Comme si c'était le moment... * APO *

Vendredi 8 Juillet

Dans un soupire, j’avançais au milieu du Chemin de Traverse. A ma gauche, la jeune fille du candidat Dunn marchait en regardant les boutiques. On m’avait confié la protection du candidat et de ses proches, jusqu’à la fin des élections. Aujourd’hui, ce dernier étant au quartier général de son parti, d’autres Aurors et membres de la BPM avaient été placé en faction là bas. Personnellement, je me contentais de la protection de sa fille. J’avais… tellement régresser dans l’échelle sociale des Aurors du Ministère !

« Faites attention, ne flânez pas trop non plus. » dis-je d’un air un peu sec.

Elle avait tendance à rester devant des boutiques sans y rentrer. Ca nous exposait à n’importe quel sorcier voulant commettre un acte terroriste. Balayant la zone du regard, je continuais d’observer s’il n’avait rien d’anormal. Mon entraînement d’Auror m’avait appris à repérer tout élément suspect qui pouvait potentiellement passer à l’action. Mais on n’était pas à l’abri d’un fou furieux malin.

« Ca ne m’enchante pas plus qu’à vous de passer du temps ensemble. Normalement, je suis sensé avoir des missions plus importantes que... »

J’allais dire « que la simple protection de personne ». Mais je n’avais pas tellement envie de la vexée. Je savais que les Dunn étaient une famille extrêmement fière, et que j’allais vexé sa fille si je disais ce genre de chose. Après un petit soupire blasé, je poursuivis.

« ...la protection de personnalité influente. »

Je m’étais plutôt bien rattrapé. Marchant dans ses pas, j’observais les ruelles sans un mot. Cela devait faire maintenant des années que je n’étais pas venu en cette période de l’année. Là, il n’y avait que peu de personne. Après tout elle avait eu une bonne idée en venant si tôt. Même si ça m’embêtait de l’avouer, elle était quand même maline.
Nous croisâmes un homme encapuchonné qui arrivait un peu trop rapidement vers elle. Mettant ma main sur ma baguette, je passais mon corps devant celui d’Apolline. J’eus l’air un peu stupide, car l’homme à la capuche passa aussi vite qu’il était arrivé. Je me décollais, absolument pas gêné de genre de mouvement, étant habitué au contact depuis le début de ma formation.

« Mon oncle, enfin mon grand cousin, m’a toujours dit du plus grand bien de vous. » dis-je pour dérider et détendre un peu l’atmosphère.

Il était vrai qu’on se ressemblait et qu’on ne se ressemblait pas non plus avec mon oncle Jameson Clearwater. C’était Lucy qui trouvait le plus de ressemblance, surtout dernièrement. Je soupirai au souvenir encore de cette bagarre en plein Marché des Trolls. Mais… je me mis à sourire en coin. Parce que ça allait faire un souvenir que je garderai certainement toute ma vie. Perdu dans mes rêveries, j’essayais tant bien que mal d’engager et poursuivre la conversation.

« J’ai aussi appris que vous aviez deux cursus. Pourquoi vous infligez une telle souffrance ? Un ne suffit pas ? »

Comme si c'était le moment

@Fergus Clearwater & Apolline Dunn

◊ ◊ ◊

La meilleure période pour réaliser ses achats pour la prochaine rentrée scolaire, c’était au début des grandes vacances. Apolline le savait parfaitement. Cela faisait de nombreuses années qu’elle le faisait. Pourtant c’était la première année qu’elle le faisait, accompagnée par quelqu’un qu’elle n’avait pas choisi. Arrêtée devant Tissard et Brodette, Apolline lorgnait sur une robe de luxe. Elle était vraiment magnifique et serait parfaite pour la Fashion Week que sa cousine, @Lyssa de Clare organisait avec sa famille. Mais elle avait bien le temps d’y penser au cours de l’été. Là, il fallait absolument qu’elle finisse ses achats pour son voyage en Norvège avec @Lev Madsen, mais également ses fournitures pour la rentrée. Mais visiblement, elle ne pouvait pas faire ce qu’elle voulait. Pas en sa compagnie. Apolline soupira en se retournant vers Fergus, l’auror chargé de protéger son père…et accessoirement la famille de ce dernier. Si Apolline n’était pas réellement habituée à écouter sans broncher les personnes inconnues, le père de Miss Dunn lui avait demandé de se montrer sympa avec lui. Alors Apolline l’écouta sans que le soupir soit trop important. Mais elle ne put s’empêcher d’arquer un sourcil, à moitié agacée et choqué de l’entendre tenir de tel propos. Apolline se remit en route, à ses côtés.

« Bien rattrapé. Mais je pense que protéger la vie du futur Ministre de la Magie est une mission très importante. Néanmoins, je peux comprendre que surveiller sa fille l’est moins. Après…je ne vous oblige pas à rester hein. Même si votre compagnie est très agréable à regarder, je sais parfaitement me débrouiller toute seule. »

Apolline se sentait prête pour utiliser sa magie pour attaquer et se défendre. C’était d’ailleurs l’un des plans de carrière qu’elle avait. Apolline s’arrêta brusquement quand elle sentit le corps de Fergus se coller devant elle, comme une protection. C’était assez gênant mais pas non plus désagréable. Apolline se remit donc en route lorsque Fergus se décala, prête à lui lancer un pique sur ce geste inattendu. Mais il fut plus rapide qu’elle, engageant la conversation sur son grand cousin. Apolline fronça les sourcils, cherchant de qui il pouvait bien parler. Elle le dévisagea et sembla voir quelque trait en commun avec @Jameson Clearwater . Le visage d’Apolline s’illumina alors très soudainement et la lionne eut un sourire assez fier.

