Hell truly hath no fury like a woman scorned

L'écarlate ne put s'empêcher de piquer un fard à la réponse évidente de la sorcière. Bien sur qu'elle ne pouvait la croire. Mapleleaf ? Pas de Magie noire ? C'était peut être la blague de l'année, et puis qu'est ce qu'il lui avait pris de se confier ainsi. Parce qu'Octavie était du même sang, une femme avec un nom célèbre. Peut être parce qu'elle était respectueuse et qu'elle lui accordait le bénéfice du doute . Ou encore pour son caractère audacieux et sa beauté magnétique. Mh, elle se gifla mentalement. Préférant se focaliser sur leur devoir.

Amaranth préféra se taire à l'entente de ses étranges excuses. Elle était presque vexée mais elle comprenait son schéma de pensées.
- Laisse tomber Octavie..

Elle n'avait pas envie de tomber dans les menaces, et la méfiance. Parfois, elle se tentait à céder aux sirénes de la communauté. L'écarlate pouvait aussi revêtir le masque de l'hypocrisie, et se laisser séduire par ses prétendants pour chasser la solitude de sa position. Secouant la tête, et chassant ses pensées morbides, elle sortie une lame pour la plonger dans la terre qui se révela être plus froide et solide que prévu. Amaranth buta.

Faisant signe à Octavie de venir l'aider, rappelant le fait qu'elle ne devait pas arracher la fleur sous peine de subir ses spores.

La serdaigle manqua de faire glisser la lame à cause de l'épaisseur de ses gants. Elle jura dans son écharpe.
- Je n'y arrive pas.. Je vais devoir y aller à mains nues, grogna t elle avec mauvaise humeur. Elle avait de l'essence de dictame dans la poche mais c'était risqué.

- Tu peux me tenir ça ? Questionna t elle à sa camarade, en lui tendant une fiole au contenu nauséabond. Il valait mieux être prudente, et prévoir les soins avant de perdre l'usage de ses doigts.

Retenant son souffle, la sorcière se saisit pour la deuxième fois de sa lame, et l'enfonça dans la terre pour y déloger la racine tant désirée. Alors que la concentration se saisissait de son visage de porcelaine, un bruissement la fit sursauter. Puis, une détonation sourde.

Sa vue se brouilla, des spores s'envolant autour d'elle. Amaranth sentit l'obscurité s'emparait d'elle, et son corps se faire trainer. La fleur n'était finalement pas le plus grand des dangers.

Arès Seymour:

Septembre 2011, Forêt interdite, début de soirée.

Voilà que maintenant, Octavie se sentait mal à l'aise. Comme si le destin venait, face au modeste « Laisse tomber », de lui lancer une claque. Diable qu'avoir une famille et être fidèle à ses idées pouvait, à certains moment, être compliqué...

Mais qu'importait. Octavie avait clairement dit qu'elle acceptait de faire l'impasse sur ses sentiments habituels envers les sang purs pour Amaranth. Maintenant il restait à construire cette confiance.

Et au vu des manipulations dans lesquelles s'étaient lancées la Serdaigle, elle semblait ne pas tant lui tenir rigueur que ça... ou bien était ce seulement le besoin de finir au plus vite ce devoir qui lui faisait solliciter l'assistance d'Octavie ? Une bonne question se disait la Serpentard en prenant délicatement la fiole qui lui était tendu et en regardant la fleur au pied d'Amaranth.

Octavie : « Ne pourrait-on pas la déloger en prenant plus large dans la terre et après, avec de l'eau, retirer la motte de... oh ça sent fort ! » finit Octavie écartant rapidement la fiole de son nez, dont elle avait voulu satisfaire la curiosité.

Toussant quelques fois pour faire partir cette odeur insupportable de son nez et de ses poumons, la sang-mêlé entendit un bruissement tout proche d'elles. Octavie n'eut pas le temps de regarder dans la direction du bruit qu'une explosion sourde se fit là où se trouvait Amaranth. Comme une poche d'air qui éclatait sous la pression... Comme une poche de spore qui éclatait !

