What About Us (tn)

Sans se retourner vers l'imposant bus à l'impérial pourpre, le préfet avait abandonné Poudlard et son parc animé. Écartant les taillis dénudés, son souffle brumeux tranchant l'air encore frais de mars, il s'enfonça toujours plus en avant d'une lisière interdite. Aveuglé par une sensation morne dévorant ses entrailles, l'aiglon suivit son instinct fougueux. En prise avec les murmures de Loki, il concéda à son esprit la liberté de la guider à travers l'obscurité enchanteresse du bosquet. Son écu roulant toujours entre ses phalanges, l'oreille tendue à l'affût d'une menace tapis dans l'ombre joueuse, le chasseur continua de se frayer un chemin entre les traitres racines et autres dénivelés fourbes. Toutefois, jamais il ne freina la cadence. C'est qu'en trois années à parcourir le futaie, les obstacles naturels de ce secteur défendu n'avaient plus aucun secret pour lui.

La forêt interdite, vaste étendue sauvage perdue dans les Highlands, un ersatz de grand nord où Njál aimait venir détricoter le fil de ses pensées lorsque le caractère incertain des lendemains perturbait sa petite routine. Et par Odin que le destin s'était fait le messager du malin. Un oncle revenu du Valhalla, l'offrande d'un fils unique à Freyja, pour ne citer que ces bénins imprévus étaient parvenus à déstabiliser l'enfant boréal. Et comme emporté au creux d'une coulée de neige froide et létal, les défenses psychiques du brun s'étaient affaissées les unes après les autres, le laissant désarmé face à un avenir toujours plus sombre. Ainsi, la maigre constitution d'une confiance en soi déjà fragilisée par la charge des responsabilités, ne put à elle seule l'épargner d'un naufrage.

Conscient de son impuissance devant les surprises tombant en cascade et échappant au contrôle de simples mortels, il avait décidé de prendre l'éruptif par la corne, de régler ce qui pouvait l'être. Il était temps pour le Dagoniat d'affronter la réalité, sa réalité. Et dans ce foutoir, il comptait commencer par l'évidence, celle qu'il désirait naïvement occulter ou repousser.
 
La pâle lueur du phébus entaillant l'épaisse frondaison de son timide éclat, le suédois s'affala contre l'écorce d'un pin à l'enveloppe marquée par l'affront des heures à manier la lame. Basculant légèrement la tête en arrière, l'azur de ses iris cherchait à s'accrocher au chrome vibrant de l'Olympe. En vain. En éternel égoïste, le grêle feuillage de cette antre maléfique éclipsait toute notion de temps. La chlorophylle aspirait jusqu'aux derniers soupçons de joie de vivre pour mieux recracher au visage des imprudents le spectre d'une perversité incisive. L'épine dorsale rasant la pelure boisée, il soupira, las de cette abîme qui lui collait à la peau, de cette noirceur avalant dans sa gueule béante le prisme de nuances sémillantes.

S'arrachant à l'embuscade de la morosité, les lèvres du jeune homme s'enlacèrent d'un pincement grimacé. Et du mariage de ses lippes, un son stridulant faussa compagnie au vacarme d'un silence asphyxiant. L'air d'une mélodie entrainante s'éleva alors en échos infinis réveillant cette forêt mutique. Il ne fallut que quelques accords à Ratatoskr pour émerger de la canopée et un bond de marsupial pour venir loger son museau au creux d'une niche chaude. Plongeant sa paume au fond de sa poche, Njál soutira un morceau de parchemin lacé d'un ruban à tête de loup.

« Gå och försök att inte komma tillbaka ensam.Va et tâche de ne pas revenir seul. », chuchota le sang-pur à l'écureuil en l'auréolant d'un attention câline. La patte de l'animal collée à la joue de son joyeux drille, le messager s'exécuta et disparut au cœur d'une purée de pois l'ingérant en un saut de cabri.

Avec paresse, le cinquième année se redressa de son banc de fortune. Les bras tendus au dessus de sa carcasse, en un craquement osseux agréable, le scandinave échauffa ses articulations. Rien ne valait un combat amical afin de poser les bases d'une relation nouvelle. Son artefact viking jonglant d'une paume à l'autre, il le jeta finalement devant lui. En un crépitement froid, le fine ouvrage d'une lance aux reflets d'opale dévoila ses courbes entre les doigts aguerris du chasseur.

La flèche de son javelot creusant l'humus humide, le Dagoniat délimita la frontière d'un terrain d'entraînement duquel ni l'un, ni l'autre ne pourrait s'extraire tant que planera sur leurs âmes le fardeau d'un sort partagé subit. Dans le sacre d'un enchantement informulé, une barrière magique se dressa en courants d'air tièdes sifflant à l'échine du garçon. Son méfait accompli, il planta la pointe du pilum dans le sol. Le menton posé sur ses mains jointes au dessus d'une terminaison de hampe, il prit son mal en patience.

