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Desire is not sin, Love takes a million forms.
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FICHE DE PERSO
Desire is not sin, Love takes a million forms.
La brume de ses pensées fut interrompue par des rayons timides d'un soleil pâle de Novembre. La sorcière ouvrit les paupières avec une certaine difficulté. Il lui fallut plusieurs minutes pour qu'elle saisisse l'appartenance des murs et du plafond sur lesquels se posaient son regard ombragé. Elle sursauta en reconnaissant l'intérieur de la pièce, dans son réveil brusque elle manqua de glisser du lit, se rattrapant de justesse à ce qui semblait etre des épaules encore endormies.
Amaranth reporta son attention sur le bel endormi, avant d'être assailli par des souvenirs alcoolisés entrecoupés de gémissements indécents. Les joues de la sorcière prirent une couleur cramoisie. La nuit s'était terminée dans ce bassin aux eaux brulantes.
D'un pas silencieux, elle quitta la chaleur du lit partagé avec le médicomage. Avec une étrange sensation. Celle d'un ventre noué à l'idée que la nuit passée ne soit qu'une songe, et que tout redevienne comme avant, une fois le quotidien retrouvé. Retrouvant ses marques, et quelques vêtements, l'écarlate se glissa dans la salle d'eau voisine. Se perdant sous l'eau chaude, elle laissa son esprit divagué et revivre la passion nocturne qu'ils avaient partagés. Etait ce passager. Non, elle se souvient des promesses échangés, de ses derniers mots. De l'empreinte de ses doigts, de sa bouche sur l'entiereté de son corps.
« Tu es mienne. Je suis tien. »
Elle ne l'avait pas rêvé. Pour la première depuis longtemps, elle se réveillait aux cotés de quelqu'un. Et elle était elle même, dans son entiereté. Comme si, quelque chose avait changé, que son autre avait décidé de se taire. Que Morrighàn s'était de nouveau endormie. Avec curiosité, elle jeta un coup d'oeil sur ses doigts bandés. Les libérant de leurs emprises. Ils avaient repris une couleur presque normales. Seules ses extrémités étaient encore légèrement obscures. L'infliction avait reculé. Son coeur s'arrêta de battre un instant. Son corps ne mourrait plus. Une larme dévala son visage, puis suivit de plusieurs autres. Le sort s'était il inversé.
Plongée dans ses pensées, elle ne fit pas attention aux pas qui se rapprochèrent.
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Desire is not sin, Love takes a million forms. @Amaranth Mapleleaf & Nathanael «To burn with desire and keep quiet about it is the greatest punishment we can bring on ourselves.» Federico García Lorca Le sommeil avait toujours été une denrée rare pour le Pierce. Il arrivait à grappiller quelques heures, çà et là, mais Morphée finissait toujours par l'extirper de ses songes, en transformant ses rêveries en cauchemars. Il se réveillait donc en sueur, le cœur percutant sa poitrine comme s'il voulait en sortir, et il lui fallait toujours quelques minutes pour reprendre le contrôle de ses pensées, et se recentrer sur le moment présent. Voilà pourquoi il n'aimait pas ses jours de repos, parce qu'il finissait toujours par être seul avec ses pensées et...cela ne se passait que rarement bien. Cependant aujourd'hui, alors que l'astre soleil l'extirpa de ses rêveries, la sensation fut différente. Ses souvenirs de la veille étaient un peu confus et flous, il et à se frotter les yeux plusieurs fois, mais il ne se sentait pas aussi détruire et pathétique que d'habitude. Il se sentait plus...serein, et ce fut en tournant la tête à sa gauche, en voyant les draps froissés de l'autre côté du lit que les souvenirs se firent plus nets, plus exquis. Nathan resta là à fixer le plafond, se repassant le film de la soirée d'hier encore et encore, un doux sourire au coin de ses lèvres, avant qu'il ne se décide de s'extirper du lit. Au bord de ce dernier, il passa une main dans sa sombre crinière, avant