« Vraiment ? Je suis ravie de l’entendre. Que vous dit-il à mon sujet ? »

Apolline était réellement curieuse. Elle se demandait ce que Jameson pouvait dire d’Apolline, surtout depuis qu’ils avaient vécu un stage plutôt remuant avec @James Grey . Apolline continua sa route, observant les boutiques à droite, à gauche, sans s’arrêter pour autant. Elle arqua un sourcil d’interrogation face à la remarque de l’Auror. Pourquoi un tel jugement de sa part ?

« Chacun sa définition de souffrance. » commença Apolline plutôt froidement. « Un double cursus n’est pas un doloris quand même. Mais pour répondre à votre interrogation, j’ai encore des doutes sur mon avenir. Je ne sais pas encore ce que j’aimerais réellement faire. D’un côté j’ai mes parents qui aimerait que… »

Apolline s’arrêta brusquement de parler, tout en continuant de marcher.

« …mais pourquoi je vous raconte tout ça. Je ne pense pas que cela soit très intéressant et encore moins que cela vous regarde. » soupira Apolline qui avait failli se confier au premier venu.

Apolline lui adressa un regard un biais puis le laissa glisser sur la boutique non loin d’eux. Ils étaient arrivés vers l’entrée que Slug et Jiggers, la boutique de l’apothicaire. Apolline avait besoin de certains ingrédients pour réaliser des potions qui lui seraient fort utile pour son voyage en Norvège. Puis il y avait juste à côté la célèbre boutique de Fleury et Botts où Apolline avait besoin de quelques livres pour sa rentrée. Elle irait après.

« J’ai besoin de me rendre chez l’apothicaire. »

Et sans lui laisser le temps de répondre ou de réagir, Apolline lui emboîta le pas, passant devant lui, qu’importe les mises en garde qu’il avait pu lui donner.

(c) oxymort

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Emotion is the engine of change.

Vendredi 8 Juillet
Je roulais des yeux quand elle me passa devant pour me doubler. Elle l’avait fait exprès… Me lançant dans un petit pas de course pour la rattraper et me mettre à son niveau, je répondais alors sourire en coin :

« Pas encore Ministre ma chère. Et de toute façon… La politique ne m’a jamais intéressé. »

J’étais un homme d’action et de terrain. Même si je savais que j’avais tord, car les politiques générales changeaient beaucoup d’un Ministre à l’autre et j’étais convaincu que cela m’impacterait à moyen et long terme. Mais… Avais-je le choix ?

« Il vous trouve brillante. Et vos parents ? Attendez. »

Je lui remis une main sur le haut de la poitrine, juste en dessous de cou, pour la stopper nette sans lui faire mal. Je la regardais comme si je la voyais pour la première fois. Je venais de comprendre quelque chose dans ce petit écart de langage. Un sourcil haussé, je soupirai en la regardant dans les yeux avec intensité.

« Vous devriez mener la vie que vous avez décider de mener, Apolline. »

Je l’appelais pour la première fois par son prénom, et je m’autorisais à lui faire un léger sourire en coin. Après tout, nous étions peut être juste mal partie. Je commençais à comprendre plus qu’elle ne pouvait imaginé. C’était visiblement le propre des familles de sang pur, et les Dunn n’avaient pas échappé à la règle, bien au contraire. Décider de l’avenir de leurs enfants… L’arbre peut tomber mais les racines restent comme disait le proverbe…

« Vous pouvez bien me le raconter. Je ne vois pas avec qui je partagerai une petite confidence d’étudiante ahah. »

Je l’avais regardé d’un air un peu moqueur et provocateur. C’était bien évidemment une boutade volontaire, histoire de la faire un peu redescendre de son piédestal… Mais, j’avais quand même l’impression que c’était plus un genre qu’elle se donnait qu’autre chose. C’était une espèce de protection, un voile, une petite armure. Qui était-elle donc au fond d’elle ? Surpris par mes propres pensées, j’en revins rapidement à la tâche qui m’était confié. Je rentrai en premier chez l’Apothicaire, faisant une grimace car je détestais l’odeur qui y régnait toujours. Les sourcils froncés, j’avais piqué à mon oncle Jameson Clearwater une liste des fournitures pour 6eme année.

« Pourquoi on doit se traîner chez l’Apothicaire alors que vous n’avez aucun cours de potion cette année ? » dis-je en levant les sourcils d’un air un peu soupçonneux.

Ouais, j’étais un peu fouineur. Mais en même temps, je comptais bien mettre tout cela au clair. Peut être que ce n’était pas Apolline Dunn, mais un espion ou un mage noir sous Polynectar qui avait volé l’apparence de sa fille ! Hm. Improbable, car d’après la description du caractère que j’avais lu dans ma fiche de mission, ça semblait correspondre plutôt bien.
Alors que nous entrions dans la boutique et que je commençais à faire le tour, tout en observant les alentours, je vis qu’un jeune homme nous fixait depuis la boutique d’en face. Il s’agissait d’une immense bâtisse ancienne. C’était la célèbre Orfèvrerie Grimm. Une clope au bec, il semblait nous fixer tous les deux en plissant des yeux. Il était torse nu, car il devait travaillé à la forge. Sa peau était rougi par la chaleur intense, il devait certainement prendre une pause. Mais… il me regardait d’un air étrangement méchant.

