Déclaration, confidence et turbulence (Rhys, Sobek et Zion)

02 Mars 2024:

Voilà un moment que Milo et les trois personnes avec qui il partageait le dortoir dans la tour pensait à faire une soirée entre eux dans la tour. Bien qu’il n’avait plus de métier, il avait beaucoup de choses à faire. Notamment pour Lheina envers qui il avait fait une promesse. Utiliser les potions pour l’aider à être beaucoup moins malchanceuse au quotidien. En y repensant, il souriait légèrement. C’était peut-être une promesse puérile, pour lui donner du challenge. Mais au-delà de ça, c’était devenu un objectif. En cela, il sera à jamais reconnaissant à son égard.

Quoi qu’il en soit, le jour était venu et il n’était pas question pour lui de lambiner. Si bien qu’il faisait un rapide tour sur ses recherches et découvertes. Il faudra d’ailleurs qu’il en fasse part au professeur Miller afin d’avoir son avis. Il aimerait vraiment pouvoir devenir un maître des potions et qui sait, créer de nouvelles potions… Rêvassant en montant les marches des escaliers mouvants, il se laissait surprendre par celui-ci lorsqu’il se mit à bouger. Revenant alors à lui, il se rendit compte qu’il avait pris le chemin de la tour des gryffondors.

Il était tard et n’ayant plus d’emploi, Milo pouvait y retourner plus tôt. Enfin… Il n’avait pas besoin de dormir chez lui à pré-au-lard. D’ailleurs, peut-être pourrait-il y inviter du monde à un moment donné. Après tout, ce n’était pas loin et si ce n’était que pour une nuit où il pourrait faire la fête, alors peut-être que cela serait possible. Mais ne voulant pas faire tout dans le désordre, il se reprenait en disant le mot de passe au tableau pour pouvoir entrer dans la salle commune. Une fois là-bas, il saluait tout le monde avant de monter dans la chambre où il logeait.

Arrivé là-bas, il réfléchit à la façon dont il pourrait agencer l’espace pour la soirée qu’il allait passer avec ses colocataires.

Déclaration, confidence et turbulence

Dortoir des Gryffondor

06.03 La vie de Zion était particulièrement compliquée, ces derniers temps. Entre sa présence au sein du ministère de la magie lors de l'affaire Longerbane, l'éveil de son don divinatoire et les révélations de @Freya Korrigan, le Gryffondor ne savait plus s'ennuyer tant ses problèmes lui occupaient les trois quarts de ses pensées. C'était assez compliqué à gérer pour un garçon qui s'était toujours laissé vivre en ayant laissé le soin à sa grand-mère de tout gérer pour lui. Il avait un peu cette curieuse impression de s'être éveillé d'un doux rêve dans lequel il aurait été maintenu de son plus jeune âge pour ne pas avoir à trop souffrir des épreuves de la vie. Même la mort de ses propres parents ne lui avaient semblé aussi douloureuses... Et maintenant que tout sombrait dans le chaos, le manque que Zion avait toujours ressenti semblait s'être intensifié, rendant plus pénible encore tout ce qu'il vivait au quotidien.

Mais s'il y avait bien une chose sur laquelle Zion était douée, c'était celle de tout garder pour lui. Ses sourires étaient sincères et bien qu'il surjouait un peu son enthousiasme ces derniers temps pour cacher ses tourments intérieurs aux autres, Zion se montrait toujours aussi solaire que possible. C'était sa plus grande force, il en était conscient, et c'était ainsi qu'il l'avait toujours été. Pourtant, lorsqu'il remontait vers la Tour de Gryffondor, ou descendait vers les Cachots de Serpentard, le jeune Webb ne faisait que pleurer, comme submerger par des émotions qui n'étaient pas les siennes. C'était quelque chose de compliqué à gérer et qu'il ne comprenait pas. Car, quand bien même ce qu'il vivait n'était pas facile, le jeune Gryffondor ne parvenait à contrôler ses glandes lacrymales. Cela ne lui faisait qu'en fin de journée et c'était assez agaçant...

Marchant dans les couloirs du château en compagnie de Midnight, son fléreur à l'apparence atypique, Zion remontait doucement vers la salle commune de Gryffondor. S'essuyant les larmes qui coulaient le long de ses joues avec la tête de quelqu'un d'agacé, il remarqua du coin de l'œil son fléreur miaulait en direction du tableau de Barnabas le Follet. Zion soupira.

« - Allez viens, Midnight. J'en ai marre de chercher des explications sur mes larmes alors si on pouvait se rendre le plus vite possible dans la salle commune, ça m'irait bien. » Fit Zion, agacé, alors que son fléreur miaulait pour attirer son attention vers le couloir en question.

