You'll Never Walk Alone (Aphro)

Nous apparûmes alors l’instant d’après dans les couloirs du Château et non dans mon bureau. Le visage encore marqué par le duel et la bataille dans la salle de procès, j’avais quand même meilleur mine qu’Aphrodite qui était elle choquée, et couverte de sang. Le transplanage avait secoué, car même si j’étais habilité à transplaner dans Poudlard, passer les sorts de protection avait toujours un effet désagréable.
Dans une espèce d’impasse du 7ème étage, la tapisserie de Barnabas le Follet apprenant à danser à des Trolls était placé derrière moi.

« Vous allez bien ? Aphrodite, regardez moi. »

Je lui mis ma main valise sur l’épaule, l’autre étant encore douloureuse de mon duel avec Maeve. Mais, ce soir j’avais appris à y faire abstraction même si la douleur commençait à me rattraper. Mais… cela devait être rien comparé à ce qu’Aphrodite devait ressentir.

« Il va falloir faire exactement tout ce que je dis et me faire confiance, Aphrodite. C’est très important. Venez. »

Alors, comme dans une espèce de cérémonie, je passais devant le pan de mur trois fois, en pensant précisément à ce que je voulais. L’instant suivant, une porte apparut et je me tournais alors vers la jeune femme.

« Rentrez... »

Ouvrant la porte, je passais après elle. Curieux de savoir ce que j’allais y trouver. J’avais pensé à un refuge pour elle, temporaire et adapté. Je m’étais alors attendu à une salle immense, digne de sa famille mais… au contraire, je n’avais trouvé qu’une chambre semblable à toutes les autres à Poudlard, à ceci prêt qu’elle était remplie de livres et de grimoires. Mes yeux passèrent sur ces derniers et je remarquais qu’ils traitaient tous en partie de la Métamorphose.
Sur une petite table de chevet, plusieurs potions et philtres, ainsi que des nécessaires de soins et de secours étaient présents. Je m’avançais et observais les potions. Même si j’étais réputé pour être le potioniste le plus nul d’Europe grâce à Lilith Grey et sa pédagogie des enfers, je savais reconnaître celles que j’avais sous les yeux.

« Bien, venez. Prenez d’abord celle là, c’est un calmant qui apaise et qui calme la personne qui la prend. »

C’était marqué sur l’étiquette, et, s’il y avait bien quelque chose à Poudlard sur laquelle je pouvais me confier c’était bien la Salle sur Demande.
Je me dirigeais ensuite vers la grande fenêtre aux vitraux, qui donnaient sur les Serres et qui était situé bien évidemment extrêmement haut puisque nous étions au 7eme étage.

« Bien, asseyez vous... et par pitié, prenez le calmant. »

Mes yeux se posèrent sur elle, puis, je commençais calmement à faire les cents pas devant elle. Soudain, alors que j’allais commencer à parler, un petit doute me vint.

« Plinx ! »

Un elfe apparut immédiatement. Âgé et aux armoiries de Poudlard. Il me regarda d’un air curieux, puis son regard passa sur son environnement.

« Allez vérifier que Siobhàn et Finn sont bien à Poudlard. Si ce n’est pas le cas, revenez me voir immédiatement. Fouillez tout le château si c’est nécessaire, et faites vous aidez de Flinky s’il n’est pas déjà avec elle. »

L’elfe s’inclina et disparut. Puis, je me tournais alors vers Aphrodite.

« Quelle journée… »

J’étais debout, les mains dans le dos. Mes yeux se posèrent sur elle et mille questions étaient encore sans réponse. Est-ce que les Longerbane avaient toujours été des Sparas ? C’était une vieille famille… Est-ce qu’ils étaient des hybdrides, ou des purs ? Vu la taille que j’avais vu dans la salle d’audience, je pouvais déjà estimé que Lady Antonia l’était quasiment à 100 %. En revanche, Aphrodite ne s’était pas transformé complètement. Même quand le danger avait été à son paroxysme.

« Je suis désolé de vous apprendre que les autres membres de votre famille sont démasqués, Aphrodite. Ils ont révélé leurs véritables nature dans la salle de procès, et des Chasseurs et membres du Ministère étaient en train de les combattre quand je suis parti. Je… je pense que malheureusement, au vu de leur nombre et des visages que j’ai croisé... »

Mes yeux se posèrent sur elle. Je n’allais pas lui faire de faux espoirs, après tout.

« ...qu’il y est de grande chance qu’ils ne soient plus parmi nous. »

Je laissais la nouvelle arriver comme un coup de massue. Mais en même temps, je n’allais pas lui mentir. Avec calme et douceur, j’essayais quand même d’avancer un peu la conversation car le temps nous manquait.

