Vicky On A Cross

feat. la très jolie @Vicky G. Graham

L’eau glissait le long de ses flancs, en une caresse tendre, féminine. Une caresse qui lui manquait. Depuis décembre il n’avait guère eu l’occasion de faire des écarts, et ce n’était pas une question de temps mais plutôt de volonté. La lettre de Vicky tombait à point nommé et lui permettrait peut-être de chasser un peu plus loin le pacte de ses idées qui finissaient toujours par revenir à  @Yara Morães De Carvalho , à sa belle silhouette, à la tentation de la saisir comme elle s’était offerte à lui.
Mais plus il ressentait cette pression, plus la tentation le mordait au plus profond de la chair, plus il cherchait à s’en défaire.

Vicky ne méritait cependant pas d’être un substitut, ni un cobaye à une expérience qui n’avait ni queue ni tête. Les mains larges du chasseur passèrent sur son visage alors qu’il relevait le nez vers le jet d’eau brûlant, pour se rincer de l’odeur de sang qui avait fini par s’incruster sur lui.

Vicky ne méritait pas qu’il s’intéresse à elle, s’il était honnête cinq minutes.

Elle était trop jolie pour lui, trop douce, trop innocente. A côté d’elle, il avait l’air d’un monstre – il en était un c’était certain, mais un vrai monstre. Un monstre pas humain, parce que Vicky était trop humaine en comparaison. D’une vertu incroyable, qu’il ne cherchait pas à défaire, mais l’embrasser aurait été déjà souiller la pureté de cette créature.

Il n’avait jamais connu aussi doux et pur. Aussi naïf, aussi. Des filles naïves, il n’avait jamais trouvé ça très intéressant, mais Vicky avait cette façon de le faire rire, de faire ressortir de lui des ricanements sincèrement amusés. Son handicap peut-être ? Une envie de protéger soudainement ? Elle faisait ressortir l’homme de sous la bête. Ce n’était pas désagréable, mais il ne méritait pas cette peau humaine, pas après tout ce qu’il avait fait.

La toucher, l’effleurer, ça serait déjà la salir.

Mais la tentation était trop forte.

Et même s’il s’en empêchait, sa compagnie seulement lui passerait le temps. Un temps qu’il trouvait trop long et trop pesant en ce moment.

Jack s’extirpa finalement de sous l’eau, le corps engourdi. Au moment de s’habiller, il laissa dans un petit écrin noir le pendentif-pacte dans sa chambre, sur l’allée des embrumes. Ça lui avait semblé naturel.


« Je viens rendre visite à Vicky Graham. »

« Vous n’êtes pas de la famille » commenta l’infirmière, non sans jeter un œil à la dégaine de l’homme.

Jack la regarda en retour ; il n’avait fait aucun effort particulier, outre le fait d’avoir des vêtements propres et repassés. Il était allé jusqu’à trouver un petit pressing clandestin où des fées-esclaves rapiécés les vêtements avant de les repasser avec beaucoup d’attention, sous le regard cruel d’un gobelinard. On se serait cru plonger dans les histoires sordides que John Deschain aimait à raconter le soir, autour du feu. Jack avait récupéré le linge, payé grassement et généreusement ce qu’il aurait pu faire mais n’avait daigné, et c’est comme ça qu’il se retrouvait dans un jeans noir impeccable, avec petite finition au fil nacré, et un t-shirt noir avec un col rond, sobre et propre, et enfin son éternel veste de cuir noir – un cuir de dragon ukrainien, qu’il avait payé une fortune à l’époque.
Il avait dû payé un supplément pour le nettoyage au pressing clandestin mais il avait tout de suite vu la différence, et il sentait que Vicky ne pourrait s’empêcher de la noter aussi. Le manteau sentait enfin bon le cuir, cette petite odeur de laitence et de fer nourrisant pour les écailles – voilà qui changeait de sa dégaine habituelle.

Il se sentait plus propre et habillé, et pourtant l’infirmière le fixait avec ce petit regard qui juge.