Crachant son dédain à la figure de Zion, son fléreur finit par reprendre son chemin vers la salle commune de Gryffondor où Zion fit de son mieux pour contenir ses larmes qu'il était sûr ne pas être sienne. Il fit un signe de la main à @Israfel Clearwater et @Norà Millar avant de grimper dans sa chambre.

Midnight se dirigea aussitôt sur le lit de Zion pour s'y allonger. Le Gryffondor, quant à lui, essuya une énième fois ses larmes sur son visage pour sourire à @Milo McLeod.

« - Hey, Milo, ça va ? » Fit le Gryffondor en se dirigeant vers son lit pour déposer son sac et retirait sa cape de sorcier.

Si son visage marquait sa joie de voir son compagnon de chambre, ses larmes, quant à elles, ne cessaient de continuer de couler. C'était comme s'il s'était pris un sortilège de conjonctivite particulièrement bien exécuté.

Sauf qu'il n'en était rien.

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salle commune,
06 mars 2024.

Le lionceau avait profité d'un creux dans son emploi du temps afin de peaufiner son jeu aérien, en solitaire. S'il avait regretté l'absence de @Zion Webb à l'entraînement du jour, le batteur n'avait pas moins tiré le maximum de cette préparation inopinée. Et tandis que l'astre brûlant amorçait sa lente agonie, un professeur mal chaudronné s'était décidé à siffler la fin des hostilités au parfum de massacre. C'est que les pensées absorbées par la tactique, le prodige de la batte avait certainement manqué de déceler la présence dans les gradins d'une poignée d'étudiants aux abris. Le visage tuméfié par la baiser d'un cognard, une Serpentard le pointait du doigt, le désignant coupable d'une action dont il n'avait pas eut vent jusqu'alors. Haussant les épaules, un sourire niais ourlant ses lippes, dans le feu de l'instant l'égyptien avait cru judicieux de prendre la poudre de cheminette avant de subir la foudre de ses condisciples.

Riant aux éclats, son balai manquant de se soustraire à sa grippe, le gryffondor s'était précipité aux vestiaires. Et sans prendre la peine d'ôter sa cuirasse, l'étourdit attrapa son havresac et fila fissa vers le château.

Au rythme des trompettes et tambours, Sobek avait finalement regagné l'enceinte de la bastille sous le regard inquisiteur d'un duo d'agent du Ministère. Leur présence aussi rassurante qu'inquiétante, le chagrinait. Et pour cause, les rondes incessantes de ces brigadiers avaient mis un sérieux coup de frein aux méfaits du lion et de ses camarades de chambrée. Saluant cette paire de corbeaux d'une grimace puérile et d'un doigt les célébrant d'une première place, l'Ojeda se laissa engloutir par le grand escalier. Avalant les marches une à une, avec un solennel débile, il tira une suçacide qu'il cala entre dents et joue. Si l'amertume de la sucrerie lui draina un filet de bave, le brave en ajusta une seconde, puis une troisième. Refoulant un haut-le-corps et quelques frissons, le sang-mêlé ne comptait pas s'arrêter en si bon chemin. S'il souhaitait égaler ou battre le record de @Rhys Ddraig, il devait prendre sur lui et gober encore trois autres de ces confiseries.

Arrivé sur le palier du septième étage, l'étudiant et ses cinq sucettes furent agréablement surpris en trouvant le tableau de la Gross Dame encore entrouvert. En agile félin, il s'engouffra de justesse et le pan de sa cape de Quidditch concéda volontiers une pièce d'étoffe à la castafiore en guise de mot de passe oublié. Un soupir s'échappant entre postillons et soulagement, il se rua vers un sofa encore libre tout en doublant @Milo McLeod et un Zion aux abois. Avachi au fond de son velours, Sobek bascula la tête en arrière. Soit l'acidité des friandises lui avait déjà atteint le cerveau et voir le monde à l'envers n'arrangeait en rien sa cause. Soit l'ailier des rouges et or était bel et bien en pleine lamentation et ne semblait pas trop s'en cacher.

« Fion, tu fleures ?!, hurla-t-il en toute indiscrétion, la langue rougie narguant son menton. De retour sur ses appuis, le batteur se défit de son carcan de brute, enjamba le fauteuil d'un bon de gzaelle et s'arrima aux flancs du pourfendeur de dragon. Crachant les désormais six suçacides parquées dans leur garage à bêtises au pied du brun, en bon ami qui se respectait, le métisse s'interposa entre les deux fauves. Milo, t'as fait quoi encore ?! », reprit-il de son accent solaire. Le torse bombé comme pour impressionné le plus érudit de cette chambre des lumières, le paon n'avait pas cherché plus loin que le bout de son nez. Convaincu que le pauvre McLeod était responsable du chagrin de son colocataire, sans trop de honte, Sobek sauta à pied joint dans le chaudron des conclusions hâtives.