Octavie dut en respirer une ou deux bouffée de ses spores argentés avant de se couvrir la bouche et le nez et de nouveau tousser. Aussitôt, les effets décrits par Amaranth se firent ressentir. La somnolence surtout alors que les yeux de la Serpentard se faisaient de plus en plus lourd et qu'elle même se mettait à tituber.

Octavie : « Amaranth ! Ca va ?... » Lança la jeune femme en cherchant du regard sa camarde, uniquement pour voir une ombre la saisir et commencer à tirer la rouquine. « AMARANTH ! » hurla alors Octavie, ne manquant d'avoir une nouvelle bouffée de spore s'introduisant dans ses poumons.

Cette fois, sa tête se mettait à tourner, sa vision, elle, devenait moins nette et moins fiable. Octavie se cacha alors le visage de son écharpe pour essayer de limiter l'intoxication. Cependant, cette dernière l'inquiétait autant que la chose qui était en train d'embarquer la Serdaigle. Aussi elle sortit sa baguette, et envisagea ses options. Elle manquait de temps ! Entre la somnolence qui s'aggravait, les hallucinations et le risque de toucher Amaranth en voulant immobiliser son ravisseur, utiliser sa baguette devenait un danger !

C'est pourquoi, dans un violent hurlement, Octavie se mit à courir vers l'ombre pour essayer de l'attraper et la plaquer au sol. Les chances qu'elle piétine Amaranth dans la manœuvre ? Elevées. Les chances qu'elle se soit mise à courir dans la mauvaise direction et à poursuivre l'ombre au lieu de la proie ? Au moment où Octavie, le yeux rougit par les spores, se jetait sur sa cible, suffisamment basses.

Se projetant contre ce qui devait être le bassin de l'ombre tenant Amaranth, Octavie mit tout son poids pour bousculer le ravisseur de sa camarade et le faire lâcher en tombant avec lui contre les herbes de la clairière. Qu'elle ne fut pas sa surprise de trouver sous elle un bien triste voleur : Arès Seymour. L'adrénaline se l'impact gardait Octavie réveillée, mais pour combien de temps, alors que la présence d'Arès l'inquiétait davantage qu'elle ne la rassurait.

Octavie : « Quel effroyable coïncidence Arès... u...un peu plus et on pour....rait croire que tu nous espionnais... » finit par lancer Octavie, de nouveau debout, baguette au poing et reculant avec précaution vers Amaranth.

La sorcière avait respiré une bonne minute les spores, et l'obscurité était sans doute du au choc reçu. Ses paupières étaient lourdes et douloureuses. Elle ne percevait plus que des formes, ou silhouettes grossières. Le cri de sa collègue lui vrilla les tympans, les quelques mètres sur le sol gêlé à se faire trainer avait suffit à l'engourdir. Amaranth puisa dans ses dernières réserves pour tenter de se relever. Sans vraiment comprendre entièrement la situation, elle comprit que la courageuse serpentard venait de charger le ravisseur de la Mapleleaf.

La nausée guettait la sorcière. Les mains serrées et moites du sorcier sur ses chevilles nouait ses entrailles.

« Quel effroyable coïncidence Arès... u...un peu plus et on pour....rait croire que tu nous espionnais... »

Arès ? S'indigna t elle en silence. Merlin, l'écarlate avait sous estimé ce fils de p.. Il lui fallut toute sa concentration pour qu'elle réussisse à se redresser sur ses genoux. Essuyant ses yeux pour tenter d'y voir un maximum. Elle plongea sa main dans une de ses poches, pour en sortir un sachet contenant de la poudre. Du sang séché de Salamandre, qui entre dans la composition de la pimentine. Amaranth en déposa rapidement sur sa langue, pour sentir les effets de la somnolence disparaitre au fur et à mesure. L'esprit moins embrumé, elle réussie à se relever, et prendre appuie sur Octavie.

- Prends en.. Conseilla t elle en reprenant difficilement son souffle.