Jack eut un sourire amusé.

« Non, je suis son boy friend. »

L’infirmière dut se retenir pour ne pas hoqueter, mais il vit la gêne lui remplir les joues d’un petit cramoisi qu’il aurait trouvé amusant s’il n’était pas aussi pressé que ça de rejoindre la jeune femme.

Il glissa sa baguette ainsi que son badge du CIS avant de se pencher, prêt à devoir enlever ses lacets et sa ceinture en cuir d’eruptif, mais aussitôt qu’elle vit le badge, l’infirmière s’agita sur sa chaise.

« C’est pour un interrogatoire ? »

« Non. Je suis vraiment là en tant que son copain », commenta Jack, « je dois toujours enlever mes lacets ? »

« Non, non… Vous pouvez y aller comme ça » bafouilla la jeune infirmière de l’accueil en psychomagie.

« Ok, cool. »

Jack se redressa – il n’avait pas effleurer le premier lacet et fut satisfait du petit jeu. Il en aurait presque mis sa main à couper, mais toutes les sociétés humaines étaient vraiment rongées par les injustices et le double standard. Il n’allait pas le décrier car cela lui servait pour cette fois, mais tout de même.

Il se dirigea vers finalement la fouille qui, elle, fut bien obligatoire.

On passa au radar le petit sac de provision qu’il avait emmené, dans un sac à dos qui d’ordinaire contenait plutôt des grenades et quelques munitions supplémentaires. Lui aussi avait dû être passé au pressing pour enlever l’odeur de la poudre et du sang, mais fort heureusement, rien de suspect ne fut retenu.

Enfin…

« L’alcool est interdit » commenta l’inspecteur, en retirant d’une main les deux malheureuses bières qui s’entrechoquèrent.

« C’est de la Duff » maugréa Jack, « c'est plus de la pisse de chat plus que de la bière… »

« Ça reste de l’alcool » répliqua aussitôt l’intransigeance anglaise.

Et Jack ne lutta pas cette fois. Il haussa les épaules, terminant de récupérer son sac avant de se diriger dans les allées. On lui indiqua directement le parc. Par chance, s’il ne faisait pas très chaud, il faisait au moins assez beau et sans trop de vent pour profiter d’un pique-nique au grand air.

La fraîcheur de l’hiver lui piquait les joues mais il ne s’en inquiéta pas et, géant parmi les fous, traversa le parc.

De petits glapissements et tremblements des intellects les plus faibles et les plus instables plus tard, il termina sa marche en voyant apparaître, assise sur un petit banc, Vicky Graham. Il aurait été difficile de la louper, et il était certain que rien de ce qu’il avait lu dans la presse n’était vrai car quand elle voulut se lever pour le saluer, ses genoux se bloquèrent davantage comme pour s’asseoir, jusqu’à qu’elle ne décide de déplier une jambe après l’autre.

Un rire passa les lèvres de Jack.

« Tu es toute seule, jolie Vicky ? » souffla l’américain, le sac dans une main, la seconde dans le fond de la poche de sa veste en cuir de dragon.

feat. la très jolie @Vicky G. Graham

« Je prends toujours une douche avant » répondit calmement l’américain, avec un sourire en coin, avant de finir sa phrase : « ...de sortir de chez moi. »

Il leva un sourcil en voyant l’étrange geste de la jeune femme, et sans vraiment s’embarrasser de le comprendre, prit une place à côté sur le banc. Il étendit ses jambes et appuya son dos contre le dossier de bois. Le mobilier était étrangement inconfortable, mais Jack mettait ça sur le fait qu’ils étaient après tout dans un asile de fou. Il avait croisé pas moins de deux personnes qui se prenaient pour Merlin à l’entrée, et une autre qui disait avoir vu des matagots sous son lit.

Restait à savoir ce que la jolie Vicky Graham fichait bien ici. Si c’était simplement pour son petit problème d’élocution (qui somme toute était bien moins pire que d’essayer de comprendre ces demeurés du Mississippi entre nous), alors l’Angleterre aimait bien remplir ses hôpitaux pour rien.