« Et quelqu’un vous a également trahis, comme vous avez pu le constater. Il… il y a de grandes chances pour que vous soyez la dernière, Aphrodite. »

Je gardais une main sur ma baguette dans mon dos au cas où… On ne pouvait jamais savoir comment elle pouvait réagir et… au vu de sa nature, c’était quand même plus prudent que je sois prêt.

« Mais, vous allez rester ici. » dis-je comme un ordre. « Le temps que la situation se décante. Vous ne pouvez plus rien pour eux… Malheureusement et… je suis sur qu’ils auraient voulu que votre héritage perdure. Ce n’est pas le moment de prendre des risques inutiles, Aphrodite. C’est très important, vous devez rester ici. » répétais-je.

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Amato Animo Animato Animagus

Directeur de Poudlard

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Elle eut un léger sursaut, lorsque la main de Luke Korrigan se posa sur son épaule. Ses immenses yeux cristallins plongèrent dans les siens et l'espace d'un instant, ce fut comme si rien de tout cela ne s'était passé. Elle se revoyait au Bal de Yule, la main de Luke Korrigan sur son épaule comme dans le miroir parfait de l'instant présent. Comme si elle s'apprêtait à retrouver @Xris Andērson et à le rencontrer à nouveau. Aphrodite Longerbane ne répondit à la question qui lui était posée qu'après quelques minutes, d'une voix atone. « Oui. », fit-elle. Le mot avait perdu toute forme de sens avant d'avoir passé ses lèvres livides. Pâle comme un linge, la peau moite et froide, la jeune femme avait l'air hagard. A la voir ainsi, c'était à se demander si elle se souvenait même de qui elle était. Et son absence de réaction alors que le Directeur de Poudlard se conduisait de la plus étrange des façons, à faire les cents pas devant un mur, en disait plus long que mille mots.

Une fois de plus, elle obéit simplement, entrant à sa suite dans la pièce qu'il lui désignait sans prêter semble-t-il attention à l'endroit. Elle s'arrêta juste devant le tapis, à quelque distance de lui et quand il l'enjoignit de prendre une potion, elle le fit sans poser la moindre question. La fiole était déjà vide et reposée sur le chevet du lit lorsqu'il crut bon d'insister.

Leur regard se croisèrent à nouveau comme la potion commençait à produire ses effets. La jeune femme reprenait un semblant de couleur lorsqu'un elfe entra. Il écouta obséquieusement les requêtes du maître des lieux mais avant de s'éclipser, il adressa à la jeune femme une révérence profonde, à laquelle elle ne manqua pas de répondre. Ni l'un ni l'autre ne crut bon d'en dire plus. L'elfe disparut.

Luke Korrigan reprit la parole, gravement. Aphrodite ne s'autorisa pas à l'interrompre. Ses mains posées sur ses genoux, elle jouait des doigts écoutant le récit de la triste fin des Longerbane, ainsi que l'avait redouté Lady Antonia. La voix de Korrigan se perdit dans tout cela à un moment, cédant la place à la douceur de cette dernière étreinte et le baiser que ses frères avaient posés sur son front, lui répétant qu'elle n'avait rien à se reprocher. Pourtant elle se le reprocherait probablement toute sa vie.

La gorge nouée, elle se rendit compte qu'à un moment elle avait tout simplement cessé de respirer, mais pas de vivre. Dignement, ses émotions canalisées par la potion calmante, elle écoutait la sombre tempête qui enrageait en elle sans pouvoir la faire affleurer ne serait-ce que d'une larme.

Elle approcha à son tour de la fenêtre, son regard se perdant au loin mais jamais suffisamment loin tandis qu'à travers les mots du Directeur de Poudlard, elle entendait bien les conditions de sa captivité.

« Vous avez peur de moi, n'est-ce pas ? », demanda-t-elle d'un ton doux amer, le regard toujours au loin.

Elle devinait bien que ce qu'il cachait derrière son dos n'était pas un bouquet de primevères.

« Je suis Aphrodite Longerbane. Arrière petite fille d'Antonia Longerbane. Si mes frères ne sont plus alors je suis désormais unique en mon genre. L'enfant d'un sparas et d'une sorcière. Mais vous ignorez ce que sont les sparas, sans doute. Vous n'avez pas à avoir peur de moi Directeur Korrigan. Ils restent trop peu d'entre nous pour que nous puissions constituer une réelle menace pour votre monde. Et c'était aussi le mien... autrefois. »

Elle eut une pensée pour @Chelsea Waldorf et cet après-midi qui paraissait déjà si lointaine où elles avaient accompagné à contre coeur au choix de la robe de Miss Beauregard. Une si longue après midi d'essayage dans laquelle elles n'avaient pu faire autrement que de partager leur regard critique sur la frivolité de la noce à venir. Elle avait aimé ce monde. Mais ce monde ne semblait plus pouvoir l'aimer vraiment.