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Salle commune

Les copains
06 Mars 2024
Salle commune

Déclaration, confidence et turbulence

Je ne pense pas que deux trous-du-cul soient plus efficaces qu'un seul

Un soupire échappa des lèvres du gryffondor. Il rentrait du travail à Honeydukes aujourd'hui et les clients avaient été assez nombreux. Ou alors peut-être était-il lassé de faire le même travail depuis bientôt six ans ? Enfin, ses plaintes n'allaient pas payer les facteurs quand l'été arriverait. Un travail bien fait était un confort de vie garanti pour la pire période de l'année, celle où il n'aurait plus court. À quoi servait d'être scolarisé si pendant deux mois, il n'apprenait plus rien ? Bon, cette réflexion, il la gardait pour lui car il se serait fait taper pour moins que ça par les copains. Cependant, il n'en pouvait plus de l'ennui de ces journées.

Voilà depuis quelques jours qu'il avait eu son rendez-vous avec Madame Miller et il n'avait plus été pris part à des rixes. Les nez étaient désormais en toute sécurité ce qui l’exaspérait. Certes, c'était une bonne chose dans le fond de ne plus faire perdre de point à sa maison, ni d'avoir d'heure de retenue, mais cinq jours sans action ! Il allait dépérir à vue de nez. Heureusement, il avait son petit coin de paradis au château. Un lieu appelé dortoir. Qu'est-ce qu'un dortoir ? Un lieu malodorant, où chaque idiot avait au plus deux neurones ce qui même à quatre ne faisait pas un cerveau complet, et où les fanfaronnades à l'image des aventures intimes du Gallois survivaient rarement à la venue de l'aube. En somme le lieu parfait où même le venin d'élèves comme Chelsea ne risquait pas de les atteindre.

Se rapprochant de cet antre de virilité où aucune fille n'oserait venir, plus par dégoût que par peur, le sourire revenait peu à peu illuminer le visage du garçon. Franchissant les derniers pas qui le séparaient de son antre, le jeune dragon prit de l'élan pour faire une entrée glissée dans sa chambre partagée, écartant les bras comme si arrivait enfin la star de la soirée.

« Salut les connards ! »

Rhys était le cliché du sportif populaire qui aimait attirer l'attention. Sauf qu'il n'était pas sportif et sa cote de popularité était pour le moins volatile... Ne restait que le côté égoïste adorant attirer l'attention. Même s'il appréciait sincèrement ses camarades, on ne pouvait pas dire qu'il s'était beaucoup ouvert à ces derniers au point de tisser un lien profond. D'ailleurs, l'inverse était aussi vrai. D'une certaine façon, c'était une relation superficielle qui lui apportait joie et réconfort. Alors quand il remarqua le regard humide de Zion, il arrêta de faire l'andouille avec son entrée et s'approcha de lui pour lui tapoter l'épaule.

« Mais voyons Zion... Ne pleure pas comme ça. Tu sais bien que c'est affectif quand je vous traite de connard. »

Il ricana un peu pour détendre l’atmosphère se doutant bien que ça ne venait pas de lui. Puis dans une complicité qui avait eu un temps de retard puisqu'il n'avait pas entendu la langue déformée de Sobek, il se tourna vers Milo le foudroyant faussement du regard.

« Milo, t'as fait quoi encore ?! »

Bien sûr, la blague aurait été encore plus drôle s'il s'était concerté avec le sportif, mais les retardataires avaient toujours tort. Finissant par aller s'écraser sur le lit, balançant un paquet de bonbons à Milo et Zion de telle sorte à ce qu'il rebondisse sur le coin de leur tête, le Gallois essaya de trouver la bonne saillie à sortir pour transformer les larmes en rire.

