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INFOS
FICHE DE PERSO
J'ouvris les yeux ... Où étais-je ? Le plafond blanc et froid m'était totalement inconnu et il me fallut quelques minutes avant de réaliser ce qu'il venait de se passer. Tout d'abord me revint le brouillard ... Un brouillard dense et magique ... Puis une douleur, comme une sorte de brûlure. Et enfin ...

"Lady Antonia !"

Je me redressais brutalement dans mon lit et je ressentis immédiatement la peau que j'avais dans le dos tirer douloureusement.

"Chelsea ! Tu es réveillée ma chérie !"

Grand-Mère Diane accourut à mon chevet et je dus avouer que sa présence me rassura quelque peu. Elle ne put que voir dans mon regard à quel point j'étais perdue.

"Tu as été attaquée par un agent du ministère ... Certaines rumeurs racontent même que ce ne serait pas ce Crawley, mais un auror ... Ils ne s'en tireront pas à si bon compte. On ne lève pas la main sur une Waldorf."

J'hochais doucement la tête, grimaçant légèrement de douleur. Immédiatement, Diane se mit à crier.

"Du baume pour Lady Waldorf ! Qu'attendez-vous bon sang !"

C'est une médicomage qui se pressa pour venir m'enduire le dos d'un cataplasme qui, immédiatement, me soulagea. Elle vérifia ensuite que tout allait bien, passant sa baguette sur mon corps.

"Il faudra encore bien vous reposer, Lady Waldorf. La blessure était profonde et vous avez dormi trois jours."

J'acquiesçai et j'allai lui répondre lorsqu'un homme que je ne connaissais pas entra dans la pièce.

"Lady Waldorf, je suis Maître DeLevign. J'ai une lettre pour vous."

Maître DeLevign ? Mon visage se fit grave. Que faisait le notaire Longerbane ici ? Cela avait-il un lien avec l'assassinat de Lady Antonia ? D'une main tremblante, je saisis la lettre tandis que les mots du notaire me glacèrent le sang.

"Je vous présente mes plus sincères condoléances. Je suis là pour vous, quel que soit votre besoin. C'est ce que j'ai promis à Lord Atreus."

Et il se retira, non sans m'avoir de nouveau saluée. Je restais quelques secondes interdite, avant de réagir en entendant la voix de Diane.

"Qu'est-ce que tu attends ?! Ouvre cette lettre, Chelsea !"
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INFOS
FICHE DE PERSO
La voix de ma grand-mère se faisait pressente, et même si j'avais l'habitude de lui obéir, je m'étais mue dans une bulle. C'était comme si sa voix était lointaine. J'observais l'enveloppe, sur lequel mon prénom était écrit avec une écriture scripte élégante, que je reconnaissais aisément. Etais-je tombée amoureuse d'Atreus durant ces quelques mois ? Je l'ignorais ... Mais je m'étais clairement projetée à ses côtés et ce que j'avais imaginé me plaisait.

Je crois bien que c'était la première fois que je ressentais cela : j'avais peur ... Oh, non, pas la terreur que j'avais ressentie en découvrant qui était Lady Antonia et Lord Alaric ... Mais la peur, une peur sourde, une peur qui vous prend le ventre et vous donne la nausée. Je savais qu'en ouvrant cette lettre, j'allais être confrontée à une réalité que je n'avais pas envie de découvrir.

"Chelsea ! Oh ! Chelsea ! Tu réagis ?"

Ma grand-mère tenta de saisir la lettre mais je la tenais fermement, et le regard que je lui lançai lui fit comprendre qu'elle dépassait les bornes. Pourtant, rares sont les gens qui parviennent à arrêter Diane Steiner ...

Fébrilement, j'ouvris l'enveloppe et la première chose que je vis fut un magnifique anneau d'or. Les mots du notaire sonnaient encore à mon esprit ... Condoléances ... Passant immédiatement l'anneau à mon annulaire gauche, je sentis mon coeur s'alourdir et, avant même que je ne puisse réagir pour éviter cela, des larmes me montèrent aux yeux. Les fermant pour prendre une profonde respiration, je finis par sortir la lettre, me rendant compte que les autres papiers étaient des contrats et autres papiers professionnels.

Code:
Chelsea,

je t'écris ces mots avec le naïf espoir que tu ne les liras pas mais à l'heure où tu les parcours, je me contenterai d'un vœu simple : que tu ne me haïsse pas. Il y a tant de choses que j'ai encore à te dire, tant de projets dans lesquels je ne t'accompagnerai pas. Si tu veux bien considérer l'homme avant le monstre, tu sauras que le monstre n'est pas celui que l'on croit.