de la laisser descendre le long de sa nuque raide, prenant une profonde inspiration pour l'aider à se recentrer, sur le moment présent. Encore un peu endormi, ses yeux luttant pour s'ouvrir complètement, le Pierce se redressa et, au passage, attrapa un pantalon noir et un t-shirt aux teintes bleu foncées qu'il enfila sans attendre, avant de s'extirper de sa chambre. Ce ne fut qu'en sortant dans le couloir qu'il s'arrêta, face à la silhouette familière de l'écarlate, dans la salle de bain. Il hésita un moment. Devait-il s'approcher ? Pensait-elle que hier était une erreur à ne pas reproduire ? Non. L'alcool avait aidé, mais il n'avait fait qu'accroître une volonté déjà présent, chez le Pierce comme la Mapleleaf. Ce n'était pas une erreur mais un choix, une décision, une évidence. S'approchant lentement, il se glissa dans le dos de la demoiselle et, en guise de bonjour, déjà un baiser fugace sur son épaule droite, avant de se rendre compte que quelque chose n'allait pas. Elle...était en larmes. Si l'homme crut avoir fait quelque chose de mal, d'irréparable même, ce fut en voyant le visage de la belle penché vers ses doigts d'habitude meurtris, et aujourd'hui en bien meilleur état, qu'il compris qu'elle avait les nerfs qui lâchaient face à cette condition qui s'était améliorée. Se décalant d'un pas, il se présenta devant elle et, l'invitant à relever sa tête en posant délicatement deux doigts sous son menton, il croisa son regard pour y lire une véritable tempête d'émotions. Dans un souffle, un murmure, il lui promis : « Tu n'es plus toute seule. Je n'irai nulle part, d'accord ? » N'attendant pas de réponse de la part de l'écarlate, il s'approcha et doucement, tendrement, l'enveloppa de ses bras aimant, avant de déposer un baiser sur le sommet de sa chevelure de feu. NE |
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La douceur des lèvres du sorcier annoncèrent sa présence. La flamboyante rencontra son regard dans le miroir. Son visage innondait de larmes de soulagement.. d'émotions, tellement de choses. Une impression qu'un poids venait de disparaitre. Ne serait ce que pour une période courte. La preuve étant que son alter n'était pas qu'une malédiction, mais tout aussi le reflet de sa vie, de son coeur, de sa santé. Que Morrighàn pouvait s'endormir, si son hôte était capable de répondre aux épreuves différemment.
Peut être que cette décision permettait une guérison partielle. D'après la pensive, Morrighàn avait renoncé à l'amour en cédant à la folie, et à la rancoeur. S'agissait il d'une épreuve similaire. Que sa main sombrée en même temps qu'elle s'isolait. En ayant vécu deux abandons, elle ne pouvait que faire le parallèle.
La délicatesse de son geste, la fit frissonner. Sa peur que cette nuit ne soit qu'un écart s'envola avec les mots qu'il murmura.
« Tu n'es plus toute seule. Je n'irai nulle part, d'accord ? »
La sorcière se retrouva à l'abris de ses bras puissants, avec la chaleur d'une étreinte qui lui tira un soupir de soulagement. Elle n'était plus seule, il était là. Ils étaient à deux, ensemble. Essuyant ses larmes d'un revers de la main, elle mit fin à son sanglot, retrouvant une sérénité à laquelle elle n'avait jamais été familière. Elle n'avait jamais pensé qu'un compagnon puisse faire taire les angoisses de son coeur, guérir son corps, et réveillée son âme. Que dans leurs tragédies, ils se trouvent après des années à se fréquenter.
Amaranth vint déposer un baiser brulant sur les lèvres du son cher et tendre. Ses doigts se perdant déjà dans ses cheveux. Son corps encore humide de la douche, couvert d'une serviette de bain.
- Promis.. souffla t elle en mettant fin à l'étreinte déjà bien trop enflammé. Son coeur s'échappait déjà de sa poitrine, battant au rythme de cette passion nouvelle. Enivré par l'odeur de Nathan. Ses doigts glissant déjà le long de son dos puissant, et son désir s'éveillant déjà pour son amant.
