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OS ⎪The Places You Have Come To Fear The Most

Xris Andērson
Serpentard

Joueur.se de Quidditch pour Serpentard
Vous êtes joueur.se de Quidditch pour Serpentard
Sorcier.e d'exception
Sorcier.e d'exception, influenceur.se du monde magique
Béni(e) des fées !
Bonus de perspicacité. Vous pourrez demander 1 indice au MJ
Préfet.e de Serpentard
Vous êtes Préfet.e de Serpentard
Xris Andērson
   
INFOS
Messages : 709
Faceclaim : Danny Griffin
Sang : Sang-Pur
Profession : 5e Année / Capitaine de Quidditch
Côté Cœur : /
Multis : /
FICHE DE PERSO

Dossier du Ministère

Situation actuelle
:

Dé utilisé
: Dé Néophyte (40%)

Maturité Magique (MM)
:
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Education Magique (EM)
:
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Potentiel Magique (PM)
:
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Rigueur Magique (RM)
:
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Expérience Magique (XM)
:
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Témoins de l'Histoire
:
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Inventaire
:
The Places You Have Come To Fear The Most  



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Le froid s’était répandu dans sa poitrine alors qu’un épais brouillard s’était dispersé sur l’hémicycle.
Le Ministère de la Magie aurait prochainement à se justifier des actes commis par ses représentants officiels.
Qu’il s’agisse de l’action de Lady Antonia Longerbane, ou des Aurors et autres chasseurs ayant procédé sans l’ombre d’un remord.

Xris avait crispé ses doigts sur le petit objet magique qu’il avait ramassé sur le sol, auprès de  @Chelsea Waldorf .
Il n’était pas destiné au jeune homme, mais son regard ne parvenait pas à localiser sa destinataire.
Et le brouillard viendrait bientôt l’envelopper lui aussi.
Autour, les corps s’affaissèrent sur le sol en marbre dur de la salle du Magenmagot.
Et Xris, avant de s’assoupir à son tour, ne pouvait penser qu’à elle.

À elle qui s’était tenue dans l’encadrement de leur maison de Dawnmore, purement Londonienne.
Où la totalité de la famille Longerbane, accueillante et bienveillante lui avait fait l’honneur de leur compagnie.
Leurs sourires radieux.
La complicité des héritiers.
Et la grâce de Lady Antonia.

Dans ce songe qui lui paraissait désormais si réel, Xris avança dans cette artère chique qu’il avait arpenté de nombreuses fois.
Au loin, les frontons de la façade, où rampaient avec lassitude des plantes magnifiques, se dessinèrent.
Le grand blond fut alors saisi d’une incertitude.
Rêvait-il réellement, ou avait-il réussi à s’échapper du Ministère avant qu’il ne soit trop tard ?
L’air était froid. Le vent s’infiltrant dans le col de sa chemise sombre le rappela à la réalité.
Non, il ne rêvait pas.
Dans sa main, la broche d’Alaric Longerbane scintillait doucement.

Fronçant les sourcils l’étudiant accéléra le pas.
Le compte à rebours était lancé. Un réel contre-la-montre face à une entité inconnue qui semblait vouloir éradiquer les hybrides.
Il revoyait les visages tordus de dégout des officiels du Magenmagot.
Les mots presque crachés par certains à l’encontre des Sparas.
Ces créatures inconnues et craintes, mais qui n’avaient pas attaqué.

Lady Antonia et Lord Alaric n’avaient pas omis d’actions néfaste envers autrui.
Ils s’étaient contentés de dévoiler leur véritable nature.
Et ce voile, levé sur une vérité dormante depuis tant d’années, s’était conclue dans la mort.
La gorge de Xris se serra.
Il ne savait pas si Lord Alaric s’en était sorti.

Et jusqu’à nouvel ordre, aucun membre de la famille des Longerbane n’était plus en sécurité.

