(OS) FIND THE TRUE OURSELF

Cela faisait une semaine maintenant que Jameson était en congé. S'il finissait toujours par s'ennuyer avant la fin de ces derniers, les premiers jours étaient ceux où il en profitait le plus. Il n'était pas du genre à se balader nu comme un ver, mais si sa mère n'habitait pas au domaine, il y aurait toutes les chances pour qu'il le fasse.

Rattraper le sommeil perdu, flâner au domaine, donner un coup de main aux familles en contrebas, profiter des moments de détentes pour aller voir des amis, des activités qu'il avait appris à aimer faire tout en profitant d'une solitude qu'il recherchait plus que tout maintenant qu'il n'était plus véritablement briseur de sorts.

Entre les élèves, le clan et son poste de professeur, Jameson avait un autre genre de stress : il était bruyant.

Les moments de calme se comptaient sur les doigts de la main, et durant le reste de l'année il avait tellement de trucs à faire qu'il n'y avait véritablement qu'en été où il s'octroyait une pause réelle. Puis, au Domaine, il se ressourçait réellement. Entre la présence ancestrale des Clearwater et les moments tranquilles passés avec sa mère, c'était quelque chose qu'il lui plaisait sincèrement.

Mais cette nuit-là, les choses ne se passèrent pas forcément comme il l'aurait voulu.

La nuit était bien avancée lorsqu'il finit par s'endormir en lisant le rapport d'Hadrian Gallus sur des anomalies magiques incompréhensibles relevées dans certains endroits du Royaume-Uni. Un texte intelligent et particulièrement intéressant, mais qui avait le don de le mettre k.o dès qu'il se penchait dessus. Hadrian était un bon gars. Un érudit d'exception au service de l'Institut de Découverte et d'Exploration magique, mais il parlait trop. Même sur son parchemin, c'était quelque chose ce type.


Emporté dans les bras de Morphée, Jameson s'éveilla dans le monde des songes. L'endroit lui était familier. C'était le phare des Hébrides, celui qu'il y avait au bout de l'île, à un kilomètre ou deux du domaine. Curieusement, il n'avait pas froid malgré sa tenue qu'il portait en s'endormant. Pieds nus dans l'herbe aux abords du phare, un marcel blanc avec un pantalon de pyjama raillé sur le dos, il tournait la tête à droite, à gauche avant de finalement remarquer la présence de son père, Ewan qui le regardait assis sur un banc.

Sa conscience criait sa douleur de le voir, mais son inconscience avait le dessus pour le moment. Mis à part un étrange sentiment, il était plutôt content de le voir.

Ce dernier avait le sourire aux lèvres, à demi caché par cette barbe blanche qu'il arborait d'aussi loin que remontaient les souvenirs de Jameson. Avec ses deux sourcils noirs profonds, il se redressa du banc sans forcer, lui faisant signe d'approcher avec sa main, tandis qu'il se dirigeait vers le phare.

Entrant dans celui, Jameson s'empressa de le suivre. Courant presque pour rattraper son retard, il s'engouffra dans l'espace exigu du phare pour voir Ewan qui s'était adossé au mur.
« - Ta barbe blanchit encore, fiston. »
Jameson eut un sourire amusé, baissant le regard avec une pudeur qu'il n'avait toujours eu qu'avec son père.
« - James. J'ai pas beaucoup de temps... »
Il jeta un regard sur sa montre qui, pourtant, ne fonctionnait plus. La même montre que @Braxton Clearwater, Ellie et lui avaient acheté pour ses cinquante ans, en se cotisant du mieux qu'ils purent pour lui faire ce présent. Le regard de Jameson s'attendrit, malgré le ton pressant de son père.
« - Ici, il y a une cache. »
Il tapota la partie du sol qui se trouvait sous l'escalier qui grimpait au sommet du phare.
« - Des temps sombres arrivent, fiston, et c'est sur toi que les regards vont se poser. Tu comprends ? »