« C'est quoi qui t'arrive ? Une histoire de filles ? Tu sais ce qu'on dit... Une de perdue, dix de retrouvées... Ou alors ça fonctionne qu'avec les protections et les MST... Je ne sais plus... Bref ! Pleurs pas, t'as de bons potes et des bonbecs. Toi Sobek, je ne t'en donne pas, car vu tout ce que tu t'enfiles, tu vas bientôt ne plus rentrer dans ton uniforme de quidditch. Comment le balais fait pour soulever le tas de muscle que tu es ?! »

Finalement, comme pour montrer le ton peu sérieux de ce qu'il disait, il envoya en lancé direct sur le front de son camarade un paquet de bonbons. C'était un peu sa tradition, chaque fois qu'il revenait du travail, il puisait un peu dans son salaire pour faire plaisir à ceux avec qui il avait appris depuis le début d'année à partager son quotidien. D'ailleurs, pour sa part, il ne se fit pas prier et commença à manger quelques dragées surprises en se mettant sur son lit, telle une adolescente qui écoutait les histoires d'amour de sa meilleure amie.

Milo était à peine arrivé au dortoir qu'il vit Zion pleurer, cependant, ce n'était pas le fait de le voir pleurer qui le choquait et l'énervait. C'était la réaction de Rhys et Sobek. On l'accusait alors qu'il n'avait rien faire. Pire encore, il semblait être convaincu qu'il en était l'instigateur, du fait que Zion pleurait. "Si j'avais fait pleurer quelqu'un ce ne serait pas lui,mais deux abrutis qui accusent sans aucun fondement."

Ni une ni deux, il se posait sur son lit pour y poser des livres qu'il avait emprunté à la bibliothèque. Mais il n'était pas sûr quant au fait de sortir les fioles qui contenaient de l'alcool. Ne sachant pas s'ils méritaient d'en boire ou non. Rancunier ? Non pas du tout... Milo savait bien qu'il était moins doué en duel magique que certains d'entres eux, pour autant, il n'était pas du genre à se laisser faire. Serrant le drap pour calmer sa rage ou moins tenter de l'atténuer, Milo réfléchissait à ce que disait Rhys.

Se prenant quelque chose en pleine tête, il remarquait qu'il s'agissait d'un sachet de bonbon. Lisant ce qu'il s'agissait, Milo lu dragées surprises. N'en n'ayant jamais mangé jusqu'ici, il se demandait quel goût cela pouvait avoir. Ne réfléchissant pas, il en prit un et le mastiquait pour goûter. Le goût était horrible. "C'est quoi ce goût, on dirait un ver de terre."

Rhys parlait alors de filles et il se stoppait un bref instant. Il ne savait pas à qui il parlait et tout ce qu'il espérait c'était que ce n'était pas à lui. Pour faire passer le goût, Milo sorti du tiroir de sa table de chevet une fiole. Dedans se trouvait une petite liqueur alcoolisé à la poire. Il en bu une petite gorgée. Le goût était bizarre avec l'arrière goût du bonbon, mais au moins, c'était moins affreux qu'avant.

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Dortoir des Gryffondor

06.03 Tandis que Milo faisait des tests culinaires qui risquaient de l'envoyer finir sa soirée à l'infirmerie, ou pire : à Sainte Mangouste, Zion lui continuait de s'essuyer les larmes qui ruisselaient sur ses joues sans en comprendre le sens. Le visage orienté vers Rhys, Zion secoua la tête, l'air agacé, après avoir reçu le paquet de bonbons sur la tête. Le Gryffondor souffla du nez.

« - Ça m'énerve. Ca fait quasiment trois semaines que ça dure et y a personne qui est fichue de me dire pourquoi ! » S'écria Zion, en observant le paquet de bonbons dans lequel Milo venait de sortir un dragés.

Le jeune Webb eut un petit rire, amusé. Il plongea sa main dedans pour en sortir un dragées rouge feu. L'excitation se lut sur le visage de Zion malgré les larmes sur ses joues basanés.

« - Regardez les babtous, celui-là, il va rien me faire. »

Il jeta le bonbon entre ses lèvres. Dès le premier croc, les flammes de l'enfer se mirent à brûler dans sa bouche. Grand amateur de bonbons, Zion commençait à reconnaître les dragées à prendre et à éviter. Celui-ci devait être quelque chose comme piment oiseau ou un truc dans le genre.

Zion le mâcha comme s'il s'agissait d'une braise avant de se mettre à roter une fois qu'il eut avalé le dragés. Aussitôt, une petite flamme s'échappa de ses lèvres, provoquant un rire de sa part alors que la transpiration sur son front venait se mêler aux larmes sur ses joues.

« - Enorme ! »

Il jeta le paquet à Sobek.

« - Je sais pas des fois c'est quand j'vais vers le cachot de Serpentard... D'autres fois quand je suis dans la salle commune de Gryffondor. Je comprends pas du tout ce qui se passe, c'est chiant. Je dois boire mon poids en eau pour pas me déshydrater ! Et le pire, c'est que j'vais même pas pisser ! » Continua d'expliquer Zion, dont les larmes commençaient doucement à se tarir.

