“Je me souviens très bien de ce jour J. Ce fameux jour de printemps, ou d'été ou d'hiver.” [PV Kira Dagoniat]

Décembre pouvait être déclaré comme étant bien là. Si la Saint-Nicolas était passée depuis deux jours, plus que les paquets de cacahuètes que l'on pouvait s'offrir ce jour-là, le bibliothécaire avait l'impression que certains étudiants avaient déjà la tête dans les fêtes de fin d'année. Bientôt, ils pourraient se permettre de souffler vraiment, entre le plat de résistance et le dessert, lors de repas interminables en famille. Ou du décompte jusqu'à minuit, une coupe de Champagne ou de boisson quelconque dans les mains, pour le premier jour de l'an à se souhaiter tout le meilleur pour la nouvelle année et prendre de bonnes résolutions que l'on ne tiendrait probablement pas. L'asiatique n'allait pas leur reprocher de s'enthousiasmer ainsi, voyant bien, au sein de son propre ménage, l'excitation de ses jumeaux qui attendaient avec impatiente la quinzaine des vacances où il pourrait se permettre d'être un peu plus présent: si Siam, fidèle à lui-même, était toujours dans ses rêveries à essayer de s'imaginer tout ce qu'il allait grignoter, Chihiro devait sans doute aucun espérer qu'un peu plus de la présence paternelle à la maison allait faire en sorte que sa mère l'étouffe moins, à toujours jouer les mères poules alors qu'elle et son frère allaient sur leurs quatorze ans.

Mais d'ici à ce que les vacances scolaires soient vraiment là. D'ici à ce que l'école de sorcellerie de Grande-Bretagne se vide d'une partie de sa population durant cette quinzaine. D'ici à ce que le bibliothécaire qui hantait les murs de cette pièce de savoirs incommensurables depuis plus d'une décennie aménage quelque peu les horaires d'ouverture. D'ici à ce que probablement d'autres paramètres à prendre en compte que l'on pourrait potentiellement trouvé, Yaslana tenait son poste. Bien souvent vêtu d'un sempiternel kimono traditionnel, à ranger des livres dans les rayonnages ou assis à sa table, à saluer les étudiants et ses collègues qui entraient et sortaient, échangeant parfois quelques banalités lorsqu'ils ramenaient leurs emprunts ou qu'ils venaient faire consigner dans le registre es ouvrages qu'ils empruntaient.

Cet après-midi-là ne faisait pas exception à la règle. Son service à thé japonais volant à hauteur de sa tête, il avait quitté les cuisines pour emprunter la volée d'escaliers qui le conduirait au quatrième étage pour ouvrir la fameuse bibliothèque. Entre la galerie des armures, l'infirmerie et la salle de classe des cours d'histoire de la magie, il aurait retrouvé les yeux fermés l'emplacement de la bibliothèque. En arrivant de le couloir du dit quatrième étage, l'homme fut surpris d'y trouve âme qui vive. “Dagonniat!” Qu'il salue poliment la jeune fille, son service à thé s'arrêtant en même temps que lui.
Il se souvenait particulièrement bien de cette Serpentard de première année qu'il avait - à tort ou à raison, l'avenir ne le dira peut-être jamais - soupçonné d'avoir comploté avec @Freya Korrigan pour entrer dans la réserve de la bibliothèque, lors de la rentrée de septembre. Si, depuis cet "incident", force avait été de constater que la jeune femme avait su ne pas faire de vagues lors de ses passages entre les rayons croulant de livres, Yaslana aurait voulu en dire autant de sa comparse de Serdaigle qui, en l'espace de quelques semaines, lui avait donné plus de raison de l'avoir à l'œil que durant ses trois premières années d'études. “Je me mêle probablement de ce qui ne me regarde pas, mais ne devrais-tu pas être en cours?” Qu'il l'interroge, posé.
Dans le fond, ses cours de l'après-midi commençaient peut-être plus tard, auquel cas, sa présence ici n'avait rien de surprenant et elle faisait bien ce qu'elle voulait de son temps libre...!