Cela faisait désormais un mois qu'au détour d'une visite formelle, leurs fiançailles avaient été scellées. Pourtant, des deux prétendants, aucun n'avait jugé bon de faire le premier pas, de briser ce plafond de verre dominant un avenir commun. Et quand bien même, ils n'en étaient les instigateurs, il était de leur devoir de tenir la promesse conclue entre leur famille respective. Il tenait de leur responsabilité de saisir cette opportunité. À la clé, la chance de voir leur union s'affranchir du diktat puritain ou l'infime espoir qu'à l'aube naisse l'étincelle d'un sentiment réciproque.

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@Njál Dagoniat

Le soleil venait à peine de se lever et il y avait déjà de l’agitation dans le dortoir. C’était le jour du grand départ pour une poignée d’élève triée sur le volet afin de se rendre au Japon et représenter Poudlard. C’était quelque chose qui n’intéressait guère la chasseuse qui trouvait cette école particulièrement ennuyeuse. Aussi, elle décida de rester bien chaudement dans son lit et de ne pas accompagner son amie d’enfance, @Kira Dagoniat qui elle aussi était du voyage. Cela lui permettrait de ne pas croiser @Rhys Ddraig, qui partait également au Japon. Depuis leur dernier entrevue, Thalia l’avait fui comme la peste, ne sachant plus comment réagir face à lui, n’arrivant pas à comprendre ce qui lui arrivait. Il y avait même ce sentiment de honte qui venait l’embêter lorsqu’elle se souvenait de l’engagement que sa famille avait fait avec les Dagoniat. Même si l’allemande n’avait pas pris le temps (ou le courage ?) de reparler avec Njàl depuis la chasse en Allemagne en Février et la découverte de leurs fiançailles, Thalia ne pouvait plus faire comme si de rien était.

Ses pensées l’empêchèrent de retourner dans les bras de morphée. Aussi, Thalia décida d’utiliser ce précieux temps pour aller courir, profitant de l’air frais de ce début de matinée avant le début des cours. Et alors qu’elle enfilait une tenue confortable pour pouvoir se mouvoir sans être gênée, elle entendit un petit bruit. Celui d’un animal. Tournant les talons, la serpentard aperçut un écureuil roux, une note ficelée d’un ruban à tête de loup entre ses dents. Le sourire qui se dessinait sur le visage de Thalia était en demi-teinte. Elle était intriguée, presque ravie d’avoir des nouvelles de celui qu’elle pouvait, qu’elle devait considérer comme son fiancé, mais d’un côté, l’image de Rhys lui revenait à l’esprit. Et l’appréhension arriva au galop. Etait-il au courant de ce que Thalia avait fait ?

Prenant son courage à deux mains, la chasseuse prit délicatement le morceau de parchemin et le déroula rapidement. Ses yeux balayèrent les quelques mots avant qu’un de ses sourcils ne soit arqué, intriguée. Visiblement elle n’en saurait pas plus en restant là et Ratatoskr qui était venu se loger contre le cou de Thalia n’attendait qu’une chose, qu’elle lui suive. Mais il était hors de question de tirer un trait sur son footing matinal. Elle profiterait du chemin jusqu’à l’endroit où Njàl l’attendait pour courir. C’était justement dans la forêt interdite qu’elle adorait se balader, faire du sport et se relaxer. C’était le seul endroit de Poudlard qui lui rappelait un peu son Allemagne natal et les forêts dans lesquelles sa famille chassait.

En petit footing, Thalia suivit le petit animal de Njàl. Elle pénétra rapidement la Forêt Interdite dans laquelle elle s’enfonça sans aucune once de peur. Elle n’arrivait toujours pas à comprendre pourquoi cette forêt était interdite, la jugeant plutôt très utile pour former les étudiants à ce qui pouvaient les attendre en dehors de leurs cages dorées. Le ralenti de la course de l’écureuil indiqua à Thalia qu’elle était bientôt arrivée à destination. Et ce fut en effet le cas, écartant un dernier feuillage, la sorcière se retrouva face à Njàl qui l’attendait patiemment, la flèche de sa lance plantée dans le sol, sa tête et ses mains reposant dessus.

Ce qui traversa l’esprit de Thalia dans un premier temps, c’était le fait qu’il était au courant de ce qu’elle avait fait deux jours auparavant et qu’il comptait régler cette histoire à sa manière. Mais en observant le sol et la ligne qui semblait délimiter un terrain de fortune, Thalia chassa cette hypothèse de l’esprit.

« Mon footing matinal vient de prendre une tournure beaucoup plus intéressante. »

S’il y avait bien quelque chose qui faisait vibrer Thalia c’était les combats, qu’ils soient magiques ou physiques. Et vu ce qu’il tenait entre ses mains, le combat semblait s’orienter vers la deuxième option. Un léger sourire s’installa sur le visage de la chasseuse tandis qu’elle se baissa pour attraper son poignard qu’elle accrochait toujours autour de son mollet.

