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All of us are engaged in a war already, although not all of us know it.
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FICHE DE PERSO
All of us are engaged in a war already, although not all of us know it.
Le retour s'était fait en silence. La sorcière n'avait pas retrouvé la parole, ni même la clarté d'esprit qui avait précédé l'entrevue. Seule, la poigne puissante de Nathan lui rappelait qu'elle n'était plus dans les limbes de son esprit ou sur le sol froid de cette pièce du Ministère. Le médicomage, eut la délicatesse de l'accompagner jusqu'à sa chambre, leur chambre. Amaranth avait eu envie de sourire à l'évocation de ce lapsus, mais le sang séché sur son visage avait figé ses traits fatigués. Elle avait eu envie de l'embrasser, mais pas respect pour sa personne, la sorcière s'était enfuie dans la salle de bain, faire disparaître toutes traces de sa crise sur son corps.
L'eau brûlante lui arracha un gémissement. Elle avait mal de partout. Ses doigts la brûlaient, des larmes se mélangèrent à la cascade de la douche. Lentement, elle se laissa glisser au sol. Amaranth devait voir la vérité en face, elle avait sous estimé l'impact de cette affaire, de ses articles sur sa santé. Et faire taire son double aurait pu lui coûter la vie. Elle ressentait le besoin étrange d'enlacer la Reine Maudite pour la remercier ? S'excuser ? Peut être les deux. Seul, l'instinct de Morrighàn les avait sauvé aujourd'hui. Sans sa présence d'esprit, et son analyse du commissaire, Amaranth aurait poursuivi la lutte à s'en épuiser.
Elle avait eu si peur de replonger dans ses travers, qu'elle s'était coupé de son alter depuis la découverte à Bamburgh, mais comme tous les rêves prenaient fin au réveil, Amaranth devait se rendre à l'évidence. Elle ne pouvait plus gérer ni la vérité, ni les conséquences seule. Elle ne l'était plus, Nathan était à ses côtés. Sortant de la douche à regret, elle banda ses doigts avec plus de force qu'à l'habitude. L'écarlate avait réussi à faire reculer le sortilège une première fois.. La sorcière comptait bien recommencer. Elle ne finirait pas de la même manière que son ancêtre. Folle de rage, et couverte d'un carnage.
Amaranth avait entrevue sa vie, sa chance, sa résurrection, celle de Morrighàn. Heureuse, épouse, mère. Tout ce que la folie des hommes avait enlevé à la Reine paienne. Si l'une de ses choses lui était arrachée, Ama connaitrait la même fin que son alter.
Elle couvrit son corps, d'un t shirt bien trop grand, et laissa sa chevelure humide dévalée ses épaules. D'un pas discret, elle se glissa en dehors de la salle d'eau et rejoint la chambre, espérant que Nathan soit trop occupé au Rez de chaussée, et l'oublierai le temps de la soirée. L'écarlate ne pouvait pas plus se tromper.
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 All of us are engaged in a war already, although not all of us know it. @Amaranth Mapleleaf & Nathanael «The greatest war ever fought, and are still fighting, where more people have been defeated and died, is the war within. » Anthony Liccione Nathanael était une personne profondément empathique, mais il savait aussi que, parfois, il ne pouvait pas aider et sauver tout le monde. Il pouvait essayer, encore et encore, mais parfois certaines batailles étaient perdues d'avance. L'accepter était la partie la plus difficile de son métier, celle qu'il combattait encore et toujours, sans cesse. Lorsqu'il rentra dans cette pièce, observa Amaranth prise de convulsion, son cœur manqua un battement et, l'espace d'un quart de seconde, il jura s'être figé sur place, les pires scénarios faisant rage dans son esprit, avant qu'il ne se reprenne. Il ne pouvait qu'imaginer ce que devait être la vie de l'écarlate, aussi difficile et douloureuse qu'elle soit, mais le Pierce ne reviendrait pas sur sa promesse. Il savait dans quoi il s'embarquait et ne souhaitait pas faire machine arrière, pour rien au monde. Amaranth n'avait pas choisi cette vie, elle lui