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Desire is not sin, Love takes a million forms. @Amaranth Mapleleaf & Nathanael «To burn with desire and keep quiet about it is the greatest punishment we can bring on ourselves.» Federico García Lorca Il était difficile pour Nathanael d'accepter que quelque chose de bien pouvait lui arriver, car il s'attendait toujours à ce qu'une contrepartie lui tombe dessus. A ses yeux le bonheur était toujours aussi conditionnel que temporaire. Rien de tout cela ne pouvait durer. Cynique ? Peut-être, oui, mais surtout abîmé par la vie, en réalité. Il espérait le meilleur pour ses patients comme ses proches mais, pour lui, c'était...un peu plus compliqué. Mais ce matin il ne voulait pas se demander ce que serait cette condition, ou combien de temps ce moment pourrait bien durer. Il voulait simplement en profiter, et garder l'écarlate dans ses bras, tendrement, doucement, silencieusement, alors qu'il reprenait peu à peu pied avec la réalité. Elle avait souffert. Elle avait été blessée et en portait encore les marques aujourd'hui. Pendant longtemps elle avait caché cette souffrance, cette autre partie d'elle-même sans trop savoir à qui se fier, à qui se confier. Le Pierce ne s'attendait pas à gagner sa confiance en un claquement de doigts, ce genre de chose prenait toujours du temps, mais cette promesse était un premier pas en avant. Il n'était pas du genre à fuir, pas après hier et, surtout, pas après sa propre expérience de la souffrance. Il resta donc là, tout contre elle, jusqu'à ce que la Mapleleaf ne lève les yeux vers, lui volant n brûlant baiser comme pour reprendre ce qu'ils avaient laissé derrière eux, hier. Sentant son corps s'éveiller à nouveau, l'homme fut coupé dans son élan par son propre corps, ce dernier lui rappelant bruyamment à quel point son estomac pouvait être vide, ce matin. Il essaya bien de garder son sérieux mais...comment le pouvait-il, face à ce son ? Un sourire gêné naquit au coin droit de ses lèvres, le Pierce fit son possible pour retenir un petit rire amusé, admettant : « Je crois qu'il serait sage qu'on aille manger un peu. » Déposant un dernier baiser – cette fois plus doux – au coin des lèvres de la belle, le jeune homme prit une pause, rajoutant : « Je vais descendre pour nous préparer un petit quelque chose, histoire de recharge nos batteries. Ne te presse pas, descends si et quand tu veux. D'accord ? » S'écartant légèrement, il commença à se diriger vers les escaliers descendants vers le rez-de-chaussée, vers la cuisine notamment. En chemin, juste avant de poser son pied pour la première marche, il se tourna vers la belle. Il aurait voulu lui dire merci. Pas seulement pour hier soir, mais pour ce que cela signifiait, pour l'avoir aidé à lui sortir la tête de l'eau, l'aider à se sentir vivant à nouveau mais, en cet instant, il fut proprement à court de mots. Il ne put donc que son content d'un tendre sourire, avant de descendre vers la cuisine, dans le but de préparer un petit déjeuner digne de ce nom. L'avantage avec le fait de s'occuper de sa fratrie depuis toujours, c'était qu'un avait appris milles et unes façons de cuisiner avec les moyens du bord. Il ne serait jamais un chef étoilé mais il se débrouillait plutôt bien...très bien plutôt, même s'il n'avait pas la confiance en soi suffisante pour l'admettre. Allez, en piste ! NE |
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Il fallut un rappel de leurs conditions mortelles pour mettre fin à la passion qui semblait elle ne souffrir d'aucun estomac vide. L'esquisse gênée du sourire de son partenaire, lui permit de sourir et de sortir définitivement de sa tempête émotionnelle. Amaranth acquiesça, cela faisait bien plus de 24 heures qu'elle n'avait rien avalé. Et il y avait définitivement des habitudes à ne pas reprendre, comme celle de ne plus nourrir son corps. Et si elle s'interrogeait, elle avait faim. Une vraie faim. Cela des siècles que cela ne lui été pas arrivé.