« Je pensais que tu serais parti au Japon, toi aussi. » lâcha-t-elle avant de rapprocher doucement, sans pour autant d’entrer dans le terrain d’entraînement.

Après tout, Njàl, à l’inverse de Thalia, semblait s’être parfaitement accoutumer à la vie en Angleterre, à la vie universitaire à Poudlard. Il était même devenu préfet de la maison Serdaigle, si ça ce n’était pas une preuve de son attachement à cette école ! Et en tant que préfet, Thalia aurait pensé qu’il aurait fait parti de ces quelques privilégiés à partir au Japon. Visiblement l’allemande s’était trompée.

Le chant d'une foulée arracha au préfet un maigre sourire. Un de ceux qu'il aimait arborer lorsque ses plans se déroulaient sans accroc et qui venait illuminer un visage banalement impassible, un brin glacial même. Bousculant la hampe de sa lance d'un léger coup de botte, l'argent se déterra en une fine nuée de poussière. Et si le manche de bois échappa volontairement à la grippe du chasseur, elle n'eut guère l'audace de s'écraser dans les draps d'un lit d'humus. Sitôt la main salvatrice de son propriétaire abandonnée, l'ingénieux javelot retrouva sa forme d'écu et en un bourdonnement argenté mat, il s'esquiva à l'œil dans l'éclat solaire du jeune matin.

Sous ses airs froids, son sourire trahissait désormais un caractère jovial, presque rassuré de la savoir ici plus qu'ailleurs. Pourtant, en éphémère distraction, cette risette s'étiola pour ne concéder qu'au grelotant de l'indifférence toute sa superbe. Le talon grattant la terre nue, il secoua la tête à l'apostrophe de cette alliée dont il ignorait tout. Si tout était aussi simple, si seulement leur infortune pouvait se régler dans la violence d'un duel.

Par où commencer quand tout était à faire ? Les bras croisés contre sa cage thoracique, le myocarde anxieux du brun s'épata à manquer d'un battement. Sans trop chercher à lui en donner une explication quelconque, le jeune homme battit en retraite.

Désarmé, comme pour contredire la couleuvre venue se perdre sur leur terrain de jeu favoris, l'aigle plongea son gant au creux de sa poche. Sans surprise, son sou s'était de nouveau matérialisée là où il nichait d'ordinaire. Les doigts du suédois effleurèrent la pièce et hésitèrent un instant à lui rendre sa liberté, à congédier le pacifisme d'une gène à venir. En vain. L'index bousculant le rond de monnaie, les phalanges du Dagoniat se refermèrent sur les bords arrondis d'une petite boite gravée par la feu qu'il garda pour lui encore un court moment.

« Stå på vakt för oss, snälla.Monte la garde pour nous, s'il te plait. », qu'il enjoignit au rongeur sans que son regard ne vienne à décocher un ordre arbitraire. Sa voix suave, si posée n'appelait pourtant à aucune mutinerie de la part de Ratatoskr.

Ainsi, longeant minutieusement les frontières de l'arène, l'animal doubla la Böhm et se prit d'un bond aérien. Son ombre s'élança de branche en branche et dans un bruit de feuillage bruissant sous le vent, le messager disparut dans l'épaisseur bourgeonnante du printemps.

« On ne sera jamais vraiment comme eux..., répondit-il finalement à l'observation de l'allemande sur l'absence d'un préfet dans le flot d'une délégation en partance. Et puis, ce n'est pas comme si je pouvais me permettre la lubie de m'éloigner des miens. » poursuivit-il imperturbable. Son accent déforma en un mot la familiarité captieuse d'un mode de vie dont l'accoutumance lui en coûtait plus qu'il n'oserait jamais l'admettre.

Tout compte fait, son empan se déroba aux maillons d'une chaîne de laine. Défait de sa prison mohair, le coffret que l'enfant boréal chaperonnait trouva son dernier essor au creux d'une paume tendue. Il était temps d'en finir une bonne fois pour toute, de résoudre ce problème en lui faisait face.

Le cœur coulant dans l'abîme de ses entrailles, le Serdaigle fit un premier et dernier pas vers la saxonne. Ultime effort qu'il lui concédait après un long mois de silence. Un bout du chemin qu'il s'accordait à faire en solitaire avant que l'insulte de leur nonchalance ne vienne à avilir les relations entre leur famille respective. Du reste, il ne tenait plus qu'à la demoiselle d'accepter de partager le destin que les Nornes leur avaient prophétisé.

« Et si on arrêtait de fuir nos responsabilités en faisant ce qu'on attend de nous, hm ? », lâcha-t-il d'un ton brut, sans détour.