avait été imposée et, si Nathanael pouvait l'aider de quelque façon que ce soit, pour qu'elle ait le futur qu'elle mérite, il le ferait sans aucune hésitation. Le retour à la maison fut effectivement silencieux et, si Nathan était curieux de connaître les détails de sa rencontre avec le commissaire-sorcier, il pouvait lire sur le visage de l'écarlate un torrent d'émotions et, surtout, un besoin de prendre le temps pour digérer. Ayant appris à ne pas insister, il laissa la belle se réfugier dans la salle d'eau, tandis que lui descendit vers la cuisine. Se débarrassant de sa veste et de sa cravate, ne gardant que sa chemise blanche aux manches retroussées, avant de commencer à faire bouillir de l'eau, pour préparer un thé relaxant à la mélisse, aux effluves de pomme, de menthe et de mangue, entre autres. Lorsqu'il remonta vers la chambre, leur chambre pour ainsi dire, Nathanael posa son regard évidemment inquiet sur la silhouette de la belle, avant de s'approcher et poser la tasse de thé sur la table de nuit, juste à côté de lit, soufflant : « Tiens, je t'ai préparé du thé. Ce n'est pas grand chose, mais ça devrait aider à la relaxation. » C'était bien tout ce qu'il pouvait faire, pour le moment, malheureusement. Se redressant, il fit quelques pas en direction de l'entrée, pour s'extirper de la chambre à coucher, avant de demande à la belle : « Veux-tu que je te laisse tranquille ? Après tout ça, je ne te blâmerai pas si tu souhaitais rester dans ta bulle. » Son épaule droite posée contre l'encadrement de la porte, la main gauche réfugiée dans la poche prévue à cet effet, le Pierce sentait un petit pincement au cœur à voir la belle dans cet état...et à savoir qu'il ne pensait pas pouvoir y faire grand chose. Il ne voulait pas la brusquer ou lui tirer les vers du nez, mais au moins lui rappeler une fois encore qu'elle n'était pas toute seule. Essayant de la rassurant d'un doux sourire en coin, il expliqua enfin : « Quelle que soit ta décision, je serai dans la cuisine si tu me cherches. Prends le temps qu'il te faut, sache juste que je ne suis jamais très loin. D'accord ? Et si l'envie te prend de vouloir me tenir compagnie, je ne refuserai pas l'assistance d'une goûteuse. »  NE |
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L'écarlate afficha un sourire désolé. Merlin qu'elle s'en voulait de lui imposer ça. Son regard se posa sur la théirère fumante, elle ne pouvait dire non à tant d'attention, et de respect de sa personne. La douceur et la retenue dont il faisait preuve, l'étonnait toujours. Elle qui observait sa patience craquelait à chaque nouvelle crise. Il restait droit et ford, comme une forteresse que rien ne pouvait ébranler, du moins en apparence.
Amaranth le devinait, s'il ne demandait pas. Elle avait senti la peur dans ses geste sur le sol de cette pièce et dans sa voix. Elle le remercia et promit de le rejoindre un peu plus tard.
[...]
La moitié d'une heure s'écoula quand la sorcière se glissa hors de la chambre conjugale pour rejoindre son tendre affairé à la cuisine. Sa silhouette si reconnaissable en train de mijoter un festin, même de dos, Amaranth pouvait deviner l'expression que les traits de son visage dessinait. Celui d'un esprit plus léger, moins sérieux. La cuisine lui permettait de relacher la pression, de déconnecter son esprit si complexe. Etait il condamné à cuisiner après chacune de ses crises, peut être bien.
Les bras d'albâtre scarifiées de la jeune femme entourèrent la taille gracile et musclée du Médicomage.
- Merci.. pour ta patience, et d'être.. venue me chercher ..Souffla t elle contre son cou. L'odeur familière du sorcier l'enivra quelques secondes. C'était ce parfum qui lui avait permis de ne tenir plus longtemps, de se rappeler pourquoi elle luttait.
Amaranth attendit qu'il pose ses ustensiles pour réfugier son visage contre sa poitrine. Retrouvant enfin l'air qui lui manquait dans cette salle d'interrogatoire. La même angoisse l'avait saisir à la cage thoracique lors de la visite de Bamburgh.
