When nightmares become Obsessions

 «Many of our daydreams would darken into nightmares, were there a danger of their coming true! »
Logan Pearsall Smith 

Une soirée de plus à danser, à passer de patient en patient, de chambre en chambre en essayant de grappiller çà et là des secondes de repos, pour tenir jusqu'à la fin de la journée. C'était son quotidien et il l'acceptait, et le poids de cette responsabilité se faisait plus léger depuis qu'il avait ce nouveau projet en tête. Amaranth avait eu raison de l'aider à faire germer cette idée, dans son esprit fertile. Le Pierce savait qu'il ne pourrait durer très longtemps, que son corps avait aussi des propres limites et l'idée de travailler à son compte avait quelque chose de...d'extrêmement excitant. L'attrait de la nouveauté, sans doute ?

Il comptait les jours jusqu'au moment où il partirait. Démarcherait-il des collègues, pour le suivre ? Certainement pas, cette institution avait besoin de tout le personnel qu'elle pouvait obtenir, de plus il ne pouvait envisager de recruter sans avoir conscience de l'ampleur de l'activité à laquelle il devrait faire face. Les débuts allaient être lents, sans doute, mais c'était un risque à prendre.

Ce soir-là, heureusement, Nathanael termina sa journée bien après le coucher du soleil et, s'il fut contraint de rester plus longtemps que prévu, il parvint enfin à rentrer pour trouver une maison étrangement silencieuse. Après avoir déposé sa veste, il monta à pas de loups vers le premier étage et, quand il observa le lit défait et vide, Nathanael arqua un sourcil de surprise, en appelant sa conjointe d'un :


Le silence fut sa seule réponse, malheureusement. Partie travailler ? Non, pas à cette heure-ci. Se dirigeant vers la salle de bain, il nota quelques détails lui laissant à penser que l'écarlate était passée par ici, sans avoir de trace d'elle pour autant. Pourquoi était-il inquiet ? Sa propre expérience n'avait-elle rendu paranoïaque, au fil du temps, ou avait-il ce que les moldus appelaient un mauvais pressentiment ? Descendant les escaliers, deux marches par deux marches, le jeune homme remarqua que sa seconde veste, posée contre l'une des chaises du salon, n'était plus là.


Où pouvait-elle être ? Chez son cousin ? Au domaine ? Elle lui aurait laissé un mot si c'était le cas. Elle ne serait pas partie aussi précipitamment, à moins que...à moins que ce soit autre chose. Mais quoi ? Instinctivement, l'esprit analytique de l'homme se dirigea vers le sujet le plus épineux du moment, le sujet sur lequel Amaranth avait le moins osé s'exprimer et, pourtant, le sujet qui pourrissait le plus la vie de l'écarlate. La Woods avait mentionné les carnets, puis était venue le mention de ce fameux château dont Nathan ne savait pratiquement rien, et maintenant...maintenant ça.

Ni une ni deux, il attrapa son manteau et sa baguette – bien qu'il n'ait pas réellement besoin de cette dernière – avait de transplaner plusieurs fois, pour arriver enfin à la bonne destination, selon les indications dont il se rappelait. Attrapant sa baguette, illuminant sa pointe d'un simple mouvement de poignet, ce fut à pleins poumons et sans aucune difficulté qu'il fit connaître sa présence d'un puissant et rauque :


Une partie de lui voulait se tromper. Une partie de Nathan voulait trouver l'écarlate ailleurs, partout sauf ici et pourtant il devait vérifier. Il devait s'assurer qu'elle n'était pas là, dans ce lieu sombre et sinistre, avant d'envisager d'autres options.

Il voulait avoir tort. Il voulait avoir tellement tort.