Son regard orage découvrit un Arès menaçant, qui avait du mal à se tenir debout. Amaranth se saisit à son tour de sa baguette, hésitant un instant à lui faire la peau avec le couteau de botanique qui lui restait dans la manche.

- Dheamhain* Grogna la sorcière, en menaçant son ancien binôme.

Le serpentard se redresse, lui aussi armé de sa baguette. Son sourire en coin est effrayant, il recoiffe ses cheveux en arrière.

- Vous espionnez, quelle.. idée Carnock.. Je venais.. juste récupérer.. mon bi..nôme. Répondit il avec une voix mauvaise.

- Va te faire foutre Seymour ! cracha l'écarlate avec colère. Tu ne me toucheras pas.. ni à Poudlard, ni en dehors. Aucune ordure dans ton genre.. ne posera ses mains sur moi.. D'un geste plus menaçant, elle avança d'un pas fiévreux. Sa tête lui faisant atrocement mal. Elle sentait la chaleur du sang se mêlait à sa chevelure incendiaire.

Parce qu'il s'agissait bien de ça. De son refus, non pas du binôme mais de la proposition familiale et maritale qui avait été faite à son intention. Amaranth avait naivement pensé que cela n'avait pas traversé les salles de classes. Mais, Arès avait décidé pour eux. Et d'une boutade entre étudiants c'était devenu personnelle.

La sorcière jeta un coup d'oeil à celle qui s'était comportée en véritable gryffondore.
- Ca va ? Questionna avec une toute autre douceur.




*Demon in Gaelic

Arès Seymour:

Septembre 2011, Forêt interdite, début de soirée.

Les yeux devenus rouges et le souffle irrégulier autant en raison de l'adrénaline que des spores, Octavie fixait Arès pour éviter qu'il ne tente quelque chose contre Amaranth.

Ce n'était pas pour elle qu'elle le faisait, mais pour montrer à ce Seymour qu'il avait perdu ! Il ne l'aurait pas cette sang pure ! Elle était maintenant à elle et à elle seule ! Et l'échec du Seymour serait ainsi plus grandiose, car désormais l'objet de son attention serait sous la garde attentive d'une de celles qu'il méprisait le plus !  

Bien sûr, en apparence, alors qu'Amaranth s'agrippait à Octavie pour se remettre debout, son comportement pouvait prendre d'autres aspects. De la bravoure ? Du courage ? Peut-être bien... mais la sang mêlée ne perdait pas le nord de ses intérêts et de ceux de sa famille. L'amitié, ou en tout cas les bonnes relations qui découleraient de ces évènements, seraient évidemment un bonus bienvenu, mais nullement indispensable.

Octavie : « Ca va aller merci... » répondit Octavie à sa camarade.

Ce n'était pas le moment de se shooter avec quelques substances étranges ! Fichus Serdaigle et Poufsouffle avec leurs trouvailles ! L'heure était à l'action, à la brutalité et à la joute autant verbale que magique !

A la boutade de la Serpentard, son camarde de maison répliquât avec une fadeur malveillante qui arracha un regard désabusé à Octavie. Fort heureusement, Amaranth, dans sa réplique aussi simple que violente donna quelques outils à Octavie.

Octavie : « Je crains que les Furies ne soient pas du domaine de Mars, mon cher Arès. Et en camarade juste, je préfère ne pas te livrer au châtiment de celle-ci... »

La cadette des Carnock serrait de plus en plus fort sa baguette, pointée vers Arès et prête à lui délivrer un expelliarmus au moindre mouvement un peu trop agressif de sa part. Elles ne pouvaient pas rester là indéfiniment. Au contraire, elles devaient revenir au plus vite au moins sur la route de Poudlard pour au moins y trouver des témoins. Et rien ne les garantissait qu'Arès était seul, là. Il était même rare que les Serpentards, quand ils partent en chasse, le fassent seuls... Il fallait donc commencer à rentrer ! Quitte à soudoyer un Poufsouffle avec quelques galions ou quelques tickets pour quelques attractions botaniques absurdes pour obtenir l'objet du devoir de ce soir.