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Observant Aphrodite prendre la potion et écouter mes ordres sans broncher était quelque chose qui était assez rare pour être souligner. Je compris à cet instant la confiance aveugle qu’elle m’accordait et ce que je représentais pour elle. Un poids de plus, comme invisible vint se poser sur mon épaule. Il n’y avait plus que nous deux, et, elle n’avait plus que moi. Serais-je à la hauteur ? Alors qu’elle me posa la question, si j’avais peur d’elle, je vins moi aussi à la fenêtre pour regarder l’extérieur.

« Oui, j’ai peur de vous. »

Je mis une légère seconde, avant de me tourner vers elle pour dire d’une voix qui était à la fois triste et ferme.

« Pas en tant que sparas, mais en tant que sorcière qui vient de perdre l’ensemble de sa famille. Vous auriez pu être n’importe qui, j’aurai eu la même peur, de devoir contenir quelqu’un contre son gré, qui a tout perdu et qui veut venger les siens. Ca n’a rien à voir avec votre nature. »

Je souriais légèrement, mais pas trop longtemps car je trouvais indécent de laisser ce genre de visage sur ses yeux trop longtemps. Elle ne se rendait certainement pas encore compte de la situation, et ce n’était que demain, qu’elle atterrirait et qu’elle se rendrait compte de la solitude qui allait la gagner et de la vraie tristesse de savoir ses proches certainement perdus à jamais. Je me retournais à nouveau vers elle :

« Je n’ai pas peur des autres êtres magiques. » dis-je simplement. « Ce serait un comble pour moi d’ailleurs, puisque mes enfants sont à moitié Vélanes. »

Suite à cette confidence, je me repris à regarder dans le lointain. On voyait nettement la Forêt Interdite, grouillante de vie.

« Vous n’êtes pas une menace. La véritable menace, c’est l’intolérance et le manque de culture des personnes qui vous ont fait cela Aphrodite. L’homme que vous avez vu ce soir, Lord Carnage, a tué bon nombres de mes amis au nom d’une cause et d’une croyance complètement fausse et infondée. La bêtise humaine n’a aucune limite, surtout quand elle est centré sur l’égoïsme. Ces gens là font cela car ils vivent dans la peur de voir leurs acquis tomber, au final, ils s’accrochent toute leur misérable vie à cette peur. Mais… ils créaient leurs propres démons et sont les propres marionnettistes de leur échec et de leur chute. »

Je regardais toujours devant. D’un air calme, j’observais une vieille montre à gousset, que j’observais d’un air impatient. Que faisait les elfes ? Je vivais désormais dans la crainte que le secret de mes enfants soient révélés et qu’on en soit rendu au même stade qu’Aphrodite dans peu de temps.

« J’ai plusieurs idées pour que vous retrouviez un semblant de vie normale, si vous le voulez. Vous n’êtes pas prisonnière, vous pouvez partir quand vous voulez, et si cela vous chante. Mais je crains que la journée n’ait été assez chargé pour vous expliquer ce que j’ai derrière la tête. »

Je me tournais vers elle. L’espace d’un instant, je voulus la prendre dans mes bras. Car, depuis que j’étais père, je sentais cette peur en moi de voir un jour mes enfants avoir le même sort qu’Aphrodite aujourd’hui. Grandir seul, sans père et sans repère, en paria. Or, elle ne méritait pas cela. Elle méritait comme tous les autres, de vivre un vie normale et de trouver sa place dans ce monde.

« Je sais ce que cela fait de perdre des êtres chères. Ca m’est bien trop souvent arrivé. On avance, on essaie de vivre quand même mais la douleur est toujours présente en nous. Nos actions semblent en décalage avec les autres, et l’on est critiqué pour ça. On vit comme si on allait encore tout perdre du jour au lendemain... »

Mes yeux brillèrent et une larme perla sur mes joues.

« Parce qu’on a déjà tout perdu une fois, et qu’on sait ce que ça fait. Mais ça, ils ne pourront jamais le comprendre. »

J’essuyais cette dernière avec élégance dans un mouchoire aux armoiries de Serdaigle. Je n’avais pas honte de pleurer devant elle.

« Quoi qu’il en soit, vous pourrez toujours compter sur moi. »

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L'entendre l'admettre de but en blanc lui fit quelque chose, malgré la potion qui inhibait la quasi totalité des réactions qu'elle aurait dû avoir.

« C'était une fin programmée. Ainsi pas de surprise, pas de vengeance... », souffla-t-elle, la gorge nouée par cet aveu.

Une larme s'échappa malgré tout avant de venir s'écraser sur son chemisier raidi par le sang coagulé. Pendant ce temps, le Directeur Korrigan reprenait, s'ouvrant un peu plus de sa propre expérience du deuil, de l'injustice et de la société magique. A un moment, elle le surprit à regarder sa montre.

