Urielle Grimm, no lie in her fire

Identité : Grimm, Urielle.

Date et Lieu de naissance : Née pendant les célébrations de Beltaine, 1987, à Londres.

Statut civil : célibataire consciencieuse
Scolarité : ancienne Poufsouffle, à la surprise générale. Pourtant Urielle n'est pas un Choixpeau flou. Si on se rappelle volontiers son tempérament de feu, intrépide et rebelle, Urielle est avant tout quelqu'un de loyal et franc, qui ne supporte pas l'injustice. Des qualités qui la placèrent d'office sous les couleurs de la maison au blason bronze et noir.

Profession : Auror, ou plus précisément, agent de liaison aux bureaux de la BPM. Petite, elle jouait déjà à poursuivre les fléreurs mages noirs du quartier en les assaisonnant d'insultes en gobelbabil, ça faisait très mauvais genre d'ailleurs.

Habitation : Londres magique, un appartement sans prétentions qu'elle n'occupe pas la plupart du temps. Elle est aussi l'heureuse détentrice d'un bail de 352 ans sur le marché aux trolls... une longue histoire.

Baguette magique : c'est une baguette très particulière, cadeau de son père Abraham Grimm pour saluer son entrée au bureau des aurors et enterrer une dispute cataclysmique. Sculptée dans un rameau de bois de charme, réputé fidèle et fusionnel au-delà de tout autre, elle a été enchantée pour résister au feu car elle renferme une plume grande faucille d'Aitvaras. Une créature d'Europe de l'Est considérée comme porte bonheur chez les sorciers. Cette baguette est toujours étonnamment chaude et a tendance à faire des étincelles quand elle est maniée avec trop d'enthousiasme.

Famille : Uriëlle est la 2e née d'Abraham et Aria Grimm, dignes représentant d'une noble et pure lignée de sorciers que l'histoire qualifiera d’orfèvres et de forgerons. Uriëlle a longtemps laissé penser qu'elle pourrait reprendre le flambeau et entretenir le feu de la forge. C'est une occupation qu'elle apprécie et dans laquelle elle se débrouille plutôt bien mais, au final, ce n'est pas la voie qu'elle a choisie, au grand dam de son père. Mais sa famille ne se résume pas à cela, bien au contraire. Uriëlle a également un nombre impressionnant de frères et soeur (six au total), qu'elle aime chahuter et taquiner tout autant qu'elle les veille du coin de l’œil sans en avoir trop l'air.

Hérédité du sang : pur, c'est écrit dans le registre.

Particularité magique : Aucune. Quoi qu'en disent les détracteurs.

Caractère : Certains diront "tout feu tout flamme" mais en vérité c'est mal connaître Uriëlle Grimm. Sous ses dehors solaires et pétillants, la jeune femme est quelqu'un de très méticuleux et réfléchi, ce qui en fait une duelliste hors pair qui ne craint pas de poursuivre les mages noirs jusque dans leurs tanières les plus sordides. Responsable, elle est toujours attentive à sourire aux petits bonheurs du quotidien et à rayonner d'une aura positive et dynamique pour peu que cela suffise à montrer l'exemple. A contrario, elle n'a que peu d'indulgence envers l'apathie et la mauvaise volonté des autres, ce qui pourrait la faire passer pour sans coeur, d'autant plus qu'elle aurait tendance à s'escrimer à vous sortir de cet état, quitte à être une véritable plaie sur votre dos. Elle prendra toujours garde de ne pas partager ses inquiétudes ou ses craintes - sauf si vous la collez devant un miroir du risèd - bien consciente qu'avec le métier qu'elle occupe, c'est à elle de jouer le filtre entre son petit monde des horreurs et ce que le commun des mortels appelle la vraie vie.

Patronus : une lézard jesus christ. Ne lui demandez pas pourquoi, elle n'a jamais compris. Elle se rappellera toujours ce fou rire en cours de DCFM la première fois qu'elle a lancé ce charme. A dire vrai, quand on le regarde bien, il a tout d'un petit dragon.

Miroir de Risèd : bizarrement, il ne prend pas forme, un peu comme un charme du bouclier raté. Peut-être le signe d'une vie déjà comblée ? Les charmeresses du Marché aux Trolls disent que c'est de mauvaise augure...

Epouvantard : une vision d'elle-même obligée d'honorer son bail du marché aux trolls à perpétuité, en d'autres mots, une vieille Urielle desséchée par le temps mais toujours capable de se mouvoir. Cette vision d'horreur, elle la doit à sa rencontre avec la famille Webb ( @Zion Webb ) au détour d'une de ces enquêtes. C'est puéril et ridicule mais elle n'aimerait vraiment pas devenir une SkullAuntie. Même le psychomage du bureau des aurors a fini par lâcher l'affaire.

