Date 1 : 5-11

“C'est très kitsch, mais je crois que oui...” Qu'il répond à @Cepheus Prewell.
Le bibliothécaire n'a pas le temps de retourner sa question à son collègue qu'ils sont interrompus par @Serena Ronsmal qui annonce le début officiel de cette petite sauterie. L'asiatique ne peut s'empêcher d'avoir un sourire, lorsque la jeune femme présente Asher comme étant l'homme chargé de la sécurité et non l'un des participants au speed dating. Ca allait sans doute aucun décevoir plus d'une personne, mais il n'empêche que sa présence d'un tel Apollon allait en faire parler plus d'une, une fois la soirée terminée.

Une fois le discours de bienvenue de Serena, Yaslana, à l'image des autres participants de la soirée, rentre dans l'un des box blancs. Le bibliothécaire n'est pas tant surpris que ça de découvrir que l'intérieur, sous ses airs de carrosse de Cendrillon, est tout aussi rose que l'extérieur. Sur une table, une petite pile de carte, une pinte de bière et une coupelle de saké. Derrière la pinte, une rouquine vêtue de blanc, l'une des cartes entre les mains. “Konbanwa! Bonsoir!” Qu'il la salue poliment dans une légère inclinaison du torse typique du pays qui l'avait vu naître.
En face, la jeune femme l'alpaguait déjà avec une question pertinente sans se soucier de prendre des gants: s'il pouvait modifier un événement historique du monde des sorciers, lequel serait-ce et comment ferait-il pour que ça se passe différemment?
Est-ce que toutes les questions des petites cartes étaient à ce point-là piquantes?
Ou était-ce juste l'occidentale qui avait un caractère de feu et avait choisi l'une des questions les plus compliquées d'entrée de jeu pour voir si l'oriental allait foutre le camps les pieds devant direct ou, au contraire, resté jusqu'au bout?
Dans tous les cas, le Yamatao a un sourire franc, presque amusé, lorsque la Grimm relève que la Ronsmal n'y est pas allée de main morte, lorsqu'elle s'est décidée sur le choix de cette question. “C'est tout de même une question intéressante qui mérite réflexion. Qu'il déclare simplement, gardant cette question dans un coin de sa tête pour y réfléchir vraiment. Je suis ce que l'on pourrait appeler un rat de bibliothécaire. Qu'il répond à sa seconde question. J'ai eu la folie de retourner à Poudlard, quelques années après mes études, lorsque le poste de bibliothécaire s'est libéré. Qu'il sourit. Et toi?” Qu'il lui retourne la question, tout en réfléchissant toujours à ce qu'il pourrait bien répondre à la question de l'événement historique sorcier qu'il voulait modifier.
Il trouvait la question tellement vaste...

“Devenir bibliothécaire ou comment se donner le droit d'aller piller la réserve de façon plus catholique.” Qu'il sourit tout en attaquant son saké.
Le Yamatao n'allait pas nier que, durant ses années de M.U.L.O.T.S., la réserve l'avait intrigué. L'interdit faisait toujours rêvé. Mais aujourd'hui, l'homme était le gardien de la bibliothèque et, en plus du calme religieux qu'il imposait entre les murs de la pièce, veiller jalousement sur la dite réserve faisait désormais partie de son travail. Quitte à se faire regarder de travers par les étudiants à qui il en refusait l'accès parce que leur autorisation leur paraissait suspecte. “Encore qu'à Poudlard, aussi rebelles que puissent être nos chères têtes blondes, elles font probablement des choses moins terribles qu'à l'extérieur.”  
Même si l'un n'empêchait pas l'autre. Celui qui était né Koaku Mori en savait quelque chose: durant ses études à Mahoutokoro, ce ne devait clairement pas être un secret qu'il était le petit-fils de Chikara Mori et qu'il serait un jour emmené à être le bras droit de son frère Haiko - même s'il avait le temps de voir venir, Chikara et son fils Aoki devaient d'abord passer de vie à trépas.  Hors les murs de l'école de sorcellerie nippone, celui qui était désormais le bibliothécaire de Poudlard sous une tout autre identité avait participé aux différents trafics de son clan. En période scolaire, il passait pour un élève studieux. Et pour un ancien mafieux, avoir son premier "date" de la soirée avec une Auror, on avait fait mieux. Mais c'était le jeu, n'est-ce pas?

“Je crois que j'aurais fini par pousser la porte de l'endroit de moi-même, à l'occasion. Question de curiosité. Mais pour ce soir, c'est grâce au concours de l'un de mes collègues qui m'a inscrit. Oui, il faut croire qu'avec l'âge, vouloir faire lever le nez d'un collègue ou d'un camarade de ses bouquins pour qu'il prenne un peu l'air, ça ne s'améliore pas...” Qu'il répond, amusé.
L'asiatique aurait bien rajouté que travailler au contact des jeunes générations, ça pouvait rendre un peu puéril ou qu'entre certains collègues où les atomes crochus passaient bien, ça pouvait donner une ambiance suffisamment bonne enfant qui donnait lieu à ce genre de situations cocasses. Mais le sous-entendu à peine voilé mais pas moins respectueux - Yaslana ne se permettrait pas d'être volontairement mesquin vis-à-vis de ses collègues pour une raison aussi futile qu'une inscription à un Speed Dating, d'autant plus que la situation l'amusait plus qu'elle ne l'ennuiait -faisait sortir les professeurs a priori si sérieux de de leur côté sérieux, justement, avait-il réellement besoin d'être verbalisé?