« Miss Siobhán ne risque rien. Elle est entre de bonnes mains, mon frère Ares y a personnellement veillé. », confia la jeune femme en cherchant à ne pas trop convoquer l'image chérie, « Cela ne vous plaira pas de l'entendre mais il en était très amoureux même s'il ne se serait jamais déclaré sachant quel était notre destin. Il lui a légué le Domaine des Ombes Moires. Elle en est la maîtresse désormais. C'est là qu'elle se trouve avec Miss Krépine, notre gouvernante. Vos elfes l'y retrouveront sans mal mais je n'ai malheureusement plus le pouvoir de vous y emmener. »

Cela aussi était une forme de déchirement mais, sachant ce qu'elle savait de la magie des faes, mieux valait sans doute qu'elle n'y remette jamais les pieds. Le déchirement eut été encore plus grand.

« Moi je ne sais pas. », répondit simplement Aphrodite, consciente que c'était là la première fois de sa vie qu'elle se trouvait aussi seule face au reste du monde. Enfin, elle n'était pas tout à fait seule et si elle avait bien entendu, elle n'était pas non plus tout à fait prisonnière de cet endroit. Elle ignorait de quoi serait fait demain et, lorsqu'il la laissa finalement, elle cessa tout à fait de lutter contre les effets de la potion et s'endormit.

Plusieurs jours passèrent ainsi sans qu'elle ne reçut d'autres visites que celles des elfes, très attentionnés avec elle au demeurant. Et c'était bien ainsi. Passée l'horreur de se réveiller dans ses vêtements souillés, elle se perdit dans la difficile tache de les rendre à nouveau présentables, à la force de ses mains. Sans doute espérait-elle laver quelque chose d'autre et à mesure qu'elle travaillait à cela, les larmes se mirent à ruisseler, silencieuses et cruelles sur son visage soucieux. Au premier soir, elle s'endormit d'épuisement, les yeux rougis et le cœur lourd.

Luke Korrigan finit par revenir juste comme elle ne trouvait plus à quelle tache abrutissante se vouer pour ne pas céder au désespoir. Mais sa mine affreuse disait déjà que c'était une lutte acharnée qu'elle menait contre elle-même. Lui, n'avait pas meilleure mine. Il semblait au bord de l'épuisement. Elle lui adressa un long regard avant de souffler dans la paume de sa main. Une petite phalène se détacha de son souffle pour venir se poser sur le torse du Directeur de Poudlard, qui s'effondra aussitôt sur le lit.

Quand il se réveillerait, il la trouverait assise sur le rebord de la fenêtre, son regard suivant la silhouette d'un jeune homme aux cheveux blonds en contrebas, son sourire teinté de mélancolie.

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Quand elle déclara où était Siobhan et qu’elle n’était pas en danger, je ne pus m’empêcher d’en douter. Je devais me fonder sur la parole d’une famille qui s’était presque faites exterminé, donc s’ils géraient leur propre sécurité de la même manière qu’il gérait celle de ma fille, cela devait être bancal. Mais, au moins, je fus soulagé un instant et je me contentais de sourire tristement.

« Merci. » dis-je simplement.

Puis, je ne répondis pas à la suite. Je me contentais simplement de penser « Ca va lui faire un sacré Patrimoine. »
Enfin, d’un ton calme et serein, je déclarais calmement :

« Très bien. Buvez la potion de sommeil maintenant et dormez. Vous ne manquerez de rien, et si vous voulez partir, envoyer moi un Elfe. »

Et, ni une ni deux, je sortis faire ce que j’avais à faire.

***

Les journées et les soirs s’étaient enchaînés. J’avais dû gérer Poudlard, et les attentes du Ministère que les évènements récents avaient déclenché. Tout avait été dans la négociation, et, cela me prenait pas mal de temps car je voulais à tout prix rester à mon poste pour pouvoir protéger les étudiants et faire encore de Poudlard un dernier rempart de liberté et d’égalité des chances. La chose n’avait pas été aisée, et j’avais du faire beaucoup de compromis. Les longues discussions avec le Ministre en personne m’avait laissé quelques traces, à savoir des cernes qui me faisaient ressembler à un Zombie malgré toutes les potions revigorantes que m’offrait Améthyste.
J’étais rentré, et cette fois-ci, ce n’était pas les Elfes mais moi même qui avait déposé les exemplaires des différentes gazettes sur le lit d’Aphrodite. On pouvait lire en gros…

« VERS UN DURCISSEMENT DE LA POLITIQUE ACTUELLE. »

« DUNN L’AVAIT RÊVE, ASTOR L’A FAIT. »

« POUDLARD ENDROIT VERITABLEMENT SUR ? KORRIGAN EST RECONDUIS CONTRE TOUTE ATTENTE. »

« LE COURT DU GALLION BRITANNIQUE TOUJOURS EN CHUTE LIBRE L'INSTITUT BANQUIERE SORCIERE MONDIALE INQUIETE. »

Je soupirais et j’allais parlé quand elle me prit par surprise. Le sort me toucha en pleine poitrine et je m’effondrais sur le lit mort de fatigue.