Particularités : une tâche d'encre indélébile dans la paume de sa main gauche.

Qui es-tu ? : le plancton, once and for all  

Faceclaim & Crédits : rose leslie, xxx

Trigger Warnings : je m'adapterai aux vôtres

Comment avez-vous connu le forum? :  

Un petit plus ? : + (c'est la dernière fois, promis)

1987 : NAISSANCE
1990 : PREMIERE MANIFESTATION MAGIQUE - dès qu'elle a été en âge de marcher, Urielle s'est toujours débrouillée de se retrouver dans les pattes de son père, particulièrement à la forge. Elle s'arrangeait toujours pour être du voyage quand il s'y rendait, le plus souvent à son insu. Jouant d'espièglerie, elle se cachait tantôt dans le coffre de la diligence, une fois dans un havre-sac. Elle se faufilait sur ses talons dans les dernières cendres chaudes de la poudre de cheminette ou elle prétextait tout et n'importe quoi pour convaincre un adulte de son entourage de l'emmener voir son père. Quand Abraham Grimm regardait cette petite tête aux cheveux châtain ébouriffés avec un mélange de fierté et d'affection, Aria Grimm se faisait un sang d'encre rien qu'à l'idée de tout ce qu'il ne convenait pas de mettre en présence d'un enfant de trois ans dans un tel lieu. Autant dire le lieu en lui même. Et, comme en mère responsable et avisée, elle ne cessait de tempêter et mettre en garde tant l'enfant que le père, ce qui devait arriver arriva finalement. C'était un soir d'hiver où Urielle était supposément couchée depuis déjà longtemps. Abraham était retourné à la forge, se croyant seul, pour mettre la dernière main à la commande d'un client fortuné. Le soufflet ronflait sur les braises incandescentes et le feu vrombissait dans la forge, assoiffé de mithril. C'était un travail rude car ce métal n'est pas né pour être travaillé par des mains mortelles mais c'était aussi l'art des Grimm que de savoir tout dompter, fondre et frapper, comme chaque génération de Grimm se trouvait produire des orfèvres d'une dextérité sans exemple.

Dans le secret de sa cachette - en vérité derrière un large tonneau de malvoisie - la petite bouille d'Urielle était fascinée par ces jeux de lumière et la chaleur écrasante qui l'enveloppait comme un doux édredon. Le marteau faisait chanter le métal et l'enclume qui jetaient des étincelles à tout va sous la frappe solide de l'orfèvre. A petits pas feutrés, l'enfant s'était inexorablement rapprochée. Aussi, quand dans un coup magistral, l'orfèvre souleva une gerbe de brandons, ce fut pour mieux les voir retomber sur la tête chérie de son incorrigible gamine.

Aussitôt la chevelure châtaigne s'enflamma d'un roux couleur de tison et le délicat visage rieur se para d'une myriade d'éphélides, comme en souvenir de tous ces braisillons qui avaient plu sur sa peau.

Ainsi Abraham Grimm ramena-t-il ce soir là une petite rouquine au lieu d'une petite châtaigne et c'est cette histoire qu'il assène avec autant de sévérité que de fierté à quiconque oserait sous entendre qu'Uriëlle est la fille du Maître des Hiboux Postaux.


2004 - 2011 POUDLARD Poser ses fesses sur les cuirs rincés du Poudlard Express avait été pour Uriëlle une expérience fabuleuse. Elle l'avait bien sûr fait en marchant sur les pas de son grand-frère, littéralement, pour la seule et unique fois de leur vie. Amenadiel, sept années devant elle, Urielle s'apprêtant à recevoir la bénédiction du Choixpeau, quoiqu'elle n'avait pas trop de doute. Avec son tempérament de feu, Gryffondor lui ouvrirait grands les bras, ce ne serait qu'une formalité. Tout le monde en était persuadé, si bien que ...

« Voilà un esprit déterminé et vif. Un grand sens des responsabilités déjà... l'étoffe d'une Poufsouffle sans aucune hésitation ! » avait déclamé le Choixpeau, à peine posé sur sa tête.

Le reste, on pouvait le lire sans l'ombre d'un doute aussi, sur la mine abasourdie de la toute jeune femme, bouche bée, encore un peu sonnée par l'annonce. Comme quoi, les certitudes...