C'était une situation qui l'agaçait très clairement. C'était peut-être du à son nouveau don... Mais il était encore bien trop tôt pour qu'il n'en parle à ses camarades de Gryffondor.

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Comme un courant d'air lui sifflant entre les oreilles, la réflexion du Ddraig lui tira un soupir amusé. Et balayé par le sachet de bonbons, l'égyptien s'effondra sur son matelas aux allures de dune ensablée. À demi englouti par l'étoffe, les paupières ankylosées par une journée à crapahuter à gauche et à droite, le batteur se massa le front dans l'espoir de faire disparait l'empreinte rosie d'un objet volant identifié. Un sourire solaire ourlant ses lippes, il avait naïvement pensé retrouver l'amertume de sa couchette. Néanmois, la présence et la distraction des trois mousquetaires le sauvait sans doute d'un passage à vide auquel il s'esquivait éternellement.

Si l'entrainement avait bien entamé ses réserves d'énergie, le lionceau ne comptait pas pour autant succomber à l'appel du sommeil et de ses lires cauchemardesque. Reboosté par l'ambiance de leur crasseuse résidence, le sang-mêlé se laissait porté par le flot exponentiel de bêtises flottant dans l'air. La rétine dansant sur le plafond, ses avant-bras croisés contre sa nuque, il écoutait ainsi d'une oreille distante la conversation de ses petits camarades.

« Je suis aérodynamite, moi monsieur !, lâcha-t-il à Rhys d'un ton faussement agacé et à l'accent d'orient tout en taillant un V imaginaire à la tranche de ses mains. Les paumes caressant sa silhouette finement sculptée, il se targua d'une mine guillerette et rassurée. Il n'avait pas gagner un gramme de gras. Finalement, son hyperactivité et sa lâcheté face aux chimères de ces rêves n'avaient pas qu'un aspect néfaste.

Finalement, le métisse quitta le confort spartiate de son lit et suivit du regard Milo. La tête dévissée, il plissa les yeux afin de décortiquer les faits et gestes du garçon. Intrigué par une petite fiole qu'il venait d'extirper de sa table de chevet, l'autoproclamé capitaine de l'équipe de Quidditch s'approcha en douce et assit son menton sur l'épaule de l'aspirant alchimiste.

« Et McLeod, si t'as eu des problèmes avec ces deux abrutis, t'sais qu'on est là pour toi hein ?, reprit-il béat en passant son bras sous l'aisselle du plus cérébral de la chambrée. C'est quoi ça ? Tu fais des expériences ? Sans trop se rompre aux règles de savoir vivre, Sobek lui soustrayait le flacon de sa grippe. À en juger la grimace du maitre des potions en herbe, son contenu devait plus tenir du philtre de mort-vivante plus que l'amortentia. Imitant le brun jusqu'à la moue débectée, l'ancien Sekhmet fut pris d'une sérieux regret. L'odeur de l'éthanol couplé aux parfums de la poire macérée lui écorcha les narines. Tu déconnes sec vieux, depuis quand tu fais mariner un doxy dans ce truc ? »

Ni une, ni deux, il rendit sa flasque à l'alcoolique et recula de quelques pas. Les narines pincées alors qu'un second paquet de friandises venait à lui embrasser la joue, il se retourna juste à temps. Les iris écarquillés devant la pyrotechnie buccale du troisième année, l'Ojeda s'empressa à son tour de fourrer une poignée de dragées dans son bec. Croquant à pleine dent ce mélange de confiserie, la surprise lui déchira l'estomac. Mâchoires serrées et lèvres closes, l'enfant du Nil envoya promener ce qu'il restait de sa dignité et lâcha un rot trollesque aux relents de vomi et de poubelle.

Pendant un bref instant, un rictus niais fendit sa bouche verdie par le goût ignoble qui se répandait désormais dans toute la pièce. Et pour ne pas arranger la situation, le nez du manumage se mit soudainement à écluser un torrent pourpre digne des chutes du Niagara. Basculant la tête en arrière comme un attardé fini au bézoard, il manqua de se noyer dans son propre sang.