Le viking laissait délibérément le romantisme aux amours tendres qui croyaient encore aux contes de fées. Lui n'avait que peu d'estime pour l'eros. Le bras faiblissant légèrement sous le fardeau de l'obole, ses yeux à l'azur captivant se tentèrent à analyser une réaction ne germant qu'au détour d'un idéalisme insipide.

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@Njál Dagoniat

Venait-elle de parler un peu trop vite ? Si Thalia avait immédiatement imaginé un entrainement au combat physique avec le jeune homme qu’elle devait considérer comme son fiancé, elle fut désagréablement surprise en voyant la lance se transformer en un écu puis disparaître sans aucune explication. Elle avait l’air de quoi maintenant avec son poignard en main ? Elle aurait pu le ranger à son tour, pourtant elle ne fit rien. En vérité, elle était quelque peu déçue de ce changement si soudain de plan et hésitait même à se rapprocher un peu plus.

Son regard se posa sur l’écureuil qui l’avait amené ici et qui semblait recevoir un nouvel ordre de son maître. Un ordre que Thalia ne comprenait pas mais qu’elle ne chercha pas à clarifier. Après tout, cela ne lui était pas adressé et peut-être qu’il ne comprenait que la langue maternelle du chasseur. Cependant, elle le suivit du regard, observant la direction qu’il prenait.

Ils étaient désormais seuls et ce fut ce moment que Njàl décida de choisir pour répondre aux différentes remarques de Thalia.

« J’espère bien. » répondit-elle simplement, ne pouvant s’imaginer ressembler à ces sorciers si faibles dans leur manière d’agir.

La brune écouta la suite des propos de préfet. Il avait des responsabilités qui l’obligeait à rester au Château selon ses dires. C’était malheureusement ce qui incombait aux ainés des familles. Pendant longtemps, Thalia n’avait pas eu à sentir ce poids sur ses épaules, étant la deuxième de la famille. Pourtant, les choix réalisés par sa grande sœur Elejna l’avait contraint à penser comme étant l’aînée de la famille Böhmersheim.

« Hm. Je vois. Je connais ça aussi. » avoua-t-elle, en haussant légèrement les épaules. « Mais…il me semble que @Kira Dagoniat fait partie du voyage, non ? » lâcha l’allemande, aussi tranchante que le poignard qu’elle tenait toujours en main.

Question rhétorique, bien évidemment puisque Thalia partageait le même dortoir que la petite sœur de Njàl. Aussi, si le suédois ne pouvait pas s’éloigner de sa famille, pourtant il s’éloignait de sa sœur. C’était assez caucase pour ne pas le relever. Thalia ne put s’empêcher de se demander si Njàl la comptait dans les siens, désormais. Après tout, ils ne s’étaient pas réellement adressés la parole depuis leur voyage en Allemagne. Chacun vaquant à ses propres occupations.

La main tendue du préfet attisa forcément la curiosité de la chasseuse. Cette petite boite semblait être fait d’un bois noble et Thalia se demanda une seconde ce qu’elle pouvait contenir. Pourtant la question de Njàl éclipsa toute hypothèse qu’aurait pu se formuler intérieurement Thalia.

L’allemande avait parfaitement remarqué le premier pas du serdaigle. Il semblait que cela soit à son tour d’en faire autant et d’entrer finalement dans ce qu’elle avait pris pour une arène de combat. Thalia fit alors ce pas, franchissant la ligne tracée vraisemblablement par la lance de Njàl. Elle tendit le bras pour prendre le petit coffret qu’elle pouvait observer bien plus en détail, les sourcils froncés.

« Un peu plus d’un mois pour engager cette conversation, je suis à ce point-là repoussante ? » interrogea Thalia qui tentait de remettre toute la faute de ce contre-temps sur Njàl alors qu’elle était tout aussi responsable.

Car finalement, si Elejna n’avait pas renié la famille comme elle l’avait fait, Thalia aurait peut-être échappé à un mariage arrangé aussi jeune. Visiblement, elle ne semblait pas prête à tout ça. La preuve en était avec cette boite en bois qu’elle n’avait toujours pas ouverte et avec laquelle elle jouait en la tournant dans tous les sens dans sa main. Pourtant, la famille était ce qu’il y avait de plus sacré pour Thalia et elle se devait d’honorer cette décision qu’ils avaient prise. Cela commençait donc par ouvrir la petite boîte qu’elle tenait dans sa main. Mais…elle n’y parvenait pas. Pourquoi ? Etait-ce par peur de ce qu’elle y trouverait et qui scellerait encore plus cette nouvelle alliance ? Ou était-ce à cause de @Rhys Ddraig qu’elle ne parvenait pas à s’enlever de la tête depuis qu’elle avait osé poser brutalement ses lèvres sur les siennes ? Il était d'ailleurs un sujet que Thalia allait devoir aborder avec Njàl.