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Logan Pearsall Smith 

Nathanael savait que l'écarlate avait quelques squelettes dans le placard et, s'il avait conscience de quelques uns d'entre eux, à commencer par la présence de Morrighan, il se doutait bien que ce n'était que la partie émergée de l'iceberg. Il aurait voulu aider, voulu en savoir plus pour comprendre à quoi s'attendre, mais il savait que certains secrets étaient sans doute trop douloureux pour être dévoilés. Alors il s'était montré patient, n'avait pas poussé le sujet plus que nécessaire, malgré son irritation quant à la conversation qu'ils avaient eu avec la Woods. Il savait qu'on lui cachait des choses mais, comme il ne dévoilait qu'une fraction de ses pensées réelles, pouvait-il vraiment se permettre de juger celle qui partageait sa vie ? Bien sûr que non.

Mais aujourd'hui c'était différent. Il devait être là pour elle et la protéger et pourtant...elle s'en était allée. L'esprit du Pierce le menait déjà vers les pires des scénarios, alors qu'il pénétrait dans cette sombre bâtisse, seulement éclairé par la pointe de sa baguette. Il sentait déjà son cœur bondir dans sa poitrine, sa mâchoire se raidir à vue d’œil et, quand enfin il posa les yeux sur cette silhouette familière, il sentit un poids se soulever de ses épaules...avant qu'il n'observe la belle choir. Ni une, ni deux, le médicomage bondit en avant, rattrapant la demoiselle avant que son crâne ne rencontre le sol glacial de cette sombre pièce.
Instinctivement, il porta ses doigts au cou de la demoiselle, pour s'assurer qu'elle avait encore un pouls, et que ce n'était pas son cœur qui s'était arrêté. Relâchant un soupir de soulagement, en se rendant compte qu'elle n'avait « que » perdu connaissance, le Pierce se débarrassa de son manteau, pour en recouvrir la demoiselle afin qu'elle n'attrape pas froid.

Que faisait-elle ici, dans pareille tenue ? Avait-elle seulement conscience d'être venue ici, ou devait-elle le trajet à Morrighan ? Non, cela ne servait à rien de poser la question maintenant. Par réflexe, le jeune homme balaya la pièce de son regard et, bientôt, posa les yeux sur ce sombre carnet, en faisant immédiatement le lien avec la conversation qu'ils avaient eu, quelques jours plus tôt, avec la Wood. Était-ce de ce carnet, dont elles voulaient parler ? Curieux, le jeune homme tendit la main et, en un Accio, appela le carnet à lui...avant de se rendre immédiatement compte que quelque chose n'allait pas.
Il ne s'agissait pas juste d'un carnet. Rien qu'à le tenir ainsi, Nathanael pouvait presque...sentir quelque chose. Comme un écho de quelque chose dont il ne comprenait pas encore la nature, mais dont il devinait l'importance. Retenant un grognement de mécontentement, Nathan ouvrit sa veste et fourra le carnet dans la poche intérieure, soufflant un :


Veste à présent fermée, le Pierce balaya le reste de la pièce de ses sombres prunelles. S'il nota la présence d'un miroir, chose qu'il ne s'était pas attendu à voir ici, il garda cette information pour plus tard, préférant se concentrer sur quelque chose de plus urgent. Posant un genou à terre, il posa une main dans la joue de la demoiselle et, la tapotant gentiment pour essayer de lui faire gagner conscience, il lui souffla :


Il utiliserait sa magie si cela était nécessaire, mais il préférait user d'autres options, avant d'en arriver à de telles extrémités. Son esprit était saturé de questions,  à l'heure actuelle, mais tout ce qui lui importait était de savoir si Amaranth allait bien, ou non. Il était médicomage, ici était la partie où il était l'expert. Ici était le moment où il intervenait.

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Logan Pearsall Smith 

Nathanael avait développé son instinct protecteur face à l'adversité. Il était normal, pour lui, de prendre soin de sa famille, et c'était exactement ce qu'il faisait aujourd'hui. Il aimait cette femme, plus que tout, et la voir s'écrouler ainsi fut un déchirement pour son cœur gelé par le temps et les épreuves. Le sentiment d'impuissance était le plus horrible de tous et, quand la demoiselle reprit enfin connaissance, il avait espéré voir un sourire mais, à la place, la belle se réfugia dans ses bras pour y déverser toute la peur et la fatigue qui l'habitaient. Un autre déchirement pour le cœur du Pierce qui garda cette douleur sous silence, passant ses bras autour de l'écarlate, en déposant un baiser sur le sommet de son crâne.