« Trois semaines que tu fuis comme un chaudron percé, je comprends pas comment tu le supporte ! s'insurgea l'égyptien presque plus alarmé que la victime de cette malédiction. Les mimines jointes sous son museau, le fauve tentait bon gré malgré de ne pas épandre l'hémogobline ruisselant de son tarin dans tout le dortoir. Dude, tu devrais essayer un sortilège d'imperméabilité...Ça marche du tonnerre, crois moi, le concierge en a fait usage sur le toit après... qu'il eut été éventré par un cognard mal ajusté. Une de ses nombreuses fierté qu'il préférait encore gardé pour lui. Ouais, 'fin ça garde l'eau à l'extérieur… Quoi que toi faudrait la garder à l'intérieur… pas sûr que ça marcherait du coup…»

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Salle commune

Les copains
06 Mars 2024
Salle commune

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Je ne pense pas que deux trous-du-cul soient plus efficaces qu'un seul

Si de base, il pensait qu'il serait bon enfant de taquiner Milo, visiblement ce dernier ne le voyait pas de cette façon. Répondant au tac au tac aux deux garçons qui l'avaient accusés, ce dernier sembla se murer dans une forme de victimisation qui laissa Rhys pantois. Comment quelqu'un pouvait-il le prendre au sérieux quand il faisait de l'humour ? C'était une véritable énigme. D'ailleurs, il semblerait que juste avant lui, Sobek avait fait la même vanne. Ce dernier, n'étant pas le dernier pour les imbécillités, à l'image de son compère Gallois, se lança dans une réponse visant à dédramatiser. Ou alors il n'avait pas compris que Milo parlait d'eux ? Non, il n'était pas bête à ce point. C'était difficile d'être bête à ce point... Ou alors la véritable partie de son corps qui était aérodynamique était entre ses deux oreilles. Ceci dit, est-ce que Rhys était bien placé pour juger la bêtise des autres ? Pas vraiment, surtout que lui n'avait pas l'excuse de la langue.

« Mais oui Milo... Si ces deux abrutis se montrent n'hésite pas à nous le dire, on leur expliquera bien comme il faut comment il faut te respecter ! Et si c'est nous les deux abrutis... Par tout hasard... Faut pas prendre ce qu'on dit au sérieux... Tu sais bien qu'on est des cons, nous. »

Il fit un petit clin d’œil à Milo, voulant essayer de créer une complicité avec lui. Après tout, il était à bien des égards le camarade avec lequel il avait le moins d’affinité évidente, mais il avait une certaine affection pour lui. Loin d'être méchant, il le voyait comme une brave patte parfois trop pure pour le château. Puis indiquant Sobek du doigt avec un petit sourire malicieux, il finit par dire.

« Enfin nous... Surtout Sobek. Mais il ne faut pas lui en vouloir... Les dieux qui régissent notre univers ont décidé qu'ils lui avaient donné trop de muscles pour qu'il ait l'utilité d'un cerveau... D'ailleurs fous lui la paix avec sa fiole ! Le pauvre, il peut bien avoir un peu d'intimité. Est-ce que je vais chercher dans ta valise voir quel genre de magazine tu as ? Non ! »

Rigolant de sa propre bêtise, il fournit à ses camarades de quoi grignoter. Prenant lui-même quelques dragées, il finit par les lâcher quand Milo se demanda si l'un d'eux était goût ver de terre. Non, finalement, il allait faire attention à sa ligne. Retournant son attention vers Zion, il l'écouta parler de son problème. C'était inquiétant. Était-ce un mauvais sort ? Un truc qu'il avait mangé ? Non, ça ne durerait pas pendant trois semaines. Alors quoi ? Se disant qu'il devrait faire des recherches à la bibliothèque pour pouvoir aider son camarade, il essaya de détendre l'atmosphère en faisant son idiot habituel.

« Tu sais... Tu aurais moins de soucis à garder l'eau à l'intérieur si tu arrêtais de faire cramer ta bouche ! Tu m'étonnes qu'elle parte l'eau, si tu la fais bouillir ! »

Fier de sa connerie, il descendit de son lit comme pour faire une annonce, mais c'était sans compter Sobek qui à son tour énonça une idée brillante. Un sort pour garder l'eau à l'intérieur du corps de Zion... L'idée était intéressante s'il n'existait pas quelque chose appelé biologie humaine. Ceci dit, vu à quel point la magie se moquait allègrement de ces règles, il y avait peut-être quelque chose à creuser derrière la vanne de l’Égyptien.

« Après, ce n'est pas un problème de pleurer. C'est pas pour faire celui qui aime les proverbes à la con... Même si j'adore ça... Mais on dit bien : pleurs, tu pisseras moins. Bon, je crois que dans ton cas, c'est le seul exemple où c'est vraiment littéral pour le coup. T'as même plus d'excuses pour les retards en cours mon pauvre ! »

Le Gallois n'avait jamais été friand des retards, élève sérieux quand il ne s'agissait pas des rixes, il aimait toutefois se donner un air de cancre total en parlant avec légèreté de ce genre de sujet. Il faisait la même chose avec les filles, parlant plus qu'il n'agissait, car finalement parler était plus amusant que vivre, ses joues en étaient témoin. Néanmoins, avec ses nouvelles responsabilités de préfet depuis le tout début du mois, il se devait d'être plus responsable.

