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Take Me Back To Eden
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Faceclaim : Noomi Rapace.
Sang : Sang-mêlé, issue de l'aristocratie magique norvégienne et suédoise.
Particularités : Métamorphomage, appelée Voleuse-de-peau dans son pays, ce qui est vu comme quelque chose de profondément sombre.
Profession : Cheffe du bureau des Aurors.
Côté Cœur : Grimm Dark.
Multis : Morana, James, Jack, Brynn, Maddox et Circé.
FICHE DE PERSO
Dossier du Ministère
Situation actuelle:
Dé utilisé: Dé Expert (80%)
Maturité Magique (MM):
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Education Magique (EM):
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Potentiel Magique (PM):
(0/0)
Rigueur Magique (RM):
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Expérience Magique (XM):
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Témoins de l'Histoire:
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Inventaire:
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Take Me Back To Eden
11 02 2024
Le retour avait été mouvementé.
A peine le pied posé en Angleterre qu’elle avait été assailli de réunions plus abrutissantes les unes que les autres. La presse ne s’était pas empêchée d’y aller de son petit mot, jugeant son absence comme une faute presque grave. Byrnes n’avait rien dit, mais elle ne doutait pas que s’il avait pu, il l’aurait faite sauter là-dessus. Quelque chose l’en empêchait, même si elle ne savait pas exactement quoi.
Quelque chose qui occupait son attention et d’une certaine façon, la détournait - un instant - d’elle. Quoi alors ? @Ebenezer Grimm était sur l’affaire, mais difficile de tirer des conclusions six jours à peine après être rentrée de Norvège.
Peau-de-Chagrin n’était pas revenue depuis la dernière fois. C’était plutôt bon signe. Ça signifiait que malgré l’angoisse et le stress du travail, tout allait bien. Ou c’est ce qu’elle pensait. Si d’ordinaire elle n’avait pas habitude de faire le chemin à pieds - en dehors de ses excursions matinales à la petite supérette du coin de la rue - elle avait pris l’habitude depuis son retour de rentrer le soir à pieds. Une façon pour elle de délier ses muscles et de dompter ses humeurs qui restaient instables.
Vivre avec l’impression que quelque chose de grave était en train de se passer tout en étant incapable de voir quoi. Pour une femme d’action comme elle, c’était à la limite du soutenable.
Marcher lui faisait du bien. Marcher détendait la tension accumulée dans ses jambes et ses épaules, et cela lui permettait de profiter de la vue, sobre, de la Tamise s’écoulant tranquillement. Elle passa d’ailleurs à côté du banc où elle et Noma Karma avaient échangé quelques verres. Un petit sourire ourla son visage en se faisant la réflexion qu’elle n’avait pratiquement pas vu l’agent depuis son retour.
Si Hatcher s’était précipité pour lui indiquer que Byrnes commençait à faire du ménage dans les effectifs, et qu’il encourageait quelques méthodes dangereuses, et ce d’ailleurs au grand désespoir de la majorité des effectifs qui était plus que fidèle à la Cheffe du bureau, @Noma Karma était resté absent. Présent, mais absent.
Certes ils ne passaient pas tout leur temps tous les deux, et sans Peau-de-Chagrin, pas d’excuse pour échanger un mot ou deux sur le bord de l’eau, mais tout de même... Quelque chose clochait.
L’auror s’arrêta à côté du banc, le scrutant longuement. Sa main se leva, grattant un instant son menton alors qu’elle se demandait depuis quand Karma avait pris autre chose que des vacances forcées. Son rapprochement avec Byrnes ne rendait pas plus clair sa soudaine disparition des bureaux. Hatcher avait bien pointé le fait que le Directeur se donnait à coeur joie de sélectionner ses pions et de les faire agir envers et contre la volonté des aurors. McFury et Felicity avaient bien tenté de lui résumer la journée désastreuse du Procès Longerbane, et notamment comment Crowley était devenu le héros du jour en se salissant les mains, et ce en se cachant bien proprement derrière les « volontés d’en-haut », restait que quelque chose clochait.
Quelque chose qui ne lui plaisait pas.
Un cri sinistre résonna dans les airs. Nott releva le nez pour voir bien haut dans le ciel un oiseau faire des ronds, appelant de ses cris quelqu’un ou quelque chose. Elle fixa l’animal qui descendit petit à petit, faisant toujours des tours en pleurant. Le chant de la bête lui rappela quelque chose, et ce n’est que lorsqu’il fut enfin au niveau des toits des bâtiments face à la Tamise qu’elle reconnut le vert éclatant de son plumage et la tristesse mélancolique de son ramage.
Le Grand Eclectus pleurait, et en pleurant ainsi, désespéré, il provoqua tout autour d’elle une vaque de mélancolie. Les quelques badauds autour d’elle se mirent à pleurer ou à sangloter sans raison apparente, submergés par la tristesse du volatile sans maître.
Nott elle-même eut une petite moue, les yeux un peu mouillés.
En un court instant, elle comprit ce qui se passait, et en même temps, tout prêtait à croire que ce ne pouvait pas être vrai. Elle avait encore vu son nom sur une équipe d’intervention envoyée par Byrnes la veille... Byrnes, encore lui. Byrnes.