***

La bouche pâteuse et le regard hagard, j’ouvrais les yeux pour voir où j’étais. Il y eut quelques instants avant que je ne me rende compte d’où j’étais et que je me souvienne de ce qui s’était passé. Sursautant, je me redressais d’un bond sur le lit.

« Non ! C’est pas vrai ? Pourquoi avez vous fait ça ? »

Immédiatement, je sortis une montre à gousset et je regardais la durée où je m’étais absenté pour dormir. Six heures d’affilées. Mes yeux se relevèrent vers elle, et d’un geste mécanique car je commençais à me connaître, j’abattis un de mes épis de cheveux sombres du plat de la main.

« Vous savez ce que je suis capable de gérer en six heures de temps Miss Longerbane ?… Vous m’avez retardé, et je devrais rattrapé sur mon futur temps de sommeil... »

Je m’étais radouci, et j’avais dit cela plus avec humour qu’une véritable remontrance. Car, ce qui était fait était fait et je n’étais pas connu pour me mettre en colère sur une action qui avait déjà eu lieu et qui me concernait. De plus, elle avait assez souffert pour que la dernière personne en qui elle puisse avoir confiance s’énerve après elle. Aussi, je soupirais.

« Ne refaites plus cela, c’est tout ce que je vous demande. »

Je rangeais ma montre à gousset, puis je l’observais d’un œil critique. Finalement, sans mentir et rapidement je répondais :

« Votre quarantaine est bientôt terminée. J’ai une solution pour vous faire sortir d’ici et retrouver un semblant de vie normale. Vu que j’ai moins de temps que prévu pour vous expliquer, il va falloir être attentive. »

D’un coup de baguette, je fis apparaître un coffret devant moi. Il était d’aspect vraiment ancien, et des runes en gaéliques irlandais y étaient gravé de toute part. A l’âge du bois, même enchanté, on pouvait voir qu’il datait de plusieurs milliers d’années…

« Mais avant toute chose, je veux que vous me fassiez la promesse de bien suivre l’ensemble de mes instructions, même si elles vous paraisse stupide, impossible ou irréalisable. Il en va de notre survie à tous les deux, et si l’on apprend ce que je m’apprête à faire, le Ministère n’hésitera pas à me remplacer une seule seconde par quelqu’un de bien moins bienveillant que moi, et par extension nous amèneront du danger à des étudiants qui comptent sur moi pour assurer leur instruction et leur sécurité malgré leurs particularités magiques cachées. »

Je l’observais dans les yeux, tenant toujours le coffre de bois ouvragé fermé, attendant sa réponse avec attention.

« Vous avez encore le choix, mais je doute qu’une vie de paria avec votre tête mise à prix soit la meilleure solution pour vous. Vous méritez une instruction, et une vie normale. »

Par dessus elle, j’avais bien vu la personne qu’elle était en train d’observer. Mes mains se crispèrent sur le coffre de bois… serait-elle prête à obéir et à ignorer celle qu’elle semblait porter au sein de son coeur ?

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Amato Animo Animato Animagus

Directeur de Poudlard

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Difficile de ne pas voir que cette petite parenthèse de 6h n'était guère du goût du Directeur de Poudlard.

« Je sais oui. Mais vous ne pouvez pas non plus vous permettre de savoir ce que ça fait que d'atteindre le point de rupture à force de compenser le repos que vous ne prenez pas avec des potions n'est-ce pas ? », elle laissa passer un petit silence. Du peu qu'elle avait vu de lui, elle savait qu'il aurait pu avoir une réaction autrement plus épidermique que celle-ci, « Ne pouvez vous pas déléguer, au moins juste de quoi dormir quelques heures ? Je peux aider, si vous me faites suffisamment confiance. Je n'ai rien d'autres à faire après tout... »

Il devait bien avoir à faire de la paperasse, expédier le courrier ou même de la lecture, quelque chose qui ne nécessitait pas d'être Luke Korrigan en personne. Mais il ne voudrait peut-être pas qu'elle mette son nez dans ses affaires personnelles. C'était compréhensible. Alors elle se laissa gentiment admonester sans chercher à le contrarier d'avantage.