La conscience de Jameson prit le dessus alors qu'Ewan abordait à demi-mot sa mort. Une larme roula le long de sa joue. Mais Jameson ne dit rien. Son père était un rock, et il avait toujours veillé à ne jamais le mettre mal à l'aise. Hors de lui, oui, mais jamais mal à l'aise. Jameson sentait son cœur battre à tout rompre. Il baissa le regard vers le pied botté de son père, pour s'éviter de le regarder trop longtemps. Ses yeux le piquaient déjà.
« - James, regarde-moi, s'il te plaît. »
Jameson se força à croiser le regard dur de son père. Cette fois, il y avait autre chose. Le professeur de Sortilèges n'aurait su dire quoi. Tout ce qu'il ressentait lui, c'était la douleur de l'avoir perdue.
« - Ici. Une partie de notre héritage, d'accord ? »
Le Gryffondor hocha de la tête. Ewan s'approcha avec un sourire plein de fierté. Il lui saisit doucement sa main avant d'y apposer quelque chose. Une rune qu'il ne connaissait pas. Il l'observa quelques instants tandis qu'Ewan lui disait :
« - Oublie pas les enfants, James. Jamais. »
Il releva la tête pour regarder son père qui pleurait désormais. Aussitôt, Ewan le prit dans ses bras. Des larmes silencieuses se mirent à couler le long des joues.
« - Dis leur... Dis à Brax et à Ellie que je les aime de tout mon cœur. Je vous l'ai jamais dit, mais je regrette tellement... Oh, fils. »


Jameson se réveilla en sursaut. Sa mère se penchait sur lui, baguette allumée, qu'elle pointait sur lui. Il s'essuya rapidement les yeux, ramassant le parchemin qu'il fit tomber en se redressant tant bien que mal dans le canapé.
« - Maman... ? »
Les yeux rougis, il posa le parchemin sur la table, tandis que Maggie s'asseyait sur la table basse.
« - Tu faisais un boucan... Ça va mieux ? »
Jameson fit non de la tête. Alors, elle se releva pour venir s'asseoir à côté de lui. Elle saisit sa main avec douceur, tandis qu'il laissait tomber sa tête sur son épaule.

Elle lui caressait la main depuis une bonne dizaine de minutes lorsque Jameson trouva la force de parler. Il avait retiré sa tête de son épaule, se levant vers le bar pour servir deux whiskys pur feu bien écossais.
« - Comment tu fais, Maman ? »
Maggie haussa les épaules. Bien sûr que ça la rendait dingue de ne plus l'avoir. Mais elle s'était fait une raison. Peut-être plus vite que les enfants, d'ailleurs. La perte d'Ewan avait été douloureuse pour beaucoup de mondes. Si les devoirs de sa famille n'étaient pas aussi importants, Maggie aurait probablement laissé plus exprimer ses émotions. Comme n'importe quelle autre mère, elle sacrifia sa peine et son deuil pour laisser ses enfants le faire comme ils le pouvaient. Jameson avait bien su réagir lorsque Caleigh décéda des suites de sa maladie. Elle aurait été un bien piètre exemple pour lui si elle y avait succombé, s'était-elle dit pour se donner un peu plus de courage. Néanmoins...
« - Je craque aussi, James. Il me manque chaque jour. Puis ton père n'avait pas son pareil pour occuper une pièce. Sa présence, même si elle me tapait sur le système... C'est surtout ça, je pense. »

Elle saisit le verre que son fils lui apportait. Jameson trempa ses lèvres dans son liquide ambré avant de s'asseoir en face d'elle.
« - Mais quand il me manque, je m'assois, et je me remémore certains souvenirs du quotidien. Ça me fait du bien de le revoir en train de taper sur sa fichue radio pour entendre ce qui se disait ou découper les articles de Lucy dans la Gazette du sorcier quand elle y était. »
Jameson ne dit rien. Cela lui donnait plus le cafard qu'autre chose. Alors il leva son verre à ses lèvres.
« - Là-bas... Autour de la table. Tu te souviens le temps qu'il avait mis pour vous attraper toi et Braxton ? » Elle pouffait de rire. Jameson ne put s'empêcher de la suivre en se rappelant à son tour de cette journée. Ellie était assise à sa place, se moquant littéralement de son père qui s'était retourné vers elle pour lui jeter une pomme qu'elle évita avec grâce. « ... Ou là. Quand il jouait avec Sean et les enfants, les matins de Yule. »

