Twice Dead

Twice DeadSíle & Noma

Yelling at the sky, Screaming at the world, Head up in the clouds, cursing at every damn soul. I gotta move on but it hurts to try, 'cause every night, I'm dancing with your ghost. ( Dancing with your ghost → Sasha Alex Sloan ) ••• Les assauts acidulés d'une suçacide caressant l'ivoire d'un sourire amer, les coudes serrés contre les rembardes d'une mezzanine retenant avec peine toute la lassitude de ce poids mort, les soupirs de l'américain s'étiraient en lancinantes bourrasques devant cette comédie. Bayant aux corneilles sur son perchoir, la Valkyrie avait suivi d'un œil présomptueux la petite sauterie servie sur le sol sacré du Ministère. Le caractère cocasse de cette situation avait le pouvoir de l'exaspérer, mais dans une moindre mesure et comme une majorité de ses confrères, il n'en avait que faire. Parce que plus rien ne tournait rond en ce bas monde. Et si jamais le doute se dessinait au creux de l'esprit d'âmes candides le parterre d'invités se rempaillant la panse sur la terre sainte de l'Atrium clouait ces maigres aspirations optimistes. Noblesse et délinquance se mêlait ainsi l'une à l'autre dans la quintessence d'une ivresse consommée et personne ne se donnait la peine de bouger le petit doigt. Vidé de tout espoir manifeste envers cette communauté divergente, Noma s'en était retourné à ce qu'il savait faire de mieux, se noyer dans l'écume d'une tâche insoluble.

***

Avachi dans le fond d'une chaise aussi confortable qu'un coussin d'épines, l'insulaire feuilletait une interminable pile de rapports discordants étalée sur son plan de travail en noyer noir. À la recherche d'un indice voilé entre les lignes sombres d'une plume raffinée, ses paupières d'Orient balayaient en lents battements l'appétit d'un sommeil boulimique. Routine fastidieuse à laquelle il s'était accoutumé face au manque de coopération de son propre département. Alors, telle une ombre décharnée avalée par l'agonie du labeur, il récitait ce même rituel, encore et encore, jusqu'à ce que la frustration s'immisce et l'emporte. De temps à autre, ses bras se cabraient au dessus de sa silhouette courbée et exorcisaient en un craquement sourd la tension rendant leurs jointures raide et sensible.

Un stylo roulant sur ses phalanges, les pages nouvelles d'un dossier clandestin étaient parvenues à se frayer un chemin dans ce dédale désordonné. Cette lecture neuve l'arracha aux mysticisme d'une contemplation blasée. Le roulis de son fauteuil griffant le plancher, les bandes cartonnés d'un document agrafé de ses doigts fébrile, l'hawaïen manqua de faire savoir à l'univers tout entier la foudre de son mécontentement. Les paumes couchées sur son pupitre, le né-moldu révisait la composition d'une synthèse tissée d'une fibre mensongère et trompeuse. Le poing harpé sur la liasse de papier, il pouvait aisément identifier l'ordure responsable de ce baiser de Judas.

Armé de son culot légendaire, le voltigeur serpenta entre les postes vides et avec la célérité d'un rapace, le yankee fondit sur sa proie. La tour d'ivoire et son directeur hors d'atteinte, en habile joueur -ou fin manipulateur, il comptait bien placer l'un après l'autre ses pions, jusqu'à ce que le roi adverse n'abdique ou ne s'effondre. Les pattes croisées sur le torse, la poitrine bombée, l'asiatique toisa un collègue auprès duquel il n'était guère bien vu de se montrer. Le regard déguisé d'une moue joviale, le séant de l'acrobate s'échoua au coin de la table.

« Floyd ! Par pur hasard, est-ce que le nom d'ó Gallchobhair te dis quelque chose ? » , cracha-t-il tout en retenant un flot d'insultes à l'encontre de cette veracrasse qui ne manquait pas de ternir l'honneur d'un badge qu'il n'était pas digne de brandir. En l'absence de Brody, son lourdaud de siamois maléfique, Floyd avait pourtant l'air d'un veau-de-lune inoffensif.

« Ch'est ton chour de chance Ping-pong, je crois qu'elle est en bas. Tu peux pas la rater, elle manque pas de char... 'fin une croque-morte un peu déranchée au milieu d'alcooliques notoires cha fait chon effet ! La bouche pleine de petits fours et le menton saupoudré de miettes, l'agent se décrotta le coin des lèvres dans ses manches d'uniforme avant de planter ses mirettes d'elfe sur son égal. Attends, tu lui veux quoi à mon bouton d'or ?! », beugla-t-il en se relevant de sa chaise avec la délicatesse d'un troll prêt à en découdre.