Si à son habitude, il aurait proposé de descendre dans les cachots pour chercher des noises aux Serpentard pour se changer les idées, là, il devait trouver quelque chose de plus intelligent ou à défaut moins illégal. Bien sûr, sa première idée était de proposer une soirée de révision, mais il n'avait pas envie de se prendre trois sortilèges de plein fouet pour avoir osé penser que ses camarades trouveraient ça aussi intéressant que lui. Sinon il y avait la forêt interdite, mais là encore, il était préfet. C'était frustrant, car pour changer les idées de ses amis souvent la seule chose qui lui venait en tête était des choses à la fois dangereuses, idiotes et illégale.

« Bon, écoutez bande de dépressifs ! On ne va pas rester là à nous regarder dans le blanc des yeux pendant que l'un de nous chiale plus que les chutes du Niagara... Donc... Est-ce qu'on n'irait pas se faire des duels amicaux ? Se battre ça éloigne toujours les ennuis... Et si vous répétez cette phrase à Madame Miller, je nierai l'avoir dit ! »

Il rit un bon coup, tel un rugissement d'un lion amusé. Bien sûr, il se doutait bien que ses amis avaient d'autres centres d'intérêt, mais le but était tout simplement de dévier la discussion vers quelque chose qui arriverait à les amuser tous les quatre. Et qui sait, peut-être qu'en se faisant, il arriverait à intégrer un peu plus Milo dans leur délire commun et les larmes de Zion arrêteraient de couler ?

« Sauf si vous avez une meilleure idée... Ce qui d'après Apo n'est pas très difficile. »

Milo avait l'impression d'être trop franc ou trop sec. Il n'arrivait jamais à savoir quel ton employer ou plutôt comment répondre envers les autres dans ce genre de situation. C'était tout un art et un exercice plus compliqué que les cours qu'il a. Et c'était aussi l'une des raisons pour laquelle il tenait tant à y participer. La curiosité est là bien entendu, mais voulant apprendre à mieux intéragir, Milo espérait pouvoir un peu mieux comprendre grâce à ses trois compères de chambres.

Écoutant ce que les autres disent chacun leur tour, Milo se rendait compte à quel point il était démuni et perdu. Bien qu'il soit avec eux ici, il a cette impression de ne pas être à sa place pour autant. Voyant à quel point ils s'amusaient entre eux, Milo sourit pour faire bonne figure sans pour autant comprendre.

- Je vous admire de vous voir autant vous amusez. Je vous adore les gars... Milo pensait tout haut sans qu'il ne vienne à s'en rendre compte. Il croit qu'il l'a simplement dit dans sa tête. Regardant Rhys crier sur Sobek l'arrêtait. Ce n'est rien. Et ce n'est pas du doxy. Cela n'a pas ce goût, c'est de la liqueur de poire, de l'alcool. Je me suis dit que vous en voudriez peut-être.

Bien qu'il ne savait pas vraiment s'ils buvaient ou non, il n'allait pas garder ca pour lui. S'ils en veulent, aucun problème pour leur en passer, il a quelques fioles prévu pour. Assit sur son lit, légèrement courbé en avant, il croise ses mains et réfléchit un court instant. Faut-il le faire maintenant ? Faut-il attendre encore un peu ? Trop de questions qu'il se pose pour finalement ne pas avoir de réponse claire ou précise. Prenant son courage à deux mains, il prit un bonbon de bertie crochu et le mange. Par chance, celui-ci est au goût de myrtille.

- J'ai une confession.... Je ne sais pas comment m'amuser, comment faire ou quoi faire pour ca... Je n'ai peut-être réussi qu'une seule fois à m'amuser. Ce qui m'a dérouté en me laissant complètement démuni. Et je ne sais pas non plus ce que ca fait d'aimer ou d'être aimer. Il rougit à sa dernière confession. Il n'aime pas se dévoiler autant, mais s'il veut avancer, il a besoin d'aide. Tout ce qu'il espère maintenant, c'est avoir des réponses ou une vague approche lui permettant d'y réfléchir.