Cela ne l'empêche pas de poursuivre des études réussies sans être extraordinairement brillantes. Il n'est pas bien difficile de savoir qu'elles sont les matières qu'Uriëlle ne porte pas dans son coeur. Le professeur de potions de l'époque en est d'ailleurs resté comme deux ronds de flan en voyant le Optimal des résultats aux examens d'ASPIC, précieux sésame vers une carrière d'auror dont elle avait décidé en début d'année en dépit de ses notes désastreuses dans l'une des quatre matières déterminantes.

Prête à embarquer pour un MULOT en sécurité magique, Uriëlle poursuit ses études sans faire de vague. Elle est batteuse dans l'équipe de Quidditch de sa maison. Participe aux évènements étudiants. Evite du mieux qu'elle peut les cartons en cours de potions et en arithmancie (un cours qu'elle regrettera toujours d'avoir pris en option sous prétexte que son père et son frère avaient déjà pourvu à son éducation dans l'étude des runes...).

Il faut attendre la fin de la cinquième année pour apercevoir un changement dans son parcours scolaire. Beaucoup de retenues qui, curieusement, s'assortissent rarement de perte de points. Uriëlle ne semble pas s'en plaindre, et pour cause, ces retenues, elle les doit au préfet de Serdaigle qui ne sait plus quoi faire pour obtenir les faveurs de Miss Grimm. Elle s'en amuse sans vraiment répondre à ces avances jusqu'au jour où, au détour d'une soirée, elle surprend des propos qui ruineront à jamais les efforts déployés jusqu'ici par le jeune homme. Suite à cela, Uriëlle se montre plus que jamais déterminée dans ses études. Elle se montre aussi beaucoup plus dure en affaire lorsqu'il s'agit de mettre son coeur dans la balance.

Personne ne semble avoir trop compris ce qu'il s'est dit ou passé ce soir là mais ce qui est certain, c'est que depuis, Uriëlle évite soigneusement les relations sérieuses et les jeux d'alliance qui sont si courant dans les bals mondains que fréquente la haute société magique.


2009 - LE CHOIX La voix d'Abraham Grimm faisait vrombir les murs et les ustensiles délicats du vaisselier. Il ne pouvait croire en une telle trahison. De sa part à elle. La forge était une affaire de famille, une fierté, un devoir. Pour quelle raison saugrenue, Uriëlle, qui semblait depuis toujours s'y destinait lui agitait-elle à présent sous le nez le fantasme ridicule d'une carrière chez les aurors ? Et, qui plus était, à l'heure de sceller son avenir en élisant le cursus d'études supérieures qui tracerait tout droit son chemin vers une voie plutôt qu'une autre.

Uriëlle, pour une fois, ne pipait mot. On lisait dans son regard et sur ses fines lèvres pressées nerveusement l'une contre l'autre, qu'elle ne changerait pas d'avis, qu'importe les tempêtes de leur père et les suppliques désespérées de leur mère. Auror n'était peut-être pas la carrière à défendre dans une famille de sang pur, sauf à jouer de ses relations pour entrer directement au sommet, mais c'était ce à quoi elle se destinait, ce qu'elle voulait faire. Et mille orages furibonds ne sauraient éteindre ce feu-ci...



Le bureau n'approuverait certainement pas la méthode mais après tout, s'ils avaient vraiment eu envie de savoir, ils auraient demandé demandé des comptes plus tôt. Bringuebalée dans tous les sens, complètement aveugle de leur destination finale, Urielle serrait ses genoux contre elle pour limiter la casse. Ça n'était pas le genre de havre-sac dans lequel on s'aménageait un bureau mais plutôt une espèce de fourre-tout entrée de gamme dans lequel elle avait déjà trouvé tout un tas de preuves incriminantes. En plus, il y faisait noir, par définition, et trop chaud. Elle crut entendre le trébuchement de quelques piécettes. Ne restait plus qu'à prier qu'il n'ait pas mis le cap vers un pub miteux sans quoi elle se serait donné tout ce mal pour des clopinettes. Brusquement, elle se sentit projetée contre quelque chose de rudement dur. Long Shadow avait dû se débarrasser du sac, négligemment. Elle attendit un long moment avant de se convaincre que c'était le bon moment. Il lui semblait que l'endroit où elle se trouvait été aussi silencieux qu'un caveau et elle commençait à sérieusement étouffer dans ce sac.

