographe qu'elle ne maîtrisait pas. Si elle avait une vague idée de la signification du mot qu'il avait prononcé une minute plus tôt, elle en avait désormais le cœur net : idiot. Elle doutait fort d'avoir à s'en servir à l'encontre du Illiadis de manière sincère. Mais l'amusement qui l'animait était contagieux, et trouva sa pareille sur le visage d'Aurora. Il lui fit signe de se rapprocher et elle obtempéra. Leurs épaules désormais plus qu’à quelques centimètres d’écart, la jeune femme posa son regard brun sur l’élégante écriture du grec, avant qu’il n’entreprenne de noter la traduction qu’elle lu avait demandé quelques secondes plus tôt. Celui-ci sonna bien plus compliqué aux oreilles de Aurora, mais tout aussi joli. Cependant, elle ne tenta pas de le répéter cette fois. « Mais, pour toi, j'ai un autre mot qui te conviendrait bien mieux. » La sorcière haussa un unique sourcil, sa curiosité piquée. Avoir une vue sur la façon dont il la percevait - cette fameuse première impression? Elle était curieuse de savoir. Ses yeux se reportèrent sur le papier où un nouveau mot prenait forme, puis sur les doigts qui l’écrivaient, pour terminer leur course sur le poignet qui disparaissait dans la manche de sa chemise. Thaddeus prononça ce nouveau mot et Aurora sourit. Impossible d’imaginer une insulte derrière cette mélodie qui venait de franchir les lèvres du grec. Et quant à l’indice… Aurora baissa les yeux sur la baguette qu’il sortit pour laisser apparaître une douce lueur faisant penser à un… « Rayon de soleil? » Tenta-t-elle en relevant les yeux de la baguette pour constater qu'il la dévisageait déjà. Et soudain le souci de savoir si elle avait visé juste n’était plus au centre de ses pensées, virulemment repoussé par ces prunelles bleutées dans lesquelles elle fut happée sans ménagement. Elle dénota une tâche noisette au milieu de l’océan de son œil gauche.
Le sifflement de la bouilloire arracha Aurora à sa contemplation qui avait possiblement duré une ou deux secondes de trop.
*****
DECEMBRE 1995 - LE SOIR DU BAL DE NOEL
« Tu crois que ce soir, c’est le soir? » glapit une voix soudainement, manquant de faire tressaillir la main de Aurora qui habillait ses lèvres d’un somptueux vieux rose. L’héritière quitta son reflet du regard pour se concentrer sur celui de sa camarade de chambre Pearl, qui revenait de la salle de bain, se retenant à grand-peine de sautiller sur place, ses chatoyantes boucles blondes dansant sur ses épaules. « Je ne sais pas, Pearl. Ce n’est pas parce qu’il s’agit d’un bal qu’il doit se passer quoi que ce soit. » Un doux sourire étira les lèvres de la créatrice de mode en devenir, pas angoissée pour un sou, qui espérait par là même apaiser un tant soit peu la pile électrique qui lui servait de camarade. La joie de la jeune femme retomba comme un soufflé. « Bal auquel il t’a invitée, Aurora. Ça doit bien vouloir dire quelque chose. » Aurora ouvrit la bouche pour protester. « Pearl-» « Tu l’apprécies mais tu ne lui en as pas parlé. Toi qui n’hésites pas à dire même les vérités que l’on n’a pas envie d’entendre. » Calmement, la brune reposa le rouge à lèvres charmé pour ne jamais baver sur l’élégante coiffeuse de la chambre. Le temps d’expirer longuement. « C’est différent. Thaddeus travaille énormément. Il a beaucoup de choses à prouver, son avenir est tout tracé et je ne suis pas sûre qu’il soit prêt à laisser de la place à quelqu’un dans sa vie. Il sait, Pearl - il n’est pas idiot. Mais il est jeune et moi aussi. Nous pouvons profiter de ce que nous avons sans avoir à nous soucier du reste, pour le moment. Maintenant aide-moi, veux-tu? » Aurora s’empara du délicat serre-tête, qui avait des airs de couronne, surmonté d’étoiles en pierre de lune presque transparente, légèrement irisée. De pierre de lune la jeune femme était également couverte : une multitude d’éclats brillants tapissant la robe qu’elle avait elle-même conçue, dont le bustier semblait naître de nulle part sur sa poitrine. Une œuvre qui, à vrai dire, faisait sa fierté. Ce soir, elle n’était pas un rayon de soleil, elle était une pluie d’étoiles.