Si Thalia était plutôt du genre à être sûre d’elle, à affronter les différentes épreuves de la vie sans peur, là, elle n’y parvenait pas et il était préférable d’évoquer autre chose.

« Et les lignes tracées sur le sol, c’était pour la décoration de ce moment si romantique ? » questionna de manière complètement ironique Thalia qui indiqua de son poignard les lignes visibles sur le sol.

En les contemplant de nouveau, Thalia ne pouvait que regretter que ce moment ne soit pas un entraînement au combat physique. Cela aurait été bien plus facile.

Une légère moue caustique arracha à l'enfant boréal un soupir. S'il était heureux que sa sœur fasse partie de la délégation en route vers Mahoutokoro, il ne pouvait s'empêché de ressentir un relent de jalousie à l'égard de @Kira Dagoniat. Loin de lui l'envie de concevoir ou même esquisser l'idée d'être enchainé aux impérieux familiaux, mais il aurait aimé, lui aussi découvrir la prestigieuse université asiatique, bien plus élitiste et rigoureuse que la vieille école écossaise qui coulait des beaux jours dans son bain de médiocrité.

L'index grattant l'arête de son nez rougi par l'embrun frileux du petit matin, la rengaine acérée de l'allemande attisa le sentiment d'injustice qui était sien et qu'il entretenait sous couvert de pensées élégiaques. Et bien qu'il tentait de ne rien laisser paraitre, derrière son masque de tout-va-bien, les lippes du suédois se fendirent d'un rictus doux-amer, rendu presque invisible par des mâchoires crispées et l'ivoire de dents se heurtant à leurs voisines.

C'est que sur le coup Njál eut cette impression âcre d'être pris de haut, comme si son titre d'héritier venait purement d'être renier. Comme si la présence d'un préfet sur le sol poudlardien se voulait punition, alors que sa cadette voguait loin du danger auquel ils s'exposaient en se retrouvant bloqués là pareil à deux ronds de chaudron rouillés.

Finalement, la chasseuse ne put résister à la curiosité d'un coffret tendu et sans rechigner, elle franchissait la frontière tracée à même l'humus. Sitôt les silhouettes de la saxonne et du scandinave s'enveloppèrent d'une aura céleste, signe que désormais, ils étaient tout deux prisonniers de cette cage aveugle. Du moins, jusqu'à ce que Njál n'en décide le contraire. Ramenant son empan lesté de son écrin de bois contre ses flancs, ses doigts redoublèrent la pression exercée sur l'écu captif du velours.

La tête légèrement fléchie d'avant en arrière, un air de jovialité mal placée couronna l'impassibilité de son teint. Enfin les iris glaciaux du nordique accentuèrent leur assaut sur celle qui se défaussait de toute culpabilité sur le brun. Elle se mordait elle-même la nuque en lui sautant au cou de la sorte, si bien qu'en guise de première défense, le préfet se secoua la caboche de droite à gauche. Elle avait du cran certes, mais pour autant il ne pouvait à lui seul assumer toute la culpabilité d'une lâcheté bilatéralement partagée.

Malheureusement pour le jeune homme, il fut malgré lui contraint de rompre cette contiguïté visuelle. Tournant le dos à Thalia, il chassa d'un raclement de gorge discret le bouillon d'embarras givrant ses cordes vocales. Venait-elle de le prendre par surprise en prêchant le faux afin de savoir le vrai ? Frustré et confus, le bout de sa godasse butant contre une roche finissant son vol contre les parois de l'arène en un bang sec, l'aiglon dégourdissait son bras en de grands moulinets ventilant ses joues cramées par le brasier de la confusion.

« Jag blir förbannad om så är fallet.Que je sois maudit, si c'est le cas. , ricana-t-il entre ses lèvres closes. Si l'oreille de l'allemande était en mesure de l'entendre, sera-t-elle apte à l'écouter et comprendre le sens d'une semi-confession dans une langue qui lui étant étrangère ? Rassemblant son courage, il trouva la force de lui faire face. Je pourrais te retourner la question, hm ? » s'empressa-t-il de lui répondre en la dévisageant avec insistance, un nuage rosé arrachant au derme blafard un caprice intimidé, mais tout aussi subtil.

À défaut de tourner autour d'un chaudron vide, les fiancés semblaient s'être mis d'accord sur la manière de botter le souafle en touche. Mais Njál restait conscient qu'ils devraient tôt ou tard crever l'abcès, si ce n'était pour leur propre bien, l'obligation envers leur famille respective le leur commandait.

Puis, presque par envie de ne pas laisser le rond de cuir revenir en jeu, en une demande innocente, la couleuvre focalisa toute sa concentration sur la fine ligne gravée entre terre et racines.