Nott leva doucement la main, appelant doucement. L’oiseau dut la voir et la reconnaître car il descendit doucement jusqu’à elle, avant de se poser sur le rebord du banc. La sorcière le fixa alors que la bête pleurait encore, mimant ce bruit étrange de sanglot, quoi que pour un simple mimétisme, elle semblait vraiment secouée par la peine.
« Nono... Ulu a perdu Nono... »
L’auror approcha du banc, venant s’y asseoir. Il lui semblait que ses épaules étaient plus lourdes, et son monde soudainement plus lent. Elle cligna des yeux, perturbée. Si ce n’était par le chant de l’Eclectus, c’était peut-être par l’évidence qui se dessinait doucement.
Noma Karma n’aurait jamais laissé derrière lui, et seul, l’oiseau. Il était ce qu’il y avait de plus proche d’une famille, qu’il traitait avec respect et tendresse, alors pourquoi ?
Et pourquoi l’oiseau lui parlait comme s’il savait qui elle était, depuis le début ?
Nott baissa les yeux. La tristesse la prit à la gorge. Ses doigts serrèrent son pantalon alors qu’elle refusait d’y croire. Pas lui. Pas encore. Pas après Hervor.
Et toujours Byrnes...
« Noma n’est pas rentré ? Depuis quand ? »
« Longtemps, cageot alcoolo ! Longtemps », cingla l’oiseau, ses cris entrecoupés de soubresauts.
Nott resta silencieuse, avant de tourner la tête vers le Grand Eclectus qui la scrutait en retour.
Dans ce cas...
Elle lui tendit la main, l’attrapant doucement pour le poser sur son épaule. Nott se dirigea en silence et seule jusqu’à chez Noma. Sur le pas de la porte, là où elle avait bien failli la seule fois où elle était venue, elle sentit son coeur défaillir. Elle n’eut pas besoin de se regarder pour savoir que Peau-de-Chagrin était de nouveau là. Une peau à la hauteur des sentiments. Une peau qu’elle avait bien cru avoir abandonné, et qui pourtant était encore là. Encore.
Après un laps de temps où Ulu s’agita, comme s’il refusait d’entrer, elle poussa la porte du bout du pieds, baguette en main.
Quand elle entra à l’intérieur, elle découvrit un appartement complètement retourné, des meubles ouverts et négligemment posés au sol, de la vaisselle cassée, un lit éventré. On avait fouillé de fonds en comble les lieux, comme pour chercher quelque chose. Un dossier ? Un papier ? Elle laissa glisser ses yeux sur plusieurs détails, faisant le tour du propriétaire, à l’exception que celui-ci n’était pas rentré depuis au moins plusieurs jours à en juger par la poussière et l’état sinistre.
Ce n’était pas la première fois que Nott vivait la chose. Ce n’était pas le premier agent qu’elle devait mettre en terre. Mais c’était la première fois que la douleur et la frustration étaient à ce point vive. Elle fronça les sourcils, serrant un instant les dents.
L’Eclectus avait repris place sur un petit bout de comptoir, car son arbre avait été brisé. Plusieurs sorts avaient touché l’arrière du mur. A en juger par ce simple fait, ce n’était pas qu’un simple vandalisme, mais bien la volonté d’effacer quelque chose. D’effacer Noma, tout en gardant son existence ?
Nott inspira profondément. Peau-de-Chagrin avait le mérite de ne jamais pleurer.
Elle tourna la tête vers l’oiseau qui lui n’arrêtait pas, d’un pleur continu et triste, qui ne lui inspirait ni nostalgie, ni peine, mais seulement un profond désespoir.
Nott se pinça les lèvres, reprenant à la dernière fois où ils s’étaient vus et ils avaient pu parler. Noma manquait à Peau-de-Chagrin, elle pouvait le sentir dans le plus profond de ses os. Un chagrin de plus pour cette Peau.
Faut changer avant que ça soit trop tard...
La nausée la prit à la gorge, et elle ne put qu’envoyer violemment son pieds dans un restant de chaise pour faire taire le sanglot qui menaçait d’éclater.
« Nonooo... » pleura plus fort l’oiseau.
« Ulu » souffla doucement la voix de Nott.
L’oiseau continua de pleurer.
« Ulu... Ulu, écoutes-moi un peu » murmura doucement Peau-de-Chagrin, en s’approchant de l’oiseau. Lentement elle ouvrit les bras, pour venir le prendre tendrement contre elle. « Ulu... Nono... »
...ne rentrera pas ?
Elle ferma les yeux alors que l’oiseau se laissait faire, pour la première fois.
« ... Nono rentrera pas, Ulu... Mais je suis là... ça remplacera pas Nono, mais je te promets de... »
... le venger ?
Lui aussi ?
Peau-de-Chagrin trembla, fébrile.
« ...de faire tout ce que je peux... »
... pour le venger ?
Peau-de-Chagrin se mordit l’intérieur de la joue, si fort qu’elle en sentit bientôt le goût ferreux du sang.
L’idée avait germé en Norvège, mais elle venait de fleurir, au prix du sang du meilleur agent du Ministère.
Si c’était bien de la faute de Byrnes... alors Byrnes allait le payer.
MADE BY @ICE AND FIRE.
NOTT TYRFING
Put me back together
Or separate the skin from bone
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