Elle avait été mandatée par quelques amis pour son talent dans la confection de tenues d’apparat, ce à quoi la sorcière s’était adonnée avec plaisir. Pearl arborait une robe bleu nuit sertie de fines constellations de fil doré qui allait faire sensation. La jolie blonde poussa un discret soupir avant de rejoindre sa camarade de dortoir, entreprenant de nicher le bijou dans son épaisse chevelure sombre, très sobrement lâchée pour l’occasion.« C’est juste que ça semble si évident, vous deux… Combien de temps attendras-tu? » Qu’était-elle censée répondre à cela? Qu’au bout d’à peine un mois elle n’imaginait pas terminer sa vie avec quelqu’un d’autre, là où encore personne n’avait attiré son attention de cette manière? C’était terrifiant, insensé, même pour elle. Si rare. C’est avec un aplomb peut-être un peu excessif que Aurora planta ses yeux sur son reflet. « Aussi longtemps que nécessaire. »
Quelques minutes plus tard, un petit groupe de Poufsouffles aux tenues signées Wellington descendait les dernières marches qui les séparaient des portes de la grande salle, devant lesquels des couples ou des groupes se retrouvaient. Enivrée par la liesse du moment, Aurora laissa ses prunelles se promener sur ce joli petit monde, le visage éclairé d’un sourire radieux. Sourire qui vacilla légèrement lorsqu’elle repéra Thaddeus. C’était la première fois qu’elle le voyait en dehors des divers uniformes de l’école, et… Et bien, il était à couper le souffle, ni plus ni moins. Aurora s’approcha du jeune homme avec une moue approbatrice. « Le gris te sied à merveille. » Ils s’étaient bien sûr assortis pour l’occasion, sans qu’elle ne lui dévoile son propre travail, mais elle n’était pas intervenue dans le choix du costume du jeune homme. Le moins que l’on puisse dire, c’était qu’elle n’était pas déçue. « Le costume également. Peut-être pourra-t-on faire quelque chose de toi, vestimentairement parlant. » persifla-t-elle avec ce regard malicieux qu’il devait désormais bien lui connaître.
Le sifflement de la bouilloire arracha Aurora à sa contemplation qui avait possiblement duré une ou deux secondes de trop.
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DECEMBRE 1995 - LE SOIR DU BAL DE NOEL
« Tu crois que ce soir, c’est le soir? » glapit une voix soudainement, manquant de faire tressaillir la main de Aurora qui habillait ses lèvres d’un somptueux vieux rose. L’héritière quitta son reflet du regard pour se concentrer sur celui de sa camarade de chambre Pearl, qui revenait de la salle de bain, se retenant à grand-peine de sautiller sur place, ses chatoyantes boucles blondes dansant sur ses épaules. « Je ne sais pas, Pearl. Ce n’est pas parce qu’il s’agit d’un bal qu’il doit se passer quoi que ce soit. » Un doux sourire étira les lèvres de la créatrice de mode en devenir, pas angoissée pour un sou, qui espérait par là même apaiser un tant soit peu la pile électrique qui lui servait de camarade. La joie de la jeune femme retomba comme un soufflé. « Bal auquel il t’a invitée, Aurora. Ça doit bien vouloir dire quelque chose. » Aurora ouvrit la bouche pour protester. « Pearl-» « Tu l’apprécies mais tu ne lui en as pas parlé. Toi qui n’hésites pas à dire même les vérités que l’on n’a pas envie d’entendre. » Calmement, la brune reposa le rouge à lèvres charmé pour ne jamais baver sur l’élégante coiffeuse de la chambre. Le temps d’expirer longuement. « C’est différent. Thaddeus travaille énormément. Il a beaucoup de choses à prouver, son avenir est tout tracé et je ne suis pas sûre qu’il soit prêt à laisser de la place à quelqu’un dans sa vie. Il sait, Pearl - il n’est pas idiot. Mais il est jeune et moi aussi. Nous pouvons profiter de ce que nous avons sans avoir à nous soucier du reste, pour le moment. Maintenant aide-moi, veux-tu? » Aurora s’empara du délicat serre-tête, qui avait des airs de couronne, surmonté d’étoiles en pierre de lune presque transparente, légèrement irisée. De pierre de lune la jeune femme était également couverte : une multitude d’éclats brillants tapissant la robe qu’elle avait elle-même conçue, dont le bustier semblait naître de nulle part sur sa poitrine. Une œuvre qui, à vrai dire, faisait sa fierté. Ce soir, elle n’était pas un rayon de soleil, elle était une pluie d’étoiles.