Haussement de sourcil perplexe et réprobateur de la part du quadra, lorsque la jeune femme lui confirme qu'elle devrait effectivement être en cours. Il ne dit rien pourtant - la logique voudrait sans doute aucun qu'il la réprimande, qu'il la renvoie en cours, avec toute l'autorité que son emploi de bibliothécaire pouvait le lui permettre -, son faciès étant déjà assez parlant de lui-même.
L'asiatique, malgré tout, déverrouille la porte de sa pièce de travail, son service à thé toujours dans son sillage, et en prêtant une oreille attentive à l'explication de la nordique. Il la laisse rentrer en premier, retenant un sourire amusé à sa moue, avant de la suivre à l'intérieur de la bibliothèque. Entre suivre la pratique tout de suite et devoir la faire plus tard, il fallait choisir. Et la Serpentard semblait avoir fait son choix, même si celui-ci n'avait plus l'air de lui être une si bonne idée que ça, après réflexion. Mais quitte à avoir eu une dérogation spéciale pour l'occasion et maintenant qu'Yaslana lui était tombé dessus, sans doute aucun lui était-il désormais plus difficile de faire machine arrive. Ce n'était pourtant pas le Yamatao qui allait l'empêcher de s'en retourner dans la salle de classe, un étage plus bas, mais la Dagoniat devait avoir une certaine fierté à ne pas faire marche arrière et devoir admettre devant toute sa classe que, finalement, son devoir, il serait remis à plus tard et qu'elle ferait le reste du cours avec elle. Ce n'était pas évident d'admettre que finalement, non devant tant de paires d'yeux. Le père de famille ne pouvait que comprendre. Se faisant, il ne s'autorise pas beaucoup plus de relever à la verte et argent que ce soit maintenant ou plus tard, mettre en pratique dans un cadre scolaire la pratique du sort de défense contre les Epouventards pourrait s'avérer pratique pour l'avenir, si elle venait à en croiser. A condition de garder son sang froid, évidemment, mais il ne doutait pas qu'elle devait déjà le savoir, les étudiants n'étant probablement pas aussi stupides qu'ils le laissaient parfois fois - tout du moins, Lana l'espérait-il...

“Un devoir sur les Epouventards, j'imagine? Qu'il demande, bien que la question soit plus rhétorique qu'autre chose, se doutant bien qu'il y avait peu de chance qu'elle réponde non, même si ce n'était pas impossible. Si je peux me permettre quelques livres, pour t'éviter de t'arracher les cheveux à y passer des heures...!?” Qu'il se propose.
Son service à thé ayant pris place, l'homme prend la direction du rayonnage traitant des défenses contre les forces du mal. En chemin, il passe devant la réserve. Cette fameuse réserve qui, depuis toujours, éveillait la curiosité et les fantasmes de beaucoup. Une pièce protégée par des sorts de protection dont le bruit pourrait probablement faire revenir un mort à la vie pour peu qu'il ne soit pas déjà revenu sur Terre sous sa forme de fantôme tellement la cacophonie provoquée pouvait vous tuer les tympans. Forcément, ce genre de pièce ne pouvait qu'éveiller les curiosités de tous. D'autant plus que mis à part une dérogation signée par un professeur, aucun étudiant n'était autorisé à en passer la porte. Certains avaient réussi avec plus ou moins de réussite. Mais ça ne donnait que plus envie de savoir ce qui pouvait bien se cacher derrière la porte. Yaslana, comme beaucoup d'autres tant avant qu'après lui, avait été intrigué par les secrets que cachaient cette pièce, durant ses années de M.U.L.O.T.S. Avait-il tenté d'y entrer?
Etait-il passé par la voix officielle, pour ce faire?
Il avait déjà quelques années de plus que beaucoup de ses camarades de promo, à l'époque, avec déjà ses deux enfants à la maison, donc il est fort à parier que oui, autorisation signée il y a eu. Mais même s'il s'y était aventuré sans, il ne l'admettrait probablement pas, préférant faire plané le mystère.

En cours de route, il s'arrête au milieu du rayon sur les créatures magiques.“Je peux te suggérer cet ouvrage sur les non-êtres de manière générale et celui-ci qui traite plus spécifiquement sur les Epouventards. Qu'il propose à l'étudiante en sortant les deux manuels indiqués de leur étage, puis, de continuer, une fois arrivé au niveau des défenses contre les forces du mal: Et celui-ci traitant plus particulièrement des sorts de défense et de protection, notamment sur l'usage du Riddikulus.” Et voilà qu'un troisième manuel venait s'ajouter aux deux autres dans ce que le bibliothécaire avait à proposer dans ce qui lui semblait le plus évident sur un devoir sur le sujet.