Octavie : « Oui.. oui ça va... On recule doucement vers la forêt et une fois la lisière dépassée, tu rentres au château ! Je m'occupe de le retenir... » dit à voix basse Octavie en commençant elle-même à reculer une main derrière elle pour embarquer avec elle la Serdaigle.

Alors qu'elle veillait à ce qu'Arès ne fasse rien qui pourrait leur nuire, Octavie se sentait de plus en plus fatiguée. L'adrénaline de l'entrevue commençait à doucement redescendre et ainsi, les effets de la plantes revenaient en force...

L'écarlate obéit à l'invitation d'Octavie de reculer, finissant par se retrouver derrière la brune furieuse. Elle ne fit aucune remarque sur le fait que la serpentarde refuse l'usage d'une de ses mixures. Les deux jeunes filles étaient dans des maisons différentes pour de nombreuses raisons. Amaranth n'était pas une dueliste exceptionnelle, mais elle préférait faire usage de stratagème et de potions qui la rendait tout aussi venimeuse.

Et elle avait une colère presque similaire à celle d'une vélane sauvage. Si tout au cours de l'année elle conservait la dignité de la rose noble, elle pouvait éclater de colère et perdre toute sa grâce et sa bonne naissance.

- Rentrons ensemble, murmura t elle consciente que l'héritière Carnock ne tiendrait pas longtemps sous l'influence des spores. Il faut se rentre à l'infirmerie.. Suggéra t elle, en continuant de reculer. Son regard orageux fixant les pas prédateurs d'Arès qui ne cessaient son avancée.

Il fallait le distraire, pour quitter la clairière au plus vite.
D'un geste discret et précis de la baguette, Amaranth exécuta un Oppugno fracassant.
Faisant apparaitre une nuée de petits oiseaux qui se jettèrent sur le serpentard dans un bruit assourdissant.

- Cours ! Cria t elle à Octavie, en s'enfuyant loin de leur assaillant commun. Accélerant ses foulées difficiles, la serdaigle manqua plusieurs fois de trébucher, et se prit quelques branches dans le visage. Sa vision se troublait, sans doute, à cause du choc qu'elle avait reçu à la tête. Jetant des coups d'oeil furtifs à sa camarade pour s'assurer qu'elle était à ses côtés. Il fallut une dizaines de minutes pour que les deux sorcières aperçoivent la lisière de la forêt interdite.

Amaranth s'arrêta brusquement, le coeur aux bords des lèvres, et la respiration saccadée. Instinctivement, elle vérifia ou se trouvait sa baguette, et si l'objet de leur mission était encore dans sa besace. Serdaigle, un jour. Serdaigle toujours. Elle se laissa glisser aux pieds d'un arbre, sa tête bourdonnait douloureusement. Et une forte envie de se laisser glisser dans les bras de Morphée se saisit d'elle. Même ces petits trucs de botanique avaient leurs limites. On pouvait repousser les conséquences d'une plante mais pas toujours les supprimer.

Arès Seymour:

Septembre 2011, Forêt interdite, début de soirée.

Octavie préféra ne rien dire à la proposition d'Amaranth. Évidemment, il aurait été plus intéressant pour toutes les deux de rentrer ensemble à Poudlard et qu'elles soient prises en charges par l'infirmière. Cependant, la sang-mêlé connaissait bien les membres de sa maison.

Son regard sombre continuait à fixer Arès tout en mettant un pied derrière l'autre. Elle ne le quittait pas du regard. Ses yeux s'étaient vissés dans les siens et à l'air belliqueux d'Octavie, le même que l'on prête à ceux prêt à ceux attendant la moindre étincelle pour répandre les flammes de la guerre, le sang pur répliquait une attitude de fauve alerte, prêt à fondre sur ses proies.