Elle lut sans difficulté les runes sur la petite boîte que lui présentait le Directeur Korrigan, s'abstenant de tout commentaire. Les langues gaéliques étaient à ses yeux des versions modernes de la langue natale des faes, langue que bien entendu elle avait apprise en même temps que l'anglais. Elle écouta attentivement sa requête, se demandant ce qui pouvait bien se cacher derrière le stupide, l'impossible et l'irréalisable mais mesurant sans mal les répercussions dramatiques qu'aurait pu avoir l'aide qu'il lui offrait si par malheur elle était découverte.

Son regard chercha longuement @Xris Andērson en contrebas, mais il n'était plus là.

« Je préférerai une vie de paria si cela suffisait à protéger ce qu'il me reste. Je ne peux que vous promettre de faire de mon mieux, mais ... mais il y a des choses auxquelles je ne pourrais me soumettre, par nature. Et je crois que vous le savez... vous ne me laisserez pas hanter vos couloirs au vu et au su de tous mais je n'imagine pas quel stratagème pourrait l'empêcher de me reconnaître, dans le temps. Ne me dites pas que c'est très naïf de ma part. Je le sais. Mais je n'y peux rien. Ne m'enlevez pas cette idée . Je dois déjà me faire à celle qu'il finira par... passer à autre chose. »

Il saurait, forcément. Parce qu'il avait aimé une fae, il en avait forcément côtoyé la nature possessive et obstiné dans le sentiment amoureux. Elle ne passerait certainement pas à autre chose avant des années.

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J’ouvrais la bouche, comme un gamin prit en faute. Puis je la refermais parce que je me rendais compte qu’au final elle avait raison et que j’étais en faute. Enfin, en faute… j’étais au courant qu’en ce moment, je me surmenais, mais à situation exceptionnelle, horaires exceptionnelles.

« Ne vous inquiétez pas pour moi. C’est mon travail vous savez. »

Je lui adressais un sourire bienveillant et rassurant, tout en voulant montrer que ma posture et ma fonction me protégeait de tout. Mais, en réalité je ne devais pas être assez crédible car je sentais encore mon épis sur la tête. D’un petit coup de baguette, je me l’aplatis dans un sort Lissenplit.

« Et je n’ai pas pour habitude de déléguer sur le genre d’actions que je suis en train de mener. J’essaie de maintenir Poudlard libre pour tous et accessible pour tous. Avec ce qui s’est passé, ce n’est pas évidemment, mais… je suis en bonne voie malgré quelques petites concessions sur la sécurité. Ca les obsède, alors que la vraie nuisance vienne d’eux... »

Je soupirais.

« On aurait certainement plus de bouche à nourrir aux repas… Mais ça ne me dérange pas. Je pourrai voir d’anciens étudiants et discuter avec eux. Il ne faut jamais rompre un dialogue, même quand la cause n’est pas acquise, car il n’y a que comme ça que l’on peut éviter une guerre civile, en combattant les idées par les arguments en les déconstruisant. »

Le Ministère insistait pour m’envoyer un détachement de Brigadier afin d’améliorer la sécurité. En réalité c’était surtout les familles de sorciers qui faisaient pression car tout le monde savait que Poudlard était un des endroits les plus sur en raison des compétences des différents sorciers présent pour les enseignements.

« Vous n’aurez pas une vie de paria. »

J’ouvrais alors la boîte. L’écrin était simple, usé et ancien. A l’intérieur, un bracelet étrange couvert de runes dans divers langage étaient visible. La couleur cuivré se reflétait dans les yeux d’Aphrodite et je m’expliquais calmement.

« Ne vous fiez pas à l’apparence cuivré ce n'est pas du métal. C’est un bracelet taillé dans un Yggdrasil, un des plus vieux arbres du monde, qui étaient là lors des Forêts Magiques Primitives. C’est le vecteur magique le plus puissant que j’ai pu trouver pour… outre passer votre petite particularité. Il fallait un matériaux capable d’aller au-delà de votre propre magie et qui en faisait partie. J’ai mis plusieurs jours à le confectionner, et il n’est pas terminé. Ne le touchez pas, je ne sais pas comment il pourrait réagir. »

Passant la boîte que j’avais récupéré dans mon bureau, je me gardais de lui dire que récupérer l’élément principal de sa fabrication m’avait valu quelque chose qui coûtait plus que plusieurs fois ma fortune. Le morceau d’Yggdrasil dans lequel il avait été taillé était à l’origine en la possession de mon père et… cela m’avait coûté beaucoup en promesses et en paroles pour le récupérer.