« Juste au cas ou… », riposta-t-il sans réellement apporter plus de clarté aux intentions qui étaient les siennes. Juste au cas ou… », qu'il se répéta à lui-même, comme pour se persuader que lui aussi souhaitait se défausser de toute une frustration bâtie sur le château de cartes des responsabilités.

Tirant son sou de son alcôve de laine, une paire de dagues à l'argent étincelant se dévoila au creux des paumes du chasseur. À la tournure de cette conversation, la solution s'était imposée d'elle-même. Ni l'un, trop fier pour faire le chemin vers sa promise, ni l'autre trop butée pour admettre sa part d'imputabilité au problème, ne voulant affronter cette complication qui leur revenait de traiter.

Tout compte fait, sans trop y penser, il lui offrit ce sur quoi elle misait depuis que son pied avait foulé la canapée de la forêt interdite. Et peut-être qu'au détour d'un entrainement improvisé, les langues de chacun se délierait, que les cœurs s'ouvriraient aux quatre vents. Un bras et sa lame plaqués contre sa colonne vertébrale, son jumeau en garde devant sa poitrine, l'index joueur du viking invita la Böhm à s'approcher.

« Au premier sang ? Une idée de gage pour la perdante ? », la narguait-il d'un sourire solaire ravivant la flamme d'un esprit taquin.

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@Njál Dagoniat

A quoi s’attendait-elle en franchissant ce qui ressemblait à les limites d’un terrain de combat ? Certainement pas à ce qu’elle ressente une aura l’enveloppé et cette sensation d’être prisonnière dans ce terrain à ciel ouvert. Pourquoi Njàl avait-il eu besoin de mettre en place en tel stratagème ? Est que la communication était à ce point là difficile pour que les deux se retrouvent obligé d’être dans le même endroit jusqu’à…jusqu’à quoi exactement ? Thalia se le demandait. Quel était l’objectif final à atteindre lui permettant de quitter l’arène artificiel ?

Mais une autre question trottait dans l’esprit de la chasseuse. Pourquoi cette discussion aussi cruciale pour leur avenir ne venait que maintenant. Si Thalia avait quelques pistes de son côté, elle voulait connaître celles du côté de Njàl. Et sans tourner autour du pot, la brune lui avait lancé une première question déguisée en sarcasme et ironie. Et si Thalia ne s’était pas attendue à une réponse franche du suédois, elle ne s’était pas non plus attendue à ce qu’il lui tourne totalement le dos. Arquant un sourcil à la fois surpris et interrogatif, Thalia se prépara à l’assaut suivant. Mais elle fut stoppée par des murmures presque inaudible. Si l’ouïe de la chasseuse n’était pas mauvaise, sa connaissance du suédois l’était totalement. Aussi, Thalia ne comprit rien à ce qu’il venait de dire…même si dans cette configuration, elle avait bien compris qu’il ne s’adressait pas à elle. Elle n’avait pas un gryffondor en face d’elle, c’était flagrant.

Ou…peut-être que si. Il en fallait du courage pour faire face de nouveau à Thalia sans même avoir répondu à sa seule question. Et il fallait du culot pour oser lui retourner la question sans répondre à la sienne. Son sourcil s’arqua une seconde fois avant qu’elle ne croise les bras contre sa poitrine.

« Evidemment. » répondit-elle simplement, avant d’entrer dans son jeu de langage. « Abstoßend ist nicht das Adjektiv, das Sie beschreiben würde.Repoussant n'est pas l'adjectif qui te qualifierais.  » continua-t-elle dans sa langue natale. « Aber spielt das eine Rolle?Mais est-ce que cela est important ? »

Si Thalia ne connaissait que quelques mots en suédois, grâce sa fréquentation de la famille Dagoniat, peut-être que Njàl avait plus d’expérience dans l’allemand. Thalia n’en savait rien mais dans tous les cas, cela ne la dérangeait pas. Elle n’avait rien à cacher contrairement à lui. Njàl faisait parti de ces garçons qui dégageait quelque chose de mystérieux et qui plaisait forcément à de nombreuses filles. Cela était certainement le cas de Thalia, quand bien même les garçons l’intéressaient. Ce qui n’était pas réellement le cas. Ou du moins…c’est ce qu’elle tentait de se dire en boucle dans sa tête, préférant se concentrer sur les combats magiques ou physiques.

Le mystère restait entier concernant cette arène de combat. Le suédois restait évasif sur ses réponses. Allait-il le faire à chacune de ses questions ? Dans ces cas-là, il ne servait à rien de continuer à gaspiller sa salive. Le mieux était l’action. Et ça, Njàl lui offrit enfin ! Un sourire presque satisfait s’étira sur les lèvres de la serpentard, son regard ne quittant pas la paire de dague qui se trouvait dans les mains du chasseur. Finalement Thalia dévia son regard pour le poser sur cette boîte, qu’elle n’avait toujours pas cherché à ouvrir. Se battre avec ça dans les mains n’était pas une bonne idée.