« Vous connaissez ce jeune homme ? » dis-je d’un air soupçonneux. « Il vous regarde étrangement, dois-je le mettre aux arrêts ? »

Il du voir que je le regardais un peu méchamment car il s’en alla, toujours torse nu. Au passage, il se saisit d’une espèce de massue qui devait faire trois fois son poids et il retourna dans l’enfer de la forge, situé à l’arrière de la boutique.

image du malfrat :brax::

Comme si c'était le moment

@Fergus Clearwater & Apolline Dunn

◊ ◊ ◊

C’était vrai. Son père n’était pas encore ministre et sa concurrente était redoutable. Peut-être même que ce serait elle qui gagnerait. Mais Apolline ne l’espérait pas. Elle trouvait cette femme trop laxiste sur certains sujets, des sujets sur lesquels son père ne l’était pas. Quoi qu’il en soit, elle savait parfaitement pour qui irait son vote et elle n’était pas réellement intéressée pour connaître les positions des autres.

« C’est un tort. La politique influence sur nos vies à tous. »

C’était tout de même la politique qui faisait et défaisait les lois. Un nouveau sourire fier naquit sur les lèvres d’Apolline quand Fergus lui avoua que @Jameson Clearwater la trouvait brillante. C’était un mot qu’elle aimait entendre chez les autres pour la décrire. Mais savoir que ça venait de son mentor de stage, de son directeur de maison, ça avait son petit effet en plus.

Apolline se stoppa net quand l’Auror mit sa main sur elle. La lionne observa cette main. C’était la deuxième fois qu’il l’a touchait et Apolline ne manquerait pas de lui faire la remarque. La jeune femme fronça les sourcils plus pour sa remarque que son geste.

« J’ai l’impression d’entendre @Michel-Ange Grimm. Vous croyez que c’est facile de se détacher complètement de ses parents ? Alors oui, @Yeleen Sô l’a très bien fait. Mais elle n’avait pas le même rapport avec sa famille. »

Ce que voulait la préfète-en-cheffe, c’était rendre fière sa famille, continuer à faire briller le blason des Dunn et cela passait par quelques sacrifices. Apolline fit une petite moue quand Fergus se moqua légèrement d’elle. Elle mit même ses bras croisés contre sa poitrine.

« HAHA. Très drôle. » se vexa un peu la brune. « Mais puisque ça vous intéresse autant…je ne sais pas si je devrais reprendre l’affaire de ma famille ou laisse ce privilège à son petit frère. De toute façon c’est lui qui obtient tout dans cette famille. » soupira Apolline visiblement agacée. « Mais j’hésite surtout entre faire une carrière dans la brigade d’élite des tireurs de baguettes magiques…Ou bien me lancer dans une carrière de briseurs de sorts. Même s’il y a des choses en communs, ces deux projets sont…plutôt très différents. D’où le double cursus. La directrice m’a donné son accord. »

Tout à fait normal d’accepter la requête de la major de promo, après tout, non ? Apolline leva les yeux avec un sourire amusé en coin quand Fergus repassa devant elle, entrant chez l’Apothicaire en premier. Apolline entra à son tour avant de se diriger vers les bocaux qui l’intéressait. La question de Fergus la fit immédiatement retournée. Elle avait deux options : se jeter sur Fergus et lui arracher la liste des mains ou tout simplement lui dire la vérité. La deuxième option semblait la meilleure. Mais il n’allait pas s’en tirer sans une pique bien placée.

« De quoi je me mêle ? Il me semble que votre mission est de protéger le candidat Dunn et sa famille ? Pas de fourrer votre nez dans les histoires de sa fille. » lâcha Apolline d’un ton sec. « Mais…comme je n’ai rien à cacher, j’ai besoin d’ingrédient pour réaliser des potions avant mon départ en Norvège. »

Son premier voyage ne s’était pas très bien passé. Alors Apolline voulait prendre des précautions supplémentaires en concoctant quelques potions utiles tel que le Gaz Etrangleur ou des Philtres Revigorants. Apolline se rendit donc vers un bocal contenant du Cranson officinal. Elle commença à l’ouvrir pour en saisir une petite poignée quand Fergus se fit de nouveau entendre. Apolline fronça les sourcils, lâchant sa poignée pour se retourner vers l’Auror. Elle se dirigea vers lui, vers la vitrine. En voyant Michel-Ange les observer d’un air étrange et méchant, Apolline fit une petite moue. Elle resta plusieurs longues secondes immobiles, l’observant avant qu’il ne se remette au boulot. Une fois Michel-Ange partit, Apolline fronça des sourcils sans quitter la fenêtre de l’Orfèvrerie Grimm.

« Oui. Je le connais. Mais ne vous en faites pas, il me regarde comme ça depuis la fin du mois de Juin. Pas sûr que vous soyez utile dans cette histoire. » annonça-t-elle en croisant finalement les bras contre sa poitrine, visiblement peinée de la situation. « Il ne me fera rien puisqu’il n’a plus rien à me dire. Voilà ces propos. De toute façon, il part pour Ilvermorny à la rentrée. »

Le dire à voix haute lui provoqua une sensation d’aiguille dans le cœur. Elle leva les yeux au plafond pour retenir l’humidité qui s’était créé en évoquant tout cela. Puis, les bras toujours croisés, elle repartit vers le bocal de Cranson officinal. Ses vacances en Norvège avec @Lev Madsen lui ferait le plus grand bien.