S’installant comme s’il était chez lui, de cette dégaine que les jeunes auraient critiqué, genoux écartés et bras allongé sur le rebord du banc, Jack pencha la tête vers Vicky pour l’écouter.

D’un geste de la main, elle fit un signe qui indiquait tout sauf qu’il pouvait s’asseoir à ses côtés. Pour sa part, il lui faudrait du temps et de la concentration avant de pouvoir de nouveau faire de même.

Il eut un petit mouvement de tête, accompagné d’une moue empathique. Il pencha la tête, non sans son éternel sourire moqueur qui avait l’air de se foutre de tout, à commencer par l’endroit ou le problème d’élocution de la demoiselle. Dès le premier jour d’ailleurs, ça ne lui avait fait ni chaud ni froid. Au lieu de ça, il lui trouvait un charme entêtant.

« Vicky, c’est vraiment pas un problème pour moi. Je vais juste me concentrer un peu plus, mais j’ai de l’expérience, j’ai trois cousins éloignés qui ont des soucis un peu comme le tien. Un a ce qu’on appelle une sorte de... tournette, je crois, qu’on dit chez les non-maj, un autre est bègue et le dernier est juste con, et je m’en suis toujours bien sorti pour les comprendre, même avec trois grammes ! » Son sourire sincère tentait de décoincer la gêne de la jeune femme. Il était encore un peu tôt pour venir effleurer ses cheveux, aussi Jack se concentra juste d’un plus grand sourire : « Ne t’en fais pas pour moi. Et l’endroit est magnifique. J’ai croisé Merlin en train de discuter avec une goule en rentrant. C’est pas partout qu’on voit ça ! »

L’américain tentait d’être optimiste, mais il voyait bien que la jeune femme avait quelque peu dépéri dans cet endroit. Pas qu’elle avait perdu ce qui faisait d’elle la Vicky Graham qu’il avait rencontré dans une boulangerie, un soir d’hiver, mais c’est comme si le fond du tableau était soudainement gris. Vicky Graham apparaissait plus vivante que les infirmières, et sa robe plus blanche que les robes de chambre des patients. Elle avait ce petit quelque chose qui lui donnait des airs de perce-neige. Une fleur au milieu de la neige.

Les yeux du Chasseur suivirent les mouvements de la jeune femme, qui tentait de mimer peut-être une détente, mais son visage indiquait tout autre chose. Jack pencha la tête, l’air curieux sans être inquiet pour autant.

Il y eut une longue minute où Jack continua de la fixer, de la scruter plus exactement, sans un mot. Il resta là, le temps que l’information ne monte doucement à son cerveau. Il détaillait Vicky comme s’il n’avait pas pu bien comprendre ce qu’elle lui avait dit. C’était sûr, maintenant, elle ne pouvait pas avoir dit ce qu’il avait compris. Il avait dû se perdre un moment dans un rêve éveillé, ou une illusion auditive, ce n’était pas possible autrement...

Mais à voir la détresse qui peignait le visage de Vicky Graham, ce devait bien être ce qu’elle avait dit.

Et au lieu de se montrer catastrophé, le visage de l’américain se tordit d’une moue qui annonçait ce qui suivit : un éclat de rire, sincère et grave. Jack hurla de rire, en deux grands éclats qu’il ne put contenir, alors qu’il détournait les yeux un instant pour ne pas s’étouffer. Les patients se retournèrent dans les environs pour voir quel était le fou qui riait de cette façon. Jack se calma rapidement, sans perdre ce grand sourire qui fendait son visage. Il dut même essuyer une petite larme qui avait commencé à ourler sa paupière gauche.

« Oh fuck... Attends, faut que je... », un nouveau rire perça ses lèvres, alors qu’il se mordait l’intérieur de la joue, tentant de se calmer, car l’angoisse de Vicky n’était pas du tout sujet à rire. « Attends... »

Il inspira profondément, domptant le fou rire qui menaçait de revenir. Il se racla la gorge, tentant une mine sérieuse.