Elle avait été mandatée par quelques amis pour son talent dans la confection de tenues d’apparat, ce à quoi la sorcière s’était adonnée avec plaisir. Pearl arborait une robe bleu nuit sertie de fines constellations de fil doré qui allait faire sensation. La jolie blonde poussa un discret soupir avant de rejoindre sa camarade de dortoir, entreprenant de nicher le bijou dans son épaisse chevelure sombre, très sobrement lâchée pour l’occasion.« C’est juste que ça semble si évident, vous deux… Combien de temps attendras-tu? » Qu’était-elle censée répondre à cela? Qu’au bout d’à peine un mois elle n’imaginait pas terminer sa vie avec quelqu’un d’autre, là où encore personne n’avait attiré son attention de cette manière? C’était terrifiant, insensé, même pour elle. Si rare. C’est avec un aplomb peut-être un peu excessif que Aurora planta ses yeux sur son reflet. « Aussi longtemps que nécessaire. »
Quelques minutes plus tard, un petit groupe de Poufsouffles aux tenues signées Wellington descendait les dernières marches qui les séparaient des portes de la grande salle, devant lesquels des couples ou des groupes se retrouvaient. Enivrée par la liesse du moment, Aurora laissa ses prunelles se promener sur ce joli petit monde, le visage éclairé d’un sourire radieux. Sourire qui vacilla légèrement lorsqu’elle repéra Thaddeus. C’était la première fois qu’elle le voyait en dehors des divers uniformes de l’école, et… Et bien, il était à couper le souffle, ni plus ni moins. Aurora s’approcha du jeune homme avec une moue approbatrice. « Le gris te sied à merveille. » Ils s’étaient bien sûr assortis pour l’occasion, sans qu’elle ne lui dévoile son propre travail, mais elle n’était pas intervenue dans le choix du costume du jeune homme. Le moins que l’on puisse dire, c’était qu’elle n’était pas déçue. « Le costume également. Peut-être pourra-t-on faire quelque chose de toi, vestimentairement parlant. » persifla-t-elle avec ce regard malicieux qu’il devait désormais bien lui connaître.
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Say you'll remember me @Aurora Illiadis & Thaddeus Illiadis « To be around someone whose self-confidence is more than what our first glance led us to expect is seductive. » Abraham Verghese Depuis son jeune âge, Thaddeus avait été trimballé d'une réception à une autre, d'un repas protocolaire à un autre et se faisant rappeler, à chaque fois, que la première impression qu'il donnerait aux autres resterait bien plus longtemps qu'il ne le souhaiterait. Quand d'autres enfants jouaient, s'amusaient, étaient libres de découvrir et se découvrir le grec, lui, apprenait d'autres langues, apprenait l'étiquette protocolaire afin d'être le digne représentant de sa famille. Pourquoi ? Parce qu'il était né dans un monde s'apparentant à un nid de serpent, dans un monde où le jugement était rapide et les critiques silencieuses. Il n'avait pas le droit à l'erreur, il devait être parfait et savait exactement comment l'être. Ce masque, cette parade était devenue une seconde nature pour lui, alors pourquoi stressait-il autant, à l'approche imminente de ce bal de l'hiver ? Pourquoi avait-il changé de choix de tenue, pour la troisième fois ? Pourquoi ne parvenait-il pas à être satisfait de l'alignement de sa cravate, alors qu'il n'y avait rien à y redire ? Il savait ce qu'il faisait, il savait que sa tenue était impeccable et pourtant, lorsqu'un de ses camarades rouge et or à la chevelure blonde toqua à la porte du dortoir, le Illiadis venait de réajuster son gilet pour la troisième fois de suite. « Alors, prêt ? » Sam était son camarade de chambrée et, bien que parfois trop bavard au goût du grec, il s'était montré de bonne compagnie depuis le début de leur séjour, ici. Sam et quelques autres Gryffondors attendaient Thaddeus, depuis quelques minutes maintenant, et de toute évidence le blond avait été désigné comme messager pour avoir une idée de l'heure de départ. Les yeux bleus rivés sur le miroir devant lui, une moue insatisfaite sur le visage, Thaddeus chassa rapidement cette expression en soufflant « Autant qu'on peut l'être, Sam. Laisse-moi juste prendre ma veste et...» . Bien sûr que le grec savait que ce n'était pas la seule raison de la présence du blond, ici. Depuis leur première sortie avec Aurora, Sam n'avait eu de cesse de cuisinier son camarade, pour connaître tous les détails de chacune de leur rencontre et, à chaque fois, le blond s'était confronté à un mur bien trop avare en détails. Mais il n'avait jamais baissé les bras, Thaddeus pouvait au moins reconnaître cette persistance mais, aujourd'hui, il était bien trop stressé pour suivre Samuel dans son petit jeu. « Je ne parlais pas de ta tenue, idiot, mais... » Mais rien du