Elle sourit avec une tendresse nouvelle face à la proposition du médicomage. Un petit déjeuner. Pas juste des toasts trop cuits par un cousin attentionné mais maladroit. L'écarlate avait toujours cuisiné, cela allait avec ces talents de potionniste et de botaniste. La cuisine était sa pièce favorite.
Amaranth se réfugia dans sa chambre, attachant sa chevelure en un chignon flatteur. Elle s'habilla d'un ensemble de flanelle douce et légère, lui permettant de rester à l'intérieur tout en étant le plus à l'aise possible. La sorcière était habituée à son domaine, et à la chaleur presque tropicale de celui ci à cause de la nature de certaines plantes. Le climat de Londres et son humidité était une première pour elle.
Vingt minutes plus tard, elle entreprit de rejoindre Nathan qui s'attelait à leur préparer non pas un déjeuner mais un festin. L'odeur était délicieuse, tout comme sa silhouette affairée dans la cuisine. Elle s'approcha à pas de renarde, et glissa ses mains autour de sa taille. Embrassant son cou pour faire écho à son premier geste matinal.
- Docteur, Chef, quel autre talent caches tu sous ce physique d'Apollon, s'exclama t elle en lorgnant les gestes experts de son amour.
C'était un sentiment étrange de déambuler ainsi dans cette maison qui après cette nuit lui semblait déjà plus familière. Ces doigts pianotant ici et là, tantôt sur le bras de Nathan, tantôt sur les meubles impeccables du salon. Elle ne pouvait s'empêcher d'imaginer à quoi pouvait ressembler leurs gouts combinés dans un intérieur qui pouvait être commun.
- Je n'ai droit qu'aux expériences culinaires d'Ambroise, et je les limite.. Raconta la sorcière avec un sourire nostalgique. Il arrive à bruler ses toasts, il confond la cuisine et les dragons. Elle faisait reference à son travail. Sa remarque en entraina une autre, tous les deux partagés leurs foyers avec un membre de la famille, un frère pour Nathan, et un cousin pour Amaranth. Pour palier à une famille disparue. Elle ne s'était jamais vraiment retrouvée seule, et c'était tant mieux..
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Desire is not sin, Love takes a million forms. @Amaranth Mapleleaf & Nathanael «To burn with desire and keep quiet about it is the greatest punishment we can bring on ourselves.» Federico García Lorca Nathanael n'était pas un excellent cuisiner, mais il appréciait la satisfaction de créer quelque chose de ses propres mains. Il n'était pas artiste dans l'âme, mais le fait de voir ses frères et sa sœur se délecter de ses recettes avait quelque chose de touchant. Quand il s'agissait de lui seul, en revanche, il ne faisait pas preuve du même niveau d'attention et il le savait. Il savait qu'il devait faire plus attention manger plus régulièrement mais...il ne prenait simplement pas le temps. Alors oui, il accueillait ce genre de moment où il pouvait se mettre en pause. Il appréciait de ne pas ressentir le besoin de foncer au travail, juste pour combler le vide de sa journée...ou de sa vie. Alors que l'eau pour le Earl Grey chauffait déjà, le Pierce entama la symphonie des ustensiles. Œufs, champignons, haricots, tomates, saucisses : il était tout devant lui, comme un chirurgien devant une table d'opération et, par réflexe, se leva les mains d'un geste expert, comme s'il s'apprêtait à découper l'un de ses patients. Quelques minutes plus tard les premières fragrances commencèrent déjà à remplir la maison, et il fallut le contact de la belle dans son dos pour l'extirper de sa concentration culinaire. Posant ses mains sur le bras qui l'entourait, Nathan sourit face à ce compliment sur ses multiples talents, admettant : « Pour la cuisine je n'ai aucun mérite, vraiment. Disons que quand tu es forcé à nourrir