- Il y a tant, que je dois te dire.. Nathan.. Pardonne moi de ne pas.. avoir trouver le courage.. ou peut être était ce l'égo. De t'en parler avant.. avec les articles et puis ta mère.. et les Yards.. Ambroise qui est parti.. J'ai cru que je pouvais, que je devais garder ça pour moi.. Débuta Amaranth avec une maladresse presque adolescente. La petite serdaigle n'était jamais loin dans ses moments là.
L'écarlate n'avait plus honte de le dire ou de le pensait, sa plus grande peur n'était plus de mourir, ou de souffrir, c'était de décevoir Nathan. De faire quelque chose de si horrible qu'il ne daigne plus la regarder ou l'écouter. C'était cette terreur qui l'empêchait de dormir. Qu'il découvre qu'Amaranth n'était qu'un désastre à part entière, et qu'il décide que c'était trop.
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| All of us are engaged in a war already, although not all of us know it. @Amaranth Mapleleaf & Nathanael «The greatest war ever fought, and are still fighting, where more people have been defeated and died, is the war within. » Anthony Liccione Jadis Nathanael avait été plus direct dans son approche, mais c'était son métier qui lui avait appris les vertus de la pièce. Il ne pouvait qu'imaginer à quel point la vie de l'écarlate pouvait être difficile, alors que pourrait-il gagner à la forcer à parler, si ce n'était la faire fuir au bout du compte ? Non. Il devait lui donner le temps nécessaire, pour remettre de l'ordre dans ses pensées et retrouver le contrôle de son corps. Aussi décida t-il de se réfugier dans la cuisine en supposant que, après cette journée intense, l'écarlate devrait sûrement avoir bientôt faim. C'était son moment, l'instant où il pouvait tout laisser de côté pour le bien des plats qu'il allait créer...enfin laisser presque tout de côté, car son inquiétude dirigée vers la Mapleleaf n'avait jamais vraiment disparu. Il acceptait simplement que le temps était ce dont elle avait besoin et espérait que, quand elle serait prête, elle descendrait les escaliers pour venir le rejoindre. Le Pierce avait appris à être patient et, qu'il faille un jour, une semaine ou un mois à la belle pour s'extirper de sa bulle et bien...ainsi soit-il. Il serait là. Il le pensait quand il l'avait dit, quelques jours plus tôt, et sa détermination n'avait pas vacillé depuis. Petit à petit, Nathanael sortit de quoi préparer une soupe à la queue de bœuf du côté gauche du plan de travail, tandis que le côté droit recevait une composition un peu plus particulière : de quoi préparer des ailes de poulet, avec une sauce aux cornichons pour un mélange épicé et vinaigré qui avait fait ses preuves...les quelques fois où il avait testé la recette, en tout cas. Ayant appris à faire plusieurs choses en même temps, Nathanael préparait tour à tour la soupe et les ailes de poulet, les senteurs de la soupe commençant doucement à s'échapper dans toute la maison. Il était sur le point de mettre les ailes de poulet au four, lorsqu'il fut extirpé de sa concentration culinaire, par ces deux bras venant l'entourer. Reprenant pied dans le moment présent, ce fut en posant une main libre sur les bras autour de lui qu'il souffla : « Tu n'as pas besoin de me remercier, tu sais. Tu en aurais fait de même, à ma place, non ?» S'écartant du plan de travail, le médicomage pivotant et lentement, doucement, passant ses mains autour de l'écarlate dans une étreinte douce aimante. Il resta là, tout contre elle, alors qu'elle essayait de mettre les mots sur toute cette histoire, sur tout le merdier qu'était devenue sa vie. Lentement, toujours au creux de son cou, le Pierce la rassura d'un : « Il n'y a rien à pardonner. Ce serait hypocrite, de ma part, de te blâmer pour ne pas te confier à moi, alors que je suis le premier à garder les choses pour moi et moi seul. » Prenant une courte pause, l'homme s'écarta légèrement et, lentement, posa une main chaude contre la joue de la belle, avant de venir déposer son front contre le sien. Doucement, il lui souffla : « Je sais ce que c'est, de te sentir dépassé par les événements, de n'avoir le contrôle sur rien. Entre Morrighan et tout le reste, je ne peux qu'imaginer ce que tu traverses, et je ne me permettrai jamais de te juger. Ce que je peux me permettre, par contre, c'est de te dire que tu n'as plus besoin de porter tout ça, tout seul. J'ai des épaules solide, je peux aider...si tu le souhaites, en tout cas. » Relevant la tête, il déposant un doux baiser sur le front de la belle, avant de conclure par une simple question : « Est-ce que tu veux en parler ? Si c'est encore trop tôt, aucun problème. J'ai besoin de toi, d'ailleurs, pour savoir si j'ai raté ma soupe, ou pas. » NE |
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La sorcière laissa flotter la douceur de ses mots pendant quelques minutes, appréciant l'amour et le soutient derrière ces mots si délicatement choisis. Etait ce étonnant, peut être pas. Mais la surprise venait de la chaleur que cela déclenchait chez la sorcière. Comme un feu ardant qui réchauffe notre corps transi de froid. L'âtre ronronnante d'un foyer chaleureux. Elle savoura la douceur de ses lèvres sur son front. Amaranth sentit l'immensité de son chagrin et sa gratitude se mélanger et menacer de s'échapper de son regard orageux. Elle réprima le torrent de ses larmes. La sorcière n'avait aucune envie de se répandre.