Les pas de Xris résonnèrent sur les pavés sombres de la ruelle.
Son souffle était court et son esprit faisait milles allés et venus entre le réel, et le probable.
Il le savait désormais, Aphrodite portait en elle cette singularité qu’il n’avait su nommer.
Elle était une descendante directe de Lady Antonia et de Lord Alaric.
Elle portait en elle ce gène si singulier, cette partie d’elle-même redoutable, et redoutée.

Mais à cet instant, peu lui importait.
Il voulait la retrouver. La savoir saine et sauve.
Plonger dans ce regard qui lui enserrait la poitrine, et lui faisait rater un battement de cœur.

L’héritier Andērson arriva finalement devant la maison Londonienne.

- Merde… lâcha doucement Xris.

Devant lui, un spectacle désolant avait laissé place à ce tableau à la perfection presque insolante.
Les plantes, autrefois majestueuse qui encadraient l’entrée de la demeure, s’étaient éteintes dans une toile funèbre.
Les couleurs avaient laissé place aux nuances de gris, au noir.
Une odeur de fumée, âcre et puissante le pris à la gorge alors qu’il poussait la lourde porte d’entrée.

Si la vision de la demeure des Longerbane avait été un sinistre contraste avec ce qu’elle fut, voir ce qu’il était advenu de l’intérieur du bâtiment était un déchirement tout autre.
Cette maison, ce refuge pour cette famille était détruit.
Du rez-de-chaussée, l’on pouvait apercevoir le ciel étoilé de cette soirée sépulcrale.
Les plafonds, éventrée par les flammes, laissaient entrevoir quelques pièces annexes qui semblaient avoir été partiellement épargnées par la fureur d’un incendie dévastateur.

Xris passa le linteau de la porte, laissant son regard assimiler cette nouvelle réalité.
Il repéra sans mal les restes de quelques éléments qui avaient marqué son esprit lors de sa première venue.
Là où s’était trouvé une petite table sur laquelle avait trôné, une pile de lettres destinées à Aphrodite suite au Bal, ne restaient qu’un tas de cendres.  
Devant lui, il semblait qu’un couloir de flammes avait pris vie et avait glissé dans une trajectoire dévastatrice, jusqu’au toit de l’édifice.

Le grand blond décida d’explorer l’étage.
Là où les flammes avaient semblé distraites et, s’étaient retirées, épargnant une partie de l’habitation.

Un long couloir.
Plusieurs portes.
Xris décida de procéder de manière organisée. Il ne savait pas ce qu’il trouverait derrière ces accès à l’intimité des occupants.
Ses émotions pouvaient le désarçonner à tout moment et il devait faire vite.

La première chambre semblait être celle d’Arès, et il n’y trouva rien pouvant le mener sur la piste de celui-ci, à part quelques missives échangées, signées de sa main qu’il se garda de lire.

La seconde pièce était celle d’Atreus.
Il reconnut en un instant les tapisseries à l’effigie de leur équipe de Quidditch préférée.
Une plume que Xris avait offert à l’héritier lors de son dernier anniversaire, trônait majestueusement sur le bureau en bois massif.
La poitrine du grand blond se serra et sa respiration se fit plus difficile.
Où était-il ?
Où étaient-ils ?

Xris ressorti de la pièce désemparée, rien ne semblait donner d’indice sur la raison qui avait amené la maison des Longerbane à être dévastée de la sorte. Ni par qui.
Il s’avança devant la troisième porte, sachant pertinemment à qui elle appartenait.
Ses doigts se posèrent sur le bois séché par les flammes, puis il entra.