Ce n'était pas fini, et il le savait. Il n'avait pas besoin que Amaranth le lui dise pour qu'il le sache. Tout, ici, tournait autour d'elle et de Morrighan, cette reine sombre dont la seule présence aspirait la vie de l'écarlate, un peu plus chaque jour, jusqu'à ce qu'il ne reste plus rien d'elle. Il devait faire quelque chose, quelque chose pour l'aider, quelque chose pour soulager son fardeau...mais quoi ? Quand Amaranth parvint enfin à retrouver le contrôler de ses pensées, son inquiétude se dirigea immédiatement vers le carnet, ce à quoi Nathanael répondit, pour la rassurer, que :


Dire qu'il était en sécurité aurait été un peu fort mais...l'idée était là. Les pièces du puzzle commencèrent à s'assembler quand, enfin, le médicomage comprit la nature profonde de ce fichu carnet. Recelait-il une partie de l'âme de Morrighan ? Était-ce ce carnet, entre autres, qui était responsable du malheur de la Mapleleaf ? Si c'était le cas, il allait devoir s'en débarasser et, déjà, les pièces du puzzle commençaient à s'assembler dans la tête du Pierce. Son attention fut bientôt détournée lorsque la belle essaya de s'expliquer, de vocaliser son désespoir, avant de se redresser et se diriger vers ce miroir.

Passant une main dans sa barbe, Nathan se redressa à son tour et, d'une voix dénuée d'agressivité, demanda :


Quelques secondes passèrent et, que la belle se retourne vers lui ou non, il devait mettre les points sur les i, avant d'aller plus loin. Pourquoi ? Parce qu'elle ne pourrait pas faire le reste du chemin, toute seule. Elle avait besoin d'aide et, bien sûr, Nathanael était le premier à vouloir le lui offrir. Aussi, il ne tarda pas à expliquer clairement que :


Prenant une courte pause, il ouvrit sa veste et, plongea sa main droite dans sa poche intérieur, en extirpa le carnet qu'il tint entre ses deux mains, posa son sombre regard sur la couverture de l'ouvrage, sans avoir cherché à l'ouvrir jusqu'à présent. Le voulait-il seulement ? Non. Tout ce qu'il voulait était de le détruire, si cela voulait dire alléger le fardeau que portait sa compagne. Ainsi, les yeux toujours posés sur le carnet, il leva ses yeux ensuite vers la demoiselle, pour énoncer clairement ses intentions.


Son frère était magieoologiste. Il allait bien pouvoir lui trouver le croc d'une bête, capable de détruire ce satané carnet, non ? Oui, il allait trouver un moyen. Il n'avait pas le choix, plus maintenant. Ainsi, rangeant le carnet dans la poche intérieur de sa veste, il tendit à présent sa main gauche en direction de la demoiselle, pour lui demander :

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Logan Pearsall Smith 

Nathanael ne pouvait concevoir l'effet que ce carnet avait sur sa belle, mais il le devinait bien, alors que l'écarlate lui demande de le cacher et de garder son emplacement secret. Peut-être avait-il sous-estimé l'effet de ce carnet, raison de plus pour prendre le temps de trouver une solution, afin de le détruire une bonne fois pour toute. Cela ne pouvait plus durer, il ne pouvait rester là, spectateur face à la vie de la Mapleleaf qui semblait se déchirer dans tous les sens.
Un hochement de tête en guise de promesse silencieuse, Nathanael accompagna la belle jusqu'à la surface et, en moins de temps qu'il ne fallut pour le dire, les deux étaient de nouveau en sécurité, chez eux. Le Pierce fit de son mieux pour s'assurer que l'écarlate n'était pas blessée et, quand il fut relativement rassuré, il la laissa aller vers leur chambre, consciente qu'elle devait être épuisée après cette nuit mouvement. Lui ? Oh non il n'allait pas dormir, son esprit ne le lui permettrait pas pour le moment. Ainsi, il attendit que la belle s'endorme avant de fermer doucement la porte et...de se diriger vers le salon, pour se préparer une ration imposante de café. Il allait avoir du pain sur la planche !