tout, aujourd'hui non plus il n'aurait pas de réponse. Ainsi, réajustant les manches de sa chemise, le colosse en devenir coupa court à la tentative de son camarade d'un « Je sais où tu veux en venir. Et non, ce n'est pas aujourd'hui que je vais satisfaire la curiosité. Désolé. » Une partie de Thaddeus voulait croire que ce bal était comme tous les autres, qu'il n'avait rien de spécial, mais il savait à quel point cela était un fieffé mensonge. Pourquoi ? Pas à cause du lieu, non, mais à cause de la personne qui serait sa cavalière, ce soir. Thaddeus était venu ici avec un objectif très précis en tête, une réussite à atteindre, mais la rencontre avec Aurora avait réussi, en quelques instants, à remettre ses priorités en question. Elle le perturbait par sa simple présence, par un simple regard lancé à l'autre bout de la pièce et, cela, il ne pouvait l'ignorer. « Allez, quoi ! Tu peux me le dire ! C'est moi ! » Cette fois-ci le Illiadis ne masqua pas ce soupir de lassitude, ajoutant un petit signe de la main pour inviter son camarade à sortir, le temps qu'il finisse ce qu'il avait à faire. « Allez. Laisse-moi, cinq minutes, s'il te plaît. Je te rejoins, dans la salle commune. Juste quelques réajustements à faire, et on bouge. » Mais Sam ne semblait pas l'entendre de cette oreille, pas cette fois. Mécontent – et impatient, de toute évidence – il fronça les sourcils avant de pester. « Si tu mets autant de temps à enfiler une fille qu'à enfiler ta tenue, tu m'étonnes que...» Mais il n'eut pas le temps de finir sa phrase, sa bouche restant entre-ouverte alors que le colosse tourna un regard vers lui. A son sourire avenant et ses beaux yeux on oubliait souvent d'où venait Thaddeus, on oubliait souvent quel genre d'homme il était et, à cet instant, ce fut un sombre regard meurtrier qu'il lança à un camarade qui, bien trop bavard pour son propre bien, venait de manquer de respect à la femme à laquelle le Illiadis tenait, même s'il avait encore du mal à l'expliquer en ces termes. Puis le guerrier grec se tourna entièrement vers Samuel, la mâchoire serrée et la posture rigide, signe évident que le blond allait bouffer ses dents par le c*l, très bientôt, s'il n'apprenait pas à fermer la fosse à merde qui lui servait le bouche. Il pouvait ouvrir sa bouche pour parler de n'importe qui mais pas elle, surtout pas elle, pas devant Thaddeus en tout cas. Comprenant son erreur, une lueur de peur brillant au coin de ses prunelles vertes, Samuel ravala sa salive, avant de retourner d'où il venait, sans demander son reste. « Pardon, je te laisse tranquille. » Lorsque la porte fut fermée l'homme vint s'asseoir sur le bord de son lit, les yeux fermés. Combien de temps resta t-il là, pour faire le ménage dans sa tête ? Cinq minutes, tout au plus, avant d'attraper sa veste et, enfin, de rejoindre le groupe pour s'en aller au bal de Noël. Le groupe ne tarda pas à arriver et, en balayant la foule de toute sa hauteur, le regard océanique de l'homme s'arrêta sur une silhouette délicieusement familière. Face à cette femme d'une rare beauté, un « πανέμορφος... » lui échappa, avant qu'il ne se racle la gorge, reprenant ses esprits alors que la rose s'approchait de lui. Il était à peu près sûr que son cœur venait de manquer un battement, en la voyant, mais ce n'était pas le genre de chose qu'il pouvait avouer..pas tout de suite, en tout cas. Alors, en guise de substitut, observant la tenue de la demoiselle qui s'adressait à présent à lui, le grec se fendit d'un sincère « Je pourrai en dire autant, de toi. Tu es sublime. » Et encore, ce mot ne rendait pas tenu à cette tenue, à cette femme, à...tout ceci. Souriant alors que Aurora complimentait cette tenue savamment choisie, réalisant que leurs tenues s'assortissaient très bien malgré un manque évident de concertation, le Illiadis rentra dans le jeu de sa camarade, en souriant avant de plaisanter d'un « Oh ? Penses-tu que tout n'est pas perdu, pour moi ? J'ai hésité à venir en short et t-shirt, pour tout dire. » Short et T-shirt, pour un Illiadis ? Hérésie ! Ignorant les regards qu'il pouvait déjà sentir, çà et là, comme lors de leur première rencontre le jeune homme tendit son bras à la demoiselle, avant de poser son regard océanique sur elle et lui souffler « Prête à faire tourner des têtes ? » Avec une telle robe, elle allait en faire des envieuses. Déjà quelques têtes curieuses se tournaient. Déjà la musique commençait à remplir la large pièce. Déjà, les duos les plus braves se rassemblaient au centre de la pièce, pour laisser leurs corps se mouvoir au rythme de la mélodie. Déjà le regard océanique du grec accrocha la lumière des bougies, en suspension dans l'air. Cela allait être une bonne soirée, finalement. NE |