La moindre erreur, le moindre bruit, le moindre mouvement pourrait alors causer une déflagration. Octavie hésitait à troquer son Expelliarmus contre un violent Bombarda. Aussi terrifiant que dangereux et pouvant certainement leur offrir du temps, en plus d'envoyer un avertissement plus grandiose à Arès sur ses intentions actuelles et futures...

Amaranth ne lui laissa pas le loisir de m'être un de ses plans dangereux. Cette fille était d'une telle intelligence spontanée qu'elle décocha à Arès un brillant Oppugno. Et tandis que les petits oiseaux se mettaient à assaillir Arès, se fut au tour d'Octavie de bien volontiers se plier à l'ordre de sa camarade.

Toutefois, le faire sans au moins dire au revoir serait impoli et la jeune Carnock se laissa aller à un signe de tête, l'expression de son visage étant passé du belliqueux au moqueur, à Arès avant d'emboîté le pas à la Serdaigle. Cette dernière avait pris un peu d'avance, cependant Octavie restait la batteuse de l'équipe des Serpentard et parvint, non sans mal à cause des racines et des roches, à rattraper Amaranth. A l'occasion de quelques virages imposés par le terrain, Octavie jetait de coups d'œil derrière elles pour vérifier que le fauve n'était pas à leur trousse.

A première vue, il ne les suivait pas. Avaient elles pris assez d'avance ? L'avaient elles vraiment semé ? Les quelques vérifications qui suivirent semblait le confirmer et voir enfin la lisière de la forêt donnait un semblant d'espoir à Octavie. Sur sa lancée, elle dépassa la Serdaigle essoufflée.

Octavie : « Amaranth ?! Non non non, on ne reste pas là ! Aller !! » lança a demi-mot, mais avec une autorité à peine voilé, la cadette des Carnock en revenant rapidement sur ses pas pour rejoindre la sang pur en train de se laisser glisser contre un arbre.

Dès qu'elle fut à portée, Octavie saisie sans ménagement le bras d'Amaranth pour la forcer à se relever ! Elle la porterait à Poudlard s'il le faut et si ça leur évitait de finir entre les mains d'Arès ! Cependant, là, en plein milieu de son flanc, une douleur atroce la fige et lui coupe le souffle. La jeune fille vacille, lâche sa camarade somnolente, et subit la douleur qui continue de se répandre dans sa cage thoracique.

Et dès que le choc de la douleur, et son cortège d'adrénaline qui la tenait jusque là éveillée fut passé, Octavie dut faire violemment face aux effets de la plante qui revenaient de plus bel à la charge. Les hallucinations d'abord. Mélangé à la douleur, entendre des pas, des voix ne rassurait pas Octavie qui titubait jusqu'à l'arbre contre lequel Amaranth s'était adossé.

Ensuite, la vision de la sang mêlé se flouta, le sommeil prenant de plus en plus le pas sur les hallucination et la douleur. Reculant toujours vers l'arbre, elle finit par trébucher sur une racine et le choc de la chute délivra en la Serpentard un dernière instant de douloureuse lucidité que ses lèvres employèrent à lancer un net, mais faible Nebulus dans l'espoir que cela suffise à les cacher jusqu'à ce qu'elles se réveillent...

La jeune serdaigle se sentit secouée à l'image d'une poupée de chiffon, hélàs c'était trop tard, Amaranth partait doucement dans cette brume cotonneuse qu'était le sommeil ou malaise. Elle sentit le poids de sa camarade la rejoindre, et quelques mots prononcés.

[...]

Quelque chose buta contre la jambe d'Amaranth. Elle grogna de douleur. Il lui fallut de longues minutes pour qu'elle réussisse à relever ses paupières. Papillonnant difficilement jusqu'à rétablir une vue convenable. Le soleil venait de se lever. Et son regard se dirigea vers l'origine de sa douleur. Ses doigts se posèrent sur un pied.

Un pied, immédiatement la sorcière se raidit, et elle manqua un battemant. Arès ? S'effraya t elle. Son regard orageux se dirigea vers le visage de son propriétaire dans un soupir de crainte. Mais, surprise, elle découvrit un uniforme serpentard féminin. Une jeune femme ayant sans doute un ou deux ans de plus qu'elle. Amaranth l'avait peut être déjà croisé non loin d'Octavie. Elle ne pouvait mettre un nom dessus... Hamilton ? Hooks ? Woods ? @Zoey Woods ?