(c) oxymort

Vendredi 8 Juillet

Je la suivais toujours d’un air un peu blasé et nonchalant. J’avais finalement accepté cette mission et de toute façon, je n’avais pas réellement le choix. Si je ne l’exerçais pas correctement jamais le Ministère ne me rendrait mes permissions d’effectuer des missions plus dangereuses. Tout en regardant les trucs flotter dans les bocaux, je me mis à ricaner.

« Si je ne suis pas la première à vous l’avoir dit, c’est qu’il doit y avoir une certaine forme de vérité. Au bout de trois personnes, il faudra vous remettre en question ahah. »

J’avais la voix du gars qui déconnait bien sur. Mais bon il y avait quand même une part de vérité dans ce que je disais. Après quelques secondes de réflexion, je me décidais quand même de ne plus trop faire de réflexion du genre et de garder un air neutre. Le seum de ne pas faire des missions plus de mon niveau faisait que je pouvais être désagréable.

« Désolé, je ne voulais pas dire ça. Je crois que j’ai un peu la haine de ne faire que des missions de surveillance de jeune sorcier de premier cycle… »

Je soupirai. Je savais que je m’enfonçais mais… je m’en foutais un peu. De toute façon, elle était obligé de m’accepter en tant que garde du corps et j’étais obligé de la suivre pour aujourd’hui. On était bloqué. On pouvait s’engueuler comme du poisson pourri, ça n’aurait absolument rien changer. Hormis le fait que la journée aurait été un peu plus pénible.

« Même si vous êtes importante, je reste un Auror, je suis sensé chassé les mages noirs. » marmonnais-je.

Tout en râlant je l’écoutais ensuite se plaindre de son frère. Avec un léger sourire en coin, je notais qu’elle ne le portait pas tant dans son coeur. Enfin… Qu’il y avait une certaine forme de jalousie. Venait-elle de sa famille qui le considérait mieux qu’elle ? Ou venait-elle tout simplement de son frère ? J’étais curieux comme une belette. J’allais creuser. Quoi ? Quitte à s’ennuyer, autant passer le temps.

« Ah. Vous vous entendez mal avec votre frère ? » demandais-je d’un ton détaché en soulevant un bocal contenant un Ver à crasse dans une grimâce.

J’avais dit ça comme ça, mais je brûlais de connaître la réponse à sa petite vie d’étudiante. Un léger sourire passa sur mon visage quand elle me parla des deux possibilités de carrière qui s’offrait à elle. Tout en souriant étrangement de manière bienveillante, je déclarai :

« Ca confirme les notes que mes collègues m’ont donné sur vous, vous êtes une élève brillante. Ma fiancée fait partie de la Brigade de Tireur d’élite Magique. Peut être pourra-t-elle vous renseigner si vous avez des questions. Il faut avoir un caractère déterminé et des nerfs solides. Bien plus qu’Auror si vous voulez m’ont avis. J’ai toujours trouvé ça plus dur. »

La suivant alors qu’elle faisait ses emplettes, je parlais d’un air un peu plus détendu et moins rageux. Finalement elle avait un peu de conversation et elle était pas si désagréable que je l’avais imaginé. J’avais cherché à ce qu’elle me rentre dedans et j’étais le plus à blamer bien évidemment. Mais… Je m’ennuyais ! Il fallait bien que je m’occupe. J’étais comme ça.

« Ohoh... » dis-je en écoutant ce qu’elle me racontait sur ce garçon.

J’avais complètement ignoré le fait qu’elle m’avait renvoyé dans mes 22 sur les potions. Je l’avais cherché et j’étais pas du genre à surenchérir. J’étais même plutôt content. Après tout elle avait du cran pour renvoyer bouler un Auror du Ministère. Tout en observant alternativement la vitrine d’ou venait de disparaître ce fameux Michel-Ange et Apolline, un sourire en coin passa sur mon visage.

« Je suis pas très doué pour ce genre de chose, mais là, ça saute aux yeux. Ca sent le chagrin d’amour à plein nez Mademoiselle Dunn ! »

La conversation était bien moins tendue qu’au départ et maintenant que nous apprenions un peu plus à nous connaître je commençais à faire quelques familiarité. Tout en me mettant de côté pour moi même des écailles de poisson lune, je fronçais les sourcils.

« Vous voulez en parler ? Vous avez quand même l’air d’en avoir gros sur le coeur. Vous pouvez tout me dire… Je suis que de passage dans votre vie, et c’est peut être mieux parfois d’avoir un point de vu neutre. Et puis… J’ai eu votre âge. »

Bon ça ne faisait pas si longtemps que ça, mais bon, c’était quand même pour signaler que moi aussi, j’avais un peu d’expérience dans la matière.

Comme si c'était le moment

@Fergus Clearwater & Apolline Dunn

◊ ◊ ◊

Les yeux rivés sur un bocal, Apolline observa Fergus à travers l’un d’entre eux. Elle aurait voulu le fusiller du regard, malheureusement il n’avait pas totalement tort. Et même s’il lui avait dit tout ça sous le ton de l’humour, elle savait qu’il y avait une part de vérité. Il était loin d’être le seul. Et le quota de trois personnes avait certainement déjà été atteint. Apolline se décala pour observer Fergus en soupirant légèrement.