Jameson secoua la tête, déglutissant péniblement avant de porter de nouveau son verre à la bouche.
« - Bref, tout ça pour dire que si tu veux qu'il soit là, il le sera, James. »
Elle vida son verre d'un trait. Jameson sourit.
« - T'as le droit de souffrir, mon fils. T'as le droit de le pleurer. Mais pour l'amour du ciel ! Fais le moins fort, la prochaine fois. »
Maggie eut un petit rire amusé tinté d'une douleur notable. Elle s'avança vers son fils pou lui lever le visage en glissant sa main sous sa barbe. Elle déposa ses lèvres sur son front avec cette même tendresse que lorsqu'il était tout petit.
« - Je retourne me coucher, veille pas trop tard. »
Elle lui caressa la joue avant de se retirer. Jameson observa longuement l'encadrement de la porte par lequel elle disparut avant de finalement baisser le regard sur son verre qu'il finit par vider.

Il se leva, récupérant le verre de sa mère pour le mener dans la cuisine. Les déposant dans l'évier, Jameson entreprit de les laver avant de les laisser à sécher. C'était en s'essuyant les mains qu'il vit la rune dans la paume de sa main. Cette même rune que son père lui avait dessiné dans son rêve. Il la contempla quelques instants avant de se mettre à courir pour récupérer sa baguette dans le salon.

L'instant d'après, il sortait par la cuisine, saisissant un balai volant pour prendre la direction du phare.

Il était deux heures du matin.

La fraicheur de la nuit ne semblait pas déranger Jameson qui filait en direction du phare, avec son balai volant qu'il utilisait lorsqu'il était batteur dans l'équipe de Gryffondor. Il n'avait qu'une hâte, c'était de se retrouver sur le lieu de son rêve. Il volait sans réellement regarder ce qui se passait autour de lui, l'esprit bien trop occupé par tout ce qui venait de se passer. Le regard vide, il finit par apercevoir le phare, qui, pourtant, se dressait devant lui depuis déjà bien dix minutes, éclairant le rivage de sa lumière vive et protectrice.

Il freina en douceur, posant son pied nu sur la pierre du perron du phare. Appuyant le balai volant sur le mur, Jameson entra dans la pièce, pressé, et excité de découvrir ce qui se tramait par ici. Baguette en main, la vision de son père Ewan, lui revint, se tenant là, sur sa gauche en tapotant le sol de sa botte. Un sourire nostalgique effleura les lèvres du patriarche des Clearwater alors qu'il refermait la porte du phare derrière lui.

S'approchant du sol sous l'escalier, il effleura la pierre de sa main. Rien ne se passa. Il fronça les sourcils, tapotant alors cette dernière de sa baguette magique. Rien non plus. Aholomora ? Rien. Revelio ? Encore rien. Jameson traça une rune d'ouverture de son geste habile et habituée, mais rien non plus. Il s'assit, perplexe. Se gratouillant la barbe tout en observant le sol pour y déceler un indice, il finit par regarder la rune qui ornait la paume de sa main.

C'était un symbole qu'il ne connaissait pas. Il avait quelques longues heures d'études derrière lui, une maîtrise en futhark et en runes scandinaves, mais il ne lui disait rien. La seule chose qui lui vint, c'est que c'était peut-être une rune spécifique. Quelque chose de particulier, un sortilège ou une incantation ? Peut-être même un nom ou un truc dans ce goût-là ? Il n'en savait rien. Pourtant, Ewan la lui avait donnée. Il sentit à nouveau la caresse de son père, de ses doigts sur sa paume de main. Il s'essuya rapidement les yeux, venant cueillir de sa main libre les quelques larmes qui perlaient sur le bord de ses paupières. Il aurait tellement aimé lui répondre. Mais aucun son n'était sorti de ses lèvres, clos par le rêve, clos par l'émotion, clos par la douleur.

