(jameson) i made shit and i guess you can fix it.

i made shit and i guess you can fix it. ft. @jameson clearwater

mettre des mots sur ce qui te tracasse commence à rendre les choses plus simples à affronter. la dureté de ton oncle qui ne s'apitoie pas sur ton sort t'aide aussi à prendre suffisamment de recul pour éviter de jouer les pauvres biches blessées. non, tu vois que ce manège ne marche pas...  que la pitié n'est pas des clearwaters et si gwenhyfar s'est faite plus douce au fil des ans, laissant ton manège lui attendrir le coeur, tu sais que ce n'est pas le cas de tous les clearwater. ton adoption n'est pas une excuse à ton insolence et si gwen se sent coupable de quelque chose, ce n'est pas la pensée de tous.
c'est pour cela que ton instinct te tourne vers ceux qui seront capables de te faire voir les choses comme elles sont.
tu ne veux pas savoir ce qu'il se passe,  ni ce qu'il s'est passé quand ta mère a choisi de t'adopter. tu ne veux pas comprendre le mal qui s'est immiscé en toi ni l'affronter. ton don comme dit ton oncle est un fardeau dont tu te serais bien passé.
à la mention du boulot qu'il souhaitait faire, tu écarquilles les yeux en te retenant d'éclater de rire pour ne pas vexer l'ours. « nooon ? » que tu dis sur un ton presque trop moqueur. « j'aurais imaginé tout, mais pas ça ! » et tu ne peux plus le contenir, ton fou rire s'échappe et tu te tiens le cœur d'une main pour ne pas qu'il te lâche. « ah ! putain, manque plus que tonton brax ait voulu être cantinier. » impossible que ces oncles ultra badass aient voulu d'un métier trop tranquille. mais finalement, quand on est jeunes, on oublie que n'importe quel métier est attrayant selon les centres d'intérêt, jameson n'a pas toujours été aussi costaud. il a été comme toi, lui aussi.

et la conversation revient sur un sujet plus sérieux, tu détournes le regard quand il te demande de nommer ton soi-disant don. « fourchelangue. » et tu grimaces en le disant. les frissons qui te remontent le long de l'échine te donnerait presque la nausée, ton ventre se noue à cette mention et tu te mords la langue de l'avoir prononcé.
ce que tu peux détester ce don à la con. tu pouvais pas parler aux papillons ? aux chats ? aux hiboux ? non, il fallait que ce soit aux serpents, le symbole de la maison des verts et argents. de ceux qui luttent contre ton fougueux lion.
est-ce que tu aurais du atterrir là bas ?
mais jameson détourne encore ton attention, t'évitant de sombrer dans des interrogations inutiles. « c'est vrai ? » tu te demandes si @fergus clearwater accepterait de t'y accompagner. t'aimais bien fergus, c'était un cousin chelou mais sympa. « tonton scott est passionné, avoir un petit con dans les pattes ça va l'embêter, non ? » mais d'un côté, tes yeux s'illuminent, l'émerveillement vient faire siffler ta voix. l'empressement se fait même entendre.
des dragons. tu n'en as vu qu'une seule fois et de très loin. tu as toujours lu beaucoup à leur sujet mais tu n'as jamais osé en parler à quiconque.
maintenant que jameson t'orientait dans cette direction, tu te dis que ce serait plutôt intéressant d'étudier en ce sens. tu sais qu'une fille du château a des dragonneries mais tu n'étais pas fan de demander de l'aide à une serpent. et la mcwood ne semblait pas commode. « tu crois qu'il pourrait me recevoir pendant les vacances ? » est-ce que tu auras la chance de voir un dragon de près ? voilà bien un rêve qui semble devenir réalité. « merci, tonton. » tu te lèves comme pour sortir, espérant ainsi que ton oncle oublie qu'à la base de tout ça... t'es simplement en colle.

i made shit and i guess you can fix it. ft. @jameson clearwater

ok, jameson n'était peut-être pas non plus le démon que tu te plaisais à dépeindre quand tu râlais. son cœur aussi immense qu'un canyon, tu savais aussi que tu trouverais l'amour dont tu avais besoin en te confiant à lui.
les mots sont durs mais justes. les mots sont plein d'attention et de vérité... quand d'autres enjolivent les choses, jameson comme braxton te disait simplement les choses comme elles étaient.
tu ne pouvais en vouloir à ta mère de te préserver du mal qui te ronge mais malgré tout, une part de toi voulait connaître ce qui débloquait.
tu n'accepteras jamais ton don, du moins, la honte que tu as fait grandir ne peut s'évaporer en un simple claquement de doigt. mais pour ton oncle, pour israfel et surtout pour ta mère, tu veux bien essayer de rendre ce don plus beau qu'il ne l'est.
les sourires qui viennent et se défont, mais le fou rire qui vient quand il affirme que dire le nom de ton don ne t'a pas fait un deuxième trou au cul te fait presque mal au ventre.
tu adores ce franc parlé.
quand tu seras grand ? tu veux absolument ressembler à tes oncles. @israfel clearwater et toi serez aussi badass qu'eux, et vous pourrez dire à vos gosses ou vos neveux combien vos propres oncles étaient trop cools.

l'évocation des dragons a le don de te rassurer et de te donner un objectif que tu n'avais pas jusque là. tu hoches la tête quand il te dit de simplement demander.
après tout, tu avais toutes les vacances devant toi pour profiter d'aller voir ses dragons et en savoir davantage sur ce métier à la fois effrayant et exaltant. « je lui envoie un hibou dès que je sors du bureau. » loin d'imaginer que tu ne pourrais être au rendez-vous à cette date de juillet.
levant les yeux au ciel comme un adolescent en plein rébellion, tu ne peux t'empêcher de pouffer en hochant la tête. « ok ok, ça va, j'ai compris. je réfléchirai à deux fois la prochaine fois. » parce que tu n'es pas à l'abri de rechuter... bien plus vite que tu ne le crois.
tu acceptes l'accolade et le serres même fort entre tes bras frêles. et tu te mets à rire avec force quand il te demande de filer. « t'es le meilleur, tonton ! » pointant ton index sur lui en faisant un clin d'œil, accompagné d'un tic de langue sur le coin des lèvres.

en t'échappant de son bureau, tu te remémores toute votre discussion. tu passes ta main dans les cheveux en réfléchissant... ça n'a pas apaisé tes maux, mais ça t'a donné un but.
et dans la vie, on avance toujours quand on est attiré par quelque chose. et ce quelque chose , ce sont les dragons.
tu parleras toujours aux serpents, tu feras toujours peur à ceux qui le savent et tu répugneras à l'avouer... tu penses rapidement à @norà millar et te demande si ce serait pas une bonne idée de lui en parler pour la voir fuir loin des tiens. mais connaissant un tantinet le feu, tu te doutes de sa curiosité étrange et de l'acceptation bizarre dont elle ferait preuve.
et tu ne peux t'émouvoir de sa pitié. non... peut-être ferais-tu mieux d'accepter sa présence et celle de la blonde qui l'accompagne.
ton oncle te conseillerait surement d'être conciliant... et de te concentrer sur toi, plutôt que sur ton frère.
et pour une fois, tu ne vas qu'observer... mais tu seras toujours dans leurs pattes, un maximum.

une fois dans ta chambre, tu écris une lettre à scott clearwater et cours à la volière pour l'envoyer... ok, t'as un trou dans ta vie, mais tu as la chance de pouvoir écrire de nouvelles histoires sur une tonne de pages blanches.
à quoi cela servira-t-il de brûler ces pages avec un passé si chaotique ?

the end