« Il y a bien des choses où je pourrais me remettre en question, je pense. Mais on ne choisit pas la famille dans laquelle on vient. Et même si ma famille n’est pas toute rose, je suis profondément attachée à eux. Cela m’étonnerait que ça change. »

A moins d’un événement grave. Mais ses parents n’étaient pas de méchant. Pas aux yeux d’Apolline en tout cas. Apolline écouta les excuses de Fergus. Elle lui adressa un petit sourire pour lui montrer qu’elle les acceptait. Mais sa réponse attisa surtout sa curiosité. Même s’il avait encore été un peu méchant, Apolline avait bien compris qu’il y avait quelque chose qui n’allait pas, qui le rendait ainsi…peu aimable dans ses propos. Et la lionne avait envie de savoir ce que c’était. Très franche et n’ayant pas réellement froid aux yeux, malgré le fait qu’elle soit devant un Auror, Apolline n’hésita pas une seule seconde et décida de le questionner.

« Pourquoi vous ne faites que des missions peu…élogieuse pour un Auror ? Vous avez eu des soucis avec le Ministère ? Ou alors, c’est que vous êtes mauvais ? »

Réalisant qu’à son tour elle n’avait pas été très aimable dans ses propos, Apolline lui fit une petite moue d’excuse.

« Sans vous offensez bien sûr. Mais si votre boulot consiste à chasser les mages noires, comme vous dites…Il doit bien y avoir une raison pour un tel rétrogradage. Parce qu’au dernière nouvelle, je ne suis pas un mage noir. »

Apolline lui adressa un léger sourire taquin avant de continuer à observer les différents bocaux. S’il y avait bien quelque chose dans lequel Apolline n’avait jamais trempé, c’était la magie noire. La discussion dériva sur son frère, @Thésée Dunn . Et le visage d’Apolline se referma aussitôt. Elle n’aimait pas réellement parler de lui. Elle l’aimait, comme une sœur aime son frère. Mais elle était jalouse. Elle en avait toujours fait plus que lui, mais c’était toujours lui qui suscitait le plus d’intérêt et d’importance aux yeux de leur père.

« Disons que c’est compliqué. Chez les Clearwater, ça n’a pas l’air d’être ainsi…mais dans de nombreuses familles de sang-pur, pratiquement tout revient à l’héritier…mâle. Qu’importe son ordre de naissance. » expliqua Apolline la mâchoire légèrement crispée.

Elle n’avait pas réellement envie d’en dire plus. De toute façon y avait-il plus à dire ? Apolline avait l’impression d’être au-dessus de son frère intellectuellement parlant, magiquement parlant. Mais personne dans l’entourage des sang-pur ne semblait s’en soucier. Quand Fergus évoqua le double cursus d’Apolline et son envie d’entrer dans la brigade de tireur d’élite, la jeune femme arqua un sourcil, interloquée. Avait-elle bien entendu ?

« Vous avez une fiancée ?! » demanda-t-elle, presque choquée, n’ayant même pas pris la peine de relever le reste de ses propos. « Je pensais pas. Vous étiez quand même très…tactile toute à l’heure. »

D’abord en mettant son corps (de dos) collé, devant le sien. Puis en mettant sa main entre son cou et sa poitrine. Des gestes sans doute anodin pour une mission de protection mais qu’Apolline avait tout de même relevé.

« C’était pas du tout désagréable en tout cas…. » lui indiqua-t-elle, l’invitant presque à recommencer.

Apolline lui adressa un regard malicieux avant de finalement se concentrer sur la fenêtre désormais vide du bâtiment en face d’eux. Evidemment, Apolline avait commencé à évoquer le sujet @Michel-Ange Grimm . Et cela semblait avoir attisé la curiosité de Fergus. Au grand dam d’Apolline qui, encore plus que le sujet de son frère, n’avait pas du tout envie de parler de son ex. Apolline s’était détourné de la fenêtre pour continuer ses emplettes. Elle laissa passer un soupir, tentant de faire comme si cela ne la blessait pas autant que ça. Ce qui était faux bien sûr. Et pour quelqu'un d'aussi franche qu'elle, c'était difficile à cacher.

« Il n’y a pas grand-chose à dire. Il part à la rentrée pour un an. Et on sait tout ce qui peut se passer en un an. Un an c’est très long. Surtout dans une famille comme la mienne. Je sais que lorsque les élections seront finies, mes parents penseront à un éventuel mariage. »

Fronçant les sourcils, Apolline mit sa main dans un bocal contenant des racines d’asphodèle. Elle en prit trois qu’elle mit dans un petit sachet.

« Puis…une fois de plus, sans vouloir vous offenser, votre vie amoureuse a l’air très basique. Vous allez vous marier avec la personne que vous aimez, sans que personne ne l’ait choisi pour vous. Rien à voir avec moi. »

Apolline se dirigea vers les derniers bocaux, prenant rapidement une fiole d’eau de miel et quelques feuilles de verveine et de livèche. Normalement, elle avait tout. En espérant n’avoir rien oublié. Après tout, la jeune femme n’avait pas été très attentive, vu les discussions sérieuses qu’elle avait eu avec Fergus.

(c) oxymort

Vendredi 8 JuilletJe fronçais les sourcils devant autant de réparti. Je l’avais piqué avec le jeune garçon et elle avait plutôt bien riposté en me parlant de ma mission. Aussi, tout en regardant moi aussi les bocaux avec curiosité, je m’en mis plusieurs de côtés pour moi même. J’avais besoin moi aussi de faire quelques potions, notamment des revigores.