“Dans une certaine mesure, je crois pouvoir dire que oui. Tout du moins, si l'on s'intéresse à un apprentissage plus poussé de la défense contre les forces du mal avec des notions de magie noire que l'on ne verrait pas dans le cursus scolaire classique.” Que répond posément l'homme à la question de la rouquine.
Il était vrai que si la réserve interdite était une zone déclarée interdite, à l'image d'un no man's land entre deux lignes de front, ce n'était pas pour rien et encore moins pour faire joli ou "emmerder" les étudiants, comme certains aimaient à penser. La culture sous toute ses formes, l'éducation et les événements du passé étaient des choses à propager au maximum. D'aucuns diraient que cela prévôt surtout pour le dernier élément mentionné, pour éviter que les erreurs et les mauvaises choses s'étant déroulées à l'époque se reproduisent - ou pour minimiser leur impact autant que possible, si ça venait malgré tout à arriver. Mais il y avait certains traités de sorcellerie et de magie noire qu'il valait mieux garder sous scellé et n'en partager l'accès qu'à quelques personnes autorisées dont on espérait qu'elles en feraient bon usage. Car s'était tellement facile, de basculer dans la magie noire et l'illégalité pour qui n'avait pas un minimum de recul ou se laissait facilement entraîné la joueuse avait un autre terme pour ça, mais elle le retrouve plus x). “Mais que l'on s'entende: j'ai lu ces livres plus par curiosité intellectuelle que pour virer Mangemort...” Qu'il se permet de préciser, comme une confidence.
S'il pouvait éviter de finir avec une enquête ministérielle sur le dos après avoir quitter ce box et, de manière plus large, cette soirée, ça l'arrangeait. Mais si, pour le coup, appelons un chat un chat: Yaslana était bibliothécaire à la célèbre école de sorcellerie anglaise Poudlard. Ce faisant, cela faisait quelque peu partie de son métier de se pencher, à l'occasion, sur les livres cachés dans la fameuse réserve. Ce serait mal venu de l'accuser d'une quelconque machination et de s'accoquiner avec d'éventuels mages noirs. Même si l'on était pas à l'abri que ça arrive, on était d'accord. Mais l'homme n'était pas fou: si s'était le cas, il ne s'en vanterait pas ouvertement face à une Auror de métier. Même si elle n'était pas officiellement en service. Même lors d'un "date". Même si le fait que l'asiatique ai "pillé" la fameuse réserve interdite semblait avoir sincèrement éveillé la curiosité de la rouquine.

Voir Urielle lever les yeux au ciel à sa réflexion sur les étudiants amuse Yaslana. Avec leur trentaine et leur quarantaine bien entamée, ils n'étaient pas forcément vieux. Enfin... ça dépendait du point de vu. Et Yaslana pensait souvent à - à tord ou à raison, il ne savait jamais trop - que s'il trouvait que les jeunes d'ici arrivaient toujours à se mettre dans des situations pas possibles et à créer des drames pas possibles entre bande au sein même de l'école - quand se n'était pas ce qui se passait à l'extérieur qui empiétait à l'intérieur de l'école -, s'était parce qu'il venait d'ailleurs et que ça l'avait moins frappé, au Japon. Même si, officieusement, lui-même, trempait dans de drôles d'histoire. Ce qui n'empêchait pas d'être, dans une certaine mesure, rassuré de savoir que même des adultes étant, a priori, nés et fait le gros de leurs armes ici pouvaient parfois être désespérés par leur jeunesse...

“Il n'était pas rare que je revienne des vacances avec des nouveaux tatouages ou un nouveau piercing. Certains te diraient que ça ne fait pas de moi un étudiant raisonnable.” Qu'il commence. Mais ça ne m'empêchait pas d'être un élève studieux. J'ai commencé mes études à Mahoutokoro où l'on nous imposait une certaine rigueur à l'étude, donc forcément. Qu'il ajoute, ayant parfaitement compris le sens de la question de l'écossaise. Ca, malheureusement, je crois que c'est le mauvais côté des emplois qui se font "sur le terrain" et pas dans un bureau, avec des horaires irréguliers et tout ce qui va avec. J'imagine que même en étant avec un collègue, si on souhaite une vie de famille ou, à défaut, une vraie relation, concilier vie privée et vie perso ne doit pas être une sinécure. Qu'il conçoit volontiers. Par contre, j'annonce tout de suite, quitte à passer pour trop franc - et s'en avoir la moindre prétention d'avoir une quelconque chance avec qui que ce soit -, la relation bien kitch avec la maison et le chien, très peu pour moi. J'ai bien peur d'être un adepte des histoires sans lendemain.” Qu'il annonce, posé, un sourire toujours fiché sur le visage, en se reprenant une gorgée de saké.
Il ne savait pas ce qu'il s'attendait à trouver là, en venant. De même qu'il n'avait clairement pas la prétention d'avoir la moindre chance autant avec Urielle qu'avec les prochains date, mais autant jouer la carte de la franchise. Sa femme avait été la seule relation longue durée qui avait tenu, avec les années. Mais parce qu'elle était la mère de ses enfants et que, à sa façon, il avait une sorte d'affection et d'amour, pour elle. Et qu'il avait réussi à avoir quelques relations d'une nuit, de quelques jours ou de quelques semaines à côté. Ce n'était clairement pas pour commencer maintenant. Qu'il s'attende ou pas à trouver chaussure à son pied ce soir, il ne serait pas venu à ce speed dating s'il s'attendait à ce que sa situation change, même s'il venait là en étant officiellement célibataire...