« ... Tu es accusée de meurtre, Vicky ? »

Il la fixa, l’air mi-moqueur mi-halluciné par la nouvelle.

Après quoi, ses épaules se détendirent doucement.

« J’y crois pas du tout. Tu n’es pas capable de tuer qui que ce soit. Je sais de quoi je parle, j’en connais un paquet de tueur », avant d’ajouter rapidement : « dans le cadre de mon boulot, je veux dire. J’en ai côtoyé un paquet, et aucun, je dis bien aucun, même le plus adorable, le plus mignon, le plus simplet, de ceux que je connaisse, n’avait... », il se pinça les lèvres, détaillant de pied en cape la jolie Graham : « ... tout ce que tu as, toi, Vicky. Tu es trop... trop, pour faire ça. »

Il tendit doucement ses doigts, effleurant doucement ses cheveux qui s’étaient échappés devant ses yeux, pour les écarter un peu.

« Y a plus de chance que ce soit un de tes mannequins de bois trop jaloux qui ait fait le coup, que toi... »

Il retira doucement sa main, pour ne pas la brusquer.

« Qui s'occupe de l'affaire ? Et tu aurais tué qui ? Et pour quoi, mh ? Parce qu'il aurait mal parlé à ton chapeau ? »

feat. la très jolie @Vicky G. Graham

Le regard prédateur de Jack capta la gêne occasionnée par son geste, mais Vicky ne lui refusa rien. Elle ne fut ni dégoûtée, ni surprise. Peut-être qu’elle n’avait jamais vu faire les garçons, ou qu’ils n’étaient pas tous aussi directs que Deschain ? L’américain ne fit rien de plus pourtant, quand bien même sa curiosité était piquée. Est-ce que Graham était à ce point mal montée qu’elle pleurerait à chaudes larmes si elle venait, ou rirait-elle aux éclats au moment de l’extase ? Difficile à dire, ou à imaginer. Jack mit de côté un instant ses pensées obscènes.

« C’est une boutade » sourit simplement l’américain, en voyant la petite sorcière prendre la défense de ses mannequins de bois. Il aurait très bien pu lui dire qu’il avait déjà rencontré des objets enchantés ayant fait preuve de quelques disfonctionnements, mais ce n’était pas le propos, et puis, ça n’avait pas grand chose à faire avec l’histoire de Vicky.

Il passa un regard sur sa silhouette crispée, se demandant si elle était vraiment capable de ce crime. L’agent @Urielle Grimm l’avait arrêté, et si elle avait été aussi attentionnée que ça, ce n’était clairement pas pour enfoncer Graham en tant que coupable. C’est qu’il devait y avoir des preuves et puis, un historique de baguette effacé, ça voulait en dire long. Jack se tapota le menton, écoutant sagement la jeune femme, sans une once d’émotion. Il n’était ni triste pour elle, ni peiné. Il n’exultait pas non plus de la voir dans cet endroit terne et sans couleur, parquée comme une bête en attente d’être marquée au fer. Non, il n’y avait rien de tout ça, sauf le regret de ne pas pouvoir la voir ailleurs, à une terrasse ou un petit restaurant chic. La vie n’était pas facile, Deschain le savait bien, mais il y avait pire que d’être accusé d’un meurtre qu’on avait commis selon lui.

L’oeil de Jack brilla néanmoins quand elle se targua de n’être pas assez importante. Il voyait malheureusement très bien pourquoi Vicky Graham était ce genre de personne sur qui certains rats s’en seraient donnés à coeur joie. Déjà, parce qu’elle-même n’avait pas assez d’amour propre pour vouloir se sortir de là de toutes ses forces - elle n’avait pas clamé une seule fois son innocence de manière virulente depuis le début, comme si elle avait accepté bon gré mal gré que l’auror avait raison et elle, tort - ensuite parce qu’elle était sans défense majeure. Un parfait alibi pour une petite raclure de bidet, et ça, les rues de Londres en grouillaient, comme autant de rats et de corbeaux.