« Cut the crap and suck my dick moron ! siffla le tireur d'élite tout en se défaisant de la grippe du corniaud. Mon grand, le jour ou tu trouvera chaussure à ton pied, les gobelins auront une baguette ! Et avant de prendre congé de cet énergumène, avec discrétion, d'un informulé, il défit la boucle d'une ceinture tendue par une indigestion à venir et colla au plancher d'ébène les semelles de rangers boueuses.

Les grognements de la bête s'étouffèrent dans le vacarme d'un corps soumis aux lois d'une gravité appelées Karma. L'index flirtant avec l'arête de son nez, satisfait, le brigadier s'en retourna à ses affaires. Il tira de son bazar le rapport d'autopsie tant attendu et une note de service. À sa sortie, la porte de la Brigade ne lui offrit que peu de résistance et claqua sur ses talons.

L'heure tardive présentait au moins un avantage, seuls les sages étaient encore assez fous pour se tuer à l'ouvrage, ainsi le couloir se parait d'un silence reposant. Il ne fallut que quelqu'un seconde pour que le torrent sanguin du Kahuna ne retrouve son calme fluviale. Et adossé au mur, sa plume écorcha la fibre du papier. Bercé de quiétude, Noma s'empressa de gratter une convocation officieuse.

Mrs ó Gallchobhair,

Vous êtes priées de vous présenter immédiatement au niveau deux !

Agent Karma.

L'ancre à peine séchée que le bulletin plié en avion de chasse s'engouffra dans l'ascenseur afin de surprendre une destinataire que le Kanaka espérait être encore dans l'enceinte du Ministère de la Magie.

@Síle A. ó Gallchobhair:copyright:️️ 2981 12289 0

@Noma Karma & @Síle A. ó Gallchobhair

Twice Dead

Hormis le fait que @Freya Korrigan était déjà plus que pompette – et ce, depuis fort longtemps, si l’on te demandait ton avis, bien que ce ne fut pas le cas! – et que @Luke Korrigan n’avait effectivement pas oublié de lui tomber dessus – merci, Ange, d’avoir fait au mieux pour vous extraire à l’oncle protecteur malgré ta non présence à la soirée et que tu oublierais sans doute aucun avant longtemps de lui signifie que la bleue et bronze et toi lui deviez une fière chandelle! – ce bal de Samhain n’en restait pas moins une belle soirée. Et ce, malgré les a priori que tu avais pu t’en faire à la base, ta longue hésitation à accepter à t’y rendre et le fait qu’en quittant ton appartement du Chemin de Traverse, tu t’étais rendue au Ministère à reculant, enviant quelque peu ton meilleur ami d’avoir la chance de passer sa soirée à Kilkenny.
Car oui, si tu avais toujours été déterminée à accompagner Freya depuis que tu avais reçu son invitation, il n’empêche que tu n’en avais pas moins toujours une certaine réticence à tout ce qui pouvait toucher de façon si direct et si proche le Ministère et sa politique! Et même si ton avis sur la question n’avait pas changé – les hautes sphères ministérielles n’avaient-elles pas organisées le bal au sein de l’institution politique dans le seul but de pouvoir vous endormir plus facilement? -, ça ne changeait rien au fait que la soirée n’en avait pas moins été plus qu’agréable. "Il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis!", comme on dirait dans ta famille.

La soirée aurait pu continuer à être sympathique comme ça encore longtemps, si un morceau de parchemin ne s’était pas subtilement glissé jusqu’à toi. Pas assez saoul pour l’ignorer, malgré le fait que tu avais bien lorgné sur les cocktails même si, par rapport à d’habitude, tu avais su rester sage, tu l’attrapas. Bien que tu ne reconnusses pas l’écriture, la note t’était effectivement adressée. Qu’elle te demande de te rendre au deuxième niveau du Ministère tu fis froncer les sourcils.
Agent Karma, telle était la signature qui clôturait cette note étrange. Le nom pouvait te dire quelque chose. Tout comme il ne pouvait rien te dire du tout. Dans tous les cas, si tu l’avais déjà entendu quelque part, tu n’arrivais à mettre un visage sur le nom, si à te souvenir où tu avais déjà pu croiser l’homme. A Ste-Mangouste, peut-être?
Ce n’était pas anodin de croiser un Auror, un brigadier de la BPM ou un tout autre employé du Ministère de la Magie entre les murs de l’institution de santé, mais ce n’était jamais bon signe, lorsque c’était le cas. Bien souvent, c’était pour une enquête en cours et s’ils ne venaient pas interroger les victimes hospitalisées, c’étaient à tes collègues mécomage-légistes qu’incombaient la difficile tâche de leur exposer comme la victime était morte et, si c’était encore possible, depuis combien de temps. Qu’un agent te demande donc expressément de venir le retrouver ne présageait rien de bon…