« Je ne savais pas que ma famille m’avait promise à une femme. » lança-t-elle pleine de sarcasme, lui renvoyant en pleine tête le fait qu’il y aurait une perdante.

La jeune femme fit quelques pas dans cette arène de fortune avant de poser délicatement la boîte à la frontière. Puis Thalia se tourna de nouveau vers Njàl qui l’invitait à s’approcher de lui, avec son index, l’air joueur. Il n’en fallait guère plus pour amuser Thalia et l’inciter à s’approcher. Après tout, son être entier vibrait pour les combats.

« Hmm.. » fit mine de réfléchir l’allemande. « Ton gage sera de sécher le prochain cours d’Histoire de la Magie, avec moi. Et de m’accompagner trouver une nouvelle boisson sucrée à Honeydukes. » lança Thalia d’un air malicieux.

Elle connaissait le sérieux de Njàl et surtout l’insigne qu’il abordait fièrement sur sa poitrine. C’était un gage qu’il n’apprécierait pas forcément. Néanmoins, il fallait aussi voir le bon côté des choses. Il s’agissait d’une proposition afin de passer du temps ensemble et découvrir un peu plus Thalia. Ce gage avait été lancé si rapidement, avec peu de réflexion que la brune avait complètement omis que c'était un endroit où elle pourrait croiser @Rhys Ddraig, ce dernier travaillant là-bas.

« Mais si par la plus grande des malchances je venais à perdre, alors…hm…J’ouvrirais ta fameuse boîte ? »

Une façon aussi de s’engager encore plus dans cette discussion qu’ils se devaient d’avoir. Mais avant ça, place à l’action et Thalia était prête à tout pour ne pas perdre. Sur ces bonnes paroles et ces agréables pensées, la brune fit un grand pas vers Njàl, son poignard le pointant.

« Au premier sang. »

Et comme si elle signait un accord tacite, Thalia croisa le fer avec l’une des dagues de son fiancé. Il avait clairement un avantage sur elle en ayant deux dagues mais cela ne faisait pas peur à la chasseuse. Aucune règle n’avait été établie, cela laissant libre à de nombreuses possibilités. Thalia comptait bien utiliser son corps entier dans ce combat…et si cela ne suffisait pas, il y avait toujours la magie. Personne n’avait précisé qu’elle ne pouvait pas l’utiliser !

Déterminée à lancer l’assaut et à remporter la victoire, Thalia se recula vivement avant de charger de nouveau, son poignard ayant pris la direction du torse du préfet des serdaigles.

La lippe inférieure fauchée par une canine joueuse, le préfet accusa un léger hochement de tête, avant que ses prunelles glaciales ne suivent les courbes de sa lame dressé bassement. La gorge nouée par la désinvolture de la couleuvre, désarmé devant la posture toute en franchise de la Böhm, l'enfant boréal ne put empêcher un ricanement aérien de couler d'entre ses lèvres. Et bien que l'écho de l'embarras se vit avaler par la canopée, le brun ne put se rompre à croiser l'éclat d'un regard tant la chaleur se répandant de ses pommettes aux extrémités de ses lobes entravaient l'habituelle impassibilité que l'on lui connaissait.

Flatté de ne pas être comparé à un Troll ou autre abomination courant les terres magiques, le visage angélique du gamin se cintra d'un excès de crédit. S'il n'était pas un fervent pratiquant de la langue de Goethe, Njál n'eut aucun mal à comprendre mot pout mot ce message transmit sans honte ni gène. Au moins, ils avaient en commun le goût des bonnes choses. Et si le succès d'un mariage arrangé ne pouvait à lui seul reposer sur l'attirance des corps, il n'en demeurait qu'au banquet des malheureux, les promis n'auraient à souffrir d'un met gâté.

« Genau, obwohl ich für eine Sekunde Angst hatte.Exactement, bien que j'ai eu peur pendant un instant.», la surprit-il dans un allemand léché d'un soi plein de confiance. Ô, son accent manquait d'assurance, mais il retrouva le courage de planter ses iris aux teintes d'hiver aux creux des braises avivée de la saxonne.

Le sarcasme de la Serpentard avait de quoi amuser l'aiglon. Des femmes à la langue bien pendue, il en avait rencontré à la pelle sous l'œil des aurores du Nord, sans que leur vers venimeux et acide ne soit en mesure de tâcher le brillant d'une armure hermétique. Des dames se donnant des airs d'arrogantes ou bien-pensantes, il en avait bravé la conversation radotant, comme on assistait à une pièce de théâtre sous les moulures du grands salons pour l'énième représentation. Et jamais aucune d'elles n'étaient parvenues à la cheville de sa mère qu'il plaçait sur un piédestal tout autre que le trône d'un dieu pater.