L'étonnement prit fin, quand la blonde releva la sorcière avec une force insoupçonnée, s'inquiétant d'avantage pour sa camarade de maison, mais Amaranth la remercia du regard.

" Le préfet vous a cherché toute la nuit, Dêpéchez vous de rentrer ! " Leur confia t elle avec un air concerné. On entendait déjà des voix qui s'élèvaient de leurs côtés du parc. Amaranth voulu la remercier, mais elle avait déjà disparue sans demander son reste.

La serdaigle jeta un coup d'oeil à sa partenaire encore embrumée. Elle glissa délicatement son bras autour de son cou pour l'aider à avancer. Vue la quantité de spores qu'elle avait ingéré, il était plus prudent de ne pas la laisser marcher seule.

- Rentrons Octavie, souffla t elle d'une voix enrouée.. Je crois que ça suffit pour aujourd'hui.

Amaranth en avait eu assez. Que ce soit en terme de balades nocturnes ou d'ambitions maritales... Elle se fit la promesse de ne plus laisser aucun homme l'approchait avant des années. Cette escapade avait faillit lui couter plus que sa vertue, et la vie de sa camarade. La seule chose qui la consolait, c'était Octavie et son courage. Et elle n'était peut être pas une poufsouffle mais elle n'oublierait jamais ce geste. Et resterait fidèle à l'héritière Carnock.

Arès Seymour:

Septembre 2011, Forêt interdite, le lendemain.

Le sommeil avait ceci d'agréable qu'il pouvait, lorsqu'il n'était pas perturbé par quelques cauchemars et contrariété, être reposant. Là, il l'était pour Octavie. Tout était calme et ses rêves la laissait là, silencieuse, assise sur une roche toute proche de la mer glacée des Orcades. Les vagues léchaient le rocher qui lui servait de promontoire et son regard se perdait dans vers l'horizon assombris par une des ces nouvelles tempêtes si familière à la Mer du Nord.

Elle aimait bien venir là, sur ce rocher, au pied de Carnock Hall. C'était son îlot perdu, loin de tout et pourtant, à seulement quelques mètres du rivage et de sa plage de galets. Toutefois, le plaisir de ces moments chez elles s'évanouir au son d'une voix qu'elle commençait à reconnaître.

Ses yeux, qui un instant plus tôt appréciaient la façon dont la mer se rencontrait avec le sombre ciel, fixaient maintenant une Amaranth dont le visage trahissait le réveil récent. Elle ne devait pas être mieux et encore moins bien que sa camarade quand, ne s'opposant pas à l'assistance qu'elle lui offrait pour revenir sur ses pieds, la douleur qu'elle avait senti plus tôt se remis à lui scier le flanc.

Octavie avait pensé avoir été frappé par un quelconque sort d'Arès quand elle s'était évanouie de fatigue. Maintenant, tandis qu'elle se tenait le flanc, elle comprenait que c'était surtout une de ses côtes qui devaient avoir flanché davantage qu'elle ne le croyait. Un effet papillon en somme, se dit la cadette des Carnock un sourire en coin alors qu'Amaranth suggérait de rentrer.

Octavie : « Je te rassure, je ne comptais pas y rester... Par contre, je pense que je vais faire un séjour à l'infirmerie... Donc si tu veux bien m'accompagner jusque là, je- gnn... »

Octavie ne parvint pas à finir sa phrase. Un faux mouvement lui ayant arraché une douleur de plus et finissant de la faire taire avant qu'elle ne dise une bêtise. Après ce qui venait de se passer, elle ne voulait pas non plus qu'une de ses maladresses lui fasse perdre ce qui pouvait ressembler à une amitié... quand bien même elle soit avec une de ceux qu'elle et sa famille n'apprécient guère.