La curiosité vint chasser ses humeurs sombres, et elle huma avec surprise l'odeur alléchante d'une Oxtail Soup, ce potage à la queue de boeuf qu'un cuisinier français qui était soucieux de ne pas gâcher de nourriture durant la grande famine d'Irlande en 1847.
C'était la soupe que lui cuisinait son père, dès que les jours se refroidissaient et que le soleil boudait le ciel du nord de l'Angleterre. Similaire mais différente du Goulash, Amaranth trouvait dans ces potages un réconfort unique, une madeleine de Proust.
- Merlin..comment as tu su ? Commença t elle, avant d'abandonner sa question. Cela n'avait pas d'importance. Avec une gourmandise qui ne lui été pas connue, l'écarlate plongea la cuillière dans le potage et gouta le festin bruyamment.
- Tu l'as faite avec de la Guinness ? Elle applaudit à la manière d'une enfant couverte de cadeaux le matin de Noel. La cuisine la rendait heureuse, bien que cela ne voit pas toujours sur sa silhouette malheurement. Son affreuse grand mère lui avait toujours reproché ses courbes qui diminuaient à chaque épisode de stress. Amaranth se rêvait plus en chairs, bien qu'en cette fin d'année, elle avait retrouvé enfin une ligne plus plantureuse. L'amour et la santé n'y été pas étranger.
- Elle est parfaite, déclara t elle en plongeant un morceau de pain dans la préparation. L'écarlate, après son festin improvisé, vint s'appuyer contre un des murs de la cuisine, laissant le médicomage reprendre sa préparation.
- Il y a quelques semaines, je suis allée retrouver Glenn chez lui.. Débuta t elle, retrouvant le sérieux si particulier qui fronçait ses sourcils. Je ne pouvais plus rester sans réponses, je devais voir ma tante, Lily.. Et qu'elle ne fut pas ma surprise, quand.. Lily put entrer dans cette horrible Baraque, celle des Macleans.. Elle est ressortie avec un carnet dans la main.. Amaranth déglutit avec une lenteur presque douloureuse. Le même que ma mère possédait, qui lui aussi a étrangement disparu.. Elle songea à Aggripine.. Et nous a revelé, que le mal qui rongeait les filles Macleans avait été contourné de manières très différentes, et illégales. Lily était la plus âgée, des quatres. Il y en avait quatre.
L'émotion lui saisit la gorge, raconter l'histoire à voix haute était bien plus compliquée qu'elle ne l'avait envisageait. Ses joues se teintèrent de gêne. Amaranth n'aimait pas être dans cette position, mais elle avait juré fidélité et honneteté à cet homme qui n'avait pas quitter sa vie, une seule fois.
- Lily, Varda, Roisin & Fiona.. c'est la plus jeune qui a été la première hôte d'une créature si terrible si puissante, que dans sa folie, elle en est morte.. C'est le fameux incident dont les articles parlent. Celui qui a poussé les Macleans à disparaitre, et le Ministère a étouffer l'affaire. Cette créature a migré vers une autre des soeurs.. Ma mère.. Quand à la troisième, elle a bien eu des enfants. Sans être une louve, ou un hôte.. Et si tu pense que ça ne peut pas être pire.. Bienvenue dans la famille de l'horreur maugréa t elle avec un sarcasme qui ne lui appartenait pas. Elle a pu être mère, grâce à des expériences.. Pas sur elle, non sur d'autres personnes, sur des hybrides.. Ils leur retirent quelque chose pour assurer leur lignée.. C'est ce qu'ils font depuis, les filles Macleans sont les premiers cobayes de leurs parents !