Il posa sa baguette magique sur le sol, effleurant de son autre main, la rune qui était dans l'autre avec douceur, et une lenteur calculée. Rien ne se produisait, mais la forme de la rune semblait lui rappeler quelque chose soudainement. Jameson observa le sol, et apposa sa main où la rune se trouvait sur la pierre. Rien.

Jameson inspira profondément. Ce n'était pas qu'il perdait patience, bien loin de là, mais l'excitation qu'il avait ressentie jusqu'alors semblait s'atténuer. Peut-être la fatigue ? Tout était si réel pourtant... Pour preuve de cette rune dans la paume de sa main... Alors pourquoi ?

Le directeur de Gryffondor se grattouillait la barbe, l'air pensif. Ses yeux rivés sur la rune, il décida finalement de retracer cette dernière sur le sol.

Aussitôt, une lumière vive et incandescente illumina le contour de la dalle de pierre. Jameson écarquilla ses yeux sous l'excitation, se redressant à moitié pour se pencher sur la dalle. Il appuya avec la paume de sa main sur la pierre. Tout à coup, elle s'enfonça de deux doigts, avant de se retirer doucement, ouvrant le passage sur un escalier qui menait vers un sous-sol alors jamais soupçonné.

Cherchant sa baguette magique à tâtons, Jameson se releva. Illuminant le chemin devant lui, il s'engouffra aussitôt dans la cache, l'excitation perceptible sur son visage bourru.

Jouant de ses mains pour retirer les toiles d'araignées, il se figea lorsqu'il entendit le mécanisme remettre la dalle en place derrière lui. Il fronça les sourcils, remontant quelques marches avant de voir cette même rune sur la porte de sortie que celle qu'il avait sur sa main. Rassuré, il se retourna, et entreprit l'exploration.

Quelques fenêtres sur le chemin amenaient un peu de lumière de cette lune bientôt pleine. Sur les murs, il y avait des portraits de sorciers qu'il ne connaissait pas. Ces derniers le regardaient avec une curiosité à peine voiler, se murmurant des choses dans un gaélique si vieux que Jameson n'en maitrisait pas tous les mots. Leur faisant un signe de tête à chaque fois qu'il en croisait alors qu'il voyait le précédent venir dans le portrait du suivant, Jameson eut un léger sourire. Si c'était bien ce qu'il croyait, son père venait de lui ouvrir la porte sur un secret inestimable du clan. Bien plus encore, que celui qu'il y avait dans les sous-sols du domaine, ou dans les cryptes du cimetière des Hébrides.

Au bout d'une dizaine de minutes, il finit par atteindre une espèce de grande salle où s'entreposaient des objets, des livres, des carnets, un mobilier vieux, mais bien entretenu. Une magie puissante et tenace semblait baigner les lieux. Le regard de Jameson était semblable à celui d'une de ses gosses un matin de Yule. Il sentait son cœur battre à tout rompre dans sa cage thoracique, ainsi qu'une espèce de sensation, comme s'il était galvanisé par tout cela. Ce n'était que de l'excitation. Il ne savait plus où donner de la tête. Lorsqu'il posait ses mains sur un carnet, il en voyait un autre plus joli, ou avec un détail qui lui donnait envie de l'ouvrir. Il fit ça pendant presque trois heures. Le soleil n'allait pas tarder à se lever, mais il s'en fichait bien, trop occupé à observer les trésors du clan Clearwater.

« - Holy molly... » Fit-il, en poussant la porte à côté d'un immense tableau où tous les sorciers des portraits le regardaient faire, s'exprimant avec un accent si fort que Jameson avait lâché l'idée de les comprendre.