En entendant le mot duel, Milo frissonnait un peu. En se levant, il fit tomber un papier de sa poche. Où l'on pouvait voir marquer "Pour Lheina" Il n'y a rien d'autre d'écrit pour le moment. Le papier virevolte dans les airs jusqu'à tomber sur l'un des avants bras de Zion. En voulant rejoindre Rhys pour le soutenir dans son idée de duel, bien qu'il soit nul, des larmes commence à couler d'un œil, puis de l'autre. Sentant l'eau coulé, il mit une main sur sa joue et les valves étant ouvertes, elles n'allaient pas se refermer de suite. Milo commence par lâcher prise.

La pression de devoir avoir des bonnes notes, la potion pour Lheina, devoir trouver un travail pour se loger, les cauchemars.... Et encore plein d'autres choses finissent par le faire céder. Il n'en peut plus et il cache ses yeux en pleurant. Il n'y arrive plus. Il devait se laisser aller.... Désolé…

Déclaration, confidence et turbulence

Dortoir des Gryffondor

06.03 Zion éclata de rire en jetant son coussin à la figure de @Rhys Ddraig lorsque ce dernier le charia sur ses larmes qui ne cessaient de continuer contre son grès. L'intensité commençait doucement à se calmer, ce qui était plutôt bon à prendre. @Sobek Ojeda lui conseilla alors de se lancer un sortilège d'imperméabilité. Le jeune Webb s'essuya les joues en riant avant de repousser cette idée d'un geste de la tête. Il avait déjà tenté plusieurs trucs pour ses maux de tête et il s'était avéré en faites que c'était un effet secondaire de son don de voyance qui s'éveillait à peine. Il y avait fort à parier donc, que, cette fois-ci, c'était également le cas. L'infirmière n'ayant rien trouver d'anormal lors de son auscultation la fois dernière, il avait décidé d'accuser le coup en espérant que les choses finissent par se calmer.

Rhys proposa alors une idée intéressante. Un souvenir funèbre traversa son esprit lorsque son voisin de chambre parla duel magique. En effet, le souvenir de son altercation avec @James Grey qui avait suivi toute cette sombre affaire autour des Longerbane lui mit le cafard l'espace d'un bref instant. Mais très vite, il balaya ça en se concentrant sur le moment présent comme il l'avait toujours. Néanmoins, l'idée de contacter @Selma Montero, @Xris Andērson et @Siobhán Gavalagh-Korrigan lui traversa brièvement l'esprit et nul doute que c'était ce qu'il comptait faire prochainement pour savoir comment ces derniers allaient.

Il préféra étouffer cette pensée aussi vite que la précédente afin d'éviter de dire à ses camarades de chambres qu'il fréquentait des @Serpentard. Rhys allait faire une jaunisse rien qu'à cette idée, surtout que Xris était un sang pur avéré, là ou pour Siobhán, quelques rumeurs commençaient à se faire entendre sur son statut depuis qu'elle était mêlée aux Longerbane.

Zion sauta donc sur la proposition de Rhys afin de parfaire ses talents de duelliste. Après tout, les trois autres camarades de sa maison étaient sixième année. Pas lui. Ils avaient donc beaucoup à lui apprendre.

« - Je suis chaud, ouais ! » Fit le jeune Webb en sortant aussitôt sa baguette magique, prêt à l'agiter pour faire apparaître quelques étincelles au bout du bois d'if.

Mais Milo semblait vouloir casser l'ambiance en avouant ne pas savoir comment s'amuser. Zion fronça les sourcils en observant le Gryffondor en se demandant si ce dernier n'était pas en train de se moquer d'eux en entrant dans le jeu de Rhys qui les avait taquiné sur leur état dépressif.

Le jeune Webb s'apprêta à dire quelque chose sans trop savoir ce qu'il pourrait bien dire pour remonter le moral du jeune McLeod lorsque Zion vit un petit papier tombait des poches. Il s'empressa aussitôt de le ramasser.

« - Pour Lheina... Pour Lheina ? » Répéta Zion après l'avoir lu une première fois.

Aussitôt, Zion leva la tête vers Milo, l'air moqueur.

« - Mais non !! Me dis pas que tu es tombé sous le charme de la Sanderson ? C'est une vélane, frérot ! C'est pas des vrais émotions ! » Fit Zion, un ricutus amusé sur le coin de ses lèvres. « T'inquiète pas pour ça, @Eynaelle Sanderson m'a mit un râteau y a quelques mois parce que j'étais subjugué par sa beauté... Bon après, j'ai fendu la tête d'un dragon qui est devenu une hydre... Après, faut dire que j'avais pas encore étudié les hydres... Comment les reconnaître d'ailleurs ? » Ajouta Zion à Rhys et Sobek.

INFOS FICHE DE PERSO