Amaranth se tut un long moment, préférant attendre une réaction pour poursuivre. Voulait elle vraiment tout raconter. Merlin, non. Mais, aussi difficile que cela lui paraissait, elle serait soulagée de partager son fardeau. Après tout il était lui aussi un fils maudit. Son père n'avait sans doute rien à envier aux Macleans ou à sa grand mère.. Peut être même qu'ils s'étaient côtoyés. Imaginer qu'Aggripine se soit amourachée d'Abiel, manqua de faire naitre une nausée dans la gorge d'Ama. La vérité était déjà sombre, il fallait éviter les suppositions macabres.
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| All of us are engaged in a war already, although not all of us know it. @Amaranth Mapleleaf & Nathanael «The greatest war ever fought, and are still fighting, where more people have been defeated and died, is the war within. » Anthony Liccione Nathanael était très conscient de ses défauts, bien plus que de ses qualités en tout cas. Il savait qu'il était pessimiste, trop prompt à porter sur son dos tous les torts du monde, qu'il avait des difficultés à canaliser sa colère et, enfin, qu'il était trop secret vis à vis de ses proches qui l'entouraient. Sa femme lui avait fait la remarque à l'époque, tout comme Abigail d'ailleurs mais, tout têtu qu'il était, Nathan n'avait pas écouté, persuadé que partager ses craquelures était un signe de faiblesse, un luxe qu'il ne pouvait se permettre. Et petit à petit, ces craquelures s'étaient faites plus grandes, plus profondes, infestant un peu plus l'esprit du médicomage, jusqu'à ce que l'option de s'ouvrir aux autres ne soit plus envisageable. Il avait trop de colère, trop de tristesse, trop de blessures en lui. Il craignait que s'il s'ouvrait complètment, il ne soit plus jamais à même de se relever, et cela n'était pas un scénario envisageable. C'était pour cela qu'il comprenait bien la lutte qui ravageait l'esprit de l'écarlate et, surtout, qu'il ne la blâmerait pas de son silence. Il ne voyait pas cela comme un manque de confiance, mais une volonté de tout porter sur ses épaules. Il comprenait, mais il savait aussi que c'était son rôle que de rappeler qu'il était là, pour le jour où la tempête se ferait trop forte pour elle seule. Il était là et continuerait de l'être, il en avait fait la promesse. Mais pour l'heure il avait cuisiné et, quand la demoiselle fut surprise de la recette, Nathan se fendit d'un sourire en admettant bien mystérieusement : « Je suis un homme plein de ressources, voyons. » En réalité, il avait surtout une excellente mémoire. Il s'était souvenu qu'elle lui avait parlé de certains de ses plats préférés, à l'époque de Poudlard et, malgré tout ce temps, il s'en souvenait toujours. Pourquoi ? Parce que chaque plat avait une importance particulière, liée souvent à des souvenirs heureux et, en cet instant, le Pierce avait estimé que c'était exactement ce dont l'écarlate avait besoin. Il s'écarta donc de quelques pas, la laissant goûter et, quand le verdict tomba, un poids sembla se soulever de la poitrine du médicomage. Il ne pouvait pas faire grand chose, mais au moins avait-il réussi ceci. C'était mieux que rien, non ? Affichant un petit sourire timide, n'étant jamais à l'aise avec le concept de fierté, son visage prit une expression bien plus sérieuse, lorsque fut le temps pour la belle de révéler quelques détails, sur les événements des semaines précédentes. La rencontre avec le Yard, Lily s'appropriant un mystérieux carnet, l'existence des quatre sœurs et, enfin, la partie la plus difficile du discours. Lentement, les pièces du puzzle commençaient à s'aligner dans l'esprit du médicomage. C'était à croire que toutes les femmes étaient maudites dans cette famille, ce qui expliquait sans doute l'inquiétude de la Mapleleaf. Lorsque le discours prit fin, et que l'ombre de cette