« Les Runes sont de ma fabrication. Normalement avec cela au poignet, vous pourrez prendre l’apparence de quelqu’un d’autre du moment qu’il sera à votre poignet. Vous ne pourrez prendre qu’une seule apparence, que je fixerai le jour où vous aurez décider. Je fixerai l’enchantement définitivement par un procédé sempiternelle. Donc choisissez bien… Et veiller également que je ne meurs pas entre temps, car malheureusement ce dernier se brisa à l’instant. »

Je posais mon regard sur elle, mi-amusé, mi-fataliste. Je n’étais pas éternelle, mais j’allais certainement vivre assez longtemps pour qu’elle puisse suivre une scolarité normale et avoir quelques années devant nous pour qu’elle puisse choisir la vie qu’elle voulait. Je soupirais et je refermais la boîte avec soin. La faisant disparaître aussi vite qu’elle était venue pour qu’elle rejoigne mon bureau.

« Ca devrait nous laisser quelques mois, voir quelques années. Le temps de retourner la situation à notre avantage. Mais même quand vous aurez pris l’apparence souhaitée avec le bracelet au poignet, vous ne pourrez pas sortir comme ça. Il vous faudra tenir un rôle, vivre une autre vie. Et être aussi convaincante que si votre vie en dépendait. Vous devriez oublier votre ancienne vie, totalement. Pour en vivre une nouvelle. »

Je marquais un temps d’arrêt et finalement j’allais m’asseoir sur le lit pour la regarder d’un air triste, et fatigué malgré les heures de sommeil qu’elle m’avait imposé.

« Je sais ce que vous vivez. Je l’ai vécu également Aphrodite, et si c’était à refaire, je le referai. Et si j’étais dans votre situation, je n’hésiterai pas à me désobéir. »

Je l’observais dans les yeux. Une longue minute s’écoula, durant laquelle je restais impassible, sans dire un mot. Finalement, fatigué et plus vieux d’aspect que jamais, je baissais la tête pour dire…

« C’est pourquoi je vous laisserai vos souvenirs et que je vous ferai entièrement confiance sur la manière dont vous vivrez votre vie à Poudlard et… qui vous estimerez digne de confiance pour partager ce secret. Mais vous devrez garder à l’esprit qu’il vous sera impossible de parler de moi, car je ne pourrai plus aider vos semblables et les étudiants dans ces murs comme je vous ai aidé, alors que j’ai décidé d’en faire l’objectif le plus important de ma vie. »

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Elle ne dit rien, se contentant d'accepter son refus. Sans trop entrer dans les détails, il lui faisait le récit des oppositions qu'il rencontrait. Sans surprise, le Ministère avait l'oeil partout sauf peut-être ici. Les concessions consenties par le Directeur était peut-être une première brèche dans le système. Un frisson la ramena à la maison des Dubois l'espace d'un instant. Elle peinait à imaginer les agents du Ministère rôdant à la recherche d'étudiants que la loi les aurait autorisé à martyriser...

Mais ils passèrent et, un peu plus avant dans la conversation, le Directeur de Poudlard la mit devant un choix. Une vie de paria ou la promesse d'une obéissance sans défaut qu'elle se savait d'avance incapable de faire autrement que de l'écorner. La silhouette aux cheveux blonds tout en bas semblait presque surgir pour lui interdire de former cette promesse. Le Pr Korrigan semblait près à une concession de plus même si celle-ci l'engageait directement.

Délicatement, il lui présenta un bracelet qui semblait être de cuivre mais il n'en dégageait pas la froideur. Bien vite, le sorcier l'éclaira sur la réelle nature du petit bijou, qu'il avait fabriqué de ses mains et de sa magie pour sa protection à elle. L'idée qu'il ait pu trouvé le moyen de contourner sa nature de fae avait quelque chose de terrible. Mais elle ne fit pas part de ses craintes, écoutant toujours sans l'interrompre.

Ses yeux se relevèrent promptement sur lui alors qu'il évoquait l'éventualité de sa propre mort. Luke Korrigan avait un humour étrange, à contrepied de toute son éducation à elle. Quand il enchaîna sur l'idée que ce stratagème puisse durer quelques années, elle blêmit mais fit bonne figure, du moins autant que possible. Vivre caché était peut-être inhérent à sa nature de fae mais ça ne rendait pas la chose plus heureuse pour autant. Vivre cachée pendant des années, cachée à ce point, c'était accepter de tuer Aphrodite Longerbane pour de bon. Une part d'elle même s'y refusait. Une autre se rappelait les coups et les insultes de Lord Carnage...

Finalement, il en revenait à cette promesse qu'elle ne pouvait pas tenir. Ils se toisèrent longuement du regard. Les amours entre fées et humains étaient rarement heureuses. Et pourtant, l'histoire se répétait encore et encore. Des histoires toutes plus intenses les unes que les autres mais invariablement condamnées à la tragédie. Pourquoi ? Aphrodite n'en savait rien. Personne n'en savait rien. Mais une chose était certaine, on ne pouvait pas s'en prémunir.