tes frères et sœur aussi jeune que je l'ai fait, tu....apprends à improviser. Et puis j'aime bien le faire, ça me détend. C'est l'un des rares moments où je met mon cerveau en pause. » Amaranth ne connaissait pas toute son histoire mais, après le cap franchi, il n'avait aucune raison de lui mentir. Cependant, comme toujours, Nathan avait l'impression de trop en dire et, voyant le fil de ses pensées lui échapper, il afficha un petit sourire confus au coin gauche de ses lèvres, tempérant son élan d'un : « Excuse-moi, je m'égare... » Sa spatule en bois retourna les saucisses dans la poele devant lui, alors que son regard se portait sur le reste du petit-déjeuner en préparation. Il ne put que sourire, en se rappelant la fois où, pour assaisonner des yeux, son jeune frère avait à l'épôque confondu le sel et le sucre. « C'est un peu pareil pour Ethan. Il veut bien faire mais...il manque de pratique. » Nathanael ouvrit la bouche pour dire que son frère allait devoir s'adapter, car l'aîné des Pierce ne resterait pas éternellement dans cette maison, mais il décida de se raviser en refermant la bouche. Ce n'était pas quelque chose qu'elle devait avoir envie ou besoin d'entendre, pas maintenant. Était-ce de sa faute, si son frère manquait de pratique ? L'avait-il trop couvé, à force de revêtir ce rôle de père bien trop tôt ? Oh le cadet avait de la ressource, il finirait par s'adapter. Son aîné ne s'inquiétait pas le moins du monde, pour aucun des trois autres membres de sa fratrie. Terminant ses derniers préparatifs, toujours face aux poêles devant lui, Nathanael eut la volonté de vocaliser ce qu'il avait en tête, pour changer. Ainsi, après quelques secondes, le temps de rassembler son courage, il avoua en conclusion : « Je ne sais pas si tu veux parler de...hier. Mais juste pour clarifier la chose, pour moi, ce n'était pas une passade. Ce n'était pas l'alcool. Ce n'était pas une erreur. Ce qu'on a ici, toi et moi, c'est ce que je veux. Aussi longtemps que tu arriveras à me supporter. J'étais juste trop...bête pour l'admettre avant. » Trop bête, ou trop convaincu qu'il ne méritait rien de bien. NE |
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Alors que la jeune femme piquait un champignon égaré, elle se laissa surprendre de nouveau par ce Nathan bavard. Elle devinait qu'il s'était occupé de son frère Ethan, mais pas de toute sa fratrie. Discrète et peu invasive, elle se refusait à l'interroger sur son passé et ses traumas. Tout comme lui, elle avait préféré limiter les anecdoctes familiales.
Comme s'il devinait ses pensées, il s'excusa avec son demi sourire maladroit. Amaranth se retient de faire un commentaire sur sa moue délicieuse.
Sa reflexion sur son frère, la fit rire plus que de raison. Elle se promit de cuisiner pour le plus jeune, lui assurant au moins des repas pour le travail. S'affairant également pour que Nathan est toujours de quoi se nourrir au travail. Mh, peut être pourrait elle le rejoindre lors d'une pause improvisée. Mh, elle retourna à la contemplation du cuisinier improvisé.
Amaranth s'attela au service du thé en ajoutant des tranches de citron dans sa propre tasse. Elle manqua de se brûler, en entendant le discours du médicomage, habituellement si silencieux sur ses actions.
- Reparler d'hier, articula la sorcière, en essuyant sa main trempée. Elle en mourait d'envie, et à la fois, cela l'effrayait. L'entendre prononcer ses mots qui ressemblaient presque aux siens la fit hoqueter de surprise. Nathan commença t elle, d'une voix un peu timide que s'habitude.
La sorcière se saisit du même courage qui lui avait permis de franchir la limite de leur amitié pour s'aventurer plus loin encore.
D'un geste délicat, elle l'éloigna de ses fourneaux.