menace commençait déjà à planer au-dessus de leurs têtes, Nathanael extirpa de son esprit la première question vers laquelle sa curiosité était dirigée : « Les carnets, dont tu fais mention. Celui de ta mère et celui que possède Lily, as-tu connaissance de leur contenu ? » Peut-être était-ce la clé, sur la façon de Morrighan s'était trouvée ainsi mêlée à Amaranth ? C'était en tout cas ce qu'espérait le médicomage, alors qu'il s'approchait de la demoiselle. Lentement, doucement, comprenant l'effort qu'il avait fallu à la belle pour déballer tout ceci, il l'entoura de ses bras aimant. Laissant le silence s'installer pendant quelques instants, faisant de son mieux pour garder son calme malgré le poids de ces révélations, Nathanael finit par souffler : « Ça a dû être épuisant, de garder ceci pour toi, pendant tout ce temps. Je suis désolé que tu aies eu à travers tout ça, toute seule. » S'écartant légèrement, Nathanael entoura le visage de la belle de ses chaudes mains, avant de lui souffler une promesse : « On va trouver une solution à tout ça. Toi et moi, d'accord ? Je refuse que quiconque te vole davantage de ton avenir. Pas aussi longtemps que j'aurai mon mot à dire. » NE |
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Les carnets, les manuels du funeste. Les témoins du Mal. Tout était lié, chacun semblait en avoir un.
- Celui de ma mère, était rangé dans un des tiroirs de .. mon père. Je l'ai toujours vu, mais jamais tenu en main, c'était interdit.. Je me souviens de Runes, et de symbôles incompréhensibles. Quand il.. est mort, le carnet a disparu.. Aggripine est responsable.. Confia t elle. C'est cette.. Goule qui l'a prit, tout comme le filet du diable.. Et Ambroise qui me dit qu'elle a été vue à Godric Hollows au Manoir Miller.. Toutes ses informations l'assomaient presque.
Elle passa sa main sur son visage épuisé par le flot incessant de nouvelles, et de révélations. Amaranth rêvait encore et toujours de s'enfuir loin d'ici, de n'être qu'avec lui et de tout oublier.
- Elle cherche un autre carnet.. Celui du château de Bamburgh, celui de Morrighàn.. Celui que j'ai juré de ne pas toucher.. confia t elle d'une voix si basse qu'elle pouvait presque l'avoir juste pensé. C'est un hocr.. elle tut la fin du mot. Par peur de le rendre réel. Pour le moment, la grand mère n'avait pas la force ou la magie pour forcer la forteresse. La clé était dans son sang. Mais si Amaranth faiblissait, qu'elle échouait dans son bonheur, dans sa santé.. Aggripine et ses acolytes finiraient par s'emparer de son corps, et mettre la main sur l'origine et la puissance de Morrighàn. Imaginer que de tels sorciers s'accaparent l'autre moitié de son âme, de leur âme la rendait malade. D'une alter, ils en feraient une arme, une abomination, une solution à leur problématique.
« On va trouver une solution à tout ça. Toi et moi, d'accord ? Je refuse que quiconque te
vole davantage de ton avenir. Pas aussi longtemps que j'aurai mon mot à dire. »
Ses mains brûlantes sur son visage lui arrachèrent un soupir. S'il ne la touchait pas aussi souvent, elle aurait pu oublier la chance qui était la sienne.
- Je croyais être un victime, mais je ne suis qu'un élément Nathan.. Nous sommes tous une pièce dans ce puzzle morbide.. Quelque chose de plus terrible qu'on ne peut l'imaginer.. Et j'ai peur.. pour moi, pour toi, pour nous... confia la sorcière
- Mais, j'ai confiance en toi.. Je sais.. qu'on trouvera quelque chose.. Il le faut.. pour notre avenir, pour notre futur.. Instinctivement, elle effleura son ventre de sa main valide. C'était une promesse, un espoir. Lentement, l'écarlate déposa ses lèvres sur celle de son médicomage. L'embrassant avec toute la douceur qu'elle voulait exprimer. Jusqu'à céder à son éternelle passion. Amaranth s'embrasait littéralement d'amour pour Nathan.