« Hm… Je vois que vous ne manquez pas d’ingéniosité. Disons que... »

J’avais un espèce de serpent dans un bocal dans les mains. Etais-je assez stupide pour lui dire la vérité ? Que l’on m’avait affecté aux missions mineures uniquement parce qu’on voulait me préserver de mon retour d’un an d’infiltration chez Thanatos ?
Bien sur que non… Avec un léger sourire, je me contentais de dire d’un air distrait tout en lui filant le bocal pour qu’elle le porte à ma place :

« …j’ai monté en grade. Surveillez la fille du Ministre des Mages Noires et une mission de classe 5. »

Je l’observais, très sérieusement dans les yeux, puis je me mis à éclater de rire. Bien sûr que non seulement je mentais, mais qu’en plus je me moquais d’elle. Lui refilant un autre bocal, je commençais un peu à en empiler, aussi, d’un tour de baguette, je fis léviter d’un côté mes bocaux et de l’autre les miens.

« Oui, j’ai une fiancée. Ca vous surprend ? Oh ? Tactile ? Hm... »

Je regardais à droite puis à gauche… Et je me mis à rosir légèrement. J’étais un garçon timide et je l’avais toujours été. J’avais beau fanfaronner, elle m’avait bien eux. J’étais absolument pas tactile… Je n’avais fait que mon devoir.

« Je.. je n’ai fait que mon devoir... Arrêtez ! » marmonnais-je.

Je n’aimais pas beaucoup ces manières. Je pris un air un peu offusqué quand elle me proposa de recommencer. Je l’attrapais par le coude, cette fois-ci un peu plus sèchement et je l’attirai à moi pour lui dire deux trois petites choses. J’étais peut être timide, mais on ne me prenait pas non plus pour un con.

« Ne recommencez jamais ça. »

Je l’observais comme une enfant qu’on grondait. Mais en même temps, son comportement immédiat me faisait pensé à celui d’une adolescente. La relâchant quelques peu, me rendant compte que j’y étais aller peu être un peu fort finalement, je fis une moue désolée et je lui brossais son chemisier que j’avais froissé au niveau du bras.

« Pardon. Je m’emporte un peu en ce moment. Disons que je suis très heureux avec elle… Parce que je l’ai choisi et qu’elle m’a choisi. »

Je me fis un peu plus doux, soupirant et la guidant dans la boutique que je connaissais pas mal puisque je venais souvent acheter mes nécessaires à potions ici. Tout en suivant les rayons immenses, je finis par me prendre d’affection pour elle. Passant ma main dans mes cheveux, je profitais du fait que l’on arrive dans un rayon où personne n’était présent pour, à nouveau la prendre avec délicatesse par le poignée pour qu’elle s’arrete. Me rendant compte de ce que j’avais encore fait, je me blêmis et je mis ma main dans le dos.

« Désolé. Ce que je veux vous dire… C’est que si vous n’avez pas choisi, vous ne serez jamais heureuse. En écosse, il y a un proverbe sorcier. Il dit que celui qui ne choisit pas son Hippogryffe finit généralement mort, de honte, de peur, ou de chagrin. »

Ca voulait dire ce que cela voulait dire.

« Je connais un peu votre famille, son héritage et ses liaisons politiques. Croyez moi, vous êtes largement en mesure de faire ce que vous voulez, Miss Dunn. Vous en avez l’ingéniosité, il faut juste que vous ayez un peu… d’envie. »

Et, sur ceux, je pris un bocal et je lui fis un léger clin d’oeil.

Comme si c'était le moment

@Fergus Clearwater & Apolline Dunn

◊ ◊ ◊

Un sourire satisfait trôna sur le visage d’Apolline. Être ingénieuse était une qualité et il était évident que ça venait de sa famille.

« C’est un trait des Dunn. »

Un parmi tant d’autres. Mais son sourire disparut lorsqu’il évoqua le fait qu’elle était la fille du Ministre des Mages Noires. Elle plissa les yeux, visiblement vexée, avant de comprendre qu’il s’agissait d’une blague vu qu’il éclatait de rire. Son rire était très communicatif, contaminant au passage Apolline.

« Je dois avouer que me surveiller, ça doit pas être évident tous les jours » rétorqua-t-elle en redevant tout à coup très sérieuse.

Elle prit le bocal que Fergus lui tendait, ne comprenant pas réellement ce qu’il voulait qu’elle fasse avec ça. Elle n’avait tout de même pas lui porter ses emplettes quand même ? La jeune femme arqua un sourcil d’interrogation avant d’être un peu plus soulagée en voyant le sortilège de Fergus. C’est qu’ils en achetaient des choses, dis donc. Plus qu’Apolline !

« Apparemment, je ne suis pas la seule à devoir préparer quelques potions. Même si pour vous, quelque est peu dire ! »

Apolline le taquinait. Encore. Mais lui, semblait être timide, déconcertée par ce qu’Apolline lui avait dit. N’avait-il donc pas remarqué qu’il était tactile ? Apolline fronça les sourcils. Mais quand il l’attrapa par le coude, Apolline plissa les yeux. Elle retira son bras d’un coup sec avant de s’éloigner de lui.

« Je pourrais vous retourner l’avertissement. » lâcha-t-elle d’une manière sèche.

Fergus s’excusa. Ce qui apaisa légèrement Apolline. Elle écouta ses explications, sur son couple et Apolline hocha deux fois la tête. Elle se mit à serpenter entre les différentes allées pour terminer ses emplettes. Mais elle fut de nouveau freiner par Fergus, qui une fois de plus, venait de la toucher. Mais à l’inverse du coude de toute à l’heure, là, le geste se voulait plus affectueux, plus délicat. Apolline s’arrêta alors, se retournant vers Fergus. Ils n’avaient jamais été aussi proches. La brune ne put s’empêche de sourire et d’indiquer d’un mouvement de la tête son poignet.