« Je sais le risque que vous prenez à me faire confiance en dépit du fait que je vous ai déjà donné la meilleure raison de ne pas le faire. Vous choisissez pourtant de respecter cela. La dette que j'ai envers vous est déjà immense. J'ignore si j'aurais un jour l'opportunité de m'en acquitter mais je vous fais cette promesse de ne jamais vous trahir, devant quiconque. »

Il y eut comme une étrange vibration dans l'air. Une promesse fae n'était pas un serment inviolable mais elle avait une aura toute particulière. Comme si tout autour d'eux en prenait acte. Ce n'était pas le genre de promesse que l'on pouvait trahir.

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Je fermais les yeux quand je sentis et j’entendis le serment entre elle et moi se sceller. Mes yeux se posèrent sur elle et on pouvait désormais y lire une tristesse infinie, profonde et cruellement marquée. J’avais déjà vécue, ressenti cette sensation lors de la promesse effectuée à Ether avant sa mort. Le visage blême, les larmes commencèrent à apparaître, preuve que je venais d’être blessé profondément par cette action, qui, certes était peut être pour elle une façon de me prouver son attachement et sa bonté, mais qui pour moi était synonyme de souvenir extrêmement douloureux.

« Vous… vous n’auriez pas du faire cela. » dis-je d’une voix sourde.

Parce que, certainement contrairement à elle, je savais ce que cela engageait. J’avais eu assez d’expérience en terme de magie de ce genre pour savoir que le lien qui était en train de nous unir devenait bien trop fort magiquement. Que… j’avais déjà vécu cela et que je ne voulais pas l’imposer à Aphrodite car il avait détruit une bonne partie de ma vie.

« Vraiment... » arrivais-je à articuler. « Ma femme a fait un serment semblable avant de mourir avec moi. Croyez moi, c’est le genre de chose à ne pas prendre à la légère. Vous n’auriez pas dû vous engager là dedans. Si je fais cela, ce n’est pas spécifiquement pour vous, mais parce que j’aurai fait la même chose de manière désintéressé pour n’importe quelle personne dans votre situation Aphrodite. »

Vacillant, je ne voulais pas me relever, parce que je savais que le coup que je venais de prendre m’empêcherait de marcher droit et de manière convenable. Attrapant mon nez, dans une posture de réflexion, je baissais la tête pour essayer de cacher mes émotions. Jamais je n’avais été mis à nu devant quiconque à ce point là, y compris Maeve.
Reprenant quelques forces, je me levais et je me dirigeais vers la porte pour simplement dire :

« Encore une fois, je vous libère de votre serment car je vous fais assez confiance. Je sais que je ne peux pas revenir en arrière de ce que vous avez fait, et que cela ne dépend que de vous. Mais ne soyez pas trop exigeante avec vous même Aphrodite. Et surtout, n’oubliez pas d’aimer. Car au final, il n’y a que cela qui compte. »

J’ouvrais la porte, et je me retournais pour la regarder une dernière fois.

« Vous êtes quelqu’un de bien, et vous ne marcherez plus jamais seule. »

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Quelque chose venait d'ébranler Luke Korrigan sans qu'Aphrodite ne comprenne vraiment quoi. Les larmes montèrent à ses yeux sans s'épancher dans un premier temps mais elle ne le connaissait pas suffisamment pour oser lui offrir son épaule à titre de réconfort. Un instant, elle revit l'éclat constamment mélancolique dans le regard de son père Alaric, et toutes ces fois où elle avait bravé l'homme pour atteindre le père et se blottir contre lui avec tout l'amour dont elle était capable. Toutes ces fois où plus grande, il avait suffi d'un regard pour produire le même effet. Et désormais l'effet se fanait faute de liens, faute d'un père, faute de frère.

Elle baissa les yeux avec pudeur, pas certaine qu'il lui appartenait de voler cet instant à Luke Korrigan. Elle ne prit pas ombrage de la leçon qu'il lui donnait. Après tout, que savait-elle de lui, de ce que c'était d'aimer quelqu'un comme elle et de le perdre ensuite ? Rien. Elle n'était pas de ce côté-là de l'histoire.

Ses mots la ramenèrent à ce triste constat : plus personne ne semblait pouvoir comprendre, aussi intimement que l'avait pu sa famille, aussi intimement que l'avaient pu ses frères, qui elle était vraiment. Peut-être, pour la première fois de sa vie, face à l'immensité de sa solitude, Aphrodite Longerbane se sentit-elle enfant du Tyr Na NOg.

« C'est vrai, vous ne pouvez pas faire une telle chose, tout comme moi je n'aurais pas pu promettre autrement. »

Lorsque la porte se referma sur Luke Korrigan, ses mots résonnaient encore en elle. Et pourtant, avait-elle jamais été si seule ?

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