Prudente, l'auror interrompit l'enchantement qu'elle s'était jeté à elle même pour que le poids du sac ne la fasse pas repérer puis elle souleva délicatement le bord rugueux de son index. Personne. Il faisait en fait aussi noir que dans le sac. A l'extérieur, l'air était chargé d'une odeur de fer âcre qui rappelait celle du sang. Urielle eut un haut le coeur, consciente qu'il lui faudrait au moins patienter jusqu'à ce que ses yeux se fassent à l'obscurité. L'animation d'une rue lui parvenait de très loin, comme si l'endroit où on l'avait jetée se trouvait un peu en retrait. Rien de bien étonnant. Doucement, l'auror se faufila dans la pièce. Sous ses pas, le sol traîtreusement irrégulier et glissant, tinta. Il était couvert de piecettes et d'autres babioles du peu qu'elle pouvait en déduire.

Un non aussi incrédule que silencieux se dessina sur ses lèvres muettes. Etait-ce là le repère des Verts Galants ? Ceux après qui elle courait sans exactement pouvoir mettre un visage, un nom ou même un nombre sur la liste des suspects ? Si c'était le cas, elle n'avait pas intérêt à s'attarder ici. Il lui fallait une couverture, un meilleur angle de vue, plus de -

Dans son dos, un bruit mat attira son attention.

« Hey toi qu'est-ce que tu fou- »

Elle ne laissa pas le temps à la silhouette de la gourmander d'avantage. Consciente que sa vie ne tenait qu'à un fil, la rouquine bondit vers un coin de la salle où semblait se découper, difficilement, un rectangle plus gris que noir. Une porte mais ouverte sur quoi ... la rue ! Ou plutôt une espèce de boyaux glauque et sale d'où exhalait les relents d'un cadavre grignoté par les rats et des reliquats de boucherie abandonnés à même la rigole. Elle avait le coeur bien accroché mais elle n'était décidément pas prête pour ça.

« Orchtr ! Mais où est-ce qu- »
« Enfoirée de gobelin ! J'vais te faire la peau... viens un peu par ici. »

Une main de fer lui broya l'épaule. Le contrecoup d'un sortilège antitransplanage lui était revenu dans l'estomac comme un coup de botte de sept lieu. Urielle réagit pourtant, vive, simple et efficace. Un doigt dans l'oeil et un petit fulgŭris bien placé pour ne pas attirer l'attention. Là-dessus, elle détala comme un jackalop, laissant derrière elle la puanteur et les pavés boueux de Rogue's Cut, charmant petit coupe gorge du Marché aux Trolls sur lequel elle ne mettrait un nom que quelque jours plus tard.

Le Marché aux Trolls. Une ville sous la ville, presque une légende urbaine. Sans s'arrêtait de courir, elle levait les yeux à la recherche du ciel. Mais ici le ciel était tantôt d'un noir opaque trop lointain pour être vraiment au-dessus de votre tête, tantôt il avait la couleur de la mauvaise terre inculte qui faisait le lit du Londres Magique. Elle n'eut que le temps d'apercevoir quelques visages de créature surprenante qu'elle n'avait jamais vues avant, ou peut-être dans ces livres d'histoire qui l'avaient toujours ennuyée. Se glissant entre deux maisons de ville qui ressemblaient plus à un empilement de bâtiments qu'autre chose, elle s'empara de quelques vêtements pas encore tout à fait secs qui étaient suspendus à l'étendage d'une fenêtre. Ça n'était pas sa taille, ça n'était pas son odeur et encore moins ses goûts. C'était parfait. Un evanesco suffit à régler le compte de ses propres habits. Quand à sa belle chevelure rousse... il faudrait rapidement trouver de quoi la faire oublier... en attendant, Urielle tira le capuchon de sa demi-cape mangée aux mites sur sa tête, et s'engagea plus tranquillement dans la rue. A quelques distances d'elle, un homme passablement enragé scrutait les environs, ne sachant vers quelle direction bifurquer maintenant qu'ils avaient rejoint une zone grouillante de vie. Le coeur de l'auror battait à se rompre mais elle n'y laissait rien paraître. Tout autour d'elle, les cris, les conversations, une cacophonie de bruits indistincts mais brûlants de vie bourdonnaient à ses oreilles. Sans y prêter attention, alors qu'elle était pourtant sur ses gardes, elle bouscula un pauvre hère famélique dont les fripes avaient encore plus mauvaise mine que les siennes. Par réflexe, elle le rattrapa d'une poigne solide, s'apercevant que l'homme était aussi léger que fétu de paille.

« Merci beaucoup... », murmura-t-il dans un râle à faire froid dans le dos avant de se sauver.

La jeune femme fit un geste pour retirer sa main de la sienne mais trop tard... il était déjà parti et une tâche sombre s'était installée dans la paume de l'auror, répandant une sensation chaleur presque agréable si elle n'avait pas eu tout l'air d'un maléfice...