« Vous voyez, quand je disais tactile ! »

Apolline lui adressa un léger sourire mais ne fit rien de plus. Elle avait bien compris que c’était un terrain glissant et elle n’avait pas envie de le rendre mal à l’aise. Alors elle écouta attentivement ce qu’il voulait lui dire. Elle fronça les sourcils en écoutant ses propos, notamment le passage où elle ne serait jamais heureuse. Encore une fois, elle avait l’impression d’entendre les paroles de Michel-Ange ou un autre de ses proches. Ils avaient surement raison, tous.

« Je ne connaissais pas ce proverbe. Mais aussi vrai qu’il peut être, serais-je heureuse en perdant ma famille ? S’ils me reniaient pour un choix qu’ils n’approuveraient pas ? C’est un sacré dilemme, non ? »

Toute la complexité de la vie d’Apolline. Elle arqua un sourcil en l’écoutant parler sur sa famille. C’était drôle de l’entendre évoquer les Dunn, comme s’il avait vécu avec eux. Evidemment qu’elle pouvait faire ce qu’elle voulait mais…

« A quel prix ? L’envie ne fait pas tout. Sinon, Michel-Ange serait déjà ministre de la magie. » s’amusa Apolline.

Elle avait terminé ses petites emplettes. Alors la lionne se dirigea vers le comptoir pour payer.

« Il vous faut encore quelque chose ? Ou on peut payer, partir et continuer cette virée shopping. Qui sait, peut-être que je vous demanderais des conseils pour une robe. »

Car acheter une robe pour la Fashion Week organisée par sa cousine venait d’être rajouté à la liste. L’avis d’une tierce personne était toujours mieux pour faire un choix, non ?

(c) oxymort

Vendredi 8 Juillet

Je fronçais les sourcils tout en observant mes emplettes. Il y avait des ingrédients pour préparer un ensemble de potions revigorantes et du Polynectar. Même si je savais que je ne devais jamais m’en resservir… C’était pas simple mesure de précaution. Avec un léger sourire en coin je répondis :

« Préparer ses potions est un gain de temps pour les Aurors. Je vois que vous ne peinez pas trop en la matière. Vous avez l’argent nécessaire pour l’acheter déjà préparée. La rigueur et le travail bien fait est une des principales qualités d’Auror. Ca vous irait bien. »

Je lui fis un sourire plus large et poursuivit :

« Si vous ne vous laissez pas emporter par votre prétention... »

Je me mis à ricaner, signe que je blaguais bien évidemment. Mon sourire s’effaça quand elle annonça que sa famille pouvait la renier. Je n’avais jamais songer à cela, car pour moi les Clearwater avait toujours été une famille tolérante. Je ne m’étais jamais demandé qu’est ce que j’aurai fait si on m’avait demandé de choisir entre ma famille et Solvi… Je devenais un peu lugubre.

« C’est pas ultra moderne comme façon de fonctionner… Enfin, chacun fait comme il veut. Mais… Je vous plains, si cela vous faits souffrir. »

Je n’arrivais même pas à imaginer comment je ferai. Pourtant, je ne comprenais pas, les Grimm étaient une famille de sang pur assez connu et riche. Ce qui était alarmant, c’était l’avarice et les ambitions de Monsieur Dunn… Mais je me gardais bien évidemment de dire cela à voix haute. Je sursautais quand elle déclara que ce garçon voulait devenir Ministre de la Magie. Je me mis à ricaner et même du coup à me moquer un peu de lui.

« Allons, il faut être un peu sérieux. Je veux bien croire que croire en ses rêves est important mais… Même votre père qui est un sorcier exceptionnel a eu du mal à en arriver là. Vous devriez le raisonner. »

Je me dirigeais pour régler mes achats pour répondre à sa question. Dans un léger soupire, je me dirigeais vers la sortie et prit la direction d’un magasin de robe. C’était rare de voir Solvi en portait. Et… je n’étais pas vraiment le genre à accompagner les gens pour ce genre d’excursion. En y réfléchissant bien, cela devait être la première fois…
Passant à côté d’elle, je vérifiais la ruelle d’un œil de faucon et je tenais quand même à poursuivre la conversation :

« Vous pouvez… Je ne saurai quoi vous répondre, mais vous pouvez. »

Je me mis à sourire un peu jaune, puis je lui indiquais le chemin à suivre pour aller jusqu’à la boutique. Il était hors de question de passer en plein milieu de la foule. C’était le meilleur endroit pour se faire attaquer. Proche des vitrines, mais pas au milieu de l’aller centrale, je me contentais d’avancer…

« Alors comme ça... »

Mais je n’eus pas le temps de finir ma phrase, qu’un homme se retourna vers nous, encapuchonnée, une odeur nauséabonde emplit l’air. Dans sa main, une coupelle vide. Se baissant comme si nous étions des êtres supérieurs, il déclara :

« Une Noise pour vivre… Jeunes gens... »

Je me saisis de sa main, celle qui ne tenait pas la coupelle mais qui était dans ma poche pour me prendre mon porte-feuille. D’un mouvement sec, je lui fis une clef de bras. Il du être surpris, il fit 180° et détala en courant. Ma baguette était sorti d’un geste sec… Mais je l’a rabaissé, le laissant partir.

« Ce n’était qu’un voleur à la sauvette. Et… Lui aussi était tactile. »

Je me mis à sourire pour détendre un peu l’atmosphère, mais je redoublais de vigilance. C’était passé moins une… Finalement, cette mission était peut être à mon niveau. L’adrénaline si longtemps absente de mon corps me fit un bien fou.