Alors que l'astre lunaire continuait sa course, Nathanael s'enfonça jusqu'au plus profond de la nuit. Armé de sa tasse de café et de la même chemise froissée que tout à l'heure, il se dirigea avec le carnet jusqu'au canapé du salon et, après une lampée du liquide brûlant, commença ce qui allait s'avérer être une lecture...difficile. Ce n'était pas juste un carnet, mais une page ouverture sur Morrighan et les épreuves qu'elles avait su traverser, en son temps. Comment avait-elle fait pour se relever, après tout ça ? Comment avait-elle fait pour rester...saine ? L'était-elle seulement encore ?
Nathanael se perdit dans ces innombrables pages et, s'il en retira quelques précieux enseignements, il décida de ne pas laisser son empathie prendre le pas sur son bon sens. La vie de Morrighan n'avait été que souffrance, mais ce n'était pas elle qui comptait le plus, ici. Le Pierce devait avoir les intérêts de Amaranth, et ce fut exactement ce qu'il fit, après plusieurs heures et plusieurs lectures de ce carnet, de bout en bout.

Se redressant, sentant déjà les rayons du soleil l'aveugler à travers les rideaux du salon, le médicomage se dirigea dans son bureau, pour aller cacher le carnet comme l'écarlate le lui avait demandé, avant d'attraper une plume et un bout de papier. Son frère n'était pas là et, comme l'aîné ne savait pas quand le cadet rentrerait, il ne pouvait se permettre d'attendre. Aussi décida t-il de lui écrire une missive, pour lui faire part d'une demande un peu particulière, quand à un objet qu'il devait se procurer, évidemment sans en préciser la raison. Il avait confiance, Nathan ne devait jamais de service à son cadet, aussi espérait-il que ce dernier serait au rendez-vous.

Ce fut une fois son courrier envoyé que le jeune homme réalisa le passage du temps, alors qu'il entendait déjà des bruits de pas descendre les escaliers. Avait-il passé autant de temps que cela, à lire le carnet et réfléchir aux prochaines étapes ? A  en croire la position du soleil, apparemment oui. Posant un regard doux et inquiet sur la demoiselle, il l'accueillit d'un :


Il ne s'attendait pas à une réponse positive, après hier, mais il devait au moins essayer. Et soudain, quelque chose le frappa. Il avait oublié de faire à manger ! Pestant contre lui-même, maugréant un «  quel con ! » à voix basse, il fit volte face et, relevant ses manches froissées, se dirigea vers la cuisine, en soufflant :


Il commença déjà à sortir de quoi refaire du café ou du thé, ainsi qu'une poêle et une casserole, pour commencer déjà à préparer le terrain. Avait-il faim ? Probablement, oui, mais il avait été tellement absorbé par ce qu'il faisait qu'il l'avait simplement ignoré, comme il le faisait si souvent. Attrapant sa propre tasse de café froid à moitié vide, il la vide dans l'évier et commença à rincer la tasse, machinalement, avant de prendre un temps d'arrêter. S'adossant au plan de travail, il posa son regard sur la belle, pour enfin lui demander :