T’excusant auprès de ta cavalière à qui tu expliques que tu as une urgence professionnelle au sein du Ministère que tu ne peux pas te permettre d’ignorer – bien qu’elle tombe mal, tu en as bien conscience –, tout en lui promettant d’essayer de revenir vite, tu t’assures tout de même qu’elle est entre de bonnes mains, si tu devais en venir à t’éterniser auprès du dénommé Karma. Car si tu présentais que l’homme risquait de mal prendre que tu lui poses un lapin, surtout si, en plus, il venait à apprendre que tu avais bien reçu sa note, tu risquais de ne jamais te pardonner s’il arrivait quoi que ce soit à ton amie si tu n’arrivais pas à être de retour avant son départ et s’il lui arrivait quoi que ce soit entre maintenant et les premières lueurs du jour.
Et c’est comme ça que le petit nain aux cheveux violets et vêtu de noir que tu es quitta l’Atrium en trottinant pour prendre la direction des ascenseurs. Munie de ce qu’il te restait de ton dernier verre de cocktail et de la note de l’agent, tu presses sur le bouton devant te mener au deuxième étage. Lorsque les portes se rouvrent finalement, tu te remets à trottiner au milieu des bureaux pour la grande majorité vide. “Floyd, bonsoir!” Que tu salues joyeusement l’un des rares courageux encore de service.
Tu connaissais quelque peu l’homme pour avoir déjà eu l’occasion de le croiser une ou deux fois, à l’occasion. Ce dernier t’offre un sourire benêt. Tu as presque envie de lui signifier qu’il a de la bave qui lui coule sous le menton à force de te dévorer des yeux comme ça – et que, accessoirement, ça te met mal à l’aise –, mais tu n’étais pas là pour ça. “Je cherche l’agent Karma. Est-ce que vous savez où je peux le trouver?” Que tu lui demandes, sérieuse, gardant tout de même ton franc sourire.
Si Floyd semble clairement déçu que tu ne restes pas un peu faire un brin de causette plus longtemps avec lui, il t’indique tout de même un bureau, un peu plus loin, où un homme a le nez dans un dossier. “Je vous remercie. Et bon courage pour la fin de votre garde!” Que tu lui lances en t’éloignant.
Tu vas donc te planter devant le bureau de l’homme à la note. “Agent Karma!? ó Gallchobhair: vous m’avez demandé de venir!” Que tu t’annonces, ne tournant pas autour du pot.

Laueee

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SILE ASLINN O GALLCHOBHAIR

“En famille on n'est jamais seul à posséder son univers, à se posséder! En famille on est toujours là pour quelqu'un!”

Andrea

Twice DeadSíle & Noma
Ses phalanges distales agitées en un air jouant d’une harmonie maussade avec le tempo d’un rythme cardiaque coulant de spleen, il contemplait le vide immense hantant l’étage. La vague à l’âme, l'encre mystérieuses des pupilles de l’asiatique cherchait désespérément le souffle vital d’un corps auquel s’accrocher. En vain, ce couloir désert semblait le ramener à la réalité. Il était seul, comme toujours. Une solitude appréciée lorsque l’insulaire l’avait décrété, mais cette fois, il la subissait. Cette enquête l’avait poussé dans ses derniers retranchements. Les nuits passées à s’éclairer à la lueur d’une flamme chancelante s'enchaînaient et malgré les sacrifices, les efforts ne parvenaient à subvenir à la démence d'une soif procédurière.

À bien des égards, cette chasse aveugle lui avait ouvert les yeux sur la substance d’une justice à la fiabilité fragile. Les faiseurs d'histoire à la tête du département s'étaient levés d'un seul homme pour faire barrage à toutes ses demandes, ne laissant au tireur d'élite qu'une mince marge de manœuvre. Les iris échoués contre les aiguilles d’une montre de poche gisant dans la paume de sa main, leurs arêtes se mouvaient en habile funambule. En un soupir fade bousculant le verbiage creux de la trotteuse, le marginale noctambule tourna les talons et fit machine arrière.

« Floyd, si on me cherche je suis dans la salle du fond ! » qu’il jeta en retrouvant le plancher de la brigade.