J'ai confiance en la jeune femme que j'ai choisie pour partenaire. Je sais que même au plus sombres heures qui suivront l'allocution de Lady Antonia, tu sauras faire preuve d'intégrité et de discernement. Si tu t'estimes trahie, sache que mon engagement était sincère. J'ai souvent moqué l'ingénuité de ma sœur, ses idées de mariage romantique et sans secrets. Ce sont des idéaux tout droit tirés d'un livre de contes et pourtant, à la fin, je mentirai si je n'admettait pas les partager, du moins en partie. Au jour de notre mariage, tu aurais su qui j'étais. Tu l'aurais su depuis longtemps. En d'autres temps nous aurions tenu le monde dans la paume de notre main, mais ce monde n'est pas encore près pour cela. 

Il m'appartient de te transmettre les biens qui me revenaient de droits dans leur intégralité. Tu n'étais pas seulement mon choix mais celui de toute notre famille. Ne doute donc pas de ta légitimité. J'ignore jusqu'où iront les calomnies mais sois assurée que mon héritage est naturellement miens et que les preuves de cette légitimité pourront t'être données par M. DeLevign, le notaire de notre famille. Si je vois juste, tu es désormais la femme la plus puissante d'Europe. Ne vois pas cela comme un lot de consolation mais comme une attention. Demain personne ne saurait porter sa voix plus haut que la tienne ni te contraindre en quoi que ce soit.

Je ne te l'imposerai pas mais sache que le nom de Longerbane est aussi tiens si tu le souhaites. Il te donnera la liberté d'entreprendre, au-dessus des entraves que notre haute société a coutume d'imposer aux jeunes femmes ou de te couvrir si ta plume devait t'emmener sur des chemins périlleux (et il me plait à croire qu'elle n'y manquera pas).

Le sacrifice de la famille Longerbane était un mal nécessaire qu'il ne m'appartenait pas de contrarier. Si le choix avait été miens, si j'avais eu plus du caractère d'Ares ou d'Aphrodite, j'aurais pu sacrifier la survie de mes semblables à la perspective du mariage prometteur que nous avions formé ensemble.

Pardonne-moi du choix que je fais aujourd'hui, il n'est en rien le reflet de l'affection sincère que je te porte.


Atreus Longerbane

Je ne comprenais pas ... Tous ces mots n'avaient aucun sens ... Précipitamment, je me relevais, sortant alors de ma bulle, me retrouvant alors nez à nez avec ma grand-mère qui avait lu par-dessus mon épaule et qui esquissait un sourire vainqueur.

"Par Merlin, ma chérie, mais tu as tout gagné ! Leur mort lave cette lignée indigne et tu en prends la direction. Nous sommes riches !"

C'était donc cela ? Je devais me réjouïr de la situation ? Après tout, n'était-ce pas ce dont j'avais toujours rêvé ? De l'argent, une parfaite liberté, un second nom qui me permettrait de tenir le monde entre mes mains ? Pourtant, je n'arrivais pas à me réjouïr, et, à vrai dire, je n'arrivais pas à y croire.

"Il faut que j'aille au manoir ..."

La douleur ? Je n'en avais plus rien à faire. J'étais debout, malgré les demandes des médicomages, malgré le regard de ma grand-mère qui semblait ne pas comprendre ce qui m'arrivait.

"Non, tu ne peux pas. Te rends-tu compte que ces monstres sont morts ? Tous ! Lord Alaric a été arrêté, mais je suis certaine qu'il sera exécuté, et c'est bien mérité. Tu dois rester à distance, car tu es à présent une Longerbane. Ils vont sûrement faire une enquête, et tu dois évidemment dire que tu es contre cela et que tu comptes rétablir le nom Longerbane avec une pureté sans faille."

J'entendais ... Le pire : je comprenais. Je savais que c'était ce que je devais faire. C'était ce qui avait toujours été prévu pour moi. La vie m'offrait une chance exceptionnelle ... Et pourtant, je devais en avoir le coeur net. Je répétais alors, avec un air robotique :

"Il faut que j'aille au manoir ..."

Et je me dirigeais vers la porte de la chambre.

"Un calmant pour Lady Longerbane Waldorf ! Elle vient d'apprendre le décès de son mari. Elle n'est plus elle-même ! Vite ! Médicomages ?!"

Deux médicomages me saisirent les bras. J'hurlais, je pleurais, je voulais qu'on me laisse aller au manoir. J'étais totalement hystérique et je parvenais à repousser avec une force que je ne me connaissais pas les professionnels. C'est avec une baguette qu'ils réussirent à me contenir : des cordes apparurent, je fus remise dans mon lit ... Je ne sus ce qu'on m'administra, mais je restai au lit à dormir, dans un état léthargique. Diane Steiner avait bien l'intention de continuer à mener la vie de sa petite fille.