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| All of us are engaged in a war already, although not all of us know it. @Amaranth Mapleleaf & Nathanael «The greatest war ever fought, and are still fighting, where more people have been defeated and died, is the war within. » Anthony Liccione Nathanael comprenait le désir de la demoiselle d'obtenir des réponses mais, en même temps, la terreur à l'idée que ces réponses ne fassent plus de mal que de bien. Quel serait le prix à payer, pour obtenir de ce qu'écarlate voulait ? Le Pierce s'était posé la question, oui, mais il serait prêt à payer le prix en son entier, si cela permettait à la Mapleleaf d'avoir un avenir. Mais pour l'heure il se devait simplement d'écouter, d'enregistrer, de comprendre que ces carnets étaient sans doute la clé de tout. Empêcher Aggripine de s'en emparer était donc une priorité, mais comment faire ? Comment réussir, là où cette sorcière avait pour le moment échoué ? Le visage de l'homme se figea à la mention du mot que Amaranth ne s'autorisa pas à terminer. Il devinait le reste du monde, il devinait à quel point ce carnet devait être manipulé avec prudence et déférence. Hochant la tête, faisant signe qu'il avait compris ce qu'elle ne pouvait vocaliser, le médicomage essaya de la rassurer tant bien que mal. Enfin, quand elle vocalisa sa crainte, ainsi que la confiance qu'elle avait en eux, Nathan s'abandonna un court instant à cette étreinte bienvenue, avant de s'écarter légèrement. Plongeant son regard en elle, il lui vint alors une suggestion : « Cette histoire nous dépasse un peu, je l'admet. C'est aussi pour cela que je souhaite en parler au commissaire-sorcier. J'ai confiance que votre rencontre ne s'est pas très bien passée, mais je connais sa réputation. Je sais qu'il fera ce qu'il faut pour nous aider, pour t'aider. » Laissant une pause s'installa un court moment, il rajouta : « Mais je ne ferai rien sans ton accord. Je comprend ta crainte, mais nous avons à faire face à de sombres agissements, et une magie sans doute encore plus noire. L'aide de spécialistes ne sera sans doute pas du luxe, si nous voulons nous assurer que le carnet ne tombe pas entre de mauvaises mains...et que Aggripine soit enfermée pour de bon. » Laissant une pause s'installer à nouveau, il posa sa main sur la joue chaude de la belle, avant de demander, hésitant : « Qu'en dis-tu ? Puis-je le contacter ? » NE |
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| All of us are engaged in a war already, although not all of us know it. @Amaranth Mapleleaf & Nathanael «The greatest war ever fought, and are still fighting, where more people have been defeated and died, is the war within. » Anthony Liccione Nathanael se rappelait encore du premier moment où sa sœur avait posé sur lui ses yeux emplis de larmes, avant de lui poser une seule question : pourquoi ? Pourquoi cela leur arrivait-il ? Pourquoi n'avaient-ils pas pu avoir des parents aimants et protecteurs, comme tant d'autres familles ? Pourquoi ne pouvaient-ils pas se sentir en sécurité, dans leur propre foyer ? Qu'avaient-ils fait pour mériter leur sort, pour mériter la fureur d'un géniteur incapable et méprisant, mis à part être simplement nés ? Nathan était trop jeune à l'époque, trop jeune pour trouver les mots, trop jeune pour faire autre chose que de prendre sa sœur chérie dans ses bras, et lui murmurer que tout irait bien aussi longtemps qu'il serait là. Ces mots, il les avait pensés à l'époque, mais aujourd'hui il se demandait s'il n'aurait pas dû agir plus tôt, plutôt que d'attendre le décès de son épouse pour rendre à Abiel la monnaie de sa pièce. Cela aurait-il changé grand chose ? Non, le mal était déjà fait, les cicatrices déjà présentes, mais peut-être que chaque membre de sa fratrie aurait été un peu plus capable de faire confiance à nouveau, s'il avait agi plus tôt. Il ne pouvait malheureusement réécrire le passer, mais il pouvait au moins aider Amaranth à obtenir réparation et, surtout, à acquérir un avenir où elle n'aurait pas à avoir peur de baisser sa garde. S'il devait se salir les mains pour obtenir un résultat, alors soit, il se