Jack eut cette fois un petit sourire en coin, forcé, baigné d’un peu de pitié malgré qu’il n’était pas le genre à l’offrir si facilement. Il souffla un peu du nez en imaginant le chapeau vociférait tout ce qu’il voulait bien de bile sur le pauvre fou qui s’en serait approché, mais le petit trait d’humour n’effaça pas le reste. Ce n’était pas la cape, l’écharpe ou le couvre-chef qui la sauveraient de cette impasse, et le Magenmagot débordait d’affaires, alors celle de la petite Graham, aussi insignifiante que fade, serait probablement traitée avec peu de diligence et beaucoup de hauteur.

Finalement, le silence dura assez longtemps pour que Vicky ne s’excuse d’être une piètre hôtesse. Jack jeta un regard au sac qu’il avait ramené et rudement nettoyé, pour qu’il ne sente plus la poudre. Il y avait à l’intérieur de quoi manger, mais rien de grandiose pour un américain - quoi que la gastronomie anglaise n’avait pas à se montrer méprisante avec la leur après tout.

« Ca me fait plaisir de te voir aussi, même ici, même dans ces conditions. Et puis ne t'inquiètes pas, tu es une maîtresse parfaite. Quel homme je serais si je faisais payer son repas à Mademoiselle ? »

Il tentait de la réconforter d’une certaine façon, alors qu’il fouillait d’une main dans le sac pour en sortir un triple club sandwich (son préféré), emmitouflé dans son film transparent. Il n’y avait pas moins de trois sortes de viande à l’intérieur (du jambon de porc, de poulet et quelques tranches de bacons), mais aussi de la salade, du cheese, du concombre et de la tomate - pour la couleur. Somme toute, cela semblait étrangement bien exécuté, preuve qu’il avait une certaine habitude.

Jack le posa négligemment sur le banc, à côté de Vicky, un oeil faisant attention à ce qu’elle ne le renverse pas - auquel cas il aurait eu assez de réflexe pour le rattraper, et dans le pire des pires, il en avait préparé deux de plus, au cas où.

Se faisant, l’américain reprit, d’un ton calme, alors qu’il fouillait toujours et ne regardait pas Vicky :

« Tu n’es pas... insignifiante, Vicky. Du moins, pas pour un tas de personne, à commencer par ta famille. Je suis certain qu’ils attendent tous que tu reviennes à la maison, surtout ta soeur à l’accueil. »

Jack sortit deux canettes d’aluminium rouges et blanches, sur lesquelles on lisait coca-cola inscrits. En Amérique il n’y avait pas besoin de les faire tester par le centre anti-maj puisqu’elles faisaient partit de la longue liste autorisée par le gouvernement, mais il n’avait même pas pensé à regarder s’il y avait une liste similaire en Angleterre à bien y réfléchir.

« Et les personnes mal intentionnées n’ont pas besoin d’avoir une dent contre quelqu’un pour l’utiliser. En pratique même, les gens trop gentils sont généralement des pions pour des esprits dérangés. Ils les exploitent et les jettent, comme... comme ça, parce qu’ils s’en foutent bien de savoir que ça brise des vies ou pas. Parce que dans leur tête, seuls les plus forts vivent, et les autres ne sont bons qu’à servir. »

Jack marqua une pause, avant de se redresser, un sandwich dans les mains. John Deschain avait été ce genre de gars. Une fois que Billy était mort, Jack était devenu son pion. Son outil. Les yeux du Chasseur remontèrent jusqu’au visage de Vicky. Plutôt que de continuer, il préféra sourire et changer un peu la discussion :

« Je sais pas c’est quoi la vérité dans ton cas, mais entre nous, ça ne change pas grand chose. Même si tu as tué quelqu’un, je veux quand même manger un sandwich avec toi, et parler. Même si c’est au milieu d’un hôpital, sur un banc sans table. C'est pas ça le plus important, dans le fond. »

Un sourire sincère fila sur les lèvres de Jack.