Devant lui, la pièce se dévoila comme il s’était autorisé à l’imaginer.
A travers les vitres ayant cédées sous l’intensité des flammes alentour, la serre où ils avaient partagé des confidences de leurs vies.
Dans la pénombre grandissante, Xris ne parvint pas à voir si elle avait survécu, ou s’il n’en restait qu’une carcasse, prête à céder, à son tour.
Xris sentit ses entrailles se tordre en voyant l’une des robes qu’avait porté Aphrodite, posée nonchalamment sur le dossier d’un fauteuil cossu.
Ses doigts effleurèrent le tissu si fin.
Sur une petite table, à proximité, un autre carré, finement plié reflétait les initiales A.L..
Le grand blond enserra le petit morceau d’étoffe entre ses doigts, serrant les dents.

Il ne se laisserait pas aller à une conclusion hâtive.
Il ne laisserait pas ses émotions prendre le dessus.
Pas si cela signifiait qu’il y avait encore une chance que certains membres de la famille aient survécu.
Xris erra quelques instants de plus, tentant de sentir, de quelque manière possible, la présence de celle qui avait habité toutes ses pensées.
Celle qu’il se devait de retrouver, coute que coute.

La visite des autres pièces de la maison n’apporta rien de plus à sa recherche.
Xris enfonça le carré de tissu dans sa poche intérieure et avança vers l’escalier.
En descendant celui-ci, le jeune homme marqua un temps d’arrêt devant le portrait familial.
Sur celui-ci, un visage inconnu attira son attention.
Probablement la mère des triplés, dont ceux-ci n’avaient qu’en de très rares occasion, fait mention.
Il décrocha le tableau et sépara la peinture du cadre lourd qui l’entourait.
Roulant le parchemin de façon appliquée, Xris le glissa sa la poche de sa veste, ensorcelée comme à son habitude, en havresac.
Il le rendrait à Aphrodite lorsqu’il la reverrait. En vie. Et en bonne santé.

Xris termina de descendre l’escalier grinçant avant de se rendre vers la Salle à Manger, puis de passer la grande double porte menant vers les extérieurs.
A la lueur de la lune, l’étudiant laissa ses pas retracer celui des promenades effectuées en compagnie de l’héritière de la maison.
Atteignant finalement la butte, autrefois couverte de neige, Xris soupira.

Au loin, le cerf à l’arbre magique releva son encolure et échangea un regard avec lui.
Intérieurement, il se promis de lui ramener Aphrodite pour qu’elle puisse l’admirer une saison de plus.
Détachant finalement son regard de la sublime créature, l’étudiant se retourna, impuissant, face à cette vision de pure désolation.
Xris soupira, fronçant les sourcils, il ne tarda pas à reprendre la direction de la maison.

Pénétrant dans le Hall d’Entrée, il remarqua un objet scintiller non loin de lui.
Avançant vers celui-ci le cœur du grand blond manqua un battement alors qu’il comprit ce dont il s’agissait.

Une pierre.
Identique à celle qu’il avait trouvé dans la forêt l’année précédente.
Une pierre d’âme.
Xris leva les yeux au ciel, inspirant autant qu’il le pouvait l’air qui venait à lui manquer.
Les paroles d’Aphrodite lui revinrent à l’esprit.


«  C'est ce qui arrive parfois lorsque la mort est trop violente. Le choc est tel qu'au moment du dernier souffle, l'âme se cristallise d'une certaine façon. »

Les larmes aux yeux, le grand blond recueilli dans la paume de sa main la pierre.
Tentant tant bien que mal de calmer cette respiration devenue difficile, le jeune homme écouta attentivement la roche qui s’illumina.
Sans pour autant, émettre le moindre son.

Avec difficulté désormais, Xris se releva.
Sortant de sa poche intérieure le mouchoir brodé d’Aphrodite, le jeune homme vint y loger la pierre dans l’attente d’un moment où il pourrait tenter d’entrer en contact avec l’âme.

Soupirant, il observa, pour ce qui serait probablement la dernière fois, cette demeure qui lui avait autrefois semblée inébranlable.
Franchissant la porte de la maison de Dawnmore, et sans se retourner, Xris toucha la broche d’Alaric, et transplana vers le seul lieu qui lui procurait encore un semblant d’espoir.

Les Ombres Moires.