- Ce n'est pas une passage, confirma t elle au beau sorcier. Tu es ce que je veux.. ce que j'ai toujours voulu.. Avoua t elle. Et je te supporterai une vie entière, Nathanael..
Elle poursuit son étrange confession en glissant ses doigts autour de son cou, elle confia son regard cristallin à celui du sorcier qui hantait ses nuits.
- Une vie déjà passée.. Une vie longue et compliquée, qui a laissé certaines marques.. L'écarlate marqua une étrange pause. Je veux que celle ci, soit à nous Nathan.. qu'on construise quelque chose qu'il nous appartienne, que plus personne ne nous vole notre passé, notre nom.. Et ça a commencé cette nuit..
Elle vint l'embrasser tendrement.
- Je veux me réveiller dans tes bras, gouter à tes plats, t'entendre me raconter ta journée, être là quand ça ne va pas, et quand ça va également. Je veux qu'on se retrouve pour fêter notre anniversaire, nos noels.. qu'on ne soit pas d'accord pour la couleur des rideaux.. Que tu râle à propos de mes plantes.. Qu'on hésite sur le prénom de notre enf.. La sorcière mit fin son monologue en rougissant brusquement.
Elle noua ses doigts intacts avec ceux du sorcier, préférant porter son attention ailleurs. Décidement, le petit déjeuner s'annonçait plein de saveurs et d'émotions.
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Desire is not sin, Love takes a million forms. @Amaranth Mapleleaf & Nathanael «To burn with desire and keep quiet about it is the greatest punishment we can bring on ourselves.» Federico García Lorca Faire preuve de pédagogie et de clarté, dans ses explications, était simple pour le Pierce. Faire preuve d'empathie envers un patient, surtout face à un diagnostic très peu favorable, était également simple pour lui. Ce relationnel là était aisé, né de l'expérience mais, quand les projecteurs étaient tournés vers lui, le discours était tout de suite plus complexe. Il n'avait jamais appris à évoquer ses sentiments, ni même à s'écouter, ce qui expliquait pourquoi il n'aimait jamais parler de lui, parce qu'il ne trouvait jamais rien de très positif ou passionnant à dire à son sujet, si on laissait le côté professionnel de côté. Mais aujourd'hui il sentait le besoin de le dire, de clarifier ses attentes, car sa partenaire aurait très bien pu croire que tout était à mettre sur le dos de l'alcool et que, à tête reposée, son avis sur le sujet puisse changer. Mais non, Nathan était trop en contrôle de ses actions et pensées pour faire des erreurs, comme celle-ci. C'était un choix et, si cela paraissait évident, il préférait y mettre les mots pour plus de clarté. Nerveux ? Un peu, oui, mais il savait à quel point les secrets pouvaient détruire une famille alors...oui, la clarté avant tout. Préférant détournant le regard, pour se concentrer sur sa cuisine, ce fut sans compter sur l'écarlate qui l'extirpa de devant les fourneaux, se rapprochant de lui pour lui donner son propre avis sur le sujet. Posant ses deux mains sur les hanches de la demoiselle, alors qu'elle avait ses doigts autour du cou, Nathan braqua son regard sur elle et silencieusement, l'entendit démêler le nœud qui serrait son estomac depuis son réveil, seconde après seconde. Pourquoi avait-il été bête, au point de penser qu'elle ne voudrait pas la même chose que lui ? Pourquoi avait-il bêtement douté, alors qu'elle ne lui avait montré aucune preuve du contraire. Relâchant un soupir de soulagement, comprenant qu'elle souhaitait aussi se créer une vie où elle serait pleinement heureuse, Nathanael écouta avec une certaine attention la dernière partie de ce speech. Il n'était pas un homme particulièrement émotionnel, du moins ne pensait-il pas l'être mais, en entendant la belle conter toutes ces tranches de vie, tous ces moments qui lui manquaient également, une certaine émotion vint éclairer le visage fatigué