Pourtant, Thalia avait pour elle toutes les qualités des demoiselles auxquelles l'habit de l'insolence seyait avec grâce. Il l'avait vu à l'œuvre outre-manche, en territoire conquis, elle qui luisait d'un aplomb certain face au danger. Aussi, le viking n'avait pas eu de mal à comprendre ce qui poussaient les deux familles à une union.

Sans la quitter des yeux, il lorgna sur cette unique dague croisant le fer de la sienne. Resserrant son emprise sur ses doubles lames, il prit conscience que l'Holmgang lui réserverait autant de surprise que ce gage qu'elle s'était attribué. Et bien, que l'un ou l'autre se verrait bien déçu par le puéril d'une promesse, d'un hochement de tête succinct, le préfet scella finalement l'accord du duel.

Un bras plaqué dans le dos en guise d'handicap, le grillon du métal épousant la tranche de sa cousine, il bouscula l'équilibre de sa partenaire. Toute en agilité, l'un des genoux du suédois ploya alors afin de mieux soumettre tout son être à la lubie d'une gravité entièrement contrôlée. Son pied d'appui creusa simultanément une cavité d'où l'aigle tira l'impulsion nécessaire à un envol salutaire. En un battement de cil, il parvint à doubler la fourchelangue.

« On abandonne ? », la défiait-il d'un sourire espiègle alors que le rasoir d'argent flirtait l'arrière d'une rotule.

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Résultats dés.
1 x action simple (attaque) → réussite.

Duel:

MADE BY @ICE AND FIRE.

@Njál Dagoniat

La surprise fut grande d’entendre Njàl lui répondre dans un allemand parfait. Certes, il avait ce petit accent suédois, mais ça rendait sa langue natale légèrement plus viril. Quelque chose qui plaisait à Thalia. Si Njàl avait réussi à lui répondre en allemand, cela signifiait qu’il avait parfaitement compris ce que Thalia lui avait dit. Aussi, même si cela fit sourire Thalia, elle ne put s’empêcher d’être légèrement gênée par la franchise qu’elle avait eue. Seule.

« A ton tour d’être franc, dans une langue que nous connaissons tous les deux. » lança-t-elle, cette fois-ci en anglais, l’invitant à se livrer à son tour, plus réellement sur l’avis qu’il se faisait d’elle, physiquement parlant.

Si Thalia avait demandé si cela avait de l’importance, elle se surprenait à en trouver. S’ils devaient s’unir, il était plus simple d’avoir un attrait physique pour la personne. Si Thalia devait bien reconnaître que le suédois avait son charme à lui, elle se demandait si la réciproque était vraie. Oh, il y avait répondu, mais dans une langue que Thalia ne maîtrisait pas assez pour comprendre. Aussi, elle voulait sa franchise, à son tour, en allemand ou en anglais.

L’accord passé entre eux, le combat pouvait commencer. Un combat où les règles n’avaient pas été établies. Un combat qui se finirait au premier sang coulant. Les deux gages n’étaient pas très excitants, pourtant Thalia accordait à ce combat une grande importance. Il s’agissait pour elle, de montrer, à celui avec qui elle devait partager sa vie, une partie d’elle. Aussi, elle ne devait pas perdre, elle ne pouvait pas perdre.

Prenant ce combat très au sérieux, comme si sa vie en dépendant, Thalia se mit presque en garde. Mais peut-être avait-elle sous-estimé son adversaire car la chasseuse sentit son équilibre prendre un coup. Vacillant, elle dû faire un mouvement avec ses deux bras pour ne pas tomber au sol, l’obligeant à baisser sa garde, à avoir son arme tout sauf pointé sur Njàl. De toute façon, il n’était plus devant lui.

« Jamais. »

D’un bond tout en agilité, il s’était retrouvé derrière elle. La lame de son arme chatouilla l’arrière de la jambe de Thalia, comme un avertissement. Bien décidé à reprendre le lead, Thalia se retourna précipitamment, peut-être un peu trop. Car lorsqu’elle voulu l’attaquer à son tour, de front, la brune se rata lamentablement, ne gérant pas du tout la distance entre son adversaire et elle. Et c’était comme ça qu’elle espérait lui montrer ses capacités, super. L’allemande se maudissait d’être aussi mauvaise.

« Ce n’est que l’échauffement. » lança-t-elle pour se rassurer autant qu’elle pouvait rassurer son fiancé.

Après tout, s’il n’y avait pas de challenge, le combat perdrait toute sa saveur ? Rien que pour cela, Thalia se devait de se ressaisir.

« Je ne peux que souligner ton agilité, c’est assez impressionnant. »

Un compliment, le deuxième déjà depuis le début de cette entrevue. Mais il était important de reconnaître les qualités de son adversaire, de connaître ses forces pour mieux les contrer.