Order Remembers (OS)

Se rendre utile, sans interférer…
Assis derrière mon bureau, un vieux livre devant moi, odieux et détestable que j’avais retiré de la bibliothèque et de la réserve, je regardais devant moi sans trop rien dire, ni sans savoir si cette action que j’envisageais était la meilleure de toute. Chacun avait eu son petit plan, afin que le groupe qui était sensé sauvé Arès Longerbane puisse progresser sans dommage. Mais moi, je n’avais pas trouvé ma place. Je ne m’étais pas trouvé d’utilité. Alors que Jameson et Maeve m’avait exposé leur plan, je m’étais contenté de garder le silence. Sombre. Je n’étais pas pour, en réalité que ma propre fille prennent autant de risque. Mais… qui étais-je pour aller contre sa volonté ? Alors j’avais fais le dos rond, et j’avais quitté la petite réunion. Je m’étais réfugié dans le bureau, et j’avais alors réfléchis à un plan pour les aider… Observant les quelques lignes du « Manuel du Fidèle du Seigneur des Ténèbres » avec écoeurement, j’entendis alors un tableau briser le silence.

« Professeur Korrigan… Vous n’allez quand même pas faire cela? Imaginez le chaos que cela va générer ! Les gens vont avoir peur ! Vous allez attirer tout le Ministre... »

Je me contentais de grogner, assis en tenant mon menton :

« C’est bien le but. »

Gulric Strotman, sage directeur de Poudlard continua à parler. C’était un précieux conseiller, mais qui n’avait pas été réputé pour se mouiller.

« Mais si on vous prend… C’est Azkaban assuré ! »

Je me tournais alors, me levant et prenant un grand manteau sombre à capuche que j’avais récupéré il y a fort longtemps et qui traînait là. Sur le bureau, à côté d’un masque en forme de tête de mort, que j’avais pris il y a fort longtemps à Filius Blackwood lors d’une bataille, comme un souvenir d’une prise de guerre, je me contentais de préparer la baguette d’emprunt que j’avais acheté il y a quelques temps sur le Marché aux Trolls afin que cela soit intraçable. Révisant une dernière fois l’odieux sortilège, je fermais le livre, puis je le replaçais soigneusement d’un coup de baguette. Le Directeur du tableau s’arrêta, convaincu par ma propre folie alors que je mettais ce masque, qui m’avait tant fait souffrir autrefois.

« Vous êtes fous. »

« Et j’en remercie le ciel... » me contentais-je de dire en souriant sous mon masque de Mangemort.

Sous sortilège de Désillusion, je traversais le Parc du Château. Ne voulant pas être pris et traçable en terme de transplanable, je mis plusieurs longues minutes à le traverser pour arriver enfin à Pré-Au-Lard. Arrivant à l'arrière du Pub de la tête du Sanglier, je tournais enfin sur moi même, fort de la décision que je venais de prendre.

Chemin de Traverse.

Transplanant à six endroits différents avant d’arriver à destination, mes pieds touchèrent le sol immédiatement. Au départ, plusieurs personnes m’insultèrent, d’avoir transplaner sans avertir en plein rue du Chemin de Traverse. Puis, reconnaissant ma silhouette entre mille ; il y eut des cris de détresse, et d’effroi. Avant même que le premier courageux ait l’idée de m’arrêter, je levais ma baguette pour lancer un puissant Nebulus.
Un nuage noir envahit alors la place de Gringotts, rajoutant des hurlements et des cris. Levant ma baguette à l’aveugle, je prononçais alors d’une fois calme et discrète :

« Morsmordre. »

Une langue de serpent et une tête de mort jaillir alors de ma baguette. Plusieurs bruits de transplanages arrivèrent. Parmi cette trentaine, je sentis des sort fuser dans tous les sens, et avant que le premier sort ne me frise la moustache, je tournais sur moi même pour disparaître.
Une fois. Deux fois. Trois fois. Quatre fois. Jusqu’à épuisement. Au bout du huitième transplanage, j’enlevais le masque et le manteau. D’un coup de baguette, je les envoyais dans la Tamise et ces derniers s’enflammèrent avant d’avoir toucher le sol.
Passant sous un pont, et payant le prix du passage, je me réfugiais alors pour quelques temps au seul endroit au monde où même si l’on suivait toutes mes traces de transplanages, j’étais sur que personne ne viennent me chercher. D’un sort de Métamorphose, je pris la forme d’un faucon et j’arrivais au niveau du passeur. C’était toujours la forme que je choisissais pour passer de l’autre côté. Lui mettant les Gallions dans la main, il me regarda et il se mit à rire d’un rire gras.

« Encore toi… Saleté de Métamorphe ! Allez passe ! »

Parfois, les plans les plus simples et les plus bêtes étaient les meilleurs.