du médicomage. Dans un souffle, il avoua : « C'est ce que je veux, aussi... » Son visage s'éclaira d'une certaine lueur de surprise, en comprenant le mot que la belle avait essayé de couper. Le rouge qui lui montait au joue démontrait une certaine gêne et, évidemment, Nathanael devinait quel thème elle avait failli aborder. Il aurait pu lui demander si elle était sûre, certaine d'en vouloir avec quelqu'un comme, mais Amaranth n'était pas femme à prendre ce genre de décision sur un coup de tête. Décalant sa tête pour essayer de capter le regard fuyant de l'écarlate, l'homme dévoila son propre avis sur le sujet : « Cela tombe bien, parce que j'ai déjà quelques idées de prénoms, en tête. » La vérité était que la liste de prénoms avait été créée une décennie plus tôt, dans sa tête, et même la mort de son épouse n'avait pas été suffisante pour détruire sa liste. Parce qu'il voulait être parent, il avait toujours voulu l'être, même quand ce choix lui avait été imposé. Il le serait, quoi qu'il advienne, il n'en avait aucun doute. Laissant à la belle le temps de se remettre de ses émotions, de maîtriser sa gêne, le Pierce termina alors en expliquant que : « Je voulais juste que tu saches. Je ne suis pas homme à agir sur un coup de tête, je ne souhaitais pas te donner des raisons de douter de mes intentions. » Espérant qu'elle verrait en ce geste la bienveillance dont Nathanael essayait de faire preuve, le médicomage jeta un œil par-dessus son épaule, vers ses œufs, ses saucisses et ses haricots notamment, jaugeant au visuel et à l'odeur que c'était proche d'être prêt. Ainsi, il demanda : « Je pense que c'est prêt. Tu préfères manger dedans, ou sur la terrasse à l'arrière ? » NE |
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Qu'il était étrange d'évoquer à voix haute, et devant témoin tous ses souhaits qu'elle avait enfouie au fond d'elle même. Toutes ses espérances qui lui avaient été arrachées il y a des années. Les mots soufflés du sorcière lui réchauffèrent le coeur. Quand à sa remarque sur la liste de potentiels prénoms, elle ne pouvait décrire la complexité de ses sentiments, être mère était ce qu'elle voulait le plus au monde. Une certaine gratitude émergea de son autre partiellement endormie le bonheur retrouvé. Au fond d'elle, et grâce à l'effroyable pensive elle savait l'importance de cette mission. Si Amaranth mettait au monde un enfant, son destin, son âme ne serait plus condamnée comme celle de Morrighàn. Si de leur union, naissait un miracle, elle serait saine et sauve et peut être que cet autre disparaitra pour rejoindre un autre plan. Bien entendue il était pas question d'évoquer la dimension tragique de ce changement potentiel, assez d'émotions pour le petit déjeuner.
- La Terrasse répondit elle avec spontanéité, quittant ses bras et ses lèvres pour se saisir de ce qui semblait être un de ses pulls, chaleureux et élégant. Elle glissa sa silhouette féminine dedans, et rejoint presque joyeusement l'extérieur. En cet avant dernier mois de l'année, un soleil unique brillait dans le ciel dégagé. L'air était frais, renouvelé.
Amaranth eut l'impression de respirer pour la première fois depuis des années. Elle acceuilli le festin avec un sourire non dissimulée. L'impression de pouvoir rire et sourire à pleine dent comme lorsqu'elle n'était qu'une jeune serdaigle.
Une table à la ferronerie ouvragée tronait au milieu de la dite terrasse. Une plante à la feuille grasse attira son attention, d'un geste habile de ses doigts elle donna plus d'ampleur à la succulente lui offrant d'étranges petites fleurs aux extrémités de ses nouvelles tiges. Prenant place sur l'une des méridiennes confortables, elle attendit que son tendre la rejoigne pour profiter de cette incroyable matinnée au calme et dans l'intimité de leur histoire commencée.