Arrachant un ensemble de bordereaux de son bureau, la Valkyrie délaissa l’atmosphère froide et austère de la pièce. D’un pas las et de cette démarche nonchalante lui étant si caractéristique, il s’était glissé jusque dans une antichambre dédiée aux interrogatoires. Isolée au fin fond du second niveau, entre les quartiers généraux des aurors et des brigadiers, elle offrait le confort d'un secret jalousement gardé, exempte de toute indiscrétion.

La porte grande ouverte, la tête baissée et plongée dans ce rapport sans queue ni tête, il maudissait en pensées une hiérarchie dont il rêvait de voir les billes roulées sur ce fichu plancher. Englouti par cette conscience morbide, l'hawaïen ne s'était pas rendu compte de l'arrivée feutré de la croque-mort. Si ce n'était pour le reniflement toute en élégance de ce bon Floyd et la politesse piquée de la médicomage, le voltigeur n'aurait su dire qu'on l'observait. Bousculant son trône, il se précipita tout en congédiant son collègue d'une habile œillade n'appelant à aucune protestation.

« Sincèrement désolée d'avoir eut à contrarier vos plans pour la soirée…, qu'il s'excusa. Si le ton abrupt de son pardon ne valait pas mieux qu'une vieille dragée de Bertie crochue, il avait pour qualité d'être tout à fait franc. Au risque d'abuser de votre présence, je vais tenter de vous la faire courte pour que vous puissiez retourner à vos occupations au plus vite. », s'empressa-t-il d'ajouter.

La main tendue vers une chaise vide faisant face à la sienne, l'asiatique invita ce lugubre elfe à se joindre à sa table, avant de léguer son corps à la gravité. Le séant bien vissé sur la toile tendue, l'agent brandissait un fin document qu'il balança au milieu du plan de travail. D'un coup de menton, le Karma la défiait d'y jeter un œil. Il l'avait fait tirer des lyres d'un alcool qu'elle empestait pour connaître l'identité du sorcier responsable d'un tel torchon et il ne comptait pas sortir de cette geôle sans une réponse.

Ses coudées franches amorties par le panneau de bois, l'américain déposa une minuscule sphère à côté des parchemins dépassant de leur enveloppe de papier Kraft scellé de l'emblème de l'hôpital Sainte-Mangouste. Le cadre du globe se mit aussitôt à vibrer et les rouages de son mécanisme émirent un cliquetis agressif. La joue cueillis de son poing clos, la tête légèrement inclinée, l'enquêteur attendait la réaction de la jeune femme face aux inscriptions loufoques se dévoilant à elle.

« Veuillez pardonner mon impertinence, mais les conclusions officielles de l'Institut de Médicomagie-légale sont aussi creuses qu'un chaudron percé !, siffla-t-il tout en retombant sur le dossier de son assise. Sachant que vous avez eu pleinement accès à la dépouille de ce malheureux, je suis sûr que vous partagé le même avis n'est-ce pas ? » Un bras pendant sur ses flancs, le Kahuna se saisit de son paquet de cigarette entamé et libéra un des tubes qu'il glissa entre ses lèvres avant d'en proposer une au farfadet. Faute d'informations sur votre secret confrère, je me demandais si son écriture vous était familière ? »

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@Noma Karma & @Síle A. ó Gallchobhair

Twice Dead

Tu hoches sombrement la tête aux excuses de l'agent pour t'avoir ainsi extirpé à la soirée. Tu aurais clairement préféré y rester pour profiter de tes potes jusqu'au bout plutôt que d'avoir à passer une partie de la fin de soirée en tête à tête avec un employé de la police sorcière. Si tu n'avais pas une certaine méfiance plus ou moins affichée contre le Ministère de la Magie de manière générale depuis Dunn et sa politique qui t'avait plus d'une fois bondir, ça ne t'aurait peut-être pas autant dérangé. Mais tes opinions étant ce qu'elles étaient - d'aucun te dirait sans doute aucun qu'elles peuvent passer pour être anarchistes -, tu espérais sincèrement que l'hawaïen serait effectivement bref et direct quant à ta présence ici!