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Logan Pearsall Smith 

Lutte contre le sommeil avait toujours été simple, pour le jeune homme. Jadis il le faisait pour veiller sur sa fratrie, puis pour étudier et réviser de fond en comble, ensuite pour s'occuper de ses patients et, aujourd'hui, son attention était dirigée vers une autre. Elle lui cachait beaucoup de choses et il le savait mais, du peu qu'il pouvait en deviner, il savait à quel point la vie de la demoiselle n'avait pas été simple. A côté de cela, les coups de ceinture de Abiel  ne semblaient pas si terribles que cela, raison pour laquelle le Pierce mettait toujours sa propre personne de côté, pour le bien de la belle.
Elle avait besoin de soutien,plus que toute autre chose. Qu'on la rassure, qu'on lui rappelle qu'elle n'était pas toute seule et, surtout, elle n'avait pas besoin qu'on lui force la main. Raison pour laquelle le Pierce avait suivi le rythme de l'écarlate, jusqu'à hier soir où les choses avaient pris un tournant...différent. Là, il sut. Il sut qu'il n'était plus temps d'être passif, et qu'il allait devoir lui-même se salir les mains, s'il voulait espérer que Amaranth profite de la vie qu'elle avait devant elle, sans constamment regarder derrière son épaule, ou lutter contre ce mal intérieur.

Il devait agir, comme lui seul savait le faire, et profita donc des dernières heures pour amorcer ce changement nécessaire. Ce qu'il y avait de bien avec une famille soudée c'était que Nathan pouvait demander un service à Ethan, et ce dernier ne lui demanderait jamais de justifier sa demande. Il le ferait, parce que c'était ainsi que fonctionnait leur fratrie. Cela mènerait-il à quelque chose ? L'aîné Pierce espérait bien que oui, mais il ne pouvait pas se laisser aller au doute. Pas maintenant, surtout pas maintenant.

Les premiers mots de la belle soulagèrent le jeune homme quelque peu, ce dernier demandant si ces mots étaient vrais, ou si la demoiselle essayait encore de minimiser son mal être. Quelle que soit la réponse, il profita du contact avec la demoiselle pour se ressourcer, avançant que :


Il était rassuré que Amaranth ne refuse pas les tests, ou qu'elle ne comprenne en tout cas la nécessité. Elle semblait prête à mettre la main à la pâte et, si Nathan aurait d'habitude refusé, un coup d'oeil à sa tenue lui faisait bien comprendre qu'il n'avait pas fière allure. Soupirant, comme pour s'assurer vaincu, il déroba un baiser au coin des lèvres de la belle, avant de se diriger vers le premier étage, d'un :


Le chaud liquide tombant sur ses épaules, coulant le long de son dos permis de chasser les pensées du médicomage, pour quelques courtes minutes au moins. Prenait-il les bonnes décisions ? Serait-il à la hauteur, pour elle ? Oh il l'espérait, et ne pouvait permettre au doute de gagner du temps. Aussi termina t-il de se laver, attrapant un jean noir et un t-shirt de même couleur, avant de descendre les escaliers, pieds nus, deux marches par deux marches. Pivotant vers son bureau, il attrapa sa trousse de matériel dont il aurait besoin, pour ses quelques test, avant de la poser sur une chaise, du salon.


Chaque chose en son temps. Elle se remettait à peine sur ses pieds, ce n'était pas le moment de la piquer avec une aiguille ou d'inspecter ses yeux, alors qu'elle émergeait à peine.Lorgnant sur le café chaud, Nathan décida de s'en détourner car il en avait déjà beaucoup trop bu cette nuit, tablant plutôt sur le jus frais, avant de s'atteler à s'asseoir à côté de sa belle, déposant un baiser au-dessus de son crâne, au passage. Ce n'était que face à son assiette qu'il se rendait compte à quel point il était mort de faim et, s'il remercia l'écarlate, il ne tarda pas à plonger sa fourchette dans les champignons et les œufs, avant de demander simplement :


Si ce n'était pas le cas il s'occuperait d'elle, évidemment. Il ne pouvait rien faire dans sa réponse de son frère, alors à quoi bon se tourner les pouces en attendant ? Il pouvait se permettre de prendre une journée de repos, et il le ferait sans hésiter, si cela pouvait aider Amaranth à aller mieux. C'était son rôle, après tout.