Elle l'accueillie avec le plus chaleureux des sourires, enfin rassurée sur leurs sentiments respectifs. Ils s'aimaient, et même si les mots n'avaient pas été prononcés. Leur courage qui leur avait fallu pour passer outre leur amitié, et assumé leurs désirs était une preuve suffisante. Ils avaient même verbalisé leur futur possible et potentiel, eux qui étaient habitués à du conditionnel et à prévoir le pire. Ce matin semblait être bien différent du reste de l'année.
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Desire is not sin, Love takes a million forms. @Amaranth Mapleleaf & Nathanael «To burn with desire and keep quiet about it is the greatest punishment we can bring on ourselves.» Federico García Lorca Nathanael avait été un père dés l'âge de cinq ans. Cela pouvait être étrange ou absurde, mais il avait endossé le rôle de son père et de sa mère, pour le reste de sa fratrie alors, parfois, il avait plus l'impression d'être leur père que leur grande frère. Mais ce rôle-là il avait été imposé par nécessité, par la négligence de ses géniteurs. Il n'avait jamais demandé à l'être et, pourtant, il avait été heureux et honoré de pouvoir veiller sur ces trois-là, pendant toutes ces années. Cependant ces années poussèrent le Pierce à se poser un certain nombre de question : serait-il un bon parent ? Avait-il fait ce qu'il fallait, pour les trois ? Ce stress ne fit que s'accroître lorsque sa femme, à l'épôque de leurs fiançailles, lui avait mentionné ses idées de prénoms, pour quand elle serait enceinte. Là, tous deux allongés sur le lit, ils s'étaient amusés à lister les prénoms les plus ridicules du monde, s’esclaffant à chaque nouvelle proposition, avant d'imaginer une liste plus sérieuse, plus envisageable ; Ce fut à la sortie de ses études que Nathanae se lança à la recherche d'un foyer, une maison capable d'accueillir les vies qu'ils voudraient créer ensemble, tous les deux. Si cette maison était un rappel de ce qu'il n'aurait jamais, raison pour laquelle il n'aimait pas rester ici bien longtemps, il y voyait aujourd'hui le symbole de ce qui pouvait être. Du peut-être. Du futur. Il devait accepter de tourner la page, d'aller de l'avant et, déjà, à cette suggestion, sa propre liste de prénoms lui revint en tête. Quels étaient les prénoms qu'il avait choisi, à l'épôque ? Ah oui. Gabriel pour un garçon, et Talia pour une fille. Ses choix avaient-ils changé, en la matière ? Probablement, oui, mais il avait encore largement le temps d'y réfléchir. C'était au moins rassurant de savoir que Amaranth était certaine de ce qu'elle voulait et, surtout, qu'elle ne craignait pas de le vocaliser. Lui non plus n'était pas du genre incertain. Lui non plus ne voulait plus attendre, après s'être mis en pause pendant aussi longtemps. « Tu peux aller t'installer. Je te rejoins, dans quelques secondes. » Attrapant un plateau en bois, le jeune homme opta pour une présentation sobre, rassemblant le petit déjeuner sur deux assiettes différentes, ajoutant les tasses de thé au reste. Posant le tout sur le plateau, il entendit toquer à la fenêtre à sa droite. Curieux, il oçuvrit la fenêtre pour un trouver une chouette, tenant dans son bec une lettre qui, pour une fois, n'était pas dirigée à son attention. Elle recevait déjà du courrier ici, avant même d'y laisser sa propre brosse à dent ? Cette idée fit sourire le Pierce, rangeant le courrier dans sa poche, avant de laisser la chouette reprendre son envol. Fermant la fenêtre, le médicomage vint chercher le plateau, avant de se diriger vers la terrasse. Posant l'assiette et la tasse de thé devant l'écarlate, il déposa un baiser sur le sommet de son crâne, avant de souffler : « Bon appétit, j'espère que le résultat te plaira. » Avant de s'asseoir, il plongea sa main dans sa poche, posant le courrier reçu à la gauche de la Mapleleaf, avant de venir s'asseoir à son tour, à côté d'elle. « Tiens, au fait. Du courrier, pour toi, apparemment. » NE |
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