Sans fanfaronnade aucune - chose qui t'arrive assez rarement pour qu'on le relève -, preuve que, malgré une immaturité certaine que l'on pouvait bien souvent te reproché, tu avais bien compris la gravité de la situation bien avant que l'on t'expose les faits, tu ne te fais pas prier pour attraper le mince dossier que l'agent Karma fait glissé devant toi. Sur la couverture, les deux baguettes s'entrecroisant typiques de l'emblème de l'Hôpital Ste-Mangouste. Le nom du patient te saute tout autant aux yeux. John Doe. Tu te souvenais parfaitement de cet homme. Pas d'identité précise, pas d'âge exact, pas plus que de famille connue.
Dans tous les cas, lorsqu'il t'avait été apporté à la morgue, dans le courant du mois, aucune famille ne s'était présentée à toi pour veiller un moment le corps ou pour apporter des vêtements spécifiques à lui enfiler pour son dernier voyage. Tes collègues du service de médicomagie-légiste t'avaient donné comme seule information qu'il était mort d'une attaque de loup-garou. Sauf qu'en faisant la toilette mortuaire, force avait été de constater que rien de confirmait l'hypothèse d'une telle mort: même en ayant été recousue manuellement ou via des sorts, les traces de griffures ou de morsures liées à une attaque de lycanthrope survenue si proche avant la mort auraient encore été clairement visibles. Déjà que les marques d'ouvertures d'un corps pour une autopsie, aussi professionnelles et propres soient-elles, pouvaient être encore bien visibles, au vu de la force que pouvaient mettre les loups-garous dans leurs attaques, qu'il n'y ai aucunes traces d'aucune sorte te semblait plus qu'improbable. Et si le dossier médical que tu avais sous les yeux abondait dans le sens de la version donnée par tes collègues légistes, ça ne t'avait pas empêché d'aller toquer dans le service de ces derniers pour leur faire part de tes doutes quand à la cause de la mort, tu avais clairement senti un certain malaise. Pas que tu puisses prétendre remettre en cause leur façon de mener à bien leur travail - tu apprécierais moyennement qu'on vienne le faire pour toi -, mais quand même: une attaque lycanne sans trace allant dans ce sens, ça n'avait tout bonnement aucun sens...!

Si tu pouvais être une grande gueule, on t'avait assez rapidement fait comprendre d'arrêter de poser des questions qui n'avaient pas lieu d'être et de te concentrer sur la toilette mortuaire plutôt que de vouloir remettre en cause le travail de l'employé qui s'était chargé de l'autopsie de ce pauvre Doe. Comprenez par là, Gallchobhair, que pouvoir déclarer une autre cause de décès n'est pas de notre ressort! La soi-disant attaque devait donc servir à couvrir la véritable cause de la mort, très certainement orchestrée par les hautes sphères ministérielles. Hautes sphères ministérielles qui, comme bien souvent, préféraient jouer la politique de l'autruche plutôt que de faire réellement son travail. Et comme Doe n'avait pas de famille pour réclamer son corps, les fameuses sphères pouvaient donc en faire ce qu'elles voulaient, quitte à faire pression sur les employés du médical pour qu'elles jouent le jeu. Si tu avais certes assez rapidement lâché l'affaire, comprenant relativement bien que ta curiosité était considérée comme déplacée, même si l'ancienne Gryffondor que tu étais avait eu énormément de mal à laisser ton défunt patient s'en aller comme ça, sur un mensonge et une injustice.

“Certes, M. Doe ne présentait aucuns signes d'une attaque de loup-garou... Que tu réponds sobrement, ton sourire ayant quitté ton visage, celui-ci s'étant quelque peu fermé, tout en refermant le dossier.
Tu reposes la fine fourre sur le plateau de bois pour relever la tête vers l'agent, en face de toi. “Quand à mon collègue, il n'aurait probablement pas rendu un rapport aussi creux s'il n'avait pas la pression de certains chiens du Ministère voulant caché certaines choses. Donc plutôt que de vouloir des informations concernant mon collègue, allez plutôt cherchez les infos auprès des fruits pourris avec lesquels vous travaillez!” Que tu réponds, le plus sérieusement du monde, sans sourciller ni baisser le regard face aux yeux scrutateurs de l'agent.
Yeux scrutateurs qui attendaient probablement - pour ne pas dire très clairement - d'autres informations et un peu plus de coopération de ta part. Tu te doutais bien que ton dit manque de coopération risquait de déraper ce qui devait être un banal échange d'informations et que Karma pouvait te faire sonner les cloches (voir pire) pour ce qui pouvait passer pour de l'impertinence, mais tu te refusais à divulguer plus d'informations que nécessaires sur ton confrère légiste - même en confirmant que quelque chose d'aussi banale que la reconnaissance de son écriture - à un agent ministériel. Surtout s'il avait reçu une pression de la part d'éventuels supérieurs du dit agent pour trafiquer son rapport: par principe, même si toute cette histoire te dépassait, tu te refusais à mettre plus en porte à faux l'un de tes collègues!

Laueee

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SILE ASLINN O GALLCHOBHAIR

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Andrea

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