Derrière cette porte, il y avait une petite pièce sombre, éclairée seulement par la magie du piédestal au centre, surmontée d'un coussin en velours que le temps n'avait pas su abîmé. Sur ce dernier, il y avait un grimoire dégageant une énergie vive et folle. Jameson ne vit pas les différentes épées sur le côté, ou l'armure d'un des premiers chevaliers Clearwater du XIIe était installée. Il ne vit pas non plus la première baguette magique qui roula entre les doigts d'un Clearwater, ni tous les autres d'artefacts un peu trop précieux que le clan avait amassés au cours des siècles et qu'il n'avait jamais voulu entreposés à Gringott's.

Non, il n'y avait que ce livre qui émanait une énergie sans pareille. Il était presque sûr que le grimoire l'appelait.

Alors, lorsqu'il s'en approcha, cette même rune qu'il avait dans la main apparut sur le sol. Jameson sursauta, avant d'entrer dans la magie de la rune. Une étrange sensation similaire à celle que les sorciers avaient en faisant les essais pour leur baguette magique traversa le Professeur de Sortilèges. C'était vivifiant. L'excitation renouvelée, il posa ses mains sur la surface du grimoire.

À cet instant, il vit Ewan, une main sur son épaule, l'autre sur le piédestal. Ce dernier avait un air fier, tandis qu'il reprenait, comme si la conversation ne s'était jamais terminée.
« - L'histoire des premiers sorciers du clan. Fais-en bon usage. »
Dans un panache de fumé, il disparut.

Jameson sentit toute l'énergie s'évanouir. Son regard se posa sur la reliure du livre. C'était un très bel objet que le temps n'avait su abimé, comme protéger par divers enchantements. Le professeur de sortilèges n'osa pas savoir lesquels de peur de l'abimer. Il ne savait pas s'il devait le prendre, ou s'il devait l'ouvrir ici. Est-ce qu'il y avait un mécanisme ou quelque chose pour le protéger ? Est-ce que la rune qui s'était activée sous ses pieds, similaire à celle de sa paume suffisait comme clé ?

Jamais, il n'aurait imaginé se trouver dans pareille situation et il était même sûr qu'il n'aurait jamais trouvé cette pièce, cet endroit, sans son père.

Pourquoi maintenant ? Était-ce la suite logique d'un père donnant les rênes à son fils lorsqu'il disparaissait pour rejoindre l’au-delà ? Qu'est-ce qui lui donnait la force d'interagir avec lui ? Y arrivait-il avec Ellie et Brax' ? Pourquoi ne pas voir Maman ? Qu'est-ce qu'il voulait dire par des temps sombres ?

Tant de questions qui finirent par lui mettre le cafard.

Jameson lâcha le livre, ne l'ouvrant pas tout de suite. Il avait besoin de réfléchir à tout ça. Probablement que demain, ou plutôt, tout à l'heure, il reviendrait pour être sûr de ne pas avoir rêver. Peut-être qu'il étudierait même cette pièce, puis ce gros grimoire. Mais de sombres pensées l'assaillaient, et il n'avait qu'une envie maintenant, c'était de se reposer un peu.

Il se recula, et la rune disparut. Jameson tenta de transplaner pour quitter les lieux plus vite, mais cela ne fonctionna pas. Il souffla. Son regard se tourna directement vers la porte qu'il traversa avant de la refermer derrière lui. Les hommes et les femmes dans les tableaux lui firent un sourire. Il se força, mais le cœur n'y était pas. Une douleur lui étreignait le cœur sans qu'il ne puisse y faire quelque chose pour le moment. La fatigue devait servir d'essence à ses pensées qui le tourmentaient.

Il leur fit un signe de la main, avant de passer au travers de la pièce, caressant du bout des doigts les objets qui s'y trouvaient. Montant les escaliers, Jameson ne se retourna pas, quittant les lieux, le phare, afin de retourner se reposer. C'était ce qu'il y avait de mieux à faire maintenant. La présence de son père l'avait retourné.