« L’arrêter est du ressort de la Brigade de Police Magique. J’envoie une notification. Spero Patronum. »

Un canard jaillit de ma baguette et partit en volant comme jamais. Quelle classe…

« Vous étiez à deux doigts de vivre votre première mission ahah. Oui, je me suis mis dans l’idée que vous ne ferez pas Briseuse de Sorts. Vous êtes faites pour… le duel. Vous mourriez d’envie de vous battre. Je vois ce genre de chose. »

Comme si c'était le moment

@Fergus Clearwater & Apolline Dunn

◊ ◊ ◊

Les yeux d’Apolline s’étaient attardés sur les emplettes de Fergus. Il y avait énormément d’ingrédient. Bien plus qu’elle. Mais en observant dans le détail, Apolline ne put s’empêcher d’en faire rapidement l’inventaire dans sa tête. Il y avait des sangsues, une peau de serpent, de la poudre de corne de bicorne, des chrysopes, des sisymbres, des touffes de polygonum et d’autres choses. La plupart de ses emplettes permettaient de préparer une potion en particulier. Une potion dont Apolline ne voyait pas l’utilité si sa mission était de protéger son père. La jeune femme fronça les sourcils avant d’avoir un visage plus neutre quand Fergus pensa à tort qu’Apolline ne peinait pas en potion.

« Au contraire. S’il y a bien une matière où je suis le moins à l’aise, c’est la préparation de potion. En plus, j’aurais plus cette matière l’année prochaine. Il va donc falloir que je pratique en autodidacte. » soupira Apolline avant de lancer un regard intéressé vers Fergus. « A moins que vous ayez le temps pour m’aider là-dedans ? Vu ce que vous comptez préparer comme potion, je suis presque sûre que de tourner vers un bon guide. Réaliser du polynectar n’est pas à la portée de tous. » expliqua Apolline en affichant un sourire mi satisfait mi taquin.

Un sourire qui se transforma en sourire amusé avec sa pique. C’était fou le nombre de tacle que Fergus aimait mettre à Apolline. Une nouvelle fois Apolline leva les yeux au ciel.

« Je ne suis pas prétentieuse. Je sais simplement ce que je vaux. Ce n’est pas pareil. »

La jeune fit une petite moue lorsque Fergus donna son avis sur la façon de penser de la famille Dunn. Même si Apolline mourrait d’envie de défendre son nom, son sang, il fallait avouer qu’il avait totalement raison. Pourtant, la dernière remarque agaça particulièrement Apolline, qui se mordit l’intérieur de la bouche pour éviter de réagir par impulsivité. Néanmoins, cela n’atténua pas sa colère et son changement d’humeur.

« En même temps, je viens d’une famille traditionnelle de sorcier. Il n’y a rien de moderne là-dedans. Aussi, chacun ne fait pas ce qu’il veut non. Et merci de votre considération, je m’en passerais rien. » pesta Apolline qui se referma légèrement.

Elle croisa ses bras contre sa poitrine, toujours agacée. Elle l’était tellement qu’elle ne répondit rien à sa blague sur Michel-Ange. Elle n’avait plus réellement envie de plaisanter avec Fergus. D’ailleurs la sorcière resta silencieuse tout le long. Au passage en caisse, en sortant de la boutique. Elle était déterminée à se rendre dans la boutique de prêt à porter, histoire de se changer les idées. Elle n’était même plus sûre de vouloir les conseils de Fergus. Elle ignorait même s’il la suivait. Finalement il était revenu très rapidement à la hauteur d’Apolline.

« La vérité tout simplement. Si ça me va bien ou non. » lâcha finalement Apolline d’un ton plus léger.

Apolline n’attendait pas à ce que Fergus lui fasse des compliments. Certes, elle les accepterait avec plaisir. Mais elle avait surtout besoin d’un avis extérieur afin de savoir si son choix de tenue la mettait en valeur ou non. Apolline se stoppa lorsqu’un homme vivant sans doute dans la rue les arrêta. Il voulait de l’argent. Tout se passa très rapidement. Et Apolline avait pu voir Fergus en action.

« Ouawh. Impressionnant. Vous réagissez très vite. » complimenta Apolline avant d’avoir un sourire amusé. « A choisir, je préfère que ce soit vous qui soyez tactile avec moi plus que lui le soit. »

Apolline afficha un visage de dégoût en imaginant le fuyard la toucher. C’était inconcevable. La lionne hocha la tête face à la remarque de Fergus. Les petits voleurs étaient du ressort de la BPM. Les Aurors avaient des missions plus importantes. A la vue du patronus de Fergus, Apolline arqua un sourcil d’étonnement.

« Un canard ? Serait-ce en lien avec votre profond attachement à votre fiancé ? » se moqua doucement Apolline.

Mais l’analyse de Fergus rendit Apolline plus sérieuse. Elle tourna la tête vers lui, l’écoutant attentivement. Il n’avait pas totalement tort. Pourtant, la carrière de Briseur de sort l’attirait tout autant. Apolline était complètement tiraillée.

« Mhm…C’est vrai que j’aurais pas dit non à un petit duel. Vous le savez peut-être, s’il y a un dossier du moi, mais je fais partie du club de duel de Poudlard. Et je me débrouille plutôt bien. » expliqua Apolline assez fière d’elle avant de redevenir sérieuse. « Mais ce dont j’ai envie encore plus qu’un duel…c’est de trouver la meilleure robe pour le Fashion Week. »

Et ils étaient partis dans cette nouvelle quête. Quête qui dura plus longtemps que l’achat d’ingrédients de potions.

(c) oxymort

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