salirait. Pourquoi ? Parce qu'elle était sa bouffée d'oxygène, après une noyade d'une décennie. Parce qu'elle était celle capable de lui donner l'espoir, la volonté de vivre et pas seulement survivre. Parce qu'elle était ce qu'il ne pensait plus avoir, ne pensait plus mériter et pourtant...pourtant il demeurait couard. Il savait ce qu'il ressentait et ne le disait pas, peut-être parce que c'était évident, ou parce qu'il se savait maudit, incapable de protéger la prunelle de ses yeux. Alors, pour un temps au moins, s'il ne vocalisait pas ce mot qui demeurait sur le bout de sa langue, Amaranth demeurait hors de portée de cette silencieuse malédiction. Et pourtant, alors qu'elle lui dérobait un baiser et qu'il la voyait se diriger vers le plan de travail, les lèvres du Pierce mimèrent les mots qu'il ne pouvait admettre, sans qu'aucun son ne sorte. Il essayerait d'attendre, d'attendre que la situation soit résolue, que ses mots signifient réellement quelque chose, plus qu'un simple bandage sur une plaie ouverte. En un mouvement de poignet, usant de magie sans baguette, la porte du four s'ouvrit, et le plateau s'en extirpa pour se poser sur les plaques, juste devant. La senteur du poulet embaumait déjà l'atmosphère et, comme pour répondre à cette odeur, l'estomac de Nathanael se réveilla enfin, laissant apparaître un petit sourire gêné au coin des lèvres du concerné. Le sourire de la belle lui faisait penser à celui de sa sœur, sa douce protégée qui lui manquerait terriblement, ces derniers temps. Laissant passer un brin de nostalgie sur son visage, se remémorant l'époque où Abi était assise à côté de lui, sur un tabouret, faisant ses devoirs pendant que lui faisait à manger pour eux, Nathanael chassa ces souvenirs dans un coin de son esprit, alors qu'il débouchait une bouteille de vin rouge, pour l'occasion. S'approchant du plan de travail, il attrapa une cuillère et ne tarda pas à goûter à la soupe, avant d'admettre : « Si ma carrière de médicomage prend fin un jour, au moins je sais déjà dans quoi me reconvertir. » Il ne serait jamais un chef étoile mais...il savait se débrouiller, avec ce qu'il avait sous la main. En un mouvement de la main, la louche, les bols et les assiettes prirent vies, se répartissant entre deux bols et deux assiettes que Nathanael ne tarda pas à présenter, sur un ton exagéré cérémoniel. « Au menu du jour : soupe de queue de bœuf et ses légumes de saison, en entrée. Et, en plat principal, ailes de poulet relevées, et leur sauce aux cornichons. J'espère que vous apprécierez, ma chère. » Invitant la demoiselle à aller prendre place sur la table du salon, Nathanael effectua un nouveau mouvement de poignet et, déjà, animés par une vie qui leur était propre, les bols, assiettes et couverts voletèrent pour retrouver leur juste place, sur la table. Attrapant la bouteille de vin et deux verres, pour l'occasion, le Pierce les remplit tous deux en chemin avant de prendre sa place, à la droite de la belle pour, cette fois, manger à côté d'elle. Un petit regard sur le côté, dans la direction de l'écarlate et, déjà, il attrapa le verre de vin devant lui. Laissant son regard se perdre dans le liquide carmin qui dansait entre ses doigts, il finit par admettre à voix baisse : « Je sais que cela va sembler niais ou ridicule mais...je tiens à te remercier. Malgré tout ce qu'il se passe dans nos vies respectives, malgré le chaos là-dehors, ta présence est... » Réconfortante ? Appaisante ? Merveilleuse ? Radieuse ? Tout à la fois, peut-être. Face à cette idée, il ne put s'empêcher de se rappeler quand il avait été aussi apaisé et, bien sûr, il se rappela aussi l'événement qui lui avait arraché cet autre futur qu'il n'aurait pas. « Après...je ne pensais plus avoir des moments comme ceux-là. Avoir un semblant de...normalité, si l'on peut dire. Et ce second souffle, c'est à toi que je le dois alors...merci. » Joignant le geste à la parole, il leva son verre pour trinquer à ces étonnants derniers jours, et ce moment de tendresse partagée. NE |
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FICHE DE PERSO
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